Manifeste pour une décroissance démographique
analyse de notre correspondant Marc Gillet
Table des matières
I. Surpopulation : un sentiment généralement partagé, mais peu ressenti
II. Le monde et la plupart des pays sont surpeuplés
III. Le déni des organisations écologistes et de la gauche
IV. Aller à terme vers des populations stables et soutenables
V. La répartition géographique des situations est à prendre en compte
VI. Le risque de sous-population n’existe pas
VII. Une certaine solidarité intergénérationnelle est-elle encore possible ?
1) Surpopulation : un sentiment généralement partagé, mais peu ressenti
La plupart des français pensent que le monde est surpeuplé. En réalité la question ne leur est jamais posée par sondage. L‘Institut Montaigne (2024) a fait réaliser un sondage à la suite du net recul des naissances (-7 %) annoncé en France pour 2023. La question de la surpopulation n’était pas posée, considérée sans doute comme non pertinente par les commanditaires de cette étude. On observe que peu de nos concitoyens estiment avoir trop de monde autour d’eux, excepté dans des situations particulières, par exemple quand ils sont en vacances et veulent jouir d’une certaine tranquillité. Il semble que le sentiment de surpopulation soit plutôt le reflet de préoccupations plus larges, telles que l’immigration ou la densité de population dans les grandes villes. Les campagnes au contraire, où la densité de population n’a cessé de décroître depuis le début de l’ère industrielle, sont généralement considérées comme sous peuplées.
Pendant la période sacrée des vacances, on se plaindra des embouteillages, des coûts de stationnement (surpopulation automobile !) et de l’envahissement des sites naturels (il faut faire la queue pour monter au Mont Blanc, le chemin de l’Everest est jonché de détritus, …) et historiques (Le Mont St Michel, Venise, …), mais la plupart seront heureux d’aller sur des plages bondées et bruyantes. Le fait que la surpopulation en France ne soit pas personnellement ressentie par beaucoup de nos concitoyens ne constitue pas une preuve qu’elle n’existe pas. En réalité, parmi les autres sujets qui inquiètent les français, la plupart sont liés à la surpopulation, sans que cela ne soit perçu : changement climatique, perte de biodiversité, difficultés à assurer la fin du mois, chômage, immigrations, criminalité, etc. C’est pourquoi il est important de comprendre les conséquences de la surpopulation et d’examiner comment une action sur la démographie pourrait contribuer à améliorer la situation, notamment dans la qualité de la vie.
2) Le monde et la plupart des pays sont surpeuplés
En 2024, la population mondiale était de 8,2 milliards d’habitants, avec environ 140 millions de naissances pour 60 millions de décès, soit une croissance annuelle de 80 millions d’individus, ce qui correspond à un taux de croissance de 1%. L’ONU a présenté en 2024 de nouvelles projections d’évolution de la population mondiale jusqu’en 21001. Selon l’estimation moyenne, la population mondiale atteindrait 10,2 milliards d’habitants en 2100, avec un intervalle de confiance allant de 9 à 11,5 milliards.
Les experts se demandent alors comment concilier, au cours des décennies qui viennent, un tel niveau de population, l’amélioration générale du niveau de vie, l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la nature. Que restera-t-il des ressources naturelles quand ces 9 milliards d’humains auront consommé voracement pendant 75 ans toutes les ressources auxquelles ils auront accès ? Nous avons déjà outrepassé les limites de ce que peut offrir la planète, et cette situation nous conduit à une catastrophe majeure si les choses ne sont pas prises en mains.
De nombreux pays d’Afrique ont de fortes réserves de biocapacité en raison de la faible consommation alimentaire individuelle de leurs habitants due à leur pauvreté. Cela ne signifie pas pour autant que ces pays soient sous-peuplés, puisque leur empreinte écologique augmenterait fortement en cas d’amélioration du niveau de vie de leurs habitants et d’augmentation de leur nombre. De manière générale, les questions de la population, de la consommation et de la production ne peuvent pas être traitées indépendamment.
