Cites plutôt que cités

En 1997, les ventes ponctuelles de défenses d’éléphants, accordées à la Namibie, au Botswana et au Zimbabwe, ont entraîné une recrudescence de la contre-bande. Cette année encore, 20 000 éléphants seraient victimes de braconnage. Depuis sa création en 1975, la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) fait ce qu’elle peut, mais la mondialisation libérale n’accepte un embargo commercial que quand il est déjà trop tard. D’ailleurs la Tunisie a réussi à faire retirer les coraux rouges et roses de la liste sous le prétexte de l’importance de cette pêche pour leurs communautés côtières. Pourtant la biodiversité est une condition fondamentale de durabilité des grands mammifères (dont l’espèce homo sapiens), en bout de la chaîne alimentaire…

 

Supprimons nos cités et limitons nos désirs.

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CBI 2007

Tokyo juge que le petit rorqual, dont les stocks sont estimés à quelques centaines de milliers, n’est plus menacé et ne doit plus être strictement protégé. La Biosphère décrète donc que l’espèce homo sapiens, forte de plus de six milliards d’individus, est une véritable menace et ne doit plus être protégée…

 

Tokyo fait en effet la guerre à toutes les baleines. Lors de sa 59e session, fin mai 2007, la Commission baleinière internationale a une nouvelle fois rejetée la requête japonaise d’augmenter encore les quotas de pêche des cétacés, passés d’un peu plus de 200 en 2004 à 850 en 2007. Les 77 pays concernés par la Commission ont cette année encore donné le spectacle d’un affrontement bloc contre bloc, amis des cétacés contre amis des pêcheurs. Le représentant de  la délégation nippone a qualifié de « résolution de la haine » une requête symbolique de la CBI demandant que le Japon « cesse de tuer des baleines sous couvert de la science ». Dans ce climat dont la réflexion est absente, il a été impossible de faire approuver la proposition brésilienne de créer un sanctuaire dans l’Atlantique sud, d’autant plus qu’il était nécessaire d’obtenir les trois quarts des voix.

 

Arrêtons de ne voir que nos intérêts particuliers, abandonnons notre anthropocentrisme, cherchons la symbiose avec la Biosphère.

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet, http://biosphere.ouvaton.org/page.php?doc=2007/affichactu2

 

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Robert Kennedy dixit

Robert F Kennedy Jr. : « Quand j’allais à la Maison Blanche lorsque j’étais enfant, je regardais toujours l’ancienne porte au bout de Pennsylvania Avenue, où des générations de faucons pèlerins nichaient sans discontinuer depuis la présidence d’Abraham Lincoln. C’était l’oiseau de proie le plus spectaculaire d’Amérique du Nord, qui pouvait voler à plus de trois cents kilomètres à l’heure. Or mes enfants ne verront jamais cette espèce (Reastern et Adams) qui, empoisonnée par le DDT, s’est définitivement éteinte en 1963, année où mon oncle a été assassiné. Cette créature, dont l’évolution avait exigé un million d’années, disparut en un clin d’œil à cause de l’ignorance et de la cupidité (…)

« Le gouvernement Bush dit aujourd’hui à l’Amérique qu’elle doit choisir entre la prospérité économique et la protection de l’environnement. C’est un faux problème. Dans 100 % des cas, une bonne politique environnementale équivaut à une bonne politique économique si l’économie se mesure aux emplois qu’elle produit à long terme. Si, en revanche, nous voulons traiter la planète comme si elle était une entreprise en liquidation, en convertissant nos ressources naturelles en liquidités au plus vite afin de bénéficier de quelques années de prospérité fondée sur la pollution, nous pouvons certes générer un flux de trésorerie instantané et l’illusion d’une économie prospère. Mais nos enfants paieront cette folle équipée par des paysages dénudés, une santé déficiente et d’énormes frais de nettoyage. Vus sous  cet angle, les dégâts occasionnés à l’environnement équivalent à une politique de déficit budgétaire (…) 

 « Je pense que Dieu (ndlr : la Biosphère ?) nous parle par de nombreux vecteurs, mais nulle part avec autant de clarté, d’exubérance et de détails qu’à travers sa création. Ainsi pour moi, lorsque nous détruisons des ressources naturelles, nous attentons à la morale à un coût que nous n’avons pas le droit d’imposer à nos enfants – ni à nous-mêmes. »

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La faim, bientôt!

