politique

Leçons de géopolitique avec Lula da Silva

Dans un contexte international troublé et guerrier, le président brésilien, 79 ans, reste fidèle à ses priorités, la défense de l’environnement et la lutte contre la pauvreté.

Luiz Inacio Lula da Silva :

– Le Brésil a condamné dès le début la violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine par la Russie.

– A Gaza, on n’assiste pas à un affrontement entre deux armées, mais à un massacre de civils par une force militaire très sophistiquée. Pour moi, c’est un génocide.

Seul un État palestinien viable peut garantir une paix durable dans la région.

– Les dépenses militaires mondiales ont explosé, pour atteindre 2 700 milliards de dollars en 2024. C’est hallucinant

L’Europe consacre désormais des milliards à son réarmement. Si l’on ne parle que de guerre, il n’y aura jamais de paix.-

– Trump a été élu pour gouverner les États-Unis, pas pour gouverner le monde !

Nous sommes prêts à appliquer une loi de réciprocité sur les droits de douane.

– Au Brésil, ce sera une COP30 sérieuse où la société civile sera amenée à se manifester.

Le fait de l’organiser à Belem, en Amazonie, présente au monde la forêt tropicale et les défis pour la préserver.

Les États-Unis ne peuvent rester en dehors de l’accord de Paris, ni hors de la planète Terre.

– Le refus de la réalité se répand dangereusement, menaçant les institutions démocratiques.

Les réseaux digitaux n’ont rien de « sociaux », il est toujours plus facile d’agresser que de débattre.

Il devient difficile de convaincre la population des bienfaits de notre politique.

– Les pays riches, deux cents ans d’industrialisation basée sur les gaz à effet de serre, ont une dette historique et doivent l’assumer.

Le Brésil est doté du mix énergétique le plus propre du monde : 90 % de notre électricité provient du renouvelable.

Il n’y a pas d’un côté le Sud, et de l’autre le Nord. Cette division n’a pas de sens.

– L’ONU doit retrouver son rôle de médiateur, car aujourd’hui ses décisions sont ignorées et l’Organisation est paralysée.

Nous avons plus que jamais besoin d’une gouvernance mondiale.

Le remède à la crise, ce n’est pas moins de démocratie, mais plus de démocratie.

Le point de vue des écologistes

Bravo Lula, bonne analyse des errements mondiaux. Mais un bémol cependant. Lula, tu défends l’exploitation pétrolière dans le delta de l’Amazone, un projet vivement critiqué par les ONG. Il y a contradiction entre climat et énergie quand on consacre la merde du diable (le pétrole) au développement économique. L’argent du pétrole ne permet pas de financer une transition énergétique, pendant un laps court de temps il fait vivre le pays au dessus de ses moyens à long terme. Alors que notre planète est de plus en plus malade, les politiques ont tout intérêt à entretenir la schizophrénie ambiante : ils sont élus pour une courte période, pas pour gérer  le long terme.

Le Brésil a déjà montré qu’il n’était pas à l’abri des sirènes de l’extrême droite. L’expérience de Bolsonaro au Brésil montre que la victoire de l’extrême droite n’est jamais anodine. Une fois aux responsabilités, l’extrême droite ne se modère pas. Au pouvoir de 2019 à 2023, le capitaine a entraîné le Brésil dans quatre années tragiques et ubuesques, entre désastre du Covid-19, saccage de l’Amazonie, explosion des armes à feu, vulgarité, machisme et homophobie exacerbée, ostracisme international… Lula ne pourra pas grand-chose contre l’aveuglement des foules élisant des populistes.

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Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

extraits : Lors du premier recensement effectué au Brésil en 1872, ce pays ne comptait que 10 millions d’habitants, aujourd’hui 215 millions. 33 millions de Brésiliens sont aujourd’hui confrontés à la faim, soit 15 % de la population. Et 125 millions – plus de la moitié du pays – sont touchés à des degrés divers par une forme d’insécurité alimentaire. L’assistance aux pauvres, si elle n’est pas accompagné d’un planning familial durablement fonctionnel, ne peut qu’accroître les problèmes. Le président Lula avait annoncé en 2007 un nouveau programme de planning familial prévoyant notamment une réduction de 90 % du prix des contraceptifs. Pour les hommes, les démarches d’accès à la vasectomie étaient facilitées dans le système public de santé….

Démographie, le Brésil en perdition !

extraits : La croissance démographique du Brésil a été longtemps soutenue par une très importante immigration européenne, au XIXe siècle et au premier quart du XXe siècle. On impose la langue, le portugais, et on détruit les structures ancestrales des autochtones. Une politique de grand remplacement ? Puis l’accroissement naturel devient la cause quasi exclusive de la croissance démographique brésilienne. La deuxième phase de la transition démographique, fort taux de natalité par inertie culturelle et chute de la mortalité par les avancées de l’hygiène et de la médecine, s’accompagne d’une explosion démographique. Difficile pour un pays émergent d’arriver à un développement économique suffisant pour faire baisser assez rapidement le nombre de naissance. Aujourd’hui le taux de fécondité est de 1,72 enfants par femme (2019), moindre que le taux de remplacement. Mais la part très importante de la population en âge de procréer entraîne encore un taux de croissance de la population de 0,7% en 2020 : décélération et non diminution de la population…

Bolsonaro au Brésil, le massacre de l’Amazonie

extraits : Le président brésilien Jair Bolsonaro nous ramène aux heures les plus sombres de la colonisation : « Quel dommage que la cavalerie brésilienne ne se soit pas montrée aussi efficace que les Américains. Eux, ils ont exterminé leurs Indiens… » Le 1er janvier 2019, le leader de l’extrême droite, qui avait promis lors de sa campagne qu’une fois élu « pas un centimètre carré de terre ne serait octroyé aux indigènes », a signé la mesure provisoire 870 qui ôte à la Funai le rôle de démarcation des territoires indiens pour l’attribuer au ministère de l’agriculture…..

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Zones à faibles émissions (ZFE), clapped- out !

La suppression des zones à faibles émissions (ZFE) a été adoptée le 28 mai par les députés avec les voix de l’alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et de quelques députés macronistes. C’est un camouflet à la fois pour la gauche « unie » et pour le gouvernement, c’est une « régression » pour les défenseurs de l’environnement et la santé.

Stéphane Mandard : Le 8 octobre 2018, Elisabeth Borne, alors ministre des transports, réunit les quinze villes et métropoles les plus polluées de France pour annoncer le déploiement des zones à faibles émissions (ZFE). La future ex-première ministre évoque « une dynamique que nous voulons irréversible tant au niveau local que national ». Le vote dissident du 28 mai 2025 devra être confirmé par celui sur le projet de loi sur la simplification de la vie économique, encore visé par plus de 600 amendements. Le cabinet de la la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, « rappelle que l’enjeu qui est au cœur de ce dispositif, c’est le droit de vivre en bonne santé dans un contexte où la pollution de l’air est à l’origine, chaque année, de dizaines de milliers de décès précoces, de maladies graves et de pathologies chez les enfants, et notamment les plus modestes ». Le déploiement des ZFE visait seulement à restreindre progressivement la circulation des voitures les plus anciennes pour améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines denses. La candidate du RN, Marine Le Pen, réclamait la fin de « zones de non droit » quand celui du Parti communiste, Fabien Roussel, dénonçait une « bombe sociale ».

Le point de vue des écologistes ulcérés

Environnement vs confort. 40 000 morts prématurés par an pour cause de pollution. Les cancers des voies aériennes et les insuffisances respiratoires ont le triste privilège d’ignorer les barrières sociales. Et notons que les vrais pauvres n’ont pas de voiture. Ce vote rétrograde engage la France en sens inverse du nécessaire parcours vers la décarbonation et s’inscrit à contresens des impératifs sanitaires. Après la ré-autorisation des pesticides, les petits arrangements avec les distributeurs d’eau, le droit à polluer en veux-tu en voilà, qui peut encore croire à la politique.

Notre futur n’intéresse plus personne. Le raisonnement est uniquement basé sur le moment, les émotions. Les députés démontrent un peu plus chaque jour leur indigence et leur peu de considération de l’intérêt général à long terme. Honte à LFI, pris en flagrant délit d’alliance avec la droite la plus rance, en se cachant derrière un prétexte « social » peu crédible. La France va-t-elle emboîter le pas à Trump ?

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Le futur de la mobilité, sans voitures c’est mieux !

extraits : Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et la ministre des transports, Elisabeth Borne, ont présenté le 20 juillet 2018, « les engagements de l’Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air ». Ils préfigurent la future loi d’orientation sur les mobilités (LOM), d’abord annoncée au printemps et désormais attendue en fin d’année ou début 2019. Comme d’habitude un retard à l’allumage, de simples déclarations d’intention, une écologie superficielle qui se contente de faux-semblants : zones à circulation restreinte dites ZFE (zones à faibles émissions), le langage technocratique règne en maître quand il s’agit de ne rien faire de sérieux, il n’y aura aucune obligation pour les collectivités concernées. Il n’y aura pas de plan vélo, Macron évite tout ce qui coûte de l’argent quand il s’agit d’écologie. Autre grand absent des « engagements », le report modal dans le transport de marchandises vers le fret ferroviaire. Comme d’habitude, Nicolas Hulot se contente de miettes…

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Loi Duplomb, l’agriculture écolo plombée

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait pu garer ses tracteurs devant les grilles du Palais-Bourbon, lundi 26 mai 2025, lors de l’examen de la proposition de loi « visant à lever les contraintes au métier d’agriculteur ». Mardi 27 mai, en milieu de journée, les organisations paysannes et de défense de l’environnement qui s’opposent à ce texte ont, elles, été reléguées sur un parterre de l’esplanade des Invalides, à l’écart de l’Assemblée nationale. Significatif ! Nous avons un parlement qui soutient l’agro-industrie, pas l’écologie ni notre santé. Le gouvernement choisit son camp : la mobilisation de la FNSEA a reçu la visite de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, accompagnée du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau.

Voici en résumé le parcours de la loi Duplomb : on ne peut pas contester l’Etat même s’il remet en question la science.

