Recherche… sans développement industriel

Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant les mois de juillet-août. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…

Recherche sans développement, refondation de la science

Plusieurs de mes écrits sont passés dans le courrier des lecteurs du MONDE, ainsi celui-ci, paru le 22 mars 2005, « Chercher, mais quoi ? ». Il s’agissait de contester le mouvement « Sauvons la recherche » qui avait démarré en octobre 2004. Les scientifiques impliqués dans la recherche-développement s’organisaient alors en groupe de pression contre un projet gouvernemental de restriction budgétaire. Je m’insurgeais :

« N’est-il pas temps de considérer la recherche non comme un tout dont l’objectif serait d’accaparer au moins 3 % du PIB, mais comme un ensemble d’études spécifiques dont les domaines d’application seraient réellement utiles et sans danger pour la société humaine et pour le reste de la planète ? Par exemple, faut-il financer principalement la biologie moléculaire et les OGM ou faut-il favoriser la recherche des naturalistes sur les avantages de la biodiversité ? Faut-il consacrer plus de 80 % du financement de la France en matière d’énergie à la recherche nucléaire et laisser seulement quelques miettes pour les énergies renouvelables ? Faut-il toujours plus de recherche en tout genre sans s’interroger sur les risques pour la santé humaine de nos applications techno-scientifiques alors que nous accumulons déjà des tas de produits chimiques dans notre corps et que les cas de cancers et d’allergies se multiplient ? Finalement, notre polarisation sur d’éventuels sauts technologiques dans la recherche à la mode (une mode déterminée par les industriels) nous empêche de consacrer toutes nos forces et notre attention à l’endiguement des dégâts que nous infligeons aujourd’hui à notre planète, donc à nous-mêmes. Le débat politique ne peut plus porter sur une enveloppe financière globale qui va sauver quelques emplois de chercheurs, mais sur notre manière de penser et de vivre qui pèse beaucoup trop sur la biosphère et pénalise le sort des générations futures. »

Des années plus tard, j’ai réalisé qu’un livre du groupe Oblomoff rejoignait mon analyse.

« L’argumentation de la pétition « Sauvons la recherche » soutient que la baisse des crédits alloués à la recherche pénalise la compétitivité de la France… La conception d’une science neutre, motivée par la saine curiosité intellectuelle et la passion de la découverte, a dorénavant cédé le pas à une argumentation qui, malgré son cynisme, a le mérite de refléter le vrai visage de la science moderne, rattaché par des liens organiques à la société industrielle qu’elle alimente en progrès… Les applications industrielles de la recherche scientifique ont permis un développement considérable des forces productives, entraînant désastres écologiques et décomposition sociale. C’est pour cette raison que nous condamnons la recherche, pour toutes ces découvertes qui font dorénavant partie de notre vie quotidienne : centrales nucléaires et téléphones portables, industries agroalimentaires et pesticides, voitures et TGV, tapis roulants, etc… En pratique l’activité du chercheur est ultra-spécialisée ; elle consiste, dans une large part, à piller les résultats de ses confrères, à chercher des crédits, à produire du résultat et de la publication. Tout ceci relève davantage de l’absurdité bureaucratique que de la passion pour le bien-être de l’humanité… Au regard de ce que la science industrielle a réussi à faire de la planète en quelques décennies seulement, des processus incontrôlables qu’elle a déclenché dans la nature, nous pensons qu’il est pour le moins raisonnable de s’opposer à ces recherches. Et ce, avant qu’un comité de sages présidé par « les mêmes » ne vienne dûment encadrer le fait accompli et le certifier éthiquable. » [Un futur sans avenir (Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique) aux éditions l’Echappée (2009)]

Mais les bonnes idées ont du mal à progresser face à la toute puissance de la techno-science. Un édito du MONDE ne peut que constater : « Dans un secteur régi par une concurrence mondialisée sans équivalent, la pression peut conduire à quelques libertés avec la rigueur scientifique… Cette pression vient aussi de l’injonction fait à la recherche de contribuer à la croissance économique future… Les chercheurs doivent répondre aux priorités de leurs financiers… [13 mai 2015]»

Tout est dit, concurrence, mondialisation, croissance, finance. Tous les maux qui rongent l’activité économique détériorent aussi la probité des scientifiques !

(à suivre… demain sur ce blog biosphere)

Déjà paru :

On ne naît pas écolo, on le devient, introduction

Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver

Abeille, qui ne pique que si on l’embête

Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après

Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable

Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence

Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?

Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !

Amour, une construction sociale trop orientée

Animal, une facette de notre humanité trop ignorée

Austérité, mot qui fait peur et pourtant source de bonheur

Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître

Cannabis, une dépénalisation qui créerait l’usage

Chasse, activité dénaturée par des chasseurs motorisés

Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine

Croissance, l’objectif économique le plus débile que je connaisse

Démographie, le problème central qui est systématiquement ignoré

Devoir, la contre-partie nécessaire de nos droits

Doryphore, symbole d’une agriculture post-moderne

École obligatoire et gratuite, une entreprise de déculturation

Écologiste en devenir, notre avenir commun

Électricité, les inconvénients d’un avantage

Ethnologie, la leçon primordiale des aborigènes

Eugénisme, engendrer de bonne façon est-il condamnable ?

Euthanasie, mourir de belle manière comme heureuse conclusion

Féminisme, on ne naît pas femme, on le devient

Futur, il sera à l’image de notre passé !

Génériques, l’achat au meilleur rapport qualité/prix

Homoparentalité, la stérilité n’est pas une damnation

Interaction spéculaire, je fais ainsi parce que tu fais de même

IVG, une mauvaise expérience par manque d’expérience

Logement, une maison à la mesure de nos besoins réels

Loisirs, plutôt les échecs que le match de foot à la télé

Mariage pour tous, l’oubli du sens des limites

Militantisme, une construction de soi qui ne va pas de soi

Mobilité, aller moins loin est bien plus rapide

Musée, pas besoin du passé pour être un vrai artiste

Objecteur de conscience j’ai été, je suis, je serai

Pêche, une activité artisanale devenue un massacre de masse

Peine de mort, abolie un jour, tentation toujours

Philosophie, les valeurs de l’écologie profonde

Portable, suis-le le seul à ne pas en avoir ?

Publicité, une agression qui touche à l’acharnement

 

22 réflexions sur “Recherche… sans développement industriel”

  1. Esprit critique

    Pour commencer, la recherche c’est la recherche scientifique. Son but est d’acquérir de nouvelles connaissances (scientifiques). C’est ainsi que la recherche fondamentale fonctionne, elle n’envisage nullement une application ou une utilisation de ses éventuelles découvertes, elle se contente de chercher. C’est ainsi qu’un chercheur peut passer sa vie à chercher, sans rien trouver. Ce qui n’est pas envisageable pour un chercheur en recherche appliquée. Celui-là a évidemment intérêt à trouver. On comprend donc facilement pourquoi la recherche fondamentale est boudée par les entreprises. (à suivre )

    1. Business as usual !

      Toutefois, en cherchant quelque chose de bien précis, il arrive parfois, et par hasard… qu’on découvre autre chose de très intéressant. Et c’est tout «naturellement» là qu’entrent en piste la recherche appliquée et le développement expérimental.
      Qui fusionnent en recherche et développement appliquée (RDA), ou plus simplement en recherche et développement (R&D). Ce sont là les domaines réservés des grosses boites, qui investissent des milliards. En espérant bien les récupérer multipliés par 10 ou par 100 voire plus. Alors bien sûr, ces recherches là se présentent toujours sous des airs présentables, il suffit déjà de lire les définitions. Leur premier objectif, déclaré, étant toujours d’acquérir des connaissances nouvelles. Pour… avancer. Vers où … alors là !
      Bref, on ne va quand même pas dire que le seul objectif c’est d’engranger un max de Pognon. Ce ne serait pas politiquement correct. 🙂

  2. Comment faites-vous pour ne pas sombrer psychiquement ? Comment faire pour rester debout, pour continuer à vivre face à la connerie humaine ?
    BGA80 comment faites-vous ?

    Ce commentaire n’a pas grand rapport avec le sujet, mais je n’ai pas trouvé d’autre endroit pour le poster que ce dernier billet traitant du travail des ingénieurs, de la recherche.
    Peut-être faudra-t-il le déplacer…

    D’avance merci pour vos réponse et pour votre aide.

    1. 1/ Pour ce qui est de rester debout et continuer à vivre, je constate que vous êtes toujours là, vous vous débrouillez pas si mal que ça en la matière.

      2/ Ne pas sombrer psychiquement ? Là la réponse risque d’être longue car il y a plusieurs facteurs. Je vais commencer par 2001 (bien que des causes pour y parvenir soient encore plus lointaines encore), cette année là mon médecin hospitalier m’a annoncé que j’allais bientôt mourir. Dès que je suis arrivé dans son bureau, il m’a dit « Asseyez-vous, bon je ne vais pas passer par 4 chemins, mais votre bilan est extrêmement mauvais et il est peu probable à ce que vous puissiez remonter la pente » Il ne m’a même pas dit bonjour d’ailleurs, mais je pense qu’il s’était préparé pour me l’annoncer et qu’il ne voulait pas faire perdurer la conversation, il devait être mal à l’aise dont il a coupé court et annoncé direct !

