écologie appliquée

Bloquer une autoroute n’est que contre-violence

Le 11 janvier, environ 700 militants ont été arrêtés après le blocage de l’autoroute A12  à La Haye, aux Pays-Bas. Cette manifestation à l’appel du mouvement écologiste Extinction Rebellion (Xr) avait « entraîné des embouteillages et des temps de trajet plus longs pour les ambulances et les autres services d’urgence », dixit la police. La manifestation faisait suite à plusieurs autres organisées l’année dernière par le mouvement écologiste afin de protester contre les subventions du gouvernement néerlandais aux énergies fossiles : « Nous croyons en la vie après le pétrole »

Le point de vue des écologistes contre-violents

Manifestation totalement légitime pour mettre ceux qui détruisent notre planète face à leurs responsabilités. Les terroristes sont bien ceux qui polluent tellement que l’écoanxiété peut s’empare des jeunes quant à leur avenir bien compromis. Mais c’est tellement plus facile d’arrêter quelques militants pour le climat que de s’en prendre aux riches qui détruisent la planète. Quand les agriculteurs défilent en tracteur et bloquent les routes, rien ne se passe. Quand ceux qui veulent vraiment aider les gens, la Vie et la planète défendent en manifestant ce que démontrent les scientifiques, là on sort les canons….

Nos élites ne représentent que la folie d’un capitalisme aveuglé par les profits. Mais les gouvernants réactionnaires peuvent toujours réprimer les lanceurs d’alerte, l’intensification des désastres climatiques ne va pas se limiter aux terrains vagues, elle. L’engrenage est enclenché et va s’accélérer. La chute sera brutale pour tous et particulièrement pour les générations futures. On comprend donc la contre-violence de certains militants.

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Définition du concept : La contre-violence est un concept sociopolitique qui désigne l’acte de résistance ou de rébellion d’un individu ou d’un groupe face à une situation d’injustice, d’oppression ou de domination. Elle peut être considérée comme une forme de défense légitime lorsque les moyens pacifiques ont échoué. La contre-violence peut prendre diverses formes : manifestations, grèves, actes de sabotage, voire recours à la force physique. Il est important de souligner que la contre-violence n’est pas synonyme de violence gratuite ou destructrice. Elle vise à rétablir un certain équilibre et à promouvoir la justice sociale.

Contre-violence et rupture radicale

extraits : Il n’y a pas pire violence que celle dont on ne se rend pas compte. La flamme olympique avait débarqué à Marseille le 8 mai 2024 sous les critiques de collectifs militants : « Cet événement imposé vient amplifier les problèmes écologiques, économiques ou sociaux actuels .»L’idée-clé de l’écologie politique, c’est la conscience aiguë que nous avons déjà dépassé les limites de la biosphère. Il faudrait donc opter pour une écologie de rupture.Vu l’aliénation des masses, un tel programme ne peut résulter que par l’action d’une infime minorité d’activistes. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginale… Plutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature….

Violence, contre-violence et dissolution

extraits : ll y a plusieurs sortes de violences à ne pas confondre. Il y a la violence du système thermo-industriel qui nous a enfermé dans une impasse, réchauffement climatique, extinction de la biodiversité, stress hydrique, etc. Face aux entreprises destructrices du vivant, il y a la contre-violence de quelques militants qui défendent les générations futures contre cette agression. Et puis il y a la violence d’État qui soutient la violence de ce système croissanciste aveugle….

Urgence écologique de la contre-violence

extraits : En Allemagne, les autorités criminalisent le mouvement écologiste radical Letzte Generation(« dernière génération »). Pourtant le mouvement écologiste est d’essence non-violente. Par contre la violence d’État par justice interposée signifie l’absence de sensibilité écologique d’un gouvernement quand il réprime férocement les militants. C’est le déni gouvernemental de l’urgence écologique qui fait en sorte que la non-violence peut se transformer en contre-violence, par exemple par la destruction de biens nuisibles à la planète. Saboter un pipeline, est-ce de la violence ? L’existence du pipeline n’est-il pas déjà une violence ?….

Contre-violence par destruction de biens

extraits : Ce n’est plus seulement nos guerres imbéciles qui m’interpellent, mais l’extinction des espèces, les chocs pétroliers, les émissions de gaz à effet de serre, la raréfaction halieutique, etc. Comment lutter sur une planète qui brûle ? Comment lutter contre un système techno-industriel qui soutient le capital fossile ? Comment faire réfléchir une population cernée par des moteurs thermiques ? Les manifestations pour le climat se sont essoufflées aussi vite que commencées… Je me demande maintenant si une action contre les biens qui causent notre perte ne serait pas une obligation pour qui le sort des générations futures importe….

Th. Kaczynski, adepte de la contre-violence

extraits : Brillant mathématicien devenu ermite, Theodore Kaczynski s’était lancé dans une croisade contre le progrès et la technologie. En septembre 1995, promettant d’arrêter ses envois de bombes, il obtient du New York Times et du Washington Post qu’ils publient un long manifeste dans lequel il exprime une haine de la technologie et du monde moderne….

Pour en savoir encore plus

Jean-Marie Müller : La violence est un enchaînement. La non-violence veut briser cet engrenage. La contre-violence, en définitive, ne permet pas de combattre le système de la violence parce qu’elle en fait elle-même partie et ne fait que l’entretenir. En toute rigueur, la contre-violence est une violence contraire, mais elle n’est pas le contraire de la violence. Opter pour la non-violence, c’est, face à la violence subie, refuser de réagir en rendant la violence pour la violence, reproduisant ainsi le mal subi. C’est, tout au contraire, décider d’agir librement pour interrompre la chaîne des revanches et des vengeances.

Françoise d’Eaubonne, Contre-violence ou la Résistance à l’État (publié en 1978) : Les théories radicales de l’écrivaine Françoise d’Eaubonne et ses pratiques de sabotages font de sa vision singulière de l’écoféminisme un objet de réflexion pour toute une génération militante qui s’interroge, à l’heure de l’urgence climatique, sur les stratégies à mettre en œuvre, incluant les sabotages et l’action directe spectaculaire dans l’espace public.

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La bidonvillisation du monde ne fait que commencer

Alors que plus de 55 % des humains vivent en ville, ce taux devrait atteindre 68 % d’ici à 2050. Les villes accueilleront alors 7 milliards d’habitants. Invivable, ingérable. Pourtant on rêve encore de renouer les liens distendus avec la nature, « ce poumon vert qui dope notre santé ».

Florence Rosier : Le lien millénaire que les humains ont tissé avec la nature, de fait, s’est considérablement distendu, quand il ne s’est pas rompu. Des professionnels de santé prescrivent des immersions dans la nature pour améliorer notre bien-être physique et mental. En 2021, un urbaniste néerlandais a proposé la règle des 3-30-300 pour la végétalisation des villes : chaque citadin devrait pouvoir voir au moins trois arbres de son domicile, vivre dans un quartier avec au moins 30 % de surface arborée, et habiter à moins de 300 mètres d’un espace vert. Si chaque ville plantait, dans tous ses quartiers, des espaces verts d’une densité égale à celle de ses quartiers les plus verts, la mortalité serait réduite de 3 % à 7 % . Mais le le verdissement des quartiers se traduit souvent par une gentrification. Les prix des logements augmentent, et les populations défavorisées s’en vont.

Du point de vue de la désurbanisation écologique

Un chercheur digne de ce nom peut-il appeler « Nature » ces espaces verts aseptisés que nous connaissons en ville ? Imaginer que des villes qui enfermeraient 7 milliards d’habitus en leur sein en 2050 est quelque chose d’acceptable, c’est ne pas connaître la bidonvillisation du monde et ses innombrables problèmes. En 2015 déjà, près de la moitié de la croissance urbaine se fait dans les bidonvilles.

Imaginons ce qui arriverait à n’importe quelle ville si elle était enfermée sous une coupole de verre qui empêcherait les ressources matérielles nécessaires d’entrer et de sortir. Il est évident que cette ville cesserait de fonctionner en quelques jours et que ses habitants périraient… Ce modèle mental d’une coupole de verre nous rappelle assez brutalement la structurelle vulnérabilité des grandes régions urbaines.

Le terme « bidonvillisation » dans LE MONDE

Près de la moitié de la croissance urbaine se fait dans les bidonvilles (LE MONDE du 22 janvier 2015)

extraits : Le Forum économique mondial de Davos, dans son rapport annuel « Global Risks » publié en préambule du sommet qui s’est ouvert jeudi 21 janvier 2015 pour quatre jours. Ce rapport, qui dresse chaque année la liste des risques qui menacent la planète, consacre pour la première fois un chapitre entier à « l’urbanisation rapide et incontrôlée ». Selon l’ONU-Habitat, plus d’un milliard de personnes, soit un tiers de la population urbaine, vit dans des bidonvilles. En Afrique subsaharienne, c’est 62 % des urbains qui habitent dans des quartiers précaires. Ce phénomène de « bidonvillisation » concentre à lui seul plusieurs des risques considérés comme ayant un fort impact pour la planète dans les années à venir : instabilité sociale, épidémies, crise de l’eau, adaptation insuffisante au changement climatique. Les risques de diabète, de maladies respiratoires chroniques, de maladies cardio-vasculaires ou de cancers qu’engendrent la malnutrition, l’inactivité physique, la consommation d’alcool, de tabac, la pollution affectent les grands centres urbains, dans les pays développés comme en développement….

Les excessives vérités de René Dumont (LE MONDE du 20 juin 2021)

extraits : René Dumont est mort le 18 juin 2001à 97 ans. La misère du monde, dont il est un des rares spécialistes à avoir une connaissance de proximité, le rendait prodigieusement hargneux. Quitte à paraître excessif et à passer pour infréquentable, Dumont hurle son diagnostic : famines, croissance démographique insoutenable, inégalités croissantes, « mal-développement », « bidonvillisation », guerres, épuisement des sols et des ressources, dérèglements climatiques, rupture des écosystèmes… A écouter l’agronome, l’Apocalypse chevauche l’horizon. Trop, c’est trop ! Il est effectivement « trop ». Trop écolo pour les socialistes, trop rouge pour les écolos, trop empirique pour les marxistes, trop étatiste pour les libéraux, trop agronome pour les économistes, trop socio-économique pour les agronomes, trop pragmatique pour les scientifiques, trop enflammé pour les universitaires, trop modéré pour les militants, trop exigeant pour les tiers-mondistes, trop anticonformiste pour les pouvoirs….

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Désurbanisation ou ville autarcique ?

extraits : Tandis que 30 % de la population mondiale vivaient dans les zones urbaines en 1950, cette proportion est passé à 47 % en 2000 et devrait atteindre 60 % en 2030 et 70 % en 2050. En France, c’est déjà plus de 82 %. On assiste véritablement à « l’explosion de l’urbain », il s’agit d’un processus généralisé d’artificialisation de la vie. La vie dans les grandes villes brise les cycles naturels et nous coupe de notre lien intime avec la nature.La solution n’est pas dans les low tech, mais dans la désurbanisation, l’exode des urbains vers la ruralisation. Utopie ? Vers 650 de notre ère, un effondrement vertigineux a frappé l’empire romain. La cité de Rome comptait près de 700 000 habitants lors de sa gloire, il n’y en avait plus que 20 000 au final….

Cultiver la nature en ville ou désurbanisation ?

extraits : Certains essayent désespérément de trouver des solutions agricoles en milieu urbain. Il y a les tentatives de villes en transition (Rob Hopkins), la bonne idée des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), la vogue des locavores, les incroyables comestibles, etc. Mais les villes étendent leurs tentacules dans toutes les directions et stérilise toujours plus loin les sols. Les bétons et goudrons de la capitale française ne se prêtent pas aux plantations en pleine terre. La solution de long terme se trouve dans la désurbanisation, l’exode urbain qui succédera à l’exode rural….

 

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Bilan 2024, l’oubli de la question environnementale

En 1973, Robert Poujade devenait le premier de nos ministres de l’écologie. Dans son livre-témoignage de 1975, il titre « Le ministère de l’impossible ». Rien n’a changé depuis au niveau gouvernemental. En 1974, René Dumont était le premier candidat à la présidentielle sous l’étiquette écolo. Les candidats suivants n’ont jamais réussi à faire progresser l’écologie électoralisée. Vingt ans après, on peut même dire qu’il y a une régression de la conscience écologique au niveau collectif.

Stéphane Foucart : L’année 2024 n’aura pas seulement été celle d’une crise politique sans précédent en France, elle a aussi entériné la quasi-disparition de la thématique environnementale de l’agenda politique. La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, passe du neuvième au douzième rang protocolaire, le climat disparaît de sa titulature et elle perd l’énergie. En 2017, on s’en souvient, Nicolas Hulot avait été nommé ministre d’Etat, troisième dans l’ordre protocolaire du gouvernement. De plus les mots d’ordre ont subtilement glissé. Sur le front climatique, il est de plus en plus question d’« adaptation » : ce n’est rien d’autre, en creux, qu’une manière d’accepter que la société thermo-industrielle et le climat terrestre restent sur une trajectoire de collision.

