Nigeria, un géant d’Afrique à la dérive

Le concept de « surpopulation » reste un tabou médiatique pour LE MONDE, aucune référence directe à cette causalité suprême dans cet article de Marie de Vergès. Pourtant les chiffres ne peuvent que donner le vertige. Il y avait moins de 38 millions de Nigérians en 1950, le pays en comptait 190 millions en 2018, l’ONU en prévoit 410 millions d’ici à 2050, et presque le double en 2100. La densité est de 215 habitants au km/2 en 2018 et 872 de prévisible en 2100. C’est non seulement ingérable, mais aussi invivable et non durable. Et ce quel que soit les gouvernements, même s’ils étaient non corruptibles. Famine, guerre et épidémie attendent les Nigérians, peut-on pvoir selon le diagnostic de Malthus.

Marie de Vergès : Cette nation la plus peuplée d’Afrique doit voter ce 25 février pour élire un nouveau président. Or les signes d’un chaos économique n’ont jamais semblé si concrets. L’activité économique a crû de 1,4 % par an en moyenne, bien moins vite que la croissance de la population (2,5 %). Cela signifie qu’en termes réels, les Nigérians ordinaires se sont appauvris. Entre 80 millions et 90 millions de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour et leur nombre ne cesse de croître sous l’effet d’une inflation galopante (19 % en 2022). Ménages et entreprises doivent composer avec des infrastructures défaillantes, des routes au tout-à-l’égout en passant par le réseau électrique. Selon la Banque mondiale, la plupart des sociétés raccordées reçoivent moins de cinq heures de courant par jour, et 40 % de la population n’a pas accès à l’électricité. La rente pétrolière incarne la quintessence de ces dysfonctionnements. L’or noir, dont le pays est richement doté, représente 90 % de ses exportations et l’essentiel de ses recettes budgétaires. Détournement d’argent par les dirigeants, vol de pétrole dans la région du delta du Niger qui « a pris des proportions dantesques »…

Le futur s’écrit désormais en pointillé pour la jeune génération de ce pays, une population dont 70 % ont moins de 30 ans . Il y a fuite des cerveaux ; en langue yoruba, on appelle ce phénomène « japa », littéralement « s’échapper vite d’une situation dangereuse ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Bergeist : Je suis souvent allé au Nigeria il y -a plusieurs décennies. Déjà dans les années 80, Lagos était considéré comme le port de tous les dangers. Déjà à cette époque, il fallait mieux être armé quand on partait en voiture. Déjà à cette époque, l’épaisseur des enveloppes dépassait tout ce qui existait par ailleurs.
Le Nigeria est un maelstrom où disparaissent toutes les bonnes volontés, pour ne laisser subsister que le pire de la nature humaine.

pierre guillemot : 7 enfants par femme, l’Afrique connaît cela depuis toujours. Mais au temps des épidémies, des famines, des guerres locales, de l’esclavage, c’est ce qu’il fallait pour que la population se maintienne, avec des fluctuations. Aujourd’hui, en fait depuis l’arrivée des colonisateurs, l’Afrique a la paix, l’hygiène et les vaccins, les transports qui permettent l’échange des richesses et pour notre sujet l’importation de nourriture. Donc la population se multiplie. Jusqu’où ? Comme l’émigration n’est pas la solution (les pays riches et productifs ne sont pas assez grands ni assez riches), nous allons voir revenir les anciennes régulations : la guerre (c’est commencé), les épidémies (pas encore, l’hygiène et les vaccins sont peu coûteux), la famine (pas encore, mais la production traditionnelle va bientôt saturer, et les pays riches sont mal en point). Bienvenue au retour des temps anciens.

Sauf qui Peut : Bombe démographique amorcée. Comment gérer les millions de nigérians qui amplifieront un phénomène migratoire déjà ingérable ?

bon et maintenant : c est là que nous regrettons la découverte des antibiotiques et des traitements anti VIH… (ce commentaire a été censuré par lemonde.fr)

Sans culotte breton : Une bombe à retardement. Aucun pays ne s’est développé dans contrôler sa fécondité. Parfois à l’extrême comme on l’a vu en Chine. La fécondité mondiale est en berne et pourtant l’Afrique subsaharienne continue. 6 millions de naissances chaise années…70 % de moins de 30 ans au Nigeria. C’est ingérable tant les besoins en formation et services sont énormes. Bref…il y a de quoi désespérer.

