LE MONDE du 26 août 2025, deux articles qui parlent des écolos :
– Chez Les Écologistes, débat en interne sur la primaire commune
– Rentrée des gauches : les unionistes à la peine.
Dans ces articles pas un mot sur l’écologie, mais un déballage de postures politiciennes… pour 2027. Le choc des egos est à son comble chez « Les Écologistes », Rousseau ou Tondelier, avec Cormand, Hardy et Piolle en arbitre… Va-t-on abandonner l’idée d’une candidature écolo à la présidentielle ?
Pourtant la présence des écolos à ce moment crucial a une longue histoire : René Dumont en 1974, Brice Lalonde en 1981, Antoine Waechter en 1988, Dominique Voynet en 1995 et 2007, Noël Mamère en 2002, Eva Joly en 2012, Yannick Jadot en 2017 (qui va se cacher derrière Benoît Hamon au dernier moment), puis encore Yannick Jadot en 2022.
Les raisons d’une candidature écolo à la présidentielle
Les prétendants actuels à la charge suprême en 2027, que ce soient des représentants de la gauche, de la droite ou du centre, n’ont pas compris que nous avions changé d’époque. Nous sommes au 21e siècle, avec l’épuisement des ressources naturelles, le choc climatique, la fragilisation croissante de nos sociétés par trop de complexité… La croissance économique est derrière nous et avec elle les promesses de campagne irréalistes, ne tenant pas compte des contraintes. Pourtant certains se posent la question de la pertinence d’une candidature écolo à la présidence. Voici le débat en cinq points :
1. Le temps d’une candidature de témoignage est passé, l’idée écologique s’est bien installée dans l’esprit des électeurs. Il n’est donc pas besoin d’une candidature écolo en 2027.
Cette analyse s’arrête en chemin, il faut aller plus loin. La « candidature de témoignage » doit se transformer en une candidature crédible pour gouverner concrètement la France dans un contexte totalement nouveau. Les citoyens sont plus anxieux que les politiques, ils ressentent que les conditions de vie de leurs enfants seront beaucoup plus difficiles. La période de croissance qui était censée guérir tous les maux s’achève, les recettes traditionnelles pour endiguer le chômage n’ont aucun effet durable, et la fin du pétrole s’accompagne de bouleversements climatiques. Si le monde entier adoptait le mode de vie du Français moyen, nous aurions besoin de deux ou trois planètes, ce qui est non seulement intenable, mais surtout impossible. Ce n’est pas le discours politique actuel qui continue au contraire d’enchaîner les promesses. À ce titre, le programme présidentiel de François Hollande (les « 60 engagements ») de 2012 était emblématique. On y cherchera vainement la présentation d’un grand défi propre à susciter l’enthousiasme. En revanche on trouvera l’assurance que ça ira mieux pour les PME, les technologies numériques, l’agriculture, les banques, les fonctionnaires, les technologies vertes, les contribuables, les familles, les retraités, les médecins, les malades, les locataires, etc. L’abondance à crédit, c’est terminé. L’écologie, c’est la sobriété.
Il est nécessaire d’être politiquement courageux et de mettre notre population face à ses responsabilités. Un peuple écolo est certes en formation, mais il doit être mobilisé par un projet collectif. Nous avons fait la guerre à la planète, un présidentiable clairvoyant déclarerait l’état d’urgence écologique plutôt que le réarmement militaire et démographique.
2. Depuis l’élection du président au suffrage universel, le débat d’idées devient secondaire : il y a polarisation de l’élection présidentielle sur une personne. Le fait que le calendrier électoral a mis la présidentielle avant les législatives a accentué ce phénomène. D’ailleurs les écologistes contestent le régime présidentiel, il faudrait qu’ils se concentrent sur les élections à la proportionnelle comme les régionales ou les européennes, faire une campagne de proximité et oublier les scrutins nationaux qui donnent une prime majoritaire.