27 janvier. Agriculture : une proposition de loi sénatoriale veut alléger plusieurs normes environnementales

Le texte, débattu au Sénat, répond à plusieurs demandes de la FNSEA, qui ne cesse de faire pression pour un allègement des règles. Mais il est unanimement condamné par les associations de protection de l’environnement. lundi 27 et mardi 28 janvier, à l’occasion de l’examen en séance publique d’une proposition de loi des sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (Union centriste). Le texte vise à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », se présente comme complémentaire du projet de loi d’orientation agricole, porté quant à lui par le gouvernement. M. Duplomb, qui, en tant qu’agriculteur, a été membre des Jeunes Agriculteurs (JA), puis de la FDSEA de la Haute-Loire, affirme défendre, depuis son élection comme sénateur en 2017, l’idée que « l’agriculture française est sur le déclin, avec comme première cause, le manque de productivité ». L’article 2 vise la réintroduction des néonicotinoïdes, et en particulier de l’acétamipride, dont M. Duplomb fait un « casus belli » et qui est demandé par plusieurs filières végétales, de la betterave sucrière à la noisette. Il ouvrirait également la voie à la pulvérisation de pesticides ou fongicides par voie aérienne et accorderait au ministère de l’agriculture le pouvoir de suspendre une décision de l’Anses…

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/01/27/neonicotinoides-stockage-de-l-eau-usage-de-pesticides-une-proposition-de-loi-senatoriale-entend-lever-plusieurs-normes-environnementales_6517541_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=20

3 février. « Plutôt que de réautoriser les néonicotinoïdes, la France devrait encourager une interdiction de ces substances à l’échelle européenne »

La proposition de loi Duplomb, adoptée lundi 27 janvier par le Sénat, cherche à défendre l’agrobusiness, au mépris des enjeux agricoles, dénonce, dans une tribune au « Monde », Antoine Gatet, président de France Nature Environnement, soutenu par la Confédération paysanne et dix-huit associations de défense de la nature.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/03/plutot-que-de-reautoriser-les-neonicotinoides-la-france-devrait-encourager-une-interdiction-de-ces-substances-a-l-echelle-europeenne_6528735_3232.html?search-type=classic&ise_click_rank=11

19 février. Le projet de loi agricole sur les rails après un accord en commission mixte paritaire

Dénoncé par la gauche et les associations environnementales, le texte revient sur de nombreuses normes environnementales. La loi devrait être adoptée par les deux chambres du Parlement avant l’ouverture du Salon de l’agriculture. « C’est le projet de loi du Sénat, le projet de loi Duplomb », avec « des régressions majeures à laquelle même la ministre s’était opposée », a fustigé Aurélie Trouvé (La France insoumise)

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/19/le-projet-de-loi-agricole-sur-les-rails-apres-un-accord-en-commission-mixte-paritaire_6553322_3234.html?search-type=classic&ise_click_rank=16

5 mai. Pesticides : « Les agriculteurs, les riverains et les citoyens ne veulent plus servir de cobayes », alertent 1 200 médecins et scientifiques

Dans une lettre ouverte aux ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement rendue publique lundi 5 mai, des centaines de médecins et de scientifiques s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur républicain Laurent Duplomb.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/05/pesticides-les-agriculteurs-les-riverains-et-les-citoyens-ne-veulent-plus-servir-de-cobayes-alertent-1-200-medecins-et-scientifiques_6603228_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=9

15 mai. Pesticides néonicotinoïdes : l’Assemblée fait un pas vers un retour sur certaines cultures

La commission des affaires économiques a voté, mercredi, en faveur d’une autorisation sous conditions de trois substances interdites en France. La proposition, qui sera examinée fin mai en séance publique, divise fortement.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/15/pesticides-neonicotinoides-l-assemblee-fait-un-pas-vers-un-retour-sur-certaines-cultures_6606265_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=14

16 mai. Agriculture : les députés élaguent une partie du texte visant à « lever les contraintes » avant son examen dans l’Hémicycle

Les commissions du développement durable et des affaires économiques ont modifié la proposition de loi sénatoriale dite « Duplomb », qui traite de nombreux sujets concrets. La présidente de l’Assemblée nationale a appelé au respect des élus alors que des permanences ont été dégradées en marge de cet examen.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/16/agriculture-les-deputes-elaguent-une-partie-du-texte-visant-a-lever-les-contraintes-avant-son-examen-dans-l-hemicycle_6606478_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=10

26 mai. La noisette, la petite filière emblème des défenseurs des néonicotinoïdes

La culture de ce fruit à coque, qui ne représente que 350 exploitants en France, est souvent citée en exemple de l’impasse technique qui imposerait le recours à un pesticide néonicotinoïde, que la proposition de loi dite « Duplomb » veut réautoriser.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/26/la-noisette-la-petite-filiere-embleme-des-defenseurs-des-neonicotinoides_6608627_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=8

26 mai. Agriculture : grandes manœuvres à l’Assemblée nationale autour de la proposition de loi Duplomb

L’examen de ce texte, qui vise à lever les contraintes des agriculteurs au prix de plusieurs reculs environnementaux, pourrait donner lieu à une bataille tactique. Pour échapper à un débat ralenti par des centaines d’amendements, ses partisans envisagent de court-circuiter la procédure.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/26/agriculture-grandes-man-uvres-a-l-assemblee-nationale-autour-de-la-proposition-de-loi-duplomb_6608399_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=2

26 mai. « Loi Duplomb » : les députés votent la motion de rejet pour contourner des milliers d’amendements de la gauche, le texte agricole est renvoyé en commission mixte paritaire

La motion de rejet préalable du texte, portée par le rapporteur de la proposition de loi, vise à contourner les milliers d’amendements déposés par les « insoumis » et les écologistes. LFI a aussitôt annoncé le dépôt d’une motion de censure.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/26/des-centaines-de-tracteurs-devant-l-assemblee-nationale-pour-se-rappeler-aux-deputes-qui-examinent-la-proposition-de-loi-duplomb_6608624_823448.html?search-type=classic&ise_click_rank=6

27 mai. Loi Duplomb : l’acétamipride, le pesticide au cœur des débats, est-il dangereux pour l’environnement et la santé ?

Pour les élus favorables au texte, du bloc central à l’extrême droite, le fait que ce pesticide néonicotinoïde soit autorisé au niveau européen suffit à garantir son innocuité. Plusieurs études récentes mettent cependant en évidence des impacts sévères sur la biodiversité et suggèrent des effets sur le cerveau humain.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/27/loi-duplomb-l-acetamipride-le-pesticide-au-c-ur-des-debats-est-il-dangereux-pour-l-environnement-et-la-sante_6608790_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=5

27 mai. Loi Duplomb sur l’agriculture : comment les partisans du texte ont réussi à court-circuiter les débats à l’Assemblée nationale

Dans une ambiance particulièrement tendue, les députés du centre jusqu’à l’extrême droite ont voté, lundi, la motion de rejet portée, paradoxalement, par le rapporteur de la proposition de loi, ce qui permet de l’envoyer directement en commission mixte paritaire. La gauche dénonce un « déni démocratique ».

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/27/loi-duplomb-sur-l-agriculture-comment-les-partisans-du-texte-ont-reussi-a-court-circuiter-les-debats-a-l-assemblee-nationale_6608756_3244.html?search-type=classic&ise_click_rank=3

27 mai. Loi Duplomb : la FNSEA annonce que « les tracteurs rentrent à la ferme » après le rejet tactique du texte

Le premier syndicat agricole annonce la suspension de la mobilisation en faveur de la loi Duplomb après que l’Assemblée nationale a renvoyé le texte devant une commission mixte paritaire lundi soir.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/27/loi-duplomb-la-fnsea-annonce-que-les-tracteurs-rentrent-a-la-ferme-apres-le-rejet-tactique-du-texte_6608779_823448.html?search-type=classic&ise_click_rank=1

27 mai. « On s’est pris une baffe » : au lendemain du rejet stratégique de la proposition de loi Duplomb, les opposants veulent se faire entendre

Un peu plus de 300 associatifs et élus se sont rassemblés sur un parterre de l’esplanade des Invalides, mardi, pour défendre un autre modèle agricole que celui porté par la « PPL Duplomb ».

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/27/on-s-est-pris-une-baffe-au-lendemain-du-rejet-strategique-de-la-proposition-de-loi-duplomb-les-opposants-veulent-se-faire-entendre_6608873_3244.html

Le point de vue des écologistes

En permettant le retour dérogatoire d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes, en révisant le fonctionnement de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et en abrogeant la séparation de la vente et du conseil stratégique en matière de produits phytosanitaires, la proposition de loi entend lever des contraintes à l’utilisation de ces pesticides.

Les lobbies des pesticides sont assurés de leur toute-puissance. Quelle sera la prochaine loi mortifère ? 

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Macron, moins de 3 % pour l’écologie

D’abord l’écologie, comme toute nouveauté, est ignorée. Puis on commence à prendre conscience que cela devient approprié. Alors les tenants de l’ordre ancien la combattent avec acharnement. Mais l’écologie prend le dessus tout en étant déformée par les entreprises et les pouvoirs. Tout à la fin du XXIe siècle, l’écologie sera enfin devenue la religion de la Terre-mère partagée par tous et par toutes… Pour l’instant Emmanuel Macron en reste au stade de l’ignorance voulue.

Stéphane Foucart : Chroniquer l’absence, ce n’est pas facile. La question environnementale a occupé exactement cinq des cent quatre-vingt-dix minutes (soit 2,6%) de l’intervention d’Emmanuel Macron le 13 mai 2025 sur TF1. Contrairement à bon nombre des autres thèmes abordés – la guerre, les retraites, le déficit, etc. –, la question environnementale n’a fait l’objet d’aucune critique à laquelle le président aurait eu à répondre. L’environnement est demeuré pour Emmanuel Macron ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un matériau de communication qui permet de lancer des slogans (« Make our planet great again », « Planter un milliard d’arbres en dix ans »), de convoquer des sommets internationaux scandés par de vibrantes déclarations ou de prendre des engagements sans conséquence.

Avant l’émission, la chaîne avait mis en ligne un formulaire à l’attention des téléspectateurs, afin de recueillir leur évaluation de « l’action d’Emmanuel Macron sur les sujets suivants » : l’immigration illégale, l’action sur la scène internationale, les services publics, la protection des Français contre « les crises », le trafic de drogue, la réforme des retraites, le déficit et la dette. L’environnement ? Ce n’est pas un sujet. Au total, l’émission du 13 mai montre sans ambiguïté que la disparition de l’écologie de la conversation publique n’est pas une fatalité. Cette absence procède d’un trucage du débat démocratique.

