En 2009, avec son compagnon et un ami psychiatre, Claude Hury fonde l’association Ultime Liberté, qui milite pour la légalisation du « suicide assisté ». Depuis le 15 septembre 2025, douze cadres de cette association, tous âgés de plus de 70 ans, assument d’aider ses adhérents à se donner une mort choisie. Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils risquent jusqu’à cinq ou dix ans de prison. Il leur est reproché d’avoir monté au profit des adhérents de l’association une filière d’approvisionnement clandestine en pentobarbital, un barbiturique interdit à la vente en France. Aucun enrichissement personnel n’ayant été relevé, ils ne sont pas soupçonnés de trafic. Ils ne sont pas jugés non plus pour exercice illégal de la pharmacie ou propagande au suicide : les adhérents s’étant procurés du pentobarbital sont censés s’administrer le produit eux-mêmes
Claude Hury, 76 ans : « Après les premières grandes causes ayant traversé mon existence, liberté de sexualité, liberté de grossesse et liberté de métier, la dernière échéance, c’est la liberté de la mort. Un slogan féministe n’a cessé de me guider : « Mon corps m’appartient. ». Au sein de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, j’ai été secrétaire générale en 2006. Mais cette organisation, centrée sur l’objectif d’un changement de la loi, est trop timorée à mon goût. On m’accuse : Complicité d’importation, contrebande ! Non, c’est de l’aide. Mon grand principe reste le respect absolu de la liberté de l’individu. L’association ne cherche pas à dissuader, ne cherche pas l’approbation d’un entourage, ne demande pas de dossier médical. On n’est pas médecins, je ne suis pas gendarme, chacun prend ses responsabilités. »
Le point de vue des écologistes libres de leurs choix
Bobo parisien : Bravo à cette femme courageuse et engagée, et à cette association, à soutenir sans réserves.
C. SAUVAGE : Pour les croyants ils rejoignent plus vite leur Dieu et pour les non croyants dont je fais partie, je préférerais en finir avant de devenir ce légume ou ce puits de souffrance physique ou psychologique… Que ceux qui ne veulent pas ce choix ne nous l’enlève pas !!!
O. Pinion : Pourquoi empêche-t-on aux personnes d’en finir dignement plutôt que de se jeter sous un train ou sous camion, de se tirer un coup de fusil dans la tête ou de se pendre ?
Benkium : L’efficace suicide par le train crée des retards dont les coûts économiques directs et indirects sont une perte significative de PIB. Les sauts d’un immeuble créent des risques de dommages collatéraux significatifs. En cas de survie du suicidant, un surcoût déraisonnable pour l’hôpital public et contraire à la volonté du patient.
Mrs Octopus : Une amie proche a eu recours à cette association, et s’est procuré ce produit létal il y a plusieurs années, pour des raisons qui lui appartiennent. Elle ne l’a jamais utilisé à ce jour. Elle a à présent 90 ans. Rien, de la part de l’association Ultime Liberté, n’a constitué un encouragement au suicide.
Arthur K. : Quand une personne demande un accompagnement, les bénévoles de l’association le rencontre, l’écoutent, le re-rencontre, parlent avec lui, et c’est un cheminement qui prend du temps. On a le droit de vouloir mourir quand on est en dépression. Notre vie nous appartient.
Achille Patacha : D’un côté le droit à l’avortement inscrit dans la loi, de l’autre la poursuite judiciaire de vieillards voulant aider d’autres personnes à terminer volontairement et dans la dignité leur vie. Ce procès c’est l’équivalent exact du procès de Bobigny il y a un peu plus de 50 ans. Même aveuglement et retard des lois.
JPG53 : Cette association devrait être reconnue d’utilité publique, ses fondateurs innocentés et même félicités pour leur courage et leur humanité
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Pour le suicide assisté en libre service
extraits : « J’ai aidé des personnes à se procurer à l’étranger du pentobarbital, le produit permettant de quitter la vie dignement. J’ai été mis en examen. Pourtant l’assistance au suicide est légale en France. D’abord pour des raisons de principe : le suicide n’étant pas un délit, l’assistance à un acte qui n’est pas un délit ne saurait en être un. C’est pourquoi les poursuites à ce sujet ont toujours recouru au subterfuge juridique d’un autre article du code pénal : celui qui punit la « non-assistance à personne en danger »…. (François Galichet)
Suicide assisté et Euthanasie volontaire
extraits : un texte du 18/01/2023 que nous a envoyé Marie-Laure et Jacques : « Le suicide assisté et l’euthanasie volontaire ne sont pas une question médicale et le corps médical n’est concerné qu’à la marge, et non de façon centrale comme dans la loi actuelle ou comme dans les réflexions sur une éventuelle évolution telles qu’elles paraissent s’engager. C’est une pure question de liberté dont devrait disposer chacun d’entre nous, liberté moralement limitée par le précepte « ne pas nuire à autrui », délimitée par la loi et si possible garantie par la Constitution. Nous demandons l’institution d’une aide légale à mourir (et non une aide dite ‘médicale’, ou dite ‘active’). Cette terminologie est plus globalisante et « rassurante », et fédère les expressions utilisables: suicide assisté, euthanasie demandée, mort délibérée (François Galichet), mort choisie, IVV (interruption volontaire de vie par analogie avec l’IVG)…. »….