Regarder hors de France, n’offre pas de l’horizon une image différente. Le malheur et la souffrance extrêmes des guerres et des famines renvoient de facto la dégradation de l’environnement à un simple inconfort qui prête, après tout, bien peu à conséquences. Une quantité astronomique d’enquêtes, d’articles de vérification des faits ou de vulgarisation sur le réchauffement climatique ont été produits par la presse de qualité. Le résultat ? On le cherche.

Rappel historique d’il y a bientôt 20 ans

Le président J.Chirac avait lancé en janvier 2003 les premières assises de la charte de l’environnement : « Aux côtés des droits de l’homme de 1789 et des droits sociaux de 1946, et au même niveau, nous allons reconnaître les principes fondamentaux d’une écologie soucieuse de devenir de l’homme ». Le 28 février 2005, un texte était approuvé par les parlementaires réunis en Congrès :

« Considérant,

« Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l’émergence de l’humanité ;

« Que l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel ;

« Que l’environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;

« Que l’homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;

« Que la diversité biologique, l’épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l’exploitation excessive des ressources naturelles ;

« Que la préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

« Qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ;

« Le peuple français proclame :

« Art. 1er. – Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

« Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.

« Art. 3. – Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

« Art. 4. – Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi.

« Art. 5. – Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

« Art. 6. – Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

« Art. 7. – Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.

« Art. 8. – L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

« Art. 9. – La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement.

« Art. 10. – La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. »

La Biosphère constate avec soulagement que les humains reconnaissent pour la première fois dans un texte fondamental qu’ils ont des devoirs envers l’environnement beaucoup plus qu’ils n’ont de droit pour eux-mêmes. L’année 2005 n’est donc pas complètement vide de sens, même si on parle encore d’environnement plutôt que d’écologie et de protection de la Nature !

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Les multinationales rendent malades nos enfants

Aux Etats-Unis, près des trois quarts des adultes et plus d’un tiers des enfants sont en surpoids ou obèses ; les maladies chroniques liées à l’alimentation (diabète, maladies cardiovasculaires, troubles métaboliques, cancers…) sont devenues un véritable fardeau sanitaire. Bryce Martinez, un jeune homme atteint de diabète de type 2 et de stéatose hépatique accuse onze multinationales agroalimentaires (Coca-Cola, PepsiCo, Kraft Heinz, Kellogg’s, Nestlé…) d’avoir sciemment promu et commercialisé des aliments ultra-transformés « marketés » pour les enfants et pourtant nocifs.

Mathilde Gérard : Les aliments ultratransformés (AUT) désignent les produits industriels composés notamment d’additifs : conservateurs, exhausteurs de goût, agents émulsifiants ou texturants…Ces aliments ont pris une place majeure dans l’alimentation jusqu’à constituer, en Amérique du Nord, plus de la moitié des apports énergétiques. On retrouve dans cette catégorie nombre de céréales du petit déjeuner, des gâteaux, des biscuits apéritifs, des plats préparés, des sauces en conserve ou encore des boissons sucrées. Par rapport à de précédentes actions en justice, l’argumentaire du plaignant cible spécifiquement le caractère ultra-transformé des aliments industriels et leurs propriétés addictives. Les travaux sur les propriétés addictives des aliments ultra-transformés restent en revanche plus embryonnaires.

La plainte de Bryce Martinez établit un lien direct entre les pratiques du secteur agroalimentaire et celles de l’industrie du tabac, notant une perméabilité entre les entreprises de ces deux filières avec l’usage de méthodes similaires visant à semer le doute. Jusqu’à présent aux États-Unis, les tribunaux ont invoqué la liberté d’expression pour autoriser les entreprises à propager la malbouffe chez les enfants.

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2023/11/04/ Matraquage publicitaire et malbouffe

extraits : Sourd aux appels répétés à encadrer le marketing de la malbouffe qui cible les enfants, le gouvernement français s’est contenté ces dernières années de faire confiance aux industriels qui promettent de limiter l’exposition des plus jeunes aux produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Grave erreur. Le gouvernement – comme les précédents – a déjà refusé à au moins cinq reprises d’agir ces dernières années, alors que cet encadrement était possible dans la loi EGalim (2018), dans plusieurs propositions parlementaires sur l’alimentation industrielle ou la malbouffe, dans la réforme de l’audiovisuel public (2020), dans la loi Climat et résilience (2021) et récemment dans la loi encadrant les dérives des influenceurs (2023)…

2019/01/22/ Un régime alimentaire aux mains des marchands

extraits : Voici quelques confessions bienvenues de Christophe Brusset :« Ancien industriel de l’agroalimentaire, je ne consomme plus du tout les produits que je vendais. Quand j’ai commencé ma carrière il y a une vingtaine d’années, on avait encore des produits relativement simples, traditionnels, avec moins d’additifs. En termes nutritifs, les additifs sont parfaitement inutiles au consommateur. Les colorants sont là parce que le produit est moche. Les exhausteurs de goût, parce que le produit n’est pas bon. Les dernières études de l’Inserm assurent que si vous augmentez de 10 % la part de produits ultra-transformés dans votre alimentation, vous augmentez de 12 % votre risque de cancer. Le consommateur doit fuir absolument les aliments « ultratransformés » qui ont des listes d’ingrédients à rallonge….

2015/03/14/ Mainmise de l’industrie sur nos repas : trop de sucre

extraits : Pour lutter contre les caries mais aussi l’obésité ou le diabète, l’Organisation mondiale de la santé avait recommandé début mars 2014 la limitation à moins de 10 % de la ration énergétique journalière la part des sucres ajoutés dans l’alimentation, soit 50 grammes de sucre ( 12 cuillères à café). Si tu prends un bol de céréales le matin, une cannette de boisson sucrée et un yaourt sucré, tu as déjà dépassé cette limite ! Mais ce n’est pas la protection de la santé qui fait les lois, c’est le lobbying des industriels. Voici quelques éléments de réflexion….

2014/01/08/ Interdisons les sodas, place à l’écologie responsable

extraits : Explosion de l’obésité mondiale, explosion de la vente de sodas, les deux sont liés. Au Mexique, l’achat d’une bouteille de Coca-Cola de 3 litres paraît être une dépense de première nécessité. Dans un pays devenu le premier consommateur mondial de sodas Sept Mexicains sur dix sont victimes d’obésité (IMC, indice de masse corporelle, supérieure à 30), ou de surcharge pondérale (IMC > 25). Entre 1980 et 2008, le pourcentage de personnes affichant un IMC supérieur à 25 est passé de 23 % à 34 % au niveau mondial. Les dépenses de santé explosent. Première cause de mortalité, le diabète, qui affecte de plus en plus d’enfants. C’est la responsabilité de l’industrie agroalimentaire qui remplace l’eau par des sodas et le régime alimentaire traditionnel par des produits trop riches en graisses, en hydrates de carbone et en sucre…..

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Gouvernement Bayrou, on prend les mêmes !

On prend les mêmes et on recommence. Parmi les 36 membres du tout nouveau gouvernement Bayrou nommé le 23 décembre 2024, plus de la moitié siégeaient déjà dans l’équipe de Michel Barnier, dont treize sans changement de portefeuille. Agnès Pannier-Runacher est à nouveau Ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.

Il suffit de remplacer « Barnier » par « Bayrou » dans un texte déjà écrit sur ce blog, c’est kif-kif bourricot :

« Michel Barnier vient d’annoncer le contenu de son tout nouveau gouvernement. A la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher arrive en terrain miné. Depuis le début de l’année, le manque d’allant d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal puis les campagnes électorales ont paralysé la planification. Après de premières restrictions en février, Bercy a encore prévu, dans le prochain budget, des coupes importantes dans le fonds vert, dans la protection de la biodiversité ou dans l’électrification des transports… Bon courage à Agnès pour son séjour au ministère de l’impossible… »

Agnès perd même la tutelle de l’énergie du climat et de la prévention des risques, on la cantonne dans les produits de la mer et le côté biologique des choses. Surtout pas de revendications économiques pour les écolos, qu’ils ne se mêlent pas de ce qui ne les regarde pas !

Retour sur le passé d’Agnès Pannier-Runacher

Énarque, Agnès Pannier-Runacher quitte la fonction publique en 2011 après huit années à l’inspection générale des finances puis à la Caisse des dépôts et consignations. Elle rejoint Emmanuel Macron en 2016 et occupe divers postes ministériels depuis 2018 : secrétaire d’Etat à la reconquête industrielle (2018-2020), ministre déléguée à l’industrie (2020-2022), ministre de la transition énergétique (2022-2024) et ministre déléguée chargée des thématiques forestières (2024).

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L’écologie à droite toute avec Pannier-Runacher ?

extraits : Nommée samedi 21 septembre 2024 au poste de ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques, elle avait été une des voix du bloc central à mettre en garde contre une droitisation du macronisme. Femme de dossiers, Pannier-Runacher est réputée s’approprier rapidement les enjeux des secteurs dont elle a la responsabilité. Mais à la tête d’un ministère de la transition énergétique à partir de mai 2022, outre la construction de nouveaux réacteurs, la ministre défendait une réforme extrêmement contestée de la gouvernance de la sûreté nucléaire et lançait au niveau européen une Alliance du nucléaire destinée à promouvoir l’atome. Des textes-clés pour l’avenir du pays tels que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ne se concrétisent pas…..

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L’assoc anti-pub R.A.P. défend notre avenir

Depuis 32 ans, R.A.P. (résistance à l’agression publicitaire) lutte sans relâche et avec détermination contre le système publicitaire. En 2024, nous avons maintenu le cap avec de nouvelles avancées. Grâce à votre soutien, nous pourrons mieux poursuivre les batailles qui nous attendent en 2025.

Nous œuvrons activement pour en finir avec :

– la publicité lumineuse : nous avons co-organisé plusieurs mobilisations contre ce gaspillage énergétique et nocif, dont une pétition avec le collectif Zéro Watt pour la Pub, qui a récolté plus de 18 000 signatures ;

la publicité climaticide : en octobre, après 2 ans de travail, nous avons publié un rapport, accompagné d’une mobilisation, démontrant comment la publicité du secteur automobile colonise notre imaginaire et perpétue un système de mobilités délétère à tous niveaux ; il demande la fin des publicités pour la voiture individuelle, pour plus de sobriété.

– les sponsors polluants des Jeux Olympiques et Paralympiques (J.O.P.) : à l’aube du lancement des J.O.P., nos activistes se sont mobilisé·es dans plusieurs villes afin de dénoncer leur financement par les sponsors polluants, ainsi que le matraquage publicitaire.

Nous condamnons toujours fermement la publicité sexiste et toutes les autres formes de discrimination qu’elle reproduit. Nous sommes membres du comité d’évaluation de l’expérimentation « Oui Pub » dans les boîtes aux lettres. Nous contribuons à des avancées historiques comme la première condamnation pénale pour une société d’affichage sauvage.

Cette année à Rennes, Nantes, Le Mans, Lille, Lyon… des panneaux de publicités numériques ont été retirés et le nombre de dispositifs publicitaires est réduit. Fait marquant, cette victoire s’est concrétisée à Lyon avec le retrait de 118 écrans dans le métro.

VOTRE DON CHANGE LE SYSTÈME !

En 2025, nous mobiliserons contre la publicité dans les espaces publics, en ligne, oppressive et climaticide, en continuant d’interpeler les élu·es pour changer la loi et le système.

Avec votre aide, nous enquêterons, mènerons des actions de résistance et ferons évoluer la législation et les mentalités pour bâtir, en toute indépendance et à vos côtés, un monde meilleur débarrassé de l’agression publicitaire.

Je fais un don

Vos dons bénéficieront d’une réduction d’impôts de 66 % sur vos revenus 2024 ; ne manquez pas de contribuer avant le 31 décembre 2024 pour recevoir votre reçu fiscal avant votre prochaine déclaration d’impôts.

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RAP, résistance à l’agression publicitaire

La Newsletter de RAP@Toile (Octobre 2024)…..

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France-Nature-Environnement défend notre avenir

Le mois de décembre est le mois où toutes les associations demandent des sous pour alléger vos impôts sur les revenus de 2024 !

Voici le communiqué de France Nature Environnement (FNE)

De la mobilisation collective au soutien individuel agissons pour la planète

Être Justicier·e de la Terre, c’est bien plus qu’un titre, c’est un engagement pour la planète et pour notre avenir. Cela signifie:

  • rejoindre le mouvement pour le vivant, qui protège la biodiversité et les milieux
  • porter la voix de la nature en agissant sur le terrain, mais aussi devant les tribunaux pour faire respecter le droit environnemental
  • s’engager activement pour une profonde transformation écologique et sociale

Dans les faits, cela signifie aussi affronter sans hésitation les multinationales et les lobbys qui abusent de leur pouvoir au détriment de la planète, allant jusqu’à se donner une fausse image écologique auprès des consommateurs et consommatrices.