Il faut ajouter les conséquences de la surpopulation sur les humains eux-mêmes, limitation de certaines libertés, instauration de coûts et de taxes, propagation de pathologies, … La FAO estime que 2,3 milliards de personnes, c’est à dire 28 % de l’humanité, étaient en état d’insécurité alimentaire en 2024, c’est-à-dire ne disposaient pas d’une alimentation suffisante. Peut-on croire que notre système économique libéral permettra une réduction substantielle de l’alimentation carnée, qui est une des premières conditions pour atteindre ces objectifs ? Les classes aisées continueront à demander de la viande, et le marché suivra. Par ailleurs, les agriculteurs auront-ils la capacité et la volonté de se mettre à la permaculture ? Trouvera-t-on des substituts aux engrais azotés et phosphatés ? Saura-t-on mettre un terme à la déforestation exercée par l’agriculture traditionnelle dans de nombreux pays d’Afrique ? Peut-être en viendra-t-on aussi à de nouvelles technologies, comme les cultures hydroponiques, même si elles exigent de l’énergie, et à manger du krill et des insectes !
3) Le déni des organisations écologistes et de la gauche
Comme le constate Didier Barthes2, les partis politiques, les associations, les médias, sont très majoritairement hostiles à l’idée que la planète serait surpeuplée. Ce n’était pas le cas naguère, mais depuis les années 1990, on assiste à un effacement du débat sur la démographie, au moment même où l’écologie en France s’est positionnée à gauche en faveur d’un engagement social. Des organisations comme Greenpeace ou le WWF refusent tout débat sur la question démographique, qu’ils estiment de nature à faire porter la culpabilité sur les pays pauvres et de susciter des réactions racistes. Ils estiment que c’est aux riches de fournir des efforts, en omettant qu’ils sous-entendent par-là que les pauvres doivent rester pauvres.
La gauche reste marquée par les polémiques qui ont eu lieu entre Karl Marx et Malthus au XIXème siècle. Pour Malthus, la croissance exponentielle de la population était une loi naturelle, conduisant inévitablement à la misère et à la faim, à moins d’être freinée par des contraintes morales (retard au mariage, abstinence) ou répressives (guerres, famines, épidémies). Pour Marx et Engels, la misère s’expliquait par l’exploitation capitaliste, qui avait intérêt à maintenir une population surnuméraire afin de faire baisser les salaires. Pour eux, la priorité n’était pas de lutter contre la surpopulation, mais de faire tomber le système d’exploitation capitaliste. Depuis cette époque, de nouveaux éléments sont apparus, que ni Marx ni Malthus ne pouvaient anticiper.
En premier lieu, la disponibilité d’une énergie bon marché avec le pétrole et l’amélioration de la productivité agricole ont repoussé momentanément les limites que Malthus avait prédites. Ces limites se manifestent aujourd’hui de manière aiguë, et rien de laisse espérer que des améliorations techniques permettront de les repousser à nouveau. Contrairement aux espoirs de Marx, le capitalisme a maintenu son emprise sur le Monde, mais conformément à son analyse, il a continué à produire une population indigente par le mécanisme de l’accaparation de la plus-value.
4) Aller à terme vers des populations stables et soutenables
Si l’on estime qu’une population stable, compatible avec une nature préservée et un niveau de vie décent pour tous, devrait constituer un objectif à terme, les seuls paramètres sur lesquels la morale permet d’agir, et encore dans certaines limites, sont le nombre de naissances et le bilan migratoire. Mais il n’existe pas d’évaluation convaincante de ce que serait le nombre optimal d’habitants en France, ni de ce que serait le nombre maximal acceptable. Quelques auteurs se sont risqués à avancer des niveaux de population mondiale acceptables, et Jacques Véron3 analyse les évaluations de la population limite vues par différents auteurs. Le commandant Cousteau (1992) estimait ce nombre à 600 millions. Bertaux (2018) l’estime à 2 milliards, l’association Démographie Responsable à 3 milliards… Si l’on se réfère au Jour du déficit écologique, la population française serait environ deux fois trop nombreuse pour son niveau de consommation actuel, et devrait donc être réduite à 30 millions d’habitants environ.
