Mathilde Gérard n’aime pas la démographie

La faim dans le monde se maintient à un niveau élevé,

« un aveu d’échec terrible »,

C’est le titre de l’article de Mathilde Gérard  du 24/07/2024

extraits : « La faim a stagné en 2023 à un niveau très élevé, touchant 9,1 % de la population mondiale. Un signal d’alarme, alors que l’éradication de la faim est le deuxième des Objectifs de développement durable que s’est fixés la communauté internationale pour l’horizon 2030. Le réchauffement climatique s’impose enfin comme un des facteurs majeurs de l’insécurité alimentaire, dégradant les sols, l’accès à l’eau et faisant baisser la productivité agricole. L’insécurité alimentaire ne peut être réduite à un seul choc, comme la pandémie de Covid-19 ou le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine…)... »

Pas un mot sur la causalité démographique, c’est ce que font remarquer beaucoup de commentaires sur lemonde.fr

Marcel Proust : L’article réussit l’exercice de style de ne jamais citer le problème numéro un : la natalité galopante en Afrique.

Friday : L’éléphant dans la pièce, qui n’est même pas esquissé dans l’article, c est évidemment la démographie délirante dans certaines régions du monde. Du grand journalisme, assurément.

jan aimar : Chapeau, pas un mot sur la démographie galopante en Afrique ….plus de monde égal moins de ressources pour chacun. C’est quand même simple…mais c est sûrement tabou de dire cela …

Marie-C.D : Ne pourrait -on, ne devrait-on corréler cette hausse de la population mondiale sous-alimentée, avec la hausse, pour l’instant, de la population totale? Moins de terres cultivables, moins d’eau, et toujours plus de gens sur terre? Ne pourrait-on évoquer parallèlement l’échec également terrible du contrôle des naissances, cette volonté des gouvernements, et des populations elles-mêmes de ne pas s’y astreindre?

Michel SOURROUILLE : Depuis trois ans que je suis les articles de Mathilde Gérard sur la faim dans le monde, nombre de commentateurs lui font remarquer que la variable démographique est complètement absente de son discours. J’avoue que je ne sais pas si cela correspond à à une consigne éditoriale de la part du MONDE ou d’un parti-pris de Mathilde. Il est vrai que dans ce journal de référence, on n’emploie jamais le terme « surpopulation », sauf pour parler de « surpopulation carcérale » !

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Unicef, enfant de trop, enfant mal nourri (2024)

Mathilde Gérard : L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, évalue dans un nouveau rapport l’ampleur de la « pauvreté alimentaire » des enfants… Il faut garantir les droits des enfants à travers toutes les enceintes de négociations internationales et dans les politiques publiques…

Sécurité ou souveraineté alimentaire ? (2024)

Mathilde Gérard : Le projet de loi (en France) ne définit pas la souveraineté alimentaire, il en fixe l’esprit à travers une liste de politiques y contribuant : assurer l’approvisionnement alimentaire, anticiper et s’adapter aux conséquences du changement climatique, contribuer à la décarbonation de l’économie….

COP28 et FAO sont dans un bateau… qui brûle (2023)

Mathilde Gérard : les indicateurs de malnutrition progressent ; plus de 9 % de la population mondiale souffre de faim chronique et un tiers se trouve en insécurité alimentaire modérée ou sévère. L’agriculture est par ailleurs fortement affectée par le réchauffement climatique, qui menace la pérennité des cultures, tout en étant un des contributeurs majeurs au dérèglement du climat…

Les coûts cachés de la croissance agricole (2023)

Mathilde Gérard : A Madagascar par exemple, le poids des coûts cachés de la production agroalimentaire atteint 59 % du PIB, un fardeau immense. Coût, prix et valeur sont trois notions bien distinctes. Le but n’est pas d’internaliser tous les coûts cachés dans les prix – le coût social serait énorme –, mais de changer les réglementations, les subventions et investissements… de façon que l’accès à un régime sain devienne plus abordable pour les ménages pauvres….

Nous boirons du pétrole jusqu’à la lie (2023)

Mathilde Gérard : « L’alimentation représente au moins 15 % de la demande globale d’énergies fossiles. La sortie des énergies fossiles ne sera pas possible sans une transition des systèmes alimentaires, qui représentent plus d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. La dépendance aux énergies fossiles est manifeste tout au long de la chaîne alimentaire….

L’Afrique affamée par sa démographie délirante (2023)

Mathilde Gérard : L’Afrique est le continent où l’insécurité alimentaire a le plus progressé ces dernières années. Les chiffres sont alarmants. Une personne sur cinq y souffre de la faim. Ce n’est pas tant l’insuffisance de la production qui est en cause que des problèmes structurels : pauvreté, effets du dérèglement climatique, fragilisation des tissus agricoles familiaux, conflits et instabilité politique. En se spécialisant dans des cultures pour l’export, des Etats ont abandonné des cultures traditionnelles plus nutritives et ont appauvri leurs sols….

Une normalité structurelle, la famine (2023)

Mathilde Gérard : « Les causes de la faim sont désormais bien connues : pauvreté et inégalités économiques, conflits, impacts du réchauffement climatique, la dette qui étrangle les pays en développement, les exportations de cultures de rente [coton, cacao…] qui ont été privilégiées sur les cultures vivrières, la guerre en Ukraine, la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, la spéculation et le manque de régulation des marchés des matières premières. »

La famine, qui la cherche la trouve (2023)

Mathilde Gérard : Les causes de la faim sont multiples : les chocs économiques (y compris l’impact socio-économique persistant de la pandémie de Covid-19) sont la première cause de la faim dans vingt-sept pays analysés ; dans dix-neuf pays et territoires, ce sont les conflits et violences armées qui plongent les populations dans l’insécurité alimentaire aiguë ; et dans douze pays, les extrêmes climatiques sont le principal facteur de vulnérabilité….

Tout savoir sur la famine et même plus (2023)

Mathilde Gérard : Près de 10 % de la population mondiale souffre de la faim, l’insécurité alimentaire grimpe en flèche, et a explosé ces trois dernières années sous les effets de la pandémie de Covid-19, des extrêmes climatiques et des répercussions de la guerre en Ukraine. 350 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire sévère en 2022, contre 80 millions en 2017. 158 millions de personnes ont reçu une aide du PAM en 2022….

Guerre en Ukraine, crise alimentaire mondiale (2023)

Mathilde Gérard : La guerre a directement fait grimper le nombre de personnes en situation de faim chronique de 10,7 millions (pour un total de plus de 820 millions), et le nombre de celles souffrant d’insécurité alimentaire aiguë, c’est-à-dire à risque de famine, d’environ 20 millions (pour un total de 252 millions). Les réponses à court terme – permettre les exportations ukrainiennes et faciliter l’accès aux engrais – ont primé sur les enjeux structurels. les réponses systémiques à la faim, qui est provoquée par les conflits armés, le dérèglement du climat et les inégalités sociales ont manqué.

Famine mondiale… parlons le malthusien (2022)

Mathilde Gérard : Selon le dernier rapport sur la sécurité alimentaire mondiale (rapport SOFI) publié le 6 juillet 2022, près de 10 % de la population mondiale est touchée par la sous-alimentation. Les perspectives se sont fortement assombries avec la pandémie de Covid-19 qui a mis à l’arrêt notamment le secteur informel dont dépendent les populations les plus précaires. L’état des lieux est d’autant plus inquiétant qu’il n’intègre pas encore les conséquences de l’invasion militaire de l’Ukraine qui met en jeu deux acteurs majeurs des exportations de céréales, d’oléoprotéagineux et de fertilisants.

La faim dans le monde, qui est responsable ? (2021)

Mathilde Gérard : La flambée actuelle des prix est le reflet de la progression continue du prix de l’énergie depuis 2020, de la multiplication de mauvaises récoltes dues au réchauffement (sécheresses, inondations…), du développement des agrocarburants qui entraîne une compétition entre produits agroalimentaires et énergétiques dans l’utilisation des terres arables, d’une crise des filières agroalimentaires en période de pandémie, de la violence des conflits, de la solvabilité. Trois milliards de personnes dans le monde n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour se nourrir sainement.

Surexploitation, la terre nourricière en péril (2021)

Mathilde Gérard : « Surexploitation, dégradation, pollution et raréfaction croissante », un tiers de nos sols est modérément à fortement dégradé. L’Asie du Sud est la région la plus touchée par la dégradation des terres liées aux activités humaines, avec un peu plus de 41 % de sa superficie concernée… Les ressources en eau ne se portent pas mieux…. 

La faim dans le monde, qui est responsable ? (2021)

Mathilde Gérard : La flambée actuelle des prix est le reflet de la progression continue du prix de l’énergie depuis 2020, de la multiplication de mauvaises récoltes dues au réchauffement (sécheresses, inondations…), du développement des agrocarburants qui entraîne une compétition entre produits agroalimentaires et énergétiques dans l’utilisation des terres arables, d’une crise des filières agroalimentaires en période de pandémie, de la violence des conflits, de la solvabilité. Trois milliards de personnes dans le monde n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour se nourrir sainement.

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Pluralisme… sans C8 ni NRJ12 !!!

Remarque du gestionnaire de ce blog biosphere : notre modérateur prend quelques jours de vacances, il n’y aura donc plus aucun contrôle sur ce qui sera dit en commentaire. Puisse l’autorégulation se faire de bonne manière…

Sur ce blog s’expriment parfois (en commentaire) des identitaires au vocabulaire extrême, si ce n’est extrémiste. Au nom de la libre expression et du pluralisme, on pourrait penser que l’incitation à la discrimination devrait être une possibilité. L‘Arcom et Alain Chouraqui pensent le contraire.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) : La candidature de C8, chaîne de Vincent Bolloré, n’a pas été retenue le 24 juillet 2024 pour la réattribution des fréquences de la TNT, tout comme celle de NRJ12. L’Arcom a fondé sa décision notamment sur « l’intérêt de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme ».

La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, accuse le pouvoir « de chercher à faire disparaître » le « pluralisme ». Un responsable du groupe Canal+ France : « C8 est la seule chaîne à parler à toutes les générations partout en France. Quel mépris pour le public ! » Eric Ciotti estime que cette décision de non-reconduction de C8 est une forme de « censure » et « une dérive mortelle pour notre démocratie ». Le patron de Reconquête !, Eric Zemmour, ancien polémiste sur CNews, a écrit que l’Arcom « bris[e] l’élan de ceux qui créent, qui libèrent et qui plaisent ».

Alain Chouraqui : Le rôle des médias dans la montée des extrémismes est un rôle central. Les médias sont à la fois témoins et acteurs de cette situation, à un moment où leur modèle lui-même est défié par les réseaux sociaux, le complotisme, les fake news. Beaucoup d’entre eux ont attisé le feu des intolérances, par goût du spectaculaire ou pour des raisons idéologiques. Si un parti extrême arrive au pouvoir et qu’il y ait un engrenage d’actions et de réactions, les médias auront une mission essentielle de prise de recul, pour ne pas aggraver encore la confusion et les risques de violences. A défaut de ce travail sur les limites du regard politique, ce sont les démagogues qui s’emparent des colères et des peurs, en particulier identitaires, et qui sapent le minimum de raison nécessaire en démocratie. Il ne suffit pas qu’un gouvernement arrive au pouvoir par les urnes pour qu’il soit démocratique.

L’histoire des plus grandes tragédies humaines nous alerte sur la mécanique de l’engrenage : chaque étape prépare et facilite la suivante, dans l’esprit de chaque individu comme dans la société. Et l’analyse montre que de telles dynamiques sociétales peuvent aller très vite et très loin lorsqu’elles sont nourries par des extrémismes identitaires.

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Horrible, limiter la liberté d’expression

extraits : Quand l’un dit qu’il pleut et l’autre dit qu’il fait soleil, on ne peut traiter les deux de manière égale, on regarde par la fenêtre pour voir qui a raison. Il est préoccupant de constater à quel point beaucoup ne mettent pas de frontière entre fait et opinion, entre connaissance et croyance. La liberté d’expression est l’apanage de sociétés qui savent en faire bon usage, la démocratie se mérite et est exigeante avec ses membres. Si vous ne savez plus distinguer le vrai du faux, si vous pensez juste ce que vous avez envie de croire juste, si vous n’entendez plus que ce qui vous renforce dans votre opinion, alors la liberté d’expression n’a plus de sens. Un sondage de 2018 a montré que 9% des français croient que la Terre est plate. Et en 2023. 37% des français sont climato-sceptiques….

Voter Marine Le Pen… ou J.L. Mélenchon ?

extraits : On reconnaît un populiste dans l’art de flatter le peuple lors d’une élection. La conséquence d’une vision unitaire du peuple est de faire du populisme un anti-pluralisme : une pensée qui tend à nier l’existence d’adversaires politiques pour ne reconnaître que des ennemis ou des traîtres, dont l’exclusion est parfois nécessaire pour préserver l’unité du peuple. C’est l’inverse du projet démocratique que organise la pluralité pour que tous les individus en son sein qui n’ont pas les mêmes valeurs, ni les mêmes intérêts, vivent dans la concorde….

