Qui a dit : « je rejette l’espèce humaine… » ?

Extraits : « Je me rappelle avoir demandé un jour à papa, qui m’accompagnait à l’école : « Pourquoi je vis ? » Il a répondu : « Pour faire mon bonheur ! » J’avais 10 ans, mais la question m’a hantée toute ma vie. Qui suis-je ? Quel est le sens de ma vie ? Ce sont les animaux qui m’ont sauvée. A 38 ans, j’ai tout quitté pour les animaux. C’est la plus belle décision de ma vie. Je me sens animale. Et je rejette l’espèce humaine. Elle m’a toujours fait peur. C’est une espèce arrogante et sanguinaire. Adieu le cinéma. Ce n’est que superficialité et frivolité. Tout y est faux. Avec les animaux tout a changé. Eux ne m’ont jamais déçue. Ils ne possèdent rien d’autre que leur vie et être à leur contact oblige à se concentrer sur l’essentiel : l’amour. Ils m’ont soudain donné un but. J’étais là pour les défendre et pas pour aller me bronzer sur un yacht ou une plage des Seychelles avec un milliardaire. Mes animaux me voient vieille, et ça ne les gêne pas !

La cause animale est une cause humaniste. Évidemment ! Sur Terre, il y a des êtres animaux et des êtres humains. Le mot « être » vaut pour les deux espèces. Et les premiers méritent respect et compassion de la part des seconds. Ils ont une autre manière d’exprimer leur intelligence ou leur souffrance, mais ils sont aussi légitimes que les seconds. Au nom de quoi les humains, qui continuent de proliférer en se prenant pour Dieu, s’arrogeraient-ils le droit de vie ou de mort sur les autres ? Le droit d’en faire leurs esclaves ou de les jeter comme des Kleenex ? Moi je place l’animal au même rang qu’un enfant, sans défense, sans paroles. Les secourir devrait être un devoir. Les martyriser est une abomination. Les chasseurs sont des lâches ! Je les déteste. Je veux qu’on interdise la chasse à courre, ce plaisir sadique pratiqué par des idiots friqués et une aristocratie décadente ! Hélas, les politiques ont un fichier d’électeurs à la place du cœur.« 

20 réflexions sur “Qui a dit : « je rejette l’espèce humaine… » ?”

  1. Bonsoir @Michel C.
    1/En quoi n’ai-je pas saisi ce que vous me disiez? Monsieur Barthès avait à juste titre dit que madame Bardot avait eu du courage de renoncer à sa juteuse profession d’actrice, et vous lui répondiez que ce n’était pas un choix.
    Il est donc évident que vous ayez nié que si au cinéma Brigitte Bardot se fût eu consacrée, alors en bien matérielle et en gloire cette même madame Bardot eût été plus riche.
    2/Vous écrivez : « Quant au capitalisme qui ne serait pas suicidaire… celle-là faucon l’encadre ». En quoi dire que le capitalisme n’est pas suicidaire est-il absurde?
    Peut-être vous êtes-vous trompé sur le sens de l’adjectif suicidaire.
    Que le capitalisme soit suicidaire ne revient pas au fait qu’il n’incite pas des prolétaires au suicides, au fait que le capitalisme se suicide lui-même. Or, le capitalisme ne se combat pas lui-même, il faut que collectivement nous le combattions.
    3/Vous écrivez : « Je suis désolé, je ne fais pas dans la pitié ».
    Qui vous demande de faire dans la pitié? Absolument pas moi en tous cas.
    4/Vous écrivez : « En tous cas, autant BB me faisait rêver quand elle était jeune et belle, autant maintenant elle me faire rire ».
    Je suppose que si je vous accuse de réduire pitoyablement les gens ou certains d’entre eux à leurs apparence physique, vous me raconterez encore que soi-disant je n’ai pas bien compris ce que vous avez dit. Mais le bon vieux et récurrent « Invite2018, vous n’avez pas compris ce que je voulais dire » ne peut plus vous servir d’argument joker.
    5/Je fais des reproches énormes et rédhibitoires à madame Bardot.
    Mais ça ne change rien au fait que cette dernière ait bel et bien été économiquement perdante de son choix altruiste de créer la fondation dont elle est éponyme.

