Ce concept devrait remplacer à l’avenir la notion de « classe sociale » issue de l’analyse marxiste. Cette classe globale regroupe tous les possesseurs d’une automobile particulière, qu’ils habitent dans un pays riche ou dans un pays pauvre. Elle compte 500 millions de ménages dans le monde, soit environ 1,5 milliards de personnes. Ce quart de la population mondiale se permet de consommer plus de 80 % des ressources de la planète et rentre obligatoirement en conflit avec la Nature : la société thermo-industrielle entraîne inéluctablement l’épuisement des ressources fossiles et le réchauffement climatique. Il ne s’agit plus de considérer le point de vue du producteur, qu’il soit capitaliste ou prolétaire, mais le point de vue de l’écologiste qui souligne l’opposition actuelle entre les activités humaines et les cycles de la Nature. L’avidité de cette classe globale constitue la principale entrave à la décroissance soutenable : il faudrait qu’elle prenne conscience par elle-même des conséquences de son propre comportement alors que sa richesse matérielle n’est possible que parce qu’elle n’est pas généralisée à l’ensemble de la planète. Si la classe globale ne rentre pas volontairement dans la voie de la décroissance, il est compréhensible que les peuples vernaculaires s’en prennent à elle.
Votre avidité va causer votre perte,
elle crée les conditions de la crise ultime
par épuisement des ressources énergétique non renouvelables.