Il faudrait transformer en toute sérénité les urbains en agriculteurs respectueux de l’environnement naturel… La Biosphère souhaite bien du plaisir aux générations futures ! 

 

En 2007, la planète compte 6,5 milliards d’habitants dont 2 milliards sont mal nourris et 854 millions sont affamés. Nous pouvons donc déjà déterminer que les 9 milliards de Terriens en 2050 ne pourront pas tous manger à leur faim. Les terres apparemment vides sont déjà utilisées en jachères pour rotation longue des cultures ; mais pourtant on parle de cultiver ces jachères pour produire des agrocarburants ! Les engrais seront beaucoup plus chers puisque fabriqués à partir d’un pétrole en voie de disparition, et forcer le sol à donner plus se heurte à la loi des rendements décroissants en agriculture. Les produits phytosanitaires entraînent déjà une forte pollution et l’accès à l’eau pose problème dès aujourd’hui. On ne peut donc compter ni sur une agriculture plus extensive, ni sur une agriculture plus intensive. Enfin on connaît la dégradation actuelle des écosystèmes, l’épuisement des ressources halieutiques, la déforestation, la désertification, la salinisation des sols, la pression qu’exercera la production de biocarburants au détriment des ressources vivrières. Le prix des denrées alimentaires va exploser d’ici à 2050, et toucher de plein fouet les plus démunis. Une expertise de la Banque mondiale évoque bien  un nouveau modèle d’agroécologie, mais quand on mesure le rejet de l’agriculture biologique dans les pays développés, quand on voit le sort réservé aux paysans qui font de l’agriculture biologique sans le savoir dans les pays pauvres, on peut déjà prévoir le résultat. De plus, il est vain de parier sur la capacité des écosystèmes à se régénérer quand la pression démographique s’accroît : douze pays verront leur population tripler dans les cinquante prochaines années, 51 connaîtront un vieillissement accéléré, les stabilités sociales seront menacées, les paysans seront encore les premières victimes des conflits.

 


 

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Zapatero a déconné

Un couple (stérile ou non) qui n’a pas d’enfant devrait être fier de soulager notre Terre d’un peu du poids de la démographie humaine.. Nous allons étouffer la Biosphère de notre nombre et de notre voracité en ressources naturelles. Les familles espagnoles, proches aujourd’hui de l’idéal chinois d’un seul enfant par famille, devraient servir de modèle et non de repoussoir.

 Le nombre moyen d’enfant par femme était descendu en Espagne au plus bas à 1,15 en 1998 (1,37 en 2006) et, selon l’OCDE, l’Espagne pourrait devenir en 2050 la nation la plus vieille du monde après le Japon et la Corée. Le président du gouvernement José Luis Zapatero alloue donc 2500 euros pour tout enfant né à partir du 3 juillet 2007 pour encourager une natalité jugée trop faible. Cette somme sera versée sans condition de ressources. Les aides publiques étaient précédemment de 450 euros, cette allocation annuelle étant réservée aux familles les plus modestes. Mais l’Espagne agit comme si les grands-mères n’étaient pas de meilleures gardiennes d’enfant en âge préscolaire que des nounous rétribuées, comme si la multiplication des naissances allait résoudre les problèmes croissants de précarité du travail, comme si les futurs chômeurs allaient pouvoir financer les retraites du papy boom.

C’est un non-sens économique que de financer la natalité, bien plus c’est un vrai scandale, une marchandisation du bébé, un crime contre la planète.

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permis de parent

Tu peux lire dans « Le prix du bonheur » de Sir Richard Layard ce constat de réalité: « Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Alors que faire ? Il faudrait commencer par donner à l’école des cours d’éducation parentale afin d’expliquer aux élèves tout ce qu’implique, en termes de soins et de responsabilités, le fait d’élever un enfant. Il faudrait ensuite autoriser un couple à n’avoir un enfant qu’à condition que les deux parents soit réellement unis et prêt à s’occuper de leur progéniture. Par exemple, on ne devrait pas permettre que les parents fassent des enfants immédiatement après le mariage. Il faut en effet du temps, avant et après le mariage, pour apprendre à se connaître et à s’apprécier, et il n’est rien de pire pour un enfant que de naître sans être désiré par ses parents. C’est pourquoi les législations qui autorisent l’avortement ont permis de faire baisser le niveau de criminalité. (p.193, édition A.Colin) » La Biosphère ne peut qu’être en total accord avec un tel « permis de parent » !