Logique : Prochaine étape.:Famine générale et des millions de morts par an…

nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Le Nigeria, miné par la surpopulation (octobre 2021)

La France en 2049 sera le Nigeria de 2019 (ffévrier 2019)

Pétrole nigérian, sang de jésus ou merde du diable ? Janvier 2012)

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

à commander

https://livre.fnac.com/a17437174/Michel-Sourrouille-Alerte-surpopulation

6 réflexions sur “Nigeria, un géant d’Afrique à la dérive”

  1. Pour ce qui est du Nigéria, lire ce que j’en ai déjà dit en commentaires :
    – Le Nigeria, Miné Par La Surpopulation ( Biosphèere octobre 2021)

    – « bon et maintenant : c est là que nous regrettons la découverte des antibiotiques et des traitements anti VIH… (ce commentaire a été censuré par lemonde.fr) »
    Misère misère ! Je me demande juste s’il eut été censuré par la «modération» de Biosphère.

    Même si ça ne sert à rien, on peut toujours rappeler à certains que le «trop plein démographique» du Nigéria, et des «pays d’ A fRIC en général», ne se déverse pas automatiquement en Europe. Ou qu’en Europe.
    – Le rêve de l’émigration : la classe moyenne qui tente de quitter le Nigeria
    ( 23/02/2023 – france24.com )

    1. Le Nigéria est frappé par la corruption. Et la corruption ne touche pas spécialement les pays pauvres, ou très peuplés, densément peuplés ou ce que vous voudrez. Maintenant peut-on faire un lien entre la taille de la population d’un pays, ou son taux de fécondité, et la corruption ? Regardons la liste des pays les plus corrompus, et mettons en parallèle leur taux de fécondité.
      N°1 de la corruption, la Somalie. N°2 le Soudan du Sud.
      TF 6,31 et 4,47. Comme quoi… jusque là tout va bien.
      Le Soudan du Sud ex-aequo avec la Syrie (TF 2,75). Tiens donc…
      N°4 le Yemen (3,80). N°5 le Venezuela (2,21) … N°9 la Corée du Nord (1,81) etc.

      1. => Que le (sur)nombre favorise la corruption, comme les conflits et les guerres, ça je veux bien. Par contre je refuse qu’on me dise que la Surpopulation est La Cause de la corruption. Comme des conflits et des guerres. La preuve… la Russie et l’Ukraine. Et bon courage pour me mettre tout ça en équation… et me prouver, par a+b… que P pèse tant de % (1-2-3… 50… 99 ??? ) dans la corruption etc. etc.

  2. Dame nature fera son travail , soyons en sûr !
    Il faut aussi l’ aider en ne procurant plus à ce pays et aux pays d’ A fRIC en général une aide médicale / alimentaire car cela les aide à pulluler puis à transférer leur trop plein démographique en Europe : qu’ ils se démerdent donc seuls .
    j » attaquerai ici la muzzerie nataliste cause de l’ arriération et de la mauvaise réputation (justifiée) de ces nigérians (un commentateur rappelle avec raison la dangerosité de la ville de Lagos) .
    Au Ghana que je connais tout de même un peu , ils se distinguent en écoulant aussi leurs « élites » crapuleuses qui sèment criminalité et terreur dans les villes (Accra, Cape Coast, Tamalé, Sekoradi) .
    Qu’ on se souvienne du comportement crapuleux des Yorubas muzz envers les Igbos chrétiens au Biafra

  3. Vous connaissez l’histoire suivante ?
    Dans un délicat salon de thé anglais un couple bien comme il faut déguste sa boisson préférée au milieu des tasses fragiles et de tous les petits bibelots.
    Tout le monde fait comme si de rien n’était. Or, au fond du salon, se trouve un gigantesque éléphant avec d’impressionnantes défenses dont le moindre geste détruirait tout.
    A un moment l’homme dit à sa femme « Il faudrait bien quand même qu’on parle de cet éléphant » et la femme répond « L’éléphant ? Quel éléphant ? ».
    Voilà, nous en sommes là ! A ne pas parler de démographie au Nigéria et dans bien d’autres endroits, nous (et les écologistes en premier lieu) sommes comme ces riches anglais, bien habillés, mais complètement déconnectés des réalités et à la lucidité mise en veilleuse.

    1. Non, je verrais plutôt là le légendaire flegme britannique.
      – « C’est-à-dire garder son calme, ne pas broncher, ne pas montrer de signe de faiblesse ou de vulnérabilité. En résumé, c’est garder sa dignité dans l’adversité. »
      ( Attentat de Manchester : face au terrorisme, le flegme britannique … 24/05/2017 – francetvinfo.fr )

      Le flegme chez les Anciens était une qualité. En plus il me fait penser au stoïcisme, qui n’est pas non plus sans me déplaire. Il est très bien mis en scène dans Astérix chez les Bretons, où on voit aussi combien leur boisson préférée passe avant tout le reste. Ou encore dans le célèbre Titanic, de Cameron, où on voit un vieux monsieur, bien sapé, bien comme il faut… assis confortablement dans un fauteuil, en train de fumer un gros cigare et de boire du champagne. Alors qu’il a de l’eau jusqu’aux genoux et qu’autour de lui c’est la débandade. L’inverse de tout ce cinéma que nous font les pleurnichards.

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