Patrick Artus, exemple de délire d’économiste

On ne compte plus les articles pondus par Patrick Artus dans les colonnes du MONDE. Ce prétendu spécialiste Patrick Artus, directeur de recherche de cette banque qui a coulé tous ses petits épargnants (Natixis), ose aujourd’hui : « La transition énergétique va nécessiter de disposer de davantage de revenu, donc de croissance ».

Lire, Alerte, les économistes déconnent grave

Artus ferait mieux de lire les commentaires de son article sur lemonde.fr, il deviendrait un peu plus intelligent.

JC : Ah! Le mythe de la croissance verte! Il n’y a pas le début de la queue d’un scénario économique qui concilierait croissance et ne serait-ce que le respect des engagements de l’accord de Paris. Ce dont parle Artus ici, c’est un BAU (business as usual) vaguement mâtiné de correction de trajectoire des investissements. Même l’Agence européenne de l’environnement reconnaît ouvertement dans un rapport de janvier 2021 (Growth without economic growth) que le découplage entre croissance économique et consommation « may not be possible ». Et conclut son « key message » par un « The various communities that live simply offer inspiration for social innovation ». C’était peu de temps après la tirade de Macron sur les Amish… Le techno-solutionisme et la croissance verte sont les croyances magiques ou les excuses de ceux (qui ont beaucoup à perdre ?) qui ont décidé de ne rien changer.

JMarc38 : 3 ou 4 points de croissance annuelle pendant 30 ans pour se passer du pétrole et du charbon, tout en maintenant notre niveau de vie… la macro-économie que l’on enseigne encore aujourd’hui devient de la prestidigitation ! Heureusement, on enseigne encore la physique et la biologie. A suivre!

Lire, P. Artus, la croissance économique ne durera pas toujours

HLR : Les bras m’en tombent…. l’ère du solutionnisme par la croissance est révolu depuis 50 ans. Le rapport du Club de Rome date de 1972, il n’y a que des économistes pour croire à la croissance infinie dans un monde fini.

JEL : Je suis stupéfait de voir qu’à la fin de 2021 on arrive encore à tenir un raisonnement qui repose sur le postulat d’une planète dont les ressources et la capacité à absorber nos pollutions seraient infinies. Donc oui, le recul de la consommation va être violent, et il le sera d’autant plus qu’on aura refusé de voir à quelle impasse le raisonnement économique nous mène. Et oui, il faudrait augmenter le niveau d’instruction dans les savoirs de base parce qu’il va falloir que plus de la moitié de la population revienne à l’agriculture. Ca va être violent aussi, mais sans pétrole, il n’y a pas d’autre option que le travail humain. Au passage, ça éliminera le chômage et relativisera la notion de pauvreté.

CJ : Pathétique… mais compréhensible ! M. Artus est vieux et espère sans doute s’en aller avant que l’aveuglement criant de sa pensée ne soit définitivement visible! Pas un mot sur les ressources, l’attrition du pétrole ou les besoins en cuivre, lithium etc… Pas une pensée sur les conditions réelles d’un monde à +2,7°C. Pour ces gens, les économistes, depuis 150 ans, les ressources étaient gratuites et illimitées dans leurs modèles… maintenant ce sont les conséquences évidentes de leur aveuglement qui sont totalement escamotées: on va quand même pas se laisser embêter par la réalité ! Ce monsieur devrait prendre sa retraite et laisser à d’autres, plus au fait de la physique élémentaire, la lourde tâche de pallier les conséquences de son inconséquence.

Frog : Le mot croissance accolé à celui d’environnement, ça commence déjà très mal. Je présume que ce monsieur imagine que tous les français seront équipés d’un SUV électrique alimentés par des capteurs solaire made in china d’ici 2050.… Mais l’environnement, il y gagnerait quoi, exactement ?