Il faut compter le temps d’une génération pour que des politiques et mesures dans le domaine de la démographie aient un effet sensible. Les décisions politiques relèvent des gouvernements des États. Ceux-ci devraient assumer leurs responsabilités dans le domaine de la démographie, pour qu’à terme la population de chaque pays soit stabilisée à un niveau raisonnable, en agissant dès aujourd’hui sur la natalité et les migrations, tout en allongeant bien sûr autant que possible l’espérance de vie des personnes dans des conditions dignes. Pour cela, les naissances en trop grand nombre devront être découragées, et les flux de population entre pays maîtrisés dans le cadre d’accords internationaux préservant un équilibre des échanges.
Il est très difficile pour les États d’influer sur certains comportements, que ce soit la démographie ou la surconsommation. Les incitations récentes des dirigeants français successifs en vue d’augmenter le nombre de naissances sont contre-productives.
5) La répartition géographique des situations est à prendre en compte
La plupart des pays du monde sont surpeuplés. Ils sont aussi mal peuplés, puisque les populations s’entassent dans des villes offrant des services de base insuffisants quand ils existent. Dans la plupart des pays développés, dont la France, et certains pays en développement (Chine, Turquie, …), la décroissance de la natalité est déjà amorcée. Dans de nombreux pays moins développés, notamment en Afrique, la natalité est encore très élevée. Dans ces pays, ceux qui souffrent le plus de la démographie galopante sont les plus jeunes, qui le plus souvent n’ont pas accès à l’éducation et à un travail digne.
6) Le risque de sous-population n’existe pas
Aucun pays n’est aujourd’hui sous-peuplé, si ce n’est dans l’imaginaire de ses dirigeants. Les projections démographiques publiées par l’ONU sont construites sur la base d’une diminution progressive de la natalité, avec un taux de fécondité de 2,24 en 2025, décroissant régulièrement pour arriver à 1,84 enfants par femme en 2100. Les prédictions de décroissance de la natalité reposent sur des hypothèses. Mais si ce niveau de 1,84 était appliqué dès à présent, le maximum de population se situerait à 8,9 milliards en 2055 et en 2100, la Terre compterait encore 7,7 milliards d’habitants. Le niveau de population de 1950 (2 ,6 milliards d’habitants) ne se retrouverait que dans plus de 200 ans, vers 2340. Ceci montre qu’il n’existe actuellement aucun risque identifié d’extinction du genre humain à la suite d’une décroissance même très forte de la natalité.
Un développement très intense du planning familial dans le monde ne présenterait donc aucun risque pour la survie de l’espèce humaine et permettrait de réduire le nombre de bouches à nourrir dès les prochaines décennies.
7) Une certaine solidarité intergénérationnelle est-elle encore possible ?
Une des craintes mises en avant par ceux qui souhaitent une augmentation de la natalité est qu’avoir moins d’enfants constituerait une menace pour le financement des retraites. Or cet argument du financement des retraites ne tient pas.
Dans le cas français d’un financement par répartition, les retraites sont financées sur les cotisations sociales. La crainte agitée par les partisans d’une natalité forte est que le nombre de contributeurs aux prestations sociales diminuant, ceux-ci devront payer davantage de charges sociales pour maintenir le niveau de vie des retraités, et risquent de rechigner à payer. Toutefois cette crainte doit être tempérée si l’on tient compte de l’augmentation de la productivité du travail. L’appel aux migrants peut aussi permettre d’augmenter la production à moindre coût.
On remarquera que ce principe de solidarité intergénérationnelle nous vient d’une tradition antique, remontant à des époques où les aides sociales n’existaient pas,.
8) Vers quelle démographie devrait-on tendre ?