Le point de vue des écologistes écolo

Le président de la république ignore délibérément les mauvaises pratiques de son gouvernement : politiques agricole et forestière qui consternent les scientifiques, reflux de l’agriculture bio, abandon des objectifs de réduction d’usage des pesticides instaurés en 2008, retour dans les champs de substances interdites, pressions politiques sur les agences d’expertise, accélération de la destruction des paysages (mesurée en linéaire de haies arrachées chaque année), cadeaux aux chasseurs, recul de la protection de certaines espèces, population qui ne reçoit plus d’eau potable conforme à la réglementation, etc.

L’environnement devrait unir, et les mesures qui vont dans ce sens auraient du êtres soutenues avec enthousiasme par tous les responsables politiques. Ce n’est pas le cas. Nous sommes dans une phase de roll-back anti-écologique, formé par un front hétéroclite de ceux qui refusent ou refoulent les transformations nécessaires pour une société plus durable. Mais les médias, a fortiori ceux qui ont le privilège d’un tel entretien avec sa majesté le président, ont une grande responsabilité. Exclure l’écologie est une faute grave avec préméditation. CNews, Hanouna, Praud ont véritablement abruti beaucoup, les méninges sont à la retraite.

Du coup la question pour un possible référendum sera : pour vos enfants souhaitez vous 1/ mettre fin à la destruction de la biodiversité, 2/ mettre fin aux sorties scolaires accompagnées par des femmes voilées.

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On garde Macron, plus pour longtemps. Ouf ! (juillet 2024)

extraits : Emmanuel Macron a été le chef de l’État qui a le plus investi verbalement la question écologique. Ses actes n’ont pas du tout suivi. On se souvient de son opposition flamboyante à Donald Trump sur le climat, du « Make our planet great again », de son titre de « Champion de la Terre » décerné en 2018 par les Nations unies, ou de sa sortie de 2022 : « Mon mandat sera écologique ou ne sera pas ! » Mais les décrets d’application de la loi « zéro artificialisation nette » (ZAN) en ont réduit la portée. La convention citoyenne sur le climat a esquissé de nouveaux modes de délibération démocratique mais la promesse de reprendre « sans filtre » ses propositions n’a pas été tenue. Ses gouvernements successifs ont agi en simples supplétifs de l’agriculture la plus intensive.

Macron, « l’écologie à la française » !!!!

extraits : Le 25 septembre 2023, Emmanuel Macron a présenté sa vision d’une « écologie à la française » censée répondre à un triple défi, « celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de la rareté de nos ressources » Mais toute idée de contraintes ou de changements sociétaux est repoussée. « Nous avons décidé d’encourager nos compatriotes à changer plus vite, sans interdiction, en les incitant », a-t-il ainsi assumé au sujet des chaudières à gaz. Des sujets comme la limitation de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute – proposée par la convention citoyenne pour le climat en 2019 –, la consommation de viande ou l’usage de l’avion n’ont même pas été abordés….

Macron aime la bagnole, pas l’écologie !

extraits : Dimanche 24 septembre 2023, décidé moins de vingt-quatre heures plus tôt, le chef de l’Etat s’est exprimé sur les grands sujets – immigration, écologie, inflation, géopolitique –. Face aux prix de l’essence qui s’envolent, Emmanuel Macron ose : « En France on aime la bagnole. Et moi, je l’adore ». Ouah ! On ne change rien, victoire, tu régneras, oh joie tu nous sauveras, roulez petits bolides !….

E. Macron invente la « sobriété raisonnable » !!

extraits : Emmanuel Macron, ce vieux jeune qui vit encore aux temps de l’abondance à crédit, ânonne l’idée de sobriété sans vouloir nous avertir que le futur proche ne sera pas une allée bordée de roses, mais de larmes….En visite au Salon du Bourget, lundi 19 juin 2023, le chef de l’État affirme qu’il faut distinguer une sobriété « bien organisée, non punitive », d’une sobriété « punitive » : « La première serait comprise par tous et raisonnable, tout le monde fait des efforts qui permettent de faire des économies d’énergies. L’autre en viendrait à dire « il faut tout arrêter, et il faut renoncer à la croissance. Je ne la crois pas raisonnable….

Macron, un technolâtre de l’aviation

extraits : Le président de la République a annoncé une salve d’investissements pour créer une filière française de biocarburants baptisée « BioTJet ». Macron enfile les oxymores comme des perles : «  avion ultrasobre, appareil zéro émission, des carburants aériens durables, moteur à biocarburant, kérosène durable… » La voiture propre et la croissance verte passent dans la stratosphère, le greenwashing fait toujours ses ravages…

Macron subventionne les émissions de GES

extraits : La première ministre, Elisabeth Borne vient d’annoncer (décembre 2022) le versement en 2023 d’une « indemnité carburant » de 100 euros. Ce gouvernement soi-disant libéral (en faveur de la loi du marché) s’ingénie à masquer l’indicateur prix, la seule boussole pour nos comportements marchands dans nos sociétés trop complexes. Dans un contexte de réchauffement climatique, l’État doit non seulement laisser les automobiliste gérer par eux-mêmes leur budget « effet de serre », mais il aurait du, dès le premier rapport du GIEC sur le climat, augmenter chaque année la taxation du pétrole pour inciter la population à se passer de véhicule individuel pour privilégier par ses choix de vie les modes de déplacement doux pour la planète…

Emmanuel Macron cause, la planète trinque

extraits : La lutte contre le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources et la crise de la biodiversité suppose de revoir en un temps record tout notre modèle de développement, le président de la République ne le sait pas encore. Il  aura fallu attendre quelque quarante-cinq minutes pour que la journaliste de France 2, Caroline Roux, aborde en octobre 2022 la question de l’urgence climatique, interrogeant Emmanuel Macron sur les véhicules électriques…

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Liberté d’expression et désinformation

La liberté d’expression est la condition même de l’exercice démocratique, mais la propagande mensongère ne peut être liberté d’expression. Dans le contexte géopolitique actuel de désinformation, un argument faux mais répété très souvent, a malheureusement plus d’impact qu’un fait scientifique même très bien expliqué comme l’effet de serre. Les medias sont certes les gardiens du pluralisme de l’information, mais aussi les garants de son objectivité ; une opinion non fondée n’a pas lieu d’être publiée. Car une période ou l’on peut dire n’importe quoi permet d’asservir la société, l’ère du trumpisme et de ses fidèles en est une illustration.

Jean-Marc Salmon : La liberté de choix des électeurs est altérée par des manipulations diverses. Les réseaux sociaux deviennent le cadre principal du débat public. Lors de la dernière présidentielle américaine, il y eut un seul débat télévisé entre Donald Trump et Kamala Harris. En revanche, les entretiens les plus viraux de Trump avec un influenceur comme Joe Rogan ont attiré des dizaines de millions de vues, un milliard pour sa discussion de deux heures avec Elon Musk. La deuxième inadéquation réside dans la circulation des posts, laquelle est gérée par des algorithmes. Des posts ont été minorés. L’algorithme de X n’est pas en open source, seul Elon Musk pourrait l’ouvrir. La troisième inadéquation touche la manipulation de la conversation. Lors de la campagne de Donald Trump de 2016, la moitié de ses 80 millions d’abonnés étaient, selon Newsweek, des bots des programmes informatiques qui effectuent des tâches automatisées. Répondre à un commentaire d’un tweet de @realdonaldtrump, c’est une fois sur deux interagir avec un bot. Les bots servent la « polarisation de groupe », les plus acharnés entraînent leurs « amis » indécis et les radicalisent.

Il serait paradoxal que la liberté de choix des citoyens européens soit altérée au nom de la « liberté d’expression » de machines et de leurs maîtres masqués. Les législateurs ont des moyens de pression. Les revenus publicitaires des plateformes dans l’UE dépassent en effet les 20 milliards d’euros alors que celles-ci utilisent gracieusement l’infrastructure des réseaux de télécommunication.

Le point de vue des écologistes de l’information véritable

– Autrefois on votait sans presque aucun information, maintenant il y a trop d’informations sans filtre

– Via la technologie, on oriente le consentement des citoyens vers des politiques radicales qui les désavantagent.

– A quoi bon contrôler les temps de parole à l’antenne lorsque c’est open bar à la désinformation sur internet ?

– La principale préoccupation des « libertariens »est de libérer LEUR parole pour mieux museler celle des autres.

– C’est aussi une manière de dire que le peuple est stupide. Peut-être faut-il « changer de peuple ? »

– La manipulation de l’imaginaire collectif est de tous les temps. La démocratie était jugée formelle dans les pays capitalistes car l’information était conditionnée par les capitalistes, la démocratie était formaté en URSS car l’information était soumise au parti, avant 1968 en France c’est un ministre qui dirigeait ce qu’il fallait dire à la télévision, les réseaux sociaux ne sont que la dernière mouture de la désinformation orientée. Tant que les citoyens seront soumis aux sirènes de la société de consommation et du spectacle, il n’y aura jamais de démocratie réelle.

– La Chine n’est pas concernée car c’est un régime totalitaire qui contrôle et manipule directement l’information sur les réseaux.

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Désinformation, ennemi de la conscience écologique

extraits : Dans les médias audiovisuels français, on recense 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025. Sud Radio est le média le plus concerné, devant CNews, LCI, RMC, BFM-TV et Europe 1. Il s’agit d’affirmations « non étayées », « scientifiquement contredites », « manipulatrices par omission » ou « fondées sur des théories invalidées ».

La guerre cognitive contre l’intelligence collective

extraits : Les réseaux sociaux ont permis d’amplifier l’efficacité de techniques de guerre cognitive issues du monde militaire et appliquées au champ politique, à l’image de la campagne présidentielle roumaine : Crédité de 1 % des votes quatre semaines avant le scrutin, M. Georgescu a obtenu 23 % des suffrages après une campagne menée essentiellement sur TikTok, où a été employée la technique de l’« astroturfing », qui consiste à donner une fausse image de soutien populaire massif. Il y a eu une manipulation coordonnée des algorithmes de recommandation de la plateforme chinoise. La guerre cognitive est possible aujourd’hui parce qu’un nombre considérable d’esprits sont devenus accessibles ; chaque génération a sa propre plateforme numérique….

