Cette semaine, du 7 au 13 avril 2025, nous consacrons chaque jour un article au pacifisme. Le principe « si tu veux la paix, prépare la paix » est en effet inséparable d’un engagement écolo. Une planète traversée par nos démonstrations guerrières ne peut pas être un monde agréable à vivre qui pourrait conserver des ressources naturelles préservées.
« Si tu veux la paix, prépare la guerre », est-ce pertinent ? Il n’y a pas débat à avoir, on ne connaît pas une seule guerre qui ait servi à quoi que ce soit pour faire progresser l’intelligence collective de l’humanité. Une seule alternative « Si tu veux la paix, prépare la paix » ! Contre la militarisation des esprits, il y a fort à faire dans cette période de réarmement militaire faussement justifié par la guerre en Ukraine.
Benoît Hopquin : L’ancien élève de Saint-Cyr et lieutenant-colonel Guillaume Ancel intitule son livre : « Petites leçons sur la guerre ». L’auteur s’interroge sur ce point qu’il juge fondamental. Sommes-nous, Français et Européens, moralement prêts à faire la guerre ? Ce qu’il traduit ainsi dans le sous-titre de son essai : « Comment défendre la paix sans avoir peur de se battre », mouture contemporaine de « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». A son avis, l’exemple ukrainien démontre que la détermination d’une nation est capitale. Massivement mobilisé, ce peuple tient tête depuis trois ans à une armée qui se présentait comme la deuxième du monde. Il faut se battre pour le Donbass.
Guillaume Ancel sait la fragilité de la posture d’interposition. Il a le souvenir des lâchetés face aux Khmers rouges, aux génocidaires Hutus ou aux bourreaux serbes à Srebrenica. Face à l’OTAN affaiblie par Donald Trump, Guillaume Ancel soutient la formation d’une garde européenne, composée de réservistes qui « présenteraient l’intérêt notable de créer et d’entretenir une culture militaire dans toute la société ». De quoi être traité de va-t-en-guerre. Mais refuser l’idée d’un conflit ne l’empêche pas d’advenir, réfute l’auteur : « Je suis convaincu plus que jamais de la nécessité de combattre pour défendre une paix durable lorsque des empires menaçants la remettent en cause et qu’ils nous pensent incapables de leur faire la guerre. »
Le point de vue des écologistes pacifistes
On peut combattre les différentes causes de l’état perpétuel de guerre par des solutions très simple, la formation de citoyens éclairés. Par exemple, les jeunes devraient recevoir une éducation à la non-violence active. Lors de la Journée Défense Citoyenneté (JDC), obligatoire pour tous les jeunes, il faut instituer un module sur la Défense civile non violente (DCNV) pour rendre capable de résister à l’injustice, aux inégalités et aux autoritarismes. Il faut instaurer un état d’esprit cosmopolite, se ressentir citoyen du monde même si l’enracinement dans un terroir est indispensable. Lors de la JDC, il faut aussi permettre aux jeunes de se déclarer objecteur de conscience, opposé à l’usage collectif des armes. Si tout le monde devenait objecteur, il n’y aurait plus d’armée possible, il n’y aurait plus de guerres.
Il n’y a pas EUX et NOUS, il y a une espèce humaine qui a besoin de rompre avec le fracas des armes pour se consacrer à bâtir une paix durable. Si tous les apprentis dictateurs qui considèrent les humains comme de la chair à canon risquaient à tout moment d’être assassinés par un pacifiste, il n’y aurait plus de déclaration de guerre. Être un nationaliste identitaire ou même un féroce partisan de « son » équipe (de foot…) deviendrait une anomalie aux yeux de tous.
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sois logique, si tu veux la paix, prépare la paix
extraits : On peut combattre les différentes causes de la guerre par des solutions très simple, il suffit de les mettre en œuvre.
1. Tous les citoyens et citoyennes reçoivent une éducation à la non-violence active. Il deviennent capable de résister à l’injustice, aux inégalités et aux autoritarismes.
2. Les langues se résument à deux, la langue maternelle pour chacun et l’espéranto pour tous. Plus besoin de traducteurs, la langue-pont permet d’échanger d’un bout à l’autre de la planète sans intermédiaire.
3. Les nations ne sont plus des instances décisionnelles. On a remplacé l’ONU (Organisation des Nations Unies) par l’OMdP (Organisation Mondiale des peuples), organisme à la fois transnational et supranational. Les armées nationales sont mise au service de cette nouvelle instance. Les casques bleus deviennent la seule et unique force de maintien de la paix. Les arsenaux militaires sont démantelés, les bombes nucléaires désarmées, le commerce des armes éliminé. En fait les militaires se transforment en policiers.