  2. « Il faut reconnaître que l’homme sait aussi vous donner la nausée tant parfois il excelle dans l’indifférence, l’ignorance, la cupidité, la vanité, la lâcheté, la cruauté. Sans être un antidote, la compagnie animale est alors un doux réconfort. » Nicolas Hulot, Questions de nature (1995)
    Nicolas comprend Brigitte Bardot…

  3. Bonjour Invite2018.
    C’est bien ce que je disais, vous n’avez absolument pas saisi ce que j’essaie de vous faire comprendre. Mais ce n’est pas grave, ça ne changera rien.
    Savez-vous au moins qu’un masochiste prend du plaisir à se faire du mal ? La bête humaine est quand même bizarre, non ?
    Quant au capitalisme qui ne serait pas suicidaire… celle-là faucon l’encadre !
    En tous cas, autant BB me faisait rêver quand elle était jeune et belle, autant maintenant elle me faire rire. Je suis désolé, je ne fais pas dans la pitié.

  4. Bonjour @Michel C.
    Je suis sûr(e) et certain(e) que le capitalisme n’est ni masochiste ni suicidaire.
    Les masochistes, ce sont les citoyens lambdas anticommunistes, lesquels soutiennent le système capitaliste qui économiquement les opprime.

  5. Bonsoir @Michel C.
    Pourquoi si au sort des animaux Brigitte Bardot ne s’était pas intéressée n’auriez-vous pas à commenter quelque ânerie? Si madame Bardot était restée une starlette, le discours antiécolo serait tout aussi présent qu’actuellement il n’est.
    Je suis en effet sûr(e) et certain(e) que le capitalisme n’est ni masochiste ni suicidaire. Les masochistes, ce sont les citoyens lambdas anticommunistes, lesquels sont pourtant des victimes économique du système capitaliste qu’ils défendent.
    Le capitalisme ne se fait pas de mal à lui-même, il se fait du bien en faisant du mal aux prolétaires (prolétaires qui constituent au moins 99,99% de la population)

  6. Bonjour Invite2018
    Je doute que vous saisissiez ce que j’ai essayé de vous faire comprendre.
    Si … BB n’avait pas épousé la cause animale… alors Dieu sait (simple expression) ce qui se serait passé. Or je ne suis pas dans le secret des dieux.
    Par contre comme vous, je peux observer et essayer de comprendre le monde, évidemment dans la limite de mes capacités, je peux par exemple lire les confessions intimes de tous ceux et celles qui se répandent ici ou là (c’est à la mode) et interpréter tout ça comme bon me semble.
    Quoi qu’il en soit ce qui est certain, c’est que si (ma tante en avait)… BB avait suivie sa voie de starlette, je ne serais pas en ce moment en train d’aligner et de commenter des âneries.
    « Le capitalisme tout-puissant n’est pas masochiste » … en êtes-vous vraiment certain ?

  7. @Michel C, quand je disais que c’était du second degré, ça voulait dire que c’était métaphorique. Madame Bardot a dit « sans les animaux je me serais suicidée », c’était pour vraiment faire ressentir à quel point les animaux non-humains étaient beaucoup plus importants qu’on croyait.
    Elle était probablement sincère, mais il ne fallait pas lire au pied de la lettre. Si madame Bardot avait poursuivi sa carrière d’actrice, cette même poursuite n’aurait pas déclenché quelque réaction nerveuse irrésistible qui forçât au suicide.
    Je sais très bien que sans qu’existent les animaux non-humains, nous serons rapidement morts. Je voulais juste dire que même si Bardot n’avait pas eu milité pour ces mêmes animaux, elle n’eût eu pas été biologiquement forcée de se suicider et eût été quand même encore en vie en janvier 2018.
    Vous aviez prétendu que madame Bardot n’avait pas choisit la noble cause qu’elle défendait.
    C’est complètement absurde : le système vous contraint de ne pas défendre les animaux non-humains, et les défendez quand même, vous avez mécaniquement exercé une force de résistance face au système qui prévoira des représailles. Vous pouvez être contraint(e) de ne pas défendre les animaux non-humains, vous pouvez peut-être dans certains cas ne pas être contraint(e) de ne pas les défendre, mais absolument jamais vous ne serez contraint(e) de les défendre.
    Soit on vous interdit de faire le bien soit on ne vous interdit rien, mais jamais on ne vous oblige à faire le bien. Le capitalisme tout-puissant n’est pas masochiste.