Dans le cadre des Nations-Unies, il n’existe actuellement pas de gouvernance unifiée, ni même de dialogue entre les États membres sur des objectifs possibles en matière de populations. La Division de la population de l’ONU se limite à défendre les droits des femmes en matière de procréation, sans s’engager sur des objectifs natalistes.
Pour préparer l’avenir, chaque pays devrait se fixer un niveau de population soutenable à atteindre dans un délai donné puis à conserver par la suite, correspondant à sa capacité d’assurer un niveau de vie satisfaisant à sa population, en préservant ses ressources naturelles et sans avoir recours au pillage des ressources d’autres pays. Les situations sont très variables selon les pays. La plupart des pays européens ont dépassé depuis longtemps le nombre d’habitants qu’ils seraient à même de nourrir en n’utilisant que leurs ressources propres. A l’inverse, beaucoup de grands pays en développement ont encore une capacité de production alimentaire qui dépasse largement leurs besoins, mais se trouvent sous la pression d’un exode rural lié à une très forte natalité dans les campagnes, qui viennent peupler les bidonvilles et se trouvent incapables de développer l’éducation de leur jeunesse pour en faire des travailleurs compétents.
Nous n’avons pas tenu compte ici des flux transfrontières, qui sont importants en nombre. En 2023 l’INSEE4 recensait l’entrée de 347.000 immigrés. Le flux sortant n’est pas encore connu après 2021, année où il était de 123.000 départs. Dans une population stabilisée, le nombre des entrées devrait être identique au nombre des départs.
Pour de nombreux des pays, notamment européens, la population actuelle est très supérieure à la population soutenable. La décroissance implique donc une réduction temporaire (sur une ou deux générations tout de même) du nombre moyen d’enfants par femme et de l’immigration.
À côté d’autres dispositions visant à préserver l’environnement, l’évolution démographique appelle des mesures draconiennes, qui peuvent heurter certains sentiments de liberté individuelle. L’ONU affirme actuellement que l’essentiel est d’assurer la liberté des femmes en matière de procréation, et ne formule pas de recommandations en vue de diminuer le nombre de naissances. Or comme nous l’avons montré la surpopulation constitue une grave menace non seulement pour le bien-être des générations futures, mais aussi pour leur liberté. Il est donc urgent de promouvoir résolument une diminution de la natalité.
Dans cet esprit, il est hors de question de stigmatiser ou de culpabiliser ceux qui ont des enfants, ni de promouvoir un objectif zéro enfant. La vie doit continuer et s’épanouir.
En respectant ces principes, il est possible d’avancer les propositions suivantes :
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Obtenir que chaque pays se fixe un objectif de population stable, sachant qu’il ne sera sans doute atteint que dans plusieurs dizaines d’années.
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Tout en laissant la liberté de choix aux géniteurs, supprimer les avantages familiaux aux ménages comptant plus de deux enfants, tout en accordant une prime et des avantages aux ménages qui n’ont qu’un ou deux enfants.
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Réorganiser l’aide au développement pour diffuser le planning familial, et accroître l’aide internationale dans les domaines de la santé reproductive et de l’éducation en général
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Réduire l’immigration, pour arriver à des migrations équilibrées, c’est-à-dire en nombres égaux dans les deux sens pour tout couple de pays.
1 https://population.un.org/wpp/
2 Michel Sourrouille, Surpopulation…Mythe ou réalité ? Edilivre, 2023.
3 Véron, Jacques : Faut-il avoir peur de la population mondiale ? Edition du Seuil, 2020.
4 https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#tableau-Econtinent_radio1

Merci à Marc Gillet pour ce travail clair et synthétique. Que l’on s’amuse à gloser dans certains commentaires, sur le ressenti, le sondage piège à cons, le malthusianisme Diafoiriseux…ne fait pas avancer le débat. Quand on a plus de 70 ans et qu’on a encore des yeux pour voir, un brin de cerveau pour penser, on se doit de constater le désastre auquel on a assisté au cours d’une seule vie. Je n’en énumérerai pas les détails, tout le monde les connait. Tout le reste est inanité.