C’est le cas de Coca-Cola Europacific Partners France, qui prétend agir pour l’environnement tout en continuant de produire des millions de bouteilles plastiques jetables. C’est pourquoi nous lançons une pétition pour exiger que l’entreprise renonce définitivement à la commercialisation de ces bouteilles dévastatrices pour l’environnement.

Je signe la pétition contre Coca-Cola

Être Justicier·e de la Terre, c’est aussi faire face à des mouvements qui tentent de nous faire taire. Récemment, des associations de France Nature Environnement ont été victimes d’agressions de la part de certains syndicats agricoles à Rouen et Toulouse : tags comportant des inscriptions hostiles et anti-écologie, dégradation de locaux, actes malveillants devant le domicile de membres de notre mouvement : ces actes visent à intimider celles et ceux qui agissent pour l’environnement, pourtant, ces menaces ne nous arrêteront pas. Notre mobilisation et notre détermination restent plus fortes que jamais.

Face aux pollueurs dans l’illégalité, aux atteintes à la planète et aux écosystèmes, face au non-respect par l’État de ses propres engagements, nous saisissons la justice et faisons respecter le droit grâce à des actions collectives de grande ampleur.

Mais les actions individuelles sont également déterminantes pour que ces actions puissent être menées à bien. En faisant un don, vous activez un super-pouvoir crucial : celui de nous aider à porter la voix de la nature partout où elle doit être entendue, des écoles aux médias, des tribunaux aux assemblées politiques.

Devenez Justicier·e de la Terre ! Faites un don aujourd’hui et contribuez à construire un monde plus vivable pour nous et pour les générations futures.

Je fais un don et je rejoins les Justicier·es de la Terre

P.S. : 66% de votre don est déductible des impôts. Un don de 100 € ne vous coûte que 34 € après déduction fiscale. Ensemble, continuons à protéger le vivant.

France Nature Environnement est LA fédération des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement en France. Nous sommes le porte-voix de plus de 6 200 associations et 900 000 citoyennes et citoyens engagés partout en France pour un #MondeVivable

https://fne.asso.fr/

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le site Reporterre défend notre avenir

Nous avons reçu cette lettre ouverte d’Hervé Kempf qui demande notre soutien :

« Le 2 septembre 2013, quinze ans et un jour après y être entré, je quittais Le Monde. Cela faisait des mois que j’étais englué dans des négociations avec la direction du journal : on voulait m’empêcher de continuer à raconter ce qui se passait à Notre-Dame-des-Landes. Au terme de cette histoire, il ne me restait qu’une issue si je voulais conserver ma liberté (sans laquelle le journalisme n’a pas de sens) : abandonner le confort du salaire assuré et des moyens de travail financés.

Déterminé, je me suis lancé dans l’aventure du site Reporterre. Plus que jamais, une information indépendante me semblait nécessaire pour rendre compte du phénomène le plus crucial de l’époque : le désastre écologique. À quelques-uns d’abord, jusqu’à la rédaction grandissante d’aujourd’hui, nous avons développé ce lieu indispensable, ce « quotidien de l’écologie ».

Oui, nos moyens sont faibles face à la puissance financière des milliardaires qui contrôlent les médias. Mais nous avons ce que l’argent ne peut pas acheter : la conviction, l’enthousiasme, la liberté. Et surtout, nous vous avons, vous. Comme plus de 2 millions de lectrices et lecteurs chaque mois, vous avez choisi Reporterre pour vous informer. Et comme 30 315 personnes, vous avez soutenu Reporterre financièrement au premier semestre 2024.

 Grâce à vous, nous avons lancé notre campagne de financement pour la 11ᵉ année consécutive.

Un don est une marque de soutien forte. Si vous le pouvez, un don mensuel est notre meilleure assise. Et cela vous prendra moins de 2 minutes. Merci.

https://reporterre.net/dons

Précisions de notre blog biosphere

Depuis longtemps nous soutenons par nos écrits sur notre blog l’entreprise d’Hervé Kempf au service de l’écologie. Voici quelques exemples :

1er septembre 2013. Ecologie : Hervé Kempf quitte LE MONDE, tristesse

extraits : Triste dimanche. Une des raisons principales de lire le quotidien productiviste social-démocrate du soir disparaît. 7 ans. C’est le nombre d’années passées par Hervé Kempf au Monde ; le journaliste – spécialiste des questions écologiques – s’en va. S’il quitte Le Monde, ce n’est pas par envie, mais bel et bien pour cause de divergence avec la direction du journal sur différents dossiers et notamment sur le traitement de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (NDDL).Les choses se gâtent quand justement François Hollande est élu et quand Jean-Marc Ayrault (qui a été l’initiateur du projet NDDL en tant que maire de Nantes) est nommé Premier ministre. Mi-novembre 2012, lors de la grande manifestation, Kempf demande à partir en reportage. Refus du chef de service… C’est alors que commence une longue série de sujets et reportages refusés pour Kempf, qui amène aujourd’hui à son départ.

2 septembre 2013. Hervé Kempf estime qu’il a été censuré par LE MONDE

extraits : Le directeur adjoint de la rédaction, Didier Pourquery me dit que, par ma chronique, mes livres, j’étais “trop marqué » et que je ne pouvais pas couvrir le sujet (…) Dans le contexte actuel, le terme de chroniqueur ’engagé’ me paraît injurieux – à moins que l’on parle des ’éditorialistes engagés’ quand trois éditoriaux avalisent le Traité TSCG, ou de ’chroniqueur engagé’ à propos de notre camarade assurant la chronique Europe, aux vues très tranchées… Hervé Kempf : « Ce 2 septembre, quinze ans et un jour après y être entré, je quitte Le Monde.  Abandonner le journal fondé par Hubert Beuve-Méry et vendu en 2010  (prise de contrôle du Monde par MM. Bergé, Niel et Pigasse) est une libération….

 La raison qui m’y pousse : la censure mise en œuvre par sa direction, qui m’a empêché de poursuivre dans ce journal enquêtes et reportages sur le dossier de Notre Dame des Landes.

4 septembre 2013. Liberté de la presse et écologie, le cas Hervé Kempf

extraits : La logique commerciale, la crise de endettement et la vulgate croissanciste ont étouffé le militantisme écolo ; rares sont les journalistes qui peuvent encore s’exprimer librement. Hervé Kempf était un de ceux-là. Censuré par LE MONDE, il a été acculé à démissionner le lundi 2 septembre. Il a été empêché de poursuivre enquêtes et reportages sur le dossier de Notre Dame des Landes, il s’est fait traité de « chroniqueur engagé » par un directeur de la rédaction, etc. Le directeur du journal (par intérim) n’hésite pas à lui écrire : « Ce ne sont pas tes compétences qui sont en question, mais un problème d’image : nous tenons à ce que l’approche du journal reste aussi impavide que possible, tout particulièrement dans les pages Planète ».

un article antérieur, significatif

3 avril 2008. match Le Boucher/Kempf

extraits : Le supplément développement durable (Le Monde du 3.04.2008) nous permet de comparer l’argumentaire d’Eric Le Boucher et d’Hervé Kempf.

Eric pense en page II que « l’écologie n’est pas une contrainte négative qui force à ralentir la croissance et à consommer moins, mais une chance positive de trouver des innovations qui dynamisent la croissance ». Hervé dit en page III que « la croissance a beau être invoquée tous les jours comme le reflet de la santé économique du pays, elle n’en est pas moins contestée par nombre d’économistes et de politiques ». Qui raisonne juste ?

Eric est clair, il se retranche derrière les milieux économiques pour qui l’écologie peut être une source fabuleuse de profits. Il défend le libéralisme et la croissance parce qu’il défend le capitalisme et ses privilégiés. Les biens autrefois libres car offerts gratuitement, l’air, l’eau, la température, les bienfaits de la planète devront être dorénavant payés puisque telle est la loi du marché qui a provoqué la rareté actuelle. Hervé démontre que la mesure de la croissance par le PIB est un leurre. Le produit intérieur brut n’enregistre pas le coût de la dégradation de l’environnement, il n’entraîne pas automatiquement une diminution du chômage, il ne se traduit pas par une élévation du bonheur. Dans un autre article du même supplément, Hervé nous indique que la meilleure mesure écologique consiste à réduire les inégalités.

 Nous pouvons déduire de cette comparaison qu’Eric est un conservateur au service du capital, Hervé un progressiste au service d’une humanité réconciliée avec la Biosphère. Le long terme donnera raison à Hervé, il est préférable pour l’avenir des générations futures qu’Eric change d’avis le plus rapidement possible.

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Les décroissants n’auront plus leur mensuel

Fin 1999, Vincent Cheynet et Bruno Clémentin lançaient en kiosque le dossier de Casseurs de pub. A sa suite la lettre d’information trimestrielle sur papier se transforma, en mars 2004 en un journal, « La Décroissance ». Il était publié tous les deux mois. Puis tous les mois. Aujourd’hui la situation de la presse papier les contraint à retourner à la périodicité bimestrielle… Sans la générosité de ses sympathisants et Amis de la Décroissance, ils auraient sans doute fermé la boutique depuis longtemps.

La rédaction en chef sera assurée par Pierre Thiesset.  Le premier numéro de la nouvelle formule, mi-janvier 2025.

L’inamovible rédacteur en chef Vincent Cheynet est né en 1966, il court sur ses soixante ans. La retraite est encore loin mais l’épuisement devait se faire sentir. Tenir une parution anti-système pendant près de 25 ans était déjà un véritable exploit. C’était le seul média agressif contre le système croissanciste et c’était (ce sera ?) une bonne chose. Mais dire aujourd’hui la vérité d’une planète aux abois n’est pas dans l’air du temps. Voici un résumé du point de vue très réaliste d’Aurélien Dupouey-Delezay dans ce numéro 215 de novembre 2024 (page 14) :

« Ceux qui s’imagent que nous nous en tirerons en préservant à la fois la planète et notre niveau de vie par un surcroît de technique et d’industrie ont une foi contre laquelle on ne peut pas grand chose, sauf peut-être leur poser une question : Si vous vous trompez dans votre croyance, qu’arrivera-t-il à vos enfants ? Par ailleurs il faut souligner que l’écologie dite modérée n’est en réalité guère plus populaire que la radicale. Partout c’est l’extrême droite conservatrice la plus hostile à l’écologie qui bénéficie d’une dynamique populaire. Enfin il faut souligner qu’en réalité, nous n’avons pas tellement à nous préoccuper d’être populaires parce que nous n’avons plus le temps.

Plus le temps d’éduquer les foules ou de faire évoluer les mentalités. Plus le temps de changer démocratiquement et légalement le Système. Plus le temps d’une délicate transition vers un nouveau modèle moins inégalitaire et plus respectueux de la vie. Bref, plus le temps de serrer le frein de la machine qui fonce sur le mur… »

Notre plus ancien article sur ce journal

14.07.2005 La décroissance, le journal de la joie de vivre

Ce bimestriel est aussi le journal de Casseurs de pub, il résume tout ce que la Biosphère voudrait que les humains pensent. Dans son numéro de juin-juillet 2005, le grand titre nous engage à « Vivre après le pétrole », avec dessin de la bagnole transformée en poulailler. Il nous indique tout ce qu’il faut savoir sur la marche des décroissants pour supprimer le Grand prix de France de F1, il fait une biographie du père de la décroissance, le mahatma Gandhi et indique qu’il faut aussi décroître l’armée. Une page entière sur le pic du pétrole (nous y sommes presque), c’est-à-dire le commencement de la fin, et un encadré sur la saloperie que nous n’achèterons pas, ce mois-ci la tondeuse à gazon. A chaque fois un petit reportage sur les éco-citoyens qui pratiquent la simplicité volontaire : on y voit Elke et Pascal vivre sans voiture et sans télé, ce qui donne le temps de s’occuper d’un jardin, mais qui vivent aussi dans le péché parce qu’ils ont un ordinateur et pratiquent la sexualité libre. Ils pensent que faire l’amour avec sa voisine ou son voisin ou les deux à la fois n’a pas d’interdit moral (ndlr, sauf si on fait trop d’enfants !), mais que prendre la voiture pour aller au boulot, ça, oui !

Les humains sont fait pour penser et pour vivre ce qu’ils pensent, mais la porte de l’avenir est très étroite quand on touche à la Biosphère, elle se referme aujourd’hui de plus en plus rapidement avec l’expansion de la société thermo-industrielle. Seule la généralisation de la décroissance ouvre à nouveau la porte de l’avenir.