Sir Richard estime par ailleurs que si nous voulons être heureux, il nous faut pouvoir disposer d’un concept de bien commun auquel chacun puisse contribuer. Cet idéal requiert de chacun qu’il se soucie des autres autant que de lui-même, C’est là une position restrictive qui se limite à la fraternité humaine. Mais comme cette fraternité ne peut exister que si la société humaine est en équilibre durable avec les possibilités des écosystèmes, il faudrait aller bien au-delà. Puisqu’il y a surpopulation, « le permis de parent » n’est qu’un élément parmi d’autres d’un contrôle malthusien de la population…

 

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permis de mourir

Il en va aujourd’hui pour le diesel comme il en a été  autrefois pour le tabac, des procès contre les pollueurs qui doivent devenir payeurs pour solder leurs méfaits. Les constructeurs automobiles ont en effet accepté le 8 août 2007 à Tokyo de verser 7,4 millions d’euros à 520 plaignants souffrant de troubles respiratoires. De son côté l’Etat de Californie a engagé en septembre 2006 des poursuites contre six constructeurs automobiles pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Mais tout cela n’est qu’un minuscule aspect du problème général : deux morts sur cinq dans le monde sont liés à des facteurs environnementaux (Human Ecology, article à paraître en décembre 2007). Parmi les principales cause de décès, les déficiences en fer (9 millions de morts par an), la malnutrition (6 millions de morts de morts par an), le tabac (5 millions), les conditions sanitaires et un accès à l’eau insuffisant (5 millions), la pollution de l’air (3 millions) ou la tuberculose. Bien sûr cette analyse relève d’une conception très large de l’environnement, mais elle permet de replacer l’homme dans son contexte naturel. Les auteurs estiment que compter sur les maladies et la malnutrition pour limiter la population du monde serait une politique à hauts risques ; il vaudrait mieux un contrôle de l’augmentation de la population, combinée avec un programme de gestion de l’environnement. Il s’agit donc d’un malthusianisme réfléchi.

 

Conclusion ? Pour sauver les hommes, il faut sauver la Biosphère. Pour sauver la Biosphère, il faut limiter le nombre d’humains.

 

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Homo disparitus

Et si le pire arrivait ? Si par le miracle d’un virus mutant la population humaine était balayée de la surface de la Terre ? Alan Weisman envisage l’hypothèse qu’homo sapiens devienne ainsi « Homo disparitus » (éditions Flammarion) et s’interroge sur le devenir de la planète. Après les dinosaures, l’extinction de l’espèce humaine ! C’est alors que les réseaux péniblement entretenus par des myriades d’humains  se briseraient rapidement, les canalisations d’eau exploseraient avec le gel, les métros souterrains seraient envahis par les eaux, les barrages et canaux engorgés de vase déborderaient, la végétation recouvrirait le bitume et le béton, tout ce qui fait les routes et les villes, les maisons et les usines disparaîtrait du regard. Ce processus ne prendrait que quelques centaines d’années. Mais les métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le cadmium mettraient des millénaires à être recyclés et la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère ne retrouverait des niveaux pré-humains que dans au moins 100 000 ans. Il faudra même attendre que les processus géologiques refaçonnent la surface de la Terre pour que soit anéanti le plastique de la poupée Barbie.

 

La lecture du livre d’Alan Weisman incite parfois à penser que le pire aurait, pour la Biosphère, la couleur du meilleur…

 

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Quelle est ton alvéole ?

