Tadej Pogacar achève le Tour de France

Un écologiste ne peut que vomir la Grande Boucle. Le brouet du Tour de France est indigeste, la domination de Tadej Pogacar plus que suspecte. Sa moyenne est de 41,17 km/h, frôlant la meilleure statistique de l’histoire établie en 2005 (41,65 km/h)… par le menteur et tricheur Lance Armstrong. Dès le contre-la-montre de Laval, Pogacar a assommé la concurrence. Vainqueur des deux dernières journées dans les Pyrénées, il s’est emparé des maillots distinctifs : le jaune de leader au classement général, le blanc de meilleur jeune et celui à pois de meilleur grimpeur. La vérité du dopage éclate trop souvent a posteriori, hélas. Du 108e Tour de France, qui s’est achevé dimanche 18 juillet sur les Champs-Elysées à Paris, il ne faut retenir que la dénaturation du sport. Il n’y a pas que les écologistes que le disent, ainsi ces commentaires sur lemonde.fr :

Genius : C’est ballot il ne manque à Tadej que le maillot vert, faudra améliorer la formule dans la seringue pour l’année prochaine et comme ça il pourra faire le grand chelem… On sait pas ce que c’est mais ça a l’air d’être de la bonne…

PHILEMON FROG : Contrairement à mes habitudes, je me suis abstenu d’enregistrer les fins d’étape « dures » (chrono, montagne…). C’est la 1ère fois depuis mon enfance que je ne suis pas du tout le tour. La répétition d’ « exploits » laisse pantois : un vainqueur final au léger gabarit très nettement plus puissant que tous les champions passés, y compris ceux convaincus de dopage (Riis, Ulrich, Armstrong…) ; des revenants de 35 ans sélectionnés inopinément pour ce tour et sprintant plus vite que tout le monde ; des sprinteurs et des coureurs de 80 kg plus forts en montagne que les meilleurs grimpeurs ; des baroudeurs tenant une cadence infernale pendant 80 km… Tout laisse penser que le dopage a franchi un palier cette année. Et cela semble accepté par le milieu et les médias.

Francis.C : Bien sûr, les progrès sur le matériel, l’entraînement, la nutrition… Sauf que c’est ce qu’on nous ressert à chaque fois (Armstrong, Sky…), à peu près mot pour mot. Tous ces progrès, réels, sont malheureusement encore loin de compenser une bonne cure de dopage sanguin…

passant : Est ce que des journalistes afutés ne devraient pas logiquement interviewer des responsables des autorités chargées de déceler le dopage des coureurs, leur soumettre les cas Pogacar, Van Aert, en essayant d’établir la probabilité pour que les coureurs aient recours à des techniques indécelables ?

Gilles06250 : Conditions dantesques, notamment météorologiques, meilleurs souvent distancés (Alaphilipe, champion du monde), il y a vraiment de quoi se poser des questions sur tous ces Slovènes qui dominent le tour, d’autant que la pays est à l’origine d’un système de dopage très développé et très performant.
Je pense qu’il est temps d’oublier ce sport, et de s’orienter vers d’autres sports, peut-être un peu plus propres : athlétisme avec Tokyo, rugby,…

EG à Gilles : Avec l’athlétisme et le rugby vous choisissez des sports qui ont régulièrement des affaires de dopage sur le dos. Pas sûr que ce soient les meilleurs exemples.

GL17 : Mes premiers souvenirs d’enfants avec mon grand père paternel : dans un coin du jardin le majestueux post de radio « Bajazo » qui nous narrait en direct les exploits de Poupou, Merxc et consorts. Depuis jamais je n’ai manqué ce Tour de France qui me replongeais dans cette enfance. J’ai vibré avec Hinault , croisé les doigts pour que jaja arrive au but et crié de joie devant mon poste devant les victoires Françaises. Puis il y a eu Lance Armstrong qui par 7 fois nous a menti et narguer de surcroit. Quand je vis Moratropvite larguer comme un poisson torpille ses copains d’échappée, j’éteins pour la première fois de ma vie mon poste. Ce n’est plus que du mauvais spectacle

PMancini : C’est un spectacle. Ne pas chercher plus loin. Arrêtons de prendre cela au sérieux, c’est du cirque ambulant !

