S’attaquer à l’art pour parler du climat

« S’il faut un tableau – sur lequel on a jeté de la purée ou de la soupe à la tomate – pour faire que la société considère la course folle aux énergies fossiles, alors nous allons vous donner de la purée sur les tableaux ! ».Les activistes pour le climat font scandale chez les ploucs.

Le Monde avec AFP : Deux activistes environnementaux du mouvement allemand Letzte Generation (« Dernière Génération », en allemand) ont lancé, dimanche 23 octobre, de la purée sur Les Meules, de Claude Monet, au Musée Barberini, à Potsdam, « Est-ce qu’il faut lancer de la purée sur un tableau pour que vous écoutiez ? Ce tableau ne vaudra plus rien si nous devons nous battre pour trouver de quoi manger », a lancé l’un des deux activistes.Le tableau était protégé par une vitre, a précisé le musée, ajoutant que, selon les experts, il n’avait subi aucun dommage. Vendredi, une dizaine de militants du mouvement Extinction Rébellion (XR) ont mené une action au Mondial de l’automobile à Paris, certains se collant brièvement à des voitures de sport, pour dénoncer le « modèle de la voiture individuelle » toujours promu par l’industrie.

Commentaires anti-écolos

Olivier BCD : Ceci n’est pas une information, juste une blague parmi des millions d’autres ce même jour. Ne nécessite ni commentaire ni nouvel article sur le sujet.

GiBe : Ils ont raison ! La pollution dégrade le fonctionnement des cerveaux : la preuve avec ce type d’action

Excalibur : Action contreproductive. Lamentable de s’attaquer à l’Art sous prétexte de défendre une cause juste. Cela n’apporte rien bien au contraire

Athanagore Porphyrogenete :S’attaquer à la culture est la marque des totalitaires. Nos amis verts dévoilent ainsi leur vrai visage. Bizarrement ils ne s’attaquent pas aux stations services qui sont quand même au pétrole ce que les boucheries sont à la viande. Mais le peuple s’intéresse quand même plus à sa station service qu’à Monet out Van Gogh…

PP2 : Il faudrait les laisser collés au mur : au bout de quelques heures, ils auraient des fourmis dans les jambes. S’en prendre à l’art, franchement !

doc sportello : une des actions les plus débiles de l’histoire de l’activisme militant… ils ne s’attaquent pas aux raffineries de Total ou au siège social ou aux jets privés de Pouyannet, ces lâches… vraiment n’importe quoi! c’est pas avec ce genre d’écolo de carnaval qu’on va y arriver.

Le point de vue des écologistes

Michel SOURROUILLE : Beaucoup trop de commentaires à charge contre cette action qui se veut explicitement symbolique, mais à usage médiatique. Il serait intéressant de connaître leurs réactions si des activistes avaient fait sauter un dépôt d’essence, ce qui serait pourtant une action directe et efficace pour lutter contre le réchauffement climatique. Quand des militant ont dégonflé les pneus de SUV, on aurait déjà dit que le ciel nous tombait sur la tête. J’en conclus que nous avons et que nous aurons des perturbations extrêmes du climat, et ces commentateurs l’auront bien cherché. Nos génération futures ne les remercient pas…

Patrice Piot : Mais pourquoi ne pas s’en prendre aux gros suv dans la rue ? Il y en a partout, ils sont énormes, inutiles, moches et à l’intérieur leurs propriétaires ont des têtes de super fiers comme s’ils étaient propriétaires d’un Monet (ou d’une villa en Bretagne où ils se rendent tous les week-ends)

paxetbonum : Ces activistes retournent contre l’art contemporain ses propres méthodes, ce qui me paraît très intelligent. Cela fait quarante ans qu’on encense des « performances » artistiques qui n’existent que par leurs relais médiatiques. Les militants ont compris que les faux-semblants (asperger une vitre et non l’œuvre elle-même) peuvent avoir autant d’impact que s’attaquer vraiment à l’art. C’est une alternative intéressante à la performance de Pinoncelli, celui qui a uriné dans un des 8 urinoirs homologués « Marcel Duchamp » puis l’a brisé à coups de marteau. Pinoncelli se présentait comme un artiste comportemental, ceux-là défendent un art engagé, qui utilise des matériaux de tous les jours (soupe à la tomate, purée).

