Le problème du MONDE, c’est que les articles de ses journalistes insistent sur le natalisme sans jamais lui porter de contradiction. Or faire des enfants dans un monde qui connaît une raréfaction des ressources, c’est oublier le fondement du malthusianisme : pour assurer la paix sociale et le bonheur de tous, on ne peut avoir une expansion démographique qu’en fonction des ressources disponibles.
Valentine Faure : Après le combat contre l’avortement, le Parti républicain a fait de la famille nombreuse son cheval de bataille. L’idée est simple : pour lutter contre l’« hiver démographique » dans lequel est entré l’Occident, il faudrait faire, et vite, de grandes familles, avec de nombreux bébés. Il est vrai que l’heure est grave pour la démographie américaine. Le taux de fécondité a atteint un niveau historiquement bas de 1,62 naissance par femme en 2023. Mais pour résoudre la crise démographique, pas question de compter sur l’immigration. La relance des naissances est le nouveau ciment des droites aux Etats-Unis.
– Quelques semaines après son retour à la Maison Blanche, le 24 février, Trump avait déjà signé un décret promettant de soutenir la fécondation in vitro (FIV), décision pour laquelle il disait mériter l’élégant titre de « président de la fécondité ». Dans son projet actuel de loi budgétaire, « Big Beautiful Bill », Donald Trump a inclus un « baby bonus » de 1 000 dollars (environ 870 euros) placés sur un compte en banque pour chaque nouveau-né américain.
– Lors de son premier discours en tant que vice-président J. D. Vance pourfend la « culture de l’avortement à la demande » : « Je veux plus de bébés aux Etats-Unis d’Amérique ! » Ce contempteur des « femmes à chat sans enfant » avait déjà suggéré en 2021 que les parents puissent ajouter à leur vote celui de leurs enfants. La logique est la suivante : « Si vous n’investissez pas dans l’avenir de ce pays, vous ne devriez peut-être pas avoir la même voix. » J. D. Vance aime rappeler que « Dieu a créé l’homme et la femme pour une raison ».
– Elon Musk, père de 14 enfants est obsédé par l’effondrement de la natalité, qu’il considère comme « de loin le plus grand danger auquel la civilisation est confrontée ». Il partage le diagnostic d’une crise civilisationnelle – « si l’on ne s’attaque pas à la baisse des taux de natalité, la civilisation mourra en gémissant dans des couches pour adultes ». Plus d’enfants, c’est plus de solutions, y compris pour le climat, les ressources planétaires, etc. : ils sont « un vote pour l’avenir », dit Musk.
Le point de vue des écologistes malthusiens
Si le nombre d’enfants par femme commence à baisser dans les années 1960, la grande peur de l’époque est encore celle de la surpopulation. Le livre de Paul Ehrlich La Bombe P, paru en 1968 (publié en français chez Fayard en 1970) domine alors la conversation. En 1970, le président Richard Nixon (1913-1994) nomme une commission – soutenue à l’unanimité par le Congrès – chargée de trouver des solutions pour réduire la natalité, en améliorant notamment l’accès à la contraception. Le Parti républicain est alors pro-avortement. En 1972, un sondage Gallup révèle que 68 % des républicains sont favorables à ce que l’avortement reste une décision privée entre la femme, sa famille et ses médecins. En 1973, l’arrêt Roe vs Wade, qui garantit le droit à l’IVG, est d’ailleurs rédigé par un juge de la Cour suprême nommé par Nixon.
Mais la composante chrétienne de la droite, qui va grignoter peu à peu le parti. Jusqu’à parvenir, en 2022, près de cinquante ans après le vote de Roe vs Wade, à abroger le droit constitutionnel à l’avortement avec l’arrêt Dobbs vs Jackson. Mais ce n’est qu’une victoire à la Pyrrhus. Une telle victoire annule tout sentiment de succès et compromet la situation à long terme du vainqueur. Trop de population dans un pays qui va connaître l’effondrement de la société thermo-industrielle court au désastre. Les citoyennes sont réalistes, de toute façon elle font moins d’efants qu’on qu’en disent les gouvernants.
