Marine Le Pen pour une politique nataliste

Le haut-commissaire au plan, François Bayrou, réclamait en mai 2021 un « pacte national pour la démographie », passant par la relance d’une politique nataliste. Dans son programme présidentiel de 2022, Marine Le Pen écrivait : « Choisir l’immigration, ce serait considérer que les êtres humains sont interchangeables, réductibles à des statistiques économiques. A l’inverse, faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation, et la perpétuation de notre civilisation. »

Aujourd’hui le groupe RN dépose divers amendements, à l’occasion des débats budgétaires, pour réserver l’ensemble des aides « aux seules familles dont au moins l’un des deux parents est français ». Il a également déposé une proposition de résolution visant à déclarer « la natalité française grande cause nationale 2024 ». La phrase, expurgée de l’adjectif « française », figurait déjà dans une proposition de loi déposée par Les Républicains en avril 2021. Les droites se veulent natalistes, sur la question démographique les gauches s’abstiennent complètement d’en parler ou, trop souvent, disent des conneries sur le sujet. : « qui c’est qu’on commence à liquider ? » Seuls les courageux membres de l’association « Démographie Responsable » résistent et osent parler de surpopulation française et mondiale.

Clément Guillou : « Pensez à votre retraite, faites des enfants. Voilà, en substance, le discours que tient le Rassemblement national (RN). La politique nataliste fait partie des fondamentaux du Front national (ancien nom du Rassemblement national) depuis sa première campagne présidentielle, en 1974. Le principal souci du parti est de lutter contre « la submersion migratoire » : les « bons bébés », comme « les bons cotisants », sont ceux issus de « familles françaises ». Programme : instauration d’une part fiscale pleine dès le deuxième enfant, création d’un prêt à taux zéro pour le projet immobilier d’un jeune couple, le capital restant dû se transformant en don au troisième enfant, un décalque d’une mesure appliquée en Hongrie par Viktor Orban, le champion des politiques natalistes en Europe et organisateur d’un « sommet de la démographie » en 2021. C’est une vision globale : l’individu est soumis à la cellule familiale, elle-même soumise à la cellule du peuple natif. La fécondité est un service rendu à la nation.  Bénédicte Auzanot, députée (RN) du Vaucluse, fait le lien entre la baisse du nombre de bébés en France et la fécondité « des Nigérianes, qui, chaque année, mettent au monde plus d’enfants qu’il n’en naît dans toute l’Union européenne ».

Le point de vue des écologistes

Firesnake : Le grand projet du FN: les femmes à la maison. Magnifique. On attendait que ça pour se relever. Travail famille Patrie c’est du Maréchal Pétain dans le texte.

YdeR : Par ailleurs, concernant l’équilibre financier des retraites, on est hors des clous dans 10 ans. Un accroissement de la natalité n’aurait d’effet que dans 20/30 ans au minimum.

Kaiwin : Et tant pis si nul part dans le monde ce genre de politique a produit le moindre effet ! La Chine après la fin de la politique de l’enfant unique a vu son taux de natalité baisser, en Hongrie ça n’a rien changé non plus… La Pologne est passé d’un taux de natalité de 1,48 enfants par femme en 2017 a 1,38 en 2020…

Avenir65 : Faire des enfants c’est facile. Les élever, les éduquer… leur donner un avenir professionnel et responsable c’est autre chose. Quel avenir sur une terre en surchauffe ? Planète détruite par l’homme où tout se raréfie biodiversité, l’eau potable, terre eau air polluée… C‘est de l’inconscience de l’égoïsme de l’irresponsabilité que de vouloir imposer un tel désastre à nos progénitures.

Berel : Il est un peu étrange que la relance d’une politique nataliste soit un sujet nauséabond quand elle est prônée par l’extrême-droite en France – avec les tropismes qu’on sait – mais qu’elle trouve grâce à tous les yeux des chroniqueurs et analystes quand il s’agit de retrouver le chemin de la croissance démographique en Chine.