Chamcham : Ceux qui disent que ce genre d’action n’a aucun intérêt n’ont pas compris que l’unique intérêt est d’en faire parler. Et ça a réussi.

Lire, L’écologie ne semble pas inspirer les artistes

17 réflexions sur “S’attaquer à l’art pour parler du climat”

  1. J’aime le militantisme qui, dans une société croissanciste, fait le buzz par des actions symboliques qui font parler d’elles, par exemple en s’attaquant (gentiment) à notre culture élitiste et marchande (les tableaux « de maître »). J’admire ces jeunes qui, dans le sillage de Greta Thunberg, font preuve d’activisme en faveur du climat. Gandhi ou Luther King ont montré la valeur de la désobéissance civile. Et les réactions négatives de tous ceux qui ne voient que l’art et pas le message sur le climat contribuent de toute façon à la popularisation du débat écologique. Je suis bien sûr pour des actions encore plus « radicales » contre le dégonflage des pneus des SUV, de lourdes aberrations motorisées dans un monde qui a oublié tout sens des limites.

    Où est l’injustice et l’excès, du côté des jeunes activistes ou de l’autre côté ?

    1. C’est bon, on les connait ces histoires, celle du sage qui montre la lune et celle du message et du messager (ou de la messagère).
      En nous faisant prendre des vessies pour des lanternes, des imbéciles pour des lumières… le spectacle, le cirque, le cinéma (le buzz méRdiatique) pour la vraie lutte, le véritable combat … voilà donc que les idiots sont ceux qui ne voient que l’art attaqué, souillé, symboliquement ou pas. Et qui n’écoutent pas le message !
      C’est c’là oui ! Comme si l’un empêchait l’autre. Misère misère !
      Et vous RAPPORTERRE (ou je ne sais qui … la bonne blague) vous l’entendez mon message ?

  2. – « Après les « Tournesols » de Van Gogh, des militants écologistes s’en sont pris à un tableau de Monet. Un geste qu’analyse Marta Torre-Schaub, chercheuse au CNRS […] »
    ( Climat : Attaquer des œuvres d’art, « c’est presque un appel au secours » – 20minutes.fr )

    Marta Torre-Schaub est directrice de recherche au CNRS rattachée à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103). Elle dirige le GDR ClimaLex depuis 2018. Fondatrice du Réseau Droit et Changement climatique depuis 2017 qu’elle pilote également. (pantheonsorbonne.fr)
    Son analyse se termine ainsi : « Mais il faudra s’attendre très certainement à d’autres actions dans les mois à venir, à voir si cela restera pacifique. »

    1. Drôle d'odeur

      Même si ces jeunes activistes se disent non-violents, ils exercent toutefois une autre forme de violence, avec leur mépris, ne serait-ce qu’envers les “ploucs“ (scandalisés) et les propriétaires des œuvres concernées (Lire Didier Barthès). Mais c’est vrai, jusqu’à présent tout ça se passe sans aucune violence physique. Nous verrons donc ce que nous réserve la suite. En attendant, des jeunes désœuvrés s’en prennent à des œuvres d’art, qui pour moi appartiennent à l’humanité, et juste à côté de ça les badauds badent et ne bronchent pas. Comme si c’était juste du cinéma, du spectacle. Je trouve ça malsain.

      1. Les limites du pAcifisme

        Oui, ça sent mauvais. Je pense à tous ces actes d’incivisme commis tous les jours au grand jour, sans que cela semble scandaliser personne. Et à ces situations, dans un métro ou une rue, lorsque quelqu’un(e) se fait agresser et que personne ne bouge. Moi non plus je n’aime pas la violence, mais là je pense qu’il y a des baffes qui se perdent. De bonnes baffes. Et faciles !
        Même s’ils sont entraînés pour ne pas en donner et savoir les éviter, une fois qu’ils ont les mains collées, là c’est quand même facile. Et sans aucun risque.
        PAAAFFF !!!