Un tel point de vue présuppose qu’il n’y a aucune candidature écologiste qui puisse se personnifier autour d’un projet cohérent de gouvernement. Pourtant un présidentiable comme Nicolas Hulot travaillait en ce sens depuis des années. Sa fondation (où plusieurs analystes compétents planchent régulièrement) présentait en 2010 la manière de parvenir à une société sobre et désirable : « L’opinion doit accepter des contraintes opposées à ses désirs (de déplacements sans limites, de puissance sans limites, de consommation sans limites). » Avec son Comité de veille écologique, il avait déjà produit en 2006 un « Pacte écologique » qui sera signé (et non assumé) par la presque totalité des candidats à la présidentielle 2007. Le conseil était clair : « Mobilisation ! J’emploie ce terme à dessein, dans son sens guerrier, même si cette guerre est d’un type particulier puisqu’elle est dirigée contre nous-mêmes. L’ennemi ne vient pas de l’extérieur, il siège à l’intérieur de notre système et de nos consciences. L’impératif écologique dessine un paysage politique radicalement différent de ceux auxquels nous sommes habitués. Nous avons besoin que chacun participe au changement… Madame ou monsieur le futur président de la République, l’impératif écologique n’est pas une priorité, c’est LA priorité. »
Un mouvement sans présidentiable n’a pas d’avenir. Chaque fois qu’un candidat écologiste peut se présenter à une élection quelle qu’elle soit, il doit le faire. Reste à trouver la personnalité qui incarne le projet.
3. Depuis que l’arrivée du Front national au second tour est devenue une possibilité, il y a émergence du vote utile qui lamine le vote écolo. Cette élection consiste en fait à désigner qui nous voulons voir au deuxième tour et qui nous ne voulons pas voir. La présence d’un écolo serait de trop, marginalisée.
Dans le cadre de plusieurs élections, l’extrême droite est en effet devenue le premier parti de France en termes de voix. La petite affaire familiale est devenue un parti qui compte ! Alain Lipietz parlait sur son blog d’une présidentielle autrefois « à quatre partis, deux dans chaque camp, le premier tour servant à désigner l’option la plus crédible au sein de chaque camp ». Il estime ce temps révolu avec la quasi-certitude que l’extrême droite sera au second tour. On parle de vote « utile », ce qui laisserait entendre qu’une option de rupture avec la société croissanciste serait sans intérêt ! Ce vote serait négatif, il répondrait surtout à la problématique Lequel je ne veux surtout pas à l’Élysée ! Est-ce là un projet de société ?
En fait les trois partis actuellement dominants ne présentent pas de différence fondamentale. Les macronistes, le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire, tous soi-disant protecteurs de l’intérêt national et défenseurs des valeurs de la France, tiennent à peu près le même discours : c’est la croissance qui fera les emplois, il faut l’état d’urgence pour l’Ukraine tout en protégeant la liberté totale des grandes entreprises, les flux migratoires doivent être maîtrisés un peu beaucoup et les échanges internationaux de marchandises multipliés, le pouvoir d’achat peut être encouragé mais les conditions de travail doivent être flexibles, et de toute façon l’écologie n’est pas réellement à l’ordre du jour. Les blocs partisans ne diffèrent plus vraiment, c’est du social-libéralisme autoritaire des trois côtés. Le penchant vers l’extrême droite sur les thématiques identitaires et migratoires ne peut que renforcer le Rassemblement National, crédibilisé par ses imitateurs. Le RN est un « tigre en papier », sans programme sérieux, qui surfe uniquement sur le mécontentement de l’opinion face aux errements de la gauche et de l’ex-UMP. À eux d’affronter Marine le Pen ou Bardella qui, de toute façon, ne sera pas élue au deuxième tour en 2027 car le « front républicain » se reformera à ce moment-là. Et même élu, un président d’extrême droite n’aurait pas la majorité à l’Assemblé nationale.
Le seul modèle cohérent à opposer au RN, c’est bien ce « désir d’écologie » qui commence à imbiber le corps électoral. Sortons de la logique politicienne à courte vue, il n’y a pas le choix, ce sera l’écologie au pouvoir ou le chaos énergétique, climatique, économique et socio-politique. Il y a bien deux modèles de société en présence, le social-libéralisme et le social-écologisme. Macron et Le Pen ont choisi leur camp, anti-écolo. Nos peuples n’ont pas besoin de jeux politiques mais de concevoir un futur possible et souhaitable.
4. Le score électoral de l’écologie politique aux présidentielles n’a pas vraiment évolué depuis la première candidature de 1974. Beaucoup de commentateurs et d’adversaires prennent systématiquement exemple du faible score aux présidentielles pour dire que l’écologie ne pèse rien.
Il est vrai que seul Noël Mamère en 2002 a franchi la barre des 5 % qui permettait d’être remboursé des frais de campagne. De plus, l’élimination de Nicolas Hulot lors de la primaire écolo en 2011 montre qu’EELV n’avait pas la maturité suffisante pour se mettre d’accord sur une personnalité extérieure qui aurait pu franchir allègrement la barre des 5 %. Actuellement, il n’existe pas de figure médiatique issue de l’écologie politique qui représente suffisamment l’écologie aux yeux des électeurs pour la présidentielle 2027.