Pour en savoir plus sur le dopage grâce à notre blog biosphere :

13 juillet 2013, Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France (Christopher Froome)

12 juin 2013, La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer (au-delà de 410 watts…)

14 réflexions sur “Tadej Pogacar achève le Tour de France”

  1. Esprit critique

    S’ils ne sont plus dopés, pourquoi les coureurs du Tour de France roulent-ils toujours aussi vite ?
    C’est la question à laquelle répondent les spécialistes (exemple sur slate.fr 23 juillet 2019).
    On nous raconte que c’est notamment grâce aux avancées techniques, vélos plus légers, plus aérodynamiques etc. ce qu’on nous disait déjà du temps d’Amstrong et Compagnie.
    Maintenant on nous explique que c’est grâce à un «entraînement scientifique».
    En 2019, Frédéric Grappe, directeur de la performance chez Groupama-FDJ, disait :
    – «Le cyclisme est devenu un sport où l’on arrive à mesurer énormément de paramètres avec des données en temps réel, ce que de nombreux autres sports ne peuvent pas faire pour des questions pratiques. L’entraînement des coureurs a pu être individualisé et optimisé.»

    1. Esprit critique

      J’imagine donc que c’est comme en Formule 1. Des tas de capteurs mesurent des tas de paramètres en temps réel, sur la machine et sur l’environnement. Pression atmosphérique, vitesse du vent, température de la piste, des pneus, du moteur et j’en passe. Tout ça est envoyé dans un super ordinateur qui mouline afin d’envoyer le bon mélange dans le carbu et tout ce qui va bien.
      Justement, le règlement technique «carburant» de la Formule 1 est parait-il très strict. Bien sûr il ne faut surtout pas arrêter le Progrès, on ne va pas interdire aux marchands de carburants d’améliorer les performances de leurs produits, afin de grapiller quelques secondes voire centièmes. Je me demande juste si le nitrométhane est autorisé en F1.

  2. Pour dire à quel point ça m’intéresse, cette année je n’ai même pas regardé les étapes dans les Pyrénées. Le comble, jusqu’à aujourd’hui je n’avais pas encore entendu parler de Tadej Pogacar.
    Plus rien à foot du Tour et des jeux du Cirque ! De ce côté là je peux dire que je suis vacciné.

    1. Didier BARTHES

      Moi j’ai tout regardé, il était génial ce Tour de France il y a eu une vraie bataille avec des coureurs bien plus offensifs que d’habitude, Van der Poel, Alaphilippe, Pogacar, Van Aert, Carapaz, tous ont bien lutté dans leur domaine. Des sprinters ont été éliminé (je ne m’en réjouis pas pour eux, mais ça montre que les étapes étaient vraiment difficiles et sources de bataille). Ça a permis à Cavendish de briller (bon là je reconnais son âge m’inquiète un peu).

      1. Sacré Didier va ! Je vous verrais bien commentateur sportif, spécialisé dans le vélo. Je suis sûr que vous auriez beaucoup plus d’audience que comme porte parole de votre assos. 🙂

        1. Didier BARTHES

          Ah mais je le ferais avec plaisir, pas pour l’audience, mais parce que j’aime le Tour de France.

  3. Didier BARTHES

    J’ignore qui s’est dopé ou pas sur ce Tour, mais les arguments évoqués ici ne tiennent pas pour condamner Pogacar.
    Sur 3 500 km il a mis 6 minutes de moins que le second, est-ce excessif ? Non, c’est très peu. Quand on fait une course, il y a forcément un vainqueur qui roule plus vite, c’est le principe, on ne peut s’en offusquer.
    Pogacar est jeune et c’est bon signe, ce qui est suspect c’est quand un champion se révèle vers 27-28 ans quand physiologiquement les capacités ne s’améliorent plus, ce fut le cas de plusieurs des dopés des années précédentes. Comme il est jeune, le cumul des maillots blanc et jaune est automatique et comme il a fait la différence en montagne il est assez logique qu’il soit le meilleur grimpeur. Aucune raison donc de mettre en avant ce cumul. Tous les champions de l’histoire se montrent à un moment plus fort que les autres, Coppi avait gagné avec plus de 30 minutes d’avance.

    1. 41,17 km/h de moyenne !
      Même si vous aimez ça, mon cher Didier, vous qui savez comme moi ce que c’est que de pédaler, jeune ou pas cette moyenne devrait au moins vous interroger.
      Nul besoin de rappeler qu’en compétition le vainqueur est toujours le plus rapide et/ou le plus fort, ce n’est là qu’une lapalissade. Par contre on peut rajouter que le vainqueur est peut-être aussi le plus malin.
      Un malin ne se dope certainement pas à l’insu de son plein gré. Le malin ici a toujours une longueur d’avance, il use et/ou abuse de substances que les contrôles ne sont pas encore fichus de détecter. Le «mérite» revient donc aux fabricants de substances. Si ce milieu était moins hypocrite, les cobayes volontaires devraient pédaler aux couleurs de leurs labos. Au lieu d’arborer des marques de bagnoles, de banques etc.