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Bréviaire des empoisonneurs industriels

Gagner sa vie en vendant de la merde empoisonnée n’est pas facile. Cela peut même devenir périlleux quand des activistes, associations, et même juges de tout poil se mêlent de vos petites affaires lucratives.

Dans une tribune au « Monde », Marc Billaud, Julie Noirot et Pierre Sujobert détournent la rhétorique employée par certaines industries pour défendre leurs activités dangereuses pour la santé. Voici l’essentiel du « bréviaire des empoisonneurs« .

Prônez la complexité

Vous pourrez affirmer sans risque que la situation qui vous est reprochée est complexe, et que ne pas le reconnaître, c’est être simpliste, voire manichéen…

Semez le doute

La preuve définitive démontrant la dangerosité de votre produit n’a pas été obtenue, plus de recherches sont nécessaires. Vous sèmerez le doute dans le rang des scientifiques…

Soulignez l’intentionnalité cachée

Vous soulignerez qu’ils agissent en militants, en idéologues liberticides, voire en écoterroristes. Il ne sera plus question de preuve mais de conviction…

Exposez la finalité

Présenter une autre finalité que le profit, lutter contre la faim dans le monde, connecter les peuples du monde entier, sauvegarder l’emploi…

Plaidez la responsabilité individuelle

Le problème n’est pas le poison, mais la manière dont il est consommé. Si vous vendez de la malbouffe, faites la promotion de l’activité physique et des légumes, et blâmez les consommateurs qui n’auraient pas suivi vos recommandations…

Recourez au mécénat

N’hésitez pas à financer des recherches sur vos propres poisons, proposez de creuser la piste de la susceptibilité génétique des individus exposés, soyez le chantre roublard de la transparence…

Utilisez l’intimidation

Entourez-vous d’une ribambelle d’avocats qui menaceront de plaintes pour diffamation tous les empêcheurs d’empoisonner en rond., réclamez de lourdes sanctions financières, employez une bardée de trolls pour saturer les réseaux sociaux…

Dénoncez le tribunal médiatique

Si votre activité est particulièrement nocive, il est possible que les sept premiers points soient insuffisants. Pas de panique, convoquez la présomption d’innocence, dénoncez le tribunal médiatique, laissez l’incendie s’éteindre dans la lenteur judiciaire…

En bref, il n’y a rien de déshonorant à faire du commerce

et à protéger avant tout ses intérêts.

Au royaume du libre-échange, le poison est une valeur sûre.

Le point de vue des écologistes

Zenith1 : Tribune excellente qui permet de gagner temps et salive, on peut répondre à un empoisonneur : « point n° 4 de votre bréviaire ». J’espère que les journalistes s’en serviront.

Frog : Excellent, on s’y croirait ! On reconnaît au passage les « arguments » de quelques contributeurs bien connus de ces colonnes..

jea.vie : Les militants écologistes n utilisent jamais ni l intimidation ni le mensonge c est bien connu!

Amish @ jea.vie : Excellent ! Vous utilisez déjà les conseils des auteurs en retournant l’attaque. Bravo.

François SIMON : Super bien vu ! Et tellement factuel, hélas … cf. -par exemple- la décision de la Commission de reautoriser l’utilisation du poison dénommé Glyphosate dans toute l’UE ! Félicitations aux lobbies de la chimie d’avoir su utiliser si efficacement vos outils…

HB71 : Excellente synthèse, qui peut s’appliquer quasi-intégralement au ‘débat’ sur une guerre/massacre en cours depuis 3 mois : Tout d’abord, évoquer la complexité, pour dissimuler la logique ‘occupant-occupé’ qui simplifierait trop la compréhension de la situation. Profitez-en pour semer le doute sur les intentions et les actes : Non, ils n’ont pas tué 15 mille femmes et enfants. C peut-être 14, ou 16. On ne juge pas quand on ne sait pas. Et puis, leur intention est louable, puisqu’ils font ça pour libérer les Palestiniens de l’emprise du Hamas. Au final, C pour leur bien, vous verrez. D’ailleurs, ces bébés naissent Gazaouis et sont donc responsables de leur mort. C leur faute après tout. Et si vous n’êtes pas d’accord, on va vous traîner en justice pour antisémitisme aggravé et apologie du terrorisme. Et M…e à ces bien-pensants des médias qui osent critiquer l’armée la plus morale du monde… Qui sont-ils pour se poser en juges.
Il manque ‘Mécénat’, mais bon 😞

HENRI F : Et que penser des laboratoires qui dans les années 60-70 ( peut être encore ? ) faisaient dire à leurs visiteurs médicaux ( voyageurs de commerce, qui devaient pousser les médecins à prescrire leurs produits ) que leur lait en poudre pour enfants étaient très supérieurs au banal lait maternel naturel ?

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Les mots « surpopulation humaine », un tabou

À la rédaction du MONDE

Bonjour

Abonné au MONDE depuis maintenant 50 ans, je suis étonné que la « surpopulation humaine », bien analysée à une époque lointaine par votre quotidien, ne l’est plus à l’heure actuelle. Par contre nous trouvons de façon récurrente beaucoup d’articles sur la « surpopulation carcérale ».

Selon mon point de vue, se centrer uniquement comme vous le faites dans vos colonnes sur le vieillissement de la population, la baisse de natalité en France ou le natalisme de Macron laisse de côté le poids du nombre. Nous sommes emprisonnés à 8 milliards d’individus sur une planète minuscule et beaucoup d’entre nous vivent dans des conditions de vie beaucoup plus insupportables que dans les prisons françaises, certains d’entre les humains meurent même de faim… Ne faut-il pas en parler en utilisant l’expression « surpopulation humaine » ? Cette expression  est-elle tabou ?

Voici le résultat de ma recherche sur le moteur de recherche interne du monde.fr

« surpopulation humaine »

Je n’ai pas trouvé cet item en titre d’un article ou même en contenu, par contre beaucoup d’articles de cet item parlent encore dans leur contenu de surpopulation carcérale

« surpopulation carcérale »

31 janvier 2024, Prisons : 75 897 détenus en France au 1ᵉʳ janvier, un nouveau record de surpopulation

30 novembre 2023, La surpopulation carcérale à un niveau sans précédent en France

14 septembre 2023, Surpopulation carcérale en France : la contrôleuse des prisons prône à nouveau un « mécanisme contraignant » de régulation

24 juillet 2023, Prisons : « Comment comprendre que le garde des sceaux s’oppose à toute programmation afin de réduire la surpopulation carcérale ? »

9 juin 2023, Eric Dupond-Moretti interpellé par les avocats au sujet de la surpopulation carcérale

9 avril 2023, David Sénat : « La surpopulation carcérale en France n’a rien d’une fatalité »

2 juin 2023, Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale

NB : Je n’ai répertorié que les articles contenant « surpopulation carcérale » en titre, sauf celui de hier. Les articles parlant de cette situation sont encore plus nombreux.

Première réponse du MONDE, un simple accusé de réception

Cher lecteur, chère lectrice,

Nous avons bien reçu votre courriel. Nous allons en prendre connaissance et le faire suivre si nécessaire à la personne ou au service concerné.

Nous nous efforcerons de vous répondre, mais sachez que nous recevons plusieurs centaines de messages par jour et qu’il nous est donc matériellement impossible de répondre individuellement à chacun d’entre eux.

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Agir en pleine et bonne Conscience

Les humains sont des animaux étranges qui peuvent concevoir tout et son contraire. Voici deux exemples de comportements qui peuvent nous paraître aujourd’hui complètement « inhumains », mais qui ont pourtant déjà existé et qui peuvent devenir très vite une nouvelle réalité. Pour résister à la pression sociale, il nous faut apprendre non seulement à savoir discerner le vrai du faux, mais à acquérir une conscience élargie du monde.

Rwanda, le paroxysme de l’inhumanité

Florent Georgesco : génocide des Tutsi au Rwanda, un million de morts en trois mois, du 7 avril au 17 juillet 1994. L’infanticide, l’épicentre du phénomène génocidaire.Il y avait au Rwanda, en 1994, de nombreux couples « mixtes », unissant Hutu et Tutsi. Or, l’appartenance ethnique se transmettait par le père. De sorte qu’une mère hutu pouvait avoir des enfants tutsi. Ce sont certaines de ces ­mères-là qui ont assassiné ou tenté d’assassiner leurs enfants. Le récit commun d’une volonté qui s’efface derrière celle des familles et ce qui agissait ses membres, tous génocidaires, découlant d’une artificielle division ethnique de la société rwandaise : « De toute façon, mes enfants allaient être tués. Je l’aurais été aussi. Je ne pouvais pas résister à la volonté des miens. Je n’étais plus rien. » Désaffiliées » de leur foyer, puisque leurs maris tutsi étaient morts, elles se sont « réaffiliées » à leurs familles hutu. Leurs enfants constituaient le prix de cette ré-affiliation. Tout les obligeait à ­mourir.

Le viol, un crime de l’intimité longtemps impensé

Anne Chemin : Si un citoyen de l’ère #metoo et un Français de l’Ancien Régime pouvaient un jour parler ensemble du viol, le premier serait scandalisé par la blessure psychique subie par la victime, le second par l’offense faite au paterfamilias ; le premier redouterait les souffrances engendrées par cette atteinte à l’intégrité personnelle, le second l’outrage infligé à l’honneur de la famille. Au XVIIIe siècle, la plupart des victimes reconnues sont des femmes mariées. dans les mentalités collectives, le seul “vrai” viol est celui de l’épouse, car c’est celui qui porte atteinte à la propriété du conjoint. Pour les autres, le viol n’a aucune importance sociale, il passe le plus souvent pour un léger désagrément. Jusqu’alors, nul ne pense qu’un viol peut constituer un anéantissement psychique : si déplaisant soit-il, l’épisode, pensait-on, sera bien vite oublié. L’avènement de la figure de l’individu au XXe siècle fait de la victime un sujet à part entière. À l’heure de Metoo, une main posée sur un genou, sans consentement, constitue déjà un viol, source d’une souffrance indicible.

Le point de vue des écologistes sensibles

Pour éviter de telles dérives, il faudrait que chacun d’entre nous écoute la voix de sa propre conscience des choses sans prêter trop d’attention à l’avis de son entourage et à l’état des mœurs à un moment donné. Certes toute société humaine définit ce qui est bien ou mal, agréable ou désagréable, donc tout ce qui constitue les valeurs de référence. Mais tout individu doit savoir discerner ce qui est vrai et ce qui est faux dans ce qu’on veut lui faire penser.

Au-delà des différences de culture, les enfants distinguent déjà sans ambiguïté à partir de trois ans les valeurs fondamentales comme le bonheur, la justice, le droit, l’honnêteté, et d’autre part les normes non généralisables comme l’observance de rites alimentaires, l’obligation vestimentaires des femmes et des hommes, les jours de culte. Pourtant en prenant de l’âge, les conventions sociales circonstancielles vont l’emporter dans la plupart des cas sur les obligations morales fondamentales :

Des étudiants en théologie qui avaient étudié le plus sérieusement du monde la parabole sur le bon samaritain se sont précipités vers le cours suivant sans jeter un seul regard sur un individu couché dans le couloir qui simulait pourtant être à demi-mort : la peur d’être en retard (la norme) prévalait sur la valeur (porter secours à son prochain).

L’abondance des normes empêche aujourd’hui la juste définition des valeurs, les normes dominent les valeurs. Les humains sont dorénavant emprisonnés dans une logique de territoires culturellement différenciés par des normes particulières alors que la valeur fondamentale du respect global du territoire qui nous fait vivre a complètement disparu dans les société modernes.

Il nous faut donc passer du MOI au SOI

Comme disait Gandhi quand on lui demandait : « Comment faites-vous toutes ces choses altruistes tout au long de l’année ? » Il répondait : « Je ne fais rien d’altruiste. J’essaie de progresser dans la réalisation de Soi. »

Joanna Macy : Le SOI est la construction métaphorique de l’identité et du potentiel d’action de l’être, le terreau hypothétique dans lequel nous plantons nos stratégies de survie. Une transformation s’opère : la notion classique du soi de la culture dominante qui nous a conditionnés est remise en question. Ce qu’Alan Watts a appelé « l’ego dans sa capsule de peau », et ce que Gregory Bateson a dénoncé comme « l’erreur épistémologique de la civilisation occidentale », perd sa dépouille. Apparaissent alors les fondations plus solides de l’identité et de l’intérêt personnel, ce que le philosophe Arne Naess appelle le Soi du monde (the ecological self, littéralement, le ‘soi écologique’), profondément relié avec les autres êtres et la vie de notre planète. C’est ce que je préfère appeler « reverdir l’être. »

Satish Kumar : Vous remarquerez que Descartes dit deux fois « je » dans son « je pense, donc je suis ». Il fonde tout seul sa vérité, tout ce qui vit autour de lui n’existe plus ! S’il avait réfléchi dans la nature, entouré d’arbres, d’animaux, caressé par le vent, il n’aurait pas conclu à une prise de conscience solitaire. En posant l’ego comme le moteur de l’être humain, votre Descartes a institué un dangereux dualisme, il a isolé l’homme de son environnement, il l’a proclamé indépendant.

