Fin de vie, Emmanuel Macron en décide seul

Changer la loi de 2016 sur la fin de vie qui admettait une « sédation profonde et continue » (en cas de souffrances intolérables lorsque le pronostic vital est engagé à court terme), c’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Il a plusieurs fois reporté sa décision. Cette fois, il se lance, fort de son éthique très personnelle !

LE MONDE avec AFP : Emmanuel Macron a annoncé le 10 mars 2024 qu’un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes » serait présenté en avril en conseil des ministres. Les patients majeurs, « capables d’un discernement plein et entier », atteints d’une « maladie incurable » avec un « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances « réfractaires » pourront « demander à pouvoir être aidés afin de mourir ». Les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer, en seront donc exclus. En cas d’avis collégial favorable de l’équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu’elle pourra s’administrer elle-même, ou avec l’aide d’un tiers si elle « n’est pas en mesure d’y procéder physiquement ».

Emmanuel Macron dit avoir personnellement écrit ses propres « directives anticipées » sur les soins qu’il souhaite, ou non, recevoir en fin de vie.

Le point de vue des écologistes pré-Alzheimer

ROTZ : En clair, les Français qui souhaitent choisir leur fin de de vie devront continuer á aller en Suisse ou en Belgique… Tout ça pour ça!

Neal59 : Avril de quelle année ? Il y a eu une convention citoyenne, les propositions intéressantes restent aux abonnés absents!

Van Velde : Le président se prend clairement pour Zeus. Personne n’est compétent à lui seul, mais c’est lui qui va nous expliquer ce qui est « éthique et souhaitable » ou ne l’est pas concernant notre manière de mourir.

Michel SOURROUILLE : Un comité d’éthique s’est déjà prononcé, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu dont Macron ne tient aucun compte, des ministres ont été mobilisés plusieurs mois et Macron hésitait hésitait tout en invitant des religieux à sa table à plusieurs reprises. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche. De toute façon il en est de l’avortement comme de la fin de vie, l’absence d’une loi n’a jamais empêché quiconque de vivre l’une et/ou l’autre de ces pratiques par usage de sa propre liberté. L’avis personnel de Macron indiffère.

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Fin de vie, Macron invite encore les religions

extraits : Dîner à l’Élysée le 8 février 2024. Une nouvelle fois étaient conviés les représentants des cultes pour échanger sur le sujet de la fin de vie. Macron a prévu de présenter un « plan décennal pour le développement des soins palliatifs » et indiqué son espoir de parvenir à proposer « un espace qui ne soit ni une liberté ni un droit, mais un possible qui serait un moindre mal » ???

Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

extraits : Jacqueline Jencquel a choisi la « liberté ultime » en mettre fin à ses jours en mars 2022, à 78 ans, sans souffrir d’aucune pathologie incurable. Défenseuse radicale du suicide assisté, elle expliquait en 2018, sur le site Konbini, vouloir en finir avant d’échouer « dans un mouroir », à savoir un Ehpad. Jacqueline Jencquel a été une cheville ouvrière de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. Étonnant qu’il n’y ait pas la même unanimité pour faire entendre raison aux Juifs et aux Palestiniens. Étonnant que leur amour de la vie que « seul Dieu peut reprendre » ne soit pas repris par les croyants pour pourfendre toutes les guerres et faire l’apologie des objecteurs de conscience opposé à l’usage des armes. Bien sûr ils peuvent parler de leurs dogmes, mais vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

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Dette, énergie, futur, où est la sortie ?

(Texte reçu d’un de nos correspondants)

Les Routes de la Soie de Xi Jing Ping consistent à proposer des prêts à la création d’infrastructures plus ou moins pharaoniques dans certains pays – Montenegro, Laos…, qui ne peuvent être remboursées et concèdent donc des droits de propriétés ; La Chine par exemple a acheté Le Pirée parce que la Grèce était surendettée. Je pense qu’une dette est une arme, et aussi un des objectifs des guerres militaires qui permet au vainqueur direct ou indirect de se servir sur la bête. C’est ainsi que je me rappelle qu’après la Guerre des 6 jours (1967) avec Israël, l’Égypte avait dû hypothéquer sa production de coton pour 20 ans auprès de l’URSS. La guerre d’Irak avait le triple objectif de vendre des armes, de reprendre le contrôle de la production pétrolière de ce pays et causer un maximum de destructions massives pour « reconstruire le pays » au bénéfice d’entreprises des pays vainqueurs. Il va de soi que ce qui est ainsi perdu pour le pays qui se vend se traduit en paupérisation pour sa population. Autant une dette est positive lorsqu’elle permet d’investir à bon escient, autant elle reste dangereuse lorsqu’elle creuse le déficit public.

J’écris sur un ordinateur qui n’était même pas envisageable quand j’avais 20 ans en 1970. Pour autant, on ne peut que constater que notre système est porteur d’aberrations, comme le fait qu’un lapin en inox de Jeff Koons s’adjuge plus de 91 millions de dollars, et que, dans le même temps, des flots de migrants désespérés menacent l’identité des pays qu’ils rejoignent au péril de leurs vie. Tandis que ceux-là se noient par milliers, des milliers de palaces proposent à longueur d’année des chambres à 10 000 dollars la nuitée voire plus ! A mon avis, aucune théorie n’offre une ligne de conduite globale à l’échelle de la planète. J’ai l’impression d’un labyrinthe inextricable dont même ceux qui en ont une vue d’ensemble ne sauraient le réagencer pour que l’économie puisse réaliser ce pour quoi elle est faite, assurer le bonheur matériel des humains sur notre minuscule Terre.

Je propose un retour aux origines par un bond prodigieux de 4 milliards d’années dans le passé, pour observer le premier être vivant sortant du minéral inerte, sous forme d’un microcosme autonome délimité par une enveloppe organique. Sitôt apparu, cet être primordial se trouve confronté à un danger mortel, la fuite d’énergie inhérente à tout mouvement, y compris interne. Il s’agit donc de la toute première forme de l’économie : restaurer ce qui constitue son intégrité physique. Dans la soupe primordiale, il lui faut prélever les éléments de matière qui remplaceront les siens défaillants et fourniront l’énergie nécessaire à son fonctionnement en tant qu’être vivant. Il s’agit là d’un critère absolu en ce sens qu’il est fondé sur une réalité physique et non, comme les monnaies, de valeurs aléatoires.

Pour en venir à l’homme, on peut retenir que toute activité sur la planète peut se quantifier en joules, unité de valeur universelle qui permet d’évaluer tout ce qui relève des transferts d’énergie (y compris la matière), dont le vivant fait partie, et donc l’être humain pour sa partie matérielle. Déjà existent des appareils connectés qui évaluent très bien les calories dépensées lors d’un exercice physique, autrement dit des joules. Cela peut être étendu à toute une journée type. En généralisant à la planète, on peut quantifier ce que représente l’existence de 8 milliards d’individus. Bien entendu, il convient de pondérer en fonction des climats, des progrès d’équipement, etc. On pourra alors évaluer combien d’individus peut réellement soutenir la Terre de façon pérenne, toujours selon ce critère apodictique du joule. Mais les humains ne sont pas des machines, leurs « désirs » sont formulés sous forme de match de rugby, recette de cuisine, projets de vacances… toutes choses certes agréables, mais non nécessaires. Cette irrationalité concerne également les dirigeants. Faute d’ampleur transcendante, ils n’ont pas une vision du destin global de l’être humain à long terme et donc des moyens nécessaires à le mener à bien. Ils se contentent au mieux de consolider leur pouvoir, ce qui mène inéluctablement à une catastrophe. L’authentique pensée, rationnelle, est extrêmement rare.

« Equilibrium », un film de Wild Kimer en 2002 avait bien cerné le problème en imaginant une société apaisée par la prise obligatoire de Prozium, médicament annihilant tout sentiment bon ou mauvais. Huxley, dans son roman « Le meilleur des mondes », structure la société en classes proportionnées aux besoins de l’humanité ; le nombre et la qualité des individus sont contrôlés en fonction d’une économie rationnelle globale. Pour ma part, je pense qu’une part de la solution peut venir des neurosciences : une évaluation fine des processus hormonaux et autres qui gouvernent le comportement peut in fine le ramener à des facteurs quantifiables qui permettraient de déterminer à quoi a droit un individu lambda en fonction de son utilité pour lui-même et pour la collectivité humaine. Cela demande certes une révolution des valeurs, mais il faut cesser de croire à la formule « tous égaux en droits » qui est une aberration dans l’évolution de la nature.

L’Intelligence Artificielle est une nouvelle opportunité d’aider à réaliser les paramètres évoqués, si on lui présente les problèmes en ce sens. L’Homme est quelque chose en quoi je crois rationnellement, et j’espère accompagner le plus longtemps possible la métamorphose en marche depuis ma naissance en 1951 vers un être nouveau, dégagé de la détermination de sa condition animale, conscient et confiant dans le sens de son futur.

Hadal

 

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Bouffe, bientôt l’inversion de la loi d’Engel

L’économiste David Ricardo disait au XIXe siècle qu’un pauvre, c’est quelqu’un qui marche pieds nus. Aujourd’hui, le pauvre a un smartphone mais reste pauvre.  Ce n’est pas la possession ou non d’un gadget électronique qui marque les inégalités sociales, mais la composition du budget des ménages. Certes nous ne sommes plus aux temps de Vauban pour qui le Minimum vital pour une famille ouvrière française en 1707 était le seuil au-dessous duquel la survie n’est plus possible. La ration correspondait à quelques 1500 calories, mélange de blé et d’autres céréales appelé méteil dont la part dans le budget total était presque de 70 %.

Mais dans l’avenir nous mangerons plus de pommes de terre, moins de produits importés et la dépenses alimentaire redeviendra la première des dépenses.

Elsa Cones : Des pommes de terre bouillies et du fromage blanc étalé sur d’épaisses tartines. C’est le menu quotidien des ouvrières françaises du textile au début du XXe siècle. L’alimentation représente alors plus de la moitié du budget des ménages. Cent ans plus tard, elle est tombée à 14 %. C’est ce que les économistes appellent la « loi d’Engel », du nom de ce statisticien allemand qui a montré que la part du revenu consacrée à se nourrir diminue à mesure que les gens s’enrichissent. Si la part consacrée aux loisirs (culture, vacances, abonnements divers) est restée stable, autour de 8 % depuis les années 1960, celle consacrée au logement a, en revanche, plus que doublé et atteint 28 %. Les « dépenses pré-engagées » (logement, abonnements divers, assurances, services financiers…) dépassent 40 % pour les ménages les plus pauvres contre 28 % pour les plus aisés. Le sentiment de bonheur est très corrélé à la part du revenu que l’on peut dépenser comme on l’entend, à la liberté de choix.

Le point de vue des écologistes décroissants

– Actuellement, le mode de vie conduit plutôt à manger des produits ultra transformés bas de gamme, bourrés de gras ou de sucre. Les patates bouillies ne sont pas si mauvaises, comparativement.

– La pauvreté est une valeur relative défini par le niveau de vie médian de la population. Les personnes en dessous du seuil de pauvreté en France (1 158 euros par mois pour une personne seule en 2021) vivent bien mieux que des classes moyennes voire aisés dans la plupart des pays du monde.

– Poster et regarder des vidéos sur TikTok c’est bien plus important que de manger comme il faudrait.

– Une famille « modeste » a toujours le poste de télé grand écran, les enfants au pied des chaussures de sport de marque mais la nourriture est ce qu’on peut appeler la malbouffe..

– Il est possible de bien manger pour pas très cher. Mais il faut accepter de consacrer une part de son temps libre à son alimentation. C’est un choix.

– La multiplication des divorces est un moteur essentiel du développement de la pauvreté en France. La généralisation aux classes les moins aisées de l’instabilité familiale promue par l’idéologie libérale,est un désastre pour les plus fragiles. Mais est-ce à la collectivité de supporter par ses impôts ce qui reste la somme de choix individuels (amour, puis séparation) ?

– Consommation des « ménages », une généralité qui occulte l’effondrement du pouvoir d’achat des pauvres, en particulier des familles monoparentales, une situation familiale qui s’est généralisée au cours de la dernière période.

La loi d’Engel va s’inverser avec l’effondrement de la société thermo-industrielle,

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Dépenses contraintes, reste-à-vivre et minimum vital (2019)

extraits : On se souvient de l’article-portrait d’un couple de gilets jaunes pour lequel les fringues de marques faisaient évidemment partie de l’incontournable. Un article qui avait suscité une belle polémique, parfaitement justifiée, sur l’entreprise de manipulation misérabiliste à laquelle se livrait réseaux sociaux et médias. Pour un écologiste au contraire, le grand débat national devrait aboutir à une définition du minimum vital, préalable à la dynamique d’une sobriété partagée….

fin de l’Etat-providence, retour au minimum vital (2012)

extraits : En décembre 1942, William Beveridge produisit un rapport : la Sécurité sociale et ses services. Il est considéré comme l’ouvrage fondateur de l’Etat-providence. Ce que les enseignants de SES ne disent pas à leurs élèves, c’est que Lord Beveridge est plus proche de l’idée de simplicité volontaire que des familles assistées avec écran plat dans la chambre des enfants (comme l’exprime le journaliste du MONDE*) : la vision de l’austère économiste, qui prenait un bain glacé tous les matins, était assimilée au minimum vital. L’assistance offerte par l’Etat, préconisait Beveridge, ne devait pas être « généreuse » mais « permettre de survivre », afin de ne pas supprimer l’incitation à la recherche de travail….