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Luttes écologistes et stratégies gagnantes

Une étude commanditée par le collectif Terres de lutte analyse les ressorts de 162 mobilisations locales victorieuses depuis dix ans.

https://terresdeluttes.fr/

Matthieu Goar, en résumé :

– Dans 54 % de ces conflits, le collectif à la manœuvre est né avec cette lutte. Il s’agit donc d’une initiative ancrée localement ;

Le besoin de bénéficier d’expertises pointues est un des autres traits caractéristiques ;

– Recours juridiques (dans 80 % des cas), manifestations, pétitions, médiatisation, enquêtes publiques… Ces tactiques sont variables en fonction du moment de l’action et du contexte local ;

– des blocages de sites ont eu lieu dans 30 % des cas ;

– Terres de luttes prône « l’art de maintenir une menace sans jamais l’expliciter ». Une ambiguïté et un flou très souvent utilisés par des collectifs comme les Soulèvements de la Terre, qui n’appellent pas clairement à la violence contre les biens, préférant par exemple évoquer un « désarmement ».

le point de vue des (anti)écologistes

Il est toujours étonnant que des commentateurs du MONDE, pourtant censés être intelligents, racontent n’importe quoi pour le plaisir malsain de casser du bois sur les écolos.

Tubal : Merci les pages Planète ! Un petit manuel d’écoterrorisme !!! Le « castor junior » du zadiste… Grâce à vous chaque jour grandit un peu l’idée qu’il faudra bien à un moment donné, éradiquer cette lèpre antisociale…

TantVaLa @ Tubal : L’immersion dans la nature permet une réduction physiologique du stress et une baisse de l’agressivité. Je crois qu’il est temps pour vous de sortir du centre commercial et d’aller faire un petit tour le long de la rivière.

JeDubiteTuDubites : Le principal facteur clef de succès des zadistes est qu’ils sont pour la plupart rémunérés par l’état : Chômeurs retraités de la fonction publique allocataires du rsa …Ce qui ne les empêche guère de critiquer la main qui les nourrit

VentdOuest : Dès que l’on parle protection de la nature, biodiversité et moyens de droit pour faire respecter la loi de 1976, les pseudos d’agence de lobbying (pro-pesticide, pro-plastoche, pro-pétrole) sont de sortie sous ses pseudos compulsifs générés au Km. Le lobbying punitif a les moyens de se faire passer pour de nombreux lecteurs.

lecteur assidu : L’ecoterrorisme doit d’abord être combattu par la loi : amendement des lois punitives sans objet (les petits oiseaux ,,,) ; à Bruxelles avec les pactes verts et autres ZFE inutiles et ruineuses ; au niveau judiciaire avec la condamnation des exactions fascisantes d’inspiration violente.

Sator : Quand vous pensez à éco-terrorismes, vous pensez bien évidemment aux incendies de préfectures, aux attaques des bureaux de ministre de l’écologie, menées par la FNSEA ? Quand à penser que laisser vivre et tenter de protéger les petits oiseaux est chose inutile, je préfère m’abstenir de qualificatif…

pm22 : lire ce livre :  » Écoterrorisme: Altermondialisme, écologie, animalisme » de DENECE ERIC et ABOU ASSI JAMIL.

Louzoufall : Puisqu’on en est à conseiller des lectures… je vous conseille la lecture de « silence dans les champs » de Nicolas Legendre ou bien « La Forteresse agricole : Une histoire de la FNSEA  » de Gilles Luneau.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Ecoterrorisme, les écologistes sont-ils coupables ?

extraits : Dans le livre d’Eric Denécé et Jamil Abou Assi (2016), il suffit d’approuver ce qu’ils condamnent  pour mieux appréhender notre futur commun :

– Beaucoup d’écolos défendent des idées pour le moins simplistes : nous mangeons trop de viande ; les élevages produisent trop de CO2 ; la faune et la flore doivent être protégées, quelles que soit les espèces ; il n’y a aucun mammifère, ni aucun insecte nuisible ; la vie humaine ne vaut pas mieux que la vie animale ; etc.

– Un ensemble d’axiomes domine une pensée unique : transports et déplacements doivent être limités au rigoureusement indispensables ; la ville doit être compacte ; le CO2 est l’ennemi numéro 1 de la planète ; le réchauffement climatique est à 100 % anthropique ; l’eau doit être économisée quel que soit le lieu géographique ; l’expansion économique doit être strictement limitée aux besoins vitaux ; la société de consommation ne peut pas être généralisée aux pays émergents ; etc.

Les écoterroristes, une invention des anti-écolos

extraits : « Des fanatiques voulant réduire la population de la planète pourraient trouver dans la contamination de la chaîne alimentaire un moyen d’atteindre leurs buts… Le risque n’est pas à négliger. » Ainsi se termine le livre d’Eric Denécé et Jamil Abou Assi, « Écoterrorisme, de la contestation à la violence ». On ne peut pas mettre dans la même case le terrorisme islamique et des militants qui pratiquent la désobéissance civile ou qui font œuvre de lanceurs d’alerte. Il n’y a d’ailleurs aucun fait de la part des écologistes qui puisse porter à « terreur ». Ce mouvement est partisan de la non-violence, de l’appel à la prise de conscience….

Le terrorisme islamique, plus visible que l’écoterrorisme

extraits : Mino avait appris tant de choses. Et il avait enfin un but : tuer. Il avait compris qu’il n’y aurait plus jamais de grandes guerres mondiales comme par le passé. Il avait compris qu’il n’y aurait plus de grandes guerres mondiales comme par le passé. Mais une autre guerre était en marche : le terrorisme systématique contre ceux qui avaient le pouvoir de détruire, d’empester et d’oppresser, contre ceux qui n’avaient pas compris l’importance des déplacements des fourmis, la communication sensible des feuilles, la perception exceptionnelle des animaux et la nécessité des concepts environnementaux. Il avait appris qu’il y avait des écosystèmes, des chaînes d’événements assemblées et forgées au cours d’un lent processus ayant duré des millions d’années. Et que ces chaînes avaient été brutalement rompues par une course aveugle aux profits à court terme. Il n’y avait pas de grâce à accorder. Il ne pouvait pas y avoir grâce….

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le revenu médian des Français, trop élevé !

Nous avons reçu cette contribution qui porte à réfléchir.

C’est un débat entre écolos qui montre que dans le parti qui les rassemble, la notion de limites biophysiques n’existe pas encore pour la plupart des membres.

Yves : Alternatives Économiques publie ce 1er décembre un graphique (source Eurosat) qui montre que le revenu médian en France régresse depuis 2010 et tout particulièrement depuis 2018. Merci Macron qui nous fait descendre en queue de classement des pays européens.

Jason : La France n’en reste pas moins au dessus de la moyenne de l’UE et de la zone euro. Je précise. Si on fait une lecture rapide de l’article d’alter-eco on peut avoir l’impression que la Roumanie a le salaire médian le plus élevé, alors que faire une grosse augmentation parait plus facile en pourcentage quand le salaire médian est très faible au début de la période observée. Ça n’en reste pas moins inquiétant que nos concitoyens s’appauvrissent en moyenne et en médiane depuis une décennie…

Marie : Un salaire médian, ça devrait suivre l’augmentation du coût de la vie. Les prix variables de la SNCF et autres,  y en a marre, une chose a un coût quelle que soit la demande. Que des rabotages sur les services publics ce n’est pas de la décroissance mais du sabotage et de l’austérité à relents idéologique de droite.

Nadine : Aujourd’hui, je suis devenue une aidante et je vous assure que les histoires de salaire médian me font rigoler jaune. Continuez à être inaudibles pour le commun des mortels et nous le subirons ce Rassemblement National.

Michel : Selon les données de l’Insee pour l’année 2019, le salaire médian en France s’élevait à 1 850 euros net. En tant qu’écologiste, il faudrait se demander si un tel niveau est supportable pour les capacités de la planète…

Yves : Un niveau de revenu élevé me semble au contraire utile pour préserver les capacités de la planète. En effet, si j’ai un bon revenu j’achète bio pour me nourrir, j’investis pour un logement à énergie positive, j’achète des vêtements durables, du matériel un peu cher mais réparable. Et au total, plus j’avancerai en âge, moins j’aurai besoin de travailler car j’aurai acquis un niveau de confort satisfaisant. Au contraire, si mon revenu diminue je vais abandonner la nourriture bio et me tourner vers la nourriture industrielle bon marché néfaste pour la planète et catastrophique pour ma santé ; pareil pour les fringues et les chaussures qui ne durent qu’une saison. Et au niveau de mon logement je vais me faire arnaquer avec une soi-disant isolation à 1€. Résultat, pour une piètre vie, je devrai me plier au report de l’âge de la retraite, avant de souffler un peu en mauvaise santé et en grelottant l’hiver ou en cuisant l’été.

Michel : On retrouve ici l’argument classique selon lequel il faut plus de croissance économique pour mieux financer la transition écologique. Cette option oublie tout simplement deux choses. Une croissance illimitée dans un monde fini est physiquement impossible et nous avons déjà dépassé les limites de la planète. Tout accroissement de revenu entraîne un impact écologique, y compris en termes d’extinction de la biodiversité. Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait en 2019 déjà 2,7 planètes pour subvenir aux besoins de l’humanité. Quant aux choix de consommation quand le revenu augmente, ce n’est pas généralement pour vivre écolo mais pour dépenser plus en superflu, poussé par une publicité qui modèle nos besoins, voiture, tourisme, parfums, etc. Il ne devrait pas être question d’augmentation ou de diminution des revenus, mais de combattre les inégalités de revenus, que ce soit au niveau national ou international. Un smicard en France possède un pouvoir d’achat énorme par rapport à d’autres pays, démesuré en termes de pillage des ressources naturelles. Si on est un écolo conscient des réalités, on accepte le report de l’âge de la retraite vu une pyramide des âges défavorable, ce qu’on appelle aussi vieillissement de la population. Il faut mettre des vêtements plus chauds pour ne pas grelotter l’hiver, mais aussi lutter contre le réchauffement climatique pour ne pas cuire l’été. Enfin pour favoriser l’espérance de vie en bonne santé, il faudrait penser aux possibilités de permettre le libre choix en matière de fin de vie. Une vie au prisme de l’écologie ne consiste pas à choisir la voie de la facilité.

Yves : Michel, juste une remarque, je n’ai jamais dit qu’il fallait plus de croissance.

Michel : Yves, augmenter les revenus ne peut se faire qu’avec plus de croissance du PIB,  sauf s’il y a inflation et alors le pouvoir d’achat n’y gagne rien. Je pense qu’il faut être réaliste et appeler un chat un chat..

Jacques : Je suis d’accord Michel que l’on peut vivre plus frugalement et plus sobrement, que la croissance n’est pas une solution, que c’est même le problème puisque les limites planétaires sont atteintes. Mais c’est la réduction des inégalités qui est primordiale, le gâchis criminel du modèle des super riches qui se gavent en faisant n’importe quoi, ne peut que générer frustration ou violence chez les plus pauvres, qui n’aspirent ainsi qu’à surconsommer dès qu’ils le peuvent… Quant à savoir si un revenu médian à 1850€ est trop élevé…. je ne crois pas, cela dépend tellement du lieu de résidence, si on a la chance d’en avoir une …. etc.

Marie : Que l’ industrie nous fournisse des objets de qualité, éthiques, recyclables, réparables, durables (sans obsolescence programmée). On est trop souvent condamné à jeter,  faute de possibilité de réparer. Et malgré la frugalité nécessaire, hors de question de se serrer la ceinture sur les livres, la culture et dans une certaine mesure au voyage qui est ce qui permet l’ouverture à l’autre, aux autres civilisations. Trop de gens racistes nationalistes parmi ceux qui n’ont jamais quitté leur village.

Michel : Ne faisons pas d’amalgame, il y a aussi plein de racistes dans les villes. Entre écolos, ne perdons pas de vue l’essentielle, le système capitaliste ne fait rien pour que notre mode de vie devienne souhaitable, vivable et durable.

Nadine : J’ai les moyens de payer les factures de fuel mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Et je n’ai pas les moyens de faire les aménagements écologiques de ma maison. J’ai milité souvent et depuis longtemps pour les Verts, EELV, les Écolos, l’union de la Gauche… mais même moi, j’arrive à être écœurée. Mes valeurs de gauche ne semblent plus guère faire écho et les gens de gauche se sabordent. Je suis triste, triste et désabusée. A ce rythme, je crois que je vais finir ma vie politique à l’extrême gauche et pas sûre que LFI suffise…

Bernard : Et d’autres, écœurés par les gauchistes et par les écolos, finissent au Rassemblement National…

conclusion: Lorsque nous échangeons une heure de notre labeur contre un produit dont la fabrication en nécessite dix, nous en volons neuf à quelqu’un. C’est une estimation très loin du compte : il faut 300 ans à un producteur de café colombien pour gagner l’équivalent du revenu médian français.

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L’assoc Générations Futures défend notre avenir

generations-futures.fr


La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, reprend à son compte la désinformation des lobbies agrochimiques.