Arne Naess propose une humanisation écologique par la pleine réalisation de soi, qui devient « Soi » en s’ouvrant à l’ensemble de l’écosphère, à tous les êtres humains et aux espèces animales. Dans cette capacité du soi à s’étendre en se liant aux autres, Arne Naess dit se situer sur une crête entre « sur la gauche l’océan des perceptions mystiques et organiques, sur la droite, l’abysse de l’individualisme atomiste. » C’est un véritable changement anthropologique dont il propose la mise en pratique, conduisant à apprécier la qualité de la vie plutôt qu’un haut niveau de vie. Cela jusqu’à dire que seul l’homme est capable de s’identifier par l’imagination à l’autre et même à l’animal.

Paul Shepard (1962) : Le soi est un centre d’organisation dont la peau et le comportement sont des zones souples qui nous mettent en contact avec le monde et ne nous en excluent pas. La pensée écologique implique une vision qui ne s’arrête pas aux frontières. L’épiderme de la peau ressemble, d’un point de vue écologique, à la surface d’un étang ou au terreau d’une forêt ; elle agit moins comme une coquille que comme une zone de délicate interpénétration. Le soi, dans la mesure où il fait partie du paysage et de l’écosystème, se révèle anobli et prolongé plutôt que menacé. Le monde est ton corps.

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L’écologie a besoin d’une spiritualité

Pour reverdir l’être, le SOI ouvert au monde

Pour en finir avec l’exaltation de SOI

Avons-nous encore besoin de rivières sauvages ?

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Le pillage des fonds marins à l’étude

Nous, les privilégiés de la société de consommation, nous avons choisi de mourir riche quoiqu’il en coûte… s‘il y a du fric à se faire, ça se fera. Le capitalisme financier est un ogre qui mange tout, l’Arctique sera pillé, la forêt amazonienne, les océans, les sous-sols et maintenant les fonds marins. Mais nous votons pour des partis productivistes qui traitent les écologistes d’écoterroristes et accolent à l’écologie le terme de punitive. Assumons alors notre suicide collectif. Car où sont les hommes de paix pour guider cette humanité damnée vers le respect du vivant, notre seule voie de salut ?

Guillaume Delacroix : Les délégations des 168 Etats membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) face à TMC (The Metals Company), une société canadiennequi est le seul opérateur à livrer des données chiffrées sur l’exploitation des nodules polymétalliques par 4 000 à 6 000 mètres de profondeur. On veut « moissonner » ces concrétions composées pour l’essentiel de nickel (43 %), de manganèse (28 %), de cuivre (18 %) et de cobalt (11 %). Aucune vie ne semble réapparaître là où les nodules ont été prélevés par l’homme. L’ordre du jour du conseil porte sur la rédaction du code minier susceptible de définir les seuils d’impact à partir desquels l’exploitation du fond des océans serait un jour autorisée. Les débats techniques sont donc intenses. Le secrétaire général de l’AIFM, de parti pris, souhaite contre des actions de Greenpeace glisser dans le code minier une mesure interdisant d’approcher à moins de 500 mètres d’un navire opérant pour l’exploration et l’exploitation des fonds marins. De quoi rassurer les industriels. Jusqu’à présent, les militants de Greenpeace n’avaient pas été menacés d’exclusion, pas même quand ils tournaient autour des chasseurs de baleine ou des pêcheurs de thon. Le débat concerne le devenir de l’océan, patrimoine commun de l’humanité, ainsi que de l’ensemble des vivants. La France a pris position pour une interdiction totale de ce type d’activités. Mais des pays comme l’Inde, la Russie et la Chine considèrent que les nodules des grands fonds sont la solution à la transition énergétique en cours.

Aucune demande d’exploitation des abysses ne devrait être approuvée tant que le code minier international ne sera pas finalisé.

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L’extractivisme au fond des abysses (2023)

extraits : En 2023, The Metals Company (TMC) a envoyé à 4 400 mètres de profondeur un gros engin à chenilles aux allures de moissonneuse-batteuse, une dizaine de mètres de long et autant de large, qui a aspiré 3 000 tonnes de nodules et les a remontés à la surface, en les poussant dans une conduite à air comprimé, au rythme de 86 tonnes par heure. La firme ne génère aucun chiffre d’affaires et elle est poursuivie en justice par une action de groupe d’actionnaires qui lui reprochent d’avoir surestimé ses promesses d’activité.

Vider les océans jusqu’aux tréfonds du fond (2021)

extraits : Dans les années 1970, nous considérions déjà les étendues de nodules au fond des océans comme des eldorados, mais nous avons d’abord exploité à outrance le plus abordable, vidant les océans de ses poissons. Nous nous tournons maintenant vers les profondeurs océaniques, soi-disant pour mieux connaître, mais avec une telle envie d’exploiter les ressources jusqu’à la lie. Le président Macron ménage la chèvre et le chou : « 84 % de nos minerais sont dans nos océans, formidables réservoirs de recherche, de matières premières dont il nous faut organiser à la fois la connaissance ET l’extraction de manière compatible avec les autres activités, avec la recherche et la préservation de la biodiversité. »….

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Fermeture des frontières au Japon

Le Japon va passer de 125 millions de personnes aujourd’hui à 100 millions avant 2048 et 86 millions en 2060, la Biosphère s’en trouve soulagée. Comme l’immigration reste un sujet tabou dans le pays, il n’y aura pas d’accroissement de ce côté là ; chacun dans son écosystème, c’est mieux pour tous. Mais le vieillissement fait peur, il ne devrait pas.

Philippe Mesmer : « Pourquoi le Japon a-t-il des difficultés sur le plan économique ? Parce qu’ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d’immigrés », a dit le président américain Joe Biden. Or les grandes villes américaines ne sont plus en mesure d’accueillir le nombre croissant de migrants en raison du fardeau financier que représentent les coûts d’hébergement, de nourriture et d’éducation des enfants des migrants. L’immigration est un sujet sensible dans un Japon confronté à une baisse régulière de sa population. Le nombre de naissances en 2023 dans le pays, 758 631, était en baisse pour la huitième année consécutive. Mais dans le domaine de l’emploi, il y a 128 postes disponibles pour 100 chômeurs. Le taux de chômage n’est que de 2,6 %. Les économistes ne sont pas tous d’accord sur la question de savoir si l’immigration est économiquement positive ! Dans certains pays, les immigrés sont actifs, mais globalement, beaucoup posent problème.

Le nombre de travailleurs étrangers au Japon dépassait les 2 millions pour la première fois en 2023. Le statut de « travailleur à qualification spécifiée » est accessible aux personnes ayant une compétence dans un des onze secteurs d’activité définis, dont la santé, la construction ou l’agriculture. Le Japon reste très strict sur l’octroi du statut de réfugié. En 2023, seules 303 personnes – un record pour le Japon – l’ont obtenu sur 13 823 personnes qui l’avaient demandé.

Le point de vue des écologistes malthusiens

On comprend que le Japon surpeuplé ferme ses frontières aux migrants. En 1868, le Japon comptait 26 millions de personnes. Les terres arables ne couvrent que 12 % du territoire, contre 54 % pour la France. En 1980, la population était pourtant passée à 117 millions, 125 millions aujourd’hui. En 2020, le Japon était capable de produire moins de 40 % de la nourriture dont la population a besoin. La densité est en moyenne de 346 hab./km². Ramené aux superficies cultivables, c’est un chiffre insoutenable. En résumé,le Japon ne peut nourrir de façon autonome et avec une agriculture traditionnelle que 26 millions de personnes seulement.

Malgré ce constat objectif de surpopulation, ce n’est pas la crainte du nombre qui est mis en avant aujourd’hui, mais le vieillissement !!! De l’argent pour des bébés. Ainsi dixit le premier ministre japonais qui a promis dans son discours de politique générale, le 23 janvier 2023, « des mesures sans précédent pour enrayer la chute de la natalité… Nous sommes sur le point de ne plus pouvoir maintenir le fonctionnement de la société ». Pour relancer la natalité, le gouvernement prévoit de créer une agence des affaires familiales, le doublement des allocations familiales, la hausse de l’allocation forfaitaire accordée à la naissance d’un enfant. Instaurer une pyramide de Ponzi démographique n’est jamais une bonne idée !  La solution à un vieillissement de la population ne peut pas être l’augmentation de la proportion de jeunes, car ces derniers seraient vieux à leur tour un jour et réclameraient donc encore plus de jeunes : c’est la fuite en avant, la situation ne ferait que s’aggraver.

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Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé (juillet 2014)

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ? (octobre 2022)

Japon, le gouvernement devient nataliste (février 2023)

Surpopulation en France comme au Japon (mars 2023)

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Des insectes dans nos assiettes, berck

Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de 2014 : « Les grillons ont besoin de douze fois moins d’aliments que les bovins, et de moitié moins d’aliments que les porcs et les poulets pour produire la même quantité de protéines. » 2 kilos d’alimentation produisent 1 kilo de grillons. La start-up Cricket One s’est donc spécialisé dans la production de poudre de grillon, complément protéiné venant du Vietnam et proposée en Europe comme aux Etats-Unis. Plusieurs modes d’alimentation des insectes ont été mises au point à partir de cassaves de soja ou de maïs. Une seule ligne de production est pour l’instant installée : elle traite 150 tonnes par mois, pour produire environ 30 tonnes de poudre. La poudre, sous forme de sacs de 5 ou 20 kilos, revient aux importateurs entre 16 et 24 euros le kilo. Bruxelles avait élargi aux insectes la réglementation concernant les « nouveaux aliments » consommables par l’homme. 

Son seul concurrent européen sur ce segment est le néerlandais Protix, le français Ynsect propose des aliments à base de scarabées.

Le point de vue des écologistes végétariens mais presque

– Un beau publi-reportage du MONDE qui consacre deux pages à une toute petite et seule entreprise située au Vietnam.

– Le marché restera très confidentiel pour une raison première : on mangera de plus en plus local, le transport réchauffe le climat.

– On se croirait dans le film soleil vert, la pilule miracle qui permet de nourrir une surpopulation affamée.

– Nourrir des grillons avec du soja et du maïs est source de déforestation, d’épuisement de la ressources hydrique, etc.

– Pourquoi élever des bestioles alors que les protéines végétales sont d’accès plus direct : légumineuses (pois cassés, pois chiches, petits pois, haricots, lentilles, soja, fèves…). Oléagineux (arachide, noix, noisettes, amandes). Céréales (blé, riz, avoine, quinoa, sarrasin, épeautre).

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manger des insectes dans un environnement dégradé (2013)

extraits : Nous mangerons des insectes. Ils se reproduisent rapidement et « présentent des taux de croissance et de conversion alimentaire élevé tout en ayant un faible impact sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie », note l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En outre, les insectes « sont nutritifs, avec une teneur élevée en protéines, matières grasses et minéraux ». Ils peuvent « être consommés entiers ou réduits en poudre ou pâte et incorporés à d’autres aliments ». De grosses blattes OGM bien grasses nourries au lisier de porc… J’en salive d’avance, rien que du bonheur….

Après les insectes, vous mangerez nos enfants (2021)

extraits : La Commission européenne a autorisé le 12 novembre 2021 la mise sur le marché en tant qu’aliment le Locusta migratoria. C’est la deuxième autorisation par l’UE d’un insecte comme aliment – les larves du ténébrion meunier, aussi appelées « vers de farine » – remonte à juin. Un troisième insecte, le grillon domestique, pourrait suivre prochainement. D’un côté l’UICN établit des listes rouges pour la biodiversité en danger, même les insectes sont en voie de disparition ; de l’autre le gouvernement encourage la consommation d’insectes : après le vers de farine, le criquet migrateur est autorisé dans les assiettes des Européens. Ainsi va le système thermo-industriel qui détériore l’environnement et nous prie de nous adapter à l’insupportable….

Ensète ou insectes, pas de nourriture miracle (2022)

extraits : Demain pas de problème alimentaire, on mangera des algues et de la spiruline « si riches en protéines »… On pense même nous faire ingurgiter du krill, la nourriture des baleines, 500 millions de tonnes de matière vivante. Et maintenant la pulpe abondante et la racine de l’ensète ! On nous fait croire au miracle d’une source illimités de nourriture, ce qui n’empêche pas 800 millions de personnes de souffrir grave de la faim. On ne pense pas du tout au fait de limiter la fécondité humaine alors que nous sommes dorénavant 8 milliards de bouches à nourrir….

