objections à l’impérialisme

Du temps de Go Khla Yeh, dit « Geronimo » et mort en 1909, les Indiens d’Amérique prenaient soin d’honorer, respecter et protéger Mère Nature. Ils faisaient attention à ne pas la souiller, à effacer toutes leurs traces. Les animaux étaient leurs compagnons, ils chassaient uniquement pour se nourrir, sans provoquer de massacres. L’arrivée des hommes blancs a sonné le glas d’un territoire à la beauté époustouflante. Ils ont volé les terres indiennes, abattu les forêts, éventré tous les sols pour en piller les richesses, source infinies de guerres, pollué l’air, le vent, les rivières, détruit tant d’espèces animales (cf. LeMonde du 16 octobre).

Sur son lit de mort, Geronimo délivrait un message assez simple à entendre :

« Quand le dernier arbre aura été abattu,

Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,

Quand le dernier poisson aura été péché,

Alors on saura que l’argent ne se mange pas. »

Aujourd’hui les apaches de la réserve Mescalero connaissent chômage, drogues, obésité, perte de repères, intoxication par le modèle occidental. L’arrière-petit-fils de Geronimo, Harlyn, est même fier de s’être engagé dans l’armée au moment du Vietnam, reproduisant la volonté d’influence occidentale sur le monde extérieur qui avait dépouillé et emprisonné son arrière-grand-père. Il croit qu’un Apache ne se dérobe pas pour servir son pays. Il n’a pas compris que son pays aurait du rester la Mère Nature, et pas tel ou tel nationalisme artificiel qui traumatise dans ses guerres autant ses propres coreligionnaires que les « étrangers ».

Personnellement je ne sépare pas l’objection de conscience et l’objection de croissance.

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