Transidentités, un débat faussé et inutile

Il y a des choses que je comprends, par exemple le fait que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature ; elles sont historiquement construites et socialement reproduites. Il n’est par exemple nullement génétique d’aimer les voitures ou le maquillage !

Il y a des choses que je ne comprends pas, par exemple enseigner au primaire la notion « d’égalité de genre ». Quelle différence avec l’égalité des sexes ? Sauf cas rares, cette distinction est inscrite dans les chromosomes de chaque être humain, elle est irréductible. Cela constitue un fait, et non une opinion.  Le nier nuit gravement à la cohérence sociale quand le critère de distinction devient l’indistinction basée sur la toute puissance de l’affirmation de soi. Ce n’est pas l’avis d’une journaliste du MONDE :

Solène Cordier : « Faut-il consacrer le droit à l’« autodétermination de genre », qui permet de se voir reconnaître homme ou femme sans diagnostic médical ? La Caisse nationale d’assurance-maladie comptabilisait 294 bénéficiaires du dispositif de l’affection longue durée pour transidentité chez les moins de 18 ans en 2020, contre 8 en 2013. Soit une augmentation de l’ordre de 3 675 %.

Les psychanalystes Caroline Eliacheff et Céline Masson mènent l’offensive comme en témoigne leur ouvrage La Fabrique de l’enfant transgenre. Elles formulent notamment « l’hypothèse,que la transidentité relève d’une subculture idéologique contagieuse via les réseaux sociaux, se rapprochant par maints aspects de l’emprise sectaire … Allons-nous assister au premier grand scandale médical et éthique du XXIe siècle avec les traitements dispensés aux mineurs qui souhaitent changer de sexe ? » Accusées de transphobie, elles ont été empêchées par des militants de présenter leur livre lors de conférences.

L’anthropologue Laurence Hérault déplore « un fantasme sur la prise en charge médicale des jeunes trans », s’inscrivant dans « une vieille antienne des anti-LGBT qui, sous couvert de protection de la jeunesse, véhicule en fait un discours de haine ». Un débat de société apaisé est au contraire nécessaire pour éviter la stigmatisation de populations souvent vulnérables. »

Pile Oufasse : Nous demander de nous apaiser , c’est nous demander de replonger dans le sortilège. Il faut se réveiller et éteindre l’incendie débutant. Le langage peut véhiculer une logique perverse, un masquage d’un totalitarisme particulièrement pervers. Il impose l’indétermination, l’impossibilité de l’enracinement. En effet, au nom du respect de l’identité , il empêche toute possibilité d’identification avec ce ces iel et ces suffixes en « x ». Et dans les textes anciens ou sacrés : faut il les réécrire , avec des x comme on le demande maintenant ? .C’est Monstrueux.

Commentateur du dimanche : Pour promouvoir un débat apaisé, peut-être faudrait-il commencer par permettre que chacun puisse s’exprimer sans en être empêché par les actions violentes de groupuscules défendant la conformité idéologique qui leur sied. On pourrait aussi éviter de stigmatiser toute interrogation critique des changements anthropologiques à l’œuvre en l’enfermant dans la catégorie « discours de haine ». Ce serait un bon début.

YV : Débattre de la transidentité serait transphobe. Faut-il tout acquiescer benoîtement.

Egg : Je ne comprends pas comment un article qui appelle à un débat « apaisé » peut être aussi partial ! Outre que les opposants aux changements de sexe pour les mineurs sont assimilés à la manif pour tous, l’article omet de dire que la GB et les pays du Nord ont rétropédalé sur le sujet suite à des scandales comme celui de la clinique Tavistock, que de nombreux jeunes veulent detransitionner moins de 5 ans après le début des traitements, et que pour certains leur corps est définitivement brisé. L’article oublie aussi de préciser les risques liés à l’hormono-thérapie, le fait par exemple qu’un changement de voix est également irréversible, et il n’a donné la parole à aucun de ces detransitionneurs. Enfin, il oublie aussi de mentionner le fait qu’environ 30 % de ces candidats à la « transition » de genre sont autistes, et que récemment une tribune de spécialistes de l’autisme a alerté sur ce fait. Bref, pour l’objectivité on repassera.

