Oui au blasphème !

Ni la bible, ni le coran, lisez dans le livre de la Nature pour l’amour de toutes les formes de vie.

Nous avons inventé la démocratie pour qu’il y ait débat. Puisque la religion n’est qu’une idéologie comme les autres, elle doit pouvoir être critiquée. Ainsi, dans un pays laïc où existe la séparation entre la vie religieuse et la vie publique, on ne peut poursuivre en justice une action ou une caricature relevant du blasphème ou tournant la religion en dérision avec quelques espoirs d’obtenir raison. Aussi pénible que cela puisse être pour les croyants, on doit pouvoir dire ce que l’on veut de la religion, tout en faisant clairement la distinction entre la religion comme idée discutable, et ceux qui la pratiquent. En effet l’injure publique à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion est en France poursuivie par la loi.

 Le professeur R.Redecker qui qualifiait dans une diatribe (Le Figaro du 19 septembre 2006) le prophète Mahomet « de chef de guerre, impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame » et le Coran de livre « d’inouïe violence », n’a été poursuivie en justice par aucune association musulmane. Le procès qui s’est ouvert le 7 février 2007 contre Charlie Hebdo est une autre illustration de cette thématique. Dans les différences caricatures sur Mahomet reprises par ce journal satirique, c’est la religion qui est visée, pas les musulmans.