Soif d’eau !

Les humains devront vivre avec des pénuries d’eau, et pourtant ils ne sont pas les seuls à avoir besoin d’eau. Quand on pense aux autres espèces animales et végétales, notre boulimie en eau devient un sacrilège.

 

Pour l’humanité il y a déjà deux mondes. Le nôtre, les pays riches dans lequel le manque d’eau réduit la qualité de la vie et entame la compétitivité économique ; et le monde en développement où, quand les pluies cessent, les populations meurent de faim. C’est ainsi que le directeur de l’eau au ministère espagnol de l’environnement résumait le premier Forum international sur la sécheresse qui s’est achevé le 20 juin 2007 à Séville. On sait en effet que l’humanité sera bientôt confrontée à des sécheresses plus fréquentes, plus longues, plus sévères. Les gouvernements n’y sont pas préparés, les populations encore moins. Il est vrai que nous avons cru pouvoir toujours prélever de l’eau sans limites, mais il n’y a jamais de toujours et il y a des limites. L’espèce homo sapiens entre dans une zone d’incertitudes où les solutions du passé ne fonctionnent plus. Il faudra arbitrer les priorités entre usagers, redéfinir les droits d’accès à l’eau entre urbains, industriels, agriculteurs (qui consomment à eux seuls 70 % de l’eau douce). Pour inciter aux économies, il faudra augmenter le prix de l’eau pour qu’il reflète la rareté croissance, cesser de subventionner les cultures dispendieuses en eau… En fait la difficulté consiste maintenant pour les humains à mettre au moins autant d’ingéniosité à apprendre à vivre de façon équilibrée avec des ressources limitées en eau qu’ils en ont mis à la maîtriser pour la gaspiller.

 

Bien entendu le dessalement de l’eau de mer n’est pas une solution !

 

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