Elsie : Je trouve assez invraisemblable que dans un article qui parle essentiellement de changement de genre chez les mineurs ne soit même pas mentionnée la fermeture, à la demande du NHS, de la clinique Tavistock au UK, qui était la seule spécialisée dans ces problématiques. La BBC y a consacré un certain nombre d’articles qui soulignaient que les mineurs disant souffrir d’une dysphorie de genre avaient en réalité très souvent d’autres problèmes psychiques, qui eux n’étaient pas pris en compte. Que par conséquent, ne les traiter que pour la dysphorie de genre (en particulier avec des bloqueurs de puberté) ne permettait souvent pas d’améliorer leur état psychique.

Richardauguste : et les personnes qui se ressentent à la fois d’un genre et d’un autre et celles qui se ressentent alternativement d’un genre et de l’autre?

Gara : « L’« autodétermination de genre » » n’est qu’une des facettes, allant cette fois au cœur de l’identité, de l’autonomie démocratique qui se déleste des cadres structurants de la tradition. Dans ce cas, c’est le donné biologique qui est « remis en question » par le « libre choix » du genre, mais la paradoxe est que cette liberté est le fruit d’une injonction socialement construite par la dynamique de la modernité. A la place de « l’anatomie c’est le destin » de Freud, vient le Baron de Münchausen qui se défait de son assignation sexuelle biologiquement héritée en tirant sur ses bottes…

furusato : Oui écarter  » le donné biologique  » en ce sens c’est un basculement total, cela va bien plus loin que la tradition qui peut toujours être relativisée : c’est la réalisation du « être maître de soi  » portée à l’incandescence du spectacle, le fameux performatif de Judith Butler mais intégré par la chirurgie .La référence au baron et à son mouvement d’auto-élévation est foutrement bien choisie. J’en ai été jaloux !

Wotan : On comprend maintenant Poutine quand il évoque la décadence de l Europe.

Rico : L’avantage qu’on a en France c’est qu’on est toujours à la ramasse et on fait tout après les autres. Ça permet de voir ce qui passe dans des pays comme la Suède qui ont été pionnier de la transition facilitée pour les plus jeunes. Résultat: ils font marche arrière car ils se sont retrouvé avec des transitionnés qui souhaitait revenir en arrière dans des proportions inquiétantes. Le trans-genrisme était devenu pour beaucoup une sorte de trans-gression qui ne durait qu’un temps. La dysphorie de genre est une affection plutôt rare et je suis assez persuadé que ceux qui sont réellement concernés sont ceux qu’on entend le moins,

Alazon : Article mollasson qui passe un peu vite sur des réalités préoccupantes, la première étant que la fameuse épidémie, bien réelle, touche avant tout les filles, qui veulent en masse devenir des garçons. Difficile de ne pas y voir une nouvelle forme de discrimination puisant dans les autres. La deuxième est qu’à une période où l’on veut déconstruire le genre, l’identification au genre opposé pose la question de savoir ce qui fait qu’on s’y identifie, ce qui fait presque invariablement appel aux pires clichés qu’on essaie précisément de combattre.

O. Pinion : Pourquoi se sentir obligé de changer de sexe ? N’a-t-on pas le droit et la possibilité d’être heureux en France en étant une fille plutôt masculine et un homme plutôt féminin ? Ne peut-on pas trouver son bonheur dans une activité qui n’est pas habituellement pratiquée par ceux de son genre ou sexe ou auprès d’un compagnon ou d’une compagne quel qu’il soit ? Que sait-on à l’adolescence ? Qu’a-t-on comme représentations ? Quelle part y-a-t-il dans ces envies du besoin de se montrer différent pour exister ou bien conforme à un groupe et suivre une mode à la mode ?

HENRI F : personne ne parle de transgénétique. On ne parle pas des chromosomes XX ou XY qui sont pourtant la clé de l’affaire. Aucune hormone, aucune chirurgie n’y changera rien.

Asph : Les différences de sexe existent objectivement, qu’on le veuille ou pas, et rares sont les gens qui se trompent pour identifier le sexe de ceux qu’ils rencontrent (y compris quand ceux-ci ont fait leur transition). Il n’y a pas transition de sexe, car le sexe reste exactement le même).

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Autodétermination de notre sexe, formidable !