  8. @biosphère
    Je ne dirais jamais « je rejette l’espèce humaine », mais il se trouve que BB l’a dit !
    Vous jugez ma question tendancieuse… elle n’est qu’ ironique. Et moi aussi j’ai de quoi juger vos écrits tendancieux.Ma question était en rapport à son rejet et à ce que vous avez écrit à 11h17 :  » En plus de son amour sincère pour les animaux, elle se révélait malthusienne. »
    BB aurait déclaré :  » Je ne voulais pas donner naissance à un être humain supplémentaire. J’estime qu’il y en a trop sur Terre. Et ils me font peur. » ?
    En quoi donc se révélait-elle malthusienne ?
    Moi même j’estime qu’il y a trop d’êtres humains sur Terre, ça ne fait pas pour autant de moi un malthusien. Moi même je suis grand-père, et à l’époque où mes enfants sont nés, il se trouve que je n’avais pas la même vision du monde qu’aujourd’hui. Je doute que BB se souciait beaucoup de démographie en 1960 et je ne crois absolument pas que ce soit pour cette raison qu’elle ne souhaitait pas avoir d’enfants.
    BB est comme elle est, je ne la blâme pas, mais je n’en ferais certainement pas un modèle d’humanisme, ni de sagesse.
    – d’un côté : « je rejette l’espèce humaine… »
    – de l’autre : «La cause animale est une cause humaniste. Évidemment !»
    Évidemment, puisque aujourd’hui on a le droit de dire n’importe quoi et en même temps son contraire.

  9. Bonjour Invite2018
    Serait-ce BB elle-même qui vous a certifié que c’était du second degré ? Personnellement je pense qu’en disant ça elle était parfaitement sincère. Mais je peux me tromper, je ne la connais pas assez. En tous cas je vous conseille de plancher sur ce mécanisme biologique, celui qui de multiples manières nous permet de conserver notre équilibre vital.
    @Didier Barthès
    Bien sûr, on peut être parent biologique et en même temps être dénataliste, ou malthusien, comme on peut aussi être parent biologique et ne pas être malthusien, comme on peut être parent, ou ne pas l’être, et aimer les animaux, ou ne pas les aimer. Tous les goûts sont dans la nature, dit-on. Mais par simple curiosité, j’aurais aimé savoir si le rejet de l’espèce humaine était une caractéristique des malthusiens. Ou pas.
    Quant à la formule pour reconnaître son erreur, je viens encore de vérifier, même les spécialistes de la langue française ne sont pas d’accord sur les deux façons de l’écrire. N’aimant pas trop le monde militaire, tant que j’aurais le choix pour moi ça sera « autant pour moi ».

    1. Michel C : « J’aurais aimé savoir si le rejet de l’espèce humaine était une caractéristique des malthusiens. Ou pas. »
      Une telle formulation est tendancieuse. Il n’existe pas « une » caractéristique unique des Malthusiens. L’éventail de ceux qui veulent un meilleur équilibre entre la population et ses ressources alimentaires est infini. Le pasteur Malthus, qui vivait au moment de la révolution française, voulait faire le bonheur des pauvres, il serait horrifié d’être traité d’anti-humaniste. Les membres de l’association Démographie Responsable sont statutairement de « fervents défenseurs de l’espèce humaine ainsi que des autres espèces vivantes présentes à ses côtés« .
      Une étiquette ne peut personnifier un mouvement de pensée. Il y a autant de visions de la chrétienté qu’il y a de chrétiens, de même qu’il y a « humaniste » et « humaniste ».

  10. Didier Barthès

    Tout à fait d’accord avec vous Invité 2018, vous avez raison de rappeler que l’on peut parfaitement être parent biologique et avoir le droit de s’inquiéter de l’explosion démographique, de même que le fait d’être né ne vous condamne pas à être un nataliste militant (je dis ça pour tous ceux qui ne savent que conseiller aux malthusiens de se suicider puisqu’ils pensent que la Terre est trop peuplée). Il n’y a là nulle incohérence et il serait ridicule de s’appuyer sur cette fausse contradiction. Je note aussi que vous faites partie des 1 % de gens qui savent orthographier « Au temps pour moi ».

