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Notre imaginaire sur nos besoins se modifie

Dans la masse d’informations inutiles véhiculées par le quotidien de référence (LE MONDE), il faut chercher longtemps ce qui envisage notre avenir réel. En voici deux exemples ci-dessous, qui parlent reconsidération de nos besoins et de la chaîne des valeurs. L’ampleur des critiques qui sont faites au premier montre l’inertie des mentalités. Les commentaires du second nous redonnent un peu d’espoir.

Collectif : La France est dépendante d’une chaîne d’approvisionnement mondialisée sur laquelle elle a peu à peu perdu le contrôle. Les secteurs identifiés comme stratégiques sont choisis et traités suivant une approche typique de « l’ancien monde », fondée sur la compétitivité et une concurrence internationale forcenée. Or, dans un monde où six des neuf limites planétaires ont déjà été dépassées, nous devons reconsidérer nos priorités. Comment ignorer aussi que l’approvisionnement de l’Europe en pétrole risque de devenir problématique tant certains pays producteurs s’approchent de leur pic de production, voire l’ont dépassé ? Il est urgent de se questionner sur les besoins que nous définirons comme essentiels. Quelle place souhaitons-nous accorder à la 5G, à la 6G, à l’ordinateur quantique ? Doivent-elles être considérées comme nos priorités ? (28/04/2023)

Commentaires des abonnés du monde.fr

JM Dupont : Il me semble essentiel que le collectif arrête ses études pour se mettre à la reindustrialisation sobre .

pm22 : Réindustrialisation de la tomate cerise du balcon circulaire…. Avec subvention

Narrabeen : Le jour,où ces braves gens auront intégré qu’un smartphone fabriqué en France coûtera au bas mot 3000€, et un jean 200€, je leur proposerai d’investir dans une société qui relocalise. Ces gens nous préparent un nouveau naufrage, comme Bull.

Eco : Tribune un peu vague, avec en plein milieu un exemple totalement incongru : l’ordinateur quantique. Les auteurs n’ont probablement aucune idée de quoi il s’agit, sinon ils ne l’auraient pas cité, mais sans doute ont ils pris ça comme l’archétype du besoin inutile, une sorte de super-Macintosh hype inutile porté par le marketing et le snobisme. Qu’ils se renseignent un minimum, ce n’est absolument pas de cela qu’il s’agit. Si l’ordinateur quantique fonctionne un jour, et c’est presque le cas, ce sera une révolution et une rupture comparable à l’apparition de de l’ordinateur lui même.

J-1 : Tribune encore une fois d’une totale démagogie. Les auteurs ne voient les avancées technique que par le prisme de l’ « entertainment ». Avec l’ordinateur quantique, nombre de labos travaillent sur des algorithmes pour améliorer le captage du CO2 dans l’air avec des matériaux nanoporeux. Le débat bien entendu ne doit pas faire l’objet d’un large débat démocratique qui sera basé sur une méconnaissance totale de la technoscience.

lecteur assidu : Les déficits de la balance des paiements fait que l’on doit surtout s’orienter vers l’international plutôt que vers une hypothétique demande intérieure.

Anaïs Voy-Gillis : Les modèles industriels doivent évoluer sous l’effet des contraintes environnementales. Quels produits veut-on fabriquer ? Quels sont ceux que l’on veut importer ou rapatrier, dans quels volumes, etc. ? La croyance est encore trop forte que l’on va s’en sortir avec quelques aménagements à la marge et en décarbonant l’industrie. Mais une fois que l’on a décarboné, il reste encore beaucoup de questions à résoudre, comme l’accès aux ressources et aux matières premières. Parler d’industrie verte comme de croissance verte n’a guère de sens. Neutre à 100 %, cela n’existe pas et n’existera pas. Beaucoup d’experts posaient depuis plusieurs années la question de la maîtrise des chaînes de valeur, mais on ne voulait pas les écouter. La pandémie due au coronavirus et la crise énergétique ont changé la donne. (27/11/2023)

Commentaires des abonnés du monde.fr

F. P. : Des réponses qui ont pour première qualité de n’être pas idéologiques, c’est toujours agréable à lire, et même un peu plus : porteur d’espoir…

mon pseudo : Réflexion bienvenue. On pourrait rappeler que la France n’est pas un pays de matières premières, donc tout ce que consommons doit être acheté quelque part. Or de la valeur, nous pouvons en générer par notre travail, basique s’il s’agit de planter des clous. Plus c’est simple, plus n’importe qui peut le faire…

le sceptique : Si vous pensez que 8-10 milliards d’humains en vie au cours de ce siècle vont plutôt vouloir converger vers un haut niveau d’équipement en biens et services propre aux sociétés industrielles avancées, vous vous trompez. Le débat est plutôt entre raser la biodiversité et modifier le climat à grande vitesse d’un part ou le faire en ralentissant le rythme, le temps qu’une décroissance démographique s’engage (ce qui impliquerait la possibilité d’un gain per capita à pression identique sur l’environnement).

Bertrand de Kermel : Aujourd’hui, les marchandises circulent, mais l’argent circule en un clic, et les usines s’installent dans les pays à bas coûts. Les dumpings sont légion. Loin d’être pure et parfaite, la concurrence internationale est totalement faussée. Cela signifie que l’on a retenu le concept de libre-échange, en oubliant complètement les conditions de sa réussite. Relocaliser sans modifier parallèlement les accords de libre-échange serait une erreur.

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2027, un ministre de l’Énergie et des Besoins

extraits : Voici les quatre propositions qui doivent nous permettre d’affronter la descente énergétique : diminuer nos besoins individuels et collectifs ; créer une taxe carbone vraiment efficace ; envisager une carte carbone et la fin de l’extractivisme… 

Loin de la laideur de ce monde, limitons nos besoins

extraits : Lanza del Vasto a préfiguré la simplicité volontaire des objecteurs de croissance. Voici quelques extraits de sa pensée : « Efforce-toi de désirer ce que chacun, comme toi, peut avoir. Si tu désapprouves la laideur du siècle, jette loin de toi ce qui vient d’une usine. Si tu désapprouves la boucherie, cesse de manger de la viande. Si tu désapprouves la banalité, ne lis par le journal. Si tu désapprouves le mensonge, quitte la ville. Que font-elles de nécessaire les villes ? Font-elles le blé du pain qu’elles mangent ? Elles font la boîte. Elles font l’étiquette. Elles font la réclame et du bruit. Elles nous ont ôté l’or de l’évidence, et l’ont perdu. »…

Biosphere-info, récapitulatif novembre 2023

Chaque jour de novembre un article

sur ce blog biosphere

à vous de cliquer sur votre centre d’intérêt

Perspectives de long terme

Ministère du futur, bientôt une réalité ?

L’intelligence collective, impossibilité majeure

Limites planétaires franchies => décroissance

L’habituel déni du mot « décroissance »

L’activisme écologique

A69, quand le futur combat le passé

CLIMAT, attaque au marteau d’un tableau

Le Conseil d’État et la détérioration des biens

Dévendeur, déconsommation… Béchu Christophe !

FNE pour la multiplication des Dévendeurs

Hommage à Michèle Rivasi

La question climatique

COP28, blocage du G17 à Dubaï ?

Les bombes carbones vont exploser, BOUM

CLIMAT : Atténuation ou adaptation ?

COP28, le moment d’une vérité édulcorée

Climatosceptiques ? Plutôt climatonégationnistes

La question énergétique

L«or noir », en réalité la merde du diable

Pétrole et charbon, des lobbies très sales

Nous boirons du pétrole jusqu’à la lie

Le constat de surpopulation

SURPOPULATION… Mythe ou réalité ?

Un démographe qui pense « surpopulation »

Surpopulation en Argentine => Javier Milei !

Zimbabwe, surpopulation et choléra

Eric Zemmour, surpopulation et climat

Pour une démographie responsable

Eurasp à Paris le 25 novembre

Amicale associative des Malthusiens

No kid, faire des enfants c’est fou à lier

Elon Musk, un tout fou très nataliste

La question migratoire

Les nationalismes contre l’urgence écologique

Immigration, démagogie ou rationalité ?

Le sénat ne veut pas des immigrés

FMI. L’allié démoniaque de la mondialisation

Regards sur l’actualité

Crime de guerre, la guerre est un crime

Les coûts cachés de la croissance agricole

Matraquage publicitaire et malbouffe

Questions sociétales

Libre d’accoucher comme on veut, où on veut ?

Suicide mode d’emploi, de 1982 à 2023

Fin de vie. Les élucubrations d’une juriste

Compost. Comment recycler l’essentiel 

COP28, blocage du G17 à Dubaï ?

La COP28 ouvre ses portes le 30 novembre à Dubaï dans les Emirats arabes unis, un des membres du G17. Vous ne connaissez pas le G17 ? Normal, il n’a pas d’existence formelle : il s’agit des pays dont les économies sont les plus dépendantes de la production et de l’exportation d’énergie fossile. Certains sont au Proche-Orient, mais pas tous. On en trouve en Afrique (Nigeria, Algérie, Afrique du Sud, Libye), dans les pays développés (Australie, Norvège), sans oublier la Russie, le seul membre du G17 à exporter à la fois du pétrole, du gaz et du charbon.

Christian de Perthuis : « Le président de la COP28, Sultan Ahmed Al-Jaber est le PDG de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), l’une des grandes compagnies nationales du Proche-Orient ; il prévoit d’accroître d’ici à 2028 sa capacité d’extraction de pétrole de 4 millions à 5 millions de barils/jour. Les membres du G17 s’illustrent par leur capacité de freinage et d’obstruction car l’énergie fossile constitue l’ossature de leur économie. Il suffit de voir l’état catastrophique des économies rentières lorsqu’elles sont affectées par l’effondrement de cette rente. Au Venezuela, le niveau de vie par habitant s’est contracté des trois-quarts et l’espérance de vie a reculé de 2,5 ans. L’espoir est que cette COP28 aux relents de pétrole provoque un électrochoc au sein du G17. La COP26 s’était accordée sur l’objectif de sortie du charbon utilisé sans captage et stockage du CO2. L’enjeu principal de la COP28 est d’obtenir un engagement similaire pour le pétrole et le gaz. Mission impossible ?

Le virage écolo de l’administration Biden n’a nullement freiné les investissements dans le pétrole et le gaz. Norvège et Royaume-Uni ont distribue à nouveau généreusement des permis d’exploration. Les grandes banques européennes continuent par ailleurs de financer l’économie pétro-gazière. N’oublions pas nos propres responsabilités dans le prolongement de l’aventure pétro-gazière. »

Le point de vue des écologistes catastrophés

Michel SOURROUILLE : Encore une tribune défaitiste, aucune solution n’est envisageable selon Christian de Perthuis. Selon ses propres dires, il est aussi vain de penser que le G17 va sortir de la rente fossile comme il est impensable que les pays riches se passent de l’abondance due au pétrole. A l’impossible nul n’est tenu ? La seule tribune qui aurait un impact, c’est de dire que de toute façon, si on ne maîtrise pas volontairement la décroissance économique et démographique, les calamités naturelles et la raréfaction des ressources vont nous obliger à nous limiter de force puisque nous refusons le plein gré. La planète ne négocie pas et se rie de nos 28 années de circonvolutions verbales. De la sueur, du sang et des larmes comme en état de guerre, voilà le seul discours cohérent sur l’avenir que nous devons prendre en main.

Grôme : Dubaï, c’est comme si on demandait à Bayer comment sortir du glyphosate 🙂

YannBreton : Comme pour la sortie du glyphosate… Paroles et paroles et paroles. Si engagements il y a, ce sera encore de la poudre aux yeux. Ils ne sont jamais respectés et les lobbyistes du pétrole sont parmi les plus efficaces donc…

Fitzcarraldo : l’évolution du climat n’est pas quelque chose de contrôlable. Ça va devenir invivable d’ici 10, max 20 ans, ces Cop et l’industrie de l’énergie n’apportent aucune solution crédible. L’humanité devrait avoir une priorité, coloniser la Lune pour ensuite terraformer Mars et ensuite Vénus. Il faudrait déjà réfléchir à des organisations pour ne pas commettre les mêmes erreurs que sur Terre.

Pm22 : La France, phare de l’humanité, doit interdire charbon, pétrole et nucléaire. Pesticides et antibiotiques aussi. Une production locale de tisane remplacera l’industrie pharmaceutique. La charrette à bras, la trottinette et le pédalo remplaceront voiture, camion et avion. La permaculture de topinambour et de quinoa remplacera avantageusement l’agriculture industrielle gavée d’engrais. Le monde entier nous enviera.

amiliajc : Pas assez de cancer, pas assez de catastrophe climatique pour être courageux face à une météo démente ? Ils ont des enfants : veulent-ils sauver l’avenir de leurs enfants ou les laisser mourir de faim et de canicule ?

