rappel : l’époque où Macron se croyait écolo !

Emmanuel Macron il y a un an* : Notre modèle de développement n’est pas viable pour l’humanité. Il faut donc un choc dans nos modes de production :
COP21 à Paris. Cet accord ne comporte pas de mécanisme de sanction. Les engagements internationaux nous placent aujourd’hui sur une trajectoire de 3,5°C de réchauffement de la planète. Ce qui sauvera le climat, ce ne sont plus des grands sommets diplomatiques classiques. Depuis l’accord de Paris, plein de sujets ont été abandonnés ou laissés en jachère.
Renoncement à exploiter les réserves mondiales de ressources fossiles, qui représentent 85 % des émissions humaines de gaz à effet de serre : la France est le premier pays à le faire concrètement a l’horizon 2040. Chacun va dorénavant devoir se mettre en cohérence avec ses engagements internationaux.
Deux coalitions pour accélérer les investissements dans le renouvelable et dans les nouveaux modes de production : la coalition des philanthropes pour contribuer beaucoup plus à la lutte climatique avec, en particulier, les financeurs américains qui sont prêts à compenser une partie de l’engagement public fédéral américain, et une coalition des fonds souverains. Grâce, notamment, à l’implication très forte de la Norvège, plusieurs fonds souverains vont s’engager à financer massivement la transition énergétique. Outre la Norvège, il s’agit des fonds souverains des Emirats arabes unis, du Koweït et de la Nouvelle-Zélande. Ils représentent, ensemble, des milliers de milliards de dollars.
Taxe sur les transactions financières (TFF) à l’échelle européenne, mais celle-ci continue de diviser les Européens : Nous relancons la coalition autour du modèle de TTF à la française. La Belgique est prête à la faire, nous pouvons avoir une vraie discussion avec l’Italie, et l’Allemagne peut également se joindre à nous. Nous affrontons sur beaucoup de sujets tout le problème du fonctionnement de l’Europe. Il faut assumer d’avoir une avant-garde composée de pays qui ont envie d’aller plus loin, notamment sur les questions énergétiques.
Un prix plancher de la tonne de CO2 à 30 euros à l’échelle européenne pour faire changer les comportements. Là où le sommet fera apparaître un manque européen, c’est sur le prix du CO2. Il faut prévoir un mécanisme qui associe le plus grand nombre d’Etats possible. Je sais que beaucoup de lobbys sont contre – le lobby de l’automobile, celui de l’industrie lourde –, mais sans ce choc pour modifier les comportements productifs, nous n’obtiendrons pas de résultat.
Sortie du nucléaire. Nous allons descendre le plus vite possible vers 50 % de nucléaire, mais à condition de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre. Je souhaite que la programmation pluriannuelle de l’énergie qui sera présentée en 2018 puisse fixer une trajectoire qui soit, cette fois-ci, crédible.Si l’on est d’accord pour considérer que la première priorité, c’est le réchauffement climatique, l’urgence est alors de fermer des centrales thermiques et celles au charbon. Or, personne ne l’avait fait. Nous allons le faire avant la fin du quinquennat, je ne renvoie pas cette décision à mes successeurs. La dépend d’une accélération sur la production d’énergie renouvelable, de l’avancée de nos recherches sur le stockage pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables, et le calendrier de l’ASN [Autorité de sûreté nucléaire] sur le plan de la sûreté des centrales nucléaires aujourd’hui en service. Je ne transigerai en rien sur la sûrete.
Sur le glyphosate… J’entends et je respecte les activistes qui voudraient sortir avant-hier, mais je suis en charge de l’intérêt général. Je refuse les débats polarisés entre ceux qui ne veulent jamais rien changer et ceux qui voudraient tout changer tout de suite. Aujourd’hui, il y a des agriculteurs français qui, en toute honnêteté, ne savent pas faire sans Roundup. Nous allons accélérer la recherche et lancer une coopération renforcée au niveau europeen. Je me bats aussi contre les lobbys et au niveau européen pour avoir une expertise indépendante. Il est intolérable d’avoir une expertise faussée par des intérêts partisans.
Notre-Dame-des-Landes. Les intérêts climatiques seront évidemment pris en compte dans notre décision. Il y a aussi les aspects démocratiques et économiques. Quelle que soit notre décision, la cohérence avec tous nos choix environnementaux au niveau national, européen et mondial, sera un des éléments de notre choix.

* LE MONDE du 13 décembre 2017, Emmanuel Macron  : « Il faut un choc dans nos modes de production »

3 réflexions sur “rappel : l’époque où Macron se croyait écolo !”

  1. L’époque où Macron se croyait écolo et donnait carte blanche à Nicolas Hulot avec l’accord de Cohn-Bendit est bien révolue… Quelques gilets jaunes à quelques ronds-points et on enterre la taxe carbone avec l’assentiment de François de Rugy…Maintenant Macron suit les conseils de Sarkozy, celui pour qui « l’écologie ça commence à bien faire… » Nos générations futures vont souffrir, entre fin du pétrole et débuts des perturbations climatiques…

  2. Suggestion pour le titre de demain. Rappel : l’époque où Biosphère appelait à voter Macron !

Les commentaires sont fermés.