Catastrophique, moins d’insectes sur nos pare-brise

extraits : « Mais où sont passés tous les insectes ? », s’interroge La revue Science. Cette question inquiète les automobilistes de plus de 40 ans qui se souviennent que, jusque dans les années 1990, leur pare-brise était constellé d’impacts de bestioles. Il est aujourd’hui, le plus souvent, immaculé. Le déclin des abeilles n’est, de toute évidence, que la (petite) partie émergée d’un immense iceberg….

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L’ ASPAS et les Réserves de Vie Sauvage

Le congrès des JNE (Journalistes-écrivains pour la Nature et l’écologie) a tenu son congrès fin juin 2024 dans un lieu qui cherche le contact avec la nature. Entre l’idée de biorégion et la réalisation d’espaces préservés, le département de la Drôme montre l’exemple, la destination était trouvée. Lors de leur rencontre bisannuelle, une grande partie des participants au congrès est donc partie sur le sentier du Grand Barry. Grâce à l’action de l’ASPAS, la première « Réserve de Vie Sauvage » y a été créée le 17 septembre 2012, aujourd’hui 130 hectares au cœur d’un vaste massif boisé à la biodiversité exceptionnelle. Créé par l’association pour la protection des animaux sauvages, ce label correspond au plus fort niveau de protection de la nature en France. C’est un espace dont la gestion est la non gestion, la libre évolution, le laisser faire : la nature peut s’y exprimer pleinement et librement.

Sont interdits la chasse et la pêche, l’exploitation forestière et agricole, l’élevage, la cueillette, les feux, le passage de chiens non tenus en laisse et bien sûr les dépôts de déchets. Seule la promenade à pied, et seulement sur les sentiers, est autorisée. Ce niveau de protection très élevé et unique en France correspond à la catégorie 1b (zone de nature sauvage) du classement des aires protégées, réalisé par l’Union internationale de conservation de la nature. Les Réserves de Vie Sauvage du Grand Barry (Drôme) et du Trégor (Côte-d’Armor) ont intégré le réseau européen Rewilding Europe.

Nous ne conseillons pas aux simples curieux de s’y rendre, il ne faudrait pas que ces lieux protégés deviennent une destination du tourisme de masse. Le nombre d’humains transforme toujours un lieu de rêve en un cauchemar marchandisé. Le deuxième problème, c’est que le passage de l’appropriation privée à la propriété associative entraîne des tensions entre différentes parties prenantes, les agriculteurs, les chasseurs, les randonneurs… En 2019 dans le massif du Vercors, l’Aspas avait racheté 500 hectares, sa quatrième réserve de vie sauvage. L’appel à un financement participatif avait médiatisé cette action: « Vous donnez 30 euros pour 200 mètres carrés d’un endroit où on va laisser en paix la faune et la flore. » Une manifestation avait été organisée fin août 2020 pour dire « non au ré-ensauvagement » ! Ce site était auparavant une réserve de chasse… où les animaux étaient nourris. L’écologie est de nos jours devenu un combat partagé… entre points de vue parfois complètement contradictoires. C’est pourquoi l’association « Forêts Sauvages » dont l’objectif est assez similaire à celui l’ASPAS (protection intégrale de surfaces forestières conséquentes par la maîtrise foncière) agit dans la complète confidentialité de ses actions.

Le dernier problème, c’est la difficulté pour la vie sauvage de retrouver un potentiel créatif durable dans des espaces de petites tailles. A titre de comparaison, le parc national de Yellowstone, créé en 1872, s’étend sur 8 983 km2, soit une superficie plus importante que celle de la Cors. Si chevreuils, biches ou cerfs se mettent à pulluler au Grand Barry, qui servira de régulateur s’il n’y a plus de  prédateur ? Faudra-t-il réintroduire des loups ? D’autre part la Drôme est touchée de plein fouet par une dépopulation importante. Mais que deviendront les espaces qui aujourd’hui retournent à la nature grâce à l’exode rural et à l’ASPAS s’il y avait des zones à nouveau habitées et exploitées étant donnée une plus grande attractivité du territoire ? Quelle que soit la bonne volonté des amoureux de la nature sauvage, sans limitation généralisée de notre fécondité, on ne peut permettre à la biodiversité de conserver son espace vital. Que représente la réserve du Grand Barril par rapport à l’intense artificialisation des sols que mène l’espèce humaine ? Une action seulement symbolique sans aucun doute, mais c’est déjà un pas dans la bonne direction.

Pour en savoir plus :

Aspas-nature, association pour la protection des animaux sauvages

Fondée en 1980 sous le nom de « Union des victimes de la Chasse et de leur Nuisances », elle devient en 1981« l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages ». L’ASPAS défend les sans-voix de la faune sauvage, les espèces jugées insignifiantes, encombrantes, ou persécutées par les activités humaines. L’association milite également pour la libre évolution de la nature. Plus nous rendons à la nature sauvage des territoires où elle peut s’exprimer pleinement et librement, mieux nous retrouvons une place à notre mesure, sans démesure.

http://www.forets-sauvages.fr/web/foretsauvages/99-coordonnees.php

https://www.demographie-responsable.fr/

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Tour de France cycliste, à éviter absolument

L’écologie, c’est surtout rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. C’est supprimer le Tour de France, les Jeux Olympiques et autres sport-spectacles.

Dès le 2 juillet 2024 et la quatrième étape au col du Galibier, dans les Alpes, Tadej Pogacar avait déjà établi un record, par un démarrage à 37,8 kilomètres/heure sur une pente à 10 % et une moyenne à 24 kilomètres/heure sur 700 mètres de montagne. Puis le triomphe phénoménal du même Pogacar au plateau de Beille (Ariège), le 14 juillet, s’installe comme un épisode majeur dans l’histoire des crises de la Grande Boucle. Les courbes de puissance – exprimées en watts – restent un des indicateurs de performance les plus fiable. Le Slovène a gravi la montée ariégeoise à une puissance de 6,98 watts par kilogramme de corps humain (W/kg), ceci pendant un effort de 39 minutes et 50 secondes ; c’est une performance sans équivalent dans l’histoire du Tour. Ces quasiment 7 W/kg dépassent de 5 % les seuils fixés aux alentours de l’an 2000 par le sulfureux docteur Michele Ferrari – entraîneur de Lance Armstrong et quelques autres. Des niveaux atteignables par personne… jusqu’à Pogacar.

Ce record de performance constitue une pelote d’incompréhensions, de doutes, de tensions dans le peloton et dans sa périphérie. Il suscite une myriade de questions, pour l’instant sans réponses, dont la principale, la plus évidente, la plus crue : cette prestation sportive est-elle naturelle ou cache-t-elle des moyens déloyaux, voire du dopage ? Il est déjà avéré que des athlètes « négatifs » utilisaient souvent des substances ou protocoles interdits.

Les questions posées par cette surpuissance suspecte interrogent l’avenir du sport cycliste professionnel.

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Tour de France 2021. Tadej Pogacar achève le Tour de France

Un écologiste ne peut que vomir la Grande Boucle. Le brouet du Tour de France est indigeste, la domination de Tadej Pogacar plus que suspecte. Sa moyenne est de 41,17 km/h, frôlant la meilleure statistique de l’histoire établie en 2005 (41,65 km/h)… par le menteur et tricheur Lance Armstrong. Dès le contre-la-montre de Laval, Pogacar a assommé la concurrence. Vainqueur des deux dernières journées dans les Pyrénées, il s’est emparé des maillots distinctifs : le jaune de leader au classement général, le blanc de meilleur jeune et celui à pois de meilleur grimpeur. La vérité du dopage éclate trop souvent a posteriori, hélas.

Tour de France 2023. Tout savoir sur le Tour de France en vélo

Les performances cyclistes de Jonas Vingegaard rappellent celle de Lance Armstrong : même position, même cadence, même absence de fatigue, même indifférence vis-à-vis de ses concurrents. Le plus étonnant est que ce coureur de 26 ans était encore loin des meilleurs en 2020. Quasiment invisible en 2020, huitième du tour de Pologne ! Des mois sans courir selon son calendrier de courses. Et aujourd’hui surhumain au Tour de France. Possible ? (…) Au final, Tadej Pogacar accuse désormais 7 min 35 s de retard sur Vingegaard au général.« J’ai lâché, je suis mort », a-t-il soufflé.

Tour de France 2024.

Interrogé par la presse, lundi 15 juillet, pendant la journée de repos à Narbonne (Aude), le maillot jaune Tadej Pogacar a mis en avant l’évolution du matériel ou encore celle du petit-déjeuner…

En savoir encore plus

8 juillet 2021, Tour de France, polluant et inutile

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

6 juillet 2010, AlterTour de France

Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

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Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument

Les Jeux olympiques d’été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade, auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. A éviter absolument. Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. Mieux vaudrait frustrer les spectateurs. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette. Célébrons la fin définitive des JO, un jour ou l’autre. En attendant ce sont les Français qui perdront des milliards dans les JO de Paris !

Robert Baade et Victor Matheson : Les coûts sont de plus en plus élevés pour les villes hôtes. Montréal 1976 à près de 7 milliards [tous les chiffres sont en dollars]. Pékin 2008 allant au-delà de 45 milliards et Sotchi 2014 de 50 milliards. A eux seuls, les coûts de sécurité des JO d’été dépassent en général, désormais, la barre de 1,5 milliard de dollars. Les recettes se révèlent généralement très inférieures… Les bénéfices économiques liés à l’organisation des JO sont inexistants pour un pays hôte. De nombreux sports nécessitent des infrastructures spécialisées qu’il faut construire, et qui n’ont souvent que peu d’utilité après les JO, ce qui débouche sur un héritage d’« éléphants blancs » onéreux et laissés en ruine. Confronté à l’éventualité de ne voir aucune ville adéquate se présenter pour 2028, le CIO a pris la décision sans précédent d’attribuer en même temps les Jeux de 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles, sans organiser de nouvel appel d’offres !

Le point de vue des écologistes

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs….

Quelques commentaires bien sentis sur le monde.fr

Fitz : On est passé de 100 disciplines en 1928 (première année où les femmes participent) à plus de 300 aujourd’hui aux JO d’été. Il faudrait peut être commencer par là : 50 disciplines d’athlétisme, 37 de natation, 14 d’aviron, 12 de canoë etc.

El Cornichon : le gâchis écologique des JO est terrible: constructions redondantes ou inutiles, déplacements massifs, foire commerciale à la consommation, absolument rien ne justifie cette manifestation, sauf l’hubris d’un tout petit nombre.

Gilloux h : Les JO font chuter l’activité touristique de Paris. Hormis les 15 jours de suractivité des jeux, l’activité est réduite car les touristes « habituels  » préfèrent reporter leur venue en France en 2024 en raison de l’augmentation des prix dus aux JO et des difficultés annoncées pour visiter Paris en raison des nombreuses infrastructures qui bloquent la ville.

Bertrand prince : Le fameux engouement populaire c’est une farce. Paris n’a pas besoin des JO en termes d’attractivité ce n’est pas certain que la fréquentation soit plus élevée que d’habitude. On y ajoute les nuisances qui sont élevées (travaux partout, circulation horrible, champs de mars ou trocadero fermés etc.). Au final pour quoi ? Accueillir les athlètes, leurs familles + quelques riches afficionados qui se payent voyage + logement + billets pour glorifier 3 multinationales sponsors.

Yves Caron : Les Grecs de l’Antiquité avaient la sagesse d’organiser toujours leurs Jeux Olympiques au même endroit, à Olympie. Ainsi les installations étaient amorties sur le long terme. Peut-être devrions-nous nous en inspirer et désigner une ville-hôte permanente ?

Olivier66 : Les pays raisonnables ne veulent plus de ce barnum, aberration économique et environnementale. En France, des politiciens ont fait un caprice pour les avoir. Preuve qu’on n’est pas dirigés par des gens ayant une vision à plus de 6 mois.

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere

2 juin 2024, Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

8 août 2021, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

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Jean-Luc Mélenchon, un boulet égocentré

Soyons clair, Mélenchon est aussi écolo que Sarko : un jour il n’y connaît rien, le lendemain, c’est le premier des écolos. C’est à cela qu’on reconnaît un populiste, enfourcher le thème porteur même si par ailleurs on s’assoit dessus. Avant il n’y avait pas pire productiviste que Jean-Luc Mélenchon ! Pour le Congrès socialiste du Mans en 2005, la contribution générale de Mélenchon sur le problème de l’énergie était absolument vide. Pour le Congrès de Reims (novembre 2008), il avait commis une nouvelle contribution générale, « Réinventer la gauche ». Il s’intéressait uniquement au fait d’empêcher la mutation du PS en parti démocrate, à refuser l’Europe américaine et le Traité de Lisbonne. Rien sur l’écologie.

Mélenchon est aujourd’hui aussi écologiste que Marine Le Pen, par simple opportunisme. Lors de ses législatives de 2024, François Ruffin devait couper la cordon ombilical avec Jean-Luc Mélenchon pour pouvoir respirer. C’est ce qu’il a fait.