  3. Didier BARTHES

    Je pense que ces actions sont idiotes et finalement contre productives
    Bien sûr deux choses viennent atténuer ce jugement : elles sont faites par des jeunes et quand on est jeune on aime bien les idées et les actes à l’emporte pièce, c’est excusable, d’autre part, ils savaient que les oeuvres majeures sont protégées par de solides vitres et qu’ils ne le feraient pas grand mal
    Mais plus généralement, je condamne quand même, car je n’aime pas le militantisme qui, à défaut d’arguments, fait le buzz à partir de n’importe quelle action d’éclat sans rapport avec le sujet. Je me méfie de la démarche et du mépris que cela suppose envers les propriétaires des oeuvres concernées (je suis aussi contre le dégonflage des pneus des SUV même si je pense que les SUV sont des aberrations), si on se lance la-dedans, on entre très vite dans l’injustice et les excès sont à portée de main.

    1. Finalement nous sommes trois. Et je suis content. Avec un de plus je serais encore plus content. Tellement content, tant content et con tant ! Je dirais alors adieu aux trois pelés et un tondu, et bonjour aux quatre ploucs ! 🙂
      Blagues à part, certes il faut excuser la jeunesse… mais là encore jusqu’à une certaine limite. Peut-être en effet ne cherchaient-ils pas à saloper les œuvres elles-mêmes, mais seulement les vitres… mais tout de même ! Faire dans le symbolique pourquoi pas… mais pas dans le Grand n’importe quoi ! Déjà avec la nourriture… mais tout de même ! Misère misère ! Bref je doute fort que ces jeunes idiots, crétins, cons etc. réfléchissent bien loin. Voyez déjà avec les Ferrari :
      ( 24 OCTOBRE 2022 À 12:12 et 12:17- attaques de tableaux au nom de la planète )

    2. Esprit critique

      – « Qu’est-ce qui a le plus de valeur ? L’art ou la vie ? Est-ce que ça a plus de valeur que la nourriture, que la justice ? [etc.] interpellait l’une des activistes après avoir projeté de la soupe sur « Les Tournesols ». »
      (Pourquoi l’art devient-il la cible des activistes pour le climat? – metrotime.be)

      Ce qui nous donne une idée de la cohérence de leur discours : Gaspiller de la soupe… pour faire comprendre au monde entier la valeur de la… nourriture !
      Fallait y penser. C’est là du Grand Art ! Misère misère !
      Reste toutefois à vérifier si ces propos ont été réellement tenus par cette jeune idiote, ou alors s’ils n’ont pas été déformés ou récupérés par un journaleux peu soucieux de vérifier ses sources. En effet quand ce n’est pas de la soupe ou de la purée, c’est de la colle (comme sur les Ferrari). Quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui a le plus de valeur ? La nourriture ou leurs conneries meRdiatiques ?

    3. Parti d'en rire

      – « si on se lance la-dedans, on entre très vite dans l’injustice et les excès sont à portée de main.»
      Oulla là mon cher Didier ! Vous rendez-vous compte sur quel type de terrain vous vous êtes lancé ? Attention, vous allez, vous-aussi, vous (faire) ramasser.
      Et en plus ce ne sera pas faute de vous avoir prévenu.
      Ben oui, vous êtes là sur une pente hyper glissante.
      La bonne blague !

  4. Esprit critique

    Le commentaire de paxetbonum est très intéressant. Et ce sur plusieurs points.
    1) Classé par Biosphère du bon côté de la Force : «Le point de vue des écologistes».
    2) Je doute que les œuvres de Monet soient à classer dans l’art contemporain. L’impressionnisme est-il de l’art contemporain ? C’est quoi l’art contemporain ?
    Comme je l’ai déjà je n’y connais pas grand-chose en matière d’art… ce qui fait que je ne suis pas comme ces activistes… ni comme ce paxetbonum… pas assez intelligent pour comprendre tout ça. Misère misère !
    3) Cette histoire sur les fameux urinoirs et la «performance» de Pinoncelli, ainsi bien sûr que l’interprétation, la traduction, qu’en fait paxetbonum… en dit long sur cette Confusion qui semble même avoir colonisé le domaine de l’art.
    Le Grand N’importe Quoi serait-il de l’art ? Voire du Grand Art …