L’histoire des COP sur notre blog biosphere

Lire, L’historique du fiasco climatique (de 1857 à 2021)

27 novembre 2023, COP28, le moment d’une vérité édulcorée

25 octobre 2023, COP28 et AIE, sobriété énergétique tabou !

3 octobre 2023, Boycott de la COP28, la seule option ?

20 novembre 2022, COP27 : Vive les énergies fossiles !

6 novembre 2022, COP27, un échec programmé

6 novembre 2021, COP26, le pouvoir n’est pas dans la rue !?

6 novembre 2021, COP26, histoire d’un fiasco programmé

5 novembre 2021, COP26, le choc charbonnier va faire mal

4 novembre 2021, COP26, le piège du développement (durable)

2 novembre 2021, COP26, le bal des hypocrites à Glasgow

1er novembre 2021, COP26, technologie ou sobriété partagée ?

17 décembre 2019, COP25, des résultats insignifiants

18 décembre 2018, COP24, une mascarade sur le climat, un échec avéré (Katowice)

2 novembre 2017, COP23, vingt trois années de blabla climatique (Bonn)

19 novembre 2016, La COP 22 s’achève à Marrakech sur un bide

14 décembre 2015, COP21, encore un succès d’apparence, le 21ème ! (Paris)

25 octobre 2015, COP21 : accord préparatoire de Bonn, le fiasco

15 décembre 2014, Climat : les trois chiffres clés, zéro / zéro / cent (COP20 à Lima)

30 novembre 2009, le fiasco de Copenhague (COP15)

19 décembre 2007, Echec de la COP13 à Bali

Dans nos archives, article écrit le 29.09.2008 par Michel Sourrouille

La démocratie bafouille. Qui est plus puissant que le président des Etats-Unis ? Qui est plus puissant que les sept présidents des principales puissances du monde réunis en G8 ? Personne ! Pourtant la démocratie est ainsi faite que ce surcroît de puissance ne sert à rien car un problème ne commence à chercher sa solution que si on arrive à le formuler.

Si l’on reprend le texte des communiqués officiels des réunions du G7 depuis leur début en 1975, on constate que le réchauffement climatique émerge très lentement au niveau diplomatique, trop lentement. Ce n’est qu’en 1983 que l’environnement est évoqué au détour d’une phrase alors que la conférence de Stockholm dans le cadre de l’ONU en a fait un élément majeur dès 1972. L’expression réchauffement climatique est mentionnée en 1987 et 1988. Il faut attendre 1989 pour évoquer « la limitation des émissions de dioxyde de carbone ». La Convention sur le changement climatique est signée en 1992, le protocole de Kyoto en 1997. Mais en 2002, le G8 (avec la Russie) ne parle pas du tout du changement climatique puisque G.Bush vient d’accéder à la présidence des USA. Ce n’est qu’en 2005 que Tony Blair parvient à imposer un « plan d’action » sur le climat et l’énergie, plan dont on a du mal à cerner aujourd’hui la réalité. L’idée de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre est clairement exprimée en 2007, confirmée en 2008. Mais il s’agit d’un objectif global sans moyens. De plus la réduction d’ici à 2050 n’a pas d’année de référence (1990 comme le protocole de Kyoto, 2000 comme le suggère le GIEC, 2008 comme le propose le Japon ?). Comment cet effort sera-t-il partagé entre les pays riches et les pays pauvres ? On n’en sait rien.

Peut-être qu’en 2050 on accélérera les débats, la biosphère nous envoyant sécheresses et inondations, tempêtes et typhons à foison. Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie.

Hommage à Michèle Rivasi

Communiqué de presse de Générations futures, le 29 novembre 2023

Nous avons appris ce jour le décès soudain de l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi à l’âge de 70 ans. Nous connaissions l’engagement ancien de Michèle au sein de la CRIIRAD, ouvrant des brèches pour le droit à l’information sur la pollution de notre environnement par les radioéléments, face au surpuissant lobby du nucléaire en France.

 François Veillerette, notre porte-parole et fondateur, avait eu l’occasion de travailler personnellement à ses côtés il y a 20 ans lorsqu’elle était Directrice de Greenpeace France, alors que François était Président du Conseil d’Administration de cette ONG.

 Depuis qu’elle était Députée européenne, nous avons eu de multiples occasions de travailler avec Michèle sur des sujets de santé environnementale. A Bruxelles comme à Strasbourg elle était d’ailleurs la principale défenseuse de ces sujets parmi les eurodéputé.s écolos, chacun.e.s ayant sa « spécialité ». Nous avions ainsi l’habitude de la voir très régulièrement faire une apparition dans les conférences de presse en ligne de Générations Futures sur les différents dossiers « chimiques » que nous avons publiés ces dernières années. On pouvait compter sur elle dans tous ces combats écologistes et également pour dénoncer l’influence obscène des lobbies, dont elle était une des bêtes noires et une des principales pourfendeuses. «Toujours présente, toujours engagée, sans jamais en rabattre sur ses exigences et sans faiblesse face aux puissants » c’est ainsi qu’on pourrait dépeindre Michèle Rivasi en quelques mots.

 Aujourd’hui, malheureusement, elle n’est plus parmi nous. Elle vient de nous quitter si brutalement, après une période particulièrement difficile pour les écologistes au niveau européen puisque en deux semaines nous avons vu le glyphosate réautorisé pour 10 années supplémentaires et le projet de règlement SUR sur l’utilisation des pesticides enterré par les droites européennes…autant de combats dans lesquels Michèle n’avait pas ménagé ses efforts ces derniers mois.

 En ces temps difficiles pour l’écologie et dans lesquels le nationalisme étroit menace, la ténacité et la détermination de Michèle Rivasi doivent nous servir d’exemple sur la conduite à tenir dans les prochains mois et années : se battre, toujours et ne lâcher jamais ! Cet exemple doit nous inspirer dans la période qui vient et les plus jeunes d’entre nous pourront, nous le souhaitons, y trouver l’énergie nécessaire pour affronter les combats titanesques qui nous attendent, pour assurer aux Générations Futures un avenir vivable et désirable.

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Michèle RIVASI, en course pour la présidentielle 2017 (septembre 2016)

extraits : Forte de mon parcours dans la société civile comme co-fondatrice de la CRIIRAD (laboratoire indépendant sur la radioactivité pour dénoncer le mensonge d’Etat de Tchernobyl) et du CRIIREM (sur la pollution électromagnétique) ou directrice de Greenpeace France puis comme parlementaire (à l’Assemblée nationale entre 1997 et 2002 et au Parlement européen depuis 2009), je suis candidate pour représenter le peuple de l’écologie, la voix des lanceurs d’alerte et des défenseurs des Biens communs en 2017…

DECLARATION de CANDIDATURE de Michele RIVASI (août 2016

extraits : 4 chantiers me paraissent prioritaires mais je porterai notre projet collectif : la réappropriation et le contrôle citoyen (via des comités d’usagers) de l’ensemble de nos Biens communs passant par une lutte acharnée contre la corruption et la collusion public-privé et le changement de nos institutions à bout de souffle ; l’instauration d’un revenu garanti universel pour tous en reconnaissant à sa juste mesure toute activité socialement utile ; la mise en place d’une véritable fiscalité écologique fondée sur la justice sociale et le principe pollueur-payeur dans le but d’entreprendre une reconversion écologique de nos activités économiques ; la résorption du mal- logement par la réquisition des logements publics vacants en appliquant l’ordonnance de 1945 du général De Gaulle.

Libre d’accoucher comme on veut, où on veut ?

Le décès d’une femme de 37 ans qui avait décidé d’accoucher à son domicile, sous la supervision d’une sage-femme, a amené une large frange de gynécologues obstétriciens à rappeler leurs fortes réserves, voire leur franche opposition, à cette pratique.

Mattea Battaglia : Un millier de naissances seraient des accouchements à domicile, sur plus de 700 000 recensées chaque année.« La dangerosité potentielle de l’accouchement à domicile doit être dénoncée, insiste Bertrand de Rochambeau, à la tête du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France, et il en est de même de tout ce qui peut favoriser ce choix, et de tout ce qui galvaude les risques encourus. » Hémorragie, embolie amniotique, césarienne en urgence : dans ces situations, « chaque minute compte », ont coutume de dire les soignants, qui insistent sur les « garanties » apportées par les ressources d’un hôpital.

Du côté des sages-femmes, le principe de l’accouchement à domicile ne suscite pas la même opposition : « La demande existe, des patientes la font valoir… L’accouchement à domicile n’est pas interdit par la loi. » Il existe aussi l’« accouchement non assisté », un « ANA », selon l’acronyme en vigueur, inspiré du « freebirth » des Anglo-Saxons.

Quelques commentaires sur lemonde.fr

Pro-choice : Le rapport de l’Enquête nationale sur les morts maternelles faisait état de 262 décès maternels sur la période 2013-2015, soit 1 décès tous les 4 jours en France d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites. Non seulement la statistique est ancienne, les chiffres faibles et les causes de décès multiples, y compris hors accouchement. Peu importe, la question essentielle est celle du consentement, le mot à la mode. Le principe de libre choix individuel implique que c’est à la femme enceinte de privilégier l’accouchement non assisté ou bien plus ou moins médicalisé. Le débat devrait s’arrêter là, sans intervention des professionnels de l’accouchement payant ! Il est utile de rappeler qu’en Hollande (plus haut niveau de vie de l’Europe), l’accouchement à domicile est normal, avec le même taux d’incident, et concerne une femme sur 6.

Mètre des phynances : La mortalité obstétricale est de l’ordre d’un décès pour 10000 naissances en ce qui concerne les mères, plus importante pour les nouveau-nés, mais je n’ai pas le chiffe exact .

M.d Allemagne : Mon corps, mon choix. Oui, j’ai le droit de choisir mon accouchement. Personnellement je suis heureuse de ne pas avoir dû accoucher en France, allongée sur le dos, les pieds dans les étriers. Seuls les hommes ont décidé que c’était la bonne façon de faire. Pas une femme au monde n’accouche ainsi quand elle a le choix. Donc oui, mon droit, mon corps.

Carlinette : La naissance, processus a priori physiologique mais confié aux spécialistes pratiquant dans des centres de plus en plus éloignés des domiciles des futures mères à la campagne… Le mérite de la discussion est de permettre qu’on se pose quelques bonnes questions de nouveau. À l’accouchement à domicile, on oppose la « sécurité » hospitalière. Mais l’hôpital de campagne n’est plus assez sûr non plus, d’après nos grands spécialistes. Donc bientôt accoucher relèvera des hôpitaux universitaires… Limoges, Toulouse ou Clermont-Ferrand !!

dominique5: la mortalité en couches a été l’angoisse des femmes jusque dans les années 1950, et explique pourquoi la (peut-être excessive ) médicalisation a été vécue comme un soulagement fondamental : la mort en couches était en effet la cause principale de mortalité féminine pendant des millénaires.

Sodade : Entre-temps, des millions de femmes à travers le monde accouchent en toute insécurité chez elles, ne pouvant que rêver de l’assistance que ces femmes françaises refusent.

Paul Very : Bref, un problème de riches !