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A69, entraves à la liberté de la presse

Sur la ZAD de la Crem’Arbre, et le long du tracé de l’A69, la liberté de la presse n’est pas garantie. Or, elle est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Cette situation va donc à l’encontre de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, Michel Forst, a demandé le 29 février 2024 à ce que le travail de la presse soit facilité sur le site occupé par les opposants au projet de l’autoroute A69. A l’issue de sa visite sur le lieu de la mobilisation, à Saïx, dans le Tarn, il a pointé plusieurs atteintes aux droits de l’homme : interdiction de ravitaillement en nourriture, entraves à l’accès à l’eau potable, privation délibérée de sommeil des militants par des membres des forces de l’ordre : « Lors de ma visite, j’ai pu constater que la presse et les membres de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières étaient tenus à une distance importante du site de la « Crem’Arbre », dans une zone avec une visibilité extrêmement limitée. » Il demande aux autorités françaises de faciliter le travail de la presse et des observateurs, conformément aux obligations internationales de la France.

Il faut laisser les journalistes accéder au site occupé par les opposants au projet d’autoroute A69 et exercer leur mission d’informer !

NB : plusieurs médias (JNE, Reporterre, Vert, Era-Environnement…) ont publié une tribune, n‘hésitez pas à la relayer largement autour de vous ! (copier le texte ici). Comme le rappelle le point 7 de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, « certains intérêts économiques et politiques œuvrent activement à la construction de propos qui trompent la compréhension des sujets et retardent l’action nécessaire pour affronter les bouleversements en cours. ».

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A69, quand le futur combat le passé (nov. 2023)

extraits : Valérie Masson-Delmotte  : « Ce projet [l’A69] a été pensé à un autre moment [l’origine de ce dossier remonte à une trentaine d’années] et se retrouve anachronique ». A cette levée de boucliers s’oppose le négationnisme politique. Clément Beaune, ministre des transports : « On ne peut pas avoir comme critère de décision des tribunes ou des actions, aussi sincères soient-elles, quand des décisions démocratiques et des recours juridiques ont été utilisés. »….

A69, la logorrhée des imbéciles aveugles (oct. 2023)

extraits : Commentaires putrides sur le monde.fr. « Israël a le Hamas Nous avons le Soulèvement de la terre… Bienvenue en France au pays des émeutiers et des casseurs qui s’en prennent aux forces de l’ordre… Ça suffit de tous ces oisifs et assistés qui ne font que saboter ce pays !… De gentils zadistzs qui balancent des pierres « parce que c’est hyper violent cette autoroute». Guignols….

autoroute A69, inutile et imposée

extraits : L’enterrement de Notre-Dame-des-Landes ne faisait que préparer l‘épanouissement de la contestation de tous les GTII, Grands travaux inutiles et imposés. Partout sur le territoire, une cinquantaine de projets d’aménagement suscitent de vives oppositions locales, souvent depuis plusieurs années : déchets nucléaires à Bure, lignes à très haute tension, « Montagne d’or » de Guyane, ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, « grand contournement ouest » de Strasbourg, LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, ferme « des mille vaches », projet de Center Parcs, méga-centre commercial Val Tolosa, projet Europacity à Gonesse… Il n’y a pas que ces exemples….

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Horrible, limiter la liberté d’expression

La liberté d’expression est devenue l’ennemie du pluralisme et un danger pour la démocratie.

La liberté d’expression aux USA

Le premier amendement à la Constitution des Etats-Unis, qui interdit à l’Etat de porter atteinte à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et à la liberté religieuse, a depuis longtemps été interprété de façon extensive, voire absolutiste, par la Cour suprême des Etats-Unis. Il est donc possible de mentir, de proférer des propos racistes ou antisémites sous le parapluie protecteur du premier amendement. La désinformation s’est aggravée avec l’arrivée des chaînes d’information en continu, entraînant une course à l’audience non régulée, et l’omniprésence des réseaux sociaux. Ce qui aide à comprendre que 10 % des Américains croient que la Terre est plate, qu’un tiers des Américains pensent encore aujourd’hui que Joe Biden n’a pas été élu de façon légitime.

Les élections de novembre sont donc à haut risque. Or, ses résultats sont cruciaux non seulement pour les Américains, leurs droits, leurs libertés et la démocratie, mais aussi pour le climat, la planète, tout comme la paix et la sécurité en Ukraine, en Europe et dans le monde.

La liberté d’expression en France

Le fondement constitutionnel de la liberté d’expression en France repose sur l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789  : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Il existe aujourd’hui des limites légales à cette liberté d’expression : pas de diffamation, pas d’injure, pas de propos discriminatoire, sexiste ou raciste, négationniste, ou incitant à la haine. Il paraît donc contraire à la loi d’affirmer que l’homme est supérieur à la femme (sexisme) et le Blanc au Noir (racisme). On ne peut donc pas dire n’importe quoi quand on fait référence à une personne, la bienveillance est une vertu essentielle à une vie collective apaisée.

Le Constituant entendait favoriser un débat d’idées. Il ne visait explicitement que la libre communication « des pensées et des opinions », certainement pas des fake news ou infox (fausses informations) ni de la publicité commerciale qui n’est que matraquage (intox). Le philosophe John Stuart Mill (1806-1873) avait défini la portée de la liberté d’expression : lorsqu’il est libre, le débat contradictoire peut conduire à une forme d’autorégulation spontanée de la parole. Les contre-vérités, les propos aberrants ou loufoques finissent toujours normalement par être critiqués et neutralisés. Mais à son époque, peu de personnes avaient accès à la parole publique et toutes partageaient les mêmes codes de langage. Le débat éclairé était encore possible. Ce n’est plus le cas aujourd’hui dans nos sociétés pluralistes et fragmentées, ce ne sont pas seulement des arguments qui s’affrontent mais aussi des identités forgés par les réseaux sociaux. Dans ce contexte, les propos qui rappellent les faits et font appel à la raison deviennent vite inaudibles.

C’est la défaite de la démocratie si les citoyens ne peuvent plus avoir un discours éclairé par la recherche d’une commune vérité.

Le point de vue des écologistes qui disent vrai

Quand l’un dit qu’il pleut et l’autre dit qu’il fait soleil, on ne peut traiter les deux de manière égale, on regarde par la fenêtre pour voir qui a raison. Il est préoccupant de constater à quel point beaucoup ne mettent pas de frontière entre fait et opinion, entre connaissance et croyance. La liberté d’expression est l’apanage de sociétés qui savent en faire bon usage, la démocratie se mérite et est exigeante avec ses membres. Si vous ne savez plus distinguer le vrai du faux, si vous pensez juste ce que vous avez envie de croire juste, si vous n’entendez plus que ce qui vous renforce dans votre opinion, alors la liberté d’expression n’a plus de sens. Un sondage de 2018 a montré que 9% des français croient que la Terre est plate. Et en 2023. 37% des français sont climato-sceptiques. Ces exemples sont affligeants, mais n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, ou même les États-Unis. Cela reflète simplement qu’une grande proportion des humains n’ont pas le bagage scientifique pour comprendre ces phénomènes et qu’ils n’ont pas confiance en ceux qui les comprennent. La situation serait moins dramatique si on avait décidé d'(in)former les gens plutôt que d’en faire des outils de production ou des consommateurs repus.

Le combat est inégal. C’est la technique de l’avalanche, dire a peu prêt tout et n’importe quoi, souvent. En face, c’est perdu, même si vous démontrez l’ineptie des propos, ça coûte bien plus d’énergie et de temps que le mensonge. Car le mensonge et l’outrance sont beaucoup plus faciles à accepter pour une population lobotomisée et une éducation en berne. La croyance personnelle a souvent plus de valeur (car elle résulte de l’appropriation d’idées simples), que les connaissances scientifiques sur un même objet (plus complexes, contre-intuitives souvent aussi, et donc moins faciles à s’approprier. L’ignorance fait la force des faibles. Le risque est réel et l’élection de psychopathes en est le signe.

Peut-être que des solutions de fact-checking en temps réel avec un vrai pouvoir de censure seraient à explorer. Un platiste peut penser ce qu’il veut dans sa sphère intérieure, mais pas exprimer des conneries dans la sphère publique. Le travail d’un journaliste sérieux est normalement de faire le tri entre les innombrables informations dont il se doit d’être le relais. Le travail d’une chaîne d’information quelle qu’elle soit est de faire progresser l’intelligence collective, pas de la torpiller.

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Horrible, la société écolo idéale ?

extraits : Notre futur tel qu’il pourrait être…tu cultive ton propre potager dans une toute petite communauté tu as planté quelques arbres fruitiers pour améliorer l’ordinaire ta vie politique se résume à quelques réunions avec les hameaux environnants tu manges plutôt végétarien même si tu tues le cochon chaque année….

Horrible, la société idéale non violente ?

extraits : Les policiers n’étaient pas armés. De toute façon il n’étaient plus en uniforme, ils étaient anonymés et n’intervenaient d’ailleurs que rarement. Plutôt secouristes qu’agent de la force publique. Car en ce temps là il n’y avait plus de crimes, de viols, de vols, ou même d’altercations. Plus personne ou presque n’avait l’idée d’agresser quiconque, tout cela était désormais du passé, l’intelligence collective était passée par là.

Horrible, une société sans armées !!!

extraits : Nous sommes enfermés dans des ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées…

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EGALI-TERRE, une dystopie utopique

(Texte reçu d’une de nos correspondantes)

Aujourd’hui, 26 avril de l’an 2622, on peut enfin souffler !

Les Fouilleurs n’ont plus rien à fouiller, les Tribus sont en bonne santé et les Puissants n’existent plus, ou, du moins, ils n’ont plus aucun pouvoir. Je parle des Puissants, parce que j’ai entendu dire qu’il y en avait beaucoup avant … mais moi, perso, j’en connais pas. On dit qu’il y en avait beaucoup dans les Villes, mais comment savoir ? Depuis que je suis tout petit et même avant , on nous dit : « N’allez pas dans les Villes ! Surtout pas ! Elles sont pour les Morts et il faut les laisser tranquilles , les Morts ! »

Nous, on n’a besoin de rien : le printemps est là , bientôt fruits, baies et noix seront abondants et déjà quelques légumes pointent le bout de leur nez ! On va passer tout l’été là haut dans les pâturages en altitude et les filles viendront nous rejoindre en Août pour la Grande Fête de la fin des Moissons, et là, ça va être la Liberté totale pour les jeunes : pour moi, ce sera la première fois, vu que je viens d’avoir 13 ans.

Dans les Black Hills, il y a un peu plus de 500 ans, des familles ont trouvé refuge, après des semaines de fuite éperdue, à bord de véhicules qu’il fallut abandonner faute de carburant . Quelques générations plus tard, les descendants de ces familles,les  »Stoneheads », les Têtes de Pierre, vivaient assez confortablement, tout en observant la plus grande prudence dans leurs déplacements : il y avait des chemins précis que l’on pouvait ou plutôt DEVAIT emprunter et chaque enfant apprenait par cœur le tracé.  »Ici, tu tournes autour du grand hêtre, tu descends jusqu’au rocher sur ta droite, tu te glisses entre les ronces sans les écraser, puis tu longes le ruisseau… Les myrtilles , les fraises et les noix sont abondantes de l’autre côté du chemin mais si tu entends le moindre bruit, tu t’accroupis sans bouger, et tu reviens .  » La chasse était essentielle et très vite on s’aperçut que les filles étaient des as du tir à l’arc…

Des deux côté de la Grande Masse d’Eau Salée, les humains avaient appris à se méfier des I-Meubles, ces hautes tours pleines d’objets étranges, et de ces routes au revêtement fendu ou explosé, de ces caves d’où pouvaient surgir des êtres de cauchemars et où il n’y avait plus rien à récolter, plus rien à trouver.

Les villes ? A éviter. Y a plus rien, plus rien du tout ; des ruines, des cadavres à l’état de squelettes. Depuis, personne n’a été tenté de retourner vers la Ville , ni celle là , ni une autre. Un jour, peut être… Mais le Monde d’avant, il est bien fini.

Les villages ? En ruine .

Les ex-routes et les ex-voies ferrées ? Mal fréquentées.

Les rivières ? Empoisonnées.

Les forêts ? OUIIIIIIIIII ! Là , c’était possible.

L’Autre était toujours le Danger. Le danger surgissait de nulle part aux abords des cités, des brutes mâles ou femelles n’hésitaient pas à attaquer les Fouilleurs.

Partout où survivaient des groupes humains organisés, on se récitait la longue liste des Ancêtres. Les survivants de l’Oural, eux, avaient des preuves ECRITES ! Dix générations plus tard, une petite centaine de descendants de ces pionniers prenaient toujours le plus grand soin des Papiers-de-Mémoire que l’on exhumait une fois l’an au Solstice d’été :  »Nous sommes la dernière bibliothèque vivante de la Planète Terre !  » On voulu rédiger le « GRAND MEMORANDUM sur la Société du XXVI e Siècle finissant. » Les MEMOIRES VIVANTES avaient soigneusement transmis à leur descendance la liste interminable des technologies du XXIe siècle ; rien n’y manquait , depuis le tout premier ordinateur MacIntosh jusqu’à la domotique la plus farfelue et les premiers implants neuronaux . Ces derniers soulevaient en général un mouvement de scepticisme, voire de colère que les Anciens qui avaient connu ces usages ne calmaient qu’à grand peine. Plus personne ne comprenait l’intérêt de ce monde d’objets et les plus jeunes s’étaient mis à grogner à l’idée de devoir en réciter la liste interminable et absurde .

Mais est-il vraiment nécessaire de connaître le mode de vie de tous ces Criminels ?  »

– De tous ces Criminels ? Tu considères que nos ancêtres étaient des Criminels ?

– Oui !

– Non ! Nous n’avons pas besoin de faire la liste de leurs méfaits, nous devons découvrir comment ils vivaient AVANT cette technologie. »

Il fut donc décidé d’attendre la fin du mois d’Octobre pour poursuivre… Chez les Knigaspatistielt’se, il n’y avait pas eu de ces débats houleux ; d’une part parce que jamais on n’avait obligé personne à se souvenir des  »CHOSES  ». La Catastrophe, l’Effondrement, c’était le passé !