Publicité, désinformation et dévastation du monde

extraits : La publicité est un métier, une technique de désinformation. Informer, c’est transmettre un message. Mais quand ce message est trompeur, il désinforme. Alors que le journalisme a en principe une fonction informative et critique, la publicité n’a qu’une fonction commerciale et apologétique.La publicité implique la manipulation, car qu’est-ce que manipuler quelqu’un, sinon lui faire faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait spontanément, comme renouveler inutilement des marchandises aussi futiles que nuisibles….

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Le vote n’est rien sans délibération préalable

Les médias dans la montée des extrémismes ont un rôle central. Beaucoup d’entre eux ont attisé le feu des intolérances, par goût du spectaculaire ou pour des raisons idéologiques. Il est vrai qu’ils sont concurrencés par les réseaux sociaux, le complotisme, les fake news…

La responsabilité des journalistes est de trier l’information et de prendre de recul pour ne pas aggraver encore la confusion et les risques de violences.  Il ne suffit pas qu’un gouvernement arrive au pouvoir par les urnes pour qu’il soit démocratique.

Charles Girard : La légitimité des choix collectifs ne découle pas seulement du vote : elle repose également sur la délibération préalable publique, qui doit rendre possible l’expression du pluralisme et la contestation de l’avis majoritaire. C’est à cette condition que les citoyens peuvent se se forger un jugement informé dans un espace commun. Or la dernière campagne électorale états-unienne a révélé la polarisation accrue du public, fragmenté en plusieurs électorats qui ne semblent plus partager de terrain commun, que ce soit sur le plan des valeurs ou sur celui des faits. Les lectures opposées de l’invasion du Capitole du 6 janvier 2021, tentative de coup d’Etat factieux pour les uns et résistance héroïque contre l’Etat profond pour les autres, montrent à quel point ces visions rivales de la démocratie états-unienne ne communiquent plus. Pour qu’une véritable délibération se tienne, les arguments rivaux ne doivent pas seulement se succéder, mais se répondre les uns les autres. Sans cela, le débat risque de nourrir le conformisme dans chaque camp.

Le despotisme n’exclut pas seulement la démocratie : il s’oppose, plus fondamentalement encore, au règne des lois, quel qu’en soit l’auteur. Il soumet les gouvernés non pas à des règles stables, mais à l’arbitraire d’une volonté individuelle solitaire et non entravée. C’est le recours à un gouvernement d’exception sans borne suffisante, accompagné d’une rhétorique transformant tout adversaire en un ennemi de la nation, qui avait fait basculer la Révolution française. L’un des traits frappants du second mandat de Donald Trump est la tentative assumée de s’émanciper de toutes les règles et de tous les contre-pouvoirs qui pourraient limiter l’action personnelle du président. La seule loi est le caprice du souverain.

Le point de vue des écologistes insoumis

Tous les citoyens devraient lire et relire le discours d’Etienne de La BOETIE sur la servitude volontaire (1576) : « Comment il peut se faire que tant d’hommes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent, qui ne saurait leur faire mal aucun sinon lorsqu’ils aiment mieux le souffrir que le contredire… Celui qui vous maîtrise tant n’a que deux yeux, n’a que deux mains, n’a qu’un corps, il n’a rien de plus que vous tous : c’est l’avantage que vous lui faites qui vous détruit… Si on ne leur donne rien, si on ne leur obéit point, ils demeurent nus et défaits, et ne sont rien, sinon que, comme la racine n’ayant plus d’aliment, la branche devient sèche et morte… »

Il faudrait savoir se comporter comme un objecteur de conscience, allergique à tout pouvoir injuste. Ainsi il n’y aurait plus de dictature possible.

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Démocratie ou dictature, les tendances actuelles

extraits : Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….

Illibéralisme, un autre mot pour dictature

extraits : Une Internationale réactionnaire est opposé au libéralisme politique, à ses principaux fondements, tels que la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, l’État de droit et les libertés individuelles. Pourtant la séparation des pouvoirs et l’autorité de la chose jugée est un élément incontournable de la démocratie. Selon la formule de Montesquieu, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». C’est le magistrat qui rend la justice au nom du peuple, l’élu jugé n’a pas à se revendiquer du peuple quand il n’a pas respecté la loi.…

BIOSPHERE-INFO, L’écologie sans dictature

extraits : L’extrême droite invente des coupables désignés, boucs émissaires censés expurger leurs fautes et nous délivrer du mal. De l’autre l’écologie politique voudrait s’attaquer aux causes structurelles qui forment cette crise systémique que nous traversons en interrogeant le mode de production lui-même. Complexité contre idées simples, prise en compte de la nature contre naturalisation du social… L’écologie et le néo-populisme sont les deux candidats pour remplacer les systèmes partisans droite/gauche issus du XIXe siècle. Nous pourrions même avoir la montée d’un « écolo »-fascisme…  ou bien un système démocratiquement renforcé s’il y a vraiment formation d’un peuple écolo….

Démocratie ou dictature en temps de crises ?

extraits : La démocratie ? Le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres. Ou, comme l’exprimait Winston Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”. Avec la libre confrontation des idées, il s’agit pour les sociétés humaines de sortir des relations de pouvoirs pour les remplacer par des relations de coopération. La dictature va à l’inverse….

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Les dernières trouvailles de Donald Trump

AFP : L’administration de Donald Trump va cesser d’alimenter la base de données de référence recensant les coûteuses catastrophes climatiques, selon une annonce faite le 8 mai. Il s’agit d’une nouvelle conséquence des importantes réductions de financement de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).Cette base de données avait été mise en place en 1980. Entre 1980 et 2024, les Etats-Unis ont subi 403 catastrophes occasionnant pour chacune plus de 1 milliard de dollars de dégâts. Cacher des milliards de dollars de coûts est la dernière initiative de Trump pour laisser les Américains dans l’ignorance à propos des désastres climatique. Le programme climatique de Trump laisse les gens dans l’insécurité et sans préparation tandis que les compagnies pétrolières empochent des profits records. Donald Trump, ouvertement climatosceptique, a retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat au premier jour de son second mandat.

Le point de vue des écologistes détrumpés

Bapa1 : Logique implacable : pas de thermomètre = pas de réchauffement = pas de problème CQFD. Sujet suivant please?

Athée : Interdiction générale d’apprendre à lire ! Vive Trump !

GuPi : Le « grand effondrement » a pris une tournure étrange. On ne saura même pas que l’humanité s’effondre.

Ours : C’est çà l’extrême droite : déformer ou supprimer l’information gênante. Mais quand le système assurantiel s’effondrera – le consensus est quasi complet à ce sujet – il sera alors temps de s’exclamer « qui aurait pu prédire ».

Fomo6 : C’est effarant , tout le pouvoir dans les mains d’un seul homme, mis au profit de toutes les mauvaises causes.

Autres trumperies

– Donald Trump fâche les Iraniens de tous bords en envisageant de rebaptiser le golfe Persique (7 mai)

– Donald Trump nomme Jeanine Pirro, présentatrice de Fox News, au poste stratégique de procureure de Washington (8 mai)

– L’administration Trump demande à la Cour suprême le droit de révoquer le statut légal de plus de 530 000 migrants (8 mai)

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Trump/Mélenchon, un profil de dictateurs

Comme dans tout scénario de mise en place d’une dictature, celui qui doute de son chef est un traître à éliminer. Nous ne voyons aucun différence comportementale entre l’homme d’Etat qu’est devenu Trump et l’homme d’État que voudrait devenir Mélenchon. Voici quelques extraits d’un livre consacré à ce personnage qui se veut présidentiable, « La Meute ».

Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde: « Ne m’adresse plus jamais la parole. » Le message à Corbière, signé Jean-Luc Mélenchon, vient conclure trente ans d’amitié. C’est en effet avec Mélenchon qu’Alexis Corbière commence sa vie politique dans les années 1990, avec lui qu’il quitte le PS, avec lui qu’il fonde le Parti de gauche, puis LFI. Pour Corbière, c’est donc un effondrement intime ; il en parle encore la gorge nouée. Quelques mois plus tôt, le 8 décembre 2022, le député a appris par la presse que, comme Clémentine Autain, Raquel Garrido et François Ruffin, il ne ferait pas partie de la direction de LFI, qui s’apprête à être remaniée. « Corbière, c’était mon frère, mais ce sont des branleurs, justifie Mélenchon. Ils me doivent tout. » Car Mélenchon ne demande pas seulement la discipline de groupe et la loyauté absolue, mais la dévotion aveugle. Celui qui doute trahit. Il a la passion de l’excommunication.

La rupture avec Charlotte Girard, la veuve de François Delapierre [cofondateur du Parti de gauche, l’un des plus fidèles mélenchonistes], fut la plus brutale. Elle contestait : « Certains, dont je suis, ont alerté, à plusieurs reprises, au sujet du fonctionnement – juste le fonctionnement – de La France insoumise. Tant qu’on est d’accord tout va bien. Mais il n’y a pas de moyen de ne pas être d’accord. Or une dynamique politique – surtout révolutionnaire – dépend de la capacité des militants à s’approprier des raisonnements, c’est-à-dire potentiellement à les contester. » S’ensuit ce message de Mélenchon d’une rare violence : « Delap aurait honte de toi.  » Aux européennes en 2019, Charlotte Girard avait fait part de sa circonspection quant à l’implication de Sophia Chikirou dans la campagne. Or, en mélenchonie, on ne touche pas à Sophia Chikirou. Celle-ci se présente toujours comme la femme du chef pour mieux imposer son autorité. « C’est la première chose qu’elle fait savoir. On nous demandait d’être discrets sur cette relation mais elle ne l’était pas du tout », retrace l’un de ses collaborateurs.

