Mettre à terre le lobby aérien

Comment lutter contre plus fort que soi ? Comment mettre à terre le lobby aérien ? Comment de minuscules activistes dispersés et sans moyens peuvent-ils culpabiliser tous ceux qui prennent l’avion ? Nous avons reçu une déclaration écœurante du GIFAS. Créé en 1908, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales est un syndicat professionnel  qui  regroupe  près  de  400  sociétés dont les membres constituent une filière cohérente, solidaire et dynamique de haute technologie. Tous les deux ans, le GIFAS organise le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget. Il représente un chiffre d’affaires 2018 de 65,4 Mds€ et emploie directement 195 000 personnes et consacre chaque année 11% de son chiffre d’affaires à la Recherche & Développement. Et il ose dire que Le secteur aérien français est mobilisé en faveur de la lutte contre le changement climatique :

« En connectant des milliards de personnes à travers le monde, le transport aérien permet un monde meilleur et plus prospère. Nous nous engageons à assurer une croissance durable du transport aérien dans le respect de notre planète. Le secteur aérien émet aujourd’hui de l’ordre de 2% des émissions de CO2 d’origine humaine à l’échelle mondiale, soit moins qu’Internet, tout en connectant plus de 4 milliards de passagers chaque année. La performance environnementale du secteur aérien ne cesse de s’améliorer. Les émissions unitaires de CO2 (par passager transporté) du transport aérien ont baissé de 80% au cours des 60 dernières années. Et pour que la croissance du trafic aérien ne contribue pas à une hausse des émissions de CO2 à l’avenir, l’ensemble des acteurs du secteur s’est mobilisé pour garantir une croissance neutre en carbone du transport aérien mondial à partir de 2020. Le transport aérien est ainsi le premier secteur économique à s’être doté d’un dispositif de compensation carbone au niveau mondial dans le cadre de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Toutes nos entreprises sont déterminées à atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions de CO2 à l’horizon 2050 (comparé à 2005) en actionnant de nombreux leviers : procédures opérationnelles conduisant à réduire la consommation de carburant, développement des biocarburants aéronautiques, etc. Notre secteur investit chaque année près de 5 milliards d’euros dans la recherche et la technologie pour mettre en ligne des avions plus verts, un effort soutenu par l’État français dans le cadre de l’Engagement pour la Croissance Verte. Les aéroports constituant des réserves d’espaces protégés à proximité, voire au cœur des zones urbanisées (50% des surfaces de prairies du Grand Paris !). Le secteur aérien concourt comme aucun autre à la protection de la biodiversité. Notre vision est de permettre aux générations futures de continuer à voyager dans le respect total de notre planète. »

C’est plus que du greenwashing (écoblanchiment), c’est une entreprise de déstructuration mentale face à un avenir qui connaîtra à coup sûr un choc pétrolier final qui clouera presque tous les avions au sol… Ne désespérez pas, militants écolos, votre alliée c’est la planète qui un jour ou l’autre nous dira « allez vous faire voir, je n’ai plus rien à vous offrir ». Et là les survivants devront s’adapter…

5 réflexions sur “Mettre à terre le lobby aérien”

  1. Oui, cette déclaration du GIFAS est écœurante ! Ou alors comique, tout dépend de l’humeur.
    En tous cas aujourd’hui tout est permis, on peut dire n’importe quoi, qu’une vessie est une lanterne, que la droite est à gauche, qu’un cercle est un carré… et même raconter que l’avion c’est bon pour la planète. C’est bien le Grand N’importe Quoi ! C’est grave !

    1. @ Michel C
      Ben alors ! Tu commences à me croire quand je te disais que la plupart des individus étaient animés par leur expansion de plaisir ?? Et cela quel qu’en soit le prix, notamment prix écologique. Regarde encore une preuve supplémentaire, voilà le Thomas Pesquet qui renonce à ce qu’il disait lorsqu’il nous parlait à ce qu’il n’y avait pas de plan B pour l’humanité et qu’on avait qu’une seule planète pour vivre… Ben à présent, le Thomas a envie de participer à une expédition pour se rendre sur la lune entre 2024 et 2030, il y en a rien à foutre de cramer des tonnes de carburant pour le plaisir d’explorer un cailloux poussiéreux comme la Lune… Son plaisir passera avant l’écologie.

