Présidentielle 2022, place au Parti animaliste

Le parti animaliste est fondé en 2016 par sept personnes. Son but affiché n’est pas d’obtenir des élus mais de communiquer autour de la cause animale. Il obtient aux Européennes 2019 presque 2,2 % des voix, presque autant que les voix obtenues par le Parti communiste (2,5 %) et mieux que la liste Urgence écologie (1,8 %). Bizarre ! Car c’est la vision écologiste vu par le petit bout de la lorgnette ; la cause animale n’est qu’une partie des préoccupations liées à exploitation forcenée de la biosphère et pas seulement de ses animaux. Pourtant cela stimule quelques mémères amoureuses de son chien ou chat. En effet le programme se résume à afficher un chat au Législatives 2017 et un chien aux Européennes 2019. Nous sommes loin de la revendication de l’écologie profonde d’attribuer une valeur intrinsèque à toutes les formes du vivant comme le conseillait le philosophe norvégien Arne Naess.

Hélène Thouy, cofondatrice de ce groupuscule, espère recueillir les 500 parrainages qui lui permettront d’être candidate à la présidentielle de 2022. L’avocate entend imposer la question animale dans le débat politique. Cette avocate défend l’association L214, présidentiable elle n’aborde pas les grands sujets régaliens, comme l’éducation, la défense … et l’écologie au sens large. Un positionnement mono-thématique a-t-il un quelconque intérêt lors d’une présidentielle ? Quelques réponses données par les contributeurs sur le monde.fr :

Pascal : Sur les affiches des animalistes des photos de chats domestiques qui sont des NUISIBLES notamment à la campagne où ils bouffent tous les oiseaux…

Requiem : Très bien, protégeons les animaux en interdisant les animaux de compagnie qui sont une aberration. Oui aux animaux de fermes, oui aux animaux dans leurs milieux naturels, mais non aux animaux dans les villes et les appartements, non aux animaux-objets, non aux ridicules concours de chiens et de chats, non aux oiseaux en cage, non aux au poissons dans des bocaux, etc. etc.

Bof : … Bref, on avait déjà des ânes, des chacals et des perruches qui se bousculaient pour briguer la fonction présidentielle… bienvenue dans la ménagerie !

Sylvain-19 : il y a des gens pour qui l’élection ne sert que de tribune pour une cause particulière. Je trouverai donc légitime que le syndicat des bouchers présente un candidat face à cette dame.

Archisauvage : Dans les années 90, un parti pseudo-écolo dont j’ai oublié le nom, présentait des candidats bidons aux législatives, dans le seul but de profiter du financement public pendant 5 ans. Et au passage de piquer quelques voix aux partis écolos classiques. J’espère que cette personne, sans doute sincère dans son engagement, ne trouvera pas 500 maires pour concourir à la présidentielle alors que son projet ne concerne pas 0,1% des thématiques dont relève une élection présidentielle.

le sceptique : Je propose : – un parti animaliste – un parti pour la nature sauvage – un parti écologiste indépendant – un parti écoféministe – et bien sûr EELV (peut-être deux candidats, Rousseau canal-fémino et Jadot canal-realo). Cela me paraîtrait de nature à bien mesurer le poids réel des nuances de l’écologisme français.

MaxLombard : Il faut absolument donner le droit de vote aux animaux, ce sera dur à organiser, en particulier pour les ténias mais c’est un impératif démocratique.

Hakodate : Et personne pour défendre les végétaux ? Créneau à prendre…

Raphou : Pour défendre les légumes, il faut un bon avocat.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

29 mai 2019, Quel avenir pour un parti animaliste ?

8 réflexions sur “Présidentielle 2022, place au Parti animaliste”

  1. Pour la présidentielle, la primaire du pôle écologiste incluant Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Génération.s et Génération Ecologie, décidera l’investiture en deux tours et en ligne, les 16 et 19 septembre puis les 25 et 28 septembre. Une incertitude entoure la candidature de Jean-Marc Governatori, « centriste » qui pourrait ne pas réunir les vingt-huit parrainages nécessaires à son maintien. Restent donc Yannick Jadot, Delphine Batho, Eric Piolle, et Sandrine Rousseau.« Nécessairement, la campagne va être sale. C’est inéluctable », prédit déjà le conseiller d’un des cinq candidats déclarés.

    1. Delphine Batho assume une posture frontale pour « assumer la décroissance » : « L’écologie est en rupture avec les idéologies héritées du libéralisme et du marxisme qui ont en commun la négation des limites planétaires ». Eric Piolle se refuse à trancher: « La croissance est devenue une religion, vous devez être ou bien “croissansiste” ou bien “décroissansiste” ; ça ne me parle pas. » Quant à Yannick Jadot, il esquivait  : « Je suis décroissant pour le carbone, pour les maladies liées à l’environnement, pour les pesticides, mais je suis croissant pour le bien vivre-ensemble. »
      Pour Sandra Regol, « Le choix des mots, c’est plus de la com que du fond, tout le monde partage l’idée de changer de modèle économique, qu’ils parlent de décroissance, de postcroissance ou de nouvelle croissance… »