La démocratie repose sur le libre choix de chaque citoyen pour voter selon son propre point de vue.
Chaque citoyen est libre de prendre le métier de son choix, d’habiter à sa convenance, de se marier ou de divorcer, d’avoir ou de ne pas avoir des enfants, d’opter pour la stérilisation ou l’interruption volontaire de grossesse, d’être homo ou hétéro… Aujourd’hui l’État n’intervient plus dans ces décisions personnelles, sauf parfois de manière indirecte. Pourtant l’État veut toujours nous empêcher d’user de notre ultime liberté, décider du moment de sa mort. Il intervient pour bannir le suicide, mais il n’y arrive pas. Il légifère pour limiter le droit à choisir sa fin de vie même si on est grabataire.
Si notre démocratie allait au bout de sa logique, aucun gouvernement n’oserait limiter notre droit à mourir quand et comment on l’entend… sauf à obéir aux diktats de la religion ou au lobbying des préposés aux soins palliatifs !
Le libre choix de chaque citoyen !!??
Comme le droit de ne pas voter, je vous l’accorde. Mais pour le reste laissez moi rire !
Storytelling : Quand j’étais petit, je rêvais d’être flic. Quand j’ai eu l’âge j’ai passé le concours. Super fastoche, reçu haut la main. Sauf qu’à la visite ON m’a dit que j’étais trop petit. Le poids oui mais pas la taille. Mon rêve s’est envolé. Alors je suis devenu curé.
Et un jour, quand j’ai voulu me marier, avec ma bonne, super bonne, là encore ON m’a dit NON, pas question ! Et moi j’ai dit Eh ben ça ne fait rien, je vous emmerde ! Je la veux et je l’aurais ! Et je l’ai eue, même que lui fais dix gosses. Tous flics ! Normal, elle faisait deux mètres quarante, leur bonne mère. Même que quand elle était petite elle rêvait d’être basketteuse. Mais bon, ON fait pas toujours ce qu’ON veut dans la vie…
Quant au diktat du lobbying des préposés aux soins palliatifs … celle-là aussi je l’adooore.
Et il eut tété dommage de ne pas nous la servir. 🙂 🙂 🙂 !!!
au risque de provoquer … 😉
C’est à Moi, na ! J’en fais ce que je veux ! Parce que je le veau bien !
C’est parce que mon corps m’appartient que j’ai le droit de changer de look comme ça me chante !
De me faire tatouer de la tête aux pieds, de me faire greffer une belle paire d’âne.
Ou d’ânesse, parce qu’elles sont plus jolies. De look et de genre comme de chemise.
De me faire greffer une bite d’âne, si j’ai envie. Ou de porc, si je préfère.
Pas besoin du féminisme, sous une forme ou une autre, pour comprendre que ce slogan est ABSURDE.
Même une femme peut comprendre qu’ânonner ici « Mon corps m’appartient » ressemble à un caprice d’enfant gâté, et attardé.
Un caprice, quand ce n’est pas plutôt de la manipulation.
– Mon corps m’appartient, ma mort m’appartient, le slogan du manipulateur Romero (infocatho.fr)
De la manipulation, de l’enfumage, qui ne visent qu’à nous empêcher de réfléchir :
– On ne peut pas dire “mon corps m’appartient” au sujet de l’avortement, et décréter ce slogan caduc au sujet de la prostitution (lesalonbeige.fr)
– Suis-je propriétaire de mon corps ? (radiofrance.fr 4 avril 2019)
Quant aux membres de cette association, qui doivent répondre devant la Justice pour «importation en contrebande de marchandise dangereuse pour la santé publique»… qu’ils ne viennent pas se plaindre, ils savaient ce qu’ils faisaient. Quoi qu’ON pense de leur combat (militantisme), force est d’admettre que leur assoce est partie à la dérive. Qu’elle a dérapé, si vous préférez. Deux mots en Dé que je ne défendrais pas.
Les trois semaines d’audience ont été pour l’association Ultime liberté – à travers le procès de ses membres – l’occasion de défendre le droit au suicide pour des personnes, malades ou non, disposant de leur pleine conscience. Cités comme témoins par la défense, plusieurs partisans de l’aide à mourir ont défilé à la barre.
La procureure Dorothée Branche a requis des peines de prison avec sursis allant de trois à dix-huit mois pour « importation, détention ou complicité d’acquisition de substance illicite ».
Copié-collé de Michel C 18 mars 2021 à 19:58 (“Pour le suicide assisté en libre service“) :
Militer pour le «droit de choisir sa fin de vie», pour le «droit à mourir dans la dignité», autrement dit pour que «l’assistance médicale au suicide» voire l’euthanasie rentre dans le cadre de la Loi française, c’est une chose. Tout à fait respectable.
Par contre aider des personnes à se procurer du pentobarbital (à l’étranger ou n’importe où) , c’est tout autre. Déjà c’est un délit. Les dix militants de l’association Ultime liberté mis en examen sont des délinquants, plus exactement des trafiquants de drogues, il est donc normal qu’ils soient poursuivis.
Claude Hury, François Galichet, et j’en passe… déjà à l’époque je dénonçais leurs sophismes, leurs méthodes de manipulation et d’enfumage.
Trois à dix-huit mois de prison, avec sursis, pour enfumage… c’est pas cher payer. 🙂