C’est tout à fait ça
Madame Teysserre… si j’ai bien compris (hier 19 octobre 2025 à 20:30) … vous êtes donc con frontée à deux catégories d’imbéciles. Je parle de ceux qui répondent «non» à votre question(?) … question à laquelle la Bonne Réponse ne peut être que «oui».
Mais pourquoi seulement deux catégories ? C’est pas un peu binaire, non ?
Et parmi ceux qui répondent «ni oui ni non», ou «sans opinion»… combien y en a t-il, de catégories ? Et chez ceux-là, c’est quoi leur idéologie, si ce n’est plutôt leur philosophie… qui leur biaise l’esprit ? Que dire de ceux qui refusent de se prendre la tête avec des choses sur lesquelles ils n’ont aucune prise… sans parler de ceux qui optent pour le Parti d’en rire… les pires imbéciles n’est-ce pas ? 🙂
J’en profite pour rappeler que ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je pose ce genre de questions (pour moi le débat c’est ça).
Notamment en novembre 2022, qui semble battre le Record du Nombre d’articles et de commentaires au sujet du Surnombre, ici sur Biosphère.
Chacun peut apprécier (mesurer à sa juste valeur) la «richesse» du «débat», voir la tournure qu’il prend au fil du temps. Et si ON en a un peu, du temps, ON peut même s‘amuser à compter les questions. Et les classer en deux catégories : les faciles, qui méritent alors une réponse… et celles qui n’en valent pas la peine. Mis à part pour répondre (raconter) n’importe quoi, bien sûr ! 🙂
Pour clore aimablement cette discussion , permettez-moi de citer le philosophe Pierre Dac (1893-1975), créateur entre autres, du Parti d’en Rire en 1940 :
« Pour ceux qui vont chercher midi à 14 heures, la minute de vérité risque de se faire attendre longtemps »
Bien cordialement
– Rien de ce qui est fini n’est jamais complètement achevé tant que tout ce qui est commencé n’est pas totalement terminé.
– Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n’arrive jamais.
– Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires.
– Avec de la méthode et de la logique on peut arriver à tout, aussi bien qu’à rien.
– Quand celui qui rit le dernier a fini de rire, personne ne rigole plus.
Il existe une corrélation historique entre la quantité totale d’énergie dans le monde et, d’un autre, le niveau démographique et le niveau de vie. Cette corrélation est si forte qu’on peut émettre l’hypothèse d’une causalité : moins il y aura d’énergie disponible, moins la planète pourra accueillir d’individus à un certain niveau de vie. En résumant dans l’expression « niveau de vie moyen » de la Terre le rapport entre la consommation d’énergie par personne et le nombre de la population, on pourrait énoncer que plus le niveau de vie est élevé, moins la planète peut accueillir de personnes.
Cette hypothèse est plausible, le nombre maximal d’humains sur terre, à niveau de vie moyen actuel, déclinera de plus de 8 milliards actuellement à environ 5 milliards en 2050, puis 2 à 3 milliards en 2100.
– « En réalité, parmi les autres sujets qui inquiètent les français, la plupart sont liés à la surpopulation, sans que cela ne soit perçu : changement climatique, perte de biodiversité, difficultés à assurer la fin du mois, chômage, immigrations, criminalité, etc. »
La logique des malthusiens est imparable… dixit un malthusien.
En réalité je dirais mieux… elle est impayable !
– Surpopulation = disparition de la mégafaune (Biosphère hier)
– Surpopulation = augmentation du nombre de sangliers. D’ânes et de bœufs.
– Surpopulation = désertification des campagnes.
– Surpopulation = changement climatique. Et n’en déplaise à l’ONU !
( et c’est pas fini… )
– Surpopulation = augmentation des super profits, des grosses fortunes, des inégalités, des injustices, des guerres etc. Et n’en déplaise aux Gôchos !
– Surpopulation = augmentation du nombre de malades. De boulimiques, de nauséeux, d’(éco)anxieux, de déboussolés et j’en passe.
– Surpopulation = Trump, Poutine etc.