      1. Didier BARTHES

        Comme vous dites « Peut-être », sauf que l’on en sait rien et que tout cela est hypothèse et qu’il me semble raisonnable de ne pas jeter l’opprobre sur quelqu’un à partir d’hypothèses. On peut aussi avoir à faire à un grand champion nous verrons (à son âge Eddy Merckx n’avait même pas encore gagné un seul grand tour) . La moyenne est très élevée, mais nous avons à faire aux meilleurs coureurs du monde (sur 8 milliards ils sont forcément exceptionnels), la course se fait en peloton, la connaissance des mécanismes d’entraînement (la surcompensation), l’alimentation, la présentation à la course au moment du pic de forme, les aléas (le vent notamment) tout cela peut jouer sur le km/h marginal qui fait la différence entre un tour et un autre. Je ne vous jure pas qu’il y a aucun dopage, je ne sais pas, mais je préfère être prudent

        1. Ben oui peut-être, je me garderais bien d’affirmer sans aucune preuve.
          Dans ce sport l’épreuve dite «reine» c’est le Tour de France. Ne serait-ce que pour y participer, je sais très bien qu’il faut déjà être un cycliste hors du commun. Et encore plus pour arriver sur les Champs Elysées. Là encore on ne sera donc pas surpris d’y retrouver les meilleurs. Mais faut pas non plus me prendre pour un benêt. Si certains veulent croire qu’on peut pédaler comme ça en carburant à l’eau claire, c’est leur problème. Merckx, Coppi, Anquetil, Poupou et Jean Passe… je dirais tout simplement «comme les autres».
          https://www.cyclisme-dopage.com/aveux.htm

    2. La vitesse d’ ascension dans des cols abrupts (col du Portet , Ventoux, …) est très suspecte (entre 17 et 20 km/h) : des rampes situées entre 10 et 14% , ce qui est monstrueux !
      Pogacar utilisait un braquet de 53 dents (plateau) et un pignon de 30 lors de l’ ascension des cols dans les Alpes (col de Romme) , c’ est énorme et peu crédible !
      Alors dopage sophistiqué ou « moteur électrique » installé dans un tube du cadre
      façon Froome ou les 2 en même temps ?
      Cela dit , j’ adore le cyclotourisme mais le cyclisme professionnel me débecte !

      1. En effet Marcel, « très suspecte » c’est le moins qu’on pisse dire.
        Le moteur électrique je n’y crois pas. Certes il y a eu par le passé de la triche avec ça, mais ça reste quand même très facile à contrôler. Par contre pour le reste c’est autre chose.
        LA TRAQUE AUX MOLÉCULES DOPANTES
        – « La chimie analytique, elle-même engagée dans une course à la performance, se trouve dans l’obligation de se dépasser.» (mediachimie.org)
        On peut dire que le Tour de France est l’épreuve reine de la Chimie.

        Le cyclotourisme n’est hélas pas épargné. En fait le dopage est partout, pas que dans le sport. Mais comme je dis, à chacun sa came, en attendant. 🙂

        1. Didier BARTHES

          Ce que je trouve très injuste c’est que c’est de très loin le cyclisme qui a fait le plus d’effort pour lutter contre le dopage, et du coup c’est là qu’on a trouvé des tricheurs.
          Ensuite on utilise cette statistique pour taper sur le cyclisme, c’est particulièrement décourageant.
          Connaissez-vous un sport qui a quasiment décapité toutes ses vedettes des 15 dernières années (disons entre 1995 et 2010)? Pourtant c’est bien pareil ailleurs, mais moins de contrôles, moins de dopés, alors on tape sur le sport qui fait le plus d’efforts c’est tellement plus facile.
          On peut évidemment remettre toute compétition en cause mais ni l’homme ni nos sociétés ne sont prêts à cela. A titre personnel je fais énormément de vélo, mais je n’irais pas voir passer des promeneurs à vélo, même si c’est pour passer pour un écolo bien pensant.

        2. – « C’est le cyclisme qui a fait le plus d’efforts pour être propre, il paie pour les autres, c’est pas juste et patati et patata.»
          En effet c’est ce qu’on raconte. La preuve, ils ont même fait des efforts pour que le Tour soit écologique. Alors moi je veux le croire. 🙂 🙂 🙂

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