François Ruffin : Pendant trois semaines, nous avons porté notre croix, un sac à dos rempli de pierres, on s’est heurtés à un mur, à un nom : « Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon. » Avec Jean-Luc à la télé tous les deux jours, ça nous étranglait. Même tard, il fallait que je coupe la corde pour pouvoir respirer. Et dès cet instant ça a tout changé, ça nous a libérés, on a regagné des voix par centaines. Avec le profil de la gauche, de LFI, ces deux dernières années, je savais qu’on perdait du terrain. Contre Macron et Mélenchon, ils votaient Bardella ! En 2022, alors que l’Assemblée nationale accueillait 89 députés RN, Jean-Luc Mélenchon déclarait, texto : « De toute façon, ces terres-là n’ont jamais accepté la démocratie et la République. » Ça m’a stupéfié. Car quels sont ces endroits ? Le Pas-de-Calais, la Picardie, le Midi rouge, qui pendant un siècle ont envoyé des députés communistes et socialistes dans l’Hémicycle. Les cadres de LFI misent tout sur les quartiers et la jeunesse diplômée. Dans les quartiers, on a des députés LFI élus dès le premier tour. Bravo ! Ce sont les cadres du mouvement, qui ont hérité des meilleures circonscriptions, où la gauche fait 70 %, qui n’ont pas à mener de bagarre pour leurs sièges, et encore moins contre le RN. Et ce sont eux qui, depuis Paris, l’Ile-de-France, les grandes métropoles, édictent une stratégie perdante pour le reste du pays ! Merci !

Tout savoir sur Jean-Luc Mélenchon

extraits : Nous suivons la carrière de Jean-Luc depuis longtemps. Revenons quelques décennies en arrière, du temps où Mélenchon était socialiste, encarté depuis longtemps au PS et sénateur, le boulot où on n’a pas besoin de travailler. Et puis, devenu dissident car eurosceptique, il a fondé son propre parti. Lors de la convention du Parti de gauche (PG), qui se réunissait en décembre 2009, JL Mélenchon annonçait que le nom de son parti comporterait dorénavant le sous titre « Ecologie – Socialisme – République ». Plus question d’apparaître comme la « vieille gauche », le PG est moderne et donc écolo…..

Jean-Luc Mélenchon entre productivisme et décroissance

extraits : Est-ce que les idées de JLM évoluent  ? Il se confiait au mensuel La Décroissance (avril 2009) sous le titre « Une écologie républicaine » : « Dès ses premiers pas, le Parti de gauche a affirmé sa volonté de rompre avec le productivisme… Le Parti de gauche est partie prenante de l’écologie politique… On ne peut changer la société sans penser l’humanité dans son écosystème…Je suis favorable à une décontamination publicitaire de l’espace public… Les mouvements antipub, injustement criminalisés, contribuent à défendre l’intérêt général… Je crois que l’idée même de publicité doit être interrogée. Comment ne pas voir sa place centrale dans la production méthodique des frustrations qui sont la base de l’extension du  productivisme ?… Nous sommes pour un écart maximum de 1 à 20 entre les plus hauts et les plus bas salaires dans chaque entreprise…» Parfait, vraiment parfait ! Mais le point de départ du programme de Jean-Luc Mélenchon (JLM) reste, comme pour la présidentielle 2012, « L’humain d’abord »….

la planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

extraits : Jean-Luc se situe toujours du côté de l’offre d’énergie, faisant confiance à une main mise de l’Etat sur le secteur de l’énergie : un pôle 100 % public comprenant EDF, GDF, Areva et Total renationalisé. Or, public ou privé, les ressources de pétrole ou de gaz ne vont pas augmenter pour autant. Dans le domaine du nucléaire civil, il reste dans le flou en promettant un référendum.Mélenchon a été et reste un bon Mitterrandien ! Du côté de la demande d’énergie, Jean-Luc saupoudre son texte de « sobriété énergétique », mais sous réserves : « La nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à réduire le niveau de vie des classes populaires ». L’écran plat et le dernier iPad sont-ils des consommations nécessaires ? On voudrait savoir ! Si le programme prévoit beaucoup pour réactiver le rail, rien n’est dit contre la voiture individuelle. Or c’est la voiture qui fait la faiblesse du rail….

2022, encore et toujours l’ego de Mélenchon

extraits : Jean-Luc Mélenchon : « M. Macron a adopté la grammaire de l’extrême droite… Le logiciel du PS, basé sur la croissance sans fin, est obsolète… Les écologistes méconnaissent la nécessité de la souveraineté du peuple en toutes circonstances… La masse veut la retraite à 60 ans, la répartition de la richesse, changer la production et la consommation… Je crois fermement à mes chances de l’emporter dans un contexte de désagrégation du champ politique….

en savoir encore plus

27 mars 2012, Jean-Luc Mélenchon entre productivisme et décroissance

27 mars 2012, la planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

4 décembre 2016, Programme de Jean-Luc Mélenchon, travail collaboratif ?

14 décembre 2016, Jean-Luc Mélenchon, un technophile avéré

5 janvier 2017, La 6ème république, un fantasme de Jean-Luc Mélenchon

17 janvier 2017, La planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

16 février 2017, Jean-Luc Mélenchon à l’épreuve du pouvoir

3 décembre 2018, Mélenchon victime de la forme gazeuse de son mouvement

11 novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon, président en 2022 ?

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Au Sénégal : « Jeunes, restez en Afrique »

lemonde.fr avec AFP : Ousmane Sonko, premier ministre sénégalais, a appelé samedi 6 juillet les jeunes à ne pas emprunter la périlleuse route de l’Atlantique vers l’Europe :

« Un énième naufrage s’est passé au large de nos côtes et qui aurait coûté, en attendant d’avoir les chiffres exacts, la vie à beaucoup de jeunes. C’est dommage, c’est déplorable. Je lance encore un appel à la jeunesse : votre solution ne se trouve pas dans les pirogues. Les pays que certains jeunes veulent aller rejoindre, je peux vous assurer qu’ils sont eux-mêmes en crise ou en début de crise. L’avenir du monde est en Afrique, et vous devez en être conscients, vous, les jeunes. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, c’est l’Afrique. »

le point de vue des écologistes malthusiens

PPDL : Il y a une quarantaine d’années l’ambassadeur du Sénégal en France disait déjà la même chose, il rajoutait que les émigrés formés devaient revenir dans leur pays pour aider à son développement. À l’époque ça allait tellement à l’encontre des idées «humanistes » que de tels propos faisaient scandales, pourtant tellement vrais.

Edgard Wibeau : Nous en sommes d’accord. Mais rester en Afrique, pour quoi faire ? C’est là la question. Si c’est pour continuer à participer à l’explosion démographique, au nom du respect de « valeurs » traditionnelles, culturelles et religieuses complètement absurdes, alors le « rêve sénégalais » va vite s’écraser contre le mur de la réalité : il n’y a pas de ressources naturelles pour une population doublant tous les dix ans : pas d’eau, pas de terres en état d’être utilement cultivées, pas de nourriture. Si la Russie et l’Ukraine toussent, l’Afrique de l’Ouest meurt de faim.

RVD : « L’avenir du monde est en Afrique ». Avec le réchauffement climatique, la hausse des inégalités et la déstabilisation géopolitique globale, personne n’y croit et encore moins les premiers concernés.

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Le Sénégal deviendra-t-il malthusien ?

Un Sénégalais, Mohamed Dia : « Au Sénégal, le taux de fécondité est de 4,77 enfants par femme. La fécondité : voilà un sujet qu’aucun candidat n’évoquera de peur de se faire lyncher par la population, surtout par les guides religieux. Selon les malthusiens et les néo-malthusiens, une population qui s’accroît d’une manière exponentielle, sans aucun contrôle, ne pourra jamais se développer. Thomas Malthus écrivait, « si une population n’est pas freinée, elle s’accroît selon une progression géométrique, alors que les subsistances augmentent selon une progression arithmétique ». Les néo-malthusiens nous disent que c’est primordial de freiner la croissance de la population pour qu’il y ait assez de ressources pour tous. En augmentant les personnes disproportionnellement à la création de richesses, on notera une stagnation du niveau de vie, ce qui explique qu’au Sénégal, depuis l’indépendance, à part quelques infrastructures dans la capitale, le développement humain ne peut pas prendre place. Des routes, des hôpitaux, la création d’emplois, tout cela ne sera pas visible si nous ne diminuons pas le taux de fécondité.…

 Nous savons tous que la fécondité est un sujet tabou au Sénégal, mais nous constatons que tout est lié. Nous devons aider l’État à nous aider. Si nous réduisons le taux de fécondité, l’État sera en mesure de faire sa part. Dieu nous dit dans son coran qu’Il parle aux doués d’intelligence, utilisons cette intelligence pour savoir que Dieu n’a pas obligé une personne qui n’en a pas les moyens de se marier. Si le mariage n’est pas forcé en Islam, croyez-vous qu’avoir beaucoup d’enfants soit forcé ?

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Surpopulation : 10,3 milliards en 2085 !?

Selon l’ONU, nous avons dépassé 8 milliards d’êtres humains en novembre 2022 et nous atteindrons 10,3 milliards en 2085. Enfer et damnation !

Delphine Roucaute : Selon les dernières estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations unies (ONU), publiées le 11 juillet 2024, l’humanité va continuer à grossir pendant cinquante ans, atteignant un pic à 10,3 milliards d’individus au milieu des années 2080, pour ensuite décliner jusqu’à 10,2 milliards en 2100.

Bien entendu cet article du MONDE se termine par le sempiternel « La question centrale est peut-être moins celle du nombre que celle des modes de vie. » Or les deux variables sont intrinsèquement liées, le nombre de voitures dépend du nombre de conducteurs.

De plus l’article ne se pose la question de la compatibilité d’un tel niveau (plus de 10 milliards) avec les possibilités durables de la planète de supporter le poids de l’humanité. Or toutes les études scientifiques démontrent la raréfaction de nos ressources, tant renouvelables que non renouvelables. Le pic de la population humaine s’accompagne du pic des ressources fossiles, du pic des métaux, du stress hydrique, de la baisse des rendements agricoles dus au réchauffement climatique et, ce qu’on oublie trop souvent, de la chute drastique de la biodiversité suite à la destruction des milieux naturels par les humains. Une initiation au malthusianisme serait une bonne chose pour les journalistes du MONDE.

De plus ces prévisions reposent sur des hypothèses concernant l’indice synthétique de fécondité (ISF). Calculé à partir du nombre de naissances et du nombre de femmes en âge de procréer à un instant T, cet indicateur est très dépendant des évolutions des comportements sociaux. Si la fécondité restait semblable à celle d’aujourd’hui dans tous les pays jusqu’à la fin du siècle, l’humanité atteindrait 18 milliards d’individus. Un phénomène d’inertie sous-tend la poussée démographique au niveau mondial : les femmes qui feront grossir les rangs de l’humanité dans les trente prochaines années sont déjà nées. Même un affaissement brutal de la fécondité ne permettrait pas d’enrayer le phénomène. Certes plus de la moitié des pays sont déjà passés sous le seuil de renouvellement des générations (en moyenne 2,1 enfants par femme). 126 pays ne devraient atteindre leur pic qu’après 2054. Neuf pays, tous sur le continent africain, verront pourtant leur population doubler en à peine trente ans, voire quadrupler d’ici à 2100. Ajoutons que le ralentissement de la croissance démographique n’éliminera pas la nécessité de réduire l’impact moyen attribuable aux activités de chaque personne. Car le nombre des humains doit être multiplié par l’empreinte économique (le niveau de vie) de chaque individu. Pourtant en France, on exige une hausse du pouvoir d’achat. Cherchez l’erreur.

La surpopulation humaine est avérée, et pourtant beaucoup de gouvernements veulent lutter contre la baisse de fécondité à l’intérieur de leurs frontières ! En définitive le diagnostic de Malthus devient une réalité : guerres, famines et épidémies accroissent déjà notre mortalité puisqu’on n’a pas mené une politique responsable de maîtrise de la fécondité humaine. 

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Baisse natalité, solution à la surpopulation

extraits : On veut nous faire penser que « la chute de la natalité est un problème plus préoccupant que la surpopulation ». C’est une ineptie, la baisse tendancielle (et non « la chute ») de la fécondité est au contraire une solution partielle (car trop tardive) à l’état de surpopulation que nous subissons. Nous sommes plus de 8 milliards, une augmentation d’un milliard ces onze dernières années. C’est invivable, c’est ingérable….

ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation

extraits : Docteur ESCOFFIER-LAMBIOTTE (18 janvier 1972) : les dernières statistiques des Nations unies montrent clairement que pour bien des pays sinon pour l’espèce tout entière, la croissance incontrôlée de la population est un des pires dangers qui soient. La population mondiale est actuellement de 3 632 millions d’êtres. Il faut douze ans à l’heure actuelle, contre un siècle en 1800, pour produire un milliard d’hommes. La population terrestre doublera dans les trente prochaines années, alors qu’il lui avait fallu, depuis Jésus-Christ, dix-sept siècles pour y parvenir….

