Nicolas Hulot, droite ou gauche?

La question piège ! Rappelons que les Verts ont commencé leur aventure devant les électeurs sous l’étiquette « ni droite, ni gauche ». Uniquement pour avoir plus d’élus, un concubinage avec le Parti socialiste a été mis en place. Mais dans la pratique gouvernementale, Jospin n’a donné que des clopinettes à la cause écologique, sauf peut-être l’arrêt de Superphénix. Comme Nicolas Hulot se veut un candidat aux primaires vertes, il est bien obligé de s’accrocher à cet attelage bancal qui se veut à gauche. Même si l’ouverture vers la société civile avec Europe-Ecologie fait de EELV un conglomérat de l’extrême gauche au centre droit. En conséquence Nicolas Hulot ruse. Dans sa déclaration de Sevran, il estime que « son projet politique est incompatible avec les politiques que le pouvoir en place développe en France ». Cela ne veut pas dire que Nicolas ne soutiendrait pas un autre gouvernement de droite ! Il en rajoute : « Cela ne vaut pas pour autant blanc-seing pour ceux qui, à gauche ou au centre, se proposent de diriger le pays. » Pour Nicolas Hulot, il n’y aura donc aucun soutien automatique à qui que ce soit. Ni droite, ni gauche. Au fond, Nicolas veut rassembler « tous ceux qui ne se résignent pas au déclin conjoint de l’humanité et de la nature », ce qui en d’autres termes concerne tout le monde.

Nicolas Hulot suit le raisonnement de beaucoup de déçus du socialisme, en particulier son partenaire Jean-Paul Besset. Jean-Paul, issu de la ligue communiste révolutionnaire, a fini par « rompre le cordon :

          Tu n’es donc plus de gauche ?

          Non.

          Tu ne te sens pas un peu à droite ?

          Pas plus. De toute façon, aujourd’hui, c’est à peu près pareil.

          Quand même…

          Si, si, franchement. La carrosserie change un peu mais le moteur reste le même.

Le capitalisme et le socialisme participent de la même valeur productiviste, et si le second avait triomphé plutôt que le premier, nous serions probablement arrivés à un résultat indique. La lutte contre l’exploitation des uns et l’arrimage aux privilèges des autres ne peuvent être confondus, mais un même corpus idéologique lie  les deux mouvements. Ce qui les rassemble demeure plus fort que ce qui les oppose. Pour basculer vers la société durable, nous n’avons besoin ni de la droite, ni de la gauche. D’un même mouvement, elles se refusent à prononcer les mots qui fâchent – limites, décroissance, sobriété, modération, écotaxes – et elles n’envisagent de changements qu’à l’étalon des mots usés – modernité, développement, progrès. »*

* Comment ne plus être progressiste…sans devenir réactionnaire de Jean-Paul Besset (Fayard, 2005)

2 réflexions sur “Nicolas Hulot, droite ou gauche?”

  1. Une des alternatives aux énergies actuelles: le moteur à énergie libre. Exemple parmi d’autres: Le moteur japonais Minato qui a un rendement énormissime.Il a reçu un accueil favorable des banques du pays pour son lancement industriel. Alors pourquoi pas en europe dans sa version originale? Une des réponses fournie: l’ oligarchie qui dirige les grandes banques mondiales n’y trouve pas d’intérêts. Les japonais qui n’ont aucun compte à leur rendre ont pu se lancer dans sa fabrication.
    Nicolas Hulot parle des oligarchies qui détériorent la qualité de vie des populations, des mentalités et des cultures à changer…Pour ces raisons, je me retrouve dans son discours et envisage de m’engager dans ce noble et long travail qui représente une véritable alernative à mes yeux. J’ai bien sûr d’autres motivations qui, je crois rejoignent l’esprit dans lequel se trouve notre nouveau candidat. Ayant le désir de me rendre utile, j’ai retenu des propos qu’il a prononcé sur France Inter et qui disaient à peu près ceçi: nous aurons besoin de prendre la volonté d’où qu’elle vienne. Alors M. Hulot que puis-je pour vous aider dans vôtre démarche? Bien entendu, j’aimerais rencontrer des gens qui travaillent avec vous afin de s’assurer réciproquement d’être en symbiose dans un éventuel travail.

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