Mais ce n’est pas parce qu’on a connu des échecs qu’il ne faut pas persévérer. Le socialisme existe depuis presque deux siècles, il n’a jamais été au pouvoir très longtemps. L’écologisme existe depuis une quarantaine d’années seulement, c’est un mouvement naissant. Autrefois, quand un institut de sondage demandait aux sympathisants de gauche quelle personnalité politique ils souhaitaient voir jouer « un rôle important à l’avenir », un socialiste arrivait toujours en tête. Au 31 janvier 2016, quand l’Ifop (Institut français d’opinion publique) pose la même question, c’est un écologiste qui est plébiscité : Nicolas Hulot. Il est préféré par 61 % des sondés, 13 points devant Jean-Luc Mélenchon, la star du « plus à gauche ». La personnalité de celui ou celle qui se présentera à la présidentielle 2027 au nom de l’écologie est essentielle.
5. L’abandon de la candidature écolo pour la présidentielle est un moyen de négocier un contrat avec « la gauche unie » pour les législatives. Cela permettrait de retrouver l’équivalent d’une proportionnelle, avec un nombre de circonscriptions réservées.
L’expérience de ce que les écologistes appelaient autrefois « l’autonomie contractuelle » a été décevante. Jean-Vincent Placé avait été un fanatique de la carte électorale, un pur professionnel de la politique. En sa qualité de conseiller politique de Cécile Duflot, il avait organisé une négociation secrète avec le PS pour préparer les sénatoriales de 2011 ; il a obtenu un groupe parlementaire dont il a pris la pôle position. Il a ensuite négocié un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale pour 2012, sans même consulter les candidats à la primaire écolo Eva Joly et Nicolas Hulot. Il avait transformé EELV en un syndicat d’élus, c’était un carriériste. Bilan ? L’éclatement des deux groupes parlementaires entre ceux qui sont restés affiliés au PS (Jean-Vincent Placé est devenu secrétaire d’État) et ceux qui sont restés à EELV. Ces péripéties ont montré qu’il y a deux sortes d’écologisme, les fondamentalistes et les réalistes.
Le problème, c’est quand l’électeur ne distingue plus l’écologisme derrière le réalisme. L’expérience montre qu’il y a deux types de candidats aux élections, ceux qui courent après les places et ceux qui poursuivent un idéal. La deuxième catégorie est encore bien peu représentée dans l’arène politique conventionnelle, c’est pourquoi toute alliance avec un parti dit « de gouvernement » est sans doute vouée à l’échec. Faire de la politique autrement ne consiste pas à présenter systématiquement des candidats éligibles à toutes les élections, mais à faire preuve de pédagogie dans la transmission du message écologique. En d’autres termes « prendre le pouvoir », avoir des ministres écolos ou un groupe parlementaire, tout cela est contre-productif si l’urgence écologique que les élus devraient porter n’apparaît plus dans leur représentation médiatique. Une écologie réaliste ne peut être qu’une écologie de rupture avec la société thermo-industrielle.
« Ne nous cachons pas la vérité, nous parlons de la mise en place d’une économie de guerre comparable à ce qu’avait décidé le président Franklin Roosevelt en 1942, après Pearl Harbor. Alors pourra se déployer la redistribution de la terre, du travail et des revenus. La « descente énergétique » inéluctable qui nous attend n’est pas nécessairement synonyme de privation, de malheur et d’effondrement, mais de renaissance des communautés locales. Décroître pour vivre mieux. (Yves Cochet) »
C’est pour toutes ces raisons que la candidature d’un ou une écologiste à la présidentielle 2027 est absolument nécessaire. Mais n’oublions jamais que c’est par l’action de tous qu’un monde plus équitable et plus durable peut prendre forme.
(actualisation du livre de Michel Sourrouille, « L’écologie à l’épreuve du pouvoir » paru aux éditions Sang de la Terre en 2016)

– « C’est pour toutes ces raisons que la candidature d’un ou une écologiste à la présidentielle 2027 est absolument nécessaire. Mais n’oublions jamais que c’est par l’action de tous qu’un monde plus équitable et plus durable peut prendre forme. » (Biosphère)
Après cette brillante argumentation, sur les 5 points, et avec laquelle je suis plutôt d’accord, je ne comprends pas comment Biosphère peut conclure que la candidature d’un ou une écologiste à la présidentielle 2027 est absolument nécessaire (sic). Personnellement je pense exactement le contraire, à savoir que cette candidature n’est pas du tout nécessaire. Voire qu’elle ne peut que nuire à l’Écologie, mais bon… Ceci dit je suis entièrement d’accord sur la seconde partie.