Dans les clairières des Monts Jigouli, on ne manqua jamais de célébrations et de moments de communion profonde avec le monde vivant sous toutes ses formes, du plus petit scarabée jusqu’aux étoiles … Mais Dieu, Jéhovah, Allah, Jésus le Christ, le Saint Esprit, les Prophètes avaient disparu, en tout cas, peu à peu, de la mémoire des survivants de la Communauté . Si d’aventure un voyageur, comme il s’en présenta beaucoup aux cours des siècles, s’étonnait de ce vide , alors que tant de traditions étaient apparemment maintenues , on lui répondait avec assurance :  » Nous ne souhaitons pas introduire dans cette Famille la moindre dissension comme il ne manquerait de s’en produire si les Religions venaient à se glisser dans nos vies pleines de joies et de peines .  »

Les guerres, voici le fléau dont il faut se prémunir. Mais nous, ici , ne devons plus la craindre : quelle avidité pourrait mettre en péril notre Communauté ? L’autre cause de la haine , des dissensions et des massacres , ce fut la Religion et celle ci arrive à exister même dans le plus grand dénuement . Voilà pourquoi je vous demande de ne pas céder à ses chants séducteurs et de prendre conscience des menaces qu’elle représente. Nous sommes LIBRES .

Anne Jordan

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L’avortement était un crime… en France

Le 4 mars 2024, réunis en congrès, les parlementaires consacrent le droit à l’avortement. Le 8 mars, journée internationale de la femme, faut-il crier victoire ? Sera désormais insérée à l’article 34 (un article qui détermine la compétence du législateur) la phrase suivante : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse. » Cet ajout a pour but de « protéger » la loi Veil de 1975 et non de l’étendre. Et le fait que « La loi détermine les conditions.. » ouvre la porte à toutes les possibilités. Souvenons-nous, pendant des siècles les gouvernements et les églises ont bel et bien contraint les gens à avoir davantage d’enfants : il n’est de richesse que d’hommes, disait-on. Or avec 10 ou 11 milliards d’humains prévus en 2100, il est fort possible que la situation devienne alors ingérable et qu’on en arrive démocratiquement à formuler des contraintes du types stérilisation obligatoire des femmes ayant déjà eu un enfant.

La loi épouse l’air du temps et des circonstances, il n’y a aucune constance. Voici l’histoire mouvementée de l’avortement.

Lors de la Révolution française, la liberté pour les femmes de contrôler leur fécondité fit un bond en avant : le Code pénal de 1791 supprima toute peine envers celles qui avaient avorté, ainsi que la peine de mort pour les avorteurs. Cette liberté ne dura qu’un temps.

La répression de l’avortement

En 1810, sous le Premier empire, l’article 317 du Code pénal napoléonien requalifiait l’avortement en crime, par conséquent jugé par une cour d’assises, et passible d’une peine d’emprisonnement ; le médecin ayant aidé une femme risquait, lui, les travaux forcés.

– La seconde moitié du 19e siècle vit un essor des courants natalistes, l’industrie avait besoin de main-d’œuvre, la colonisation avait besoin de colons, le pouvoir avait besoin de soldats.

– Début du XXe siècle, il fallait repeupler la France après les hécatombes causées par la Première Guerre mondiale et la grippe espagnole qui avait suivi. Le 31 juillet 1920, la Chambre des députés, qualifiée de « bleu horizon », couleur de l’uniforme des soldats, votait à une large majorité (par 521 voix contre 55) une loi réprimant plus fortement l’avortement. Cette loi ne changea rien à l’article 317 du Code pénal de Napoléon 1er en ce qui concerne les poursuites pénales, l’avortement étant toujours considéré comme un crime passible d’emprisonnement. Le principal changement résidait dans la condamnation de la « provocation » à l’avortement et à la propagande anticonceptionnelle.

– Le Code de la famille du 29 juillet 1939 alourdissait les peines encourues par les femmes. Et plus encore sous le régime de Vichy, où la dénatalité était jugée responsable de la défaite de juin 1940. En février 1942, une loi fit de l’avortement « un crime contre la société, l’État et la race » pouvant conduire à la peine de mort. Deux personnes, ayant aidé des femmes à avorter, seront guillotinées l’année suivante.

– Sous le gouvernement provisoire instauré en 1944 avec la participation de ministres communistes que la répression contre l’avortement fut la plus forte. Même le PCF avait sombré dans le nationalisme, repeupler la France était devenu une priorité.

La montée en puissance de la liberté d’avorter

Abrogeant la loi du 31 juillet 1920, la loi Neuwirth (sous le nom de « Loi relative à la régulation des naissances) met en place une législation autorisant la fabrication et l’importation de moyens de contraception, leur vente exclusive en pharmacie sur ordonnance médicale. Votée en deuxième lecture à l’Assemblée le 14 décembre 1967, définitivement adoptée par l’Assemblée et le Sénat le 19 décembre 1967, avant d’être promulguée par le général de Gaulle le 28 décembre.

17 janvier 1975 La loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est promulguée pour cinq ans. Ses dispositions deviendront définitives avec le vote de la loi, le 31 décembre 1979

31 décembre 1982 La loi Roudy instaure le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale

27 janvier 1993 La loi Neiertz crée le délit d’entrave à l’IVG et dépénalise « l’autoavortement »

4 juillet 2001 La loi Aubry-Guigou allonge le délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse et assouplit les conditions d’accès aux contraceptifs et à l’IVG pour les mineures

17 décembre 2012 L’IVG est prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie

4 août 2014 Suppression de la notion de détresse des conditions de recours à l’IVG

26 janvier 2016 Les sages-femmes peuvent réaliser les IVG médicamenteuses ; le délai de réflexion de sept jours est supprimé

2 mars 2022 La loi Gaillot allonge le délai légal de l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse et autorise les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales en établissement de santé

8 mars 2024, la constitutionnalisation de l’IVG en France est promulguée. Mais rien n’est jamais acquis. Dans une volte-face historique, la Cour suprême des Etats-Unis a annulé, le 24 juin 2022, l’arrêt Roe vs Wade, qui, depuis 1973, accordait aux Américaines le droit d’avorter dans tout le pays. Cette décision ne rendait pas les interruptions volontaires de grossesse (IVG) illégales mais renvoyait à chaque État la décision d’autoriser, ou non, l’avortement sur son territoire. Plusieurs Etats américains sont devenue répressifs envers l’avortement. En Allemagne aujourd’hui, l’avortement est encore régi par l’article 218 du code pénal qui dispose que l’avortement est un crime en soi mais peut être dépénalisé à plusieurs conditions : s’il est pratiqué avant la douzième semaine de grossesse, si la femme enceinte a consulté un centre de conseil, ou si la grossesse est la conséquence d’un viol ou qu’elle met en danger la vie de la femme.

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L’avortement, réalité et législations de l’IVG

extraits : En 2022, 234 000 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, 17 000 de plus qu’en 2021. Soit « le niveau le plus élevé enregistré depuis 1990 », le niveau le plus haut depuis 1990. Démographes et acteurs de la santé émettent des hypothèses (précarité, méfiance à l’égard de la pilule) pour comprendre cette augmentation, rappelant qu’un nombre élevé d’avortements ne doit pas être vu comme un problème.

L’IVG est plus qu’un droit, c’est un devoir

extraits : D’un point de vue éducatif et démographique, faire en sorte de mettre au monde un enfant non désiré est une atteinte aux droits de l’enfant à vivre dans une famille aimante et attentionnée alors que la planète subit une surpopulation humaine impressionnante : 8 milliards d’être humains à l’heure actuelle, soit 8 000 000 000 personnes à comparer à l’unicité de chaque nouvelle naissance supplémentaire. Un humain est devenu un simple pion, qu’est-ce alors qu’un embryon ? Pourtant les natalistes font encore la loi dans trop de pays, voulant restreindre ou même supprimer le droit à l’avortement…

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EFFONDREMENT : 20 SCÉNARIOS POSSIBLES

Thierry Brugvin, EFFONDREMENT : 20 SCÉNARIOS POSSIBLES

Inégalités économiques, crise écologique, incohérences politiques

(Ed. Yves Michel, 2024)

TABLE DES MATIERES

1ere PARTIE LES FRONTIERES ECOLOGIQUES

CHAPITRE 1 LE DEPASSEMENT DES FRONTIERES ECOLOGIQUES ET L’EPUISEMENT DES RESSOURCES

Sur les 9 frontières écologiques à ne pas dépasser selon le WWF, 6 s’avèrent déjà dépassées en 2023.

Il existe douze ensembles de dangers écologiques qui menacent le monde contemporain.

 LA MAJORITÉ DES RESSOURCES NON RENOUVELABLES SERONT ÉPUISÉES ENTRE 2040 ET 2090

La majorité des ressources en minerais métalliques disparaissent

Les ressources d’énergie et de pétrole pourraient être épuisées autour de 2050

On constate que la hausse des prix du pétrole génère un ralentissement de la croissance, puis une hausse des prix des denrées alimentaires       

L’énergie électrique n’est pas si verte actuellement

Le nucléaire pourrait-il diminuer le réchauffement climatique ?

La montée des eaux pourrait impacter plus d’1 milliard de personnes au XXI e siècle

Certains climatologues prédisent une montée du niveau des mers de 9 mètres !

Les carences en eau deviennent un grave problème pour des millions d’êtres humains

Les guerres pour l’eau vont s’accroître afin de pouvoir accéder notamment à l’eau des rivières

Le réchauffement climatique risque d’impacter gravement l’agriculture et donc d’engendrer d’immenses famines 

Les records de températures en France pourraient largement dépasser 50 degrés d’ici à 2050

 CHAPITRE 2 L’HUMANITE POURRAIT-ELLE SURVIVRE A UNE HAUSSE DES TEMPERATURES DE 10,5°C EN 2300 ?

Quelles sont les maximales en température et en taux d’humidité pour le corps humain ?

La survie physique d’un humain dépend de la relation  entre le taux d’humidité et la température extérieure

Dans un désert à 25°C de moyenne, l’agriculture est possible dans une oasis

En matière de production agricole, le volume d’eau disponible est plus problématique que celui de la température

 CHAPITRE 3 LA DEMOGRAPHIE MONDIALE VA-T-ELLE S’EFFONDRER A CAUSE DE LA CRISE ECOLOGIQUE ?

Le danger de la désertification est une baisse drastique des ressources agricoles et donc alimentaires

La démographie mondiale devrait s’effondrer selon le rapport Meadows

Le permafrost représente une véritable bombe à retardement climatique

 CHAPITRE 4 QUI DES INDUSTRIELS ET DES CONSOMMATEURS S’AVERENT-ILS LE PLUS RESPONSABLES DES EMISSIONS DE CO2 ?

L’empreinte carbone du numérique ne cesse d’augmenter

Le textile est la 2ème industrie la plus polluante après l’industrie pétrolière

Il faut différencier les émissions de CO2 et les gaz à effet de serre

L’impact du transport dans le réchauffement climatique s’avère importante, mais pas majoritaire

Les cargos émettent énormément de souffre, mais peu de CO2 proportionnellement à leur poids

100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre

La responsabilité du réchauffement climatique s’avère proportionnelle à ses émissions de CO2

L’empreinte en Tonne Carbone de la France en 2022 s’avère 6 fois trop importante pour être soutenable

Au plan mondial, l’empreinte carbone par habitant est 2 à 3 fois trop forte pour être soutenable

 CHAPITRE 5 LES PLUS RICHES S’AVERENT LES PLUS RESPONSABLES DES EMPREINTES CARBONE ET ECOLOGIQUE

Une empreinte écologique soutenable s’avère une condition de la survie de l’humanité

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

On observe une corrélation forte entre le niveau de revenus et l’empreinte écologique

L’indice de développement humain est aussi en corrélation avec l’empreinte écologique individuelle

Les inégalités de richesses et donc d’émissions de CO2 s’accroissent

L’histoire des inégalités écologiques proviennent aussi des inégalités économiques historiques

Aux inégalités économiques entre les pays s’ajoutent les inégalités climatiques

Quel est le pays qui s’avère le plus responsable des émissions de CO2 ?

Il existe une lutte des classes écologico-économiques des riches du Nord contre les pauvres du Sud

 2e PARTIE LE DEREGLEMENT CLIMATIQUE ACCROIT LES FAMINES ET LES MIGRATIONS

 CHAPITRE 1 LES RESSOURCES ALIMENTAIRES DIMINUENT DANGEREUSEMENT

Le combustible des automobiles au Nord contre la nourriture au Sud ?

Subventionner les véhicules sans pétrole s’avère souvent anti-écologique

Il se développe une forme de marché mondial de l’accaparement des terres agricoles

Le gaspillage alimentaire renforce les famines.

La quantité de poissons diminue dans le monde et certaines espèces sont en voie de disparition

La consommation de viande contribue au réchauffement climatique

Le monopole du contrôle des semences devient une arme alimentaire et commerciale

L’industrialisation de l’agriculture bénéficie aussi au capitalisme pétrochimique

L’humanité est la cause principale de la 6ème grande extinction des espèces et donc de la chute de la biodiversité

Sommes-nous dans l’anthropocène, le capitalocène, le bovidocène ou le productocène?

Reste-il assez de terres cultivables à l’échelle mondiale actuellement et leur surface sera-t-elle suffisante pour nourrir l’humanité ?

La déforestation s’explique par de nombreuses causes

La diminution du cycle de l’eau par la déforestation accroît le réchauffement climatique

La malnutrition mondiale est renforcée par le réchauffement climatique

 CHAPITRE 2 CAUSES DU NOMBRE CROISSANT DE RÉFUGIÉS DANS LE MONDE ?

