Sexe et enfant, l’homosexualité en lutte contre la nature

L’homosexualité témoigne de deux manières différentes de la volonté de s’affranchir des limites naturelles. Il s’agit d’abord de promouvoir une sexualité hors norme, ensuite d’exiger une reproduction qui ne peut être que bizarre.

Au niveau sexuel, la possibilité du coït par un couple de lesbiennes est ignorée sauf utilisation d’un godemichet, ce qui ne constitue qu’un succédané de la relation physique entre sexes différents. Entre deux hommes homosexuels, il y a le plus souvent mimétisme : un homme joue le rôle « passif », celui de la femme, offrant son anus faute de vagin et l’autre partenaire se veut « actif », jouant le rôle de l’homme tout en niant la place de la femme. Le coït n’est pas évident, il vaut mieux utiliser un lubrifiant pour faciliter la pénétration. Cette sexualité entre femmes ou entre hommes nie la différenciation sexuelle, mécanisme inventé par la nature pour faciliter le brassage des gènes tout en permettant la reproduction à l’identique. Pourtant, c’est un fait, l’homosexualité existe à toutes les époques. Comment expliquer cette déviance par rapport à l’ordre sexué inscrit par la nature dans nos chromosomes ?

Le comportement des humains n’est pas fixé par la nature, mais par la culture. Tout est alors possible. Les anthropologues ont renouvelé l’approche du rapport homme/femme en montrant l’importance de la perte de l’œstrus. La relation entre les sexes est soumise chez les mammifères, y compris les grands singes, à une horloge biologique et hormonale qui détermine les périodes de rut ; pour les humains au contraire, l’absence de cette détermination naturelle met la sexualité sous le signe de la disponibilité permanente. Toute société doit donc déterminer une certaine image de chaque sexe, une façon licite de faire l’amour. D’où une variabilité très grande des normes selon les cultures, de la répression sexuelle la plus féroce à la permissivité la plus grande. De plus, dans le cadre familial, l’identification à son propre sexe ne se passe pas toujours normalement car la nécessaire socialisation dès le plus jeune âge prend des formes multiples. Il n’est pas évident pour un couple parental homme/femme de personnifier l’image du couple parfait ; le complexe d’Oedipe n’est pas un schéma toujours intériorisé de la même façon. Que le petit garçon de 4-5 ans veuille imiter le rôle masculin joué par son père et puisse tomber en conséquence amoureux de sa mère pour plus tard trouver de l’intérêt à ses petites copines dépend du reflet projeté par ses parents… qui parfois ne s’aiment pas du tout ! Le type de relation noué par les parents présente à sa progéniture une multitude de facettes que d’ailleurs l’enfant va interpréter comme il le pourra. Que la petite fille ait pu subir des contraintes sexuées qui l’éloigne de l’attachement à une personne de sexe masculin est aussi une lacune grave qui peut pousser au rejet de l’altérité. La relation homosexuelle doit donc être respecté comme marque d’une imperfection dans les mécanismes de la socialisation. Ce n’est pas une maladie, simplement une déviance par rapport au modèle donné par la nature d’une sexualité entre sexes complémentaires. Le 17 mai 1990 l’OMS retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Mais ce type de relation sexuelle reste du point de vue biologique « contre-nature ». La nature nous a fait homme et femme pour faire l’amour ensemble, sinon nous serions unisexe. Venons-en au mariage pour tous, projet de loi qui est à l’heure actuelle discuté en France.

Aussi bien pour l’acte sexuel que pour la formation des couples, nous constatons l’extrême variabilité de l’organisation sociale : endogamie ou exogamie, monogamie, polyandrie ou polygynie, homosexualité ou hétérosexualité. Conformément à ce que nous avons dit précédemment sur l’exercice de notre sexualité, tout est culturel. Mais comment s’y retrouver, quel cadre donner au mariage ? Alors que la sexualité peut se donner libre cours, que ce soit dans les règles admises ou dans l’ombre des alcôves, le mariage est une instance sociale qui structure la vie du couple depuis très longtemps pour l’échange des femmes, fonde une communauté appelée la famille et donne des règles à la filiation. Donner à des expressions marginales de la sexualité comme l’homosexualité le label officiel de mariage civil ne nous semble pas justifié, sauf à promouvoir des règles vouées à se modifier sans cesse au gré des évolutions « culturelles ». En effet la vie en communauté d’adulte consentant porte déjà en France des formes juridiques multiples (concubinage, PACS, contrats…) qui peuvent déjà satisfaire tous les goûts. De plus l’ouverture de la filiation aux homosexuels par le mariage, la modification du statut des enfants, constitue une rupture brutale par rapport aux lois de la nature.