Michel SOURROUILLE : Patrick Artus a publié un livre en 2015, « Croissance zéro. Comment éviter le chaos ? » Il ne savait pas que la France n’était pas au « seuil d’un nouveau modèle de développement », mais au bord de l’effondrement. Le système thermo-industriel ne pourra pas résister à la disparition des énergies fossiles. C’est ce que prévoyait déjà le rapport au Club de Rome en 1972 : « Adopter un comportement de croissance, c’est finalement courir au déclin incontrôlé de la population et des investissements par voie de catastrophes successives. Cette récession pourrait atteindre des proportions telles que le seuil de tolérance des écosystèmes soit franchi d’une manière irréversible. Il resterait alors bien peu de choses sur terre permettant un nouveau départ sous quelque forme envisageable que ce soit ». Un jour la Nature haussera les épaules en concluant que laisser des singes parler d’investissements de croissance était amusant un instant, mais que, en fin de compte, c’était une mauvaise idée.
Lire, Le bêtiser des croissancistes fous

4 réflexions sur “Patrick Artus, exemple de délire d’économiste”

  1. – « La transition énergétique, dernier prétexte pour arroser la bourgeoisie […]
    Comble du cynisme, les capitalistes qui rackettent la société sous prétexte d’organiser la transition énergétique sont ceux-là mêmes qui ont utilisé leurs puissants moyens pendant des décennies pour nier la réalité du réchauffement et financer les études climato-sceptiques jetant le doute sur les données scientifiques avérées […]

    Dans un récent billet publié dans le journal Les Échos, Patrick Artus, conseiller de la banque Natixis, s’inquiétait de la « hausse forte du prix de l’énergie […] Les ménages modestes vont donc être confrontés à cette hausse forte des prix de l’énergie et aussi à celle des voitures [électriques], des maisons avec les dernières normes d’isolation.»

    1. ( suite) Artus prévoit « des destructions importantes d’emplois dans la production et l’utilisation d’énergie fossile et dans la filière automobile » […]
      Patrick Artus redoute « la crise sociale » que risque de provoquer un tel choc mais, sans surprise, il n’a rien d’autre à proposer pour l’éviter que de mieux former les chômeurs, «d’inciter» les patrons qui payent le plus mal à augmenter les salaires ou de subventionner la construction neuve. Il ressort les mêmes recettes éculées, servies depuis 50 ans à chaque nouveau choc de la crise de l’économie capitaliste. Mais il n’y en a pas d’autres, sauf à arracher le pouvoir aux capitalistes qui sont les seuls décideurs en dernier ressort.

      Les vautours écologistes
      Tous les candidats font désormais des promesses en matière d’écologie, mais [etc.]»

      ( mensuel.lutte-ouvriere.org : La catastrophe écologique et ceux qui s’en servent.
      Lutte de classe n°219 – novembre 2021)

  2. Ce monsieur appartient à la tribu des cornucopiens , donc des antimalthusiens : ils postulent que les ressources fossiles (gaz / pétrole, …) ainsi que les ressources en général sont inépuisables : s’ ils devaient creuser jusqu’ au noyau terrestre pour y trouver ces ressources , ils n’ hésiteraient pas : AUX FOUS !!!!!!!
    Ce sont les mêmes agités du bocal qui proposaient voici peu de prélever directement sur des corps célestes des métaux devenus rares sur terre : on se demande déjà comment ils pourraient s’ accrocher à des corps filant à plus de 50000 km/h , y forer puis ramener le tout sur la terre dans des vaisseaux minéraliers 😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂

  3. Patrick Artus est l’exemple type de l’économiste indécrottable. De toutes façons ce n’est pas à son âge qu’il pourrait tourner le dos à sa religion, le pauvre est con damné à errer jusqu’à ce que mort s’en suive. Ses nombreuses erreurs d’analyses ne peuvent même pas le faire douter du Système, bien trop marié avec le Système. Si tout ça avait un minimum de sens sa crédibilité (et pas que la sienne) devrait être réduite à néant. Natixis, Total et le quotidien des affairistes Niel-Pigasse et Kretinsky lui fermeraient alors leurs portes. Mais non, le Système a bien trop besoin de curés de la sorte. En attendant, ceux qui l’aiment bien pourraient quand même lui dire qu’à 70 balais il serait temps pour lui de prendre sa retraite. Au lieu de continuer à débiter ses âneries.

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