Il y a 3 causes principales à la croissance des migrants : les guerres, la pauvreté et le climat.

Il ne s’agit pas de confondre un réfugié avec un migrant 

Quelle est la part du réchauffement climatique dans les causes de l’accroissement du nombre des réfugiés dans le monde ?

A combien s’élève le nombre des réfugiés climatiques ?

Quelle est la part des réfugiés climatiques, par rapport à l’ensemble des migrants ?

CHAPITRE 3 DES SOLUTIONS ACTUELLES POUR RÉGULER LE CLIMAT PEU EFFICACES

La régulation du climat ne se révèle pas vraiment nécessaire aux élites

Les mécanismes de régulation mondiale du carbone se révèlent très peu efficaces,mais les plus riches ne veulent pas vraiment les changer

La politique de compétition libérale mondialisée s’oppose à une coopération climatique internationale efficiente

Pour la soutenabilité écologique, le niveau du PIB s’avère plus important que le niveau de sobriété ou de décroissance

 3e PARTIE QUEL SERA LE FUTUR ÉCOLOGIQUE DE L’HUMANITÉ ?

 CHAPITRE 1 LE GIEC PROPOSE CINQ NOUVEAUX SCÉNARIOS POUR LE FUTUR EN 2100

 CHAPITRE 2 L’ADEME A IMAGINÉ 4 SCÉNARIOS VERS LA NEUTRALITÉ CARBONE EN 2050

2-1) Scénario 1 : Génération frugalité (sobriété avec un peu de technologie)

2-2) Scénario 2 : Coopérations territoriales (avec une légère sobriété et un peu de technologie) :

2-3) Scénario 3 : Technologies vertes (sans sobriété)

2-4) Scénario 4 : Le pari réparateur (solutions technologiques sans sobriété)

 CHAPITRE 3 LE RAPPORT MEADOWS POUR LE CLUB DE ROME

Le rapport Meadows de 1972 envisageait 5 scénarios principaux

1) Le premier scénario est lié à la diminution des ressources non renouvelables ou « business as usual »

2) Le scénario lié à la croissance de la pollution

3) Le scénario du contrôle de la pollution

4) Le scénario du contrôle des naissances, de la pollution et des ressources non renouvelables

5) Le scénario idéal de la stabilisation, sauf les ressources non renouvelables

 CHAPITRE 4 6 SCENARIOS ECOLOGIQUES ET TECHNOLOGIQUES

1) Le scénario des cités ou Etats technologiques forteresses

2) Le scénario agricole sans technologie de pointe

3) Le scénario des centrales nucléaires (donc à énergie moyenne, mais limitée par les métaux)

4) Le scénario d’énergie abondante manquant de métaux

5) Le scénario de l’abondance énergétiques et métalliques

6) Le scénario de la société décroissante (puis post-croissante)

 4e PARTIE CAUSES DE L’EFFONDREMENT DES SOCIÉTÉS

 Jared Diamond explique les effondrements à partir de cinq facteurs principaux

Le premier facteur d’effondrement concerne les dommages que les individus infligent à leur environnement

Le deuxième facteur relève des changements climatiques

Le troisième facteur relève « des conflits avec d’autres sociétés »

Le quatrième consiste dans les rigidités idéologiques et culturelles des élites

Le cinquième facteur consiste dans la réduction du soutien apporté par les relations commerciales avec d’autres sociétés

Pour Joseph A Tainter la complexité organisationnelle se révèle un facteur de fragilisation d’un système

Il existe un équilibre optimum entre efficacité et robustesse dans la taille d’une société ou d’un système

C’est généralement une combinaison de facteurs qui explique un effondrement

CONCLUSION GENERALE

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Il n’y aura pas de transition énergétique…

Les chiffres sont implacables : entre le début du premier mandat de M. Obama en 2008 et aujourd’hui, la production de brut au Texas a plus que doublé, passant de 2,6 millions à 5,6 millions de barils par jour. Quant aux renouvelables, elles s’y sont simplement ajoutées.

Stéphane Foucart : Loin de se remplacer aimablement, toutes ces ressources se développent dans un entrelacs de synergies techniques et industrielles. L’accumulation sans transition : c’est le sujet du nouveau et remarquable livre de l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz (Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie. on seulement le bois continue d’être utilisé comme source d’énergie lorsque le charbon commence à être sorti de terre, mais il est aussi utilisé en quantités faramineuses pour étayer les milliers de kilomètres des galeries dont on sort la houille, ou pour construire les voies de chemin de fer, etc.u Une réelle transition énergétique sera bien plus complexe à mettre en œuvre que celle, de pacotille, consistant essentiellement à soutenir le développement des renouvelables. La réalité est têtue. Comme l’a annoncé vendredi 1er mars l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’année 2023 a vu un nouveau record d’émissions de dioxyde de carbone du fait de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz. Et ce en dépit de l’envolée mondiale des renouvelables.

Le point de vue des écologistes de rupture

Ne pas croire : La transition énergétique est une absurdité au regard des besoins énergétiques de chaque habitant sur terre. Nous n’avons aucune alternative à la portabilité d’une énergie carbonée (rien ne remplace le bidon d’essence à énergie équivalente disponible), techniquement il n’y a pas d’équivalence. Notre monde est le pur produit du pétrole et ses dérivés.

laurent bastide : La consommation de charbon en France aujourd’hui est de 70 millions de tonnes incorporées dans nos importations, soit autant que dans les années 1960 au maximum d’extraction des mines Françaises, Nous n’avons donc pas transitionné, ce sont les Chinois qui brûlent ce charbon pour nos biens de consommation,

Michel SOURROUILLE : Le livre de JB Fressoz L’apocalypse joyeuse (février 2012) donne la parole à Eugène Huzar  : « Je ne fais la guerre ni à la science, ni au progrès, mais je suis l’ennemi implacable d’une science ignorante, impresciente, d’un progrès qui marche à l’aveugle sans boussole. La science expérimentale est une connaissance a posteriori, elle ne peut anticiper les conséquences lointaines de ses productions toujours plus puissantes. Et ce décalage entre capacités techniques et capacités de prévision conduit inexorablement à l’apocalypse. L’homme par son industrie croit tout au plus égratigner la Terre sans se rendre compte que ces égratignures, par la loi des petites causes et des grands effets, pourraient causer sa mort. »….

Patrick MAURAN : Transition sans sobriété n’est que ruine de l’âme.

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Transition énergétique, un oxymore de plus

extraits : En 150 ans d’histoire du pétrole, pas une seule fois les améliorations d’efficacité énergétique n’ont entraîne une diminution de la consommation énergétique globale : à chaque fois qu’un moteur a gagné 20 % de rendement, il s’en est vendu au moins 20 % de plus… Et ceci pour une raison bien simple liée à la nature du capitalisme : celui qui a financé la recherche et le développement pour améliorer l’efficacité énergétique cherche toujours à rentabiliser son investissement, en vendant 20 % de plus….

Dire « Transition énergétique », un non sens

extraits : Contrairement aux idées reçues sur la révolution industrielle, le charbon ne fait pas reculer la consommation de bois, bien au contraire. En 1900, l’Angleterre utilise davantage de bois uniquement pour étayer les galeries de ses mines de charbon qu’elle n’en brûlait au XVIIIe siècle. Le même phénomène de symbiose existe entre le pétrole et le charbon, car le premier sert principalement à faire avancer des voitures qui, pour leur production (acier, électricité, verre, etc.), consomment énormément du second. En 2020, les énergies fossiles occupaient 80 % du mix énergétique, soit la même part que trente ans auparavant….

Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles (2014)

extraits : En 2014, il est très étonnant que la question essentielle de la disponibilité des combustibles carbonés fossiles (charbon, pétrole et gaz) dans l’avenir n’ait même pas été effleurée dans la loi  sur la transition énergétique (DNTE) qui est en débat en France. Ils sont pourtant depuis 150 ans les principaux moteurs de l’économie mondiale. Ils représentent encore plus de 80 % de l’approvisionnement énergétique de l’humanité malgré les efforts faits pour développer de nouvelles sources d’énergie. Ils ont joué un rôle majeur dans les progrès matériels et humains des pays dits «développés», ainsi que dans la croissance de la population mondiale….

transition énergétique, un débat qui n’en est pas un (2013)

extraits : Le Débat national sur la transition énergétique, lancé en novembre 2012 sans visibilité médiatique, devra être rediscuté lors de la Conférence environnementale fin septembre pour nourrir dans un très vague futur une improbable loi de programmation énergétique. Notons que le PS, en son sein, n’a jamais voulu débattre de la question énergétique….

 

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La bombe nucléaire, gadget (très) dangereux

Le risque nucléaire est devenu plus élevé que pendant la guerre froide, a déclaré le secrétaire général de l’ONU ? William Perry, ancien secrétaire américain à la défense, l’a déclaré en 2020 : « Nous avons survécu à ces crises [de la guerre froide] et évité une catastrophe nucléaire autant grâce à la chance qu’à une bonne gestion. » La bombe ne devrait pas faire débat, elle n’aurait jamais du exister.

Jean-Pierre Dupuy , Marc Finaud, Bernard Norlain, Annick Suzor-Weiner : En légitimant le concept d’une défense dont la « clé de voûte » est la dissuasion nucléaire, programmée pour commettre des massacres de civils, fût-ce en invoquant illicitement la légitime défense, comment ne pas rendre cette arme « suprême » attractive pour les pays prédateurs ?Si les armes nucléaires permettent à la Russie d’agresser des Etats souverains non dotés d’armes nucléaires, on le doit à la nature intrinsèquement terroriste des armes nucléaires. Continuer à affirmer que la dissuasion nucléaire est la meilleure protection à l’égard d’une attaque contre les « intérêts vitaux » des puissances nucléaires et qu’elle a préservé la paix ne repose sur aucun fondement scientifique, relève de la croyance, et confond coïncidence avec causalité. Les armes nucléaires sont l’« axe du mal » dont le monde doit se libérer.

Le point de vue des écologistes pacifistes

O.Touré : La dissuasion nucléaire fonctionne, elle permet à des Etats qui ont l’arme nucléaire de massacrer des populations (Russie, Israël, Corée du Nord et bientôt la Chine…)

Michel SOURROUILLE : La France n’a pas connu de guerre sur son sol depuis 80 ans… mais elle s’est permis de porter la guerre dans de nombreux pays, Indochine, Algérie, Mali… en toute impunité puisqu’elle était une « grande puissance » grâce à la bombe ! Pour en finir de toutes ces guerres qui n’ont servies à rien depuis la nuit des temps si ce n’est nourrir les cimetières, deux solutions efficaces : devenir objecteur de conscience à titre individuel ; mettre toutes les forces armées françaises sous commandement de l’OTAN. Simple, non ?

Bandera : L’arme nucléaire à été une success story totale au Japon, rendant ce pays vassal des Américains et ayant toujours, au bout de 80 ans, une force d’occupation US sur son sol. Le fascinant succès japonais doit évidemment être tentant pour Poutine en Ukraine…

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Dissuasion nucléaire, une ligne Maginot ! (2022)

extraits : La dissuasion nucléaire est une erreur militaire tragique, c’est accepter des bombes qui vont tuer en masse des civils. Sans être croyant, on ne peut qu’’être en accord avec la position du pape François : « On ne construit pas la paix sur la peur que l’on crée en montrant sa force. Or, avoir des armes nucléaires, c’est menacer de s’en servir. On ne peut donc se contenter de mettre en cause la dissuasion. Il faut aussi mettre en cause leur possession »….

les chiens de garde de la dissuasion nucléaire (2022)

extraits : Défendre le nucléaire militaire ne devrait pas entrer dans la logique d’un écologiste. Pourtant c’est ce que font tous les présidentiables, et 2022 n’échappera pas à la règle. Le propre d’une institution, c’est de vouloir sauvegarder son existence sans s’interroger sur le bien fondé de sa pérennité. Ainsi la dissuasion nucléaire qui a ses chiens de garde, rassemblés au sein de la commission des forces armées de l’Assemblée nationale….

Faire boum avec une arme nucléaire, le pied (2020)

extraits : Du point de vue des écologistes, l’appareil militaire n’est qu’un parasite qui vit au détriment des contribuables (et des ressources naturelles) et n’a jamais résolu quelque problème que ce soit par les confits armés qu’il a provoqué. Dans ce contexte, l’arme nucléaire bat le sommet de la bêtise humaine et du gaspillage. De temps en temps on reçoit une bonne nouvelle, et il faut la savourer mieux que ne le fait Macron….

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25 novembre 2019, (le pape) François, un écologiste contre l’arme nucléaire

25 septembre 2019, Pour un désarmement nucléaire

24 mars 2019, Le nucléaire, inacceptable dans un pays démocratique

23 janvier 2018, NI dissuasion nucléaire, NI service national universel

10 octobre 2017, La folie du feu nucléaire entretenue par un journaliste

30 mars 2017, Les présidentiables face au feu nucléaire

29 septembre 2016, Politique de défense en accord avec l’écologie politique

21 février 2015, François Hollande fait joujou avec la bombe nucléaire

16 juillet 2014, L’art de ne pas répondre… sur le nucléaire militaire

21 mars 2014, Un gouvernement français de tout temps pro-nucléaire

27 juin 2012, supprimer la dissuasion nucléaire, alléger le budget !

23 juillet 2011, les socialistes sont pro-nucléaires

1er juillet 2011, Eva Joly contre le désarmement nucléaire

31 octobre 2011, la bombe atomique n’est pas écolo

19 juillet 2011, la dissuasion nucléaire, un débat pour 2012

18 mars 2011, Fukushima et la bombe atomique

25 mars 2008, la bombe, assurance vie d’une nation ?