Alimonosou : Autrefois on naissait à la maison et on mourait dans son lit. « Maintenant ça n’est plus ça, ça change, ça change.… »

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Accouchement à domicile, un interdit ? (novembre 2020)

extraits : Il n’est pas recommandé de donner la vie de manière naturelle, sans péridurale ni ocytocine, cette hormone de synthèse qu’on injecte pour accélérer et renforcer les contractions. Les femmes sont minoritaires à aller à rebours des accouchements médicalisés, entre 1 000 et 3 000 actes par an pour 800 000 naissances annuelles en France. L’accouchement accompagné à domicile (AAD) ne s’est jamais vraiment remis de l’avènement de l’hôpital public, dans les années 1950 et 1960…

Violences obstétricales, médicalisation de l’accouchement (septembre 2017)

extraits : L’absence d’explications et de recueil du consentement des patientes, par exemple pour l’utilisation des forceps ou la pratique d’une épisiotomie sont mis en cause, car ils rendent ces gestes incompréhensibles. Il y a encore en France 30 % d’épisiotomies (44 % pour le premier enfant, 14 % ensuite). La péridurale et la position allongée sont devenues routinières. Quasiment toujours médicalisé, l’accouchement est aujourd’hui standardisé. Pendant sa grossesse, la future mère peut être suivie par une demi-douzaine de personnes différentes. « On a l’impression de n’être plus qu’un utérus », résume Magali…

L’accouchement à domicile, c’est un choix de l’écologie (novembre 2013)

extraits : LE MONDE se refuse à toute propagande en faveur de l’accouchement à domicile. Car entre lemonde.fr* et la parution papier**, il a entre autres sucré cette phrase de Carole Rossow, jeune accouchée « maison » : « C’est cet accompagnement (par une sage-femme) que je recherchais, accoucher chez soi, dans l’intimité et la douceur, et non à être accouchée dans un protocole strict, avec un rythme d’usine et par des gens inconnus. » Il a sucré aussi le fait des manifestations en faveur de l’accouchement à domicile. Il ne reste que des considérations bassement financières : attestation d’assurance pour l’intervenant(e) de 19 000 à 25 000 euros par an, l’équivalent du revenu total moyen d’une sage-femme, pour un acte facturé moins de 314 euros…

accouchement, désert médical ou société surmédicalisée ? (octobre 2012)

extraits : « Mort sur l’autoroute A20 d’un nouveau-né dont la mère n’avait pu accéder à une maternité. » Diantre ! beaucoup de bruit pour pas grand chose. Personnellement ma mère m’a mise au jour à domicile, comme cela se faisait autrefois. Jamais nous n’aurions à l’époque pris une autoroute, elles n’existaient pas. Le président François Hollande s’exclame : « Aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d’urgence ». Mais presque toutes les femmes enceintes se trouvent à moins de cinq minutes d’un lit, d’eau chaude et de soins attentionnés si notre société était plus solidaire et les citoyens mieux formés à l’art de l’accouchement… Aux Pays-Bas, l’accouchement à domicile est courant. Rappelons que l’acte de donner la vie n’est pas une maladie…

Amicale associative des Malthusiens

L’association Démographie Responsable se retrouve bien seule dans la sphère francophone à militer pour une autolimitation de la natalité.

Pour mieux connaître Démographie Responsable,

https://www.demographie-responsable.fr/

Pourtant dans la sphère anglophone beaucoup d’associations œuvrent dans le même but, limiter la population humaine en proportion des ressources de la planète.

 These organizations value and work in the fields of girls’ education, women’s empowerment, access to contraception, family planning, advocacy, and implementation of practices and policies that promote small families, improve human lives, reverse unsustainable population growth, and restore nature.

 We hope you use this list to explore, discover, and support organizations that get to the heart of creating a just and sustainable future, focusing on the upstream causes of our human and planetary health crises instead of treating the downstream symptoms.

  Scientist Groups that recognize the connection of unsustainable population growth and planetary health

Alliance of World Scientists

Foundation for Climate Restoration

Millennium Alliance for Humanity and the Biosphere (MAHB)

 Family Planning, Gender Equality, Girls Education and Empowerment Organizations

Campaign For Female Education – CAMFED

Center for Reproductive Rights

Engender Health

Family Health International  

Family Planning Association, UK

Girl Rising

Guttmacher Institute

International Projects Assistance Services  

Malala fund

Marie Stopes Intl. MSI 

National Network of Abortion Funds

OASIS Initiative-Sahel Area Africa

PAI

PATH Foundation Philippines

Pathfinder International

Planned Parenthood

Red Cross and Red Crescent Societies

Reproductive Freedom for All

Save the Children

Turimiquire Foundation-Venezuela

United Nations Population Fund, UNFPA

Upstream USA

Women Deliver 

World Vasectomy Day

 Population Organizations (Education,  Human and Environmental Health and Services)

Better not Bigger (Vermont)

Population Connection

Negative Population Growth (NPG)

Numbers USA

Overpopulation Awareness Foundation – Netherlands

Population Balance

Population Institute of Canada

Population Matters UK

Population Media Center

Sustainable Population Australia

The Overpopulation Project

The Population Institute

The Population Council

Utah Population and Environmental Council

Environmental Organizations that demonstrate support of Population Education and Policies that improve human lives and planetary well-being

ALERT Conservation

Centers for Biological Diversity

Earth Force

Earth Overshoot

Environmental Health News 

Friends of the Earth (UK)

FUNDAECO’s REDD+ forestry project – Guatemala

IUCN

Jeunes Volontaires pour l’Environnement – Niger

Life Net Nature

Regenerate Africa

Rewilding Institute

Transition Earth

Wild

The Wildlife Trusts (UK)

Overshoot Organizations

Canadians for a Sustainable Society

Earth Overshoot

Global Footprint Network

Growthbusters

Post Carbon Institute

Skil.org

Stable Planet Alliance 

 Miscellaneous

Center for a Steady State Economy (CASSE)

Fair Start Movement

Institute for Humane Education

Rejoice Africa Foundation -Uganda

NB : The list below highlights institutions that recognize and proactively support a human rights-based approach to improving people and our planet. 

Zimbabwe, surpopulation et choléra

Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants en Zimbabwe est passé de 3,78 millions à 16,32 millions, soit une multiplication par plus de 4 en 62 ans seulement. Ce pays a connu la plus forte augmentation démographique en 2015 avec un taux de 4,18 %, soit un doublement de la population en moins de 16 ans ! Sa situation actuelle justifie pleinement le diagnostic de Malthus en 1798 : si un peuple ne maîtrise pas sa fécondité, il connaîtra famine, guerres et/ou épidémies.

La dernière en date, le choléra. Infection diarrhéique aiguë provoquée par l’absorption d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio choleræ, le choléra est en forte recrudescence. Harare, la capitale du Zimbabwe, a été déclarée en état d’urgence en raison d’une résurgence de l’infection qui a déjà fait 51 morts confirmés dans le pays, infecté plus de 7 000 personnes et continue de se propager. Il y a eu déjà une hécatombe en 2008, lorsque le choléra y avait fait des milliers de morts. Les Zimbabwéens creusent trop souvent des puits à proximité de latrines à fosse, en particulier dans les quartiers qui n’ont pas d’eau courante. Ce qui signifie que l’eau potable est contaminée. Car l’état de surpopulation s’accompagne aussi d’une urbanisation galopante, 2,3% par an. Environ 32% des habitants vivent dans les grandes villes du pays. Des villes qui n’offrent pas des emplois en assez grand nombre, mais multiplient les cas de Sida. 3 000 personnes en meurent chaque semaine et 170 000 par an. En 2005, on recensait déjà plus de 910 000 orphelins. Entre 1990 et 2005, l’espérance de vie de la population avait même baissé de 61 à 44 ans.

Le taux de fécondité au Zimbabwe est passé de 7 enfants par femme en 1960 à 3,5 enfants par femme. Il faudrait moins de 2,2 enfant par femme pour atteindre une stabilisation de la population. La dernière étude sur le planning familial date de 1984 et c’est la banque en 1999 qui se voulait active, pas l’Etat. Le Zimbabwe était un modèle de développement économique et sociale dans les années suivant son indépendance en 1980. A partir des années 1990 avec une accélération en 2000, la corruption, le clientélisme, la mauvaise gouvernance de Mugabe et de sa clique du ZANU ont ruiné le pays. L’expansion démographique qui devient ingérable reste l’angle mort de la politique au Zimbabwe. La densité semble faible, 41 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Mais le Zimbabwe, bien que vaste pays (390 000 km² ), ne possède pas de littoral ; ce manque d’accès à l’océan se fait ressentir dans l’économie. La surexploitation des terres entraîne la déforestation, l’érosion des terres, la pollution de l’air et de l’eau. La surpopulation s’accompagne aussi de la chute de la biodiversité.

Le quotidien LE MONDE ne parle pourtant jamais de surpopulation au Zimbabwe. Ses derniers articles évoquent les écrivaines Tsitsi Dangarembga et NoViolet Bulawayo ou la vie politique par le petit bout de la lorgnette : « Sur la photo qui lui a valu son arrestation, le député de l’opposition Gift Ostallos Siziba arbore de larges lunettes de soleil et le maillot rayé noir et blanc de son équipe favorite de football… ». La vie économique pour ce journal « de référence » se résume à des robes de mariées à la location pour quelques heures. Seul un article tranche avec cette superficialité, Le Zimbabwe touché par une nouvelle vague d’hyperinflation (11 juillet 2022) : « L’hyperinflation attaque les revenus (192 % en juin, les taux d’intérêt minimaux ont atteint 200 % )… la viande est devenue un luxe… l’économie du pays est plombée depuis une vingtaine d’années, marquée par des pénuries d’argent et de nourriture… »

Surpopulation va de pair avec crise socio-économique, écologique et politique on devrait pourtant le savoir.

sur notre blog, Des éléphants ou des hommes, qui choisir ?

extraits : Il est plus que probable que si les effectifs de la population humaine ne sont pas réduits dans des proportions importantes, la vie sauvage disparaîtra complètement de la surface de la Terre et les humains s’entre-tuerons dans leurs territoires faits de béton, de goudrons et de taudis. Prenons l’exemple des éléphants. La population d’éléphants au Zimbabwe augmente de 5 % par an. 60 personnes ont été tuées par des éléphants depuis le début de l’année 2022…

Pour en savoir plus, ce récapitulatif des pays surpeuplés

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Burkina Faso, une surpopulation à 23 millions

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation en France comme au Japon

Gaza, une surpopulation carcérale

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Surpopulation africaine par une virilité mal employée (Mozambique)

Ouganda, une surpopulation structurelle

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

Pakistan, tous les maux de la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

COP28, le moment d’une vérité édulcorée

Elle s’annonce comme « la COP des fossiles ». A Dubaï, les Etats réunis pour la 28e conférence mondiale sur le climat (COP28), du 30 novembre au 12 décembre, tenteront de négocier une formule appelant à une réduction de l’usage du charbon, du pétrole et du gaz, principaux responsables du dérèglement climatique. « La COP28 sera un moment de vérité pour l’industrie pétrolière et gazière, qui devra montrer si elle veut être un partenaire sérieux pour accélérer la réponse au dérèglement climatique », affirme Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Un rapport de l’AIE souligne que le secteur n’est, pour le moment, pas un « partenaire sérieux » dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Perrine Mouterde : Les entreprises pétrolières et gazières jouent aujourd’hui un rôle plus que marginal dans la transition énergétique. Un chiffre résume ce manque d’engagement : leurs investissements dans les énergies bas carbone ne représentent que 1 % des investissements totaux (1 800 milliards de dollars en 2023).

Fatih Birol : « Aujourd’hui, le monde produit environ 100 millions de barils de pétrole par jour, explique En 2050, il faudra être passé à 25 millions. Quand vous parlez aux entreprises, elles vous disent toutes : “Je suis prête à produire ces 25 millions de barils.” est-ce la baisse de la consommation d’hydrocarbures qui doit être à l’origine de la transition, ou faut-il d’abord mettre un terme à la production ? Aucune des deux approches n’est satisfaisante face à l’ampleur des défis, et aucun des acteurs ne devrait attendre que l’autre agisse en premier. L’idée que les producteurs d’hydrocarbures peuvent continuer comme avant et qu’ils vont réduire leurs émissions à zéro grâce à un déploiement massif du captage et stockage de carbone est, selon moi, un fantasme. »

Le point de vue des écologistes climato-compatibles

COP28, 28 années que ça dure, la mascarade. On assiste à une réunion de la ligue antialcoolique menée par les distillateurs de la gnôle. Un moment de vérité en effet. Appeler une mascarade récurrente « un moment de vérité » est l’actualisation parfaite de la novlangue du très regretté Georges Orwell ! Accepter d’organiser une COP à Dubaï, il fallait le faire ! Cet émirat représente le club de ceux qui aident à le plus polluer la planète. Le thème captage/stockage du CO2, ne doit pas être mis à l’Ordre du Jour. C’est un attrape nigaud.

La meilleure façon de baisser la consommation de pétrole, c’est de valoriser socialement la sobriété. Il faut que devienne honteux le fait d’avoir une maison secondaire, posséder une voiture à soi et partir en vacances en avion. On peut en dire autant au niveau démographique. Il faut qu’avoir une famille nombreuse ne soit plus considéré comme une réussite. Tant qu’on n’aura pas tout ça, nous irons au désastre. Les ressources ne sont pas infinies. Et la Terre n’est pas une poubelle à CO2 et autres déchets de la croissance. Ce sont nos petits-enfants qui reviendront deux siècles en arrière, dans un monde détérioré grave. Une société basée sur l’hyper-consommation est vouée à la disparition.