Manuel Bompard [aujourd’hui coordinateur de La France insoumise] a lui aussi eu peur du bannissement. Un jour Mélenchon se tourne vers Bompard, cassant : « Toi, achète-toi un cerveau. » Bompard a rongé son frein. Quand il revient, il ne veut plus être puni une deuxième fois, il sait ce que c’est. Mélenchon maintient toujours la pression. Il distribue les bonnes grâces, flatte les uns puis ignore les mêmes et valorise les autres. Sciemment, il souffle le chaud et le froid. Il entretient ainsi un phénomène de cour. Lorsqu’il s’installe à table, tout le monde attend de voir qui est appelé à venir à ses côtés : « Jean-Luc t’attend. » En interne, la violence se diffuse. A commencer par les fameuses boucles « insoumises », ces discussions de groupe sur la messagerie Telegram. C’est là qu’on traque les ennemis de l’intérieur. Chaque occasion était bonne pour pointer du doigt les « traîtres ». Jean-Luc Mélenchon se veut persifleur: « Vivre au chaud dans une odieuse dictature antidémocratique comporte quelques inconvénients sous forme de persécution. Seules les personnes qui représentent officiellement le mouvement bénéficient de l’appui de l’orga. »

Après la disparition de François Delapierre en 2015, Bernard Pignerol était considéré par tous comme le seul capable de raisonner le leader « insoumis ». Celui-ci marche désormais sans compère, avec Sophia Chikirou pour seule compagnie. « Le seul sujet, c’est d’être le dernier debout dans les batailles », a-t-il théorisé. Quand s’installe dans un bistrot, il ne s’assied jamais dos à la rue. Il a toujours en tête le destin funeste de Jean Jaurès, assassiné dans un café, en 1914.

Le point de vue des écologistes libertaires

L’adjectif « populiste » est attribué à des personnalités situées aux extrêmes du spectre politique, à droite ou à gauche. Ils disent qu’ils sont les vrais démocrates, les plus démocrates des démocrates ; que les autres partis ont confisqué la démocratie, quand eux souhaitent la restituer au peuple. Quel que soit le peuple auquel les populistes se réfèrent formellement, ce peuple est pensé comme uni, sans divisions internes, ni sociales ni politiques. Cette unité est alors incarnée, exprimée par un leader.  La conséquence d’une telle vision unitaire du peuple est de faire du populisme un anti-pluralisme : une pensée qui tend à nier l’existence d’adversaires politiques pour ne reconnaître que des ennemis ou des traîtres, dont l’exclusion est parfois nécessaire pour préserver l’unité du peuple !

C’est l’inverse du projet démocratique que organise la pluralité pour que tous les individus en son sein qui n’ont pas les mêmes valeurs, ni les mêmes intérêts, puissent vivre dans la concorde. 

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Jean-Luc Mélenchon entre productivisme et décroissance

extraits : Est-ce que les idées de JLM évoluent  ? Il se confiait au mensuel La Décroissance (avril 2009) sous le titre « Une écologie républicaine » : « Dès ses premiers pas, le Parti de gauche a affirmé sa volonté de rompre avec le productivisme… Le Parti de gauche est partie prenante de l’écologie politique… On ne peut changer la société sans penser l’humanité dans son écosystème… Je suis favorable à une décontamination publicitaire de l’espace public… Les mouvements antipub, injustement criminalisés, contribuent à défendre l’intérêt général… Je crois que l’idée même de publicité doit être interrogée. Comment ne pas voir sa place centrale dans la production méthodique des frustrations qui sont la base de l’extension du  productivisme ?… Nous sommes pour un écart maximum de 1 à 20 entre les plus hauts et les plus bas salaires dans chaque entreprise…»

En 2025, il ne reste rien de ce programme !

en savoir encore plus

27 mars 2012, Jean-Luc Mélenchon entre productivisme et décroissance

27 mars 2012, la planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

4 décembre 2016, Programme de Jean-Luc Mélenchon, travail collaboratif ?

14 décembre 2016, Jean-Luc Mélenchon, un technophile avéré

5 janvier 2017, La 6ème république, un fantasme de Jean-Luc Mélenchon

17 janvier 2017, La planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

16 février 2017, Jean-Luc Mélenchon à l’épreuve du pouvoir

3 décembre 2018, Mélenchon victime de la forme gazeuse de son mouvement

11 novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon, président en 2022 ?

14 mai 2021, 2022, encore et toujours l’ego de Mélenchon

31 mars 2022, Voter Marine Le Pen… ou J.L. Mélenchon ?

5 mai 2022, Tout savoir sur Jean-Luc Mélenchon

15 juillet 2024, Jean-Luc Mélenchon, un boulet égocentré

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Le «marché des idées», une poubelle numérique

Une jeune climatologue inconnue du grand public ferraillait le 10 mars 2010 sur un plateau de télévision, à une heure de grande écoute, contre un monstre sacré de la science et de la politique. Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, défendait bec et ongles le consensus scientifique sur le réchauffement face à Claude Allègre, alors héraut des « sceptiques » français. On pensait la bataille contre le déni imperdable sur le long terme, il suffisait d’attendre que le réchauffement commence à produire ses effets au-delà du doute raisonnable pour que la controverse tombe d’elle-même.

Et de fait, depuis le fameux débat entre Masson-Delmotte et Allègre, la température moyenne de la basse atmosphère s’est élevée d’un demi-degré ; chacun peut observer de visu le recul des glaciers et du trait des côtes, éprouver la fréquence accrue des épisodes caniculaires, des sécheresses, des incendies ou des inondations catastrophiques. Pourtant le négationnisme climatique perdure. Pourquoi ?

Stéphane Foucart : Malgré le constat de réalité, le « scepticisme » flotte toujours dans la conversation publique. La forte perméabilité du débat public à des vagues de désinformation sur les réseaux sociaux est d’autant plus inquiétante qu’elle s’amplifie dans un contexte de percée politique de partis antidémocratiques qui font de la désinformation leur stratégie de campagne. Selon une enquête de 2022, environ 43 % des Français ont une opinion sur le climat qui s’écarte significativement du consensus scientifique. L’océan entrerait en ébullition qu’il y aurait sans doute toujours moyen de maintenir un certain niveau de « scepticisme » dans l’opinion.

Cette persistance invalide la théorie d’un « marché des idées » duquel émergeraient spontanément les idées les plus solides au détriment des autres. Pourquoi imposer des normes de véracité aux informations en circulation, puisque le marché (celui des idées) – c’est-à-dire la sélection par la demande de l’offre la plus vertueuse – se chargera de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie ? Le cas du climat montre au-delà du doute raisonnable que cela ne permet pas l’exercice d’un choix démocratique éclairé.

En 2018, Steve Bannon, alors conseiller de Donald Trump, décrivait en termes choisis tout l’intérêt qu’il trouvait à ce « marché des idées ». Il s’agissait « d’inonder la zone de merde » et de laisser ses adversaires s’en débrouiller. Il savait bien que, de la confrontation de tout avec n’importe quoi, il ne pourra jamais surgir que tout, et n’importe quoi.

Le point de vue des écologistes bien informés

Michel SOURROUILLE : Interrogée par terraeco en mars 2012, Marine Le Pen exprimait les prémices de sa pensée.

  • Selon vous, les changements climatiques n’existent pas ?

« Je ne suis pas sûre que l’activité humaine soit l’origine principale de ce phénomène. »

  •  Vous remettez en cause les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ?

« Ce ne sont pas les travaux du GIEC qui peuvent établir avec certitude que l’homme est la cause du changement climatique. Mon père m’expliquait quand j’étais petite que le Sahara gagnait déjà un kilomètre par an ».

Fwd : « À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont  » cercle  » et  » carré  » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent. » Joseph Goebbels.

Où-atterrir : Les leaders d’opinion sceptiques prospèrent aussi car leur narratif rassure et conforte les gens dans leur mode de vie consumériste. Il protège aussi les modèles de croissance infinie et la foi dans le progrès technologique.

Canicule : S.Foucart a proposé une analyse lucide du mythe de la free speech : une liberté d’expression qui revendique le droit de tout dire, même des mensonges, même des contre-vérités, au nom d’un prétendu débat d’idées. Le problème, c’est que cette « liberté » devient l’alibi parfait pour manipuler l’opinion. Ce n’est plus un droit, cela devient un privilège médiatique pour Elon Musk et consorts.

Jef 974 : Dans les années 80, la libéralisation de la télé a fait venir dans chaque foyer des émissions dont le but était de « faire de l’audience », ie de l’argent grâce à la pub adossée. Conséquence, ces canaux publics d’expression ont été confiés à quelques intérêts privés, qui les ont consciencieusement saccagés, petit à petit, et mis en branle l’idiocratie qui monte, qui monte…

P.Bizet : Le marché des idées, c’est le fondement des réseaux sociaux. Quand la parole est libérée en masse pour les imbécilités, il n’y a plus d’espace pour la parole intelligente.

Philémon Frog : Ce fut une de mes grandes découvertes vers 16 ou 18 ans, le principe même du conditionnement : une fois qu’on a l’esprit formaté par une idée, la remettre en cause devient extrêmement difficile. On le voit avec l’endoctrinement religieux extrémiste. Mais le dérèglement climatique est effectivement l’actuelle réalité qui révèle le mieux cette difficulté à renoncer à ses convictions. Des générations qui ont cru profondément aux bienfaits de l’exploitation maximale des ressources terrestres ne peuvent pas aisément récuser un mode de vie qui participe désormais de leur identité.

jeanb65 : Impossible de faire revenir à la raison le « sceptique » assumé. Si vous lui brandissez au nez les faits, il aura réponse à tout et convoquera contre les sciences (d’ultra gauche, bien sûr) une fois un Allègre, une autre on ne sait quel professeur de Marseille ou d’ ailleurs. Au mieux il vous accordera que le climat a un problème… pour aussitôt enjoindre à tout le monde de ne surtout rien faire pour modifier nos habitudes, au motif que de toute façon la cause est perdue, chinois et américains faisant pire que nous.

Verste : Que M. Foucart commence par se demander pourquoi les dirigeants politiques considèrent que le sujet du changement climatique n’est qu’une question parmi d’autres et qu’il ne convient pas de s’énerver, ou pire, de paniquer, à cet égard. Foucart croit-il à un « complot » mondial de la part de ces gens? Peut-il citer un seul Etat au monde où le sujet est considéré comme central (à part les micro-Etats insulaires du Pacifique) ?