À lire, Abolir le nucléaire civil et militaire de Jean-Marie Pruvost-Beaurain

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« gérer le nombre d’humains », le débat

Mardi 12 Mars 2024 à 19H30

A l’Amphithéâtre Henri Mineur de l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP)

98 bis Boulevard Arago, 75014 Paris

Carte – Blanche à Jean – Loup Bertaux

Directeur de Recherche émérite au CNRS (LATMOS/UVSQ, Sorbonne Université)
Gérer le nombre d’humains pour vivre bien et longtemps sur la planète.

Dans un de ses derniers écrits, Stefan Zweig cite Goethe : “C’est pour nous rendre éternels que nous sommes là”, phrase que l’on peut interpréter comme : “maintenant qu’elle est là, l’Humanité se doit de survivre le plus longtemps possible”. Pour un Homo Sapiens astrophysicien, cela rejoint la nouvelle frontière qui consisterait à chercher à communiquer avec nos éventuels plus proches voisins extraterrestres. Car, pour ce faire, le facteur temps est essentiel : la durée de vie d’une civilisation dans la formule de Drake, et aussi le temps aller – retour d’un dialogue avec ETI (Extra Terrestrial Intelligence) qui se compte en années, voire en centaines ou milliers d’années.

On peut aussi ajouter un objectif : vivre le plus agréablement possible, ce qui implique que nous devons surmonter la triple crise du 21ème siècle : climatique, environnementale et (je l’assume !) démographique. De façon incontournable, nous devrons diminuer notre population à un niveau compatible avec les ressources que peut nous apporter notre planète Terre sans se détériorer. Et cela, pacifiquement, par attrition naturelle : moins de naissances que de décès. A court terme, la tactique se résume en cinq mots : “zéro fossile et moins d’enfants”. Je présenterai mon point de vue sur ces aspects parfois polémiques.

 

Entrée libre sur réservation :

http://www.iap.fr/science/conferences/conferences_carte_blanche/

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Service national universel, foutaise macroniste

Le 14 juillet 2022, Emmanuel Macron avait ordonné aux armées de s’investir « plus et mieux dans le grand projet de service national universel qu’il porte ». Emmanuel Macron imagine pouvoir rencontrer la nation, il ne cache pas ses intentions : « Fabriquer les républicains de demain. » C’est évidemment chimérique, car la nation est une collectivité imaginée et le Républicain un imaginaire.

Commentaire : Le ministère de la défense matinale est devenu le ministère des armées. Macron n’a que ce mot à la bouche, « réarmement », y compris réarmement démographique ! La secrétaire d’Etat chargée du SNU s(ervice national universel) est rattachée au ministère des armées. La matrice est définie à l’ancienne : un credo nationaliste qui était porté par l’’extrême droite mais que Macron fait dorénavant sien. École ou armée, le projet d’Emmanuel Macron relève de la toute puissance du hiérarchique : il va s’imposer du haut en bas, autorité, autoritarisme, pour tout dire jupitérien. Pourtant les meilleurs spécialistes de l’engagement citoyen concluent au rôle négligeable des cours magistraux d’éducation civique à l’école. Quant à l’uniforme, il peut même constituer une barrière à l’apprentissage. Gabriel Attal, désormais premier ministre, a beau insister lors de sa prise de fonctions,sur « l’école comme mère des batailles », les faits seront têtus : se lever tôt, chanter La Marseillaise devant le drapeau, suivre un cours d’éducation civique ou mettre un uniforme ne vont en rien modifier le sentiment d’adhésion ou non à la nation. Le problème, ce n’est pas le récit patriotique, mais ce que les jeunes vivent – particulièrement l’inégalité des chances et la fréquentation des réseaux sociaux.

Le point de vue des écologistes pacifistes

Michel SOURROUILLE : Anciennement ministère de la Guerre de 1791 à 1946, puis ministère de la Défense de 1946 à 1958, de 1969 à 1973 et de 1974 à 2017, le ministère des Armées est connu sous ce nom de 1958 à 1969, de 1973 à 1974 et depuis 2017. Il y avait progression, on passait de l’état de guerre à la défense nationale, qu’elle soit civile ou militaire. L’appellation actuelle ministère « des armées » fait oublier l’objection de conscience et le service civil, pourtant dispositif statuaire toujours légal à l’heure actuelle et ce depuis décembre 1963. Militariser une nation n’est que suivre le principe « si tu veux la paix prépare la guerre », il oublie le principal « si tu veux la paix prépare la paix ». Militariser, c’est prolonger l’état de guerre.

Marc Goetz : Nation, Etat, Société… il me semble manquer un concept fondamental. Rappelons que la devise République en France est bien malmenée depuis fort longtemps. Et si on tentait de revenir à ce triptyque simple à comprendre : Liberté (avili et remplacé par la sécurité), Égalité (est-il besoin de vous faire un dessin ?), Fraternité (mais qu’est ce c’est que ce machin ?)

Firesnake77 : Merci d’avoir rappelé que les valeurs françaises sentent mauvais quand elles sont nationalistes. La jeunesse n’a pas à être manipulée, mise au pas, sous uniforme à chanter la Marseillaise comme des petits robots. Perte de temps et vide intellectuel. La libre pensée, la laïcité, le savoir des citoyens vaut mieux que ça. Quelle dégradation du projet républicain !!
Le nationalisme est historiquement une idéologie extrême qui génère des millions de morts pour asservir des populations entières à un pouvoir et à la guerre.

Enkidou : « La formation et la reproduction d’une nation ne sont pas des faux sujets », nous dit Roché. Et si, justement, c’étaient des faux sujets, ou en tout cas de mauvais sujets ? La nation, « projet de l’État » ? Oui, dans les États totalitaires ou conquérants. La nation, ça ne sert qu’à combattre les ennemis désignés de ladite nation (et désigner des ennemis, c’est le ciment d’une nation). A envoyer les gens se faire tuer quand ses dirigeants le jugent bon. Ce n’est pas une nation que l’école doit former, ce sont des personnes. Ce qu’il faut apprendre aux enfants à respecter, ce n’est pas la France ou n’importe quelle nation, hymne, drapeau ou uniforme (qui ne sont rien d’autre que des armes de guerre symboliques) : ce sont les gens. Apprendre à respecter les autres, ça suppose effectivement un minimum de brassage social. Quant à faire chanter les enfants ensemble, c’est bien, mais plutôt « A la volette » (c’est un exemple) que la Marseillaise (musique médiocre, paroles insupportables).

R.Dholland : Le patriotisme contemporain ne peut se fonder sur un culte totémique d’une tribalité fantasmée. Un patriotisme fondé sur les instincts de meurtre et l’aveuglement fanatique ne peut mener très loin. Au siècle, qui plus est, de la lente construction d’un fédéralisme européen, peut-être demain mondial, le ré-enfermement dans le « pré carré » mental et matériel du nationalisme archaïque n’est pas signe de « réarmement » mais de régression et d’affaiblissement. Devenir aussi stupide que les Russes ne peut être que le désir de désespérés, déjà à moitié morts. Il est dramatique que des élites flattent la morbidité.

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Objection de conscience en temps de guerre

extraits : Les médias ne prêtent pas suffisamment attention à l’objection au service militaire. C’est pourquoi il y a aussi peu d’objecteurs de conscience. Il est vrai aussi que nous sommes enfermés dans des ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation » ; le patriotisme est resté une vertu pour les dirigeants, qu’on s’appelle Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine ou même Emmanuel Macron. Pourtant se déclarer objecteur de conscience est un droit fondamental…

Objecteur de conscience je suis, je serai

extraits : Personnellement je suis et reste un objecteur de conscience. Pourtant je suis devenu insoumis au service civil pour contester une affectation autoritaire à l’ONF (office national des forêts). Pourtant l’éducation nationale m’a demandé de faire mon service militaire (à 32 ans) puisque en tant que fonctionnaire je n’étais pas « au clair » par rapport à mes obligation statutaires de participation à la défense nationale. La vie est un éternel compromis entre nos propres valeurs et les contraintes institutionnelles…

Manifeste du pacifisme (Michel Sourrouille, 2010)

extraits : Désobéir pour la paix est à la fois un acte individuel et un acte collectif. La démarche de l’objecteur de conscience, refusant l’armée pour des motifs personnels, ne peut en réalité se concevoir que dans une vision de la société désirable et dans la volonté de faire partager un idéal. Car la recherche de la paix a le mérite de poser publiquement des questions fondamentales : – Quel type de société mérite d’être défendu ? – Contre qui ? – Par quels moyens qui soient à la fois efficace et justes ? Lutter contre l’encarsénement nous semble un bon signe de santé mentale, mais difficile à mettre en œuvre quand toute notre existence est une mise en boîte…

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Solidarité internationale en berne, nécessaire ?

Bruno Le Maire vient d’annoncer le 18 février 2024 une coupe dans le budget de la solidarité internationale de 742 millions d’euros, ce qui représente environ un tiers de l’APD (aide publique au développement) de la France.

collectif d’ONG œuvrant dans l’humanitaire et le développement : Cette coupe acte l’annulation de multiples projets qui auraient permis de répondre aux crises humanitaires, de promouvoir l’égalité de genre, d’assurer un accès à l’eau, la santé, l’alimentation….Comment peut-on espérer construire un monde en paix si nous laissons prospérer la pauvreté, les souffrances et les inégalités ?

Le point de vue des écologistes près de leurs sous

Michel SOURROUILLE : Ces ONG qui se disent « humanitaires » font donc l’impasse totale sur un soutien au planning familial dans des pays souvent en voie de sous-développement. Ne regarder que l’aide alimentaire ou médicale ne peut donc qu’accroître un niveau démographique trop souvent déjà dans le rouge de la surpopulation. Se consacrer « à l’égalité de genre » en lieu et place de la maîtrise de la fécondité humaine ne peut que laisser prospérer la pauvreté et les souffrances. Pour les malthusiens, les pauvres sont les premiers responsables de leur condition présente en ne limitant pas leur population à un niveau d’équilibre avec leurs ressources.

Winstoned : Je ne vais pas reprocher à Mr Le Maire de s’attaquer au problème de la dette française avant de se courber devant l’humanisme de gauche. Il faut savoir cesser de creuser un puits de dettes sans fonds. Les contribuables français devraient être consultés pour savoir s’ils sont aussi « solidaires » que les ONG. Le résultat pourrait surprendre!

Jebulon : Je lis : « la France est-elle en train de se soustraire à sa responsabilité envers la solidarité internationale ? » En quoi la France aurait elle une « responsabilité » quelconque à assumer ? C’est comme pour les particuliers : on donne ce qu’on veut à qui et quand on veut, si et quand on peut ! En plus, ce serrage de vis aura peut-être pour mérite de faire un tri un peu sérieux parmi toutes ces pompes à fric que sont beaucoup d’ONG aux actions et aux bilans opaques. Si ces organisations se veulent « non gouvernementales », alors il faut assumer ce statut. Sinon, être non-gouvernemental avec le pognon que donne le gouvernement, c’est un peu particulier, non ?

Pierre59 : évidemment tous ceux qui vivent en agitant la sébile se fichent comme d’une guigne de l’endettement de la France.

DS-32 : Financer les ONG par l’argent public est un luxe quand l’argent manque. Qu’elles lancent donc des appels aux dons dans le public. Plus elles récolteront d’argent, plus elles pourront démontrer leur utilité.

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APD, l’aide au développement, une illusion

extraits : Il faut reconsidérer la notion de pauvreté. Cette notion est absente du vocabulaire de toutes les langues pendant des millénaires. « Pauvre » existait en tant qu’adjectif et ce, pour indiquer que quelque chose n’était pas à la hauteur de ce qu’il devrait être, comme par exemple un sol pauvre, une santé pauvre. Les gens vivaient de très peu, sans jamais penser qu’ils étaient pauvres. En effet, si l’on prend la pauvreté dans le sens d’un mode de vie qui se suffit du nécessaire, la pauvreté était la condition normale des humains. La façon de vivre ensemble était le rempart le plus durable de leur communauté contre la misère. Comme le dit un proverbe tswana : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas non plus de pauvreté. » Dans la déclaration d’Arusha en 1967, on estimait à juste titre qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources (…) Etre indépendant, cela veut dire compter sur soi (…) Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes (…) Il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… »….

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Disons-le alors tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire continue. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »

Baisse de l’aide publique au développement

extraits : Dans un compte-rendu de colloque, « Malthus hier et aujourd’hui » (1984), le politicien sénégalais Landing Savané affirmait : « L’aide internationale est comparable à la Loi des pauvres puisqu’elle bloque la nécessité de développer la production locale et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. On voit mal comment il serait soutenable de fournir en permanence des aides toujours croissantes à une population dont la croissance provoquerait la dégradation des sols sur lesquels elle vit, et donc une diminution de ses propres ressources. »  Depuis, on a laissé la situation démographique se détériorer jusqu’à ce que dans plusieurs pays comme l’Égypte ou le Nigeria on ait atteint le point de non retour.

Tout savoir sur l’aide au développement

extraits  : Lutter contre les causes structurelles de la faim par l’agriculture biologique est certes nécessaire. Mais il serait aussi urgent d’augmenter fortement la part de l’aide publique au développement à destination du planning familial. L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’APD y soit consacré. La maîtrise de la fécondité est un accompagnant obligé de la production de nourriture, sinon il y a une course sans fin entre croissance démographique et ressources vivrières comme l’avait montré Malthus. C’est d’autant plus urgent que ce sont les cultures d’exportation qui sont aidés de façon préférentielle, ce qui détériore la capacité d’autonomie alimentaire des pays concernés.

