« J’ai failli coucher avec Borloo, mais il n’était pas du bon côté ». Aussitôt lemonde.fr glose sur cette petite phrase de NH. La journaliste Sylvia Zappi ferait mieux de s’occuper des vrais débats. Ainsi cette motion d’Europe Ecologie-Les Verts, « Remettre la publicité à sa place ». Remettre la publicité à sa place c’est la cantonner au rôle qui aurait toujours dû être le sien : rendre publique des informations mais sans s’imposer. Remettre la publicité à sa place c’est affirmer avec force qu’un autre modèle de société est possible. Les écologistes veulent donc la disparition programmée de la publicité.
Car la publicité prône la surconsommation, l’individualisme, l’immédiateté, l’apparence ou le gaspillage. Elle s’impose à nous, s’incruste dans tous les aspects de la vie collective et pervertit le fonctionnement démocratique. Bien au delà des seuls enjeux environnementaux liés au modèle productiviste dont elle est le fer de lance, la publicité a façonné des pans entiers de notre société, depuis la femme objet au culte de la vitesse et de l’apparence, en passant par un déséquilibre entre informations d’intérêt général et lobbies privés. EELV propose :
1) Liberté de réception
La liberté d’expression est un concept constitutionnel fondamental. Son droit corollaire est la liberté de réception. Nous le définissons comme le droit pour tous de refuser de se voir infliger un message ou une opinion. Une démarche volontaire de l’individu souhaitant accéder à l’information est nécessaire. Quelques mesures simples découlant de cette notion :
– Diminution drastique des formats et densités de l’affichage publicitaire
– Obligation de recueillir le consentement explicite préalable des individus pour la distribution de prospectus, pour la création de cookies, pour le démarchage téléphonique et pour l’envoi de messages sur les téléphones portables ou par courrier électronique.
2) Indépendance des services publics
Le financement de services publics par la publicité est une hypocrisie. Loin de tomber du ciel, la manne publicitaire est financée par le consommateur. Il faut rétablir la neutralité des services publics :
– Suppression totale de la publicité sur le service public de l’audiovisuel
– Réduction drastique de l’affichage publicitaire dans les transports en commun
3) Information plutôt que manipulation
– Interdiction de la publicité télévisée destinée aux enfants et suppression des publicités lors des programmes jeunesse
– Meilleur encadrement des arguments et procédés publicitaires (écoblanchiement, stéréotypes sexistes, marchandisation du corps, …) et création d’une autorité indépendante chargée de la régulation pour tous les supports
4) conclusion
Cette thématique est intimement liée au projet écologiste. Elle doit donc figurer en bonne place dans notre programme, mais également dans les accords programmatiques avec nos partenaires politiques qui n’ont que trop rarement abordé cette question et encore plus rarement sous le bon angle.
Nicolas Hulot fustige « l’exploitation des petites phrases »
Critiqué pour avoir évoqué un rapprochement avec Borloo, Nicolas Hulot, candidat à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), s’est défendu, dimanche 5 juin, critiquant cette « exploitation des petites phrases », des « introductions de suspicion [qui] éloignent les gens de la politique ».
Sur Canal +, Nicolas Hulot a tenu à rappeler la trajectoire d’Eva Joly. « Quand Eva Joly, après avoir hésité à aller rejoindre le MoDem, vient à Europe Ecologie c’est l’esprit d’Europe Ecologie », a-t-il estimé. « Pour moi c’est une maison commune ancrée sur des valeurs et sur une communauté d’espoir. Ceux qui partagent cet espoir, cette vision de la société sont bienvenus, d’où qu’ils viennent (…)
Si la politique, c’est simplement flatter les convertis et ne pas aller convaincre sereinement mais avec beaucoup d’exigence ceux qui ne le sont pas, je ne vois pas à quoi ça sert de faire campagne », a-t-il ajouté, ne manquant pas de souligner que « le plus grand parti de France, ce sont les abstentionnistes ».
Nicolas Hulot fustige « l’exploitation des petites phrases »
Critiqué pour avoir évoqué un rapprochement avec Borloo, Nicolas Hulot, candidat à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), s’est défendu, dimanche 5 juin, critiquant cette « exploitation des petites phrases », des « introductions de suspicion [qui] éloignent les gens de la politique ».
Sur Canal +, Nicolas Hulot a tenu à rappeler la trajectoire d’Eva Joly. « Quand Eva Joly, après avoir hésité à aller rejoindre le MoDem, vient à Europe Ecologie c’est l’esprit d’Europe Ecologie », a-t-il estimé. « Pour moi c’est une maison commune ancrée sur des valeurs et sur une communauté d’espoir. Ceux qui partagent cet espoir, cette vision de la société sont bienvenus, d’où qu’ils viennent (…)
Si la politique, c’est simplement flatter les convertis et ne pas aller convaincre sereinement mais avec beaucoup d’exigence ceux qui ne le sont pas, je ne vois pas à quoi ça sert de faire campagne », a-t-il ajouté, ne manquant pas de souligner que « le plus grand parti de France, ce sont les abstentionnistes ».