Gaston31000 : Faut arrêter d’essayer de lutter contre le changement climatique et la pollution, ça ne sert à rien. On brûlera tout, jusqu’à la dernière goutte de pétrole et au dernier morceau de charbon, alors le capitalisme sous sa forme actuelle s’effondrera et ce qui restera de l’humanité pourra commencer à reconstruire un monde nouveau. La seule chose à faire est d’accélérer encore pour se prendre le mur le plus vite possible. J’essaie donc de prendre l’avion le plus souvent possible, de prendre des bains sans fin et je vais acheter mon pain en 4×4 à la boulangerie du coin

Pour en savoir plus sur le marché des idées

Le « marché des idées » incarne un concept simple : si tout le monde peut s’exprimer librement, alors les meilleures idées émergeront et seront mises en œuvre au bénéfice de toute la société . C’est une métaphore qui compare la concurrence de la pensée et de l’expression sur la place publique à la concurrence des marchandises sur le marché. la loi de l’offre et de la demande n’a qu’une efficacité discutable, il en est de même pour le marché des idées.

https://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-Philosophie-analytique-du-droit-9-Girard.pdf

Le modèle du « libre marché des idées » exerce depuis près d’un siècle une influence considérable sur le droit des médias et la conceptualisation du débat public, qui s’exerce bien au-delà du cadre de la jurisprudence américaine où il a pris forme. Suggérant que les pouvoirs publics ont une obligation de ne pas intervenir pour contrôler les actes expressifs des citoyens, il est en particulier mobilisé pour rejeter tout projet de régulation des moyens de communication, qu’ils soient entrepris au nom du pluralisme des médias, du débat démocratique, ou de la liberté d’expression elle-même. Si, comme il l’affirme, une politique de laissez-faire, fondée sur la seule protection de la liberté d’expression individuelle, est le meilleur moyen de faire émerger, par la communication publique, la  pluralité des opinions « vraies », alors les initiatives régulatrices visant à améliorer la qualité de cette communication seraient contre-productives.

Contre le « marché des idées », il est régulièrement affirmé dans les démocraties libérales contemporaines que les médias de masse et les organes de presse jouent un rôle politique à jouer. Ils ont donc une responsabilité épistémique qui ne saurait être réduite au fait de servir de moyens d’expression pour leurs propriétaires et animateurs, et qui peut donc justifier certaines interventions étatiques.

Les théories de la « responsabilité sociale » de la presse et du « journalisme civique », les discours sur le « droit à l’information » et les visions délibératives de la parole publique, ont en commun d’affirmer qu’il faut, d’une manière ou d’une autre, réguler la communication dans les lieux de diffusion publique maximale (tels la presse, la radio, la télévision, et l’internet, dans nombre de leurs usages du moins).

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climatocrétinisme, la triste loi de Brandolini

extraits : Le discours climatosceptique des années 1980 tendait à nier la réalité du dérèglement climatique ; aujourd’hui, face à l’indéniable, il cherche plutôt à contester son origine anthropique, autrement dit liée à l’activité humaine. Il ne s’agit plus d’experts en marge mais de citoyens imprégnés de défiance, complotistes, antivax et poutinolâtres. La raison pour laquelle il y a encore autant de climato-sceptiques, c’est qu’en matière de changement climatique, il faut dix secondes pour sortir une ânerie, et dix minutes pour expliquer pourquoi c’est une ânerie. Être libre (la « liberté de la presse »), ce n’est pas – en tous cas pas dans mon esprit – avoir le droit de raconter n’importe quoi au motif qu’il n’y a pas de sanction pécuniaire ou légale à court terme. Cela, ce n’est pas être libre, c’est être, au choix, paresseux, cynique, ou immoral. Soyons clairs : nous ne perdrions pas une seconde à contribuer à un débat portant sur le fait de savoir si la Terre tourne autour du Soleil ou l’inverse. Car à force de se construire des mensonges, les humains s’empêchent de réagir et demain il sera trop tard…

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NOUS, élus, pouvons faire n’importe quoi

Christophe Guilloteau (Les Républicains, LR), président du conseil départemental du Rhône, a supprimé brutalement les subventions annuelles de trois associations de défense de l’environnement. C’est sa réponse à un courrier de ces associations qui alertait sur les conséquences économiques et environnementales d’un projet de port fluvial sur la Saône. Se venger ainsi d’un courrier qui déplaît, c’est une vision de la démocratie assez inquiétante.

D’un coût estimé à près de 40 millions d’euros, ce nouveau port reviendrait à artificialiser une surface équivalente à 30 terrains de football en pleine zone humide, et serait uniquement destiné à des propriétaires de bateaux à moteur de la région. Les associations environnementales sont d’intérêt général, à la recherche du bien commun. Les  élus n’ont pas la même conception, ils ne regardent souvent que leur nombril !

Christophe Guilloteau : « On ne peut pas prendre l’argent du département et aller contre les projets du département et s’en prendre aux élus. On va pas chercher dans les poubelles ce qu’on ne peut pas obtenir dans les urnes… J’en ai assez de ces associations de danseurs aux pieds nus qui viennent nous expliquer ce que nous, élus, on doit faire sur nos territoires… Je ne suis pas prêt à ce que mes enfants mangent des graines tous les jours, à faire de la bicyclette tous les jours. »

Il a annulé d’un trait de plume la subvention de 28 000 euros pour la Ligue de protection des oiseaux (LPO), l’enveloppe de 24 000 euros pour Arthropologia (étude de sauvegarde des abeilles sauvages), ainsi que 29 000 euros pour France Nature Environnement (FNE).

Commentaires sur lemonde.fr

docteur Maboul : Guilloteau n’est au courant que ses enfants mangent des graines tous les jours ! Et je ne vois pas très bien le problème de faire du vélo tous les jours…

Pierre69 : Trump fait des émules.

Samosse : Retirer les subventions des associations qui défendent l’environnement parce qu’elles défendent l’environnement, il fallait y penser.

KonTiki : Il faut casser le thermomètre quand on a la fièvre. C’est le meilleur moyen de ne pas comprendre ce qu’il va se passer. Bravo monsieur Guilloteau.

Lectrice78 : Supprimer des subventions de projets bien définis, sans rapport avec le port en question, est d’une logique plus que douteuse.

Zétic : Le contributeur ce n’est pas le président du conseil départemental LR, ce sont les citoyens.

Erwann Le Meur : à l’instar de Wauquiez, son mentor, Guilloteau fait partie de ces élus qui confondent l’intérêt public et leur idéologie propre. Avec ces élus des territoires, la France serait couverte de ZAC inutiles et vides, de zones commerciales délaissées, d’infrastructures en surnombre, le tout financé sur fonds publics. Ce n’est pas l’argent de Guilloteau mais celui de nos impôts dont il s’agit.

Frederic G : J’habite dans le Rhône et n’ai jamais entendu parler de ce monsieur. N’est ce pas plutôt son conseil départemental qu’il faudrait supprimer ?

ArseneLupin68 : Ces élus ne veulent que des courtisans. Quand il n’y aura plus que des cryptomonnaies à se mettre sous la dent et une planète infertile, on sera bien avancé.

ExtinctionRebellion : Ce n’est pas « son » argent, il n’en dispose pas selon son bon plaisir. Ces élus ont perdu le sens de l’intérêt commun et de la décence. Les écologistes n’auront bientôt plus rien à attendre d’une pseudo-démocratie confisquée et devront trouver d’autres moyens de lutter.

Dan78 : Citoyens-électeurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire : on a les élus que l’on mérite.

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Combattre les GTII, Grands Travaux Inutiles et Imposés

extraits : L’enterrement de Notre-Dame-des-Landes en 2018 ne fait que préparer l‘épanouissement de la contestation de tous les GTII, Grands travaux inutiles et imposés. Partout sur le territoire, une cinquantaine de projets d’aménagement suscitent de vives oppositions locales, souvent depuis plusieurs années. Nos grands élus, épaulés (et briefés) par les grandes entreprises, se sont comportés comme Louis XIV qui a commandé son château de Versailles et les pharaons qui ont fait ériger les pyramides. Les projets pharaoniques étaient de droit divin dans l’Égypte ancienne : pour la gloire d’un seul, on exploitait tout un peuple. Aujourd’hui on fait croire au peuple qu’on construit des éléphants blancs pour son plus grand bonheur….

En finir avec les grands travaux inutiles et imposés ?

extraits : Les actes de destruction opérés contre les GTI deviendront-ils en 2018 un impératif catégorique ? L’écrivain italien Erri De Luca avait déclaré à l’occasion du titanesque chantier du TGV Lyon-Turin : « Les actes de sabotage sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est un chantier inutile et nocif (1er septembre 2013 sur le Huffington Post)». Pour sa défense lors de son procès, il avait précisé : « Le sabotage est une forme de résistance politique qui ne peut s’entendre seulement au sens matériel. Ce mot a un sens plus large, un sens politique. Quand des députés s’opposent à une loi, au Parlement, ils la sabotent à leur manière. L’Italie est pleine de chantiers abandonnés, des ponts, des routes, des hôpitaux… Il y en a des centaines. D’une certaine façon, ces chantiers-là se sont autosabotés. »….

Le petit livre noir des grands travaux inutiles, 7 euros

extraits : Pour une approche plus globale, lisez « Le petit livre noir des Grands travaux inutiles ». IApprécions à sa juste valeur le dernier paragraphe de ce petit livre noir : « Les ZAD (Zones à défendre) ne sont pas seulement des lieux de contestation, elles sont aussi des lieux d’apprentissage, des agoras où renaissent l’esprit de lutte, l’envie d’échanger, le besoin de s’engager. A toutes celles et ceux qui ont osé sortir des sentiers battus et reprendre les chemins (parfois boueux) de la mobilisation, à toutes celles et ceux qui,  sans renoncer à leur individualité, savent se fondre dans un collectif, nous n’avons qu’une seule chose à dire : continuez ! Continuons… »

NOUS, élus, pouvons faire n’importe quoi Lire la suite »

Dans la tête de Trump, l’égotisme d’un individu

« Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. »

Cette citation de Jean Cocteau, Donald Trump la fait sienne. Le président des États-Unis a feint un geste stratégique calculé de longue date pour opérer, mercredi 9 avril, un virage à 180 degrés sur l’application des droits de douane appliqués à la quasi-totalité des pays, décrétés une semaine plus tôt. « Je regardais le marché des obligations, c’était très délicat, a-t-il expliqué. Si vous regardez maintenant, c’est magnifique. Mais j’ai vu la nuit dernière que les gens devenaient un peu mal à l’aise. » Il lui fut demandé à quel moment exact le revirement avait été décidé : « Je dirais ce matin. Je me suis entretenu avec Howard [Lutnick, le secrétaire au commerce], avec d’autres personnes très professionnelles, et ça s’est précisé tôt ce matin, assez tôt ce matin. Nous l’avons rédigé avec le cœur », a résumé Donald Trump.