Le planning familial pour des hommes enceints

Mon père, transgenre, devenu ma mère

11 réflexions sur “Transidentités, un débat faussé et inutile”

  1. – « Entre 20 000 et 60 000 personnes se considéreraient transgenre en France* et 22% des Français entre 18 et 30 ans ne se sentiraient ni homme ni femme** »
    ( caf.fr : Mon enfant est transgenre, comment bien l’accompagner ? )

    Que ça nous plaise ou non, ces chiffres reflètent un réel problème. Peu m’importe ici de savoir s’il relève de la génétique, de la mode, du syndrome de Münchausen (commentaire de Gara) ou de je ne sais quoi, j’estime déjà comme la moindre des choses de ne pas l’ignorer ni le négliger. Et pour tout c’est pareil. Lorsque certains, comme ici la CAF, se préoccupent de souffrances … qui, disons, sortent de l’ordinaire… et se proposent d’écouter, d’accompagner… pourquoi faudrait-il y voir un problème ?
    Je ne trouve donc rien à redire à cette page de la CAF. Pas plus qu’à cette affiche du Planning Familial qui en avait scandalisé certains (Biosphère sept 2022 : “Le planning familial pour des hommes enceints”)

    1. Didier BARTHES

      Le problème c’est que nous sommes en train d’aggraver la question et que des tas de jeunes qui avaient une petite interrogation avec laquelle il était quand même bien possible de bien vivre risquent de se retrouver engagés dans des choses très lourdes, irréversibles et qui vont finalement dans bien des cas leur apporter plus de malheur que de bonheur.
      La non acceptation des choses de la nature me semble aussi une non sagesse, car nous n’aurons plus de limites et nous aurons toujours plus d’insatisfactions, donc personnellement je suis tout à fait opposé à toutes ces facilitations voir ces encouragements au changement de genre (je n’ose dire de sexe car il reste toujours le même selon les chromosomes).

  2. Un de nos commentateurs, Bga80 : exprime son n’oint de vue : « Génétiquement, les hommes produisant plus de testostérones que les femmes, fait que les hommes ont beaucoup plus le goût du risque ! »
    Il répondait ainsi à notre post : « Il n’est par exemple nullement génétique d’aimer les voitures ou le maquillage !  »

    Les recherches génétiques n’ont trouvé aucun gène induisant un comportement humain si ce n’est les réflexes innés à la naissance comme celui de sucer. Il n’y a pas de gène de homosexualité ou de l’amour des voitures. La testostérone est une hormone « mâle » qui est aussi paradoxalement celle qui est la plus présente chez les femmes. (à suivre)

    1. Hommes et femmes ont de la testostérone, en proportion un peu différente sans doute, mais cela n’induit pas en soi le goût du risque. C’est la socialisation primaire par la famille et le milieu environnant qui va faire des garçons ce qu’ils vont devenir et les femmes avec une éducation androgyne prendraient aussi souvent que les mâles des risques. D‘ailleurs il n’y a pas de différence entre prise de risques ; le 6 août 2021, Janja Garnbret est devenue la première championne olympique d’escalade sportive. Il n’y a pas de différence entre un homme au pouvoir et une femme, Thatcher la dame de fer, Indira Gandhi gérant 1 milliard de personnes, etc.

  3. – « Un Débat Faussé Et Inutile » (Titre)

    Exactement. Et si encore il n’était que le seul. Déjà qu’il est devenu quasiment impossible de débattre (discuter, paisiblement, intelligemment, dans le but d’avancer, etc.) en plus on en rajoute au Climat avec toutes sortes de débats pipés, faux débats etc. Et si encore ces «débats» n’étaient qu’inutiles. Pire, ils sont néfastes. Les trois quarts du temps sur des terrains minés.

    Sur ce sujet, mais on peut aussi le transposer à d’autres, l’essentiel figure donc dans ce titre de Biosphère. Et en même temps, dans celui de cet article du MONDE. Pour moi l’essentiel se résume à deux choses, dont il est justement question dans ces deux articles :
    1) débat apaisé ; 2) comprendre.
    Je vous laisse le loisir de comprendre ce que raconte Pile Oufasse, ou encore Wotan.
    ( à suivre )

    1. Déjà, lorsqu’on ne comprend pas… on évite d’en déduire qu’il n’y a rien à comprendre.
      Et/ou que ce qu’on ne comprend pas… n’est qu’un ramassis de conneries.
      Parce que commencer en disant «Je ne comprends pas que» ou «Je trouve assez invraisemblable que [etc.] » c’est le meilleur moyen de pourrir le débat.
      Chacun reste alors sur son point de vue et on est dans une dialogue de sourds :
      – « C’est moi qu’a raison ! »
      – « Non c’est moi ! » [etc. etc.]
      Et on finit par se foutre sur la gueule. Misère Misère !

      Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faille laisser dire n’importe quoi… dire amen à tout, et à n’importe quoi ! Et ceci pour respecter une soi-disant liberté d’expression ou d’opinion. Non, toutes les opinions ne se valent pas, loin de là !
      Bref, lorsqu’on ne comprend pas, on fait l’effort d’essayer de comprendre. ( à suivre )

      1. Certes, il y a des choses plus ou moins faciles à comprendre. Et bien sûr tout dépend des capacités de chacun. Comme je dis, d’un âne on ne fera jamais un cheval de course. Je crois d’ailleurs que c’est une affaire de génétique.
        La génétique est un de ces domaines qui n’ont pas fini de nous en apprendre. Et de nous surprendre. Demain peut-être… découvrira t-on le gène du maquillage ou celui de la grosse bagnole.
        Bref, pour pouvoir parler de génétique, sérieusement bien sûr, j’estime tout connement ne pas en avoir les capacités.
        En attendant, je me con tente de continuer à essayer d’apprendre, pour comprendre. Comme ici, dans cette «affaire» abracadabrantesque, pour essayer de savoir la part de génétique et la part de culture. La part de cette foutue mode et celle de ces cons de meRdias et autres réseaux dits sociaux.
        Et demain peut-être, qui sait… serais-je en mesure de vous dire la Véritable Cause de cet incroyable Bordel.

      2. « Demain peut-être… découvrira t-on le gène du maquillage ou celui de la grosse bagnole.
        Bref, pour pouvoir parler de génétique, sérieusement bien sûr, j’estime tout connement ne pas en avoir les capacités.
        En attendant, je me con tente de continuer à essayer d’apprendre, pour comprendre »

        Que disais tu hier ? « les minus-habens sont légion » A lire tes commentaires je veux bien croire qu’il y en a au moins un ! Mais effectivement comme tu l’admets toi même tu n’en as pas les capacités de comprendre. Mais oui il y a bien un lien avec la génétique et nos méthodes de consommer ! D’ailleurs sache que même les industriels le savent puisqu’ils ont financer les rechercher sur l’économie comportementaliste !! Ils étudient la psychologie des individus afin de lieux les cibler pour leurs vendre des produits !

      3. Alors lien entre génétique et voiture ? Il y a en un même s’il y a des passerelles entre deux. L’homme produit plus de testostérone que les femmes, ce qui se traduit par un plus grand goût du risque, et le fait que les hommes aient le goût du risque plus prononcé que les femmes, alors ils vont vouloir faire des activités plus risquées ! Dans les activités plus risquée, il y a les sports extrêmes par exemple, donc les hommes vont acheter plein de matériel pour faire ces sports extrêmes. Et dans les matériels, la voiture en fait partie ! Donc ils en voudront une la plus performante possible selon leurs moyens financiers ! D’ailleurs on le voit très bien au niveau des assurances ! Ce sont les hommes qui sont beaucoup plus souvent responsables des accidents les plus mortels et ils sont aussi nombreux à consommer de l’alcool et des drogues au volant !

  4. « Il y a des choses que je comprends, par exemple le fait que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature ; elles sont historiquement construites et socialement reproduites. Il n’est par exemple nullement génétique d’aimer les voitures ou le maquillage !  »

    N’importe quoi ! Génétiquement, les hommes produisant plus de testostérones que les femmes, fait que les hommes ont beaucoup plus le goût du risque ! Or il y a voiture et voiture ! Les hommes préféreront les grosses bagnoles et la vitesse comparativement aux femmes qui ne cherchent pas la vitesse mais la capacité de portage d’une voiture pour ranger les courses et transporter les enfants. A noter que ce sont souvent les hommes qui achètent des voitures de sport à 2 places !

    1. Aussi les femmes généralement préfèrent les petites voitures, enfin pas trop grosse, pour pouvoir les stationner facilement en centre ville, vu que ce sont généralement elles qui font les démarches administratives pour les enfants en plus de les déposer à l’école ou chez le médecin.

      Quant au maquillage, ce n’est pas inscrit directement dans leurs gènes, mais inscrit indirectement dans leurs gènes pour la capacité de séduction qu’elles veulent renforcer ! Elles mettent un point d’honneur sur l’esthétisme ! D’ailleurs si on compare les critères d’achat pour les appareils électroménagers par exemple, les femmes vont choisir les appareils avec le meilleur design (on en revient à l’esthétique) alors que les hommes ne vont pas choisir le design en premier critère mais plutôt choisir le rapport Performances/Prix de l’appareil ! (le design tant mieux s’il y a ça en plus mais ce n’est pas ce qui a été déterminant !)

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