L’analyse de François Terrasson (La civilisation anti-nature, éditions du Rocher), semble pertinente : «  Il existe en écologie une courbe bien connue qui, en relation avec les sources de nourriture disponibles, montre que l’expansion démographique précède de peu la dégringolade. La règle invisible s’imposera toujours : plus nous sommes nombreux, moins je suis libre. « La liberté d’étendre le bras s’arrête au nez du voisin » a-t-on pu dire. Donc pas trop de nez, et pas trop de voisins. Sinon gare à la bagarre ! Contre la bagarre, il y a le règlement, qui restreint la liberté. Rappelons-nous qu’au Japon on distribue des tickets donnant droit à une place et à quelques minutes sous les cerisiers en fleurs. Et que dans les parcs nationaux, on peut voir des visiteurs débarquer au sifflet. L’alvéole individuelle pour 25 milliards d’hommes fera regretter les veaux en batterie du XXe siècle qui étaient plus à l’aise que nous le serons. Comment douter que la nature trouvera une solution à nos inepties ? Mais le résultat sera peut-être un peu trop radical pour nous plaire. Pour être optimiste, il faut n’avoir aucune sympathie pour l’espèce humaine. Il y a d’ailleurs des jours où… » 

Pour François Terrasson, la solution consiste à s’éloigner de tout anthropocentrisme : « La logique scientifique montre la nécessité des autres espèces pour que la nôtre prospère. Plus on aura de nombreuses, longues rivières sauvages, moins la démographie et la concentration galoperont, plus le monde restera vivable. Mais ce raisonnement prêche dans le désert parce qu’aucune métaphysique, aucune relation sensible au monde ne le soutient. L’idée de fusion avec l’univers, de solidarité avec les autres animaux, d’intégration sensuelle aux ambiances forestières, l’élan d’identité avec les énergies intérieures et celles du vent et des montagnes, tant de multiples façons de toucher réellement les cordons ombilicaux qui nous lient aux forces d’où l’on a émergé, sont absents, ou ridiculisés par les gens sérieux. L’égoïsme humain, le maintien des ressources pour l’homme ne peut être satisfait que par une philosophie qui ne soit pas centrée sur l’homme. Pour sortir d’un problème insoluble, les thérapeutes expliquent qu’il faut commencer par voir le problème de l’extérieur, en sortant du système de pensée qui a provoqué la crise. Il est grand temps que la Nature divorce de l’Environnement, car au nom de l’environnement on trafique et détruit la nature. »

Que nous voilà proche de la Biosphère et de l’écologie profonde !

 

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crise démographique

La gouvernance écologique commence par la planification démographique. Pour l’écologie profonde, l’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. Et la Biosphère ajoute avec Arne Naess : « L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »

 

Malthus à la fin du XVIIIe siècle liait croissance démographique et ressources alimentaires : il faudrait limiter l’accroissement naturel de la population humaine, sinon nous n’aurions pas assez de ressources pour bien vivre ensemble, d’où famine, épidémies, guerres. Aujourd’hui il existe une relation bien plus subtile, entre population humaine et  écologie, mais Malthus a toujours raison. Ainsi le Soudan a vu sa population s’accroître de 2,6 % chaque année, soit un doublement tous les 27 ans pour atteindre aujourd’hui près de 40 millions d’habitants. Cette explosion démographique se conjugue avec l’aggravation du climat régional, les précipitations ont régulièrement diminué. Les experts du PNUE (programme des Nations unies pour l’environnement) peuvent donc écrire sans se tromper : « Il y a un lien très fort entre la dégradation des sols, la désertification et le conflit du Darfour. Au Darfour nord, la croissance démographique exponentielle et le stress environnemental qui lui est lié ont créé les conditions des conflits qui ont été lancés puis entretenus par des différences politiques et tribales : il peut être considéré comme un exemple tragique de la rupture sociale qui peut résulter d’un effondrement écologique ». Pour le PNUE, la gouvernance écologique devrait donc être considérée comme un outil vital pour la prévention des conflits et pour la pacification.

 

Pour de plus amples renseignements, voir le réseau de documentation

lexique/démographie

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H.D.Thoreau (1849)

Le texte La désobéissance civile de Henry David Thoreau (1849) vient d’être réédité par « Le passager clandestin ». Avec une pensée pour les faucheurs volontaires d’OGM, en voici quelques extraits :

 – Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien.

– La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes.

– Il y a des milliers de gens qui par principe s’opposent à l’esclavage et à la guerre mais qui en pratique ne font rien pour y mettre un terme.

– Il existe des lois injustes : consentirons-nous à leur obéir ? Tenterons-nous  de mes amender en leur obéissant ou les transgressons-nous tout de suite ? Si le gouvernement veut faire de nous l’instrument de l’injustice, alors je vous le dis, enfreignez la loi.