@ Rapporterre
Oui enfin lorsque les communistes parlent d’investissements, il faut surtout regarder le contenu de leurs propositions afin d’élucider si ce sont de véritables investissements dont il s’agit !
Alors d’abord regardons la définition didactique du mot « Investissement » dans le dictionnaire, comme le Larousse, je cite :
1. Opération qui permet de renouveler et d’accroître le capital d’une économie.
2. Décision par laquelle un individu, une entreprise ou une collectivité affecte ses ressources propres ou des fonds empruntés à l’accroissement de son stock de biens productifs.
3. Capitaux, bien investis (par exemple, une machine, un équipement, etc.).
Je synthétise, en gros il faut que l’argent, accumulé ou emprunté, permettre d’accroître l’économie, en développant les stocks et les moyens de production, autrement dit il faut que ça génère du rendement !
Donc :
1/ Les hausses de salaires et de pensions de retraites ne sont pas des investissements
2/ Baisser immédiatement le prix de l’électricité n’est pas un investissement
3/ Baisser les taxes n’est pas un investissement
Tout ça consistera de financer à crédit les consommations immédiates, autrement dit ce sont les générations futures qui vont payer la consommation des individus du temps présent !
Ensuite l’embauche de fonctionnaires est à nuancer, au cas par cas, selon le type de fonctionnaires dont il s’agit
1/ Les enseignants peuvent être un investissement en fonction de la nature de la transmission des savoirs qu’ils vont générer par rapport à des métiers d’avenir rentables et/ou utiles! Car on aura plus besoin de médecins, de comptables, de boulangers, etc que des sociologues, science politique et autre histoire de l’art qui ne vont créer que des parasites du système !
2/ Les policiers, les gendarmes et douaniers ne créent aucune richesse, mais protègent nos vies de meurtres d’agressions, de vols ou de concurrence déloyale ou encore de contrefaçons
3/ les médecins et personnels soignants, protègent nos vies, et maintiennent aussi la bonne santé des individus afin qu’ils puissent rester productif ! En effet, des salariés et autres travailleurs en mauvaise santé sont moins productifs, voir plus productif du tout. Donc indirectement les soins augmentent la productivité des entreprises.
Donc enseignement, sécurité et médecine, créent indirectement de la valeur et des richesses pour la population et ou en évite les pertes de valeur !
MAIS, les communistes ont plutôt tendance à créer des planqués inutiles dans des bureaux de la fonction publique. Alors dans leur programme, j’aimerai le détail des postes qu’ils veulent créer ?
Quant aux centrales nucléaires, évidemment que ce sont des investissements, car elles vont forcément rapporter plus qu’elles ne vont nous coûter ! Et cela aussi bien directement qu’indirectement ! En effet, il faut savoir qu’en France, actuellement on va payer l’électricité 4 fois plus cher et le gaz 7 fois plus cher que les Usa et le Canada ! Autrement dit, non seulement les ménages vont payer beaucoup plus cher leur énergie mais surtout les entreprises qui vont perdre en compétitivité ! En plus par rapport aux Usa et Canada, les français payent beaucoup plus de taxes et impôts, ce qui n’arrange rien à l’affaire ! On va perdre encore énormément d’emplois par des délocalisations ! Bref, seul le nucléaire peut nous éviter le désastre par de l’énergie pas cher et abondante !
Bref, un des seuls trucs où les communistes sont lucides ! MAIS, vu qu’ils vont pactiser avec les verts anti-nucléaires pour obtenir des planques au pouvoir, ils vont vite abandonner le nucléaire de leur programme !
Enfin les logements sociaux ! Qui vont payer les logements ? Les classes moyennes, oups ! Et qui vont en bénéficier ? Les migrants clandestins ? Oups ! Bref, les communistes veulent implanter de nouveaux ghettos en France, afin de s’assurer la présence de nouveaux électeurs à leur profit mais avec l’argent des autres ! Et ces communistes auront le culot de prétendre que ce serait grâce à eux que de nouveaux logements sont bâti alors qu’ils n’auront même pas participer à la construction sur le chantier et qu’ils n’auront pas mis la main à la poche car ils vont taxer davantage les classes moyennes pour payer ces logements ! Donc on ne peut pas appeler ça un bon investissement quand on sait à quel point l’insécurité et les trafics vont s’étendre dans notre pays !
