mondialisation destructrice

Les humains ont tressé la corde pour se pendre en inventant le libre-échange et la mondialisation financière. Les pays d’Asie ont été la cible de la première mondialisation commerciale : les Anglais colonisèrent d’abord le sous-continent indien, puis forcèrent la Chine à se soumettre à son diktat après les guerres de l’opium (1839-1842 et 1858-1860) menées au nom du « libre-échange ». Les usines de Manchester pillaient les matières premières pour les transformer en textiles industriels, mais le produit de ces ventes ne suffisaient pas à financer leurs achats de soie, thés ou porcelaines chinoises. Pour se procurer un excédent commercial, les Anglais développèrent alors la production de pavot sur une grande échelle au Bengale afin de vendre de l’opium aux Chinois. Les flux croissants des sorties d’or et les effets catastrophiques de la consommation d’opium sur la population poussèrent l’empereur de Chine à faire détruire les cargaisons anglaises en 1838. Il déclarait : «  Ce peuple (les Anglais), n’ayant pas de quoi vivre chez lui, cherche à asservir les autres pays dont il débilite d’abord les habitants. »

Malgré le bon sens de ces propos, il a du s’incliner devant les troupes britanniques. Juste retour des choses, les pays du Nord subissent maintenant l’offensive commerciale et financière provenant des pays du Sud, par exemple l’OPA en 2006 de l’indien Mittal Steel sur Arcelor. Aujourd’hui ArcelorMittal supprime 9000 emplois (LeMonde du 29 novembre).             Dommage que toutes les régions du monde ait abandonné le précepte maoïste « compter sur ses propres forces ». Mais la fin du libre-échange est programmée puisque ce sont les plus forts qui fixent les règles, et ce sont encore les pays occidentaux. Comme disait le Premier ministre Fillon, faut faire du patriotisme économique ! En fait la mondialisation prédatrice en matières premières et destructrice des équilibres sociaux locaux perturbe la Biosphère, donc les sociétés humaines. Il n’y a de solution durable que la relocalisation des activités ; il faut apprendre à vivre en symbiose avec l’écosystème le plus proche de soi.