Nous attendons le moment de vérité. Enfin le vrai, pas celui qui revenait régulièrement depuis Kyoto avec mecs en costards et larmes de joie en agitant au final un bout de papier qui ne correspondait à rien. Le vrai moment. Celui où on dit : c’est foutu, bonne chance à tous. En attendant cette révélation, les 0,01% vont continuer à se gaver grave en se faisant lécher le derrière par la classe politique.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

COP28 et AIE, sobriété énergétique tabou ! (25 octobre 2023)

extraits : La première priorité pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, c’est la sobriété énergétique. Aucune trace de cette urgence dans le rapport de l’AIE. Les deux autres leviers à mettre en œuvre, les énergies renouvelable et l’efficacité énergétique, ne sont que des leurres. L’expérience montre que jusqu’à présent les énergies renouvelables ne remplacent pas les énergies fossiles, mais s’ajoutent pour répondre à notre boulimie énergétique. Quand à la technologie sur laquelle repose l’efficacité énergétique, non seulement il y a l’effet rebond qui annule les progrès possibles quand on évite la sobriété, mais croire que remplacer une automobile thermique par une voiture électrique est une avancée est idiot car l’électricité, il faut la fabriquer…

Boycott de la COP28, la seule option ? (3 octobre 2023)

extraits : Nous appelons les pouvoirs publics, associations et dirigeants d’entreprises à ne pas cautionner par leur présence cette mise en scène dans un pays qui ne prospère que grâce à l’extraction d’énergies fossiles. Abou Dhabi prévoit même d’augmenter sa production de barils de 25 % d’ici à 2027 ! A Dubaï, la dérive devient caricature : l’événement sera présidé par le patron de la plus grande entreprise d’énergies fossiles des Emirats arabes unis – Sultan Ahmed Al-Jaber – quelques semaines après des révélations de la presse britannique nous apprenant que les Émirats mentent depuis dix ans sur leurs émissions de méthane…

Climatosceptiques ? Plutôt climatonégationnistes

Gilles Barroux regrette que le déni du réchauffement climatique soit toujours assimilé à une forme de doute, alors qu’il s’agit plutôt d’une forme de défiance. Le terme de « climatoscepticisme » devrait-il être abandonné ?

Gilles Barroux : « On peut préférer le terme de « dénialistes » pour qualifier les climatosceptiques car n’est-ce pas faire trop d’honneur à ces négationnistes refusant les conclusions issues de la science. Le fait de mettre en doute peut exprimer une attitude intellectuelle dénuée de tout a priori : l’on peut mettre en doute parce que l’on attend des arguments plus convaincants, parce que l’on attend une clarification des hypothèses proposées ou une contre-expertise. Loin d’exprimer une défiance systématique, le doute engage à un examen rigoureux et propre à produire un jugement en toute connaissance de cause. Parce que le sceptique prend très au sérieux les fondements de la connaissance, la quête des méthodes pour élaborer un raisonnement fiable, il ne se ridiculise pas dans le déni du réel. Le sceptique n’oppose pas de manière dogmatique et à coups d’intimidations une « vérité » ou un ensemble de « faits » alternatifs, il questionne, il s’interroge, il compare.

Là où le doute exprime la prudence dans l’exercice du jugement, le soupçon illustre la défiance envers une autorité ou une communauté scientifique. Ce soupçon, comme l’énoncent régulièrement les chercheurs, objets des attaques des climatosceptiques, vise à saper la crédibilité des travaux entrepris, à ramener au stade de l’opinion, de la croyance, ce qui est pourtant fondé sur des dizaines et des dizaines d’années de relevés, d’observations, d’hypothèses et de conclusions, tout cela à chaque fois dans le cadre de protocoles dûment vérifiés.

Nos climatosceptiques, à rebours d’une telle démarche, introduisent une autre histoire du climat, à coups d’arguments ficelés tel un puzzle flirtant bien souvent avec telle ou telle théorie complotiste : l’homme n’y est pour rien, la Terre se réchauffe régulièrement, les scientifiques sont enfermés dans des laboratoires, ils ne vivent pas dans le « réel »… Loin d’exprimer une quelconque exigence scientifique, ils parient sur l’ignorance de leurs auditeurs pour jeter le trouble, le soupçon et, dans les mailles de leurs filets fallacieux, introduisent un récit alternatif sans fondement.

Leur climatoscepticisme relève bien d’une entourloupe, et des termes comme « climatodénialistes »

ou bien « climatonégationnistes » siéraient nettement mieux à leur démarche. »

Le point de vue des écologistes insoupçonnables

Nous vivons malheureusement dans un monde où beaucoup de mots ont perdu de leur sens et où la réalité peut être niée sans aucune preuve. Les gens ne croient plus en la science, ne savent même plus ce que ce mot signifie, le confondant en effet bien souvent avec une opinion. Voici pour en savoir plus quelques articles climatocompatibles sur notre blog biosphere.

Serge Galam, négationnisme climatique (2008)

extraits : Le livre de « réflexions » sur le réchauffement climatique de Serge Galam est éreinté par Le Monde du 8 octobre 2008… Ce pseudo-spécialiste fait partie de ce qu’André Lebeau (in L’enfermement planétaire, 2008) appelle les négationnistes, ceux qui tendent à empêcher la prise en compte de la menace. Les négationnistes-climatiques ont en commun deux caractéristiques : ils n’appartiennent pas à la communauté des climatologues, ce sont des spécialistes d’autres disciplines, et ils s’expriment non dans la littérature scientifique, mais directement dans les mass media, quotidiens en mal de lecteurs ou chaînes de télévision en quête d’Audimat…

négationnisme climatique (2009)

extraits : Il y a des négationnistes partout, même parmi nos élites. Mais les négationnistes les plus dangereux pour l’avenir de nos enfants, ce sont les négationnistes du climat. Ainsi une brève du Monde (11 février 2009) parle de Sammy Wilson, ministre nord-irlandais de l’environnement, qui a interdit une publicité appelant à réduire la consommation d’énergie et donc l’émission de CO2 (…)

Dans la rubrique Vu&commenté du Monde du 20 mai 2008, le faux écolo Claude Allègre ne croyait pas lui aussi à un réchauffement climatique d’origine anthropique. Il parlait même d’une escroquerie scientifique menée par des centaines de spécialistes du climat dans le cadre du GIEC. Pourquoi donc Le Monde a-t-il donné tant de fois la parole à cet égocentrique cultivant une notoriété malfaisante grâce à ses jugements personnels à l’emporte-pièce ?…

CLIMAT : des négationnistes criminels

extraits : Bonjour l’armée du doute. Les négationnistes du climat se font encore entendre ! Les spécialistes du climat sont attaqués sur les réseaux sociaux par des comptes anonymes qui remettent en cause la réalité du réchauffement ou sa gravité. Un discours qui diffuse autant parmi les élites politiques et économiques que parmi le peuple.

Un membre du GIEC : « Parfois je rêve que la bêtise soit un facteur aggravant du risque de décès prématuré lié au réchauffement… » (texte d’un dessin)…

climatocrétinisme, la triste loi de Brandolini

extraits : Le discours climatosceptique des années 1980 tendait à nier la réalité du dérèglement climatique ; aujourd’hui, face à l’indéniable, il cherche plutôt à contester son origine anthropique, autrement dit liée à l’activité humaine. Il ne s’agit plus d’experts en marge mais de citoyens imprégnés de défiance, complotistes, antivax et poutinolâtres. La raison pour laquelle il y a encore autant de climato-sceptiques, c’est qu’en matière de changement climatique, il faut dix secondes pour sortir une ânerie, et dix minutes pour expliquer pourquoi c’est une ânerie. Être libre (la « liberté de la presse »), ce n’est pas – en tous cas pas dans mon esprit – avoir le droit de raconter n’importe quoi au motif qu’il n’y a pas de sanction pécuniaire ou légale à court terme. Cela, ce n’est pas être libre, c’est être, au choix, paresseux, cynique, ou immoral.

Soyons clairs : nous ne perdrions pas une seconde à contribuer à un débat portant sur le fait de savoir si la Terre tourne autour du Soleil ou l’inverse. Car à force de se construire des mensonges, les humains s’empêchent de réagir et demain il sera trop tard…

Surpopulation en Argentine => Javier Milei !

Beaucoup de maux s’expliquent par la surpopulation. Est-ce le cas pour l’Argentine ? A l’heure actuelle l’Argentine est un bon élève, adepte de la sobriété démographique. Le taux de fécondité est de 1,91 enfants par femme (2020), un peu inférieur au taux de renouvellement de la population. Vu l’inertie démographique, le taux de croissance de la population est encore de 0,9% (2021) en variation annuelle, mais la densité de 16 hab./km² est bien inférieure à la moyenne mondiale, 60 hab./km².

Cependant, si on considère une perspective historique, la situation devient catastrophique. Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants en Argentine est passé de 20,5 millions à 46,3 millions, soit plus qu’un doublement en 62 ans. A la fin du XVIIIe siècle, lorsque le vice-roi d’Espagne Juan José de Vértiz y Salcedo effectua un recensement pour la première fois, la population argentine ne dépassait pas 380 000 habitants (territoires indiens non compris). En 1810, il n’y avait encore que 500 000 habitants environ. Arriver a plus de 46 millions, ce n’est pas un saut de puce. Il faut donner à manger à tout ce monde, et procurer un emploi.

L’Argentine était une puissance agricole majeure, on dit qu’elle produisait de quoi nourrir plus de 450 millions de personnes, soit 10 fois sa population. L’agriculture emploie 1,8 % de la population active, contribue à environ 5 % du PIB, tout en assurant les trois quarts des exportations argentines. Près de la moitié de la superficie du pays est occupée par de l’élevage extensif. Autant d’espace en moins pour les gens et la biodiversité. De plus une sécheresse historique étouffe l’agriculture et menace l’économie du pays. Les quatre derniers mois de 2022, il est tombé seulement 44 % des précipitations moyennes. Le moteur économique du pays a vu se volatiliser 20 milliards de dollars d’exportations en 2023, faute de soja, maïs ou blé, soit un manque à gagner de 5 milliards de dollars de recettes fiscales. Le réchauffement climatique ne peut qu’accentuer la déperdition de l’agriculture, inféodées aux méthodes de l’agro-industrie, OGM, pesticides, engrais, mécanisation, toutes choses qui vont être impactées par la déplétion énergétique.

Le plus grave, c’est le statut des villes, dépendantes de l’extérieur pour tout ce qui concerne leur cycle vital. Imaginons ce qui arriverait à n’importe quelle ville si elle était enfermée sous une coupole de verre qui empêcherait les ressources matérielles nécessaires d’entrer et de sortir. Il est évident que cette ville cesserait de fonctionner en quelques jours et que ses habitants périraient… Ce modèle mental d’une coupole de verre nous rappelle assez brutalement la réalité. Or le taux d’urbanisation en Argentine est passé de 74 % en 1960 à 92 % en 2022, soit l’un des taux les plus forts au niveau mondial. Grâce à l’accès aux ressources mondiales, les populations urbaines paraissent immunisées contre les conséquences de l’appauvrissement de leur sol et de leurs ressources internes. Encore faut-il avoir les moyens financiers pour importer le nécessaire.

Avec des réserves de devises étrangères au plus bas, le pays se trouve dans une situation de renégociation permanente avec le Fonds monétaire international. L’Argentine fait même partie des pays émergents les plus endettés (114,8 milliards de dollars en 2021). Aux abois, avec des réserves totalement à sec, le pays a finalement trouvé le 31 juillet 2023 une formule acrobatique pour faire face à l’échéance de sa dette sans dépenser ses rares billets verts : un prêt-relais de 1 milliard de dollars auprès de la Banque interaméricaine de développement et un montant en yuans équivalent à 1,7 milliard de dollars, inclus dans un échange de devises avec la Chine. Les versements se font toujours plus périlleux, jetant une lumière crue sur une économie hagarde.

Voici une liste des pays surpeuplés qui est actualisée

à chaque fois que nous étudions un nouveau territoire.

Surpopulation généralisée dans tous les pays

https://biosphere.ouvaton.org/blog/surpopulation-generalisee-dans-tous-les-pays/

bonus sur l’Argentine, l’état de surpopulation laisse champ libre au populisme

En France, à un chroniqueur qui craignait l’arrivée au pouvoir du RN en 2027, Pascal Praud avait répondu :  » Les gens intelligents ont tous échoué depuis 40 ans, on peut essayer des incompétents, ça sera pas pire ! »

En Argentine, présenter le 19 novembre 2023 à la présidentielle le ministre de l’économie Sergio Massa était une provocation dans un pays où l’inflation est de 140 % et l’économie à l’arrêt. Les Argentins ont répondu : puisque vous nous présentez un bouffon incapable, nous allons élire un vrai clown ! Ils ont voté Javier Milei à 55,7 % des voix pour une distraction démagogique qui ne fera qu’amplifier les difficultés. Regardez sur le site d’El País une vidéo, les éructations de ce type sont effarantes. La démocratie accouche d’un monstre. Javier Milei est le chantre d’un libéralisme radical et caricatural, qui compare la monnaie nationale à un « excrément », prône la suppression de la banque centrale, le remplacement du peso par le dollar et veut diminuer drastiquement la dépense publique grâce à un « plan tronçonneuse ». « Vive la liberté, bordel » était son slogan préféré. Il s’est fait connaître par ses idées d’extrême droite comme la dérégulation de la vente d’armes, l’opposition à l’avortement ou encore ses déclarations sur le changement climatique, un « cycle », pas « une responsabilité de l’homme ».

« Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays », a écrit l’ancien président des États-Unis Donald Trump, tandis que l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro estime que « l’espoir brille de nouveau en Amérique latine ». Emmanuel Macron a félicité Javier Milei pour son élection. C’est l’internationale des populistes, tous ceux qui basent leurs campagnes électorales sur le dégagisme à la mode.

Eric Zemmour, surpopulation et climat

Nous avons reçu l’analyse ci-dessous de la La Radio-télévision belge de la Communauté française (rtbf). Nous sommes en désaccord total avec cette accusation de racisme qui tend à dévaloriser tous ceux qui montrent qu’une autolimitation de la natalité est absolument nécessaire, y compris en Afrique. Ce blog biosphere, l’association Démographie Responsable et toutes les personnes qui pensent que la surpopulation pose problème n’ont aucun lien de parenté avec Eric Zemmour.

« Le problème du climat, c’est la démographie et l’explosion de la natalité » :

pourquoi cet argument (raciste) est faux ?

Jean-François Viot : Une réflexion souvent partagée à propos du réchauffement climatique indique que nous, les êtres humains, serions tout simplement trop nombreux sur la Terre. Le problème essentiel serait la démographie et il faudrait moins réduire nos émissions de gaz à effet de serre que le nombre d’habitants sur notre planète. Dans ce tweet de juin 2021, le polémiste Eric Zemmour, candidat d’extrême-droite à la présidentielle française de 2022, recycle ce cliché. Il affirme que le problème du climat, c’est la démographie.

Le problème du climat, c’est la démographie et l’explosion de la natalité en Afrique et en Asie. Il faut arrêter de parler des conséquences et pas de la cause.

#Facealinfo pic.twitter.com/17X1ysXF0P

Eric Zemmour (@ZemmourEric) June 24, 2021

Et, jamais bien loin de la racialisation de son discours, il dénonce ce qu’il croit être l’origine du problème : l’explosion de la natalité en Afrique et en Asie.

Une part de vérité, oui mais…

Comme tous les arguments climatosceptiques, cette déclaration contient une part de vérité. Car il n’échappe à personne que l’humanité a grandi de manière très rapide au cours des cent dernières années. De 2 milliards d’individus en 1930, nous sommes passés à 4 milliards en 1970. Nous sommes aujourd’hui plus de 8 milliards sur Terre et il n’a fallu que 12 ans pour ajouter le dernier milliard. Plus de monde sur la planète, c’est plus de besoins, plus d’achats de produits, donc plus d’énergie consommée, donc plus de CO2 émis dans l’atmosphère, parce que l’énergie est une des matières premières de notre vie : nous ne pouvons rien faire sans elle.

Une démographie en hausse implique donc aussi un renforcement du réchauffement climatique.

Une question de mode de consommation

Toutefois, le réchauffement climatique n’est pas dû principalement à la croissance de la population mondiale mais à l’évolution de nos modes de consommation. Entre 1900 à 2000, la population mondiale, a augmenté d’un facteur 4. Mais les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont, elles, augmenté d’un facteur 15. Nous voyons donc très clairement que l’augmentation de la population n’est pas le SEUL critère qui explique l’augmentation de nos émissions de dioxyde de carbone.

Et pour une raison simple : nos émissions de CO2 ne dépendent pas que de notre nombre mais aussi de nos revenus, de notre patrimoine notamment immobilier, de nos régimes alimentaires, en somme de tout ce qu’on appelle notre mode de vie.

Dans le graphe suivant, nous avons juxtaposé la production de CO2 par habitant pour différentes nationalités à travers le monde. Chaque Camerounais émet chaque année environ 0,04 tonne de CO2 par habitant. C’est cinq fois moins qu’un Indien (environ 2t), deux cent fois moins qu’un Belge (environ 8t), trois cent cinquante fois moins qu’un Américain (environ 15t) et 800 fois moins qu’un Qatari (environ 37t). Ces chiffres émanent de la Banque Mondiale. Le Français Eric Zemmour (7 t de CO2 par an, à considérer qu’il se comporte comme le Français moyen) participe donc environ 2 fois plus au réchauffement climatique qu’un Asiatique et 10 fois plus qu’un Africain, même si ceux-ci sont plus nombreux.

Et nous ne devons pas perdre une autre chose de vue : si des pays comme la Chine sont objectivement de gros émetteurs absolus de CO2, c’est aussi parce qu’une partie très conséquente des produits manufacturés que nous consommons est produite en Chine. Nous avons simplement déplacé une pollution qui aurait eu lieu chez nous si nous y avions conservé nos industries manufacturières.

Se dédouaner pour mieux responsabiliser l’autre

L’argumentation qui consiste à prétendre que la responsabilité du réchauffement revient à la démographie galopante racialise la pollution atmosphérique. Cette technique rhétorique vise à dégager sur d’autres (ici des pays étrangers) la responsabilité du réchauffement. Il s’agit d’un argument très pratique parce qu’il permet au politicien qui s’en sert de ne pas devoir présenter à sa propre population des décisions politiques nécessairement culpabilisantes. En effet, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, c’est réduire notre consommation d’énergie, donc notre confort (moins de biens de consommation, une alimentation différente, moins de déplacements…).

Ce type d’argumentation est donc chère aux partis d’extrême-droite nationalistes qui veulent se dédouaner de devoir imposer des mesures à leur propre électorat et rejettent la responsabilité sur l’étranger.

Dans une remarquable animation, la NASA a représenté les émissions de CO2 au cours de l’année 2021 sous la forme d’une fumée visible. On le constate, ce sont bien l’Europe et le Moyen-Orient qui émettent le plus de CO2 de notre côté du globe. Nullement l’Afrique.

Quelques indications sur notre blog biosphere

qui montrent la complexité de la relation pauvreté / climat

Démographie et climat, un entretien avec Yves Cochet (2015)

extraits 

question : Si tu devais indiquer en une phrase ton sentiment sur la question démographique, que dirais-tu ?

YC : L’évolution à la baisse de la population est un des moteurs de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n’est pas tenable que les Américains produisent en moyenne 16 tonnes de CO2 par an, les Chinois et les Européens 8 tonnes alors que les Africains sont à moins d’une tonne. Pour instaurer la justice sociale, il faut non seulement harmoniser le montant des émissions mais aussi diminuer le poids démographique car la population est un multiplicateur incontournable du niveau des émissions.

rôle de la démographie dans le réchauffement climatique (2015)

extraits : D’après le canadien William Rees, coauteur du concept d’empreinte écologique, non seulement l’immigration nuit à l’environnement du pays d’arrivée, mais l’argent que les immigrants envoient à leur famille restée au pays entraîne aussi une hausse de la consommation qui « aggrave la pollution et l’épuisement net des ressources », en plus de « court-circuiter toute rétroaction négative qui aurait pu mener autrement à l’instauration de politiques nationales visant à modérer la croissance démographique et la détérioration écologique »…

Lien de plus en plus étroit entre démographie et climat

extraits : La démographie reste un facteur très important dans l’évolution de la crise climatique. Car s’ils n’avaient de si grandes populations qu’ils veulent légitimement sortir de la pauvreté, les gouvernements chinois et indien ne construiraient pas autant de centrales à charbon chaque année… Il existe une autre raison pour laquelle l’histoire de l’évolution humaine et le nombre total d’êtres humains aujourd’hui sont importants alors que la planète se réchauffe. Une des stratégies de la survie des espèces menacées par le réchauffement climatique consistera à migrer vers des zones plus propices à leur existence. Mais nous sommes maintenant si nombreux, occupant tant d’espace sur la planète que nous nous trouvons sur leur chemin…

Dévendeur, déconsommation… Béchu Christophe !

Face au Black Friday, l’Ademe et Christophe Béchu dégainent les « dévendeurs ». La Confédération des PME réclame l’arrêt de cette campagne de communication pour la réparation et le réemploi qu’elle juge stigmatisante  : « Les commerces sont explicitement visés avec un message qui se veut humoristique d’un soi-disant « dévendeur » dont la mission est de faire fuir les clients d’un magasin de bricolage, d’électroménager ou d’habillement. » « Nous demandons à l’Ademe son retrait immédiat, faute de quoi nous envisagerons une action en justice pour dénigrement commercial », ont annoncé l’Union des industries textiles (UIT) et l’Union française des industries mode et habillement (Ufimh). La campagne de publicité prônant la sobriété dans la consommation a été qualifiée de « maladroite » par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire…

Christophe Béchu , ministre de la transition écologique : « Le dérèglement climatique nous impose des choix de société. Si nous voulons mener notre transition écologique, nous n’avons pas d’autre choix que d’aller vers plus de sobriété dans notre façon de consommer. Pour prendre ce tournant, il nous faut combattre des récits et des imaginaires très puissants, qui sont totalement contraires au modèle de société durable que nous devons construire. Je pense, par exemple, au récit de la « fast fashion », je pense au récit du « Black Friday » qui vantent un modèle de surconsommation insoutenable pour la planète mais aussi pour notre souveraineté économique. Notre propre récit collectif, autour du personnage fictif du « dévendeur », incite les gens non pas à ne pas acheter, mais à examiner d’abord les alternatives à l’achat neuf, comme la réparation, la location ou les produits reconditionnés. Tous les ingrédients sont sur la table pour que le 24 novembre les Français se tournent vers un « Green Friday », un « vendredi vert » consacré aux alternatives à l’acte d’achat neuf, comme la réparation, et au « made in France ». »

sur notre blog : + 4°C, rupture civilisationnelle en vue

extraits : « La lecture des études a fini de me convaincre. Il nous faut suivre la lucidité des scientifiques et sortir collectivement du déni. Cela peut contribuer à une accélération de la prise de conscience, et donc de la stratégie de planification. Chaque dixième de degré compte et crée, de façon exponentielle, des conséquences sur nos sociétés. » (Christophe Béchu)

Le point de vue des écologistes dévendeurs

XY : Les spots sont géniaux et jubilatoires ! Pour une fois qu’une infime partie du gouvernement pense à l’intérêt des citoyens !

Diego : Je ne pensais pas dire ça un jour, mais tout mon soutien à M. Béchu. Les gesticulations face à lui du lobbyiste désigné de la surproduction, pour quelques minutes de timide bon sens, sont pathétiques et symptomatiques de ce qui nous attend : le capitalisme à outrance ne cédera RIEN, pas un pouce de terrain devant à la nécessité de la transition écologique, sans geindre et tempêter. Il est vain de chercher un compromis avec ces gens-là.

Qleberche : Et bien on n’est pas sorti de l’auberge si, dès qu’on parle de qualité au lieu de quantité, tous les commerçants hurlent de concert…

Pierre : Pourquoi parler d’une « campagne de publicité » de l’ ADEME ? Il s’agit simplement de messages de bon sens pour la sobriété de consommation ! Mais bien sûr, dès qu’on touche au « bizness », ça crie !

Wender : La maison brûle et on tire sur les pompiers. Est-ce du bon sens ?

Hervé Corvellec : Un peu comme des buralistes qui se plaindraient que les campagnes anti-tabac leur retirent des clients.

O. Pinion : Vaut-il mieux nuire à tout un secteur plutôt que nuire à tout le climat de la planète et aux conditions de vie futures de la majorité de ses habitants ?

Jbs : Réciproquement, les pubs pour des équipements neufs sont aussi une insulte pour les réparateurs d’appareils en panne.

lecteur lamba : Réparer = acheter (un service, des pièces, etc). Acheter d’occasion = acheter quand même. Louer = faire tourner un commerce de location. Donc ces spots ne dénigrent pas le commerce, enfin !! Au contraire, ils promeuvent le travail des commerces et artisans locaux, et pas de la grande industrie.

Michel SOURROUILLE: Après nous avoir abreuvé de publicités pour surconsommer, les entreprises ne sont pas contentes quand il y a opposition à leur impérialisme ! Appuyé par le ministre de l’économie, elles n’ont rien compris à incompatibilité de notre mode de vie actuel avec une planète dont on croyait pouvoir disposer à notre guise.Vivement qu’on interdise toute publicité pour les vêtements et la suppression totale des défilés de mode.

