spes salvi, on est mal parti

Après sa première encyclique consacrée à la charité, Benoît 16 a publié fin novembre 2007 une seconde sur le thème de l’espérance (Spes salvi) : « Le progrès offre de nouvelles possibilités pour le bien, mais des possibilités abyssales pour le mal », écrit Benoît 16, pour qui, sans éthique, l’idéologie du progrès indéfini reste une menace pour le monde. « On demande trop à la science, dit l’encyclique. La science peut contribuer à l’humanisation du monde. Elle peut détruire l’homme et le monde si elle n’est pas orientée par des forces qui se trouvent hors d’elles. » (source : Le Monde du 1er décembre 2007)

 Le problème,  c’est que Benoît fait confiance en un Dieu incarné (Jésus-Christ) proche des hommes, qui ne peut donc être qu’une projection du fantasme des hommes qui se prennent pour dieu. Il suffit de remplacer « Dieu » par « Biosphère (nature) », et le discours de Benoît 16 se comprend de façon concrète ! Il faut complètement extérioriser la source de l’espérance, et reconsidérer la Biosphère comme notre Mère et notre Père, ce qui est autre et nous a mis au monde, ce qui est en réalité puisque nous ne sommes effectivement qu’une forme de vie qui dépend des autres formes de vie.

 Un monde sans respect de la nature est un monde sans espérance pour les générations futures. La justice de la Biosphère est supérieure à celle de l’homme, le réchauffement climatique ou la stérilisation des sols sanctionnera les dérives folles de l’activisme humain.

 

Pour une autre approche de l’écologie : http://biosphere.ouvaton.org/


3 réflexions sur “spes salvi, on est mal parti”

  1. C’est bien ça le problème, croyant à une vie dans l’au delà, ils négligent leur existence terrestre et sacrifient leur environnement…et puis pour les autres, les gros capitalistes plein de fric qui émargent dans les conseils d’administration des multinationales c’est: Après moi le déluge!

  2. Totem,
    le problème c’est que nous sommes deux (pour l’instant), ceux qui écoutent le pape à peu près un milliard.

    Mais il n’est pas besoin d’avoir un résultat pour persévérer ; il y a plein de monde qui attendent tranquillement la vie éternelle sans se soucier de notre vie présente sur notre seule planète !

    Alors, nous serons peut-être un jour beaucoup a vouloir notre salut sur Terre !

    Amitiés biosphèriques

  3. Bien vu le parallélisme, ce cher Benoit ses atours sa richesse et toute sa clique sont vraiment d’un autre âge….

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