Sobriété alcoolique, faites le Dry January

Pour un écolo intégriste, ni tabac, ni alcool. Or la France se place dans le peloton de tête des pays de l’OCDE qui boivent le plus, avec 10,5 litres d’alcool par an pour les 15 ans et plus. C’est le premier facteur de risque de mortalité prématurée et d’incapacité chez les 15-49 ans. Les études récentes mettent en évidence un effet néfaste de l’alcool dès le premier verre. Une vaste étude publiée en 2018 dans la revue médicale The Lancet avait mentionné que « le niveau de consommation d’alcool le plus sûr est : zéro ». Ce qu’avait rappelé l’expertise collective de l’Inserm en mai 2021.

D’où l’idée de participation obligatoire des impétrants écolos au « Dry January »

lire, 25 janvier 2020, Dry January, janvier sans alcool, dur dur

Mickael Naassila : La campagne du « défi de janvier » vise l’abstinence, certes, mais cela peut être aussi de réduire sa consommation d’alcool. L’enjeu est de déclencher une prise de conscience sur le niveau de consommation. Ce n’est pas moralisateur. La consommation d’alcool est responsable directement ou indirectement d’une soixantaine de maladies, dont la cirrhose hépatique, certains cancers (foie, colorectal, sein et voies aérodigestives supérieures), des maladies cardio-vasculaires, des maladies digestives, des maladies mentales. L’alcool peut exacerber des problèmes de santé, comme l’hypertension artérielle, les troubles du rythme. L’alcool augmente aussi les risques de suicide, d’accidents de la circulation, de violences physiques ou sexuelles. Il représente l’une des toutes premières causes d’hospitalisation en France. Le fardeau sanitaire est lourd. Le nombre de décès attribuables à l’alcool en 2015 est estimé à 41 000, dont les trois quarts chez les hommes, selon les dernières données disponibles.

En novembre 2019, l’opération Dry January était sur les rails, sous la houlette du ministère de la santé, de Santé publique France, des associations, etc. Emmanuel Macron l’a stoppée en annonçant, lors d’un déjeuner avec les représentants du monde viticole, que l’opération n’aurait pas lieu.

Lire, Alcool, ébriété ou sobriété ?

3 réflexions sur “Sobriété alcoolique, faites le Dry January”

  1. Tout dernièrement j’ai découvert le « Movember ». Jusque là j’en avais jamais entendu causer.
    Alors, pour être dans le vent, «in» comme on dit, ou qu’on disait autrefois, je me la suis laissé pousser. En plus ça m’arrangeait bien, un mois sans me farcir cette corvée.
    Sauf que Madame n’aime pas ça, elle dit que ça gratte, moi je trouve pas. Bref, j’ai dû vite la raser, ma moustache. Et tant pis pour cette fumeuse bonne cause. Misère misère !
    Et voilà qu’aujourd’hui je découvre le « Dry January ». Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool.
    Déjà que j’en ai plus que marre de tous ces anglicismes, si en plus c’est pour nous vendre du frelaté, de l’attrape-couillon, alors là la coupe est pleine !

    1. Mois sans tabac, mois sans alcool, journée sans voiture, journée sans téléphone portable, journée sans achat etc. à quoi s’ajoutent toutes ces journées pour les femmes, la planète, le climat etc. etc. Sans parler de toutes ces consignes à la con, «baissez votre chauffage», «pensez à covoiturer», «mangez des pommes, buvez éliminez c’est bon pour votre santé et gnagnagna». C’est bien gentil tout ça mais c’est lassant.
      En plus on nous dit « Ce n’est pas moralisateur. » Et c’est quoi alors ?
      Ben comme pour tout ou presque, du gros pipeau !
      L’alcool tue lentement, ça tombe bien je ne suis pas pressé. 🙂

      1. Aurait-on oublié ce qui pousse les gens à boire ? La culture bien sûr, mais pas que. Les causes de l’alcoolisme… boire pour oublier, non… ça ne vous dit rien ?
        Boire ou se droguer, pour oublier ses problèmes. Ce qui n’est évidemment pas la meilleure solution. Si les gens avaient moins de problèmes, ils picoleraient peut-être beaucoup moins, non ? En attendant, à chacun sa came. Les soldats russes, par exemple, tiennent actuellement en se bourrant la gueule. Comme d’autres tiennent en sniffant de la coke, et d’autres encore à grand renfort de médocs.
        Va t-on dire à celles et ceux qui carburent aux anxiolytiques ou antidépresseurs de s’abstenir ? D’un côté ON nous fout toujours plus la pression, de l’autre ON vient nous donner des leçons de morale : «c’est pas bon de boire et patati et patata !» Mon dieu quelle hypocrisie !
        La pression… ne vous la mettez pas, ne vous la laissez surtout pas mettre !
        La pression, faites comme moi, buvez là !

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