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Plus tu veux aller vite, plus tu vas lentement

Les évaluations socio-économiques actuelles des projets continuent d’accorder une valeur monétaire considérable à l’utilité de la vitesse trop souvent au détriment de leurs effets sur l’environnement. Dans le dernier rapport de 2018 sur l’abaissement des vitesses maximales autorisées à 110 kilomètres à l’heure sur autoroute, les temps perdus représentaient un coût de 1,145 milliard d’euros pour la collectivité. La « valeur du temps » présente dans ces évaluations dévoilerait ce que les individus sont prêts à céder de leur salaire pour gagner du temps. Dans le cas de l’abaissement à 110 km/h, elle montrait de quelle somme il faudrait les dédommager pour qu’ils acceptent de perdre du temps. Les gains environnementaux – moins de carburant, de pollution et de CO2 – ne sont évalués qu’à hauteur de 474 millions d’euros. La balance pour l’économie néo-classique penche donc nettement du côté du maintien de la limite de 130 km/h.

Du grand n’importe quoi !

Emmanuel Munch : Grâce à la vitesse, nous déménageons plus loin de notre lieu de travail, allons faire des courses plus loin, partons plus loin en vacances. En conséquence, la durée quotidienne de déplacement est restée stable au cours du temps, de l’ordre d’une heure par jour.I l y a 200 ans, les Français parcouraient entre 4 et 5 kilomètres par jour à la vitesse de 4 à 5 km/h. La multiplication des distances par 10 (44 kilomètres par jour et par personne en moyenne) a été rendue possible par une augmentation des vitesses à peu près équivalente, de l’ordre de 42 km/h. Là où le bât blesse avec les « sciences » économiques, c’est lorsqu’on passe de l’utilité individuelle à l’utilité collective. Si tout le monde se déplace davantage, les réseaux de transport rapide, victimes de leurs succès, en viennent à être saturés. Il faut créer de nouvelles infrastructures. A terme, avec un tel cercle vicieux, les individus perdent littéralement du temps à cause du développement de la vitesse, et donc de la distance.

Cela conduit les populations, non plus vers la simple satisfaction de leur besoin, mais vers une dépendance définitive à l’automobile, à la vitesse et à la distance. Dans nos sociétés surindustrialisées, la survitesse revient à remplir un immense tonneau des Danaïdes. On ne peut plus valoriser les transports en s’appuyant sur des théories économiques héritées des « trente glorieuses ».

Le point de vue des écologistes

C’est exactement ce que démontrait Ivan Illich (1926-2002) dès les années 1970 (« La convivialité », 1973). Il calculait qu’en mettant en regard le temps qu’il faut pour payer le véhicule et tout ce qu’il y a autour, et la distance parcourue avec ce véhicule, on retrouve la vitesse du piéton, 5 km/h. Illich considérait que c’est le vélo (outil convivial, dont on comprend le fonctionnement, qu’on entretient soi-même, et qui ne coûte pas cher) qui avait amélioré l’équation. Mais le « monopole radical » de l’outil moderne (tout est désormais conçu pour l’homme motorisé, on ne peut plus vivre sans voiture, et la voiture a évincé le piéton et le cycliste) a créé la malédiction.

La Chine avait failli atteindre la société conviviale (au moins pour les transports) dans les années 2000, avec le vélo pour tous, le train et l’autobus, et le tricycle motorisé poids lourd pour l’utilitaire. Elle est désormais au-delà, les Chinois rêvent de voiture électrique.

Les propos intelligents d’Illich ou de Munch se heurtent en effet à la nature court-termiste du désir humain. Or le marché est le lieu le plus simple et le plus facile pour trouver un assouvissement rapide à nos besoins. Le supplément de vitesse comble ce désir d’accéder à une offre plus grande et variée d’objets ou services. Il est plus facile d’avoir un jet d’endorphines dans le cerveau en achetant une paire de Nike dans un centre commercial ou une semaine de vacances quelque part au loin que d’essayer de nouer une relation avec ses voisins autour de chez soi. Entre la réponse immédiate par le marché et la difficile recherche du bonheur, le souci écologique ne fait hélas pas le poids .

En clair, gagner du temps pour en faire quoi ? Pour aller dans une salle de sport, puis faire le coach potatoes devant Netflix ? On peut se déplacer à pied ou à vélo sans assistance dans une petite ville où on trouve tout dans la rue principale, la mairie, l’école, la poste, le cabinet médical, le commerce. Par exemple la ville de Monrmoreau, dans une commune de 2 500 habitants.

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Bientôt des bouchons de voitures propres

extraits : Sans régulation, l’usage de la voiture augmentera, avec bientôt des bouchons de voitures propres… Plus vite, plus loin, plus souvent et moins cher  » était un slogan,sans avenir il sera remplacé par : « Moins vite, moins loin, moins souvent, et beaucoup plus cher ». Cette évolution est inéluctable, raréfaction des ressources pétrolières et réchauffement climatique l’exigent. Le tout-voiture a été une erreur fondamentale et remplacer les moteurs thermiques par des moteurs électriques ne change rien à l’affaire. Nous n’avons pas écouté Ivan Illich au début des années 1970, pourtant son analyse dite de la « vitesse généralisée » était imparable …

Ivan ILLICH, une personnalité qui a laissé sa trace

extraits : Si la voiture doit prévaloir, il reste une seule solution : supprimer les villes, c’est-à-dire les étaler sur des centaines de kilomètres, le long de banlieues autoroutières. C’est ce qu’on a fait aux Etats-Unis. Ivan Illich (in Energie et équité) en résume le résultat :

« L’américain type consacre plus de 1500 heures par an à sa voiture : cela comprend les heures qu’il passe derrière le volant, en marche ou à l’arrêt ; les heures de travail nécessaires pour la payer et pour payer l’essence, les pneus, les péages, l’assurance, les contraventions et impôts. Bilan : les gens travaillent une bonne partie de la journée pour payer les déplacements nécessaires pour se rendre au travail. La voiture en fin de compte fait perdre plus de temps qu’elle n’en économise. Comme cet Américain fait 10 000 kilomètres dans l’année, il fait donc du 6 km par heure. Dans les pays privés d’industrie des transports, les gens se déplacent exactement à cette même vitesse en allant à pied, avec l’avantage supplémentaire qu’ils peuvent aller n’importe où et pas seulement le long des routes asphaltées. »…

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Mieux vaut être Amish qu’ami de Macron

Le mode de vie austère de la communauté amish a été beaucoup moqué, notamment par le président actuel Emmanuel Macron : « Si on est contre les bus, on empêche les gens de se déplacer. Je ne suis pas pour une société amish. (18 novembre 2016) ».« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile : je ne crois pas au modèle amish. Et je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine. (16 septembre 2020) »

Le présidentiable Macron avait déjà affirmé en 2017 : « Je suis pour une société écologique, mais je ne suis pas pour une société Amish. » Les Amis de la Terre se sont renommés pour l’occasion les « Amish de la Terre ». Qui a raison ? Contre le « modèle amish » rejeté avant même d’avoir été défini, Emmanuel Macron ne promeut rien d’autre que le très naïf modèle de la start-up. Il y a aujourd’hui des avantages certains à envisager un avenir attaché à la solidarité et à la sobriété dans tous les domaines.

Julien Guintard : Les amish, descendants de protestants suisses et alsaciens qui n’utilisent ni caméra, ni drone, ni aucune technologie qui puisse favoriser l’individualisme, ont accepté qu’un « English » (le nom qu’ils donnent aux autres Américains) se mêle à eux et les filme ; vidéo intitulée « Amish Building Move ! », mise en ligne par Bill Lyons en juillet 2022. Se lever tôt pour accomplir une œuvre collective. Faire avancer ensemble un projet. Rassembler les énergies afin de lever les obstacles. N’oublier personne au bord du chemin. Mener une authentique révolution. Ces mots d’ordre lancinants dans le discours politique français s’appliquerait parfaitement au modèle amish. On peut reprocher aux Amish de limiter l’école à 14 ans, de ne pas enseigner les sciences, de refuser de voter, de conserver l’inégalité entre les femmes et les hommes… Mais ce sont aussi des pacifistes qui refusent de nuire à leur prochain.

A l’heure où l’omniprésence des résidus de pesticides dans l’environnement compromet notre santé et celle de la faune sauvage, à l’heure où le monde agricole défile pour ne pas disparaître dans l’indifférence et où le syndicat majoritaire de l’agriculture française propose d’y remédier en supprimant toutes les zones de non-traitement aux produits phytosanitaires, il n’est pas du tout certain que de nombreux riverains d’installations agro-industrielles ne voient pas là un contre-modèle ayant quelques avantages.

Le point de vue des écologistes amis des Amish

– Il faut reconnaître qu’ils ont réussi la performance d’être la seule utopie de l’Histoire ne se terminant pas dans le sang.

– Pas d’internet, pas de journaux, un monde rêvé, aucun immigré, des paysans nombreux et heureux.

– Je crois que la question va se poser de préciser ce que peut être un modèle « économe des ressources ».

– Rien n’empêche nos sociétés d’inventer un mode de vie à l’ancienne respectueux des limites planétaires.

– Il est évident qu’il faudra limiter nos déplacements motorisés et réduire notre consommation globale d’énergie.

– On pourrait même imaginer une communauté type Amish non religieuse où les hommes et les femmes seraient à égalité.

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modèle Amish contre start-up Macroniste (2021)

extraits : Aux temps du triomphe de l’automobile, les Amish perpétuent l’emploi du cheval dans les travaux des champs et les déplacements. Ils privilégient le local et les circuits courts. Loin de rejeter en bloc les innovations, ils acceptent les batteries et les panneaux solaires tout en refusant d’être raccordés aux grands réseaux électriques. Ils n’adoptent une nouvelle technologie que si elle aide à faire ce que la majorité juge réellement important au lieu de faire confiance les yeux fermés aux publicitaires du système thermo-industriel. Les Amish sont de très bons mécaniciens, réparateurs et agriculteurs.Vivre à l’ancienne n’est pas synonyme de retour à l’âge de pierre…

modèle Amish contre start-up Macroniste (2021)

extraits : Le mouvement Amish tire son nom de Jacob Ammam (1644-1730), un anabaptiste suisse qui prônait l’autorité suprême de l’Écriture biblique et la nécessité de se préserver de toute emprise de l’État, en refusant notamment les impôts ou le port des armes. Victimes de persécutions, ils émigrent aux États-Unis, recherchant l’autonomie agricole et alimentaire, privilégiant une vie sobre avec austérité de leurs vêtements et refus de la plupart des innovations technique modernes. Le modèle amish nous apprend en définitive qu’il est possible de soumettre les choix de vie à d’autres fins que celles du marché. Or, c’est précisément ce dont nous avons besoin aujourd’hui, trouver les moyens de soumettre les projets technologiques au maintien d’une vie durable et vivable. Si pour les Amish c’est une certaine conception de Dieu et du sacré qui priment, pour un athée ça pourrait être tout autant les enseignements de la science écologique ou la quête d’une société égalitaire et conviviale.

Emmanuel Macron, l’antithèse des Amish (2020)

extraits : Samuel Beiler, un Amish : « Nous ne sommes pas contre l’instruction. Nous sommes contre celle qu’on donne dans vos écoles… Jamais de mémoire d’homme un Amish ne comparut devant un tribunal pour un délit autre que le refus d’envoyer ses enfants à l’école. »… La Cour suprême américaine avait en juin 1972 donné officiellement le droit au Amish, en plein âge nucléaire, de continuer à vivre en un temps révolu et de le perpétuer à travers leurs enfants…

les Amish de mes Amish ne sont pas mes Amish (2011)

extraits : Les Amish, non soluble dans la modernité, ont même fini par obtenir de ne plus être imposables car ils ne coûtent quasiment rien à l’État : pas d’eau courante, pas de raccordement électrique, pas de sécurité sociale, pas de recours à la justice… Le rapprochement avec les militants de la décroissance est évidemment facile. Mais cela s’accompagne d’une doctrine invasive de progénitures. La famille nombreuse est de rigueur, avec une moyenne de huit enfants par couple… J’ajoute que les Amish vivent en phallocratie niaise et triomphante…

Faux Amish ? Selon Stéphane Lavignotte (Entropia n° 5, automne 2008)

extraits : Dans l’Ordnung des Amish du Nouvel Ordre, l’interdiction de la télévision, des caméras et des radios est motivée par l’enseignement de la Bible de « renoncer aux possessions matérielles qui semblent adoptées pour servir la chair plus que Dieu ». Le cinéma comme les stupéfiants, les plaisanteries grossières et les longues parties de chasse et de pêche loin de la famille sont prohibés en réponse à l’invitation : « Abstenez-vous de toute espèce de mal ». Dans l’Ordnung des Beachy Amish, dans la catégorie prohibée des « habitudes dont vous devenez esclaves », on trouve tricher et fumer, mais rien sur la télévision. Les amplificateurs sont interdits : « Louons Dieu avec les fruits de nos lèvres ». …

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Entre imaginaires contradictoires, que choisir ?

Alors que la transformation écologique en Europe nourrit le doute et la montée des contestations, il n’a jamais été aussi utile d’avoir les idées claires sur le chemin à emprunter pour surmonter les défis climatique, énergétique, etc. Que choisir entre des imaginaires contradictoires ?

