On dépense facilement l’argent qui ne nous appartient pas. Ainsi Emmanuel Macron annonce 3,5 milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour la défense en 2026 et 3 milliards en 2027. Le budget de la défense aura quasiment doublé en dix ans sous les deux mandats du président, passant de 32,2 milliards d’euros en 2017 à près de 64 milliards en 2027. Belle armée française dont on a vu les résultats pendant 10 ans au Sahel face à des djihadistes en motocyclette !!!
Facile de contester le discours du président tenu le 13 juillet 2025 devant les forces armées.
Macron : « Jamais depuis 1945, la liberté n’avait été si menacée. »
Biosphere : Le quoiqu’il en coûte pour rester au pouvoir et imaginer un ennemi fantasmé… Les canicules, les inondations, les sécheresses sont réellement menaçantes, le renoncement parlementaire à la transition écologique est pourtant avéré et nous votons la loi Duplomb. Le propos présidentiel met aussi sous la moquette les menaces structurelles comme le prix de l’énergie et la chute de la biodiversité. Quant à la liberté, on ne trouve pas d’exemple où les militaires l’ont défendue, mais de nombreux cas où ils ont instauré une dictature. Donc augmenter leur budget, un contre-sens ! La liberté dans une société, c’est le fait d’individus capables de résister à l’injustice, aux inégalités et aux autoritarismes ; pas de défiler au pas d’un même mouvement d’ensemble.
Macron : « Il y a permanence d’une menace russe, aux frontières de l’Europe, une menace organisée et durable à laquelle nous devrons être capables de faire face. »
Biosphere : Brandir la « menace russe » pour remonter en popularité, c’est en dessous de tout. Imaginer les chars russes traversant le Rhin par souvenir de la doctrine soviétique des années 80, c’est du délire. Quoi d’autre comme menace ? Il y a la cybersécurité et il y a le terrorisme, mais cela n’implique pas directement l’armée en tant que telle. Pourquoi dépenser encore plus d’argent dans l’armement puisque nous avons déjà la ligne Maginot (euh, la dissuasion nucléaire)… Certes le Luxembourg vient d’annoncer la construction d’un porte-avion et en Andorre on creuse des abris !
Macron : « Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte. »
Biosphere : Et nous voila avec un Président nationaliste franco-français !!! Qui peut SÉRIEUSEMENT croire une seule seconde que l’armée Rouge, à la peine depuis plus de 3 ans en Ukraine, veuille conquérir demain l’Europe de l’ouest face à l’OTAN ? Les membres de l’OTAN à l’instar de la France dispose d’une organisation dédiée à une défense collectivement assumée contre toute agression. Et les dépenses de défense de l’Europe sont de 326 Milliards d’euros en 2024, celui de la Russie de 149.
Macron : « Pour être libres dans ce monde, il faut être craint ; pour être craint, il faut être puissant. »
Biosphere : Affirmer cela, ce n’est pas être libre, c’est être prisonnier d’un mensonge, la croyance dans la vertu des armes. Remarquez l’intérêt extraordinaire que les médias portent aux affaires militaires, aux guerres et aux batailles ; constatez en revanche le peu d’attention portée aux mouvements pacifistes et à ceux qui luttèrent contre les guerres imbéciles. Un tel enseignement biaisé de l’histoire fabrique des citoyens passifs et obéissants. Soyons clair, il n’existe pas de guerre juste, l’exemple de la Seconde Guerre mondiale est le test suprême. Les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, la dictature et le nationalisme exacerbé) survécurent sans problème à la guerre.
Macron : « Nous avons une avance technologique, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés. »
Biosphere : La notion de « solutionnisme technologique » s’est imposée en 2014 sur le mode « Pour tout résoudre, cliquez ici » ! C’est la baguette magique de la guerre victorieuse ; avoir une bombe plus grosse que les autres. Mais comme toutes les autres grandes puissances raisonnent de même, il n’y a plus de supériorité technologique qui tienne, il n’y a que le perfectionnement des moyens de trucider à distance des humains avec des robot de dernière génération.