4. On pratique la relocalisation des activités pour atteindre l’autonomie alimentaire et énergétique la plus grande possible dans des biorégions. Il n’y a plus d’activité extractive, tout notre mode de vie repose uniquement sur des ressources renouvelables. Le « doux commerce » de la mondialisation économique qui avait favorisé les échanges et s’était transformé en concurrence sauvage avait dévasté les ressources naturelles. Il n’y a dorénavant plus d’expansion spatiale possible ni de guerres pour les ressources.
5. Les niveaux de population sont fixés pour permettre d’accéder à un équilibre durable avec les ressources locales. L’OMdP préconise le modèle d’un seul enfant par famille au niveau mondial. La diminution de la natalité laissera une place plus grande pour la biodiversité tout en pesant moins sur les ressources planétaires.
– « Petite leçon sur la guerre, la paix avant tout » (titre)
Petite leçon sur la paix, la réflexion avant tout. Mais d’abord quelle paix ?
– « Être ou ne pas être pacifiste ? La question se pose surtout au moment de l’éclatement d’un conflit, d’une guerre. Car s’il s’agit de préférer la paix à la guerre, l’immense majorité des hommes est sans doute pacifiste. […] La question très concrète est plutôt de savoir comment être pacifiste quand un conflit éclate.» ( Pacifisme : jusqu’où faut-il renoncer à la guerre ? philomag.com 21 mars 2025 )
Petite leçon sur la guerre, la réflexion avant tout !
– « Il faut donc réexaminer, encore et toujours, l’effort de Jaurès pour penser la guerre. Son pacifisme n’en est que plus grand. En historien philosophe, Jean Jaurès regarde la guerre « de fort près, et bien en face », selon la formule de Stéphane Audoin-Rouzeau dans son étude de 2008, cet effort pour penser la guerre : à cette condition seule, les démocraties sont capables de paix. Le rôle des intellectuels est considérable dans ce défi de la guerre consentie. Jaurès est l’un d’eux. »
( Jaurès, icône pacifiste ou penseur de la guerre ? Vincent Duclert – jean-jaures.org )
– « Lors de la Journée Défense Citoyenneté (JDC), obligatoire pour tous les jeunes, il faut instituer un module sur la Défense civile non violente (DCNV) […] Il faut instaurer un état d’esprit cosmopolite, se ressentir citoyen du monde […] il faut aussi permettre aux jeunes de se déclarer objecteur de conscience » (Yaka)
=˃ Et tout ça en plus du reste. Et tout ça en 3h30 !
(Depuis août 2024, la JDC se déroule sur une demi-journée.)
– « Si tous les apprentis dictateurs qui considèrent les humains comme de la chair à canon risquaient à tout moment d’être assassinés par un pacifiste, [alors…]»
=˃ Si ma tante en avait… alors il n’y aurait plus de déclaration de guerre.
Alors là, c’est quand même à voir ! En attendant, ce qui est sûr c’est qu’il faudrait se farcir des pacifistes assassins. En plus de ces drôles de non-violents qui sont POUR qu’ON leur coupe la tête. Et alors là ce serait le monde des Bisounours en folie.
S’il n’y a pas débat à avoir… au prétexte qu’ON ne connaît pas une seule guerre qui ait servi à quoi que ce soit pour faire progresser l’intelligence collective de l’humanité (sic) … je ne vois pas comment ON pourrait réfléchir à ce que dit ce Guillaume Ancel.
ON reste alors sur ses certitudes, son point de vue de pacifiste pur et dur (plus pacifiste que moi tu meurs !), en pensant que c’est comme ça qu’ON va faire progresser l’intelligence collective.
Je suis désolé, mais si Guillaume Ancel a de quoi être traité de va-t-en-guerre… et en même temps il a de quoi être traité de pacifiste. Ben oui. Et finalement ON en arrive à ce que j’ai déjà dit, à savoir que ce mot ne veut plus rien dire. Que c’est comme écologiste… qu’il y en a de toutes sortes, de toutes les couleurs, et que tout le monde est pacifiste. Trump prix Nobel de la Paix, Poutine Peace and Love et j’en passe des meilleures ! Pacifiste ou «pacifiste» peu importe, tuez les tous et Dieu reconnaîtra les siens !