Surpopulation généralisée dans tous les pays

extraits : Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés. Pourtant les démographes se contentent des chiffres sans y voir nulle trace de surpopulation, les économistes s’intéressent au PIB et certainement pas au poids du nombre, les médias préfèrent parler de la surpopulation carcérale, les politiques analysent les enjeux géostratégiques du pays, pas les ravages entraînés par la démographie, etc. !

Sans planning familial, no future. Si vous êtes conscients du fait qu’il faut d’urgence promouvoir une autolimitation de la fécondité, vous pouvez rejoindre l’association Démographie Responsable.

https://www.demographie-responsable.fr/

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Surtourisme et décroissance de la mobilité

La démesure de la société thermo-industrielle entraîne le règne des « SUR » : SURabondance, SURactivité, SURcommunication, SURconsommation, SURdéveloppement, SURemballage, SURendettement, SURéquipement, SURmédicalisation, SURpâturage, SURpêche, SURproduction… Le SURtourisme complète cette liste.

Dans un contexte de pénurie globale des ressources naturelles, l’avenir n’est plus dans l’expansion, mais dans son inverse. A la croissance économique doit donc succéder la DEcroissance conviviale, à l’effet rebond l’effet DEbond, à la mondialisation la DEmondialisation, à la pollution des sols et des esprits la DEpollution, au populationnisme la DEpopulation, à l’urbanisation la DEsurbanisation, à la voiture pour tous le Devoiturage, au réarmement actuel la DEmilitarisation et au tourisme de masse la Demobilité. Mais le passage à la décroissance socialement consentie ne peut se faire immédiatement.

Un éditorial du MONDE (5 octobre 2018) introduisait le terme surtourisme : « 90 millions de visites en France, 1,3 milliard de touristes sur cette petite planète dont la moitié à destination de l’Europe… Comme la plupart des destinations les plus courues, la France est désormais confrontée à un phénomène que les professionnels désignent désormais sous le néologisme de « surtourisme »… Mais en 2019, Valérie Pécresse , présidente du Conseil régional, pouvait encore s’exclamer : « Il n’y a pas de “surtourisme” en Ile-de-France, il faut y aller à fond. » Et en 2020, Colmar, vidée de ses visiteurs, en avait oublié les critiques sur le « surtourisme ».

Mais un nouveau élément de langage social était né, il ne pouvait que prendre de l’ampleur étant donné les effets néfastes du tourisme de masse. Quelques titres du MONDE en font foi, le rejet du surtourisme s’accélère :

11 août 2022, Sites naturels sur réservation : face au surtourisme, la France entre dans l’ère des quotas

10 avril 2023, Le village d’Etretat, rongé par le surtourisme, suffoque : « Il y a tellement de monde que les gens font n’importe quoi »

28 mai 2023, Des pénuries d’eau même en Cornouailles, avec le surtourisme et le gaspillage

18 juin 2023, Le surtourisme, un défi pour la France

20 juin 2023, Surtourisme : les bateaux de croisière affluent en Grèce

12 juillet 2023, Entre exode urbain et surtourisme : à Amsterdam, la mairie voit rouge

28 août 2023, A Venise, le surtourisme, une réalité difficile à contourner

7 mars 2024, En Polynésie, Teahupoo se réjouit d’accueillir les Jeux olympiques 2024 mais redoute le surtourisme

24 avril 2024, Aux Canaries, le surtourisme exaspère la population

25 avril 2024, Venise lance son billet d’entrée à 5 euros, afin de lutter contre le surtourisme

26 avril 2024, Au Japon, une ville va masquer une vue sur le mont Fuji pour éviter le surtourisme

3 mai 2024, « Une salle devrait être construite au Louvre pour “La Joconde”, afin de sauver les autres œuvres éclipsées et polluées par le surtourisme »

6 juillet 2024, Espagne : manifestation à Barcelone contre le tourisme de masse

Et le dernier paru le 11 juillet 2024, « Surtourisme » : quand voyage rime avec dommage

Sur ce blog biosphere, cela fait longtemps que nous critiquons le tourisme, une vraie imbécillité écologique, un tourisme qui tue le tourisme, la nécessité absolue de se déplacer moins vite, moins loin, moins souvent, et beaucoup plus cheer ! Nous sommes satisfaits de lire que de plus en plus de personnes dans les médias partagent notre point de vue d’écologiste… Même le gouvernement s’y met. Il avait dévoilé le 18 juin 2023 son plan afin de mieux réguler les flux touristiques et d’accompagner les collectivités locales en proie à des pics de fréquentation : créer un observatoire national des sites touristiques majeurs, mesurer l’acceptabilité des flux auprès des locaux, sensibiliser les touristes et les influenceurs. Aucun impact pour le moment. 

Car il y en a qui ne voient pas plus loin que dans une lunette de sociologue, ainsi Jean Viard : « il n’y a pas assez de touristes. Un milliard et demi de Terriens seulement franchissent une frontière chaque année. Ils étaient 60 millions en 1968, je rêve qu’ils deviennent 3 milliards. »

Un bon sociologue se devrait d’être aussi un bon écologiste, sinon son discours hors sol ne signifie rien d’autre si ce n’est flatter les agences de tourisme dans le sens du poil et du profit. Démocratisation des voyages et décarbonation sont définitivement incompatibles.

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Les écolos, pour ou contre le tourisme ?

extraits : L’explosion du transport aérien depuis le premier vol « charter » en 1954, la baisse considérable des prix de vente des billets corrélée au développement du modèle « low cost » ont favorisé la croissance d’une forme de tourisme dite « de masse ». Ce modèle, basé sur des séjours de courte durée déconnectés de toute notion de distance, mettant les destinations en concurrence et contribuant à une surconsommation intenable de transports carbonés, qu’ils soient par avion ou par paquebot, est destructeur pour la planète et les populations d’accueil. Il est absolument nécessaire de supprimer un passe-temps créée au XIXe siècle pour les privilégiés qui faisaient leur tour d’Europe. Le  » droit au voyage » pour loisirs n’existe pas….

Surtourisme : 1,3 milliard de déplacements inutiles

extraits : Le touriste, c’est triste, déambule en foule, de plus en plus souvent vieux et gros, cachant mal son ennui d’être là derrière son appareil photo et son envie pressente de retrouver enfin son chez soi, à faire semblant d’admirer tout et n’importe quoi. Un déplacement pendulaire, inutile, coûteux pour la planète et destructeur des réalités du lieu. Le touriste est symbolique de notre temps où tout est devenu marchandise, le tourisme, c’est la soumission au fantasme de croire qu’il existe un ailleurs jouissif dans le bruit et la foule. Le tourisme de masse est le droit donné à tous d’accéder à un bien qui n’existe plus ! Le tourisme de masse n’aurait jamais dû exister…

Pour des vacances sans touristes

extraits : Bernard Charbonneau et Jacques Ellul : Le tourisme est le domaine de la publicité, l’agence Havas provoque les mouvements des masses bourgeoises qui, selon les saisons, montent à la montagne pour faire du ski ou descendent vers la mer pour se baigner. Le hasard des intérêts financiers, des lignes de transports et des sociétés de lotissement accumule les touristes à certains endroits. Il y a des foules plus effroyables que celles qui s’entassent à heures fixes dans les métros, ce sont les foules de nos grandes plages. Comme la classe bourgeoise est hiérarchisée, il existera toute une échelle de stations balnéaires, la station chic, la station sportive, le trou à instituteurs. Le programme est établi à l’avance selon quelques standard : visitez le Maroc – un palmier, la Norvège – un fjord pâle. Certains, qui se disent révolutionnaires, songent pourtant à ce spectacle avec plaisir, ils s’indignent seulement que ces « loisirs » soient réservés aux bourgeois. (article paru en juin 1937 dans le Journal des groupes personnalistes du Sud-Ouest)

Tourisme de masse et écologie, incompatibles

extraits : L’industrie touristique figure parmi les mauvais élèves en matière de rejets de gaz à effet de serre et de polluants. Le tourisme de masse met sous tension les ressources, déséquilibre les écosystèmes locaux et met en péril les sites naturels et patrimoniaux. La révélation du « vrai prix des choses » aurait l’avantage d’amener les consommateurs à prendre conscience de leur empreinte écologique d’une part, et d’autre part à effectuer des arbitrages de consommation salutaires. Adopter une telle démarche demanderait de rompre avec la vision stratégique gouvernementale française qui a érigé en objectif prioritaire l’accueil de 100 millions de visiteurs étrangers par an.

Pourra-t-on voyager après l’apocalypse ?

extraits : Longtemps on a vécu comme les « gentils membres » des clubs de vacances qui bronzaient en autarcie dans un camp retranché avec la misère tout autour. Tant que le buffet était plein, la mer chaude et les strings achalandés, pas une seule question à se poser. Tourisme, j’oublie tout. Et puis le niveau de la mer a monté et aussi le prix du baril. Le soleil est devenu notre ennemi… Voilà qu’on ne peut plus consommer la planète ! Le buffet n’est pas à volonté. (Didier Tronchet, éditorial de juillet 2008, l’Écho des savanes p.3)

Les voyages forment-ils la jeunesse ?

extraits : On disait encore, il y a peu, que les voyages forment la jeunesse. Mais le réchauffement climatique est passé par là. Doit-on alors se résigner à ce que nos enfants ne connaissent le lointain qu’à travers les images du monde ? La réponse est simple, c’est oui. Que les jeunes adultes partent à pied ou en vélo faire connaissance avec la brutalité uniformisée de notre monde, pourquoi pas. Ce sont des voyageurs, pas des touristes. Pour les hordes qui envahissent les « lieux de rêve », j’espère que les révoltes des habitants du cru pour les rejeter ou les rançonner prendra une juste ampleur…Faire le tour de son jardin potager va bientôt devenir le passe-temps préféré des jeunes et des moins jeunes….

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Fusion nucléaire : l’ITER sans avenir

Pendant qu’on perd notre temps en d’inappropriées élections législatives, les chercheurs cherchent de façon inappropriée à nous promettre le soleil sur la Terre. C’est l’enjeu d’ITER (acronyme anglais de Réacteur thermonucléaire expérimental international et qui signifie « le chemin » en latin) :

il faudrait démontrer, dans une machine expérimentale en voie de fabrication, la capacité techno-scientifique à maîtriser la fusion des noyaux d’hydrogène, la même qui est à l’œuvre dans le Soleil et les étoiles.

AFP : Lancé il y a près de vingt ans, le projet pharaonique de Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) accuse un nouveau retard. La date de première production de plasma, indispensable à la fusion, initialement prévue pour 2025, est reportée à au moins 2033. Les retards et réparations de pièces défectueuses vont entraîner des surcoûts, évalués pour l’instant, à « 5 milliards » d’euros. Les pays membres partenaires – Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie – ont accepté la poursuite du projet selon ce nouveau calendrier.

Le point de vue des écologistes low tech

– Le projet Iter a pour but de produire de l’électricité avec le principe utilisé par une bombe H. Au lieu d’une bombe découlant d’une fission des atomes, il s’agit d’une fusion… difficile à contrôler. Notez que pour faire exploser une bombe à hydrogène, il faut d’abord faire sauter une bombe à fission qui sert de déclencheur.

– pour les technophiles, trois ans de retard et 5 milliards d’euros ne sont que goutte d’eau au regard de l’extraordinaire complexité d’un tel projet : notamment la construction de cuves devant supporter des températures de plusieurs millions de degrés avec, à quelques centimètres près, d’autres qui au contraire doivent supporter une température à trois degrés au-dessus du zéro absolu. Pour les techno-sceptiques, cela veut dire que passer du stade expérimental au stade industriel sera forcément impossible. Donc on peut raisonnablement anticiper que d’autres surcoûts sont à prévoir, pour un résultat très incertain.

– ITER n’est qu’un prototype, qui a pour objectif de faire ses preuves, ce qui est très très loin d’être réalisé. Il utilise une technologie, celle du Tokamak (chambre toroïdale avec bobines magnétiques), qui rencontre deux problèmes sérieux, non résolus et possiblement insolubles : l’instabilité MHD du plasma et la maîtrise des flux de neutrons. Dommage pour le rêve d’une énergie abondante à volonté mais les lois de la physique y sont insensibles.

– On sait depuis longtemps que même si le miracle advenait, de toute façon ce sera trop tard pour faire face au réchauffement climatique.

– Et même si la fusion maîtrisée devenait possible, l’humanité se jettera dans l’hubris d’une énergie sans limite qui signera la catastrophe tant elle lui donnera un pouvoir sans limite de destruction de la nature… Les humains s’autodétruisent déjà de façon suicidaire avec l’énergie fossile .. alors avec l’énergie du soleil à domicile !

– Hubert Reeves parlait à juste raison de la fusion nucléaire en ces termes : « une énergie du futur… et qui le restera ».