Thèse : Mythes et légendes écologistes

Benoît Rittaud : « Ce qui change à travers les âges, c’est l’objet qui excite l’imagination : un jour un dieu, le lendemain un empereur, le surlendemain une idéologie… Aujourd’hui c’est la planète dont il conviendrait de restaurer le règne injustement interrompu. Tout indique pourtant que la fin du monde n’est pas pour demain. Force est de constater les prodiges accomplis par les penseurs du progrès comme Condorcet et les inventeurs de la filière nucléaire. Nous n’avons plus jamais froid, nous n’avons plus jamais faim, nous nous éclairons à volonté, nous communiquons avec nos proches à tout moment, on craignait l’arracheur de dents, personne n’a peur de son dentiste.… Quel homme de l’époque médiévale n’écarquillerait pas les yeux devant les prodiges d’un tel quotidien ? Si l’esprit de Malthus venait aujourd’hui à l’emporter sur celui de Condorcet, d’immenses souffrances en résulteraient pour le plus grand nombre, sans le moindre profit pour l’espèce humaine ou pour le monde naturel… »

(éditions L’Artilleur, 2023)

Antithèse : La Révolution obligée. Réussir la transformation écologique sans dépendre de la Chine et des Etats-Unis 

David Djaïz et Xavier Desjardins : « L’alternative n’est pas entre le mouvement et l’immobilisme, elle est entre une révolution écologique obligée mais maîtrisée, gouvernée démocratiquement de bout en bout, ou bien, au contraire, des bouleversements planétaires incontrôlables, désordonnés, aux effets potentiellement bien plus dévastateurs, y compris sur le bien-être individuel. Avec la « civilisation écologique » à la chinoise ou la « réindustrialisation verte » aux Etats-Unis, la question climatique est bien incorporée à l’imaginaire national, au contrat social, à l’économie politique et aux relations internationales. Si cette démarche n’offre aucune garantie de succès, elle a le mérite de proposer un récit à leurs populations respectives, condition indispensable à l’acceptation des efforts à fournir. Ce nouveau contrat social reposerait sur trois piliers : un nouvel imaginaire de la solidarité étendu à la nature ; un nouveau pacte de production et de consommation conjuguant choc industriel et accompagnement des plus modestes ; un nouveau mode de gouvernance doté d’une boussole écologique…. »

(éditions Allary, 2024)

synthèse biosphèrique : Vers un imaginaire partagé décroissanciste

Un mythe constitue un récit fondateur, situé hors du temps, qui raconte la création du monde, justifie les relations entre les sexes, règle les rapports humains avec la nature… On chercherait en vain, dans le grand réservoir des mythes, un récit qui justifierait la croissance infinie. Pourtant le mythe moderne de la croissance baigne aujourd’hui notre imaginaire, il constitue le fondement de cette nouvelle religion en tant qu’ensemble de croyances communes qui scellent l’unité du groupe. Le grand récit religieux moderne passe désormais par les objets plutôt que par les mots. La preuve de la croissance et du progrès, ce sont les navettes spatiales, les robots intelligents, les voitures sans chauffeur, les smartphones, etc. Cet imaginaire doit changer puisqu’il y a rupture écologique.

Un changement culturel d’ampleur ne peut arriver en un jour, il se forge par étapes successives contre le règne des SUR : surcroissance, surconsommation, suremballage, surabondance, suractivité, surpâturage, surpêche, sur-communications, surendettement, surmondialisation, sur-mobilités, sur-tourisme, suréquipement, surmédicalisation, surpuissance technologique, etc. Le résultat final se conjugue en DÉ : décroissance, démondialisation, désurbanisation, dévoiturage, dépopulation, dé-technicisation, démilitarisation, décentralisation, etc.

Bien sûr un tel récit collectif est inaudible actuellement… pourtant quand nous n’aurons plus de pétrole mais le réchauffement climatique en prime, nécessité fera loi. Il y aura planification du rationnement si tout se passe bien, c’est-à-dire de façon maîtrisée, sans nous concocter une grosse guerre par exemple….

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Notre imaginaire sur nos besoins se modifie (2023)

extraits : Dans un monde où six des neuf limites planétaires ont déjà été dépassées, nous devons reconsidérer nos priorités. Comment ignorer aussi que l’approvisionnement de l’Europe en pétrole risque de devenir problématique tant certains pays producteurs s’approchent de leur pic de production, voire l’ont dépassé ? Il est urgent de se questionner sur les besoins que nous définirons comme essentiels. Quelle place souhaitons-nous accorder à la 5G, à la 6G, à l’ordinateur quantique ? Doivent-elles être considérées comme nos priorités ?….

L’imaginaire technologique de nos présidents (2021)

extraits : Nos présidents se font un point d’honneur de glorifier la technique dite « de pointe ». De Gaulle inaugure le sous-marin Le Redoutable (1967), Pompidou vole en Concorde de Paris à Toulouse (1971), Giscard visite la centrale nucléaire de Gravelines (1980), Mitterrand inaugure le TGV (1981), Emmanuel Macron adoore « le TGV, Ariane, le Concorde et le nucléaire. »….

L’utopie écologique, un imaginaire à vivre (2019)

extraits : L’utopie « techno-libérale » décrit une société hyper-individualiste organisée pour une croissance forte tirée par la science et la technologie, avec le transhumanisme comme point d’horizon. L’Utopie « écologique » dépeint une organisation de l’économie et de la société tendue vers la sobriété, le « moins mais mieux ». L’Utopie « sécuritaire » renvoie à une société nostalgique d’un passé révolu, attachée à la morale et à la tradition, soucieuse de préserver son identité face aux influences étrangères. Notre enquête d’opinion a mesuré le degré d’adhésion des Français à ces trois modèles de société idéale….

Perdre l’imaginaire de la nature nécessite de le retrouver (2014)

extraits : Dans notre imaginaire, le monde naturel bat en retraite. Il s’amenuise et s’appauvrit. Dans l’univers merveilleux de Disney, les décors naturels sont moins présents : ils occupaient en moyenne 80 % du temps dans les films produits dans les années 1940, contre environ 50 % dans les années 2010. De plus, lorsque des environnements naturels sont représentés, il s’agit de plus en plus de paysages anthropisés (zones agricoles, jardins, etc.). Surtout, le nombre d’espèces animales apparaissant dans chaque film baisse continuellement avec les années. Les enfants jouent moins dans la nature et, lorsqu’ils deviennent scénaristes, tendent à moins la représenter dans les histoires qu’ils écrivent… contribuant à leur tour à forger chez les enfants un imaginaire toujours plus éloigné des beautés du vivant….

contre les frontistes, l’imaginaire collectif écolo ! (2013)

extraits : Tout mouvement existe avant toute action comme discours, mais les différences conceptuelles entre partis traditionnels s’effritent. La gauche se dit « sociale », mais la droite libérale se veut « populaire ». Pour le reste, la vulgate reste identique, marché, concurrence, compétitivité internationale, progrès technologique, croissance économique sans freins. Face à ce duopole, le Front national véhicule depuis sa création en 1972 une conception du monde qui se veut particulière : décadence, nostalgie d’un âge d’or révolu, théorie du complot et appel au chef messianique….

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Tous nos articles… publiés en février 2024

Bonjour

voici les articles publiés en février 2024 sur ce blog biosphere

A chacun d’ouvrir la ou les problématiques de son choix…

Perspectives de long terme

Entre imaginaires contradictoires, que choisir ?

Horrible, la société écolo idéale ?

Dans les archives du MONDE, années 1970

Aurelio Peccei et le déclin de l’humanité

Démographie, apocalypse ou régulation ?

Pierre SAMUEL, De l’espace ou des enfants

LE DÉSARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE

ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation

LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

L’activisme écologique

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

Anti-écolos, leur stratégie de l’épouvantail

Les scientifiques font de la politique

Écologie / Économie, les frères ennemis

La chronique décroissante d’Alain Accardo

Décroissance psychiatrique par déprescription

La question agricole

Emmanuel Macron se couche devant la FNSEA

Feux croisés contre le FNSEAiste Macron

Schizophrénie au ministère de l’agriculture

L’agriculture va dans le mur, Attal accélère

La FNSEA n’aime pas les loups

Match en bio Jordan Bardella / Gabriel Attal

La problématique animale

L’abattage rituel des animaux, une anomalie

Corrida, culture vivante… de la torture

L’impuissance politique

Donald Trump, signe d’une société en perdition

Anticapitaliste, est-ce encore possible ?

L’Orgie capitaliste, un livre à lire

Energie et climat

Électrique ou thermique, NON aux voitures

Pour une démographie responsable

Stérilisation volontaire… des hommes

La baisse de natalité, une bonne nouvelle ?

Un taux de fécondité encore trop élevé

Fin de vie, Macron invite encore les religions

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

Surpopulation, analyse de cas

Dépopulation en outre-mer, un bienfait

Mayotte, une surpopulation ingérable

Combien d’enfants faut-il avoir ?

Questions sociétales

Acheter librement du cannabis ???

Moins de bébés, donc moins de logements ?

Droit du sol ou droit du sang ?

Jean Malaurie est mort, les Inuits aussi

Robert Badinter, condamné à la peine de mort

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Criminalisation des mouvements écolos, erreur

Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. Le rapport synthétise un peu plus d’un an de collecte d’informations dans les pays européens signataires de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement. Les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement sont pourtant protégées par cette convention.

Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement :  « La répression que subissent actuellement en Europe les militants écologistes qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains… L’urgence environnementale à laquelle nous sommes collectivement confrontés et que les scientifiques documentent depuis des décennies, ne peut être traitée si ceux qui tirent la sonnette d’alarme et exigent des mesures sont criminalisés pour cette raison … Il y a une réponse disproportionnée de l’Etat à des manifestations pacifiques et d’une nette augmentation de la répression et de la criminalisation… Les Etats créent un climat de peur et d’intimidation qui a un effet dissuasif sur la capacité de la société à faire face à la crise environnementale avec l’urgence requise. Je les exhorte à cesser immédiatement d’utiliser des mesures conçues pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée à l’encontre des défenseurs de l’environnement et à s’attaquer aux causes profondes des mobilisations. »

– Les médias abusent de ces expressions (« radicaux », « extrémistes », « violents ») et diffusent dans l’opinion l’idée que les mouvements environnementaux doivent être traités comme des organisations criminelles.

– En France, le ministre de l’intérieur, Gérard Darmanin, avait qualifié d’« écoterrorisme » les heurts avec la police lors des manifestations contre les mégabassines à Sainte-Soline, fin 2022, dans les Deux-Sèvres, avant d’engager la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre,

– Au Royaume-Uni, quelque 120 activistes pour le climat ont été emprisonnés depuis que les gouvernements conservateurs ont introduit de nouvelles infractions pénales comme le fait de s’attacher à une autre personne ou à un bâtiment.

– En Allemagne, des dirigeants politiques ont comparé Letzte Generation et ses actions spectaculaires (blocage d’autoroute ou d’aéroport, jet de purée sur la vitre protégeant une toile de Monet dans un musée de Potsdam) au groupe terroriste d’extrême gauche Fraction armée rouge.

– Au Danemark, les « extrémistes climatiques » figurent sur la liste des « menaces terroristes ».

– En Espagne, Extinction Rebellion est considéré depuis 2022 comme une organisation relevant du « terrorisme international ».

– L’Italie s’est dotée en janvier d’une loi dite « écovandalisme » avec des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Le point de vue des écoterroristes

Nemorosa : Quand tu ne peux pas supporter le message (parce qu’il te remet essentiellement en cause), il est bien évidemment plus facile de décrédibiliser, voire de supprimer, le messager.

Aelsa : Beaucoup trop de commentateurs critiquent ce rapport au nom de leurs « valeurs » aberrantes qui consistent exclusivement à défendre l’ordre établi, soit parce qu’il les arrange personnellement soit, plus probablement, parce que le conservatisme est viscéralement ancré dans leur cerveau reptilien. S’ils prenaient une seconde pour réfléchir, ils comprendraient que cette façon de traiter les militants écologistes non violents est le signe d’une dérive extrêmement grave sur le plan politique, sans même parler du fond, c’est-à-dire de la catastrophe en cours qui pousse ces militants à s’engager malgré les risques encourus. Comprennent-ils le sens des mots ? Six mois de prison ferme pour avoir participé une demi-heure à une marche pacifique à Londres ?

Michel SOURROUILLE : Les politiciens, certains « penseurs » et des commentateurs abonnés au MONDE ne comprennent rien à l’évolution culturelle en cours et condamnent ce qui devrait être valorisé. Ils appartiennent tous à la phase trois des opposants à l’écologisme : d’abord ils nous ignorent, ensuite ils instillent le doute, puis ils nous combattent pour ensuite reconnaître leurs erreurs passées… et en fin de compte agir avec nous.

OBJM : Le rapport de Michel Forst de l’ONU vient à point pour démontrer la mansuétude « darmanienne » à l’égard du monde agricole et la criminalisation abusive de la militance écologique. Certains sont donc autorisés à inonder la France de pesticides pour préserver leur vieux modèle productiviste et à mettre en danger les enfants, quand d’autres sont en prison pour être montés dans un arbre. Autrefois, on regardait les « hippies » et le retour à la terre avec condescendance, aujourd’hui on assimile l’écologie et la défense de la biodiversité à un crime terroriste.

Juniper Berry : Des personnes se mobilisent pacifiquement pour le bien commun et les gouvernements utilisent contre eux les mêmes moyens que pour lutter contre des groupes terroristes ou la mafia. Effrayant. La démocratie semble plus fragile que jamais. À mettre en parallèle avec les agriculteurs qui en ce moment font dix fois pire pour défendre des intérêts privés, et bénéficient d’une clémence totale.

Jean Rouergue : Certains ne voient que leurs piscines pleines, leur gazon bien vert, et les canes de golf toujours dans le coffre de leur SUV.…La police est là pour préserver leur quiétude, ils ne voient pas le feu qui nous menace ni le manque d’eau pour éteindre les brasiers !

San-San : Bah oui, à la différence des agriculteurs en colère, les écologistes se battent contre l’ordre établi, contre la croissance à tout va, le capitalisme, la consommation de masse… les écologistes prônent une autre répartition du travail, des richesses, une consommation basée sur l’utilité sociale (la 5G ou des soins pour tous ?), parce que si nous ne faisons pas ces choix, nous courons à la catastrophe, annoncée et en cours. Nous ne sommes plus à l’heure des suppositions. Mais les gouvernants ne pensent pas plus loin que leur mandat

Philémon Frog : La violence répressive de nos Etats développés contre tout ce qui menace la pérennité de leur modèle socio-économique s’exerce toujours quand ils ne peuvent pas apaiser la contestation par des faux-semblants. L’urgence climatique est un enjeu donnant lieu à des alertes impossibles à taire car elle appelle, par essence, des solutions qui vont profondément transformer voire bouleverser nos sociétés ; ce qui ne peut pas être admis par les acteurs dominant celles-ci. J’admire le courage de tous ces jeunes activistes anonymes qui se sacrifient pour les générations futures contre les cyniques égoïstes campés dans leur passé.