Il suffit d’observer les comportements dans le bureau Ovale pour comprendre que le scénario a été écrit par des idéologues très mal préparés à l’exercice du pouvoir : « Je regardais le marché des obligations, c’était très délicat, a expliqué Donald Trump. Si vous regardez maintenant, c’est magnifique. » Tel un enfant fasciné par ses propres bêtises, le président des Etats-Unis essaie de convaincre qu’il œuvre pour le bien commun en réparant dans l’instant les dégâts qu’il vient lui-même de provoquer. Le rétablissement de la Bourse devenait un succès de l’administration. « Qui aurait pu penser qu’on aurait un tel record ? », faisait semblant de se réjouir Donald Trump, en référence aux cours du jour. Rationaliser le chaos est le travail de ses conseillers.

Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain a justifié ainsi une pause de 90 jours  : « Plus de 75  pays » auraient contacté son administration pour entrer en négociation commerciale, ce qui est faux. « C’est un excellent moment pour acheter ! », avait averti Donald Trump dans une confusion totale des registres : courtier, milliardaire, président. « Vous venez d’assister au plus grand cours magistral de stratégie économique de l’histoire de la part d’un président américain », tranchait Stephen Miller, chef adjoint de l’administration présidentiel. Selon quels critères envisage-t-il d’exempter certaines entreprises américaines des droits de douane ? « Instinctivement. »

Monde parallèle où le président est toujours vainqueur.

Mais bien plus dangereux que la chute des Bourses, le risque d’implosion du marché de la dette américaine. Pesant 29 000 milliards de dollars (26 400 milliards d’euros), celui-ci est – de loin – le premier marché financier au monde. . La France a un taux d’endettement d’environ 45 000 € par habitant, aux USA c’est environ 90 000 $ par habitant. Depuis les années 1980, les Etats-Unis enregistrent de très importants déficits commerciaux. Ils achètent plus de produits à des pays étrangers qu’ils ne leur en vendent. Cela signifie mécaniquement que d’autres régions du monde ont des excédents avec les Etats-Unis : en l’occurrence, la Chine, le Japon, l’Union européenne et le Moyen-Orient. Il faut bien que ces surplus soient investis quelque part, la dette américaine était une réponse toute trouvée. La dette des Etats-Unis est ainsi passée de 106 % du produit intérieur brut, avant la pandémie, à 121 % actuellement. Le Japon est le premier détenteur de cette dette, avec pas loin de 1 100 milliards de dollars. Les Chinois, qui s’en désengagent depuis une décennie, sont les seconds, avec 760 milliards. En tout, les pays asiatiques détiennent environ 3 000 milliards de dollars

Le gouvernement américain était jugé sûr et le remboursement de ses créances assuré. Traditionnellement, quand les Bourses dévissent, les investisseurs se réfugient donc sur ce marché pour placer leurs capitaux. Pas cette fois. Ces derniers jours, ils ont, au contraire, commencé à vendre leur dette américaine. Soit les investisseurs n’ont plus autant confiance envers les Etats-Unis et ils imposent donc une prime de risque supplémentaire ; soit il y a des fonds d’investissement qui sont forcés de vendre leurs bons du Trésor américains rapidement, pour obtenir des liquidités. » Dans les deux cas, le danger est énorme.

Dans la tête de Trump, il n’y a aucune stratégie, seulement l’hubris et l’égotisme d’un individu. L’irresponsabilité de Trump, dans un mélange de légèreté et de déni, fait froid dans le dos. Les marchés financiers, en basculant en mode crise, ont remporté la première manche d’un match qui ne fait que commencer.

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Illibéralisme, un autre mot pour dictature

Il y a le probable et le possible. Le probable c’est l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle, le possible c’est de faire en sorte que ça se passe le plus en douceur possible. Nous n’en prenons pas le chemin. Car il se crée une Internationale réactionnaire, que ce soit au niveau politique ou au niveau écologique.

Illibéralisme politique

Elle propage au niveau politique l’Illibéralisme, un mot récent qui émerge dans les années 2010, un autre mot pourparler de dictature : « qui est opposé au libéralisme politique, à ses principaux fondements, tels que la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, l’État de droit et les libertés individuelles ». Donc Russie, Turquie, Chine… mais aussi USA, Hongrie, et la France vu par l’extrême droite… C’est l’« Internationale réactionnaire », celle qui, de Moscou à Washington en passant par Budapest, condamne la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds. On se veut au dessus des lois. Pourtant la séparation des pouvoirs et l’autorité de la chose jugée est un élément incontournable de la démocratie. Selon la formule de Montesquieu, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». C’est le magistrat qui rend la justice au nom du peuple, l’élu jugé n’a pas à se revendiquer du peuple quand il n’a pas respecté la loi.

La propension à se cacher derrière le « peuple » pour critiquer un « gouvernement des juges » est une astuce sémantique qui ne devrait tromper personne, à commencer par les électeurs. Le droit n’a pas à se plier aux échéances politiques, le fait d’être élu ne garantit pas l’impunité. Il y a égalité de tous devant la loi. Le fait que des magistrats subissent insultes et menaces pour appliquer les règles votées par le pouvoir législatif est abolissement de la contestation de l’État de droit par certains. L’intimidation est la marque de ceux qui n’ont pas d’arguments pour intervenir dans le débat d’idée. C’est un mépris du peuple, pas seulement de la démocratie. Cette attitude conduit à la soumission ou à la révolte, ce qui est une marque d’échec dans un cas comme dans l’autre.

Lire, Le populisme contre l’État de droit

extraits : Le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, issu de l’aile la plus conservatrice des Républicains, a affirmé que l’État de droit n’était « ni sacré ni intangible ». Certes l’État de droit n’est pas une conception figée. La loi évolue parallèlement aux sociétés, dans un processus « d’élargissement et d’approfondissement ». Mais les contempteurs de l’État de droit voient en lui un obstacle à l’expression de la « souveraineté populaire ». Revendication qui laisse grande la montée de régimes totalitaires au nom du populisme, de la « souveraineté populaire »….

Illibéralisme écologique

Au niveau écologique, l’illibéralisme mène à la dictature. Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’humains qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir. Alors une majorité du peuple va voter pour « un homme fort » dont on croit qu’il va trouver des solutions alors qu’il désignera des boucs émissaires. On constate historiquement que toute dictature, même exercée au nom du peuple ou de l’écologie, mène irrémédiablement au désastre : la manipulation des foules n’est jamais porteuse de bonnes nouvelles.

Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….

Lire, BIOSPHERE-INFO, L’écologie sans dictature (2016)

extraits : L’extrême droite invente des coupables désignés, boucs émissaires censés expurger leurs fautes et nous délivrer du mal. De l’autre l’écologie politique voudrait s’attaquer aux causes structurelles qui forment cette crise systémique que nous traversons en interrogeant le mode de production lui-même. Complexité contre idées simples, prise en compte de la nature contre naturalisation du social… L’écologie et le néo-populisme sont les deux candidats pour remplacer les systèmes partisans droite/gauche issus du XIXe siècle. Nous pourrions même avoir la montée d’un « écolo »-fascisme…  ou bien un système démocratiquement renforcé s’il y a vraiment formation d’un peuple écolo….

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Texas, la protection de la vie en vente libre

Le Texas est l’un des Etats américains à la législation anti-IVG parmi les plus restrictives depuis que la Cour suprême a annulé la garantie fédérale du droit à l’avortement en 2022. L’IVG y est interdit même en cas de grossesse consécutive à un viol ou un inceste. Une seule exception : quand la vie de la femme enceinte est menacée – un critère insuffisamment défini.

AFP : Maria Margarita Rojas est la première personne poursuivie au pénal au Texas dans le cadre des lois antiavortement de cet Etat américain. Cette sage-femme, âgée de 48 ans, a été arrêtée le 17 mars, elle est poursuivie pour avoir pratiqué des interruptions volontaires de grossesse (IVG) dans trois cliniques de Houston dont elle est propriétaire. Elle risque jusqu’à vingt ans de prison. « Au Texas, la vie est sacrée. Je ferai toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger les enfants à naître » et « défendre les lois “pro-vie” de notre Etat », a affirmé le procureur général, Ken Paxton.

Le point de vue des écologistes pro-choice

Caillou : Sujet, « Au Texas la vie est sacrée….c’est pour cela que les armes sont en vente libre… » Vous avez 4 heures.

Clavi : En gros, mettez des bébés au monde, ils feront de très belles cibles plus tard.

Gaspard : Au Texas, le « death penalty state » légalisant la peine de mort, la vie humaine est « sacrée ». Plus hypocrite, tu meurs.

MF : « Au Texas, la vie est sacrée ». Ouf, ça a donc changé depuis l’exécution d’un condamné en février.

XdZ : Il est beau ce vent de liberté qui souffle au 4 coins du globe… une femme de 48 ans qui risque 20 ans de prison pour avoir fais des avortements aux USA, la Gay Pride interdite en Hongrie, les belles élections libres en Russie et Biélorussie…

Lacuzon : Comme dirait les télés Bolloré, il y a plus de liberté aux USA de Trump, qu’en France…

OZ : Quand Marion Maréchal sera ministre de la santé, ça sera la même chose qu’au Texas !

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L’avortement était un crime… en France

extraits : En 1810, sous le Premier empire, l’article 317 du Code pénal napoléonien requalifiait l’avortement en crime, par conséquent jugé par une cour d’assises, et passible d’une peine d’emprisonnement ; le médecin ayant aidé une femme risquait, lui, les travaux forcés. En février 1942, une loi fit de l’avortement « un crime contre la société, l’État et la race » pouvant conduire à la peine de mort. Deux personnes, ayant aidé des femmes à avorter, seront guillotinées l’année suivante. Sous le gouvernement provisoire instauré en 1944, c’est avec la participation de ministres communistes que la répression contre l’avortement fut la plus forte. Le pays avait sombré dans le nationalisme, repeupler la France était devenu une priorité….