– Surpopulation = Grand N’importe Quoi !
– Logique des Malthusiens = Le Poumon vous dis-je !
– Logique des Shadoks = Plus ça rate et plus ON a de chances de réussir.
– « Le fait que la surpopulation en France ne soit pas personnellement ressentie par beaucoup de nos concitoyens ne constitue pas une preuve qu’elle n’existe pas. »
Un ressenti reste un ressenti. Une impression, un sentiment, une opinion, quelque chose de purement subjectif. Par exemple, le fait que l’insécurité soit personnellement ressentie par beaucoup de nos concitoyens ne constitue pas une preuve qu’elle existe.
La réalité se traduit par des chiffres. Le nombre d’agressions, celui des d’accidents, des cancers, des suicides… sont des indicateurs qui permettent de mesurer cette réalité. Et en même temps… ces chiffres influencent notre perception de cette réalité. Ne serait-ce que si ON les compare avec d’autres ici ou là, et/ou avec ceux d’il y a 10 ans, un siècle etc. Et en nous les repassons en boucle tous les jours (à force de répétitions…) ON finit par faire une fixation sur tel ou tel sujet. Qu’ON nous vend évidemment comme un problème. (à suivre)
(suite) Si les chiffres permettent de traduire la réalité, évitons déjà d’en mettre partout, sur tout et n’importe quoi. Par exemple la douleur ne se mesure pas, la beauté non plus.
Et ce n’est pas parce que certains s’autorisent ce genre d’exercice que leurs résultats doivent être perçus comme universels et indiscutables. Deux exemples, le QI et le PNB.
Autre exemple, cette fameuse capacité de charge… qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, autant qu’elle en obsède certains. Par exemple ici, dans les Gorges du Verdon :
– LA CAPACITE DE CHARGE : ENJEUX ET LIMITES D’UN OUTIL DE GESTION CONTROVERSÉ (dumas.ccsd.cnrs.fr)
Des Gorges du Verdon aux Calanques de Marseille, en passant par le Mont Blanc… il n’y a bien sûr qu’un pas. Pour un pays, un continent, une planète c’est pareil.
Bravo à Marc Gillet pour ce travail
Je rappelle aussi concernant l’avis des français sur la question, que l’association Démographie Responsable a commandé en 2022 un sondage à l’IFOP qui montrait bien que les français étaient préoccupés par le sujet et que l’idée de surpopulation les inquiétait
Voir les détails des questions et des réponses sur le site de l’association (rubrique actualités, aller à l’année 2022).
Selon un sondage réalisé par l’IFOP, une très large majorité de français (72%) estime que la planète est surpeuplée. Un résumé des 6 questions qui leur ont été posées est disponible sur cette page et l’intégralité des réponses est téléchargeable ici. Entre autres :
– Pensez-vous que la planète est surpeuplée ? 72 % OUI, 14 % NON, 14 % sans opinion
– A propos des atteintes à l’environnement, pensez-vous que la démographie a joué un rôle important (66%), un rôle mineur ou nul (19%), sans opinion (15%)
– Concernant la population française, pensez-vous que nous devrions plutôt… chercher à la stabiliser (49%), chercher à la réduire (16%), favoriser sa croissance (15%), sans opinion (20%)
– Pensez-vous qu’un plafonnement des allocations familiales a 2 enfants serait une bonne mesure pour limiter la population : 50 % OUI, 28 % non, sans opinion 22 %
https://www.demographie-responsable.fr/post/publications-2022
Selon un sondage Harris Interactive réalisée pour Transparency International France et la Fondation Jean Jaurès, relayée par BFMTV en 2023… une très large majorité de français (87%) considère que les personnes exerçant des responsabilités sont corrompues. Selon un sondage réalisé par IPOP il y a 2 jours… une très large majorité de français (82%) estime que Macron doit dégager. Selon un autre, près de la moitié des hommes s’estiment capables de faire atterrir un avion en cas d’urgence.