      Cherche pas, tu ne parviendras à raisonner personne ! Les 5% de gens raisonnables ne le sont pas devenus parce qu’on leur a expliqué que c’était nécessaire de le devenir, mais ils étaient déjà suffisamment intelligent pour le déduire par eux-mêmes … Les 95% de kékés mondialo-croissantistes, tu ne les feras pas changer d’avis…

      Mais lutter contre des forces stupides, tu n’y parviendras, ils veulent plus de croissance, plus de technogadgets pour leur expansion de plaisir… S’interposer contre la croissance, c’est prendre le risque de se faire tuer … Regarde les actualités, on a déjà pu y lire que des individus ont pu tuer juste pour une clope ou 5 euros…. Alors si tu comptes t’en prendre à leurs rêves les plus fous de croissance, ben je te donne pas cher de ta peau, car ils feront ta peau…

      Moi je préfère m’écarter de tout ça, puis laisser l’effondrement suivre son cours, je ne vais pas gaspiller mon énergie contre un phénomène dont je ne peux pas lutter…

      1. -« 5% de gens raisonnables [….] ils étaient déjà suffisamment intelligent […] les 95% de kékés mondialo-croissantistes »

        Déjà, et toi t’es où là-dedans ? Ensuite, d’où sors-tu ces chiffres ? Et puis, c’est quoi «raisonnable», c‘est quoi «intelligent», cékoi «kékémachinchose» ? Explique, argumente, cite des sources, des études (sérieuses, ça va de soi). Et enfin, relis mon commentaire d’hier (21 JUIN 2019 À 08:55)

        Crois bien que je ne t’ai pas attendu pour apprendre que l’homme est un animal et que de ce fait il est en permanente recherche de ce que nous appelons «plaisir». Comme tout ce qui vit, d’ailleurs. Maintenant, «expansion de plaisir»… oui, parfois ou souvent, mais pas nécessairement. Pour dire à quel point l’homme est un animal bizarre, certains individus prennent du plaisir dans la souffrance, non seulement dans celle qu’ils infligent aux autres, mais même dans celle qu’ils s’infligent à eux même. C’est à y perdre son latin, non ?

        1. Parce que c’est beaucoup plus facile d’augmenter son train de vie que de le baisser et çà à tous les échelons des classes sociales. Passer de 4000 euros par mois à 3000 euros mensuels, même si la personne peut toujours vivre confortablement avec moins, elle ne l’accepte pas pour autant. Même un milliardaire qui passerait millionnaire, il serait toujours largement à l’abri du besoin mais ne l’accepterait pas. Après passer de 2000 à 1000 ou de 1000 à 500 euros, les personnes ne l’accepteraient pas non plus, néanmoins à ce stade les enjeux ne sont plus les mêmes car on arrive à un stade où tu ne peux plus assurer tes charges courantes, voir tes crédits pour beaucoup de ces ménages….

          De toute façon, des enquêtes ont déjà eu lieu Michel, pour voir son train de vie augmenter, il ne faut même pas 2 semaines pour t’adapter à avoir plus…. Par contre avoir moins, ça peut tourner à la dépression, provoquer des effets destructeurs, et c’est beaucoup plus long de s’adapter à avoir moins. Surtout dans un système économique fondé sur le crédit comme le notre, puisque ton train de vie à l’instant présent, c’est à dire maintenant, et ben ce train de vie est fondé sur ta solvabilité de l’avenir, puisque tu payes et rembourses qu’après l’instant où tu souscris le crédit. Alors si tu souscris un crédit à un instant, puis que dans l’avenir tes revenus baissent, et ben tu te retrouves dans le caca…

          En l’occurrence, vivre dans un monde en décroissance, implique mécaniquement à vivre sans crédit, ou tout du moins limiter l’usage de crédit serait un minimum à faire… Ce qui est sur et certain, monde en décroissance de ressources naturelles et système monétaire fondé sur le crédit ne vont pas de paire ! C’est juste une bombe à retardement (comme on a pu le constater en 2008, mais cette crise n’est qu’un début).

        2. Tout ce que tu voudras ! Mais je t’ai déjà dit que ce besoin (avec ou sans «  » ? ) de toujours plus n’est pas une loi de la nature, la preuve c’est que nous avons des gens qui savent dire « assez ». Bien sûr on sait que l’addiction à une drogue provoque ce phénomène, ce besoin d’augmenter les doses. Pour comprendre ce mécanisme il suffit de quelques notions de biologie. J’ai X fois parlé des besoins humains (voir par exemple la pyramide de Maslow).
          Chacun devrait faire l’effort de se demander ce dont il a réellement besoin. Un smartphone … une bagnole plus grosse … un plus gros salaire, etc. ? Et pourquoi finalement ?
          D’autre part chacun devrait faire l’effort, dans la mesure de ses capacités bien sûr, d’essayer de comprendre comment il fonctionne.
          Mais finalement, au stade où nous en sommes… à quoi bon ? Puisqu’une d’une façon ou d’une autre, dans le caca nous y sommes tous, et jusqu’au cou. Pour limiter la casse, tout simplement.

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