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ITER a besoin de se refroidir… fortement (mai 2021)

extraits : Les travaux de construction de ce réacteur géant se poursuivent à Saint-Paul-lez-Durance pour espérer réaliser des expériences de fusion nucléaire dans cinq ans. Il s’agit d’imiter le processus à l’œuvre au cœur d’une étoile. Le réacteur fusionnera des noyaux d’hydrogène lourd pour dégager de l’énergie si on chauffe à 150 millions de degrés pour concentrer la matière réactive dans un plasma contrôlé par des champs magnétiques intenses. Ce processus peut s’interrompre à tout moment, une « disruption » conduit à de forts dégagements d’énergie sur les parois…  Ainsi va la technoscience qui cherche désespérément à nous trouver une nouvelle source d’énergie, notre boulimie en cette matière étant devenue infinie. Il ne vient à l’esprit d’aucun décideur que la première chose à faire avant de se lancer dans des expériences aventureuses est d’économiser l’énergie en réduisant nos besoins….

Pour en savoir encore plus

2 juillet 2020, ITER, symbole de la croyance technologique

17 mars 2019, Nucléaire, des risques sans alternative nucléaire

4 mai 2016, ITER, Sarkozy ne sait même pas ce que c’est

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Démilitarisation, le point de vue de V. Cheynet

échange de Michel Sourrouille, gestionnaire de ce blog biosphere, avec Vincent Cheynet, rédacteur en rédacteur en chef du journal La Décroissance

Michel Sourrouille (08/05/2024) qui tente de faire publier une tribune sur l’objection de conscience bien avant de savoir qu’elle paraîtra plus tard dans l’Humanité.

Monsieur Cheynet,

objecteur de conscience au tout début des années 1970, je suis devenu en 1972 objecteur de croissance. Pour moi les deux combats vont de pair, la pacification de l’existence passe à la fois par la décroissance économique et par la décroissance des armées.

Ces deux décroissances sont pourtant soumise au mur médiatique, difficile pour vous d’être relayé dans les autres médias. Difficile pour moi de faire passer la tribune ci-jointe d’un collectif d’objecteurs de conscience.

Si vous jugez utile de reprendre dans vos colonnes le contenu de cette tribune, signée entre autres par José Bové et Pierre Sommermeyer, prière de m’en informer.

Merci de votre attention, et bon avenir pour les décroissances.

Réponse  de Vincent Cheynet (08/05/2024)

Quelle énormissime blague : José Bové a été le premier a réclamer l’envoi d’armes en Ukraine.

Michel Sourrouille au rédacteur en rédacteur en chef du journal La Décroissance (25/05/2024)

J’ai coordonné une tribune paru dans le journal papier « L’humanité » du 24 mai :

https://www.humanite.fr/en-debat/armee-francaise/objecteur-de-conscience-a-la-journee-defense-et-citoyennete-cest-possible

Je suis à votre disposition pour écrire pour votre revue un article sur la démilitarisation et ses moyens…

Pas de réponse de Cheynet à ce mail du 25/05/2024

Ce que devient cet échange sur le journal La Décroissance (juillet-août 2024, dossier sur «  désarmons la France », page 12)

« Nous devons armer la résistance ukrainienne ». Le 9 mai 2022 dans une tribune, José Bové, Daniel Cohn-Bendit et Jean-Paul Besset reprenaient à leur compte cette injonction…. José Bové est passé de Lanza de Vasto au traité constitutionnel, du vert au kaki… Nous n’épiloguerons pas ici davantage sur sa trajectoire. Néanmoins nous l’invitons à être cohérent car, dans l’édition de L’humanité du 23 mai 2024, le même José Bové figure en tête d’une tribune pour l’objection de conscience :

Le président de la république, Emmanuel Macon, lors d’une conférence de presse le 14 mars 2024, était clair : « Nous devons être prêt sans rien exclure, pas même le déploiement des militaires français sur le territoire ukrainien » [….] C’est pourquoi, […] il nous semble conforme à la logique démocratique qu’un jeune homme ou une jeune femme puisse déclarer : « Je désire manifester mon refus d’un service militaire armé pour motif de conscience »… Quand on légitime la guerre, le minimum est d’assumer les conséquences de ses propos. On ne peut pas en même temps réclamer d’envoyer des missiles en Ukraine, de l’autre signer des pétitions pour refuser de porter les armes en France…

Conclusion : Vincent Cheynet a trop souvent l’art de rendre illisible le message en s’attaquant au messager (ici un des messagers)… C’est un procédé rhétorique très souvent utilisé par les adversaires de ceux qui recherchent la vérité. Mieux vaut lire l’intégralité de cette tribune de 14 objecteurs de conscience :

TRIBUNE d’objecteurs de conscience

Se déclarer objecteur de conscience à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), c’est possible

La guerre n’a jamais cessé, la fin de la seconde guerre mondiale ne signifiait pas la fin de toutes les guerres. Pour la France, la guerre en Indochine, ce n’était pas une « opération spéciale ». Entre 1952 et 1962, ce sont 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires d’active qui participent au « maintien de l’ordre » en Afrique du Nord (en Algérie, Maroc et Tunisie). Le statut des objecteurs de conscience découle d’ailleurs du refus par certains de la guerre en Algérie. Il est, grâce à l’action de Louis Lecoin et l’assentiment du président Charles de Gaule, adopté par une loi de décembre 1963. La loi Joxe en 1983, ne fait qu’assouplir les conditions d’obtention du statut. L‘obtention du statut devient automatique sous réserve d’envoyer une lettre type.

Mais la fin de la conscription en 1997 constitue une nouvelle donne. Une journée de défense et de citoyenneté devient obligatoire. Tous les jeunes ayant la nationalité française doivent être recensés à partir de 16 ans et sont appelés à effectuer une journée d’appel avant 18 ans. Par contre, aucune possibilité de se déclarer « objecteur de conscience » n’est prévue par la loi du 28 octobre 1997. Selon le point de vue officiel publié au JO le 20/03/2007,  « le ministère de la défense ne peut préjuger des dispositions que prendrait le pouvoir législatif sur les conditions de recevabilité des demandes d’admission au bénéfice du dispositif de l’objection de conscience. La forme de service que souhaiterait accomplir chaque administré effectuant la journée d’appel de préparation à la défense (JAPD) n’est pas l’une des données dont le recueil est autorisé. »

Rappelons pourtant que le droit à l’objection de conscience au service militaire repose sur l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction. L’obligation d’employer la force au prix de vies humaines peut être gravement en conflit avec la liberté de conscience et le droit de manifester sa religion ou ses convictions.

Le président de la république Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse le 14 mars 2024, était clair : « Nous devons être prêts sans rien exclure, pas même le déploiement de militaires français sur le territoire ukrainien. » En toute transparence démocratique, les jeunes doivent être informés que l’incorporation n’est que suspendue ; l’appel sous les drapeaux peut être « rétabli à tout moment par la loi dès lors que les conditions de la défense de la Nation l’exigent ou que les objectifs assignés aux armées le nécessitent » (Loi portant réforme du service national du 28 octobre 1997, L. 112.2). Dans de telles circonstances, il pourrait être difficile pour les services compétents de traiter dans l’urgence et massivement des demandes d’objection de conscience.

C’est pourquoi lors de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC, anciennement JAPD), il nous semble conforme à la logique démocratique qu’un jeune homme ou une jeune femme puisse déclarer :

« Je désire manifester dès maintenant mon refus d’un service militaire armé pour motif de conscience et je demande à bénéficier d’un tel droit reconnu internationalement. Mes convictions, basées sur la recherche de la bonne entente collective, me conduisent à d’autres formes d’engagement pour la nation et les peuples que l’usage des armes ».

Premiers signataires

BELIN Hervé (objecteur, 1977)

BOVÉ José (objecteur, 1975)

CARLEN Jean-Yves (objecteur, 1988)

FABRE Paul (objecteur, 1973)

COULON Patrice (objecteur, 1975)

KOPP Jean (objecteur, 1981)

LANGLOIS Denis (emprisonné en 1966)

MARCHAND François (objecteur, 1974)

MOREL Dominique (objecteur, 1970)

MOREL Yves (objecteur, 1975)

REFALO Alain (objecteur, 1985)

RICHARD Christian (objecteur, 1974)

SOMMERMEYER Pierre (objecteur, 1963)

SOURROUILLE Michel (objecteur, 1971)

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Décroissance : Désarmons la France !

Le journal La Décroissance, dans son numéro de juillet-août 2024, fait enfin un long dossier titré « Désarmons la France ! ». Bonne lecture, activité pacifique s’il en est ! Voici un résumé de la position d’Alain Refalo, « Démilitariser : comment s’y prendre » (page 20).

Alain Refalo : « La militarisation des esprits, c’est-à-dire l’imprégnation de l’idéologie militaire dans la population, est une réalité historique. Notre histoire nationale a été écrite pour l’essentiel à la fin du XIXe siècle dans le but de légitimer l’Etat-nation. Ce « mythe national » avait pour but d’instiller dans les esprits l’imaginaire d’une France, une, indivisible, homogène, qui prend son origine dans une Gaulle mythique. Cette vision de la France est au service du nationalisme français qui contribuera à préparer les esprits à la guerre. L’histoire nationale qu’on nous raconte dès l’école est essentiellement une histoire d’État et non pas une histoire du peuple. C’est une histoire racontée par les vainqueurs et non pas par les victimes.

Si notre histoire valorise les guerres et le rôle de l’armée, corrélativement elle n’honore pas les femmes et les hommes qui n’ont pas voulu cautionner la violence de l’État. L’enjeu, dans une perspective de démilitarisation des esprits, est donc bien de déconstruire notre mémoire guerrière qui est aussi une mémoire sélective et de valoriser davantage les « héros » du peuple qui ont contribué à résister à la militarisation et à la guerre.

Sans contrôle parlementaire, le lobby militaro-industriel continuera d’imposer ses vues aux décideurs politiques. Il fait sans cesse pression pour réaliser des armements toujours plus sophistiqués. Pour sortir de cette militarisation de l’économie, il nous faut penser la reconversion de l’industrie de l’armement. Face à la protection des ressources naturelles, la défense du vivant, le gigantesque défi du réchauffement climatique… notre quincaillerie militaire s’avère d’ailleurs totalement inutile.

La défense ne doit plus être exclusivement l’affaire des militaires, elle doit être aussi celle des civils. C’est ce que le Mouvement pour une alternative non violente appelle la défense civile non-violente. C’est une politique de défense contre toute tentative de déstabilisation, de contrôle ou d’occupation de notre société, conjuguant, de manière préparée et organisée, des actions non-violentes collectives de non-coopération et de confrontation avec l’adversaire, de sorte que celui-ci soit mis dans l’incapacité d’atteindre les objectifs de son agression (influence idéologique, domination politique, exploitation économique). En d’autres termes il s’agit de rendre la société insaisissable et inaliénable par un agresseur. Il s’agit de dissuader l’agresseur, externe ou interne, de s’attaquer à cette société, car les coûts qu’il risquerait de subir seraient supérieurs aux gains qu’il pourrait espérer : c’est la dissuasion civile… »

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Décroissance, Démilitarisation, Désarmement

extraits : Objecteur de conscience, je suis devenu par la suite objecteur de croissance, pour la décroissance du niveau de vie de tous ceux qui vivent à l’occidentale, pour la décroissance démographique dans tous les pays… et pour la décroissance des armées, la démilitarisation, le désarmement. Nous sommes aujourd’hui encore une infime minorité à revendiquer ce point de vue. Mais dans un monde où la télécommunication met en présence les individus de tous les pays, à l’heure où des instances internationales sont institutionnalisées et se coordonnent progressivement, un monde de paix et sans armées devient possible. Ce n’est pas la tendance actuelle…

Manifeste du pacifisme (Michel Sourrouille, 2010)

extraits : Désobéir pour la paix est à la fois un acte individuel et un acte collectif. La démarche de l’objecteur de conscience, refusant l’armée pour des motifs personnels, ne peut en réalité se concevoir que dans une vision de la société désirable et dans la volonté de faire partager un idéal. Car la recherche de la paix a le mérite de poser publiquement des questions fondamentales : Quel type de société mérite d’être défendu ? Contre qui ? Par quels moyens qui soient à la fois efficace et justes ?…..

Pour un désarmement nucléaire

extraits : Le jeudi 26 septembre 2019 marquera la célébration par l’ONU de la « Journée Internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires ». A cette occasion, la Fondation de l’Ecologie Politique publie une note sur l’interdiction des armes nucléaires rédigée par deux porte-paroles d’ICAN France, la branche française de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires : « L’élimination des armes nucléaires fait partie des fondamentaux de la pensée écologiste….

objecteur de conscience en temps de guerre

extraits : Se déclarer objecteur de conscience est un droit fondamental. L’objection au service militaire repose sur l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction. En France, le statut légal de l’ « objecteur de conscience » a été créé en 1963 pour les jeunes se déclarant opposé à l’usage personnel des armes pour des motifs de conscience. Cela faisait suite aux oppositions à la guerre d’Algérie. J’ai obtenu ce statut en novembre 1971….