      1. (suite) Mais à partir de ce moment là, je me suis dit s’il ne me reste qu’1 ou 2 ans à vivre autant que je vive ces 2 dernières années en passant de bons moments plutôt qu’à les consacrer à pleurer car ça serait gaspiller des journées pour rien, pleurer et déprimer ne changera pas le résultat. Puis 21 ans après je suis toujours là ! La réponse étant d’accepter son temps imparti d’accepter de mourir et de continuer de vivre normalement tant qu’on le peut. Pour les complications de santé je me suis dit on verra qu’on y sera, mais pour le moment je tiens le choc ! Je me suis même offert ces 21 dernières années une pause thérapeutique où j’ai refusé tout traitement pendant près de 8 ans. J’ai repris mes traitements après avoir bien rechuté, mon médecin m’a hurlé dessus mais bon. Il me demande de ne pas recommencer car il ne serait pas certain à ce que je puisse remonter la pente une 3 ème fois, que j’ai eu beaucoup de chance.

      2. A moins que ce ne soit le mental ? je pense qu’il ne faut pas chercher à déprimer ça doit être ça qui doit nous plomber davantage… Plus on pleure et déprime moins on résiste selon moi !

        Ensuite, je pense qu’entretenir sa curiosité permet d’aider à éviter de déprimer. Autrement dit il faut s’occuper l’esprit, découvrir de nouveaux centres d’intérêts et entretenir ceux qu’on a tant qu’on n’a pas fini de faire le tour de la question le tour du sujet ! Je lis énormément sur tous les sujets (essentiellement de l’économie, de la science, de l’histoire, des religions, de la sociologie, etc). Mais aussi des jeux, bien que je sois principalement solitaire, je prends ma dose de rapports sociaux autour de table de jeux de rôle. En dehors des jeux, je reste très souvent seul. Continuer de nourrir son esprit par les connaissances et continuer de s’amuser sont d’excellents ingrédients pour ne pas perdre la tête !

      3. J’ai toujours considéré ma santé et les connaissances comme les biens les plus précieux à préserver, le reste ne sont que des gadgets auxquels les marchands ont donné un prix pour donner le sentiment de richesses…. Bref, entretenir son corps et son esprit sont beaucoup plus importants et surtout plus épanouissants ! Regarde le nombre d’heures de vie que les zinzins de la croissance gaspillent pour s’offrir un maximum de gadgets, de bagnoles, de piscines, etc. Par exemple, la voiture, regarde le nombre d’heures de travail que les gens ont effectué pour se l’acheter et l’entretenir. Prix de la voiture, assurance, crédit, parcmètre, carburant, réparations, entretient… Les gens ont sacrifié plus de temps de vie que la voiture ne l’aura restitué en économie de temps de trajets, la voiture dort sur le parking 99% du temps… Il y a plus de temps de travail effectué que de temps de trajet ! L’humain sacrifie sa propre vie pour que la voiture puisse vivre…

      4. Marcel Duterte

        Un témoignage poignant que le tien et je pense qu’ après ce que tu as traversé comme épreuves , le sort te sera enfin favorable .
        C’est en tous cas ce que je te souhaite . Tes commentaires sont souvent intéressants et pertinents .
        Comme toi , je ne crois pas que la recherche puisse aller plus loin encore : limitation de l’ intelligence humaine pourtant féconde , illusions technologiques ( extraction de matières premières sur la lune ou sur mars, complexité inouïe ,…).

    2. Bienvenue EMMANUEL sur ce blog, où l’on rigole bien, entre autres.
      Pour réponde à votre question (comment faites-vous ?) je ne ferais pas comme BGA, dans le pathos. Votre potager est cuit, je compatis, c’est vrai que c’est con.
      Surtout pour vous. Mais n’allez surtout pas croire que ça ne tombe que sur vous, et que les responsables ne sont que les autres. Quand le ciel est noir, et que la grêle menace, on peut toujours prier le Ciel pour qu’elle tombe à côté, chez les autres. Seulement le hasard fait qu’un jour ou l’autre on la prend sur la gueule. Que ce soit la grêle ou autre chose, ça ne sert alors à rien de pester et de pleurnicher.
      Comme le dit le Grand Sage BGA, formé si ce n’est déformé à l’école de Sénèque :
      – « Plus on pleure et déprime moins on résiste. »
      En attendant, je vous invite donc à adhérer au Parti d’en Rire.
      Sachez que j’en suis le trésorier. Entre autres. 🙂