Christophe Béchu : « Que 0,2 % du temps d’antenne publicitaire soit consacré à se demander si tous les achats sont utiles, franchement, vu les enjeux de transition écologique, ça ne semble pas déraisonnable »

Jean-Claude Herrenschmidt : Manifestement le message de sobriété a du mal à passer. Il nous faudra encore beaucoup d’inflation, de perte de pouvoir d’achat, d’augmentation vertigineuse du prix de l’énergie, de début de disettes, enfin de beaucoup de choses désagréables pour que la prise de conscience qu’il se passe quelque chose de « pas comme d’habitude » à laquelle on ne peut vraiment rien faire… Ceux qui vivent déjà à la rue ne verront pas beaucoup de différences.

FNE pour la multiplication des Dévendeurs

France Nature Environnement félicite l’ADEME pour ses 4 spots de publicités autour du Dévendeur.

FNE félicite aussi l’ensemble des associations professionnelles de commerçants pour avoir donné une réelle visibilité à ces publicités en période de matraquage marketing autour du Black Friday (vendredi noir, au sens propre du terme, pour la nature et l’environnement), en demandant le retrait de ces publicités.

Si le monde vivait comme la moyenne de la population française, il faudrait 2,8 planètes pour satisfaire nos besoins. Faire revenir nos modes de vie dans les limites planétaires d’ici le mitant du siècle est une évidence et une urgence. Cela passe par une modification profonde de nos modes de consommation, en consommant moins, beaucoup moins, mais mieux, beaucoup mieux.

Emprunter ou louer plutôt qu’acheter ; réparer plutôt que remplacer ; Acheter du reconditionné plutôt que du neuf ; acheter quand on a vraiment besoin plutôt que répondre à une impulsion : les messages portés par cette série de spots publicitaires sont parfaitement en phase avec les plaidoyers que nous portons.

Concernant l’habillement, les quantités achetées en France augmentent régulièrement de 4% par an depuis une dizaine d’années, avec en moyenne 46 pièces d’habillement achetées par an et par personne en France en 2019.

La marge de progrès pour revenir dans les limites planétaires en termes d’habillement est très importante.

Le commerce de proximité, dans ce contexte d’urgence environnementale, doit se réinventer. La solution passe par le développement des circuits de seconde main, la réparation des vêtements et la vente de vêtements plus durables et plus locaux.

Pour Antoine Gatet, président de France Nature Environnement : « L’avenir, c’est le développement d’une mode plus durable, portée par des initiatives comme la prime à la réparation des vêtements récemment lancée. Nous saluons l’initiative de l’ADEME et du Ministère de la Transition Ecologique de communiquer autour de solutions alternatives à l’achat compulsif produit par la publicité et le Black Friday. » 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (23 novembre 2023)

France Nature Environnement est LA fédération des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement en France. Nous sommes le porte-voix de plus de 6 200 associations et 900 000 citoyennes et citoyens engagés partout en France pour un #MondeVivable

Ministère du futur, bientôt une réalité ?

Une science-fiction utile est celle qui nous prépare à affronter l’avenir. Ministère du futur ? Deux romans sur la question nous semblent précéder une mise en pratique, si ce n’est prochaine, elle sera inéluctable… si tout se passe bien.

Emmanuel Macron avait même annoncer en juillet 2017 la création d’une « Chambre du futur ». Beaucoup d’idées cet homme, mais pas beaucoup de suivi.

Kim Stanley Robinson : Uttar Pradesh, Inde. Le seul fait en 2025 de parler devenait dangereux. Que dire, de toute façon ? Il faisait même trop chaud pour penser. Le bruit des climatiseurs cessa d’un coup. Provoquant d’autres cris d’horreur. Plus de connexion sur le téléphone. Plus d’électricité. Baisse de tension ou coupure totale ? Les générateurs prirent le relais, engins braillards et carburant illégal, passant outre la loi qui imposait des restrictions. L’air, déjà pollué, ne tarderait pas à s’emplir de vapeurs d’échappement. Autant se mettre le pot d’un vieux bus sous le nez…. La canicule a finalement tué 20 millions de personnes ! Ce décor, c’est un avenir qui nous fonce dessus… Un mouvement clandestin se crée pour amplifier les actions d’écosabotage  dans le monde entier…

Installée en Suisse pour prendre en charge les générations à venir, l’agence onusienne surnommée le « Ministère du Futur », qui n’était qu’une structure fantoche, devient soudain le moteur d’un changement de paradigme écologique, sociopolitique et économique. Il nous restait une infime chance de surmonter les défis extraordinaires auxquels nous devons faire face , il fallait la saisir. (Kim Stanley Robinson, Le Ministère du Futur, date de 1ère publication, octobre 2020)

Gilles Boyer : en 2045, la terre connaît des catastrophes de grande ampleur, écologiques, économiques et sociales. Leur concomitance conduisent les dirigeants des grandes puissances à agir… Dans le roman de Gilles Boyern  «Un monde pour Stella » (2015), il y a création d’une Organisation mondiale qui a vocation à réguler tout phénomène économique, social ou environnemental qui, « de par ses causes ou ses conséquences, dépasse le cadre des frontières étatiques et ne peut qu’être abordé au niveau mondial dans l’intérêt général de l’Humanité ». Les premières prises de décision sont radicales, limitation stricte des naissances à une par femme dans le monde entier, taxation mondiale sur les gaz à effet de serre, interdiction de l’abattage des arbres sauf dans les zones strictement délimitées, couvre-feu mondial à 22h30 pour économiser l’énergie dans les zones non équipées en énergies renouvelables.

Gilles Boyer précisait : « Ces mesures peuvent sembler autoritaires et brutales. Elles nous sont imposées par notre laisser-aller collectif depuis des décennies. Toutes ont en commun la recherche de l’intérêt général du genre humain. Leur application sera assurée par une force de police, reconnaissables par leurs casques verts, et qui auront tout pouvoir pour signaler et réprimer les manquements constatés. La Déclaration universelle des droits de l’Homme sera refondée pour y inclure des devoirs… »

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Quelle démocratie pour une société écologisée ?

extraits : Chambre du futur : cette réforme institutionnelle était annoncée le 5 juillet 2017 par Macron : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) deviendrait une « Chambre du futur ». C’est la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), ex-Fondation Nicolas Hulot, qui proposait antérieurement cette instance améliorée. Ce CESE nouvelle formule devrait être une véritable assemblée du long terme ayant le pouvoir d’imposer, dans la fabrication de la loi, la prise en compte des évolutions climatiques et écologiques. Pour la FNH, cette assemblée aurait même un pouvoir d’initiative spéciale sur les grands projets liés aux questions de long terme et un « droit de veto suspensif » vis-à-vis de projets de loi adoptés mais pas encore promulgués. Ce droit de veto contraindrait le Parlement à revoir sa copie. Dans le projet de la FNH, la Chambre du Futur serait composée de « deux collèges tirés au sort: un collège de scientifiques et de personnes reconnues pour leurs compétences environnementales et un collège de citoyens ». Aux côtés de cette « assemblée du long terme », des scientifiques assureraient une « veille scientifique ». EELV devrait avoir là un motif de satisfaction puisque ce serait la reprise de la proposition 56 du programme de Yannick Jadot pour la présidentielle 2017 : « Faire évoluer le mandat et la composition du Conseil économique, social et environnemental pour en faire une troisième chambre, aux côtés de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui aurait un droit de veto suspensif sur toute mesure législative qui mettrait en cause le long terme. »…

Le CESE, une Chambre du futur ?

extraits : A quoi sert le CESE (Conseil économique, social et environnemental), 233 membres ? Pas à grand chose pour l’instant. L’institution est chargée de conseiller les pouvoirs exécutif et législatif mais son avis n’est que consultatif. Le CESE doit devenir la Chambre du futur, où circuleront toutes les forces vives de la nation. Ce CESE nouvelle formule pourrait être une véritable assemblée du long terme ayant le pouvoir d’imposer, dans la fabrication de la loi, la prise en compte des évolutions climatiques et écologiques. Pour la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), cette assemblée devrait même avoir un pouvoir d’initiative spéciale sur les grands projets liés aux questions de long terme et un « droit de veto suspensif » vis-à-vis de projets de loi adoptés mais pas encore promulgués. Ce droit de veto contraindrait le Parlement à revoir sa copie. Dans le projet de la FNH, la Chambre du Futur serait composée de « deux collèges tirés au sort: un collège de scientifiques et de personnes reconnues pour leurs compétences environnementales et un collège de citoyens »….

Le sénat ne veut pas des immigrés

Cette liste est longue et non exhaustive : instauration de quotas migratoires annuels ; fin de l’automaticité de la naturalisation par le droit du sol ; durcissement du regroupement familial et de l’accès aux titres de séjour ; suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) au profit d’une aide médicale d’urgence (AMU) ; restriction de certaines prestations sociales aux étrangers présents en France depuis cinq ans ; rétablissement du délit de séjour irrégulier.

Lors de l’examen du projet de loi immigration, le Sénat a fait adopter plusieurs propositions radicales. Devenu président du parti LR, Eric Ciotti n’a rien renié de ses années « droite populaire » : « Les Français doivent pouvoir choisir qui ils accueillent, qui ils ne souhaitent pas accueillir ». La droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême droite. (LE MONDE)

Le point de vue des migraphobes

untel : « comment la droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême droite » ? Réponse : elle a regardé ce que demande le peuple et elle décidé ne sortir de l’autisme de la classe politique. C’est mal ?

Astartes : Ces mesures semblent presque toutes frappées de bon sens. C’est même plutôt le minimum syndical qu’on demande des politiques pour la défense des intérêts des français.

Palo Alto : Cela ne vient jamais à l’idée d’un journaliste politique de se demander si les mesures envisagées sont efficaces/justes/adaptées ou non, mais seulement si ce sont des mesure de « droite » ou « extrême droite ». Le lecteur ne mérite-t-il pas mieux ?

Il Moro : « En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine » Georges Marchais, le 6 janvier 1981 (Source : Le Monde). On aurait donc pu aussi titrer : « Comment la droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême gauche »

Christophe24 : Ce n’est pas un socialiste qui disait qu’on ne peut pas accueillir la misère du monde ? Mayotte montre qu’on ne peut plus continuer comme on le fait actuellement.

Tibetan : Ils sont venus, ils sont tous là, poussant des cris d’orfraie, les professionnels de l’immigration open-bar. Malheureusement pour eux, depuis les émeutes de Juillet et les déferlements d’antisémitisme actuels, tout le monde a compris.

Le point de vue des open bar

Bates : Quand on voit que les deux tiers des réactions des lecteurs du Monde (journal de référence de la Gauche démocrate) sont plutôt très favorables à cette loi (contre l’immigration), on se dit que le train fantôme de la Démocratie a vraiment pris sa vitesse de croisière : tout le monde a envie de monter à bord.

Lacannerie : Ou comment le sénat s’est vautré dans l’indignité. Le LR est en pleine déliquescence morale. Une honte pour la république.

Effeil : vivement un référendum pour supprimer le sénat, chambre qui fait honte à la France

Médiéviste : Nous savons que Darmanin= RN, mais qu’un « catho » déclaré comme certains sénateurs puissent rejeter les pauvres et les délaissés laisse pantois. Ils oublient Jésus et ses déclarations dans les évangiles pour de mesquines considérations comptables. Les riches peuvent dormir tranquilles les impôts pour eux ont diminués et pour le reste, dont le pourcentage dans notre société augmente, ils n’ont plus qu’a traverser la rue, sauf les immigrés. Elle est devenue belle notre devise nationale: liberté, égalité et fraternité sacrifiée au nom du libéralisme dont nous voyons aujourd’hui les méfaits.

CL2P : L’ensauvagement d’une république gangrenée par la xénophobie et le racisme d’Etat… Alors une fois qu’ils auront pu exaucer tous leurs vieux fantasmes réactionnaires en privant les immigrés de tous les droits sociaux: plus d’Aide Médicale d’Etat (AME), plus d’allocations sociales, plus de regroupement familial, plus de logement social, et j’en passe….Comment imaginent-ils donc que ceux qui nettoient leurs villes, vident leurs ordures, assistent leurs enfants et leurs vieillards, soignent leurs malades, préparent leurs repas, etc.. voudront absolument rester ou venir en France sans familles, sans soins, sans logements alors même que tant d’autres destinations leur tendent littéralement les bras et recherchent leur savoir-faire??