Les commentaires sur lemonde.fr
René B. : La droite américaine, c’est la nostalgie des années 50 avec la femme dans des réunions tupperware. La natalité a également été une obsession du Mussolini, des nazis… et de la IIIème République..
Captain Obviouus : Drôle de paradoxe : on laisse avec Trump, Poutine et Benyamin Nétanyahou advenir l’apocalypse climatique et géopolitique, voire on précipite activement sa venue, et on demande aux gens de se reproduire. Pour quoi faire ? Alors que dans 20 ou 30 ans la seule solution pour survivre sera de se terrer dans des bunkers !
Charly hebdo : Le pays des obèses qui veulent devenir des onbèses, c’est pas gagné !
Hiro.Niké : Dans ma famille, on fait des enfants, lorsque le couple est en accord sur le désir profond d’en avoir, avec l’espoir de pouvoir les insérer correctement dans la vie avec l’assurance de les aimer. Visiblement, dans le monde trumpiste on fait des enfants parce que Monsieur en veut pour des raisons politiques, et que Madame obéit à Monsieur. Je me demande ce que deviennent les enfants issus d’une telle décision. Quoique, la famille Musk donne une première idée…
Pat Cartier : Laissons aboyer les chiens de garde, la caravane passe. La natalité va continuer à baisser, c’est structurel. Éco-anxiété, sortie de la religion, manque d’argent, statut des mères : tout cela pèse, bien sûr. Mais aussi, sans enfants la vie offre des possibilités plus vastes. Elle est plus libre, plus prospère, plus paisible. Il est devenu impossible de l’ignorer.
– La natalité, nouvelle marotte de l’extrême droite (philomag.com 10 octobre 2023)
– La natalité, une obsession de l’extrême droite (mediapart.fr 17 janvier 2024)
– Pourquoi les milliardaires de la tech sont obsédés par la natalité (leparisien.fr 31 août 2024)
– Pourquoi les dirigeants de la tech veulent-ils faire tellement d’enfants ? (numerama.com 04 décembre 2022)
Et j’en passe. Juste pour (re)dire que ce nouvel article du MONDE ne nous apprend rien de nouveau. Et moi non plus je ne vous apprends rien si je dis que dans extrême droite il y a le mot droite. Ni quand je dis que droite dure ou droite molle, centre droit, ni-ni etc. c’est toujours à droite. Et pas plus quand je dis que les milliardaires et les gros patrons, eux au moins ils n’ont pas perdu la Boussole. (à suivre)
(suite) Comme par hasard, sur Le MONDE… cet article nous raconte que :
– Le souci de la natalité n’est pas une lubie d’extrême droite (26 janvier 2024)
L’auteur, Jean Birnbaum (également l’auteur d’un bouquin : Seuls les enfants changent le monde) nous dit, je le cite , «La gauche devrait enfin prendre au sérieux ce thème et le reconnaître comme un enjeu politique crucial, puisque c’est celui de l’avenir même.»
Ce à quoi le lendemain Bettina Zourl, autrice et journaliste comme lui, lui répond :
– Oui, Jean Birnbaum, la natalité est bien une lubie d’extrême droite (blogs.mediapart.fr 27 janvier 2024)
Alors après tout ça qui croire… l’homme ou la femme ?
Lubbie… marotte, obsession, étendard d’extrême droite… ou pas ?
Et le MONDE … de gauche, de droite, du ni-ni, nataliste ou pas ?
( à suivre)
Et pour finir… qui sont ceux et celles qui aiment le plus les enfants dans ce bordel ?
Les hommes, les femmes, les entre-deux, les chilfree, les curés, les malthusiens, la gauche, la droite, le ni-ni, va savoir… Mon dieu que le monde est compliqué !!!
Et encore si je savais à qui demander … Misère misère !
MAIS… faut il à tout prix y voir un rapport avec le sexe de naissance ?
TOUS les hommes ne sont pas Birnbaum , et toutes les femmes etc…
De même TOUS les couples s’étant reproduits ne sont pas des parents aimants ! ( ça se saurait, et il y aurait quelques chefs d’oeuvre littéraires en moins )
Et puis , honnêtement , dites moi : n’est il pas facile de contrôler les naissances dans notre société avec nos lois ? et nos aides ?