  2. Je serais moins sévère envers les animaux domestiques.
    Il y a souvent une vraie tendresse qui s’établit entre eux et leur propriétaires, c’est quelque chose de plutôt joli et de tout à fait respectable, ces animaux et leur « maîtres » s’aiment souvent beaucoup. Cela donne un peu de bonheur aux uns et aux autres même si, bien sûr, avoir un gros chien en appartement n’est pas recommandé. Cela participe à montrer aux humains qu’ils ne sont pas les seuls êtres sensibles sur la Terre.
    Cette mise en cause participe de ce que je dénonçais dans le livre de Michel Sourrouille (Moins Nombreux Plus Heureux) à travers l’idée « d’un droit contre tous les autres » A force nous allons mettre en cause tous les plaisirs de la vie, vivre dans une maison, avoir un jardin, avoir des animaux domestiques, voyager, profiter de l’espace environnant, au motif de protéger un seul et même droit : être le plus nombreux possible. Cette vie là ne fait pas envie.

    1. Bonjour Didier Barthès. Je suis d’accord avec vous, les animaux domestiques, nos compagnons, «nos amis les bêtes» nous apportent énormément. En retour la moindre des choses c’est de leur rendre la pareille. C’est ce que je fais. Toutefois sans sombrer dans la démesure, comme ces toutous à leurs mémères qui vont chaque mois chez le toiletteur, qu’on habille et pomponne comme s’ils étaient des stars etc.
      Maintenant il y a des gens qui ne les aiment pas. C’est comme ça, c’est leur problème. Certains disent qu’un chien ou un chat c’est des contraintes, ce à quoi je réponds qu’un enfant et/ou une femme (un conjoint) également. Bref ceux-là ne veulent pas se compliquer la vie, du moins avec un animal de compagnie. Mais ça vaut aussi parfois pour les gosses (No Kid). Quant à se compliquer la vie avec la Bagnole, le Patron, le Boulot, la Maison et j’en passe, ça c’est autre chose.

    2. (suite) D’autres, des «écolos», disent qu’un chat ça tue tout plein tout plein de petit oiseaux et qu’il faut donc tuer les chats. Quant au chien il bouffe trop de croquettes, ce qui n’est pas bon pour la planète et patati et patata. Par contre la Bagnole, l’Avion etc. ça c’est autre chose.
      Ceci dit je n’avais pas encore entendu le point de vue malthusien sur la question. On peut donc être malthusien et aimer les animaux de compagnie. Pas que malthusien d’ailleurs. Je pense qu’il ne faut pas vouloir toujours tout ramener à ça, le (sur)nombre. Les plaisirs de la vie ne se limitent pas à ceux auxquels vous ne voulez pas renoncer, comme voyager par exemple. Les enfants aussi nous apportent énormément. Et si dans ce système il y a «un droit contre tous les autres»… ce n’est certainement pas celui d’«être le plus nombreux possible.»

  3. – « Et voici le Bébête Show. Pour les RI (hein), les socialos
    Les RPR (crack !) et les fachos. Ce sont tous des rigolos ! (ouf ouf ouf !) »

    Collaro oubliait juste les écolos. Mais ça c’était dans les ânées 80, autant dire il y a longtemps.
    Comble de l’ironie, si aujourd’hui on a encore le droit d’aimer le Bébête Show… et Collaro, Piolle, les Gilets jaunes et les gauchos, les chiens les chats les femmes etc. c’est peut-être parce qu’on a encore le droit de raconter n’importe quoi.
    En attendant je suis heureux de voir ce que suscite tout ce cirque. Non pas les misérables réactions de certains, mais plutôt celles de Bof, de MaxLombard, de Hakodate et Raphou.

  4. Eric Piolle, le présidentiable déclaré et membre d’EELV, veut incarner une « nouvelle ère de l’écologie politique ». Il s’est revendiqué « l’allié des luttes d’aujourd’hui », à savoir le féminisme, le climat, l’antiracisme et le combat social et démocratique, incarné selon lui par les « gilets jaunes », dont il s’est réclamé. Ses chers GJ ne partagent pas grand-chose avec lui ! Crash électoral prévisible. D’autant plus que l’écologie dans son discours a la portion congrue, le climat se situe entre féminisme et racisme. A son avis l’insécurité « vraie »pour lui n’est pas causée par les chocs écologiques, ce sont « les violences policières et les féminicides. »
    Eric Piolle, c’est ce qu’on appelle un gauchiste, certainement pas un représentant de l’écologie politique. Les luttes de demain ont déjà commencé, mais Piolle ne le sait pas encore.

    1. Jean-Marc Governatori avait annoncé le 3 juillet sa candidature à la primaire des écologistes pour la présidentielle. Coprésident du parti Cap écologie, il est le quatrième candidat à se déclarer à cette primaire, après Sandrine Rousseau, Eric Piolle et Yannick Jadot : « Les candidatures déclarées incarnent l’écologie de leur parti, EELV [Europe Ecologie-Les Verts], celle de gauche. J’incarne l’écologie au centre ». Depuis 1993, cet écologiste « centriste » se présente régulièrement, mais sans succès, à des élections. En 2001, il adhère à l’UDF de François Bayrou… pendant deux mois.
      EELV a cherché à savoir si Governatori traînait des casseroles, on n’a rien trouvé.

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