– Tout homme qui a raison contre les autres constitue déjà une majorité d’une voix.

– Si un seul honnête homme cessait, dans notre Etat du Massachusetts, de garder des esclaves, quitte à se faire jeter dans la prison du Comté, cela signifierait l’abolition de l’esclavage en Amérique. Car peu importe qu’un début soit modeste : ce qui est bien fait au départ est fait pour toujours.

  Si un millier d’homme devaient s’abstenir de payer leurs impôts cette année, ce ne serait pas une initiative aussi brutale et sanglante que celle qui consisterait à les régler, et à permettre ainsi à l’Etat de commettre des violences et de verser le sang innocent. (Thoreau critique la guerre contre le Mexique, 1846-48, et l’Etat en général)

– Je n’ai payé aucune capitation depuis six ans ; cela me valut de passer une nuit en prison. Pas un instant je n’eus le sentiment d’être enfermé et les murs me semblaient un gâchis de pierre et de mortier.

– Je me trouvais en plein champ d’airelles sur l’une de nos plus hautes collines, et de là on ne voyait l’Etat nulle part. C’est là toute la chronique de « Mes prisons ».

– Homme d’Etat et législateurs, si bien enfermés dans leurs institutions, parlent de changer la société, mais ils n’ont point de refuge hors d’elle.

– La vérité du juriste n’est pas la Vérité : elle n’est qu’opportunisme cohérent.

– Ceux qui voient la Vérité ruisseler dans ce lac, dans cet étang, poursuivent leur pèlerinage vers la source originelle.

– L’autorité du gouvernement est toujours impure, en toute justice, elle doit recevoir l’assentiment des gouvernés.

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Cassez les pub !

Le blanchiment écologique transforme le vert en merde. Une publicité pour un 4×4 de Mitsubishi le présente avec l’expression RESPECT ! accompagnée d’une petite fleur et dessinée sur la poussière recouvrant la carrosserie du bolide en pleine vitesse. Un spot télévisé pour la Range Rover vante « le moteur qui respire » alors que son taux d’émission de gaz à effet de serre est supérieur à la moyenne des 4×4 de cette catégorie. Iveco invente un nouveau geste pour l’environnement : rouler en camion !! Gaz de France qualifie son produit d’énergie durable, écologique et économique !!!

 

Cette dérive ne fait que commencer. Selon une étude présentée le 14 juin, le BVP (bureau de vérification de la publicité) constate que sur 15 000 visuels, 181 utilisent déjà l’argument écologique, dont 11 sont en non-respect flagrant des règles en vigueur et 54 peuvent faire l’objet de « réserves ». Le nombre de « cas à problème » n’est pas négligeable. Les règles que les publicitaires s’appliquent à eux-mêmes doivent donc être revues, mais ce sont les professionnels qui les rédigeront. Peut-on leur faire confiance ? Heureusement que l’Alliance pour la planète, un conglomérat d’association environnementalistes, va mettre en place un Observatoire indépendant de la publicité (OIP). Les publicités irresponsables en matière d’environnement seront dénoncées, pourchassées et pourquoi pas, éliminées.

 

Pour que la Biosphère respire, supprimez toutes les pub ; toute incitation à la consommation marchande est déjà une atteinte à l’intégrité de la planète…

 

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le cancer de la terre (3/3)

L’homme, cancer de la Terre ? Ce n’est qu’une métaphore, simple procédé littéraire par lequel on transporte la signification propre d’un mot à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une analogie. Le nouveau testament ne se prive pas d’user de ce procédé, ainsi la métaphore du voleur dans la nuit est utilisée à sept reprises à propos du retour de Jésus-Christ . En matière d’écologie, l’image du cancer se retrouve aussi plusieurs fois :

« Lorsque des cellules vivantes prolifèrent sans contrôle, il y a cancer ; l’explosion démographique c’est la multiplication sans contrôle des êtres humains. Si nous ne soignons que les symptômes du cancer, le malade peut en être soulagé quelques temps : mais tôt ou tard il mourra, souvent après d’atroces souffrances. Tel sera le destin d’un monde atteint d’explosion démographique si les symptômes seuls sont traités. Nous devons reconvertir nos efforts et tenter l’ablation du cancer Cette opération demandera de nombreuses décisions qui sembleront brutales et sans pitié. La douleur pourra être intense. Mais la maladie a fait de tels progrès que seule la chirurgie la plus énergique pourra désormais  sauver le malade. » (Paul Ehrlich, la Bombe « P »,1971)