L’une de ces premières contre-vérités concerne le manque de pesticides disponibles pour les agriculteurs. Hors comme nous l’avons démontré dans un récent rapport, en excluant du calcul les substances qui sont en fait des synergistes et pas de réelles substances actives et les microorganismes pour ne retenir que les substances pesticides ‘stricto sensu’ la France arrive en tête du classement européen pour le nombre de substances actives pesticides (260), devant l’Italie (257) et l’Espagne (251)… L’agriculture française n’est donc aucunement privée de pesticides comme le prétendent certains acteurs … bien au contraire ! 

Il est faux d’affirmer comme le fait Mme Genevard que “la filière noisette ne dispose d’aucun moyen pour traiter sa production”. En effet une simple recherche dans Ephy montre que 12 produits insecticides sont autorisés sur les noisettes dont 8 produits à base de lambda cyhalothrine sont homologués pour lutter contre le balanin (à l’origine du ver de la noisette). De plus, à en croire la profession et la Ministre toute la filière de la noisette serait “menacée de mort parce que les agriculteurs ne peuvent pas traiter leur production” du fait de l’interdiction française de l’acétamipride. Or, si la filière connaît des difficultés, il est impossible d’affirmer que cela est dû à l’interdiction de l’acétamipride. Selon les données de la FAO, les rendements en France sont même supérieurs à ceux de l’Italie, où l’acétamipride est pourtant autorisé, ou de la Turquie, souvent prise en exemple par des défenseurs du retour des néonicotinoïdes.

La goutte d’eau qui a fait déborder notre colère contre l’actuelle ministre tient à son manque de considération pour les agences gouvernementales qui ont été attaquées par certains agriculteurs. En effet, après les manifestations d’agriculteurs du 19 novembre 2024 devant certains bureaux de l’Office français de la biodiversité ayant entraîné déversement de fumier, emmurage des locaux et même dégradations des locaux et de documents dans un cas la ministre de l’Agriculture a réagi sur X (ex-Twitter) Annie Genevard oublie totalement de condamner spécifiquement les atteintes à l’OFB et de soutenir les fonctionnaires de cet office…travaillant pour l’État français !  En revanche elle s’est empressée de soutenir Aurélien Rousseau malmené par des syndicalistes de la Coordination Rurale. Y a-t-il donc deux poids deux mesures dans le traitement de la violence par la Ministre ?

 « Tous ces éléments mis bout à bout constituent un tout qui porte à croire que ce qui compte pour la ministre de l’Agriculture c’est de satisfaire uniquement la FNSEA, sans se soucier réellement du bien-fondé des demandes portées par ce syndicat, sans se soucier non plus de l’environnement ou de la santé. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

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L’assoc France-Nature-Environnement nous défend

https://fne.asso.fr/

1) France-Nature-Environnement subit de multiples agressions
En 24 heures, trois de nos associations de protection de l’environnement ont été ciblées par des agriculteurs de la Coordination Rurale, de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs. Des salariés présents dans les locaux ont été menacés, des locaux vandalisés.

Ces violences s’ajoutent aux violences perpétrées contre l’Office Français de la Biodiversité par des individus et des organisations qui se croient au-dessus des lois et commettent ces actes sous drapeau syndical, sous le regard les forces de police qui n’interviennent pas !

L’agriculture française, après un demi-siècle d’intensification, d’industrialisation et de course au productivisme pilotée par la FNSEA se trouve dans un état désastreux, tant sur le plan social, économique qu’écologique. Il est lâche et insupportable que celles et ceux qui sont aux commandes de l’agriculture depuis plus d’un demi-siècle, et comptables de la situation, détournent l’attention et la colère des agriculteurs et des agricultrices vers les associations de protection de l’environnement, qui alertent depuis plus d’un demi-siècle également sur l’impasse dans laquelle s’est engagé le secteur de l’agro-business. France Nature Environnement n’est en rien responsable d’un éventuel accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, qu’elle a d’ailleurs toujours dénoncé.

Nous exigeons le respect de l’Etat de Droit, la protection de nos militantes et militantes et de nos locaux affectés à la défense de l’intérêt général, l’application de la loi à l’égard de ces actes de vandalisme,  l’arrêt de l’utilisation de la violence et de l’intimidation comme mode d’expression syndicale, et surtout que l’Etat et les syndicats agricoles relèvent enfin avec courage le défi de la souveraineté alimentaire au sens premier du terme dans un contexte de crise environnementale.

2) France Nature Environnement (FNE) porte plainte contre Coca-Cola pour “greenwashing”

Au milieu des exploits sportifs des Jeux Olympiques, Coca-Cola a proposé une chorégraphie rodée sur ses stands : verser le contenu d’une bouteille plastique dans un gobelet, le servir à une personne qui pense alors avoir en sa possession un contenant écologique, puis jeter la bouteille à l’abri des regards. Résultat, des millions de boissons vendues par Coca et la médaille du premier pollueur plastique au monde incontestée.

Partenaire historique des Jeux Olympiques, Coca-Cola a communiqué pendant des mois sur sa volonté de durabilité. Un objectif écologique accompagné de grandes annonces autour de boissons uniquement servies aux spectateurs et spectatrices dans des gobelets réutilisables, le déploiement de 700 fontaines ou encore la vente de bouteilles en verre réutilisables. Hélas, la réalité est moins verte, un document confidentiel que FNE s’est procuré révélant que plus de 6 millions de boissons seraient servies à partir de bouteilles plastique…

La flamme des Jeux étant éteinte, FNE souhaite désormais que Coca-Cola réponde de ses actes au titre du délit de pratiques commerciales trompeuses du Code de la consommation qui sanctionne les allégations de nature à induire en erreur le consommateur sur l’impact environnemental du produit.ce Nature Environnement porte plainte contre Coca-Cola pour greenwashing

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Paul Watson, l’activiste des océans

Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG de 2022, Sea Shepherd Origins, lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Et pour le Japon amateur des baleines, c’est un homme à abattre… Le ministère de la justice danois continue d’étudier la demande d’extradition du Japon…Dans la prison de Nuuk, les conditions de détention de Paul Watson se sont récemment durcies, sans explication.

Paul Watson, l’activiste des océans

« J’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien »

Son histoire

Paul Watson rejoint les premières campagnes de Greenpeace, au début des années 1970, notamment contre les navires soviétiques qui chassent la baleine pour leur huile, utilisée dans la construction de missiles balistiques en pleine guerre froide.Mais, en 1977, l’emblématique ONG le met à la porte. Le jeune homme est accusé de « vandalisme », après avoir confisqué les dangereuses matraques de chasseurs de phoque, dans le Grand Nord canadien. Avec quelques amis, Paul Watson décide alors de créer la Sea Shepherd Conservation Society, sa propre organisation, avec un logo, bientôt iconique, montrant un crâne, un trident et un bâton de berger sur un drapeau noir. En 2019, la notice rouge d’Interpol – qui autorise l’arrestation immédiate d’un suspect partout dans le monde – semble tracasser la direction de la branche américaine de Sea Shepherd comme celle de Sea Shepherd Global. Certains hauts gradés de l’ONG exigent la démission de Paul Watson. La passe d’armes révèle alors deux visions incompatibles de l’engagement pour la planète, entre l’action directe d’un côté et la recherche constante du compromis de l’autre. « Plusieurs dirigeants de l’organisation voulaient arrêter les confrontations en mer, pour nouer des partenariats avec des gouvernements et des entreprises plus ou moins recommandables », s’insurge Paul Watson.

La dispute a dégénéré en scission : le 27 juillet 2022, Paul Watson et Lamya Essemlali ont été évincés de la direction de la maison mère. Le fondateur de l’ONG a créé sa propre structure domiciliée en France, la Captain Paul Watson Foundation, où il a emmené les branches française, brésilienne et britannique de Sea Shepherd, qui lui sont restées fidèles. Depuis l’arrestation de Watson, la direction de Sea Shepherd ne s’est jamais exprimée publiquement pour dénoncer l’emprisonnement de son fondateur.

Ses actions

Pour ses opérations barrant la route à des chalutiers, l’ONG aux 3 millions d’euros de budget annuel peut mobiliser une dizaine de bateaux, un hélicoptère et des centaines de volontaires dévoués. Aux personnes qui souhaitent rejoindre son équipe, Paul Watson pose toujours la même question : « Etes-vous prêt à mourir pour une baleine ? »L’activiste se vante d’avoir fait sombrer dix navires dans sa carrière de sauveur de cétacés. Selon ses estimations, en cinquante ans, Sea Shepherd a sauvé environ 6 000 cétacés. Dans les mouvements écologistes, les méthodes de Paul Watson ont fait école. Ces trois dernières années, le sabotage d’infrastructures, que l’habile marin pratique depuis ses débuts, a été adopté par de nombreux groupes militants occidentaux comme Les Soulèvements de la Terre, en France, ou Just Stop Oil, au Royaume-Uni. Après la pandémie de Covid-19 et un regain mondial des investissements dans les énergies fossiles, beaucoup de jeunes ont abandonné les grandes manifestations lancées par Greta Thunberg entre 2018 et 2020, les jugeant peu efficaces. Ils assument de se « radicaliser », décrit Andreas Malm, auteur de Comment saboter un pipeline (La Fabrique, 2020). Quitte à risquer des peines de prison ferme, alors que la généralisation de ces modes d’action directe s’est accompagnée d’une criminalisation accrue de leurs auteurs, avec des condamnations d’une sévérité inédite.

Rencontré dans la prison de Nuuk, le 22 octobre 2024, Paul Watson s’exprime : « Tous les gens ayant accompli quelque chose dans leur vie ont un jour dû passer par la case prison, non ? Je suis adepte du concept de « non-violence agressive » ; j’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien. Face à des actions illégales comme la chasse aux baleines à l’échelle industrielle, il faut s’interposer physiquement, tout en s’assurant de ne blesser personne. Et filmer l’offensive dans ses moindres détails. »

Sa sortie de prison ?

Aujourd’hui, de nombreuses personnalités appellent à la libération du célèbre détenu. Plus de 60 communes ont déjà affiché un grand portrait de Paul Watson, accompagné du hashtag #FreePaulWatson, sur la façade de leur mairie. Parmi elles, des municipalités de gauche comme Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), mais aussi Rassemblement national, comme Fréjus (Var), dirigé par David Rachline. Ce soutien de l’extrême droite dérange-t-il l’intéressé ? Pas du tout. « Je peux parler à n’importe qui, répond Paul Watson, dans sa cellule de Nuuk. Je ne pense pas que le clivage politique soit pertinent dans l’écologie. » Pour le fondateur de Sea Shepherd, la gauche et la droite sont les « deux côtés de la même pièce ». Il défend le biocentrisme, ce courant de l’éthique environnementale qui met l’homme sur le même plan que tous les autres êtres vivants, et préfère donc se définir comme « apolitique ». Le cas Paul Watson embarrasse la plupart des écologistes français. Leur soutien est discret, voire inexistant. Des collectifs, comme Action Justice Climat, ont relayé des posts sur les réseaux sociaux taxant explicitement Paul Watson de « racisme ». Lamya Essemlali responsable de la branche hexagonale de l’ONG parle de « couteau planté dans le cœur ». Ces accusations sont « totalement fausses », s’insurge-t-elle en précisant : « Paul est un idéaliste, ça le rend vulnérable. »

L’emprisonnement du chef n’a entravé aucune des campagnes : en Espagne, les bateaux de l’ONG quadrillent la mer pour protéger des tortues ; dans les îles Féroé, ils continuent de patrouiller contre la pêche à la baleine ; enfin, une opération est prévue en Polynésie française pour alerter sur les collisions entre les mammifères marins et les paquebots de croisière.

Le point de vue des écologistes activistes

Il faut bien voir qu’il est en taule depuis 4 mois sans raison autre que « la réflexion » de la justice. Sa détention est prolongée jusqu’au 4 décembre. Une sorte de punition sans le dire pour le punir d’avoir essayé d’agir aux îles Féroé qui massacrent les dauphins au nom d’une « exception culturelle ». Et puis, c’ est le Japon qui ne respecte pas la convention internationale d’arrêt de la chasse à la baleine sous couvert de recherches scientifiques et on connaît le système judiciaire japonais peu respectueux des droits de La Défense ! Greenpeace, au moment son éviction était dirigée par un homme en service commandé, parti aussitôt Paul Watson expulsé ! Mission accomplie. La See Shepard global a été noyautée par des gens qui veulent bien de la notoriété de l’association tout en faisant taire les activistes!

Sur le fond, les actions « diplomatiques » des écologistes ont-elles abouti ? Non ! Comment 0,1 % ou 1 % de la population peut-elle faire respecter la loi ou faire respecter ce qui est sacré pour elle (la terre, l’eau, l’air) ? En distribuant des tracts ? Foutaise. Israël, le Hamas ou Poutine ont compris que négocier pacifiquement ne servirait jamais à rien (etc.). La « non-violence agressive » ou ce qu’on préfère appeler la « contre-violence » s’attaque aux biens et pas aux personnes. N’est-il pas légitime de détruire des biens qui détruisent notre avenir ?

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Contre-violence et rupture radicale

extraits : Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginale… Plutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature…..