Tout ça pour dire quoi… me demandera t-ON . Eh ben juste pour (re-re)dire que l’Opinion, qui se mesure avec les sondages, c’est comme les girouettes. Un jour dans un sens, le lendemain dans un autre. Et (re)rappeler que les sondages servent avant tout à façonner l’Opinion. Autrement dit, ils permettent à ceux qui les paient d’adapter leurs discours afin de mieux nous enfumer.
Non, nous avions un discours avant le sondage et n’avons rien adapté du tout, après nous tenons le même discours, c’est aussi simple que ça.
Je suis désolé que ce sondage ne valide pas vos propos systématiquement moqueurs sur tout ce que nous faisons. Oui, les gens sont conscients du problème.
Je sais à peu près combien la planète compte d’habitants, comment vivent (et pensent) les uns et les autres, et je sais aussi quelques autres petites choses. En tous cas, s’il ne s’agit que d’être conscient de tel ou tel problème… croyez bien que je le suis, conscient.
Et après ça vous me direz en quoi nous sommes plus avancés.
On ne peut pas se reproduire à l’infini dans un espace fini. ce n’est pas idéologique, c’est juste mathématique (à plus forte raison lorsqu’on possède la capacité de nuisance incommensurable de notre espèce).
Moi j’appelle ça une lapalissade. En tous cas iI faudrait être fou pour vous contredire.
Capacité … incommensurable… là encore admettons. Seulement tout ça ne répond pas à la sempiternelle question : COMBIEN ?
L’auteur indique que« La plupart des français pensent que le monde est surpeuplé. En réalité la question ne leur est jamais posée par sondage. »
Voici la réponse significative de Perplexity, l’intelligence artificielle du journal LE MONDE à la question : « Les Français pensent-ils que le monde est surpeuplé ? »
Perplexity : Aucune donnée récente issue des articles du Monde ne permet d’affirmer que les Français considèrent le monde comme surpeuplé.
Les articles disponibles traitent principalement de la surpopulation carcérale en France, un sujet distinct de la perception de la population mondiale par les Français.
Aucun sondage ou analyse d’opinion sur la perception de la surpopulation mondiale par la population française n’est mentionné dans ces sources.
Aucune réponse n’a pu être générée à partir des articles du Monde, par manque d’informations disponibles. Vous pouvez poser une autre question.
Nous avons posé la recherche « sondage surpopulation » sur google.
Le texte de Marc Gillet ce jour sur ce blog apparaît en deuxième position.
Toutes les autres références ont trait à la surpopulation carcérale !!!
Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, sur Google :
– Les perceptions des Français sur les dynamiques démographiques
( ined.fr 20 Janvier 2025 )
Pour en revenir à ce fameux sondage… j’en profite pour signaler que mes 2 questions sont toujours sans réponses :
– Démographie Responsable fait un sondage (Biosphère nov 2022)
Sur ce sujet, je propose un sondage in vivo dans les salons auxquels nous participons par la tenue de stands, plusieurs fois par an et depuis plus de 10 ans: oui, la majorité des gens que nous rencontrons ont une perception de notre trop grand nombre. Sauf les militants de partis ou d’associations pour lesquels le sujet doit rester tabou et dont la perception est biaisée par l’idéologie.
Madame Teysserre… pour quelle bonne raison il n’y aurait que ceux qui répondent « non » à votre question (?) … qui auraient la perception biaisée par l’idéologie ?
Ma question serait-elle taboue ?
Parmi ceux qui répondent non, il y a deux catégories : -ceux qui s’en foutent totalement et qui sont absolument incapables de dire à 5 milliards près, combien il y a d’humains sur terre
– ceux qui attaquent bille en tête sur notre fascisme: l’agriculture biologique, le partage mondial des richesses, la mort des riches, permettrait de nourrir un cheptel de 15 milliards d’humains et/ ou nous voulons la mort des pauvres pour mieux nous goinfrer post-colonialement entre privilégiés et notre parole est nauséabonde. Fi! Cela répond- à grands traits certes- à votre question.