             « Exactement comme un cancer qui étend ses métastases et finit par détruire les systèmes vitaux sur lesquels il repose, une économie en expansion continue détruit de plus en plus rapidement l’hôte qui le nourrit, l’écosystème terrestre. La croissance pour la croissance, c’est l’idéologie de la cellule cancéreuse. » (L’état de la planète, rapport de l’Institut Worldwatch, 1999)

Cette métaphore du cancer n’implique nullement qu’on devrait rayer les hommes de la surface de la Terre, elle signifie simplement que les humains doivent prendre conscience qu’ils exagèrent, qu’ils doivent réfréner leur nombre et leurs désirs, qu’ils doivent devenir de bons objecteurs de croissance !

 

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le cancer de la Terre (2/3)

L’homme, cancer de la Terre ? Yves Paccalet développe son point de vue dans son livre L’humanité disparaîtra, bon débarras ! : « Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxient, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’homme est le cancer de la Terre. Le cancer est une métaphore. Il en existe bien d’autres… p.49 à 51 »  

 

Tout ceci n’est qu’une métaphore dont la Biosphère approuve pourtant la pertinence…

 

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le cancer de la Terre (1/3)

Dans son livre De l’inconvénient d’être né, Cioran se permet d’écrire que « L’homme est le cancer de la terre ». De son côté, le politologue et objecteur de croissance Paul Ariès1 estime, en faisant référence à des thèses comme celle de l’Eglise d’Euthanasia ou à l’ouvrage d’Yves Paccalet : « Comment lire sans réagir que l’humanité serait un cancer ? ». Dans son livre Urgence planète Terre, Al Gore pense aussi que les tenants de l’ « écologie en profondeur » (deep ecology) commettent l’erreur d’utiliser la métaphore de la maladie pour définir notre relation à la Terre : « A les en croire, nous les humains, exercerions une action pathogène, comme si nous étions une sorte de virus qui irriterait la planète, lui donnerait la fièvre, et menacerait ses fonctions vitales. Ils assigneraient à notre espèce le rôle d’un cancer généralisé, dont nos villes seraient les métastases et qui, pour nourrir sa propre expansion, priverait le globe des ressources qui lui sont nécessaires pour rester en bonne santé. Le problème de cette métaphore, c’est qu’elle n’indique qu’un seul traitement possible : l’élimination des hommes de la surface de la Terre. »

 

Pourtant, Yves Paccalet explicite clairement son point de vue dans son livre2 : «  L’homme est un organisme vivant. Comme tous ses homologues, il se reproduit et il consomme. Il a besoin de respirer, de manger… Ce faisant, parce qu’il engloutit beaucoup plus d’énergie et de biens matériels que les espèces sauvages, et parce qu’il prolifère, il détruit à grande vitesse la seule maison dont il dispose : la Terre. p.19 » Ce raisonnement n’est-il pas réaliste ? Voyons la réponse de Cioran : « Des arbres massacrés. Des maisons surgissent. Des gueules, des gueules, des gueules partout. L’homme s’étend. L’homme est le cancer de la terre ».

1. revue Entropia n° 1, automne 2006, page 165

2. L’humanité disparaîtra, bon débarras ! éditions Arthaud

 

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écoguerrier = terroriste ?

Certains soutiennent l’action des laboratoires britanniques qui pratiquent chaque année près de 3 millions de procédures expérimentales sur les animaux, une cinquantaine étant susceptible de leur infliger des souffrances. Mais l’animal peut-il être un cobaye ? La toute première association au monde dévouée à la cause animale a été fondée en 1824 au royaume des amis des bêtes, la Grande-Bretagne. Aujourd’hui le Front de libération animale (ALF), fondé en 1976 en Angleterre, libère des animaux de laboratoire et pratique le vandalisme. Le plus acharné des militants contre la vivisection est mort en prison en 2001, la police a même classé l’ALF sur la liste des groupes « terroristes ». Certains auteurs bien intentionnés envers le pouvoir en place pensent que ces apprentis terroristes sont inspirés du philosophe norvégien Arne Naess, donc de l’écologie profonde (deep ecology). Il est vrai que l’écologie profonde incite à réagir contre la violence de l’activisme humain qui détériore la planète.