Je suis de la génération où tout contraceptif était interdit et j’ai eu recours à l’avortement . Puis , quelques années plus tard , j’ai eu 4 ENFANTS , tous désirés .
Mon voeu :
LIBERTE TOTALE !
Les chiens aboient, la caravane passe : le hic c’est que la caravane jette au passage des os et de la nourriture aux chiens ; c’est d’ailleurs pour çà qu’ils aboient pour réclamer encore et encore à chaque passage, avec cet œil accusateur du chien qui fait semblant d’avoir faim . Laissez-donc crever les chiens ! Car, misère de misère, leur progéniture est comptabilisée avec celle de la caravane. Gardons-nous bien d’écouter avec condescendance ou amusement leurs jérémiades émises par des rangées faussement respectueuses sur les bas-côtés. Vous sentez-vous chien ou caravanier ?
La droite américaine, c’est la nostalgie des années 50 avec la femme dans des réunions tupperware. La natalité a également été une obsession du Mussolini, des nazis… et de la IIIème République.. »
Ceci n’ est pas faux mais la gauche a l’ amour de la natalité galopante de ces « chers » migrants afin de perenniser sa survie électorale .
Je n’ ai guère de sympathie pour la droite chrétienne nataliste mais j’ ai une haine féroce à l’ endroit des gauchistes qui nous livrent avec la droite molle à la muzzerie conquérante financée par le Qtar .
J’ espère un jour voir ces gauchos pendre à une grue comme cela se pratique en Perse et j’ avoue que je leur propserais mes services d’ exécuteur .
– Identitaires : comment les médias dominants font le jeu d’une mouvance néofasciste
( contretemps.eu 15 mars 2025 )
Mon père s’appelait Youssef Naitchalal. Je m’appelle Marie depuis que je suis mariée. On n’entend pas la même chose quand on s’appelle Marie ou Naitchalal. Je me souviens d’une fois où mon père m’accompagnait chez un dermato qui avait dit que les Arabes étaient des voleurs. Mon père a dit bien fort : « Comme les Arabes sont des voleurs, on va partir sans payer. »
Bravo et merci Léa pour votre humour. 😉
– « Le problème du MONDE, c’est que […] »
Oui ça c’est bon ON le sait… «le positionnement anti-malthusien du Monde» (DIDI).
ON le sait que «LE MONDE dévalorise complètement la réalité de la surpopulation» (Biosphère), qu’il ne se préoccupe que de la carcérale, et en plus «une approche entièrement technophile». Oui c’est bon depuis le temps tout ça ON le sait ! Maintenant j’espère au moins qu’ON n’en arrivera pas à dire que Le Monde porte les idées (pourries) de la droite dure.
En attendant, rien de nouveau sous le soleil. Encore un article du Monde qui ne nous apprend rien, qui ne nous apporte rien. Qui ne fait qu’enrichir, si ce n’est appauvrir, la base de données de son Perplexity, qui «veut nous faire croire que […]». Et pareil avec ce nouvel article de Biosphère qui lui non plus ne fait rien avancer du tout. Dans le bon sens en tous cas.
– « Les citoyennes sont réalistes, de toute façon elles font moins d’enfants quoi qu’en disent les gouvernants. » (les écologistes malthusiens)
– « Laissons aboyer les chiens de garde, la caravane passe. La natalité va continuer à baisser, c’est structurel. […] sans enfants la vie offre des possibilités plus vastes. Elle est plus libre, plus prospère, plus paisible. Il est devenu impossible de l’ignorer.» (Pat Cartier)
Ah il est beau le réalisme ! Celui de ces pauvres «citoyennes» tout autant que celui de ce misérable chien qui se croit libre et prospère. Et qui me fait penser à celui de la fable.
Là encore, manière de le singer, je pourrais dire « Laissons aboyer les chiens de garde, la caravane passe, les idées pourries vont continuer à progresser, c’est structurel… dans l’air du temps, misère misère, et patati et patata. Laissons aboyer les chiens galeux, la caravane passe, après avoir salement prospérée la Pop va salement baisser. »