N’oubliez pas les noms des héros de l’environnement

Nous ne connaissons pas suffisamment les héros de l’environnement. Depuis 1989, le Prix Goldman rend chaque année hommage aux défenseurs de l’écologie issus des six régions du monde. Cette récompense individuelle est considérée comme « le prix Nobel de l’Écologie ». Voici les Portraits de six héros de l’environnement primés le lundi 23 avril 2018. Pour l’Europe, Claire Nouvian (protectrice des fonds marins) ; Pour l’Afrique, Makoma Lekalakala et Liz McDaid (unies contre le nucléaire) ; Pour l’Amérique du Nord, LeeAnne Walters (un combat pour l’eau potable) ; Pour l’Amérique du Sud, Francia Marquez (la culture pour résister contre l’orpaillage illégal) ; Pour l’Asie, Khanh Nguy Thi (remplacer le charbon par une énergie verte) ; Manny Calonzo, Philippin (fini le plomb, place à la peinture responsable et durable)

Et maintenant sur la même thématique, la présentation du livre d’Élisabeth Schneiter, « Les héros de l’environnement« , sortie en septembre 2018 : « C’est une guerre ignorée qui se livre sur toute la planète, entre des entreprises prêtes à tout et des populations qui aspirent à vivre libres et sur leurs terres. Car mines, barrages, tourisme et agriculture intensive se multiplient sans répit, détruisant la nature, épuisant les réserves en eau, polluant l’air et les sols. Face à la puissance des multinationales, des bulldozers et des milices, femmes et hommes défendent à mains nues ces ressources essentielles pour tous les Terriens. C’est cette guerre silencieuse, jamais racontée en France, que relate cet ouvrage.

Il s’ouvre sur le meurtre de Berta Caceres, assassinée en 2016 au Honduras, qui a mobilisé son peuple, les Lenca, pour défendre la rivière Gualcarque. Après l’évocation d’autres héros et héroïnes mythiques, comme Chico Mendès qui se battait pour la forêt tropicale au Brésil, Dian Fossey, protectrice des gorilles, ou Ken SaroWiwa qui dénonçait les exactions de Shell dans le golfe du Niger, le livre se tourne vers ceux qui continuent aujourd’hui la bataille au péril de leur vie. Comme le souligne le directeur de l’agence de l’ONU pour l’environnement, Erik Solheim :« Ceux qui luttent pour protéger la planète et les gens devraient être célébrés comme des héros, mais la triste réalité est que beaucoup paient un lourd tribut pour leur sécurité et parfois le paient de leur vie ».

Elisabeth Schneiter collabore depuis quatre ans avec Reporterre, pour qui elle suit les atteintes aux libertés dans le monde et l’actualité internationale. Elle s’est battue en 2003, avec succès, contre l’ouverture d’une carrière de cailloux et graviers en Ombrie (Italie).