Exxxxcellent plaidoyer !!! Encore une fois tu m’as con vaincu !
Les communistes français veulent toujours l’abondance à crédit. Ils prônent « un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans ». Le PCF propose « d’augmenter les salaires tout de suite, d’augmenter les retraites, de baisser les taxes sur les produits de première nécessité, de baisser tout de suite aussi le prix de l’électricité », ainsi que la construction de « 200 000 logements par an ». Sont également contenus dans ce programme « la production de vingt nouvelles centrales nucléaires ». Le PCF entend également « planifier l’embauche de centaines de milliers d’enseignants, de soignants, de travailleurs sociaux, de douaniers, de policiers, d’agents territoriaux ».
Oui et alors ? Autrement dit, mis à part les vingt nouvelles centrales nucléaires… où est le problème ?
Effet de répétition:
« Je juge qu’une information répétée est probablement plus vraie qu’une information nouvelle. »
– « Par contre, la répétition à elle seule ne devrait pas servir à signaler la vérité, puisqu’elle n’ajoute rien à la discussion en termes de crédibilité. Pour cette raison, l’effet de répétition porte aussi le nom d’« effet de vérité illusoire » …(shortcogs.com/biais/effet-de-repetition)
– « L’effet de vérité illusoire (aussi connu comme l’effet de validité, l’effet de vérité ou l’effet de réitération) est la tendance à croire qu’une information est correcte après une exposition répétée. Ce phénomène a été identifié pour la première fois dans une étude de 1977 […] un élément essentiel de la propagande politique. » (Wikipédia : Effet de vérité illusoire)
Les Zécolos font bien de se positionner. De se ranger… en ordre de bataille… de peaufiner leurs stratégies, d’affûter leurs armes et leurs baskets, bref de se préparer pour la prochaine farce, électorale. D’autant plus que l’épreuve reine pourrait bien se dérouler plus tôt que prévue, ON ne sait jamais, et donc vieux motard que jamais. Et d’autant plus aussi que de tous les côtés, à droite à gauche, entre les deux et au-dessus et au-delà tout le monde se prépare.
Les Zécolos ont donc tout intérêt à être prêts et en super forme, forme de quoi peu importe, pour ne pas finir encore une fois à la ramasse.
– « Pourtant certains se posent la question de la pertinence d’une candidature écolo à la présidence. Voici le débat en cinq points : » (écolo pertinent, voire impertinent)
Qu’ils se posent cette question est déjà une bonne chose. Maintenant il faut déjà voir combien ils sont à se la poser. Les 5 points du débat sont pertinents. Maintenant il faut voir s‘il est réellement possible de débattre sur cette question. Parce que s’il s’agit là encore d’un «débat» comme ceux dont ON a l’habitude… mieux vaut économiser l’énergie.
– « Ces péripéties ont montré qu’il y a deux sortes d’écologisme, les fondamentalistes et les réalistes. Le problème, c’est quand l’électeur ne distingue plus l’écologisme derrière le réalisme » (écologie binaire)
Sans parler du fait que désormais tout le monde se doit de barbouiller sa vitrine de vert, la réalité c’est qu’il n’existe pas deux, mais au moins cinquante nuances de verts. Vert pomme, rien à voir avec le vert laitue, vert kaki, à ne pas confondre avec le caca d’oie etc. Le problème … c’est qu’il existe CINQUANTE sortes d’écologi(sm)es.
Entre la Réaliste et la Fondamentaliste, entre la Vraie, la Pure, la Dure, l’Authentique, à ne pas con fondre avec la Radicale… notre pauvre électeur (par définition à la ramasse) doit se farcir la Pragmatique, la Punitive, celle dite de Rupture, la Queer et j’en passe des vertes et des pas mûres.
– « L’expérience montre qu’il y a deux types de candidats aux élections, ceux qui courent après les places et ceux qui poursuivent un idéal. » (écologie binaire)
Ceux qui courent après les places… les podiums, les meRdailles, les honneurs, la célébrité etc. n’ont pas d’autre choix que de participer à la Compétition. C’est leur problème.
Depuis René Dumont, en 1974, l’expérience montre que cette stratégie ne paie pas. Dans le sens où elle ne fait rien avancer du tout, bien au contraire.
Ceux qui poursuivent un idéal ne sont absolument pas obligés de participer à ce cirque.