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Immigration, démagogie ou rationalité ?

extraits : Les limites planétaires se répercutent sur les limites de chaque territoire. Les migrations sur une planète close et saturée d’humains deviennent une liberté sans fondement. Mais l’examen du projet de loi sur l’immigration, qui a commencé au Sénat le 6 novembre, est pollué par une partie de poker menteur où se mêlent les ambitions de Gérald Darmanin, l’alarmante poursuite du RN engagée par LR et l’incapacité de la gauche de tenir un cap, au risque de privilégier la démagogie plutôt que la rationalité. (…)

Démobilité, je crie ton nom. Le problème de l’immigration n’est qu’une infime fraction de l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu.  En 1968, 2 % seulement de l’humanité franchissait une frontière, soit 60 millions de personnes. Aujourd’hui 20 %, soit un milliard et demi. Pourtant aux temps d’Adam Smith et Ricardo, au début du XIXe siècle, ce n’était pas les humains qui se déplaçaient d’un pays à l’autre, uniquement les marchandises… On y reviendra, les frontières se ferment, inexorablement…

Eurasp à Paris le 25 novembre

samedi 25 novembre 2023 de 14H à 19h aura lieu la « Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie  » au FIAP Jean Monnet Paris XIV.

 Le programme

Marc Gillet, climatologue, présentera les liens entre réchauffement climatique et effectifs de la population mondiale

Antoine Bueno, essayiste, auteur de « Permis de procréer« , aura une approche plus généraliste et politique

Michel Garenne, démographe, spécialiste de l’Afrique, traitera de l’évolution actuelle et prévisionnelle de nos effectifs

Antoine Waechter, président du Mouvement Écologiste Indépendant, auteur du « Défi du Nombre », présentera une approche de l’écologie politique sur la démographie.

Chaque intervention durera environ 20 minutes et sera suivie d’un débat avec le public.

Après une pause avec boissons, deux tables rondes seront dédiées à la présentation de plusieurs ouvrages sur le sujet, en particulier le livre collectif de Michel SourrouilleSurpopulation… Mythe ou réalité ?

La Journée sera animée par Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie Responsable.

Parlez-en autour de vous et sur les réseaux sociaux….

En savoir plus sur l’EURASP

l’European alliance for a Sustainable Population  dont voici les associations membres :

Prosupop (Prosperity through Sustainable Population – deutsch, Allemagne), MinderMensen (Belgique), Démographie Responsable (France), Bocs (Hongrie), OverBevolking (Pays-Bas), ecopop ( Suisse)

Quelques éléments de réflexion sur ce site européen, pour l’instant en anglais (mais des versions française et allemande seront  prochainement disponibles)

 https://eurasp.org/

Our mission is to scientifically raise awareness

about the impact of human population,

its size and density on our most precious livelihood,

planet Earth

Sustainable Population

Human population growth and over-consumption are at the root of our most pressing environmental problems, including the wildlife extinction crisis, habitat loss, pollution and climate change. As humans, we have an impact on the health of our planet. What is a sustainable population?

A sustainable population is a population that can be maintained at that number of people indefinitely without detrimental effects on the environment or the quality of life of the members of that population and their future generations. Important factors are population growth, overconsumption en human pressure on the environment. But of course, it’s not just about people. Animals and other living beings also have the right to a good and healthy existence. Some eight million plants and animal species live on Earth. A 2019 United Nations report found that of those eight million, one million species will become extinct within a few decades – unless we take action now. For ecosystems, it takes millions of years to recover, which is why action is crucial. Scientists are making it clear to us that planetary limits have long been exceeded and that it is necessary to adjust both our consumption patterns and the number of people on Earth.

Impact = Population x Affluence x Technology

I = PxAxT is the mathematical notation of a formula put forward to describe the impact of human activity on the environment.

In order to prevent the impact from increasing due to the growth of the population and the increase in consumption (Population X Affluence), humans must balance the carrying capacity of the Earth in order to be able to continue to carry a certain number of people and their activities. Technological developments could ensure that more people can live on earth, but at the same time further deplete the natural resources so that fewer people can live on earth in the longer term.

We must work with the three factors in order to achieve a safe and just humanity. Incorporating the population factor in any policy or strategy would mean faster results and a more sustainable and just world.

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

 

Pétrole et charbon, des lobbies très sales

« Pétrole, un lobby tout-puissant », sur Arte : à la recherche du temps perdu

Le 26 mars 1979, la compagnie pétrolière Exxon produit une petite note truffée de grandes ambitions. L’objectif de cette lettre de mission ? Lancer des recherches scientifiques afin d’examiner la « probabilité d’un effet de serre global ». La conclusion de l’étude était sans appel : « concentration du CO2 », « montée des températures », « élévation des mers », « modification de la biosphère »… Le documentaire décrit en deux parties – Le Déni et Le Doute – les mille stratégies utilisées par le lobby pétrolier pour entraver la lutte contre le réchauffement climatique. Le très puissant American Petroleum Institute mobilise des chercheurs dont la mission est de semer le doute ; financer des fondations aux doux noms, Americans for Prosperity ou Clean Skies ; cibler les politiques élus dans des Etats très dépendants de cette industrie, comme l’Oklahoma… Les compagnies précipiteront l’échec de la taxe British Thermal Unit de Bill Clinton et de son vice-président, Al Gore, et l’enlisement de la politique environnementale de Barack Obama. Depuis, les compagnies promettent de développer la technologie du captage de carbone et le climatoscepticisme continue de prospérer. 

On ne réglera pas la crise du climat si on ne règle pas la crise de la désinformation.

FutureCoal : Alliance mondiale pour un charbon durable

Les charbonniers continuent d’utiliser les méthodes du lobby pétrolier alors qu’on sait qu’il faudrait déjà laisser le charbon sous terre. Notre messagerie biosphere a reçu aujourd’hui le message suivant :

Calcutta, Inde – Après 38 ans d’existence, la World Coal Association (WCA) – Association mondiale du charbon – va cesser ses activités et entrer dans une nouvelle ère sous une marque qui change la donne : FutureCoal – The Global Alliance for Sustainable Coal (Alliance mondiale pour un charbon durable).

En présentant le nouveau logo et la nouvelle identité de la marque lors d’une conférence de presse prévue à cet effet, à Delhi, Michelle Manook, directrice générale de FutureCoal, a expliqué que ce changement répondait à une demande des secteurs du charbon et des secteurs connexes de se moderniser et de se rassembler autour d’un objectif commun. L’organisation défend les droits souverains de tous les pays producteurs et consommateurs de charbon

« Pendant trop longtemps, notre chaîne de valeur mondiale du charbon a laissé l’hostilité à l’égard du charbon nous dominer et nous diviser, ce qui a entraîné une détérioration de l’image du charbon à l’échelle mondiale. Cela a diminué les capacités et les progrès potentiels de nombreux pays en développement vulnérables et de pays émergents, mais aussi, nous le constatons maintenant, ceux de certains pays développés. »

(1) Qu’est-ce que FutureCoal ? L’Alliance mondiale informe sur la ressource essentielle qu’est le charbon et sur le rôle considérable et continu que celui-ci joue dans l’amélioration de la vie et des moyens d’existence de notre communauté mondiale.

(2) Qu’est-ce que la gestion durable du charbon ? La gestion durable du charbon (SCS selon l’anglais Sustainable Coal Stewardship) offre une voie qui permet d’extraire plus de valeur par tonne de charbon. La valeur est déterminée et mesurée à l’aune des avantages qu’elle apporte à l’économie et à l’environnement.

(3). Au-delà de la combustion. Les futures opportunités commerciales s’étendent à la transformation du charbon en de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, comme la liquéfaction du charbon (CTL), ce qui crée des hydrocarbures liquides synthétiques, de l’hydrogène, du méthanol et des produits agrochimiques…

La noirceur de ce charbon-là fait peur, et dire que la COP28 va être présidée par un pétrolier… dès fois je comprends les écoguerriers.

Les nationalismes contre l’urgence écologique

Alors que « bipolaire » était signe de maladie, « multipolaire » en vint à être vu comme symbole de remède. Ainsi, en septembre 2020, 111 chefs d’Etat se prononcèrent à l’ONU en faveur du multilatéralisme, reconnu comme « une nécessité pour un monde plus égalitaire, plus résilient et plus durable ». Or, si le monde bipolaire suivait encore le schéma déterministe du balancier, le monde multipolaire est un attracteur étrange dont on ne peut prédire la trajectoire, si ce n’est qu’il nous conduit hors équilibre.

Jean-Yves Heurtebise : La multipolarité est à la fois poison et remède. Si tout le monde a également le droit à la parole, quelle parole peut encore faire droit ? Comment dire « le droit », au singulier, de l’universel quand toute parole a été genrée, territorialisée, multipolarisée ? Dès que la loi est dépourvue de force, la force s’empresse de faire la loi. Sans police ni armée pour défendre les institutions internationales, leur voix s’étiole et se perd. Les injustices d’hier ne semblent trouver d’expiations que dans les exactions d’aujourd’hui, qui nourrissent les revanches de demain.

Le point de vue des écologistes trans-partisans

Autrefois des groupes diversifiés se rassemblaient autour d’un lieu et d’une culture spécifique. Après des phases, non encore achevées, de luttes de cultures, ethnies, églises, langues, etc… C’est l’idée de nation qui en est ressortie et a unifié des espaces différents. La nation est devenue, au moins depuis le XIXe siècle, le nouveau paradigme. Elle a permis une unité plus large géographiquement, mais l’expérience montre, deux guerres mondiales à l’appui, son échec. Aujourd’hui encore l’impérialisme russe en Ukraine ou la conquête juive de la Palestine prouve que la nation était une catégorie nécessairement anti-universaliste. L’affrontement des nationalités a même fait la preuve de son inefficacité planétaire, par exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’internationale des nationalismes, ça ne marche jamais. Depuis la Société des nations (1919-1946) et son remplacement par l’Organisation des nations unies, des bribes de tentatives essayent cependant l’unité. Sans succès probant jusqu’à présent, mais du moins cette institutionnalisation prépare l’émergence d’un trans-nationalisme.

On peut espérer que l’unité politique face à l’urgence écologique sera reconnue au XXIe siècle comme fondamentale pour l’ensemble de l’humanité, et qu’il nous faut mener une transition commune car supranationale. Pourtant même la lutte contre le réchauffement climatique s’accompagne encore de dissensions internes. Il y avait les climato-sceptiques, il y a maintenant les climato-militants pro-palestiniens et russo-israéliens ! La militante écologiste suédoise Greta Thunberg, arborant un keffieh palestinien, venait d’appeler à « un cessez-le-feu » à Gaza quand un homme a tenté de lui arracher le micro. « Je suis venu pour une manifestation sur le climat, pas pour un point de vue politique », s’insurge-t-il, tandis que Greta Thunberg et des militants se mettent à scander : « Pas de justice climatique sur une terre occupée ! » La fracture était apparue au grand jour le 20 octobre, après un message publié par l’activiste suédoise sur les réseaux sociaux, où elle compte 5 millions de followers sur X et plus de 14 millions sur Instagram. Appelant à faire grève pour le climat « en solidarité avec la Palestine », Greta Thunberg pose avec trois jeunes femmes au milieu de pancartes proclamant « Free Palestine » et « Stand with Gaza ». L’ancien porte-parole de l’armée israélienne Arye Sharuz Shalicar s’emporte : « Quiconque s’identifie à Greta de quelque manière que ce soit à l’avenir est, à mon avis, un partisan du terrorisme. » Le ministère israélien de l’éducation annonce qu’il va supprimer toute référence à la jeune femme dans les manuels scolaires. En Autriche et en Allemagne, les Fridays for Future ont acté leur rupture avec Greta Thunberg : « Nous sommes clairement contre toute forme d’antisémitisme. Là-dessus, nous ne faisons aucun compromis. Nous nous engageons à protéger la vie des juifs, ici comme partout. »

On aurait pu penser que la planète, devenue si petite avec les moyens de communication d’aujourd’hui, deviendrait comme un village global. Tous les acteurs socio-politiques et économiques jouent maintenant sur la place centrale du bourg. Mais, trop engoncés dans notre époque et allergiques aux leçons du passé, nous ne voyons pas encore les cycles très longs de l’histoire humaine. Pas encore…

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le nationalisme à Copenhague (2009)

extraits: Les quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement ne sont pas au Danemark pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour  représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. On va donc promettre un peu d’argent, mais surtout ne pas baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car «  maintenir le niveau de vie de nos nationaux est primordial. ».

Il ne devrait plus jamais y avoir de débat sur les identités nationales, il devrait y avoir une prise de conscience planétaire que nous appartenons tous à la même biosphère, que c’est la Terre qui est notre patrie, que nous dépendons du substrat qui nous fait vivre…

Crime de guerre, la guerre est un crime

Depuis l’Antiquité jusqu’au début de l’époque moderne, la pensée sur le droit de la guerre fut centrée sur le jus ad bellum, le « droit à la guerre », c’est-à-dire la légitimité ou non du recours à la force, comme en témoignent les réflexions de saint Augustin (354-430), puis de saint Thomas (1225-1274) sur la guerre juste. Le jus in bello, le « droit dans la guerre », c’est-à-dire la manière dont la guerre est menée et la façon de traiter les combattants, n’a commencé à s’affirmer qu’au milieu du XIXe siècle, avec le début des carnages de la guerre de masse. Nous pourrions penser et réaliser une troisième période, celle de l’interdiction de toute guerre, et par là-même en finir complètement avec les crimes de guerre.