Michel SOURROUILLE : L’humanité a augmenté constamment ces dernières décennies de 1 milliard en moyenne tous les douze ans. De 2011 à 2022, nous soemms apssés de 7 à 8 milliards d’homoncules. Le passé ne dit pas grand-chose sur l’avenir sans doute, mais comme nous avons déjà pillé la planète, souvent de façon irréversible, nous nous doutons que nos générations futures vont grandement souffrir. Pour limiter les dégâts, cela implique la nécessité d’une baisse drastique de la population en valeur absolue. Comme il y a de fortes probabilités que les dirigeants ne prendront par la fécondité à bras-le-corps, il y aura une accentuation des guerres, famines et épidémies comme le prévoyait déjà en 1798 Malthus.

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

à commander

https://livre.fnac.com/a17437174/Michel-Sourrouille-Alerte-surpopulation

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Zemmour, suprématie masculine et natalisme (mars 2022)

Le christianisme était un anti-natalisme (octobre 2020)

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Le natalisme à l’épreuve de la contrainte écologique (mars 2017)

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10 réflexions sur “Marine Le Pen pour une politique nataliste”

  1. Didier BARTHES

    A la décharge de Marine Le Pen, tous les partis sont natalistes, tous les groupes humains d’ailleurs le sont, dans une folie collective où toutes ces additions nous mèneront à la catastrophe.

    1. Non pas tous. Auriez-vous oublié votre cher Waechter et son MEI ?
      Bon d’accord, ne connaissant pas tous les membres de ce grand parti je ne peux évidemment pas dire si ce sont tous des clones de Waechter. En attendant, dans le cadre de leurs alliances avec leurs amis de droite, je leur souhaite bon courage pour les convaincre de prendre la Carte chez Démographie Responsable. 🙂

  2. Aujourd’hui je n’ai rien à redire sur le titre. C’est un fait, indéniable, que seuls oseront nier ceux qui sont capables de soutenir que le gaspillage alimentaire est un mensonge.
    Ou que Marine Le Pen est de gauche.
    – « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » (Audiard)
    Rappelons que «con» et «connerie» sont dans le dictionnaire, qu’on est toujours le con de quelqu’un, Pierre Perret précise «Mais on est rassuré à chaqu’ fois qu’on trouv’ toujours plus con que soi». Et enfin que moquer n’est pas insulter.

    – « Les droites se veulent natalistes, sur la question démographique les gauches s’abstiennent complètement d’en parler ou, trop souvent, disent des conneries sur le sujet. [etc.] » (Biosphère)
    Si c’est ça qui doit nous servir de boussole, alors l’affaire est réglée, le RN est bien à droite. Partant de là, choisis ton camp camarade !

    1. Plus sérieusement, quoique, les gauches… disons du NPA et LO à la NUPES… trop souvent donc, disent des conneries sur le sujet. Me voilà donc rassuré.
      Même si je sais que j’en sors trop souvent, au moins ce n’est pas comme certains qui en sortent à chaque fois. Des conneries, sur le sujet. Et quel que soit le sujet.
      Non, sérieusement, logiquement, statistiquement, entre ceux qui ne font que parler et ceux qui ne disent rien, lesquels déjà, ont le plus de chance de dire des conneries ?
      Et puis en quoi poser des questions qui dérangent serait-ce dire des conneries ?
      Et puis là encore, d’un côté ceux disent des conneries… disons alors les cons… de gauche, de droite, du centre, du ni-ni, d’au-dessus et au-delà peu importe ils sont partout…
      et de l’autre les courageux membres de l’association DR qui résistent et qui osent.
      Choisis ton camp camarade ! 🙂

    2. Hier, en me parlant, entre autre, de son ami Alain HERVÉ, paix à son âme… MICHEL SOURROUILLE me disait : « entre malthusiens, nous parlons le même langage ».
      (6 FÉVRIER 2023 À 10:19 “Sur-Consommateurs Et Non Surpopulation ? “)
      Aujourd’hui, il est amusant de comparer le langage (discours) de Biosphère et/ou Michel Sourrouille à celui de BGA80. À moins bien sûr que celui-là soit malthusien comme moi je suis macronien, ou végétarien, à quoi donc peut se résumer ce «même langage» ?
      D’un côté on dit qu’il ne faut pas faire de gosses, parce que ceci et parce que cela, là au moins c’est clair. De l’autre on dit qu’il faut en faire. Et bien qu’on n’en ait aucun… on ne veut pas en faire ! Parce que pour faire des gosses il faut déjà une femme, et que les femmes sont toutes des connes, sauf bien sûr Marine et patati et patata. ( à suivre )