Paul Watson nazi, fasciste, d’extrême droite !

extraits : Sur ce blog biosphere, nous essayons d’aider à l’intelligence collective et à la mesure des mots. Nous présentons Paul Watson comme un défenseur acharné de la nature et un non-violent dans l’âme. Mais pour dévoiler les méandres d’Internet par lesquels la pensée analytique  devient inaudible, voici les dix premières « Recherches les plus fréquentes » pour accéder à notre site : paul watson extrême droite ; 3000 milliards divisés par 70 million ; paul watson extreme droite ; paul watson nazi ; gandhi pedophile ; isabelle autissier nicolas hulot ; jean kaweskars ; sédation douce ; biosphereinfo ; paul watson fasciste.

Beaucoup trop d’Internautes recherchent la merde là où il n’y en a pas…

Paul Watson, un écoguerrier pourchassé

extraits : Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG, Sea Shepherd Origins (2022), lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Pour le Japon, c’est un homme à abattre….

l’écoterroriste Paul Watson

extraits : Les écoguerriers sont trop peu nombreux. LeMonde du 8 avril 2010 fait de la publicité pour Paul Watson, écoguerrier des mers. Tant mieux ! Paul Watson a commencé tôt. A 10 ans, dans son petit village de pêcheurs du Canada, il nageait avec les castors. Une année, ils ont disparu, capturé par les trappeurs. Paul a détruit tous leurs pièges. Acte violent ou non-violence ? Il ne s’attaquait pas aux personnes, mais aux moyens d’agir de ces personnes. Aujourd’hui il peut couler des navires ou être coulé, lancer des chaînes dans les hélices, entraver des activités commerciales. Est-ce de la violence ?

Ecoterrorisme et écoguerriers, le cas Paul Watson

extraits : L’ONG Sea Shepherd (« berger des mers ») a envoyé par le fond bon nombre de bateaux. Le capitaine Paul Watson et ses bateaux ont affronté des baleiniers soviétiques ou japonais, les braconniers sur toutes les mers du globe… sans jamais faire de morts. Mais pour les Japonais, dont il combat sans relâche la pêche à la baleine en Antarctique, c’est un « écoterroriste ». Prétextant des faits remontant à 2002, Paul Watson est arrêté en 2012 par les autorités allemandes à cause d’un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica. Une nouvelle procédure sans doute totalement fabriquée par le Japon….

Un terroriste comme nous les aimons, pirate Paul Watson

extraits : Certains le classent parmi les terroristes, il se décrit comme un pirate, il est pour nous un écoguerrier, un eco-warrior, un défenseur farouche des océans. Paul Watson décrivait ainsi ses motivations dans un livre :

« Être écologiste, c’est faire partie du continuum de la vie. L’écologie profonde place la vie au centre de toutes choses – pas la seule vie humaine, la vie dans son ensemble. Donc oui, je me considère comme appartenant à cette mouvance parce que je soutiens que la biosphère est plus importante que les gens. Ce que je veux dire, c’est que protéger la nature, c’est protéger l’humanité. Ce n’est pas un parti pris anti-humain, c’est juste une approche réaliste. Chaque espèce que nous menons à l’extinction envoie un ricochet dans le futur avec un incroyable impact négatif. Agir avec Sea Shepherd (pour protéger les baleines)….

Paul Watson : Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « Nous, humains, ne sommes que d’humbles passagers du vaisseau spatial Terre. Nous passons le plus clair de notre temps à nous divertir. Nous y avons pris tellement d’aise que nous proliférons jusqu’au point de nuire au système terrestre de maintien de la vie. Plus précisément, nous détruisons l’équipage qui assure le fonctionnement du système : les bactéries, les algues, le plancton, les arbres, les plantes, les vers, les abeilles, les mouches et les poissons. Ils sont insignifiants à nos yeux. En réalité ils valent bien plus que nous. Les vers valent bien plus que les êtres humains. Les abeilles et les fourmis, les arbres et les poissons aussi. Pourquoi cela ? Parce que nous avons besoin d’eux pour survivre mais qu’eux n’ont pas besoin de nous….

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

extraits : Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. Le rapport synthétise un peu plus d’un an de collecte d’informations dans les pays européens signataires de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

À lire, Capitaine Paul Watson: Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « L’écologie est la cause la plus juste et la plus morale, elle représente les intérêts de tous les êtres vivants de la Terre. D’un côté il y a les priorités anthropocentriques à court terme. Nous choisissons d’être du côté de la Terre à long terme. L’écoguerrier est un biocentriste. Il sert la biosphère. La protection et la conservation de la Terre sont la priorité absolue de l’écoguerrier. Vous devez être prêt à tout risquer, y compris votre vie et votre liberté, pour défendre son intégrité sacrée. Vous pouvez y parvenir uniquement si vous croyez véritablement au caractère sacré de la Terre, de la nature et de la vie sauvage. Si les forêts de séquoias sont sacrées, alors nous devons considérer leur destruction comme blasphématoire. Pour un éco-guerrier, un séquoia est plus sacré qu’une icône religieuse, une espèce de papillon plus précieuse que les bijoux de la couronne, et la survie d’une espèce de cactus est plus importante que la conservation des pyramides. Politiquement, il n’y a pas de gauche ni de droite car les conséquences d’une catastrophe écologique globale affectent l’ensemble de l’humanité. Les militants écologistes sont peut-être pénibles et chiants pour les autorités en place aujourd’hui, mais, pour les peuples à venir, nous serons des ancêtres respectés. Les militants écologistes représentent la majorité des humains parce que nous représentons tous ces milliards de personnes qui doivent encore naître dans les dix mille ans à venir et plus. En outre les écologistes représentent les milliards d’individus des dix millions d’espèces également citoyennes de la Terre…. »

in Actes sud 2015, domaine du possible, 190 pages, 18 euros
Première version en 1993, Earthforce ! A Guide to Strategy for the Earth Warrior

Paul Watson, l’activiste des océans Lire la suite »

Neutre, l’économie ? Plutôt idéologique…

Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. C’est la raison principale pour laquelle la confrontation entre économie orthodoxe et économie hétérodoxe est un faux débat. Illustration :

Alice Raybaud : Des économistes dits « hétérodoxes », membres de l’Association française d’économie politique, appellent à une remise en question de l’enseignement de leur matière, jugé « trop monolithique », voire daté. La discorde agite les départements d’économie des universités. L’enseignement de l’économie serait trop monolithique et libéral, reproche une partie des enseignants, généralement qualifiés d’« hétérodoxes » (postkeynésiens, marxistes…). Ces derniers regrettent la « domination » des théories néoclassiques, fondées sur l’idée d’une efficience des marchés et de leurs mécanismes d’autorégulation. On donne lune place prépondérante aux mathématiques, les cours sont peu ouverts à la pluridisciplinarité. Maëliss, doctorante en économie écologique : « La volonté est de faire croire que l’économie est neutre, que, parce qu’elle utiliserait des maths, elle délivrerait un savoir apolitique. Alors qu’elle est traversée de valeurs et de courants idéologiques. » En 2015, la création d’une nouvelle section « économie et société » est proposée. Jean Tirole, alors Prix « Nobel » d’économie depuis peu, s’y oppose fermement. Il craint un risque de « relativisme des connaissances » et tance ce qu’il appelle « une antichambre de l’obscurantisme ». La section est enterrée.

Le point de vue des éconologistes

Le débat est daté entre croyants au marché et croyant au keynésianisme/marxisme. Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. Et rien dans cet article ne le dit. Pourtant, avec les défis que pose notamment la crise écologique, on a plus que jamais besoin d’un croisement des disciplines. La théorie économique dominante considère les activités humaines uniquement comme un circuit économique d’échange entre la production et la consommation. Pourtant il y a une continuelle interaction entre ce processus et l’environnement matériel. Non seulement les ressources naturelles se raréfient, mais les économiste oublient une loi écologique fondamentale, l’entropie : toute activité économique est en soi un processus de dégradation de l’énergie.

Économie et écologie sont-elles définitivement irréconciliables ? Oui, si l’on entend par économie la croissance et la négation que les ressources de cette planète sont limitées ; mais non, si l’on envisage un autre modèle à la fois économique ET écologique, conscient des limites planétaires.

Y’a pas débat, l’approche économique est dépassée

Gazlozer : Parler économie sans sciences sociales pour aborder le comportement humain, c’est ridicule et vide de sens.

Seb@Montpellier : L’économie est une science humaine. Il y a une impossibilité ABSOLUE à faire la moindre prévision concernant l’évolution de l’état d’un système économique au cours du temps. Il ne s’agit pas de systèmes thermodynamiques ou de sciences exactes. Rares sont les économistes reconnaissant ce fait, et pourtant penser l’inverse équivaut à se bercer d’illusions. Illusions dont le prix est toujours payé par la population.

Helgoland : L’économie orthodoxe est un dogmatisme dont le seul moteur est la croissance permanente et accélérée ; elle ne tient absolument pas compte de la finitude des ressources ; dans ce sens capitalisme et communisme sont tous deux des systèmes productivistes avec le même moteur, la croissance ; seuls les bénéficiaires de la plus-value changent !

Libido sciendi : Si l’économie était une science, c’est à dire une discipline dans laquelle à partir d’observations, d’expériences on peut établir des lois qui s’appliquent et qui donc produisent un résultat conforme à la théorie, cela se saurait. Cette science saurait voir venir les dysfonctionnements et éviterait ainsi les « crises » qui nous affectent régulièrement depuis plus d’un siècle. Non l’économie, en dépit des modèles économétriques qui voudraient nous faire croire le contraire, est une science humaine (donc aux résultats marqués par l’aléa) dans laquelle la justice, l’équité, la décence occupent une part plus ou moins centrale. Comme l‘économie régit en grande partie les rapports sociaux, elle est donc essentiellement politique.

Moussila : Les économistes orthodoxes s’agrippent bec et ongles à leur théorie pour des raisons essentiellement politiques. Si on intègre dans l’économie les externalités négatives en les faisant supporter au producteur et non au reste de la population, les limites planétaires et le rôle fondamental de l’énergie (qui représente bien plus que le % du secteur dans le PIB), le néolibéralisme devient intenable, purement et simplement. Il faut lier l’économie et le vivant. Repasser sous la courbe de l’overshoot et tangenter la limite. Meadows ne disait pas autre chose. Optimiser sous contrainte.

M.d Allemagne : Une étude menée par des universitaires suédois a prouvé l’idéologie libérale des économistes et de leurs idées. Une théorie très marquée à gauche avait été présentée à différents économistes enseignants à l’université : l’une signée soit-disant par des économistes réputés libéraux, l’autre- la même, signée par des économistes tendance très gauche. Les économistes ont qualifié la première théorie d’excellente et la deuxième de catastrophale. C’était la même. Le prisme idéologique politique déforme toute pensée honnête.

DexterzLab : Les hétérodoxes se croient généralement dispensés de s’appuyer sur une quelconque forme de factuel quand les orthodoxes se basent sur des hypothèses qu’ils savent fausses… on pourrait en rester là mais la question demeure : comment modéliser l’incertitude et l’irrationalité des agents ?

DalF : Econométricien de formation, 25 ans à modéliser les marchés, que reste-t-il des prospectives ? RIEN ! Sous couvert d’hypothèses extrêmement réductrices – en particulier sur le comportement des agents – toute analyse se fait sous contrainte d’un espace idéalement convexe. Parce que l’économie ne dispose que d’un marteau (qui date de la fin du XIXème siècle) elle s’entête à attaquer toute difficulté comme un clou.

Laurent1837 : Rien n’est neutre, et surtout pas les « sciences économiques », qu’on appelait autrefois à juste titre « économie politique », donc relativiste.

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2024. Écologie / Économie, les frères ennemis

extraits : Les  « réalités économiques » se heurteront aux réalités biophysiques qu’elles engendrent… Nier l’obstacle n’est ni le résoudre ni même le contourner, c’est un aveuglement injustifiable. N’en déplaise aux gouvernements et aux consommateurs, la lutte contre le réchauffement ne pourra passer que par la décroissance. Comme on ne veut pas la planifier, elle sera terriblement subie….

2023. La Société francophone d’économie écologique

extraits : Nos modèles de production et de consommation outrepassent en effet les limites de la biosphère de façon irréversible. Les analyses économiques libérales continuent pourtant de considérer la nature comme un simple facteur de production. C’est ailleurs que dans l’économie – au sein des sciences biophysiques et de la société civile – que naissent des références, des constats et des alternatives à même de nourrir des transformations sociales et politiques à la mesure des enjeux actuels 

2013. l’économie comme succursale obligée de l’écologie

extraits : L’économie orthodoxe s’est transformée en religion de la croissance, une chose abstraite dénuée de fondements matériels. Cette croyance est relayée politiquement aussi bien par la droite ou la gauche. Sarkozy voulait aller chercher la croissance avec les dents, Hollande n’a  que le mot croissance à la bouche. Il est difficile de changer mentalement de paradigme quand une période s’achève. Mais avant 1750, il n’y avait pas de croissance. Les progrès de ces 250 dernières années, principalement basés sur l’abondance relative des hydrocarbures, touche à sa fin… On observe des signes d’affaiblissement de la rationalité. Il est tellement plus facile de changer notre raison que de changer notre comportement. Les sans-limites ont donc continué à changer les raisons pour ne pas changer de comportement….

