mourir de faim en 2050

D’ici à 2050, notre biosphère comptera 2,3 milliards d’êtres humains supplémentaires alors que ceux qui souffrent de la faim aujourd’hui sont déjà  plus de un milliard. Pour nourrir le surplus de population, personne n’envisage encore une maîtrise de la fécondité, sauf cas exceptionnels comme la Chine ou l’Iran. C’est criminel.

Les « experts », qui ne considèrent que les ressources alimentaires et pas du tout l’aspect démographique, pensent encore que la Terre pourra nourrir tous ses habitants (LeMonde du 17 octobre). Il suffirait de se contenter de 3000 calories par jour (dont 500 d’origine animale), contre environ 4000 actuellement dans les pays développés (dont plus de 1000 issues de la viande ou du poisson). Il suffirait d’augmenter de 70 % la production agricole de la planète, cela sans tenir compte de l’essor des biocarburants ; il suffirait pour cela d’améliorer les rendements des productions et d’accroître les surfaces cultivées. Et bien sûr, il suffirait d’ouvrir encore plus les échanges commerciaux

Or la tendance culturelle liée à l’augmentation en nombre de la classe globale privilégie la surconsommation alimentaire à base carnée. L’intensification des modes de production repose principalement sur l’utilisation du pétrole, en voie de raréfaction d’ici à 2050, et sur des technologies comme les OGM, qui n’ont pas fait la preuve de leur durabilité. Environ 10 % des terres émergées sont déjà cultivées et ce qui reste devrait être laissé en l’état vu leurs fonctions écologiques ou leur improductivité. Enfin le libre-échange n’a jamais nourri les pauvres. En Inde aujourd’hui, 44 % des enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et malgré la sécheresse, le pays est exportateur net de denrée agricoles. Selon le prix Nobel d’économie Amartya Sen, ce qui restreint la demande alimentaire est non seulement l’absence de revenu, mais aussi le fait de l’existence de pays non démocratiques. En effet, l’existence d’une opposition politique nécessiterait, pour éviter la destitution, une réaction à la famine du gouvernement en place.

En l’absence d’une politique démocratique et anti-inégalitaire, en l’absence d’une acceptation d’un régime plus végétarien, en l’absence d’un soutien constant aux petits paysans, en l’absence d’une agriculture biologique centrée sur la souveraineté alimentaire, beaucoup de monde mourra de faim en 2050.

6 réflexions sur “mourir de faim en 2050”

  1. Dès que l’on cite des projection démographiques, il se trouve toujours quelqu’un pour dire qu’elles sont fausses ou revues à la baisse…
    De toutes façon, quelles qu’elles soient, l’alerte est justifiée car la planète est DÉJA surpeuplée, sa population optimale étant située entre 4 et 5 milliards d’habitants.

  2. Dès que l’on cite des projection démographiques, il se trouve toujours quelqu’un pour dire qu’elles sont fausses ou revues à la baisse…
    De toutes façon, quelles qu’elles soient, l’alerte est justifiée car la planète est DÉJA surpeuplée, sa population optimale étant située entre 4 et 5 milliards d’habitants.

  3. « Pour nourrir le surplus de population, personne n’envisage encore une maîtrise de la fécondité, sauf cas exceptionnels comme la Chine ou l’Iran. C’est criminel. »

    Non c’est tout simplement qu’il n’y a pas besoin. La fecondite mondiale est en chute libre partout ou presque. Les previsions de 9 milliards de gens en 2050 sont en train d’etre revisees a la baisse plutot vers 8 ou meme 7,5 milliards. Ce qui n’est pas tant une bonne nouvelle parce qu’on va se retrouver avec une planete peuplee de petits vieux. A la fin du 21eme siecle il est probable que la population soit plus basse que maintenant.

    Bref l’alarmisme anti-surpopulation en 2009 n’a plus aucun sens puisque la natalite a baisse et continue a baisse tres vite.

  4. « Pour nourrir le surplus de population, personne n’envisage encore une maîtrise de la fécondité, sauf cas exceptionnels comme la Chine ou l’Iran. C’est criminel. »

    Non c’est tout simplement qu’il n’y a pas besoin. La fecondite mondiale est en chute libre partout ou presque. Les previsions de 9 milliards de gens en 2050 sont en train d’etre revisees a la baisse plutot vers 8 ou meme 7,5 milliards. Ce qui n’est pas tant une bonne nouvelle parce qu’on va se retrouver avec une planete peuplee de petits vieux. A la fin du 21eme siecle il est probable que la population soit plus basse que maintenant.

    Bref l’alarmisme anti-surpopulation en 2009 n’a plus aucun sens puisque la natalite a baisse et continue a baisse tres vite.

Les commentaires sont fermés.