Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge. Son nouveau patron, Lee Zeldin, entend annuler 20 milliards de dollars de subventions accordées sous l’administration Biden pour des projets liés au climat. Sur le site de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), la partie sur le changement climatique n’est plus accessible sur la page d’accueil. Le but de ces attaques est de « favoriser l’industrie des énergies fossiles », qui a financé la campagne du président.
La climatologue Valérie Masson-Delmotte y voit de l’« obscurantisme » : « Pour cette administration, les faits scientifiques sont dangereux, il faut les faire taire… C’est l’héritage des Lumières qui est menacé. C’est sans précédent dans un pays démocratique, en dehors de périodes fascistes. »
Michel SOURROUILLE : La société américaine est confrontée à la douloureuse prise de conscience que le principe d’équilibre des pouvoirs établi en 1787 par des gentlemen poudrés, nés sous la Couronne britannique, et soucieux d’éviter toute tentation monarchique, est à la merci d’un trublion sans foi ni autre loi que la sienne. Mais le système démocratique dans lequel baigne les USA appelle nécessairement la structuration de la résistance à la fois américaine et internationale face à un dirigeant qui n’écoute ni la voix de la science, ni la voix de la raison, ni la voix du peuple.
Dernière contribution : Compte tenu de l’évolution rapide du réchauffement climatique, il s’agit d’un casus belli contre l’humanité qui doit en tirer les conséquences.
Guideu : A ce rythme là bientôt la Chine sera l’espoir du monde éclairée, elle reprendra à son compte les subventions sur l aide aux pays pauvres et luttera contre les climatosceptiques.
Slingy : Pourquoi ne pas inviter les chercheurs américains à rejoindre l’Europe en leur garantissant des moyens dont ils seront désormais privés chez eux ?
Mister Yepi : À terme plus ou moins bref, notre seul moyen d’action individuel sera de nous désabonner de facebook, twitter, amazon et consorts, de switcher nos iphone ou imac pour des samsung, de préférer qwant à google, deepseek à chatgpt, de ne plus acheter de tesla ou de harley… Nous sommes 750 millions de consommateurs en Europe, si un mouvement de boycott de leurs produits et services se développait, les américains ne pourraient pas y rester longtemps indifférents… Et si leur hymne national est systématiquement sifflé, comme c’est le cas au Canada, ça montera peut-être au(x) cerveau(x).
Captainbeagle : L’action Tesla a perdu 11% de sa valeur en quelques semaines. Les ventes de voitures Tesla connaissent une forte baisse en Europe, avec une diminution de 63% en France et en Allemagne, et de 75% en Espagne entre janvier 2024 et janvier 2025. Aux USA, ça dégringole aussi. Plusieurs contrats de Space X seront bientôt remis en question. Elon Musk a perdu 90 milliards de € en deux mois. Rira bien qui rira le dernier…
PASCAL D. : Pour Trump, la censure est une forme d’expression de sa puissance ; il estime donc avoir la liberté de censurer tout ce qui lui déplaît. Une première réponse serait que l’ensemble des médias décident de ne plus retransmettre ses paroles ou ses écrits.
G. Verne : Le retour de bâton sera à la hauteur de l’agression : les USA sont ainsi faits que les extrêmes ne peuvent s’y maintenir longtemps. Une nouvelle personnalité démocrate va émerger de cet épisode dystopique.
La Belle de mai : Les élections de mi-mandat seront un test et permettront sans doute de ralentir cette course folle.
Bolzano : Même les républicains convaincus pourront s’apercevoir qu’ils n’ont pas voté pour ça : le programme de Trump candidat n’incluait ni cette attaque contre la science et la recherche, ni la prise de contrôle du Groenland ou de Panama, sans parler de la sortie de l’OMC impliquée par les droits de douane réciproques qui sont en fait unilatéraux. Le pays va s’interroger sur ses fameux « checks and balances » trop lents aujourd’hui pour contrer un exécutif qui n’hésite pas à signer des décrets contraires à la constitution, à la jurisprudence ou aux traités internationaux.
L’attaque était bien orchestrée. Trump réclame l’équivalent de 500 milliards de dollars en terre rares à l’Ukraine pour son aide. Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, déclare qu’il espérait parvenir à un accord sur les minerais ukrainiens qui permettrait de « rembourser » les Etats-Unis pour leur aide. Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a proposé un accord qui octroyait aux Etats-Unis environ 50 % des droits aux minerais de terres rares présents dans les sols ukrainiens !!!
Volodymyr Zelensky refuse : « Je n’ai pas autorisé les ministres à signer l’accord parce qu’il n’est pas prêt. A mon avis, il ne nous protège pas ». Un tel accord devrait comporter « des garanties de sécurité », mais « je ne vois pas cette connexion dans le document », a-t-il insisté. Et Volodymyr pense à l’avenir. Il n’entend pas brader les richesses de son sol au détriment de ses générations futures.