2011. bioéconomie : l’économie comme sous-partie de l’écologie

extraits : D’un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), publié le 12 mai 2011, il ressort qu’une croissance mondiale viable, impliquant un retour aux consommations de ressources naturelles de l’année 2000, exigerait une division par trois des consommations actuelles de ces ressources pour les pays industrialisés, et une stabilisation pour les autres. Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes que cela ne pourrait être obtenu que moyennant une quantité de contraintes qui « peut être difficilement envisagée ». Il nous faut réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… »…

2008. l’économie, filiale de l’écologie

extraits : Le New Green Deal d’Obama ne fonctionnera pas si l’on se contente par exemple de remplacer des voitures à essence par des voitures qui roulent aux carburants renouvelables. L’économie doit être pensée comme une filiale à 100 % de l’environnement. Le prix que nous donnons aux choses doit être réévalué. Si nous prenions en compte les coûts véritables de l’eau et des carburants nécessaires à la fabrication et au transport des biens, nous constaterions que les déplacer autour du monde comme nous le faisons coûte très cher, trop cher. C’est ainsi que s’exprime Jacqueline McGlade, directrice de l’Agence européenne pour l’environnement…

Pour sortir du fétichisme consacré au PIB

extraits : En 2005, Gadrey et Jany-Catrice publiaient un livre sur les nouveaux indicateurs de richesse. Le livre démarre sur une critique du PIB (simplement égal à la consommation + l’investissement) pour aborder ensuite les indicateurs alternatifs comme l’empreinte écologique, l’IPV (indicateur de progrès véritable) ou l’IBED (indicateur de bien-être véritable).  Ces indicateurs sont par nature complexes, ainsi cette formule : IBED = consommation marchande des ménages + services du travail domestique + dépenses publiques non défensives + formation de capital productif (investissement) – (dépenses privées défensives + coûts des dégradations de l’environnement + dépréciation du capital naturel). Les dépenses défensives sont définies par les dépenses (et la production correspondante) qui servent à réparer les dégâts provoqués par des activités humaines de production ou de consommation. Certains analystes estiment que la moitié des dépenses publiques sont de type défensif, ce qui diminue d’autant le bien-être véritable.

Lire Les nouveaux indicateurs de richesse de Gadrey et Jany-Catrice (édition La Découverte, 2005)

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Santé, guérir par implant cérébral !?

« Neurotechnologies ». Le terme est encore absent du dictionnaire, mais ces approches ont déjà commencé à révolutionner la médecine. Comment lire et stimuler le cerveau devient accessible à tous… pour le meilleur et pour le pire !

Laure Belot : Des patients souffrant d’épilepsie sévère, résistants aux médicaments, portent cinq jours par semaine pendant vingt minutes un bonnet d’électrodes pour neuromodulation. Des personnes dépressives vont recevoir un implant cérébral profond pour stimuler électriquement la zone de leur cerveau identifiée comme dysfonctionnelle. On peut modifier l’activité cérébrale « pour soigner » en utilisant de l’électricité, de l’électromagnétisme ou de la lumière infrarouge. Pour autant, le passage de certaines neurotechnologies à la logique commerciale, sans grand recul ni souvent preuve d’efficacité, génère des réactions. Les excès du XXe siècle, notamment les expériences désastreuses de lobotomie pour prétendument guérir les maladies de l’esprit,  ont mis un coup d’arrêt aux pratiques chirurgicales ablatives. La découverte en 1987,des bienfaits d’une stimulation cérébrale profonde pour certains patients atteints de la maladie de Parkinson a changé la donne. En 2023, quatre entreprises développant une technologie d’interface cerveau-machine implantée ont levé 429 millions de dollars américains.  C’est à la société de mettre des limites pour que ces outils thérapeutiques ne deviennent pas autre chose. Par exemple les données neuronales, captées par outils tels les casques EEG, peuvent être utilisées pour prédire des dispositions cognitives, émotionnelles et comportementales.

Connaître nos émotions en direct pour une approche marketing ?

Le point de vue des écologistes sain d’esprit

Nous savons déjà énormément de choses sur ce qui est bon pour la santé, mais sitôt qu’il y a industrialisation à but commercial, l’efficacité réelle mesurée semble s’opposer à la rentabilité. Le marketing remplace la qualité du produit… Diminuer les toxiques de l’air, de l’eau et des aliments, devraient être les premières mesures d’amélioration de la santé. Autrefois l’agriculture était largement exempte des intrants de synthèse, les pesticides injustement appelé phytosanitaires ; aujourd’hui les femmes enceintes et les autres sont exposés à une quantité toujours plus grande de substances qui interfèrent avec le système hormonal. Les inconvénients du système technique commencent à prendre le pas sur les bénéfices qu’ils nous ont apportés. Les maladies de civilisation, favorisées ou provoquées par la technique, pèsent désormais plus lourd que les maladies naturelles.
Dans le hors série « spécial écologie » du Nouvel Observateur (juin-juillet 1972), « La dernière chance de la Terre », on trouve explicitement une différenciation entre techniques dures et techniques douces dont voici un résumé : Petit apport d’énergie / Grand apport d’énergie exosomatique ; production artisanale / industrielle ; priorité au village / à la ville ; limites techniques imposées par la naturel / Limites techniques imposées par l’argent…

Pour refroidir la Terre, nous n’avons pas besoin d’injection de soufre, nous avons besoin de négawatts, c’est à dire d’appuyer sur la pédale du vélo (techniques douces) et non sur l’accélérateur de la voiture thermique ou électrique(technique dure). Pour une espérance de vie en bonne santé, nous n’avons pas besoin de techniques sophistiquée, il nous faut assumer la sélection naturelle et savoir mourir avant d’être une charge techno-sociale.

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Technôlatrie à l’œuvre à VivaTEch

extraits : Espérer que des technologies futures, comme une super-IA ou un implant cérébral, puissent résoudre les problèmes du changement climatique, de l’accès à la santé ou à l’éducation… n’est que technolâtrie. Fondé par Elon Musk, Neuralink a ainsi marqué les esprits fin mai 2023 en obtenant le feu vert pour tester sur des humains ses implants cérébraux permettant de piloter un ordinateur « par la pensée ». L’objectif, thérapeutique, vise à restaurer les capacités des personnes atteintes de paralysie ou aveugles, a expliqué M. Musk en 2019. Mais ces implants – dont il compte s’équiper lui-même – pourraient aussi permettre aux humains d’éviter de se faire doubler par les machines en « réussissant la symbiose avec l’intelligence artificielle »….

En savoir encore plus sur la technique

2057, ministère des Techniques appropriées (2022)

Techniques… appropriées ou néfastes (2022)

Simplicité, Sobriété… Techniques douces (2021)

synthèse, l’écologie, technophobe ? (2019)

La technoscience pour le + grand profit des industriels (2017)

synthèse, sur la « science sans conscience » (2016)

Les robots domineront le monde, nous serons leur esclave (2015)

Le moment où la technoscience devient insupportable ! (2014)

être technologue, savoir s’interdire certaines techniques (2013)

nos techniques ne sont pas durables (2010)

techniques douces contre techniques dures (2008)

la technique est le problème, pas la solution (2007)

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L’association RAP nous défend

RAP, Résistance à l’Agression Publicitaire

https://antipub.org/

Du 15 au 29 novembre 2024 s’est déroulé le cinquième round des ZAP Games (Zone Anti Pub), afin de dénoncer la débauche publicitaire et consumériste que provoque le Black Friday. Cette année encore, avec la coalition Subvertisers International, nous avons organisé une édition transfrontalière des ZAP Games pour les participant⸱es contribuant avec des actions en-dehors de la Belgique. Et la France n’est pas en reste ! Découvrez ici un florilège des zappings réalisés à Lille, Lyon, Paris, Rennes et dans les Alpes-maritimes.

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Le dimanche 24 novembre, dans le canton de Genève, la ville de Lancy a voté l’interdiction de la publicité commerciale sur le domaine public et sur le domaine privé visible depuis le domaine public. Les 170 supports publicitaires de la commune, ainsi que les 44 panneaux sur le domaine privé, ne feront donc plus apparaître de publicité commerciale. Lancy rejoint donc la ville de Vernier qui a validé cette même décision en juillet dernier.

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Le jeudi 14 novembre une proposition de loi interdisant la prospection par téléphone a été votée, à l’unanimité au Sénat. Pour entrer en vigueur, le texte doit être voté dans les mêmes termes à l’Assemblée nationale. Si elle est confirmée, il s’agira d’une victoire appliquant la liberté de réception défendue par R.A.P.

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NB: Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d’être intéressée : faites circuler !

Motivé·es pour rejoindre nos groupes locaux ?

Je rejoins un groupe de RAP

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Paul Watson, ni droite ni gauche, au-delà…

Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG en 2022, Sea Shepherd Origins, lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Et pour le Japon amateur des baleines, c’est un homme à abattre… Le ministère de la justice danois continue d’étudier la demande d’extradition du Japon…

Lucas Minisini : Dans la prison de Nuuk, les conditions de détention de Paul Watson se sont récemment durcies, sans explication. Ses appels téléphoniques quotidiens sont désormais interdits et les discussions vidéo avec sa famille sont limitées à dix minutes seulement, une fois par semaine. Dans la salle du tribunal de Nuuk, capitale du territoire autonome danois, la procureure revient sur l’opération de l’ONG contre un baleinier japonais, en 2010, durant laquelle Paul Watson est accusé d’avoir commis des dommages et participé aux « blessures » d’un marin, visé par une boule puante. Paul Watson dénonce une « procédure politique » imposée par l’industrie de la pêche à la baleine au Japon, une « organisation criminelle ». Karim Bouamrane, le maire socialiste de la commune de Saint-Ouen, a installé un portrait géant du protecteur des océans souligné par le hashtag #freepaulwatson. David Rachline, le maire Rassemblement national (RN) de Fréjus, a décidé, lui aussi, d’afficher le visage de l’activiste sur son hôtel de ville. Paul Watson affirme ne pas réfléchir en termes « d’idéologie de gauche ou de droite » quand il s’agit de la cause écologique. Il précise : « Je m’adresserai à n’importe qui. »

Le point de vue des écologistes

Paul Watson a commencé tôt. A 10 ans, dans son petit village de pêcheurs du Canada, il nageait avec les castors. Une année, ils ont commencé à disparaître, capturé par les trappeurs. Paul a détruit tous leurs pièges. Acte violent ou non-violence ? Il ne s’attaquait pas aux personnes, mais aux moyens d’agir de ces personnes. Aujourd’hui il peut couler des navires ou être coulé, lancer des chaînes dans les hélices, entraver des activités commerciales. Est-ce de la violence ? Paul Watson décrivait ainsi ses motivations dans un livre :

« Être écologiste, c’est faire partie du continuum de la vie. L’écologie profonde place la vie au centre de toutes choses – pas la seule vie humaine, la vie dans son ensemble. Donc oui, je me considère comme appartenant à cette mouvance parce que je soutiens que la biosphère est plus importante que les gens. Ce que je veux dire, c’est que protéger la nature, c’est protéger l’humanité. Ce n’est pas un parti pris anti-humain, c’est juste une approche réaliste. Chaque espèce que nous menons à l’extinction envoie un ricochet dans le futur avec un incroyable impact négatif. »

Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. L’écologie a des partisans de droite et de gauche, et des adversaires qui se disent de droite ou à gauche.

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Le « ni droite ni gauche » va avoir le vent en poupe

extraits : Qui a dit ? « C’est un mouvement ouvert, pas à droite, pas à gauche, auquel il sera possible d’adhérer tout en restant adhérant d’un autre parti républicain… Car je veux travailler avec des gens qui se sentent aujourd’hui à droite, aussi…Cela pourrait être Nicolas Hulot : «  Ce n’est un sujet ni de gauche, ni de droite, ni du centre, c’est un sujet supérieur. C’est simplement l’avenir et la sauvegarde de la famille humaine et de son écosystème, la planète. Osons dire que l’écologie ne doit plus être un vulgaire enjeu partisan, elle est un enjeu politique au sens le plus noble…. » En fait c’est Emmanuel Macron pour le lancement le 6 avril 2016 d’un « mouvement politique nouveau » baptisé « En marche ! ».

L’écologie, à gauche, à droite, ailleurs ?

extraits : Dans l’histoire des idées, l’écologie politique est une idée neuve, qui dépasse les cartographies anciennes, sans pour autant les abolir. L’écologie est un projet trans-politique. L’avenir de notre planète et des conditions de vie concerne tous les Français, tous les humains sans distinctions partisanes… le clivage gauche/droite est donc obsolète. L’écologie n’est pas l’affaire d’un parti mais un enjeu pour nous tous….