    1. Marcel Duterte

      Il y a aussi l’ art comptant pour rien : n’ importe quel peintre (croûteur ou adepte du jet aléatoire de peinture sur tableau vierge) soutenu par le Snobistan peut faire passer à la postérité une oeuvre merdique ou mièvre : Monet , ce grand peintre , n’ appartient pas à l’ art comptant pour rien , ouf 😁😁
      D’ accord sur le fait que ces salisseurs sont des petits crétins

      1. Eh ben je suis con tant ! Que pour une fois on se donne la main.
        Oui, ces jeunes petits crétins ne sont finalement que de drôles artistes.
        Et les vieux qui les soutiennent, alors là j’vous dis pas ! :- ) 🙂 🙂

      2. L’ art comptant pour rien

        Un jour que j’étais monté à la Capitale… j’ai voulu voir le Beaubourg à Pompidou. Justement ce jour-là il y avait une expo, qu’il ne fallait absolument pas manquer. À ce con disait ! Dans une salle, dans un coin… un gros tas de bonbons. Pour vous faire une idée, au moins deux bonnes grosses brouettes ! Vu le prix du billet, j’ai pensé qu’ils étaient là pour qu’on se serve… Et donc j’en prends un, et je me le mange.
        Nom di Diou ce qu’il était bon ! Et vas-y que j’en remplis ma besace, me disant qu’au moins je ne serais pas venu pour rien. Ben oui.
        Eh ben croyez-le ou laissez-le, j’ai failli finir en taule ! Tout ça parce que j’avais pas vu le panneau : Pas touche aux œuvres d’art !

      3. La juste mesure bordel !

        Un autre jour… un pote, un drôle d’artiste lui aussi, passionné de vroum-vroum… m’a dit que la Testa Rossa était une œuvre d’art ! Et que la musique qu’elle faisait valait mille fois mieux que du Mozart !
        Tout ça pour vous dire, braves gens… que l’art, et notamment l’art comptant pour rien… eh ben c’est pas un truc à la portée du premier con venu.
        Et pour un vieux con de plouc, alors là braves gens, j’vous dis pas !
        En attendant je pisse sur l’art comptant pour rien. Et sur les Ferrari aussi ! Mais pas sur les Monet ni sur les Van Gogh ! La juste mesure bordel !

  5. – « Les activistes pour le climat font scandale chez les ploucs. » (Biosphère)

    Quel mépris pour les ploucs !
    – « Plouc est un terme argotique utilisé pour désigner, à l’origine, les paysans bretons ou les gens d’origine bretonne. Ce terme est surtout employé de manière péjorative pour décrire le stéréotype d’un campagnard simple et/ou rustre (aussi appelé péquenaud) en vue de s’en moquer. » (Wiki)

    Je suis fier d’être un plouc ! Je viens de ce monde-là. Déjà, chez les ploucs on respecte la nourriture. Pas comme ces jeunes cons qui ne savent certainement pas ce qu’est avoir faim. Ni le travail que c’est que de faire pousser des patates, les ramasser, pour ensuite faire de la purée. Oui je le redis, ces jeunes activistes sont des jeunes cons !
    Sur “attaques de tableaux au nom de la planète” (19 octobre 2022) je l’ai déjà dit.
    Et encore récemment suite à leurs nouvelles conneries. ( MICHEL C 24 OCTOBRE 2022 À 12:10 et À 12:12 )

    1. Oui, la nourriture c’est symbolique ! On ne déconne pas avec la nourriture !
      Avec l’art c’est différent. Et avec l’Art… alors là j’vous dis pas !
      Et là encore lire MICHEL C 20 OCTOBRE 2022 À 08:37 ( “attaques de tableaux au nom de la planète” )
      Le plus triste, c’est de voir des vieux cons qui soutiennent ces jeunes cons.
      Georges avait bien raison, le temps ne fait rien à l’affaire.
      Quand on est con, on est con ! Misère misère !

      1. Parti d'en rire

        – « Commentaires anti-écolos : Olivier BCD […] GiBe […] Excalibur [etc.] »

        Biosphère peut donc y rajouter Michel C , Misère misère, Parti d’en rire etc.
        Je suis fier d’être un « anti-écolo ». En plus d’être fier d’être plouc !

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