Macron : « Le salut de la patrie suppose que nous dépensions plus pour notre défense et que chacun prenne sa part du fardeau. »
Biosphere : Patrie, patriotisme, on croirait que la mondialisation commerciale et culturelle n’existe pas pour notre jeune président. Emmanuel croit que trois bombinettes de plus assurent notre salut alors que nous avons déjà 3350 milliards de dettes ? Quelqu’un devrait expliquer à notre président qu’il n’a pas, constitutionnellement, le pouvoir de décider des dépenses. C’est le parlement qui vote les crédits, et c’est le gouvernement qui les engage. Le président n’a aucun pouvoir dans cette matière. D’où sortent les milliards pour l’armée alors que Bayrou en cherche désespérément 40 qu’il est loin d’avoir trouvés pour nous désendetter. Et il manque aussi de l’argent dans l’éducation nationale comme dans la santé, la justice, la sécurité intérieure…
Macron : « Il n’est pas question que ce réarmement militaire passe par l’endettement. Il sera donc financé par plus d’activité et plus de production. »
Biosphere : Comme d’habitude, Macron s’occupe des dépenses, jamais des recettes qu’il délègue à une impossible croissance dans un monde fini. Les riches vont-ils donc être mis à contribution ? L’évasion fiscale c’est entre 80 et 100 milliards par an … si une guerre éclate on sait déjà où trouver l’argent. A l’époque de la Grande guerre, les bourgeois donnaient leurs lingots d’or pour nourrir le charnier.
Macron : « Les dépenses militaires sont aussi sources de richesses pour notre PIB, les équipements étant essentiellement acquis auprès d’industriels français. »
Biosphere : L’armée source de richesse ? Tout est bon pour sauver les grands patrons du complexe militaro-industriel. La dépense militaire est non seulement improductive, mais elle est source de destructions potentielles et empiète sur toutes les autres dépenses publiques à faire. L’armée est source appauvrissement, rien d’autres économiquement.
Macron : « D’autres pays européens n’ont pas attendu l’objectif fixé par les pays membres de l’OTAN en juin de consacrer 5 % de leur PIB à leur sécurité (3,5 % pour les seules dépenses militaires) d’ici 2035 pour rehausser leurs ambitions. »
Biosphere : La France devrait être libre de ne pas imiter les mauvais choix à l’étranger ! Le tropisme du XXeme siècle est au cœur de la rhétorique militariste de ces pays. Notre passé montre pourtant l’impuissance des interventions extérieures de notre armée : Rwanda (1994) = génocide des tutsis. Libye (2011/12) = chute de Kadhafi, la Libye plonge dans le chaos. Mali/Sahel (2013/22) = expulsion de la France en 2022. Des objectifs qui ont donc été complètement contre-productifs. Or, depuis 1945 et la Charte des Nations unies auréolée par le « Plus jamais ça », la proscription de la guerre promettait un changement de siècle. Mais pour que la promesse fut tenue, il eut fallu une détermination politique et démocratique supranationaliste qui a fait défaut, tout particulièrement en France.
Macron : « On doit donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir au sein de nos armées. Un service militaire volontaire « rénové » pourrait être créé pour proposer aux jeunes Français de recevoir une formation militaire susceptible de déboucher sur leur engagement dans les armées. »
Biosphere : Notre Service National Universel imposé par Macron en 2019 a coûté un pognon de dingue pour des résultats insignifiants. Plutôt que la militarisation de la jeunesse, on peut combattre les différentes causes de l’état perpétuel de guerre par des solutions très simple, la formation de citoyens éclairés. Par exemple, lors de la Journée Défense Citoyenneté (JDC, obligatoire pour tous les jeunes), on devrait recevoir une éducation à la non-violence active grâce à un module sur la Défense civile non violente (DCNV). Il faut instaurer un état d’esprit cosmopolite, se ressentir citoyen du monde même si l’enracinement dans un terroir est indispensable. Lors de la JDC, il faut aussi permettre aux jeunes de se déclarer objecteur de conscience, opposé à l’usage collectif des armes. Si tout le monde devenait objecteur, il n’y aurait plus d’armée possible, il n’y aurait plus de guerres.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
sois logique, si tu veux la paix, prépare la paix
extraits : On peut combattre les différentes causes de la guerre par des solutions très simple, il suffit de les mettre en œuvre.
1. Tous les citoyens et citoyennes reçoivent une éducation à la non-violence active. Il deviennent capable de résister à l’injustice, aux inégalités et aux autoritarismes.
2. Les langues se résument à deux, la langue maternelle pour chacun et l’espéranto pour tous. Plus besoin de traducteurs, la langue-pont permet d’échanger d’un bout à l’autre de la planète sans intermédiaire.