  11. J’ai écrit « Prétendre que le fait que tout en étant madame Bardot veuille combattre l’explosion démographique soit incohérent est complètement con », mais je voulais bien sûr dire « Prétendre que le fait que tout en étant mère biologique madame Bardot veuille combattre l’explosion démographique soit incohérent est complètement con ».

    J’avais oublié « mère biologique », oublie qui a fait que ma phrase ne voulait plus rien dire. Au temps pour moi.

  12. Bonjour @Michel C.
    Quand madame Bardot dit que sans les animaux elle se serait suicidée, c’est du second degré.
    Ce qu’elle a trouvé en défendant les animaux, c’est son équilibre philosophique et moral, pas son équilibre vital.

  13. Bonjour Didier Barthès.
    Certes sa cause est noble, mais elle n’a pas choisi. C’était pour elle une question de vie et de mort (« Sans les animaux, je me serais suicidée ») . Elle n’a donc fait que fuir pour se sauver. Il n’y a là rien d’héroïque, ce n’est « que » de la biologie. Son équilibre (vital), elle l’a trouvé en se consacrant aux animaux. D’autres le trouvent ailleurs. De ce côté là nous sommes tous pareils.

  14. Je trouve très courageux le combat de Brigitte Bardot. Elle aurait pu continuer dans le monde du cinéma et des paillettes, elle aurait gagné plus d’argent et serait restée plus longtemps sur le devant de la scène, c’était la voie la plus facile. Elle a choisi de défendre une cause noble qui lui tenait à cœur et dont les principaux bénéficiaires ne sont pas en mesure de la remercier. Bravo.

  15. @ biosphère
    Le rejet de l’espèce humaine (c’est bien ce que dit BB) , voire sa haine pour les cas les plus graves… est-ce ça qui caractérise un malthusien ? J’espère bien que non.

  16. Prétendre que le fait que tout en étant madame Bardot veuille combattre l’explosion démographique soit incohérent est complètement con.
    En effet, en 1960, ni l’avortement ni la contraceptions n’étaient légaux. Les sanctions étaient ultra-sévères.

  17. Brigitte Bardot, c’est bien d’elle dont il s’agit, était interrogée par LE MONDE*. En plus de son amour sincère pour les animaux, elle se révélait malthusienne.
    N’aspiriez-vous pas à la maternité ?
    Je ne voulais pas donner naissance à un être humain supplémentaire. J’estime qu’il y en a trop sur Terre. Et ils me font peur.
    Pourtant, vous avez donné naissance à un petit garçon en 1960…
    Oui, dans des circonstances cauchemardesques. Traquée par des hordes de paparazzi qui encerclaient mon domicile. J’étais trop jeune, trop épiée, trop instable, totalement à la dérive. Affolée… Je ne pouvais pas m’occuper de ce petit être.
    Avez-vous néanmoins réussi à nouer un lien ?
    Nicolas a aujourd’hui 57 ans et il est merveilleux. Il adore les enfants, s’occupe énormément de sa famille, et de moi aussi par la même occasion. Je me sens même un peu la fille de mon fils, alors que je suis arrière-grand-mère ! Mais à l’époque, comment vous dire, je ne savais pas faire. J’avais peur des bébés. Je n’avais pas…
    L’instinct maternel ?
    Oui. Je crois aujourd’hui que cela s’apprend. Mais à l’époque, ce fut une douleur. Je ne le ressentais pas et je ne comprenais pas pourquoi, alors que je l’avais avec les animaux. Je me suis fait ramasser pour avoir osé l’avouer.
    * LE MONDE du 21-22 janvier 2018, Brigitte Bardot : « Sans les animaux, je me serais suicidée »

  18. Facile ! Son désamour et son rejet de l’espèce humaine explique sûrement son amour démesuré des animaux. Parce qu’eux, au moins… ne l’ont jamais déçue !
    Voilà ce qui arrive quand on croit trop aux contes de fées. Pauvre enfant gâtée ! Peut-être pas assez aimée, ou alors trop mal aimée, va savoir. En tous cas, un joli sujet de divan, à sa belle époque bien sûr.

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