Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

Pour occuper nos médias et les quelques badauds de la caravane du Tour, il y a le type en tête… qui est forcément un dopé. Ainsi Vincenzo Nibali, cornaqué par Alexandre Vinokourov, élevé dans la culture EPR-transfusion sanguine. Dans la montée finale du col de Risoul en Hautes-Alpes, Vincenzo a développé 425 watts-étalons sur plus de 11 kilomètres avec une pente à 7 %. Or 410 watts, c’est le seuil des performances suspectes, le dépasser fait sortir de la zone verte des sportifs assez cleans*.

Le Français Romain Bardet relève d’une autre critique, celle de la spécialisation à outrance. Romain était étudiant en master à une école de commerce, lecteur du Monde diplomatique, spécialiste de droit public international. Tout cela relève de l’idiotie de notre système techno-administratif qui oblige à une division du travail faisant perdre à chacun le sens de l’autonomie de l’artisan ou du paysan. Or Romain se consacre maintenant à 100 % au vélo**, devenant un professionnel de la pédale. Il ne fait rien d’autre que rouler, il a perdu le contact avec la société ordinaire, encerclé par les badauds en quête d’une photo ou d’un autographe. Il défend son milieu, comme les autres puisqu’il déclare avoir « bien sûr » confiance en Nibali. Le sport professionnel est à jeter à la poubelle, comme le foot professionnel et tous ces athlètes qui courent après une vaine gloire éphémère aux JO et ailleurs, le plus souvent au détriment de leur santé et pour le plus grand bien de multinationales utilisant le sport à leur profit.

                Un écologiste devrait dénoncer constamment la démesure du sport. Nous préférons l’Alter Tour sans professionnels ni dopage*** qui se déroule du 12 juillet au 17 août…

* LE MONDE du 22 juillet 2014, Antoine Vayer passe au crible les performances des coureurs en montagne

** LE MONDE du 22 juillet 2014, L’expérience unique de Romain Bardet

*** pour plus de précisions, consulter : http://www.altertour.net/