      1. Bonjour Michel, et merci pour votre réponse.
        Je ne pense pas que ça tombe que sur moi : la sécheresse est présente partout, sauf à irriguer plein pot. Pour ce qui est de la responsabilité : ben si je pense que se sont les autres qui sont responsables (pas tous certes) : si tous les humains vivaient comme moi, il n’y aurait aucun pb : je n’ai pas d’enfants, mon empreinte carbone est très faible, j’achète extrêmement peu et j’utilise très peu les infrastructures publiques (au sens très large). Etant scientifique de formation, il m’a très vite sauté à la figure que le monde n’étant pas infini, aucun système reposant sur la croissance (ou le développement… fusse-t-il durable) ne peut fonctionner sur le long terme. Il n’est pas bien compliqué de comprendre que si une boule n’a pas de bord, ça ne signifie pas que sa surface soit infinie…

      2. Je continue ma réponse :
        Je souscris tout à fait à ce que vous dites au sujet de la grêle ou autre intempérie, MODULO le fait qu’ici l’intempérie en question (sécheresse) n’a pas une origine naturelle : elle est le fait d’un être qui (théoriquement) pense et en particulier est capable d’anticiper : une des première personne a avoir évoqué la possibilité d’un réchauffement d’origine anthropique sur Terre c’est Swante Arrhenius (PN de chimie 1903) en… 1896 (!!!).
        Ce qui me fait très mal ça n’est pas que mon potager soit cuit, mais le fait que l’origine de cela soit la société de consommation, c’est à dire une création humaine, qui pour peu que l’on veuille bien réfléchir un peu, ne peut pas fonctionner sur le long terme.
        Ce qui me fait mal aussi c’est de voir que rien n’est fait, et pire que ça continue : on nous parle d’augmenter le pouvoir d’achat, alors que ce pouvoir est en réalité un pouvoir de nuire à l’environnement.

      3. Je continue ma réponse :
        Le parti d’en rire…
        J’ai toujours profondément aimé la Nature, il me semble difficile de rire de la destruction de ce que l’on aime lorsque cette destruction est liée à l’activité d’un être supposé pensant qui était tout à fait à même de voir les conséquences sur le long terme de cette activité.
        Si vous aviez un animal domestique auquel vous soyez très attaché, et que vous retrouviez un jour cet animal découpé en morceaux dans une marre de sang, seriez-vous capable de rire de cela ?

      4. Bonsoir EMMANUEL. En réponse à votre question : Non bien sûr ! Je pourrais même être très méchant dans ce genre de cas. Vous connaissez sûrement la fameuse question : Peut-on rire de tout ? Je reste con vaincu qu’il y a des limites à tout. Sauf bien entendu pour la connerie humaine. Et peut-être aussi pour l’univers… Mais là, comme disait Einstein, je n’en ai toujours pas encore acquis la certitude absolue. Je veux juste dire qu’il faut essayer de ne pas trop se prendre le chou, ou la tête. Que la pression, il ne faut pas se la mettre, surtout pas se la laisser mettre, mais la boire. Certes c’est plus facile à dire qu’à faire, mais croyez-moi ça se travaille. Et après, bien sûr, chacun fait ce qu’il peut, dans les limites de ses moyens, de ses capacités etc. 😉

  3. Aujourd’hui mon potager est cuit, et là ça déborde : que les humains fassent des conneries, ça m’est égal, mais que les conséquences de leurs conneries me retombent dessus, là je peux plus, je ne peux plus, et je n’en peux plus !! La somme des actions positives reste très inférieure à celle des actions négatives pour notre environnement… On me dit que « les petites rivières font les grands fleuves… » certes, encore faut-il que les petites rivières ne s’évaporent pas et ne soient pas pompées entre temps (image d’une bien triste actualité).

  4. Bonjour,

    Je suis tombé sur ce blog à partir d’une recherche avec les termes « éco anxiété dépression verte ». Je souscris en très très grande partie au contenu de ce blog et à bien des commentaires.
    Depuis des années et des années je m’efforce d’avoir un mode de vie très respectueux de la planète : consommation d’eau : 10 m3 par an en moyenne, une vieille voiture que j’utilise peu, pas de portable, pas de smartphone, pas de TV, quelques vieux ordi, aucun voyages en avion depuis 35 ans, aucun voyage à l’étranger, avec 250-300 euros par mois j’arrive à très bien vivre.