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Objecteur de conscience je suis, je serai

Louis Lecoin, l’histoire d’un pacifiste intégral

Pacifisme, mot inapplicable aux humains

écologie de guerre, guerre à l’écologie

Le coût écologique exorbitant des guerres

Crime de guerre, la guerre est un crime

Refus de la guerre et obsolescence des Nations

Service national universel, foutaise macroniste

Ukraine, éviter l’invasion était possible

Horrible, une société sans armées !!!

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L’après 7 juillet, la nécessaire radicalisation

En cette année 2024, 50 ans après la candidature de l’écologiste René Dumont à une présidentielle, nous sommes à un moment clé de l’histoire, en France comme partout ailleurs. Ne raisonnons pas à l’échelle des législatives ou des pays dominés par l’extrême droite. Voyons le long terme au-delà des péripéties temporaires. Étant donné l’accélération de la dégradation environnementale, nous pouvons prévoir l’échec de notre société thermo-industrielle. La crise environnementale, sociale, économique, démocratique… va se durcir rapidement. Notre civilisation occidentalisée va vers un effondrement, à moyen ou long terme. Cette période sera probablement accompagné d’une montée des totalitarismes, c’est déjà le cas. La connaissance du passé montre que l’élite qui nous gouverne n’hésite pas à s’associer à l’extrême droite pour gagner quelques années supplémentaires de « tranquillité ». Il n’est matériellement pas possible qu’il y ait un retour de la croissance, donc poursuivre comme d’habitude ne pourra se faire qu’en détruisant davantage les plus fragiles d’entre nous ainsi que ce qui reste de la nature.

Mais il reste une possibilité d’éviter le krach ou tout au moins d’en réduire les conséquences mortifères. Cela implique que le plus grand nombre d’entre nous soit capable de changer individuellement, collectivement, localement, rapidement et radicalement… de mode de vie. Il n’y aura pas de sauveur suprême, pas de lois miracles en provenance du gouvernement quel qu’il soit. Nous ne devrons compter que sur nous. Individuellement, tout en assumant ses contradictions, chacun devra incarner le changement qu’il veut voir dans le monde. Il y aura une rupture écologique qui sera plus ou moins rapide selon la radicalité ou non de nos comportements.

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Écologie radicale ou écologie réformiste ?

extraits : Des saumons qui meurent brûlés par la température trop élevée d’un fleuve aux USA. L’Ukraine devenue l’épicentre d’un conflit global de l’énergie et d’une crise alimentaire mondiale… l’écologie est assurément l’affaire du siècle, mais faut-il une écologie superficielle ou une écologie de rupture ? Notre modèle de développement est un modèle de destruction et la véritable guerre mondiale, c’est celle qui oppose notre espèce à son environnement global. Face à ce constat, deux types de réponse, deux écologies. Une écologie « superficielle » et une écologie « profonde », que le philosophe norvégien Arne Næss (1912-2009) s’est attaché à distinguer dès 1973. « Superficielle », en raison de son inclination à proposer des solutions techniques sans s’attaquer aux racines d’un productivisme axé sur une conception anthropocentrée du monde. « Profonde », parce qu’elle associe l’humanité à toutes les formes du vivant. La fracture s’amplifie entre une écologie « conciliatrice » avec le productivisme et une écologie « radicale » qui cherche à rompre avec lui.

Effondrement en vue, radicalité militante

extraits : Nous voici déjà profondément entrés dans l’effondrement de la société thermo-industrielle, mais nous ne savons pas exactement quelle échappatoire pourrait fonctionner. La seule chose dont nous pouvons être sûrs est la suivante : nous sommes dans une spirale de mort, le temps de la protestation polie est peut-être définitivement révolu. Andreas Malm, auteur de « Comment saboter un pipeline », est fataliste :« Le mouvement pour le climat va inévitablement produire des ailes radicalisées dans un futur proche… à moins qu’il ne se dissolve dans le désespoir général puisque les choses ne vont faire qu’empirer ».

L’activisme écolo radical, une nécessité

extraits : Les gouvernements de nombreux pays occidentaux font face à des actions ciblées visant à alerter les populations sur le dérèglement climatique. « La désobéissance civile a été nécessaire dans de nombreuses périodes de l’histoire, affirme Aurélie Trouvé, députée La France insoumise (LFI) . Comment lutter sur une planète qui brûle ? Comment lutter contre un système techno-industriel qui soutient le capital fossile ? Comment faire réfléchir une population cernée par des moteurs thermiques ? Les manifestations pour le climat se sont essoufflées aussi vite que commencées. Je me demande maintenant si une action contre les biens qui causent notre perte ne serait pas une obligation pour qui le sort des générations futures importe. Il est beaucoup trop rare de rencontrer des personnes qui prônent une action radicale contre la violence anti-écologique des biens consommés et des infrastructures actuelles, une contre-violence qui irait au-delà d’une non-violence jugée trop paisible. Ce genre d’analyse est restée ultra-minoritaires chez les activistes écologistes.Il faut donc se rappeler les propos de Françoise d’Eaubonne au début des années 1970, le jour où elle fut scandalisée d’entendre un ami lui dire : « Le problème de la révolution passe au second plan devant l’urgence écologique. Le prochain acte réellement révolutionnaire sera l’attentat contre une centrale nucléaire en construction. Le Capital en est au stade du suicide, mais il tuera tout le monde avec lui ».

Contre-violence et rupture radicale

extraits : L’idée-clé de l’écologie politique, c’est la conscience aiguë que nous avons déjà dépassé les limites de la biosphère. Il faudrait donc opter pour une écologie de rupture. A ceux qui lui demandaient comment sortir de la crise, l’écologiste Teddy Goldsmith répondait en souriant : « Faire l’exact contraire de ce que nous faisons aujourd’hui, et ce en tous les domaines. » Vu l’aliénation des masses, un tel programme ne peut résulter que par l’action d’une infime minorité d’activistes. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginale… Plutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature.

René Dumont, radicalement malthusien

extraits : René Dumont, le premier des présidentiables écolo en 1974, avait exposé ses idées en 1973 dans un livre « L’utopie ou la mort ».De son expérience des limites de la planète, il en avait déduit un projet de « disciplines matérielles », incluant une disciple de consommation qui permettra l’aisance chez les plus démunis, mais aussi une discipline démographique (s’appliquant d’abord dans les pays riches). Dumont ne manque pas de propositions concrètes pour donner corps à son projet de civilisation : interdiction des automobiles privées en centre ville, rationnement des voyages en avion, égalisation des revenus et fiscalité plus lourde sur les riches en vue de réduire leur consommation, taxation des familles nombreuses par l’impôt, réduction du temps de travail, armement zéro, compostage pour l’agriculture des excréments, taxation des produits pétroliers, rationnement mondial des ressources rares….

Solutions radicales pour surpopulation avérée

extraits : On avait tout essayé, généralisation du planning familial dans tous les pays, émancipation des femmes et scolarisation des filles, distribution de préservatifs dans les lycées, gratuité de la pilule, cours pour enfants et adultes sur la capacité de charge d’un territoire, connaissance généralisé de l’empreinte écologique, etc. Pourtant l’espèce humaine rajoutait encore et toujours 80 à 90 millions de personnes chaque année aux milliards déjà préexistants. Le monde était donc à feu et à sang depuis des décennies. Alors ce qu’il restait de l’ordre international organisa une rencontre de la dernière chance pour juguler la surpopulation. Il fallait taper vite et fort pour se faire entendre, d’où les décisions suivantes prises à l’unanimité

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On garde Macron, plus pour longtemps. Ouf !

Sur ce blog, nous avons consacré de longues pages à l’anti-écologisme primaire du Rassemblement national. Il ne faudrait pas oublier que le président Emmanuel Macron a fait le contraire de ce qu’il faudrait alors qu’il était en charge des intérêts de la France et de son avenir. Il prône « l’écologie à la française », l’extrême droite une « écologie nationaliste », pas beaucoup de différence !

Stéphane Foucart : Emmanuel Macron a été le chef de l’État qui a le plus investi verbalement la question écologique. Ses actes n’ont pas du tout suivi. On se souvient de son opposition flamboyante à Donald Trump sur le climat, du « Make our planet great again », de son titre de « Champion de la Terre » décerné en 2018 par les Nations unies, ou de sa sortie de 2022 : « Mon mandat sera écologique ou ne sera pas ! »

Mais les décrets d’application de la loi « zéro artificialisation nette » (ZAN) en ont réduit la portée. La convention citoyenne sur le climat a esquissé de nouveaux modes de délibération démocratique mais la promesse de reprendre « sans filtre » ses propositions n’a pas été tenue. Ses gouvernements successifs ont agi en simples supplétifs de l’agriculture la plus intensive. En 2023, pour la première fois depuis trente ans, les surfaces exploitées en agriculture biologique ont reculé dans l’Hexagone. Malgré la promesse présidentielle, le glyphosate a été ré-autorisé… et l’indicateur d’usage des pesticides en vigueur depuis 2008 a été supprimé. Sur le dossier des nouveaux OGM, l’expertise collective de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été bloquée par le ministre de l’agriculture. L’industrie chimique peut aussi remercier le gouvernement, qui s’est opposé (en vain) à la restriction des dangereux « polluants éternels » (ou « PFAS »). Au niveau européen, la France a aussi œuvré pour éroder les mesures « vertes » de la politique agricole commune. La pêche industrielle n’est pas moins satisfaite : la France a opposé une fin de non-recevoir à la volonté de Bruxelles d’interdire le chalutage de fond dans les aires marines protégées…

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Macron, « l’écologie à la française » !!!!

extraits : Le 25 septembre 2023, Emmanuel Macron a présenté sa vision d’une « écologie à la française » censée répondre à un triple défi, « celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de la rareté de nos ressources » Mais toute idée de contraintes ou de changements sociétaux est repoussée. « Nous avons décidé d’encourager nos compatriotes à changer plus vite, sans interdiction, en les incitant », a-t-il ainsi assumé au sujet des chaudières à gaz. Des sujets comme la limitation de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute – proposée par la convention citoyenne pour le climat en 2019 –, la consommation de viande ou l’usage de l’avion n’ont même pas été abordés….

Macron aime la bagnole, pas l’écologie !

extraits : Dimanche 24 septembre 2023, décidé moins de vingt-quatre heures plus tôt, le chef de l’Etat s’est exprimé sur les grands sujets – immigration, écologie, inflation, géopolitique –. Face aux prix de l’essence qui s’envolent, Emmanuel Macron ose : « En France on aime la bagnole. Et moi, je l’adore ». Ouah ! On ne change rien, victoire, tu régneras, oh joie tu nous sauveras, roulez petits bolides !….

E. Macron invente la « sobriété raisonnable » !!

extraits : Emmanuel Macron, ce vieux jeune qui vit encore aux temps de l’abondance à crédit, ânonne l’idée de sobriété sans vouloir nous avertir que le futur proche ne sera pas une allée bordée de roses, mais de larmes….En visite au Salon du Bourget, lundi 19 juin 2023, le chef de l’État affirme qu’il faut distinguer une sobriété « bien organisée, non punitive », d’une sobriété « punitive » : « La première serait comprise par tous et raisonnable, tout le monde fait des efforts qui permettent de faire des économies d’énergies. L’autre en viendrait à dire « il faut tout arrêter, et il faut renoncer à la croissance. Je ne la crois pas raisonnable….

Macron, un technolâtre de l’aviation

extraits : Le président de la République a annoncé une salve d’investissements pour créer une filière française de biocarburants baptisée « BioTJet ». Macron enfile les oxymores comme des perles : «  avion ultrasobre, appareil zéro émission, des carburants aériens durables, moteur à biocarburant, kérosène durable… » La voiture propre et la croissance verte passent dans la stratosphère, le greenwashing fait toujours ses ravages…

Macron subventionne les émissions de GES

extraits : La première ministre, Elisabeth Borne vient d’annoncer (décembre 2022) le versement en 2023 d’une « indemnité carburant » de 100 euros. Ce gouvernement soi-disant libéral (en faveur de la loi du marché) s’ingénie à masquer l’indicateur prix, la seule boussole pour nos comportements marchands dans nos sociétés trop complexes. Dans un contexte de réchauffement climatique, l’État doit non seulement laisser les automobiliste gérer par eux-mêmes leur budget « effet de serre », mais il aurait du, dès le premier rapport du GIEC sur le climat, augmenter chaque année la taxation du pétrole pour inciter la population à se passer de véhicule individuel pour privilégier par ses choix de vie les modes de déplacement doux pour la planète…

Emmanuel Macron cause, la planète trinque

extraits : La lutte contre le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources et la crise de la biodiversité suppose de revoir en un temps record tout notre modèle de développement, le président de la République ne le sait pas encore. Il  aura fallu attendre quelque quarante-cinq minutes pour que la journaliste de France 2, Caroline Roux, aborde en octobre 2022 la question de l’urgence climatique, interrogeant Emmanuel Macron sur les véhicules électriques…

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