Composé de deux branches – celle de Genève et celle de La Haye –, le droit international humanitaire, ou droit des conflits armés, vise, à défaut de vouloir et de pouvoir interdire la guerre, à l’encadrer. Le droit de Genève, avec la première convention de 1864 sur les soins aux blessés et l’immunité des secours, est centré, avant tout, sur la protection des civils et la façon dont les victimes doivent être traitées par l’adversaire. Les conventions de La Haye de 1899 et de 1907 visent, elles, à déterminer des règles claires limitant le droit de tuer au combat. La liste des crimes de guerre, tels qu’ils sont aujourd’hui précisés dans les diverses conventions internationales, est longue. Elle va de l’homicide intentionnel à la torture ou au traitement inhumain en passant par la prise d’otages, les détentions illégales, le bombardement de villes, de villages ou d’habitations qui ne sont pas des objectifs militaires, ou le blocage des aides humanitaires.

Tenter de définir un cadre légal à la guerre dans l’optique noble d’en limiter les effets les plus atroces produit un effet pervers, celui de légaliser « le reste » de la guerre. Cela revient à essentialiser la guerre.

Le point de vue des écologistes pacifistes

La notion même de droit à la guerre est un oxymore. La guerre, par définition, c’est l’absence de justice, la seule loi qu’on voudrait mettre en place, c’est celle du plus fort, depuis toujours en encore aujourd’hui, Poutine/Ukraine, Israël/Palestine, etc… Si les belligérants pouvaient s’entendre au préalable par la diplomatie, alors il n’y aurait pas de guerre… La seule posture raisonnable et humaniste serait de déclarer l’illégalité de la guerre, dans son ensemble, comme la violence physique l’est déjà en droit pénal pour les individus.

Le mouvement écologiste est explicitement partisan de la non-violence. Ainsi dans la Charte des Verts mondiaux (Canberra, 2001) :

« Nous déclarons notre engagement en faveur la non-violence et nous nous efforçons de créer une culture de paix et de coopération entre les États, au sein des sociétés et entre les individus pour en faire le fondement de la sécurité mondiale. Nous pensons que la sécurité ne doit pas reposer principalement sur la force militaire mais sur la coopération, sur un développement économique et social sain, sur la sécurité environnementale et le respect des droits de l’Homme.

On pourrait constitutionnaliser un renoncement à la guerre comme l’a fait le Japon au sortir de la Seconde Guerre mondiale (article 9 de la Constitution adoptée en novembre 1946) :

Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux. Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l’État ne sera pas reconnu. (Article 9 de la Constitution japonaise votée en novembre 1946.)

La France en renonçant à la guerre transforme tous ses habitants en objecteurs de conscience, opposés à un usage collectif des armes. Internationalement, elle pourrait mettre ses forces armées à disposition de l’ONU, elle pourrait ainsi avoir un impact planétaire immense.

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Le pape François pour une guerre « juste », hérésie !

extraits : L’Eglise catholique a depuis plusieurs siècles développé une doctrine sur les guerres justes et les guerres injustes : massacrer pour la « bonne cause » a été l’une des maladies de toutes les époques. C’est oublier que la non-violence et le refus de toute guerre est un fondement de la chrétienté. Le Nouveau Testament présente Jésus comme un adversaire de toute violence : « Si quelqu’un te donne un soufflet sur la joue droite, tends la gauche » (Mt 5/28) ; « Vous avez appris tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi, je vous dis, aimez vos ennemis » (Mt 5/38-48) ; « Rengaine le glaive car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive » (Mt 26/51-52) ; « Un garde gifla Jésus  : « Si j’ai mal parlé montre où est le mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18/22). Les chrétiens, aux trois premiers siècles de l’Eglise, ont en conséquence de leur foi refusé le service des armes. Par la suite, l’Eglise catholique s’est inféodée aux pouvoirs temporels…

LeMonde, une guerre « juste » en Libye ?

extraits : Pour la deuxième fois en quelques jours, Le Monde prend fait et cause pour la guerre de Sarkozy. Cette fois, ce n’est pas pour fouler aux pieds la neutralité de l’Allemagne, c’est pour se retrancher derrière la « doctrine d’intervention humanitaire » de 2005. Ah le droit d’ingérence ! Comme dit l’ex-diplomate Jean-Christophe Rufin**, où s’arrête la guerre « humanitaire » ? D’ailleurs, où commence ce droit qui ne peut être utilisé que par les puissants pour attaquer qui ils souhaitent ? Nous, sur ce blog, nous ne pouvons croire à la guerre « juste »…

Le coût écologique exorbitant des guerres

extraits : Tour à tour enjeu stratégique ou victime collatérale, l’environnement n’a jamais été épargné dans la longue histoire des peuples et de leurs affrontements. Des batailles menées par Darius contre les Scythes en – 513 av. J.-C. jusqu’aux puits de pétrole incendiés au Koweït par l’armée de Saddam Hussein en 1990, la stratégie de la terre brûlée s’est de tout temps révélée une arme redoutable. Dans cette histoire de feu et de sang, les conflits de masse du XXe siècle ont franchi un palier. Les guerres industrielles, capables d’anéantir les populations, dévastent aussi durablement les écosystèmes. Sans compter l’arsenal atomique qui fait peser une menace écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Pourtant, face à ces tragédies, le prix écologique exorbitant des guerres, le « thanatocène », est longtemps resté un angle mort de la réflexion politique…

No kid, faire des enfants c’est fou à lier

Diminuer sa consommation de viande, éviter l’avion, renoncer à une voiture… Autant de mesures individuelles fortes pour réduire son empreinte carbone et lutter contre le réchauffement climatique. Mais le changement de comportement le plus efficace, selon des chercheurs de l’université de Lund (Suède) et de l’université de la Colombie-Britannique (Canada), reste encore de faire moins d’enfants. Un bébé pèserait en effet 58 tonnes de CO2 par an, tandis que le cumul d’un régime végétarien (en moyenne 0,8 tonne par an), de l’arrêt des voyages en avion (1,6 tonne) et de l’usage d’une voiture (2,4 tonnes) permettrait d’économiser au total 4,8 tonnes par an.

Clara Georges : « Je suis tombée sur le magazine Society, dont le titre m’avait accroché le regard : « Faut-il être fous pour faire des enfants ? ». Quand un soir mon compagnon, optimiste-né, s’est mis à me parler de son désespoir devant l’actualité du jour, j’ai perdu pied. Nos trois bambins étaient déjà couchés et nous chuchotions pour évoquer la situation à Gaza. Je me suis entendue dire : « Mais quel monde allons-nous leur laisser ? » Nous étions fous et irresponsables d’avoir mis au monde trois humains de plus. A peine nés, ils sont déjà pris dans un défi climatique insoluble. C’est souvent l’argument avancé par les « no kids », ceux qui défendent le choix de ne pas faire d’enfants. Le philosophe sud-africain David Benatar postule qu’il est immoral de procréer parce que les parents causent un tort à leur enfant en le mettant au monde. Sa thèse repose sur l’« asymétrie morale » – en gros, il faut toujours préférer que l’enfant n’existe pas, parce qu’on lui épargne ainsi des expériences négatives, ce qui constitue un bien moral, tandis que le fait de lui éviter de vivre des expériences positives ne constitue pas un mal. Mon collègue Jean Birnbaum, le chef du « Monde des livres », vient de publier Seuls les enfants changent le monde… »

Pas lieu de controverse sur lemonde.fr

MeparazArt : Ce qui je crois manque à cet article c’est la dimension politique de cette décision. L’engagement que nécessite la lutte contre le chaos climatique qui menace les nouveaux-nés n’est en rien comparable à celui qu’ont pu prendre nos parents pour nous voir naître.

dupondt : « Seuls les enfants changent le monde » ! Trop tard, c’était à leurs parents que prendre cette responsabilité, ce qu’il n’ont pas fait, c’est à eux d’assumer la responsabilité. Pour ma part j’ai pris la décision « no kid » après le rapport Meadows en 1972 et j’ai été conforté par le rapport Stern (2006) et les différents rapports du Giec q.

R3 D3 : Faire des enfants, Il faut être un peu dans le déni face à ce qui vient !

Et pourquoi pas : Dans les faits, la probabilité de générer un(e) sauveur(e) est improbable. Quand ma fille de 8 ans me parle de ce qu’elle fera en 2050, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui se pourrait se trouver sur son chemin : un hiver nucléaire, une guerre civile, une chaleur suffocante, un air irrespirable,… Est-ce honnête de lui dire que tout ira bien?

Pat Cartier : En tant que childfree déterminé, parfois militant, je ne vois pas les gens qui pensent vraiment leur projet parental comme des adversaires. La manière dont ils savent prendre leurs responsabilités en matière d’éducation compense largement la folie de leur prise de risque. Le problème, ce sont tous ces gens, beaucoup plus nombreux, qui sont assez bêtes pour pondre sans penser, sans mûrir leur décision, par habitude, paresse et grégarisme. C’est à eux qu’il faut faire comprendre qu’il existe d’autres possibilités dans la vie que de fonder une famille, et que ces possibilités peuvent se révéler tout à fait gratifiantes à court, moyen et long terme. C’est à eux qu’il faut faire entendre que sans enfants la vie est plus libre, et plus riche.

Soteria : On ne négocie pas avec la Terre et on ne peut pas indéfiniment se défausser de nos problèmes en les laissant aux suivants.

César Bistruk : Un système pérenne et équitable serait de tirer au sort dans la population les couples ayant le droit de faire un enfant, parmi ceux en condition de procréer. À concurrence du nombre annuel d’enfants nécessaires pour atteindre une population-cible permettant un mode d’existence soutebable. Déjà anticipé par la SF d’autrefois, p. ex. dans « La stratégie Ender », d’Orson Scott Card.

Eric.Jean : Pas besoin de contraception ou d’abstinence pour régler le problème démographique, les épidémies, les famines et les guerres feront ça très bien. Mais rassurez-vous, ce ne sera pas tout ça, partout, en même temps. Avec un peu de chance vos enfants vivront au bon endroit au bon moment.

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La pensée d’avant-garde du « no kid »

extraits : Le mensuel La décroissance s’acharne à nier la contrainte démographique. En avril 2023, son titre en Une, « Faites des bébés, pas la guerre » alors que trop de naissances comme nous le démontre constamment l’histoire ne peut faire que de la chair à canon. Son titre en page 3, « La pensée stérile des no kid », est vraiment dégueulasse par rapport à tous ceux et celles qui se refusent à faire un enfant pour des raisons d’altruisme écologique…

Tendance GINK, Green Inclination No Kid

extraits : Certaines personnes, par souci écologique, ont fait le choix de ne pas avoir d’enfant. On les désigne par l’acronyme « Gink », pour Green Inclination No Kid en anglais. En France, Corinne Maier a publié No Kid, Quarante raisons de ne pas avoir d’enfant et le belge Théophile de Giraud Save the planet, make no baby. Il est vrai que la stérilisation pour raison contraceptive n’est pas réservé aux femmes ou au hommes, ligature des trompes d’un côté, vasectomie de l’autre. Dans sept pays, la prévalence de la stérilisation masculine est supérieure à celle de la stérilisation féminine : en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Espagne, au Bhoutan et aux Pays-Bas…

No kid, ces femmes qui ne veulent pas avoir d’enfant

extraits : (Juillet 2014) Il y a des articles assez dégueulasses sur les nullipares, ainsi cet article du Nl Obs sur les croisés de la dénatalité : « Les forcenés de la grève de l’utérus… Pas d’enfants de la vie, un rêve pour ces angoissés de l’hyperfertilité… Ces pythies de la non-reproduction… ». Et puis paradoxalement, dans le dernier Figaro-Madame*, un article perspicace sur le « No-kid par militantisme » : « Pour certains, ne pas avoir de fils ou de fille, est un service rendu à l’humanité… On est déjà beaucoup trop sur terre… Il faut réguler la démographie… Une population moins nombreuse faciliterait l’organisation sociale, le partage de l’espace et donc l’émergence possible de relations apaisées entre humains et avec la nature. »…

Ginks, pourquoi ne pas avoir d’enfants ?

extraits : Il est tellement rare qu’une revue présente la mouvance malthusienne de façon objective que nous en faisons la promotion en reprenant leur article. Nous attendons avec impatience l’ analyse de « Silence » sur le passage aux 8 milliards d’êtres humains prévu par l’ONU au 15 novembre 2022.

https://www.revuesilence.net/