      1. Ceci dit, des deux côtés on s’accorde pour dire qu’il y a trop de vieux.
        D’un côté on veut leur offrir (parce qu’ils le valent bien) le droit d’en finir quand ça leur chante, sur la base du «volontariat» ça va de soi. De l’autre on dit clairement qu’ils doivent partir, pour laisser la place aux jeunes.
        La France doit être un pays de jeunes ! Mais pas trop non plus, la juste mesure, la bonne vitalité, la bonne couleur etc. On peut alors se demander si le malthusianisme ne se résumerait pas seulement à ça.
        Non, sérieusement, quoi que, si on ne veut pas faire de gosses et qu’on ne veut pas non plus d’étrangers… pour faire des gosses, entre autres… je ne vois pas trop comment on pourrait s‘en sortir.

  3. Oui il faut une politique nataliste en France et même en Europe, non pas pour augmenter notre population en nombre, mais redresser un peu notre natalité pour rajeunir notre population. En effet, à terme avec l’épuisement des énergies fossiles, nous aurons besoin de bras pour travailler dans les champs, et ce n’est pas avec des retraités de 80 ans qu’on va pouvoir cultiver nos terres. En outre, il faudra aussi des bras pour travailler dans l’artisanat. On ne va pas suicider non plus notre civilisation, ça fait déjà plus de 60 ans qu’on a fait de gros efforts pour baisser notre natalité. Néanmoins, en parallèle il faut arrêter l’acharnement thérapeutique et des soins palliatifs excessifs; pour maintenir en vie des personnes âgées au bout du rouleau qui n’ont plus aucune autonomie au point d’être devenus des légumes.

    1. Mais les hôpitaux pour faire du fric en occupant les lits en permanence, empêchent des personnes âgées de mourir naturellement alors qu’elles ne demandent qu’à partir, au lieu de souffrir en étant maintenues artificiellement en vie, quand le corps est HS il est HS alors pourquoi de brancher le corps à des machines pour continuer de faire tourner le cœur à l’électricité ? C’est dans l’ordre naturel des choses que de mourir, alors je ne comprends pas cet acharnement pour pousser le corps au-delà de ces limites ? Personnellement, une fois que je serais sujet à Azheimer ou un équivalent qui me fait perdre la tête, je veux qu’on me laisse partir, qu’on atténue plutôt les douleurs pour me laisser partir, plutôt que de me faire vivre 5/10 ou 20 ans de plus en état de légume en perdant le ciboulot ! Il faut arrêter le délire médical au bout d’un moment !

    2. Vivre, c’est avant tout pouvoir faire des activités, du travail et des loisirs, et non pas souffrir dans la douleur, attendre sa purée et ses médocs sur un fauteuil roulant et qu’on me fasse prolonger ce calvaire par assistance médicale féroce qui s’acharne à me faire survivre plus longtemps, car ce n’est plus une vraie vie !

      Donc oui, je préfère qu’on me laisse mourir normalement de vieillesse, et place aux jeunes qui eux même deviendront futurs vieux, c’est le cycle de la vie… Il faut profiter de son temps imparti, mais au bout d’un moment c’est l’heure de partir pour laisser vivre les générations suivantes. Ça ne sert à rien de s’agripper en s’acharnant médicalement et cet acharnement financé au crochet des générations suivantes…

    3. Alors oui, il faut relancer la natalité et laisser partir ceux qui doivent partir… C’est ça la vie d’une civilisation, il faut la préserver sa vitalité par sa jeunesse… ou disparaître entièrement…. Ce sont surtout les excès qu’il faut éviter, soit éviter d’être trop nombreux pour éviter les conflits et famines ou éviter d’être trop peu nombreux pour éviter de disparaître complément… Or dans le monde, on a les 2 excès; soit des pays pondent au rythme des lapins sans assumer leurs propres progénitures afin qu’elles vivent dans de bonnes conditions, soit elles ne procréent pas assez pour se régénérer afin d’entretenir sa vigueur par une jeunesse, et les progénitures non plus ne vivent pas dans de bonnes conditions, car elles sont de moins en moins nombreuses pour porter à bout de bras financièrement leurs aînés pour financer leurs retraites…

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