    1. Pour info, EMMANUEL.
      Vous êtes donc tombé (ou arrivé) là, par hasard… en cherchant quelque chose qui parle de l’éco-anxiété. Espérant, je suppose, que ça vous aiderait à guérir la votre.
      En haut à gauche, de la page, vous avez un petit moteur de recherche.
      Tapez “éco-anxiété“ (ou tout ce que vous voudrez) et vous trouverez tous les articles de Biosphère sur le sujet. Ainsi bien sûr que tous les commentaires.
      Avouez déjà que ce petit moteur est formidable. On ne peut donc pas dire que ce n’est là qu’une innovation à la con . 🙂

  5. Les gens veulent bien faire de l’écologie à condition que ça ne diminue pas leur pouvoir d’achat ! D’ailleurs ils veulent toujours plus de pouvoir d’achat ! Pour eux, il n’y a pas de raison de diminuer le pouvoir d’achat pour sauver l’environnement puisqu’ils partent du principe que les scientifiques et ingénieurs trouveront non seulement de nouvelles ressources pour remplacer les énergies fossiles et même le nucléaire à fission mais aussi trouveront de nouvelles technologies plus écolos, plus vertes, plus économes en énergie pour le même rendement en efficacité. Bref, la croyance à « On arrête pas le progrès et ça s’est toujours passé comme ça, on a toujours trouvé autre chose pour remplacer ». Bon pour les ressources naturelles, ils n’ont pas compris que cette fois on ne trouvera plus autre chose puisqu’on a fait le tour du tableau périodique des éléments de Mendeleïev.

    1. Pour les appareils plus économes en énergie pour le même rendement d’efficacité, ça ne marchera plus car au bout d’un moment c’est incompressible on ne peut pas diminuer éternellement, il y aura toujours un seuil d’énergie minimum pour faire fonctionner les appareils et voitures, on a déjà été jusqu’au bout de ce qui était possible de faire. C’est comme pour les moulins au Moyen-âge, on n’a jamais réussi à extraire plus d’énergie au-delà la moitié de la vitesse de l’eau, il y a des lois et limites physiques, et une fois qu’on a atteint cette limite on ne peut plus améliorer davantage. Donc nos voitures thermiques ne consommeront pas moins de carburant et nos appareils pas moins d’électricité, on a déjà tout optimisé !Ensuite on a déjà miniaturisé tout ce qui était possible, d’ailleurs on a même intégré le multifonction, comme par exemple nos tablettes (téléphone, télé, caméra, photo, internet, etc)

    2. Quant à ITER, même ceux qui travaillent sur le projet, admettent que la fusion, en supposant que ça fonctionne pour produire de l’électricité, n’excédera pas 1% du mixte énergétique mondial en 2070 ! (Selon moi en 2070, ça représentera toujours 0% du mixte énergétique mondial). Autant dire qu’on se dirige vers un gros crash mondial direct ! Entre le réchauffement, les incendies, les canicules, les déplétions de toutes les ressources (métaux, énergies fossiles, uranium, eau, engrais) les sécheresses, les pollutions d’une ampleur astronomique, à ce stade je crois que tous les ingénieurs et scientifiques sont dépassés, ils ont déjà été au bout de ce qui était possible de faire, pourtant ils alertent la population, mais cette dernière croit qu’ils vont pouvoir se surpasser pour régler tous les problèmes. Bref, une foi aveugle au progrès…

      1. Au sujet d’ITER :
        – il est peu probable que ce tokamak fonctionne un jour sur une longue durée
        – le bilan énergétique est très mauvais : il va falloir énormément d’énergie pour faire fonctionner ce monstre, et si on compte l’énergie grise dépensée pour le réaliser, on ne sera jamais dans le vert.
        Je ne crois pas du tout à la possibilité de maîtriser la fusion sur Terre, le milieu est trop extrême, c’est un peu comme la foudre : trop violent pour être capté…

    3. En résumé la quasi totalité de la population n’en a rien à foutre des pollutions et déplétions des ressources, aussi bien les électeurs que les élus ! Pour les ressources en déplétion, la population dit aux scientifiques/ingénieurs démerdez vous pour nous trouver de nouvelles ressources. Pour les appareils et voitures, scientifiques/ingénieurs démerdez-vous pour les rendre plus économes en énergie et surtout sans perte d’efficacité Pour que le progrès ne s’arrête surtout pas chez scientifiques/ingénieurs démerdez-vous ! Le peuple a voté pour que le progrès ne s’arrête pas alors chers scientifiques/ingénieurs, vous n’avez pas le choix que d’obéir alors démerdez-vous pour rendre toutes nos formes de consommations moins polluantes ! Le peuple et les élus ne feront aucun effort ! Ce sont aux scientifiques et ingénieurs de faire les efforts pour que tout se passe bien ! Ainsi en ont décidé les élections, alors démerdez-vous !

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