 

Ne faudrait-il pas devenir des éco-guerriers en prenant comme cible tous les signes exacerbés du « progrès » technique ? Jean-Luc Marret (Techniques du terrorisme, Puf) relève que des militants écologistes, opposés à la gestion de la forêt de Fontainebleau, ont planté des tiges métalliques dans les troncs des arbres pour endommager les tronçonneuses. Mais où commence la violence, quand la FAO constate que le Cambodge a perdu 30 % de sa forêt primaire entre 2000 et 2005 ? Où commence la violence quand on se trouve en présence d’une sixième extinction massive des espèces, cette fois provoquée par l’espèce humaine ? Qui provoque le terrorisme ? Qui défendra la Biosphère, si ce n’est l’homme lui-même ?

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vertu du négatif

L’ouverture d’esprit d’un tout petit commence véritablement quand il sait dire « non ». Celui qui dit toujours « oui » tombe dans le conformisme et le conservatisme. Ce n’est pas pour rien que le philosophe Alain (L’homme devant l’apparence, 19 janvier 1924) écrivait : « Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? La pensée combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que si le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je le respecte au lieu d’examiner. » L’apport du négatif est d’engendrer une tension avec le positif, de réfuter l’absolu et d’ouvrir sur le doute, de poser l’existence d’un contre-pouvoir.

 

Ce n’est donc pas anodin que le terme « décroissance » soit combattu par les religieux de la croissance et les fondamentalistes de tout bord : ils refusent la contradiction, ils refusent qu’on puisse dire NON au système existant, aux habitudes de pensée, aux fondamentalistes de l’économie libérale. Pourtant le négatif est chargé de positif puisqu’il s’agit de réduire l’impact de l’activisme humain sur la planète, il s’agit d’assurer s’il en est encore possible un avenir plus durable pour les générations futures. L’effet repoussoir du mot décroissance n’existe que par un bourrage de crâne imposé par les médias dominants aux mains des entreprises. Alors que la religion de la croissance occupe 99,99 % de l’espace médiatique, ses thuriféraires accusent les objecteurs de croissance de défendre une logique antidémocratique. Comme si cette idéologie croissanciste ne conduisait pas inéluctablement à l’effondrement de la démocratie !

 

De toute façon la Biosphère, qui ne connaît ni le positif ni le négatif, prendra les mesures nécessaires pour assurer la survie de la biodiversité, avec ou sans l’homme… 

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l’emprise des écrans

Travailler, consommer, se faire des amis, draguer, écouter de la musique, voir des films, lire, s’informer, voter, jouer, etc., tout cela sur un ordinateur. Désormais rares sont les activités humaines qui ne nécessitent pas la  présence d’un écran. Des individus connectés en permanence, surinformés, se croient omniscients et tout-puissants alors que leur impuissance politique et sociale n’a jamais été aussi grande. Ne pas posséder de télévision ne nous protège pas totalement de son emprise car une véritable culture s’est développée autour d’elle, avec sa presse, ses multiples objets dérivés,  ses codes langagiers et vestimentaires, ses références historiques, ses héros et ses mythes, sa manière d’appréhender le monde. Depuis une décennie, les écrans ont envahi les espaces publics, les supports se multiplient et nous subissons un véritable déferlement technologique : ordinateur, téléphone mobile, GPS, iPod, Palm Pilot, appareil photo numérique, caméscope, console de jeux, etc. Les moments de la journée que l’on ne passe pas devant un écran deviennent exceptionnels. Même les chômeurs doivent utiliser Internet.