3. Les nations ne sont plus des instances décisionnelles. On a remplacé l’ONU (Organisation des Nations Unies) par l’OMdP (Organisation Mondiale des peuples), organisme à la fois transnational et supranational. Les armées nationales sont mise au service de cette nouvelle instance. Les casques bleus deviennent la seule et unique force de maintien de la paix. Les arsenaux militaires sont démantelés, les bombes nucléaires désarmées, le commerce des armes éliminé. En fait les militaires se transforment en policiers.
4. On pratique la relocalisation des activités pour atteindre l’autonomie alimentaire et énergétique la plus grande possible dans des bio-régions. Il n’y a plus d’activité extractive, tout notre mode de vie repose uniquement sur des ressources renouvelables. Le « doux commerce » de la mondialisation économique qui avait favorisé les échanges et s’était transformé en concurrence sauvage avait dévasté les ressources naturelles. Il n’y a dorénavant plus d’expansion spatiale possible ni de guerres pour les ressources.
5. Les niveaux de population sont fixés pour permettre d’accéder à un équilibre durable avec les ressources locales. L’OMdP préconise le modèle d’un seul enfant par famille au niveau mondial. La diminution de la natalité laissera une place plus grande pour la biodiversité tout en pesant moins sur les ressources planétaires.

Pour valider réellement les commentaires sur notre blog, il faudrait mettre fin à l’anonymat, adjoindre l’obligation d’afficher les compétences de qui s’exprime et donner une adresse postale valide. Bien entendu nous n’avons pas toutes ces exigences, nous n’aurions (presque) plus aucun commentateur judicieux et ils sont si rares qu’ils nous sont d’autant plus précieux. Par contre cela devrait devenir une obligation pour l’ensemble d’Internet. Nous empêcherions ainsi les fausses informations et les agressions. Nous éviterions peut-être même de tourner en rond médiatiquement…
Biosphère se poserait-il des questions quant à son manque d’audience ? Si ce n’est que ça qu’il se rassure, les trois pelés vont revenir. Eux aussi ont besoin de se reposer, ressourcer, bref de changer d’air. Pas comme moi quoi, qui suis en vacances toute l’ânée. 🙂
Alors comme ça il faudrait mettre fin à l’anonymat… montrer patte blanche, ses papiers, ses titres de noblesse et tout ce qui va bien. N’importe quoi !
Mais en quoi l’anonymat pose t-il problème, surtout ici ?
En quoi le point de vue de Fredo1995 serait-il plus riche, plus intéressant etc. bref plus recevable s’il était signé Jean-baptiste Botul ?
Biosphere à Michel C.
Relisez notre commentaire !
Vous n’êtes pas personnellement concerné par la demande d’anonymat sur ce blog,
mais au niveau général sur Internet, la fin de l’anonymat devrait être obligatoire pour tous et toutes.
– « Si j’ai choisi l’anonymat, c’est une manière de m’adresser plus directement à l’éventuel lecteur, le seul personnage ici qui m’intéresse : Puisque tu ne sais pas qui je suis, tu n’auras pas la tentation de chercher les raisons pour lesquelles je dis ce que tu lis ; laisse-toi aller à te dire tout simplement : c’est vrai, c’est faux. Ça me plaît, ça ne me plaît pas. Un point, c’est tout. »
Le philosophe masqué (entretien anonyme avec C. Delacampagne), Le Monde, n° 10945, 6 avril 1980 : Le Monde-Dimanche, pp. I et XVII. (Source Wikipédia : Anonymat)
Alors que François Bayrou veut économiser plus de 40 milliards Emmanuel Macron charge la barque : « Les censures politiques de fin d’année ont une conséquence simple : elles décalent le budget des armées ». Plus con tu meurs !
Le député centriste Charles de Courson. « Tout le monde a bien conscience de l’état de tension et de l’indispensable effort de réarmement. Mais ce n’est pas le président qui décide, c’est le Parlement, car on est dans une démocratie parlementaire, rappelle le rapporteur général du budget. Présenter cette augmentation du budget comme une décision, c’est fort peu respectueux des institutions de la République. »
Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel : «Bientôt, les députés vont être dénoncés comme des traîtres à la patrie. »
Et quand les députés votent la loi Duplomb, là ce sont de bons patriotes.