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synthèse, Ecologie, droite ou gauche ?

15 mai 2017, l’écologie politique, vision par-delà droite et gauche

27 mars 2017, un parti social-écologiste ou bien ni droite ni gauche ?

22 août 2016, L’écologie est-elle de droite ou de gauche, ou d’ailleurs

23 avril 2016, L’écologie, ni gauche, ni droite, ni centre, mais supérieur

8 avril 2016, Le « ni droite ni gauche » va avoir le vent en poupe

20 février 2016, Deux manières de tuer l’affrontement droite/gauche

19 décembre 2013, Droite ou gauche, comment situer l’écologie ?

17 mai 2010, plus à gauche et moins à droite, Nicolas Hulot

26 février 2010, droite/gauche, un classement ringard

1er octobre 2009, la gauche passe à droite

6 juillet 2008, droite et gauche, même combat

3 mars 2008, l’écologie, de droite ou de gauche ?

Paul Watson, ni droite ni gauche, au-delà… Lire la suite »

Notre réponse à un commentateur climato-sceptique

Ce commentateur écrit sous le pseudo de « major daubuisson »

« Bien entendu, si on conteste les conclusions de Saint Giec, on est qualifié d’extrême droitiste. Il y a des scientifiques spécialisés en climatologie non soumis aux lobbies énergétiques qui ne partagent pas les opinions Giecistes . Ces phénomènes climatiques extrêmes (longues et répétitives sécheresses ou pluies surabondantes + ouragans dévastateurs ont toujours existé et sont inévitables, CO2 ou non, CH4 ou non, H2O en phase gazeuse ou non . Après l’hystérie covidienne montée de toutes pièces pour terroriser le pekin moyen , on y va joyeusement avec l’hystérie climatique avec les agitées du bocal Greta carbones et Adelaide Charlier. »

Notre réponse :

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été créé en 1988 sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Les climatologues de profession au niveau international sont alors réunis au sein du GIEC. Mais la structure de cette institution est complexe et doit être connue pour éviter tout malentendu. Le groupe I, c’est purement de la science, réunissant des climatologues. Ses conclusions sont incontestables, car validées et vérifiables. Le groupe II, s’occupe des conséquences telles qu’on peut les modéliser. Mais le III pose problème, c’ est de la politique, voulu par les Américains qui placent les représentants des États au centre du jeu. Le danger est de faire bénéficier les conclusions des groupes II et III, de l’aura du groupe I et de faire croire que celles-ci sont scientifiques, alors qu’elles sont purement socio-politiques et économiques.

Il y aura bientôt une COP29 sur le climat, 29 années donc où les politiques essayent vainement de définir comment on peut diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de serre. Cet échec ne résulte pas d’une erreur de la science climatique mais des oppositions découlant de la défense des intérêts nationaux par chaque pays. C’est pour cela qu’un climato-sceptique peut être qualifié « d’extrême droitiste », les nationalistes n’hésitent pas à travestir la réalité physique pour défendre leur seul point de vue contre l’intérêt général. Le supranationalisme a des vertus que les « nations unies » ignore. Qui se permet de contester les résultats du groupe I du GIEC ne fait preuve que de son ignorance du passé, du présent et du futur climatique de notre globe.

Ce blog biosphere a bientôt vingt ans d’existence et nous avons été dès le début confronté à des négationnistes du climat. Pourtant on ne pouvait pas dire qu’on ne présentait pas les réalités telle qu’elles étaient. Mais certains ne lisent que ce qui conforte leur point de vue préalable…

Voici nos articles les plus anciens sur la question climatique

15.05.2005 désinformation

Le problème de l’écologie, c’est la tendance humaine à se valoriser en prenant le contre-pieds de la réalité, surtout si on y trouve un avantage financier. Ainsi le botaniste D.B. (pas besoin de lui faire encore de la publicité) ne cachait pas son scepticisme sur l’origine humaine du réchauffement climatique, soutenant dans l’hebdomadaire New Scientist : « Les kyotoistes mentionnent rarement que 555 des 625 glaciers observés par le service mondial d’observation des glaciers ont grossi depuis les années 1980. » Une contre-enquête a montré qu’il s’agissait de quelques glaciers seulement, le changement climatique n’ayant pas des effets uniformes sur la planète, et qu’on a fait aussi une faute de frappe, 555 au lieu de 55 %. De plus les sources de D.B. sont toutes idéologiquement orientées et mal interprétées. En réalité tous les indicateurs restent pessimistes, par exemple en une seule année (2003) les glaciers des Alpes ont perdu de 5 à 10 % de leur volume.

06.06.2005 ça chauffe !

Sous l’impulsion  de la MIES (mission interministérielle à l’effet de serre) et dans le cadre du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la communauté scientifique française converge pour annoncer un réchauffement moyen de la planète compris entre 1,5 et 4° d’ici 2100. Plus grave, il restera encore 20 % de CO2 dans l’atmosphère en l’an 3000 par rapport à ce qui a été émis en 2000, et ce même si on s’était arrêté immédiatement à ce niveau.

13.06.2005 whistleblowers, lanceurs d’alerte

Le chef du conseil de la Maison Blanche a modifié substantiellement, pour en amoindrir la portée, des rapports officiels décrivant les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il faut dire que ce manipulateur travaillait précédemment pour l’American Petroleum Institute, un lobby pétrolier qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. Depuis quatre ans la politisation du pouvoir américain (il faudrait plutôt dire « l’action des vendus aux marchands de pétrole ») a eu des conséquences terribles sur les programmes scientifiques, jusqu’à entraîner de l’autocensure. Tout cela aboutit à tromper des Américains qui ont déjà tendances à se tromper eux-mêmes sur la pérennité de leur niveau de vie. Le libéral-capitalisme va donc piller les ressources non renouvelables jusqu’au point de non retour.

7.07.2005 Bush touché par l’état de grâce !

Avant le sommet du G8, George Bush, cet hérétique à la tête des Etats-Unis, vient d’avoir enfin une Révélation : « Je reconnais que la surface de la Terre est plus chaude et que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre provoquée par l’activité humaine contribue au problème ». Encore quelques conversations avec l’ange Gabriel, et Bush signera le protocole de Kyoto.

10.08.2005 ça va chauffer !

La combustion massive de charbon, de pétrole et de gaz depuis la révolution industrielle a réchauffé l’atmosphère en émettant du CO2, mais elle a aussi contribué à limiter ce réchauffement en émettant de grandes quantités de particules et surtout de dioxyde de soufre. Ce dernier, une fois transformé dans l’atmosphère en aérosols sulfatés, réfléchit les rayons du soleil comme un parasol et influence la formation des nuages, qui agissent aussi sur la température de la Terre. Ce phénomène bien connu a masqué une partie du réchauffement jusqu’à présent, mais il s’estompera probablement au fur et à mesure que les politiques de lutte contre la pollution locale réduiront les émissions de SO2 un peu partout dans le monde. Or, les aérosols sulfatés ne restent que quelques jours dans l’atmosphère tandis que le CO2 y reste plus de cent ans ! Il se peut que cet effet des aérosols ait largement masqué le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, d’où une sous-estimation du réchauffement à venir qui, dans le pire des cas, pourrait atteindre 7,8 °C !

26.09.2005 Cercles vicieux

Les activités humaines engendrent au Royaume-Uni l’émission d’environ 150 millions de tonnes équivalent-carbone. En outre, le réchauffement climatique entraîne dans certains écosystèmes des réponses qui conduisent directement à son aggravation : des mécanismes de minéralisation transforment en effet le carbone organique stocké dans les sols en CO2, particulièrement quand ils sont tourbeux et sous des conditions climatiques de froid et d’humidité. Ainsi le dioxyde de carbone relâché par les sols d’Angleterre et du Pays de Galles entre 1978 et 2003 s’est libéré dans l’atmosphère à concurrence de 13 millions de tonnes. Ces pertes correspondent à la totalité des réductions d’émission de CO2 réalisées par le Royaume-Uni entre 1990 et 2002 et n’ont pas été envisagées par le protocole de Kyoto. De même la couverture végétale des régions arctiques (toundra) augmente avec la synthèse de nouvelle biomasse entraîné par le réchauffement. Cette croissance des arbustes modifie l’enneigement hivernal et ces régions réfléchissent moins la lumière du soleil et absorbent plus d’énergie. Cet excès est susceptible de libérer une part du carbone stocké dans les sols !

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Un SUV, l’incendier ou dégonfler un pneu ?

Maxime D. glissait des lentilles dans des valves de pneus de SUV (« véhicule utilitaire sportif ») pour dénoncer leur dangerosité climatique. Il a été condamné à une amende de 300 euros le 24 octobre 2024.

lemonde.fr 

Le président du tribunal liste les véhicules victimes : Toyota, Mercedes, Tesla, Audi… Sept SUV ont été retrouvés les pneus dégonflés le long du boulevard et dans une rue adjacente le 25 juillet 2022.

Maxime D. raconte l’« avenir terrifiant » qu’il entrevoit derrière chaque canicule, le « consensus scientifique » sur le dérèglement climatique, « l’inaction politique », la « mise en danger collective de notre société »

le ministère public : Je pose la question de « l’utilité » d’une telle action : « On croit sincèrement que la personne qui s’est fait dégonfler les pneus va se dire “Oh là là mais qu’est-ce que j’ai fait, je vais arrêter de prendre ma voiture ?” Non, elle va être en colère et votre message va être inaudible. On n’aide pas le climat en faisant ça, on lui nuit. »

Le président Pierre-Alain Pedezert : « La jurisprudence de la Cour de cassation est constante sur l’urgence climatique. Mais la proportionnalité et la nécessité de l’action ne peuvent pas être retenues ici, car d’autres moyens peuvent être utilisés pour atteindre votre objectif de manière plus efficace. »

Maxime D. a justement un nouveau mode d’action à défendre bientôt face à la justice. Cette fois, il est poursuivi pour s’être installé sur le bitume aux côtés des militants de Dernière Rénovation, au cours d’un blocage routier.

Le point de vue des écologistes anti-SUV

Il est toujours étonnant de voir autant de critiques sur lemonde.fr pour un acte aussi anodin tel que dégonfler un pneu. Que dirait-t-on d’un coup de couteau dans le flan du pneu pour le rendre inutilisable. Que dirait-on d’incendier tous les SUV qu’on rencontre ? La seule ville de Rillieux-La-Pape se félicite qu’il n’y ait eu qu’une trentaine de véhicules incendiés en 2023 contre 137 pour l’année 2021. Et ce sans justification des incendiaires de lutte contre le réchauffement climatique !

Il est d’autant plus étonnant que tous les commentateurs suivants sont obligatoirement abonnés au MONDE, donc normalement dotés d’un niveau de conscience assez élevé. Ils font comme si c’était de l’incivisme de la part de Maxime D, le traite d’« allumé », proche du fascisme, etc… mais jamais ces personnes sans conscience n’abordent le fond du problème : l’anormalité extrême des SUV sur une planète qui va connaître un réchauffement de +3,1°C selon les dernières études.

Le point de vue des climato-ignorants

XYZ : Les gens qui rendent justice eux-mêmes ont le comportement le plus incivique et détestable possible. J’aimerais qu’ils paient des amendes beaucoup plus salées.

Tibetan : On commence à avoir une sacrée collection d’allumés qui se croient chargés de la mission de sauver la planète par des méthodes de voyous.

Pavedelenfer : La bonne nouvelle du jour. Un sauveur de la planète condamné. Je vais faire un tour de perif en plus pour fêter ça moi.

Peps72 : Les militants d’extrême gauche ont toujours du mal avec la notion d’Etat de droit.

claude bachelier : Je ne doute pas qu’un jour que, comme tous les redresseurs de torts auto proclamés, ils adresseront des lettres anonymes aux préfets pour dénoncer les possesseurs de matériels que ces « justiciers » estiment mauvais pour leurs causes… Du très classique en quelque sorte!

The GonZo Man : Le dégonfleur de pneus, sous prétexte d’agir pour l’environnement, révèle en réalité une tendance autoritaire, proche du fascisme. Il impose sa vision du monde en privant autrui de sa liberté. Ce militant de 35 ans ne cherche pas la persuasion, mais la coercition, ce qui est un trait classique des régimes totalitaires. Derrière l’écologisme de façade se cache une haine de la société et une volonté de la contrôler par la peur et l’intimidation, des méthodes qui rappellent celles des dictateurs.

El Cornichon : 300 euros c’est peu cher payé pour un énième justicier de pacotille. Une urgence qui demande de prendre la voiture pour amener une personne à l’hôpital, ou tout simplement vouloir jouir du doit inaliénable de pouvoir aller où on veut quand on veut, ça n’est pas à un illuminé de décider de ce qui est ‘bien’ ou ne l’est pas.

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