Pétition pour le Grand Leader Raoni en vue d'empêcher le barrage de Belo Monto :
Quelques pensées de RAONI, chef du peuple indien Kayapo qui vit au cœur de l'Amazonie brésilienne :
« L’homme blanc est étrange. Il ne prend pas le temps de rêver, de méditer, de célébrer la beauté de la terre, la naissance de l’aube, la douceur de la rivière. Il ne regard pas les étoiles, il lui faut de l’argent, toujours de l’argent. Il lui faut même payer l’eau dont il se désaltère. Il court jusqu’à sa mort et sa vie lui passe sous le nez. Il survit dans un monde qui est pour nous incompréhensible. Dans les villes il y a trop de voitures, trop de gens, on ne peut pas respirer. Il me semble que l’homme blanc ne sait pas qui il est. Dans les années 1980, nous avons fait confiance aux Blancs qui avaient délimité notre réserve. Et puis sans prévenir, ils ont construit une route au milieu. Elle a apporté la maladie, les enfants ont commencé à mourir de la grippe. En principe notre territoire est protégé par la loi, mais il est très difficile de le contrôler. Les bûcherons, les chercheurs d’or et les fermiers blancs ne respectent pas la loi. Il leur faut de la terre, encore de la terre, toujours de la terre. Ils la fouillent comme des cochons, ils souillent l’eau avec le mercure, ils tuent le gibier pour le plaisir. Nous ne sommes pas des spécimens pour anthropologues, ni de nobles sauvages. Nous voulons simplement être libres d’être ce que nous sommes. Nous avons vécu pendant des milliers de lunes sans l’homme blanc. Notre mode de vie est le résultat d’une longue tradition qui nous a conduits à connaître chaque plante et chaque animal de la forêt. Et par là, à les respecter.
Nous pouvons beaucoup vous apprendre sur la façon de vivre en harmonie avec la nature. La nature est comme l’homme, le sol est sa peau, les forêts sont ses cheveux et les rivières sont ses veines. Nous respirons tous un seul air. Nous buvons tous une seule eau. Nous vivons tous sur une seule terre. Nous devons tous la protéger. La sauver, c’est nous sauver nous-mêmes. »
Quand un humain parle aussi bien de la Biosphère, il n’y a rien à ajouter…