 

Quand on regarde la télé ou un ordinateur, on constate une baisse de l’activité cérébrale. L’appareil nous met dans un état réceptif passif. La source lumineuse attire en effet l’œil et déclenche une adhésion immédiate, alors que la lecture nécessite une démarche, voire un effort,  relevant de la volonté. Comme le montrent les expériences, regarder un écran met en sommeil l’intellect, ramollit physiquement et – contrairement à ce que l’on pense communément -, ne repose pas du tout.  De plus l’échange direct, de visu, et la véritable rencontre se raréfient. Nous vivons de moins en moins dans le monde et de plus en plus dans ses représentations, nous vivons dans cette culture de l’illusion où règne la confusion entre le signe et ce qui est signifié. Cette réduction du réel à l’image abolit toute distance nécessaire à la compréhension des choses. D’ailleurs le neurophysiologiste Manfred Spitzer explique qu’un cerveau ne s’imprègne correctement des choses que s’il les découvre par le biais de plusieurs sens. Et, de ce point de vue, l’écran est bien pauvre en comparaison avec le monde réel. (Extraits de l’article « L’emprise des écrans » in bouquin La tyrannie technologique, éditions l’Echappée, 2007)

 

L’écran te lance une super-idée : « La chaîne météo qui donne le temps 24 heures sur 24 ! » Mais pour la Biosphère cela existe déjà, ça s’appelle une fenêtre…

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Web, évasion ou prison ?

L’informatique est un moyen efficace de classer une montagne de données. Le Britannique Tim Bernrs-Lee propose en 1989 de rendre accessible toute la documentation du Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) en reliant deux éléments qui existaient déjà : le principe de l’hypertexte (qui permet de sauter d’une information contenue dans un document à une autre située ailleurs) et un réseau d’ordinateurs interconnectés, l’Internet.  Avec Robert Caillau, il rédige en 1990 les trois piliers du World Wide Web, cette toile virtuelle qui emmaillote la planète : les adresses Web (ou UERL), le langage hypertexte (htlm) et le protocole de transfert hypertexte (http). Dès sa mise à disposition du public au-delà du CERN, en 1992, le web connaît un essor prodigieux : les deux conditions d’une popularisation rapide du web, le libre accès de  tous et la gratuité, étaient en effet à l’origine du processus de standardisation. L’intention aussi était bonne. Robert était belge, un petit pays qui a souffert au cours de l’histoire. Il avait donc compris qu’il était ridicule et néfaste de réfléchir en termes de territoires plus petits que la planète. Mais il y a centralisation des données personnelles dans les serveurs de grands groupes, il y a des jeux de masse qui font se perdre les individus dans des mondes parallèles où on se coupe de la réalité. Si le web permet d’accéder à toutes les connaissances, il est aussi devenu une cyber-poubelle où chacun s’enferme dans son domaine de prédilection. Le désir d’une régulation mondiale qui transcende les égoïsmes nationaux s’effrite chaque jour davantage.

 

L’homme est de plus en plus esclave de la machine, il est dominé par une société du spectacle et de la vanité. N’utilise le web que pour promouvoir une société plus solidaire sur une planète respectée comme une mère.

 

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l’automobile, au garage !

Sous le titre « en route pour demain », l’édito des « cahiers de la compétitivité spécial-transports » (en annexe du journal Le Monde du 11 juillet 2007) n’y va pas par quatre chemins : « La route est ouverte pour nous inviter à voyager vite et loin ». Pour Ari Vatanen, ancien champion du monde de rallye reconverti en député européen, « La prospérité de l’Europe passe par la mobilité ». Il pense que l’objectif européen de défavoriser la route et l’aviation au profit du rail, du transport maritime et fluvial ne tient pas compte des usagers !! Son maître mot est « liberté » de se déplacer pour motifs professionnels ou de loisirs selon le mode qui convient à chacun. Mais les fumeurs ont-ils le droit de fumer à leur convenance ? La liberté de l’automobiliste ne heurte-t-elle pas les limites de la planète ? L’individu est-il réellement libre de gaspiller une énergie non renouvelable tout en accroissant les émissions de gaz à effet de serre ? L’accroissement de la mobilité contribue au progrès économique et social de façon artificielle quand chaque Français parcourt en moyenne 14 000 kilomètres par an, soit 40 km par jour ! Quand les wagons ne parcourent « que » 2 milliards de kilomètres, les poids lourds en font 33 milliards et les voitures 400 milliards !!

 

Heureusement que la rédaction du Monde n’a pas participé directement à la réalisation de ce supplément (réalisé par la Fédération française des automobiles-clubs), mais le mal est fait : un tel encart (de douze pages !!!) nous incite à rouler plus vite et plus loin alors qu’il faudrait tout au contraire aller moins vite et moins loin. La Biosphère ne peut retrouver son équilibre si on célèbre l’automobile….

 

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