Seize : Quand l’extrême droite sera au pouvoir et qu’elle continuera à limiter le droit de manifester, il y aura toujours des pantins pour approuver.

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Ecoterrorisme et écoguerriers, le cas Paul Watson (2013)

extraits : L’ONG Sea Shepherd (« berger des mers ») a envoyé par le fond bon nombre de bateaux. Le capitaine Paul Watson et ses bateaux ont affronté des baleiniers soviétiques ou japonais, les braconniers sur toutes les mers du globe… sans jamais faire de morts. Mais pour les Japonais, dont il combat sans relâche la pêche à la baleine en Antarctique, c’est un « écoterroriste ». (mais) les baleiniers japonais sont les écoterroristes de même que les gouvernements qui les soutiennent. Paul n’est qu’un écoguerrier qui mérite d’être reconnu comme tel…

Ecoterrorisme, les écologistes sont-ils coupables ? (2016)

extraits : Dans le livre d’Eric Denécé et Jamil Abou Assi, il suffit d’approuver ce qu’ils condamnent pour mieux appréhender notre futur commun : « Les écologistes ont fait de environnement une religion assez analogue aux religions socialistes. Tout un ensemble d’axiomes domine une pensée unique relayée par les médias : transports et déplacements doivent être limités au rigoureusement indispensables ; la ville doit être compacte et le péri-urbain éliminé ; le CO2 est l’ennemi numéro 1 de la planète ; le réchauffement climatique est à 100 % anthropique ; l’eau doit être économisée quel que soit le lieu géographique ; l’expansion économique doit désormais être strictement limités aux besoins vitaux de la population ; la société de consommation ne peut pas être généralisée aux pays émergents ; etc. »…

Gérald Darmanin face à l’« écoterrorisme » (2023)

extraits : L’« écoterrorisme » n’existe pas à l’heure qu’il est. En effet le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’a jamais requis, à ce jour, l’ouverture d’une information judiciaire dans les cas d’attaques de relais téléphoniques 5G ou de locaux d’EDF. Toutes ces infractions ont été traitées par la justice ordinaire. Le PNAT fait remarquer que « pour que des faits soient juridiquement qualifiés de terroristes et qu’[il] puisse se saisir, il faut apporter la preuve de l’existence d’une entreprise dont le but est de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur »….

Nous sommes tous des écoterroristes !

extraits : Les organisateurs, dont la Confédération paysanne et le collectif Bassines non merci, avaient appelé les volontaires pour un périple en tracteur ou à vélo, appelé « convoi de l’eau », pendant une semaine entre Sainte-Soline et Orléans. Devant les grilles de l’agence de l’eau à Orléans, le 25 août, une petite foule de 600 personnes : « Nous sommes tous des écoterroristes ! » Un clin d’œil aux déclarations du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et à sa décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre.

Des éco-terrorisants au parlement !

extraits : La déconsidération de l’écologie prend souvent la forme du sophisme de la pente glissante : exagérer ce qu ’on dit ou prtique pour en dénier la validité. Ainsi le fait de traiter les écolos de Khmers verts, d’Ayatollahs de l’écologie, d’écoterroristes, et même au niveau de nos élus d’écototalitarisme. plus de deux cents élus, dont Christophe Castaner et Bruno Retailleau, défendent la corrida et s’opposent à « l’écototalitarisme » : « Interdire la corrida, c’est interdire une culture et humilier une partie de nos concitoyens. Nous ne l’accepterons pas. Du sapin de Noël à la chasse, du barbecue amical aux rêves d’enfants de devenir aviateur, nous ne voulons pas interdire, normer, supprimer, effacer. Nous sommes des défenseurs acharnés de la liberté, et des opposants résolus à l’écototalitarisme…

Eco-guerriers plutôt qu’éco-terroristes

extraits : Hier comme aujourd’hui, l’histoire montre que les premiers coups de canon d’une guerre ou d’une révolution sont toujours sémantiques. Selon M. Darmanin, la France serait menacée par des armées d’écoterroristes prêts à mettre le pays à feu et à sang au nom de leur dangereuse idéologie et de leur sectarisme. Rien de moins ! Que le ministre de l’intérieur d’un pays qui a été ensanglanté par une série d’attentats terroristes islamistes se permette d’établir un parallélisme de langage avec les actions des écologistes relève de l’indécence, du cynisme et d’une irresponsabilité confondante…

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Les scientifiques font de la politique

Il semble qu’on peut tout faire dire à la science et son contraire, contestation frontale du système agro-industriel d’un côté ou soutien total de l’autre : 1000 scientifiques d’un côté et 1000 autres de l’autre… Cela serait amusant si le sort des générations futures n’était pas en jeu. Faut-il être du côté de la science transgénique ou du côté de la science « naturaliste » ?

1) Un millier de scientifiques européens ont mené sur les réseaux sociaux une opération de lobbying auprès du parlement européen, intitulée « #GiveGenesAChance » (« donnez une chance aux gènes »). Les 6 et 7 février 2024, les députés européens débattaient de l’assouplissement des règles en matière d’OGM. Ils s’agissait d’autoriser les nouvelles techniques génomiques (NGT en jargon techno-globish), parmi lesquelles les « ciseaux génétiques » Crispr-Cas9.

https://www.piecesetmaindoeuvre.com/necrotechnologies/ngt-vers-un-monde-genetiquement-transforme

2) Plus de 1 000 scientifiques : « Les propositions de l’exécutif sur l’agriculture sont une régression pour l’environnement et la santé ». Un collectif de chercheurs spécialistes des questions d’écologie et de santé, parmi lesquels la Société française d’écologie et d’évolution, le conseil scientifique de l’Office français de la biodiversité et la réserve naturelle nationale du Val de Loire, s’alarme des décisions prises par le gouvernement pour mettre fin aux mobilisations des agriculteurs.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/26/plus-de-1-000-scientifiques-les-propositions-de-l-executif-sur-l-agriculture-sont-une-regression-pour-l-environnement-et-la-sante_6218604_3232.html

commentaire de Pièces et main d’œuvre (7 février 2024)

Les jeunes chercheurs pro-NGT qui ont lancé cette opération postaient des photos de leurs équipes devant leurs labos avec des pancartes : « Science is clear, say yes to NGT », « Trust in CRISPR », « I love NGT », « Believe in scientist, believe in NGT », « Trust in science ». Leurs pancartes proclament leur volonté démiurgique de re-création. Ces scientifreaks sont poussés par de prétendues organisations environnementales réunies dans l’alliance WePlanet, parmi lesquelles Replanet (mobiliser le « génie humain (…) pour une vision positive du futur ». En fait, des lobbys scientistes qui préconisent toujours plus de technologie pour nous sortir de l’impasse où nous ont conduits les technologies et les technocrates. Dès juillet 2023, le CNRS et cinq organismes de recherche européens (le « G6 ») avaient publié un communiqué pour demander la levée des restrictions sur les OGM, se plaignant du retard de l’Europe dans l’utilisation des nouvelles techniques génomiques.

Ce mercredi 7 février 2024 en fin de journée, les eurodéputés ont obéi, votant la proposition de règlement de la Commission européenne, qui sabote l’encadrement des semences végétales issues des nouvelles techniques génomiques. « Science wins ! », exultent les technocrates.

Commentaire des écologiste éclairés 

25 pages de signataires contre une régression agricole, des scientifiques de toutes natures contre la politique gouvernementale productiviste, c’est significatif. Aucun groupe syndical ne peut se permettre de tordre le bras de nos dirigeants pour pouvoir faire ce qu’il veut si c’est au dépens de la santé et de l’avenir de l’ensemble de la population. Rappel de l’appel d’Heidelberg e de son dévoiement de la science:

« Publié pour influencer la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement en 1992 (sommet de la Terre de Rio de Janeiro), l’appel d’Heidelberg a été signé par de nombreux scientifiques. Les signataires disent partager les objectifs du sommet, mais mettent en garde les gouvernements et les autorités responsables de la gestion de la planète contre la prise de décisions qui ne seraient étayées que par des arguments pseudo-scientifiques ou des données fausses et non pertinentes. Parmi les signataires et soutiens figurent environ 4 000 scientifiques et universitaires, dont 72 récipiendaires du prix Nobel.(…) Un mémo de Philip Morris de mars 1993 attribue l’initiative de l’appel à l’industrie de l’amiante, rejointe plus tard par celle du tabac». A la manœuvre à l’époque, le cabinet CES qui, par ailleurs, mis au point l’agriculture « raisonnée » pour le compte du syndicat de l’agrochimie. Tout se tient.

Lire aussi, l’appel d’Heidelberg 1992 et son commentaire en 2012

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Feux croisés contre le FNSEAiste Macron

Voilà où nous en sommes après le débat annulé par Macron lors du Salon de l’agriculture. Il a alimenté à la fois la colère des agriculteurs tout en creusant le gouffre avec les écologistes ! Voilà où nous en sommes, un pouvoir mal élu, pathétiquement vertical, issu d’un parti virtuel, pas de projet clair… personne ne s’y reconnaît hormis les ultras-riches qui le lâcheront pour l’extrême droite sans honte ni regret. L’agriculture et la biodiversité sont en péril, Macron organise l’enterrement.

Tribune d’un collectif : La communauté scientifique qui travaille sur les enjeux environnementaux constate que, malgré l’accumulation de preuves issues de ses travaux, les récentes décisions de l’exécutif pour mettre fin à la mobilisation des agriculteurs représentent des reculs majeurs dans la lutte contre la dégradation environnementale et pour la préservation de ses fonctions écologiques : pause des inventaires de zones humides, remise en cause de l’obligation d’allouer des surfaces aux haies ou les jachères, pause du plan Ecophyto, stigmatisation et désarmement envisagé de la police environnementale de l’Office français de la biodiversité, etc.

Ces reculs ne font que retarder davantage la bifurcation indispensable vers des activités humaines soutenables, enviables et respectueuses des communs tels que l’eau, les sols, l’air et la biodiversité. En contravention avec l’article L110-1 du code de l’environnement, qui stipule le principe de non-régression à notre droit positif – suivant lequel la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une progression constante –, ce recul compromet également les actions engagées pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité.

Les agriculteurs sont les premières victimes de l’exposition aux pesticides et de la dégradation de l’environnement. Le problème est profondément enraciné et résulte notamment des règles commerciales internationales et de leur mise en œuvre nationale, ainsi que d’une surreprésentation, au sein des instances de décision, d’organisations qui ne représentent qu’une partie du monde agricole. 

Matthieu Goar : Le président de la République est obligé de se défendre d’avoir mis le feu aux poudres : « Vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en conseil des ministres la dissolution des Soulèvement de la Terre. » Une décision annulée par le Conseil d’État ! Lors d’une brève rencontre, il a sèchement répondu à une agricultrice spécialisée dans le bio en affirmant qu’elle disait « n’importe quoi » Pour l’agro-industrie, il a promis d’avancer « à fond la caisse » sur la simplification, notamment sur les normes.

Le point de vue des écologistes paysans

La FNSEA veut un débat…Macron l’organise. La FNSEA ne veut plus de débat…Macron l’annule. Tout est dit. Macron, c’est l’hyper-présidence sans plan d’ensemble. On se demande aussi à quoi servent Attal et nos DEUX ministres de l’agriculture (Marc Fesneau+ Agnès Pannier-Runacher).

En fait, comme dans l’énergie (gaz, électricité, carburant…), la santé (les grands laboratoires) et le transport (SNCF, société d’autoroute…) on ne régule rien, pire on laisse les opérateurs se goinfrer sur les usagers et les consommateurs. C’est ça l’ultra-libéralisme. Après on nous expliquera que c’est de la faute de l’Europe. Faux, c’est de la faute d’une Europe ultra-libérale voulu par des gens comme Macron. Une autre Europe ne sera possible que si nos dirigeants politiques nous représentent, ce qui n’est actuellement pas le cas.

Depuis le début de cette crise, il a pris le parti des défenseurs d’une agriculture productiviste car il n’a aucune réponse sur le principal problème, les prix et les importations. Sur le terrain, la réalité c’est que beaucoup d’agriculteurs peuvent parler calmement avec des écologistes car 62 % d’entre eux comprennent l’urgence de la transition pour défendre leurs terres.

On peut pas faire marche arrière sur l’écologie, la planète est en train d’être détruite, il n’y a aucune inflexion de cette tendance, les pesticides augmentent, le CO2 augmente, la pollution de l’air augmente, les insectes et la biodiversité disparaissent…

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Emmanuel Macron se couche devant la FNSEA

extraits : Lors du Salon de l’agriculture le chef de l’Etat devait échanger avec agriculteurs, industriels, grande distribution et ONG ce samedi 24 février 2024. Emmanuel Macron a annulé le débat devant le refus de la FNSEA d’y participer ! Mais les tenants et aboutissants de ce fiasco méritent d’être décortiqués, ce que nous faisons ci-dessous….

L’union torride entre FNSEA et Denormandie (2021)

extraits : Qui se ressemble s’assemble, FNSEA et gouvernement ont le même discours ! Lors des arbitrages de la France pour la future PAC (politique agricole commune), les « écorégimes » hérissent les productivistes. Pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), la mise en place de cette « boîte verte », qui servira à rémunérer des pratiques environnementales vertueuses, représentera une perte sèche de revenus pour une partie de la profession. C’est-à-dire tout pour moi, rien pour le bio. Pour Julien Denormandie, ministre de l’agriculture….

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