La faculté de reproduction constitue le deuxième élément naturel qui fonde la différenciation sexuelle. Or les couples de même sexe ont un problème physiologique pour concevoir. Ce n’est pas une pathologie, il s’agit d’un simple constat : un spermatozoïde ne peut en tout état de cause rencontrer un ovule quand il s’agit de sexes identiques. La volonté d’accéder à l’homoparentalité est bien plus déviante que la simple relation homosexuelle car elle nécessite l’usage de moyens artificiels beaucoup plus important qu’un peu de vaseline ou un plug anal. Il s’agit d’utiliser la procréation médicalement assistée (PMA) pour deux lesbiennes ou la gestation pour autrui (GPA) pour deux gays. Le couple parental n’est plus un homme et une femme, mais concerne plusieurs personnes dont on va ou non proclamer le statut parental ou l’anonymat. Que des gouvernements envisagent non seulement le mariage comme auberge espagnole ouverte aux couples homosexuels est déjà assez extraordinaire, mais qu’une majorité de députés socialistes français puisse sérieusement envisager la PMA comme moyen légal de procréer pour un couple marié de lesbiennes nous paraît extravagant.

Les députés, avant de voter dans l’air du temps, feraient mieux de réfléchir à l’implication finale de leurs actes. Il s’agit ni plus ni moins que de fonder une famille dans laquelle plus aucune contrainte naturelle ne serait admise. Le mariage pour tous et la reproduction homosexuelle n’est que le symbole éclatant de la négation totale de la nature par la société occidentale industrialisée. La culture ne reflète plus notre nature sexuée, elle devient l’expression de la liberté totale des hommes et des femmes insérés dans des institutions dont on a transgressé la stabilité. La volonté des gays et lesbiennes d’avoir un enfant n’est qu’un symptôme de cette dérive de la pensée qui découle à la fois du libéralisme moral (tout découle de la volonté humaine) et de la technique extrême (tout est possible). La rapidité avec laquelle la déviance est devenue la norme est stupéfiante. Jusque dans les années 1990, les gays et les lesbiennes faisaient de leur sexualité, stérile par définition, un élément censurant leur désir d’enfant. Et puis ils ont obtenu le PACS, pratiqué la PMA, accédé au mariage et bientôt peut-être à la GPA. Permettre que les homosexuels puissent « faire » des enfants n’est que la marque ultime de cette récupération continue des mécanismes de la nature par l’ingéniosité humaine.

Une telle société est vouée à l’échec. Non seulement l’enfant n’est qu’un jouet supplémentaire dont on peut disposer à son gré dans les sociétés riches, mais la liberté totale sans aucune limite dissout les liens sociaux et présage du pire. Des lesbiennes qui nient l’image masculine ne voudront-elles pas transformer leur fils en femme à coup d’hormones et de bistouri chirurgical ? Les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, est-ce cela l’égalité des sexes ? Nous laissons maintenant à nos lecteurs le soin de méditer sur cette phrase de Sylvie Faure-Pragier : « Le psychanalyste n’a pas à s’opposer à la volonté de donner aux enfants des homosexuels la reconnaissance de leur filiation, même si celle-ci est contraire à la biologie. » (LE MONDE du 26 décembre 2012, Non aux condamnations idéologiques)

1 réflexion sur “Sexe et enfant, l’homosexualité en lutte contre la nature”

  1. Un commentaire de cet article trouvé sur Internet que nous aurions préféré posté directement sur ce blog :
    « Il est étonnant par de voir dans un texte quasi pornographique un auteur (qui ne signe pas) projeter sur les homosexuel·le·s les fantasmes de sa propre sexualité (visiblement) hétérosexuelle, uniquement basée sur la pénétration (caresses et clitoris, connaît pas). Le voilà décrétant que celle des homosexuel·le·s ne serait pas « naturelle », puisque différente de la sienne. Exit les travaux de Foucault sur la scientia sexualis et l’ars erotica dans son histoire de la sexualité qui montre que la sexualité et ses configurations sont hautement culturelles et loin d’être des éternels naturels… Guère plus étudiées, les études scientifiques en la matière : la pénétration anale n’est, par exemple, pas le mode de relation sexuelle le plus pratiqué entre hommes gays et il n’y a pas que les lesbiennes qui ont des godemichés… La sexualité entre femmes ou entre hommes serait moins naturelle que l’hétérosexualité ?
    Les auteurs (en recherche d’une hypothétique « nature de l’homme ») s’y prennent les pieds : une ligne disant que « le comportement des humains n’est pas fixé par la nature, mais par la culture », puis quelques lignes plus bas que « la nature nous a fait homme et femme pour faire l’amour ensemble, sinon nous serions unisexe » ! Le roulis donne la nausée… »

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