L’avortement, réalité et législations de l’IVG

extraits : En 2022, 234 000 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, 17 000 de plus qu’en 2021. Soit « le niveau le plus élevé enregistré depuis 1990 », le niveau le plus haut depuis 1990. Démographes et acteurs de la santé émettent des hypothèses (précarité, méfiance à l’égard de la pilule) pour comprendre cette augmentation, rappelant qu’un nombre élevé d’avortements ne doit pas être vu comme un problème.

L’IVG est plus qu’un droit, c’est un devoir

extraits : D’un point de vue éducatif et démographique, faire en sorte de mettre au monde un enfant non désiré est une atteinte aux droits de l’enfant à vivre dans une famille aimante et attentionnée alors que la planète subit une surpopulation humaine impressionnante : 8 milliards d’être humains à l’heure actuelle, soit 8 000 000 000 personnes à comparer à l’unicité de chaque nouvelle naissance supplémentaire. Un humain est devenu un simple pion, qu’est-ce alors qu’un embryon ? Pourtant les natalistes font encore la loi dans trop de pays, voulant restreindre ou même supprimer le droit à l’avortement…

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L’irresponsabilité écologique des citoyens suisses

Mathieu Glayre : Le 9 février 2025 a eu lieu en Suisse une votation qui portait sur la « responsabilité environnementale » de l’économie. : « Pour une économie responsable respectant les limites planétaires. » Le parti des Jeunes Verts suisse était parvenir à récolter les 100 000 signatures nécessaires en 18 mois. L’initiative demandait que soit inscrite dans la Constitution le fait que « la nature et sa capacité de renouvellement constituent les limites posées à l’économie nationale. Les activités économiques ne peuvent utiliser des ressources et émettre des polluants que dans la mesure où les bases naturelles de la vie sont conservées. » Les dispositions transitoires donnaient dix ans à la Confédération pour que l’impact environnemental découlant de la consommation en Suisse ne dépasse plus les limites planétaires concernant notamment le changement climatique, la perte de diversité biologique, la consommation d’eau, l’utilisation des sols et les cycles de l’azote et du phosphore.

Le débat n’a même pas eu lieu et tous les cantons ont rejeté le texte. La peur que le niveau de vie matériel soit remis en cause a constitué l’un des éléments fondamentaux du refus. Emblématique était la position du parti des Vert-libéraux (centre droit) opposé à un projet qui porterait atteinte au train de vie de toute la population. 38 % seulement des citoyens se sont prononcés et le texte a été rejeté à 70 %. Le soir du vote, un communiqué de l’alliance à droite a dit qu’il s’agissait là d’un nouveau revers pour les Verts, « leurs politiques d’interdictions et leur volonté d’imposer la décroissance ». Le premier parti au parlement, l’Union Démocratique du Centre, en a profité pour exiger «le renoncement aux objectifs climatiques toujours plus radicaux via des lois sur le CO2 toujours plus dégoulinantes de bureaucratie ».

Résumé de l’article « En Suisse, le mode de vie n’est pas négociable »

in La Décroissance (mars-avril 2025, page 12)

NB : ce mensuel, devenu bimensuel, fourmille de lectures approfondies sur l’état de plus en plus désespéré (et désespérant) de la société thermo-industrielle. A acheter pour qui ne veut pas mourir idiot.

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Votation suisse = irresponsabilité écologique (décembre 2020)

extraits : Les entreprises suisses auraient été contraintes de rendre des comptes… ce ne sera finalement pas le cas. La Suisse a rejeté le 29 novembre 2020 une initiative dite sur « les multinationales responsables » qui souhaitait imposer des obligations légales plus strictes aux entreprises helvétiques en matière de respect des droits humains et des normes environnementales. L’initiative a été approuvée à une courte majorité des voix (50,7 %) mais rejetée par au moins 14 des 26 cantons suisses. Pour être adopté, un texte doit être approuvé à la fois par une majorité de votants et de cantons !….

L’irresponsabilité écologique des Suisses (juin 2021)

extraits : La démocratie référendaire en échec. Le 13 juin 2021, lors de leur traditionnelle journée de votations trimestrielles, les citoyens helvétiques se sont prononcés sur deux questions liées à l’écologie. Un premier texte intitulé « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » demandait l’interdiction de ces produits dans un délai de dix ans. Ce texte a été rejeté par les citoyens helvétiques à 60,56 %. Le lobby agro-industriel avait fait une campagne de désinformation sur le mode « non aux initiatives phyto extrêmes », ou encore : « On vous nourrit, on nous punit. » Une autre initiative (« Pour une eau potable propre et une alimentation saine ») demandait le durcissement des exigences environnementales qui conditionnent le versement des subventions allouées, le texte prévoyait que ces aides ne soient versées qu’aux exploitations n’utilisant pas de pesticides. Ce texte a été rejeté à 60,68 %. Les Suisses se prononçaient aussi dimanche sur la loi par laquelle les autorités veulent atteindre les objectifs climatiques définis par l’accord de Paris, à savoir diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990. La loi rendrait plus coûteux les comportements nuisibles au climat en augmentant l’impôt sur les combustibles fossiles et en introduisant une taxe sur les billets d’avion. Les Suisses ont rejeté le texte à 51,59 %. « Non à la loi sur le CO2 » était soutenu par des groupes de pression automobile et pétrolier….

Initiative verte en Suisse, réduire l’impact écologique (septembre 2016)

extraits : Le 25 septembre 2016 les citoyens suisses voteront lors d’un référendum d‘initiative populaire « Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte) ». Cette votation voudrait réduire – d’ici 2050 – l’impact écologique de la Suisse à un niveau que la nature puisse supporter. En suivant 3 axes : protection climatique, efficience des ressources et importations « propres ».Les Verts avaient déposé l’initiative populaire pour une économie verte en automne 2012. Quatre ans pour arriver au vote !….

ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature ?(novembre 2012)

extraits : Avec une densité moyenne de 193 habitants par kilomètre carré de la surface productive, la Suisse est un pays très densément peuplé. Le groupe d’écologistes Ecopop a déposé vendredi 2 novembre 2012 devant les autorités une initiative en vue d’une « votation » pour limiter l’immigration. Le but : protéger la nature et limiter le besoin de constructions nouvelles. Le texte « Halte à la surpopulation » propose donc de « limiter l’immigration nette en Suisse », à un taux de 0,2 % par an. La Confédération helvétique comptait fin août quelque 1,8 million d’étrangers, pour 8 millions d’habitants au total dans le pays, soit 3 % de plus qu’en août 2011. Les arguments sont scientifiques, ils reposent sur la formule mathématique, I = PAT, qui semble irréfutable :  l’Impact de l’espèce humaine est déterminée, à Technique donnée, par sa Population et par ses Affluences (Activités, niveau de vie). Pour réduire les impacts I, il est donc nécessaire d’agir sur l’efficacité technique T, l’Affluence (réduire le nombre d’unités de production ou de consommation par personne) et la population P (réduire le taux de natalité). Sauf à trouver immédiatement des solutions techniques extraordinaires, la décroissance matérielle devrait, sur un territoire dont on a dépassé la capacité de charge, s’accompagner d’une politique démographique qui agit tant sur la fécondité que sur les flux migratoires….

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Pleurnicher pour l’aide n’est pas une stratégie

La vie de millions d’Africains dépendent des médicaments financés par l’Usaid [Agence américaine pour le développement international], des enfants ne vont à l’école que grâce à ces subsides, des femmes sont défendues par des ONG dotées de fonds américains. Mais le premier pourvoyeur d’aide humanitaire dans le monde va « fermer », a déclaré Elon Musk début février 2025. La Maison Blanche a rappelé que ce dernier ne prenait pas de décision sans son accord. Pour l’économiste camerounais Célestin Monga, il est difficile pour l’Afrique de dire aux Etats-Unis ce qu’ils doivent faire de l’argent de leurs contribuables. Ce discours sera bien reçu à la Maison Blanche.

Célestin Monga : Pleurnicher pour l’aide n’est pas une stratégie de développement. Il faut chercher les coupables du côté des élites africaines qui sous-traitent leurs responsabilités à des gouvernements étrangers. Dans le futur, les Africains remercieront peut-être Donald Trump de les avoir secoués. Il faut sortir de cette sémantique de l’illusion : personne n’aide personne. Face aux transactions que l’on classe sous le registre de « dons », il faudrait mesurer ce que les pays occidentaux reçoivent de l’Afrique dans divers secteurs, tels que celui des matières premières dont ils fixent les cours d’achat, le montant des maigres royalties qu’ils versent aux Etats, etc. L’appui américain à l’Afrique, c’est cinq fois moins que les capitaux illicites qui quittent le continent chaque année et dont il faudrait se demander ce qu’ils deviennent ! Les pays africains proposent très peu de stratégies crédibles de transformation . Ils se contentent chaque mois de trouver de l’argent pour payer les fonctionnaires et l’armée, ils ne développent pas l’économie. Le Ghana, qui est considéré comme un pays africain plus performant que les autres, a signé 17 accords avec le FMI. Fin 2022, il était toujours en défaut de paiement.

La priorité devrait être l’accès des produits manufacturés en Afrique aux marchés occidentaux et en Asie. C’est bien plus important que l’aide. Du côté européen, il faudrait arrêter le chantage climatique : le futur règlement contre la déforestation va, entre autres, durement pénaliser le secteur du cacao en Côte d’Ivoire, le pays le plus proche de l’Occident. Comment vivront les planteurs ivoiriens ?

Le point de vue des écologistes dubitatifs

Célestin Monga a oublié son pays d’origine, le Cameroun, depuis longtemps. Il a fait des études de gestion et de sciences politiques à l’université de Bordeaux, il est titulaire d’un DEA de l’Université Panthéon-Sorbonne. Actuellement professeur d’économie à l’université Harvard aux Etats-Unis, il a réalisé une grande partie de sa carrière au sein d’institutions internationales.

Tout ce qu’il dit de l’aide publique au développement qui empêche les pays africains de prendre leurs responsabilités est réaliste. Sauf que croire comme Monga à l’industrialisation de l’Afrique pour exporter vers les pays riches est un leurre. La croissance par le libre échange de produit industriels est déjà monopolisé par la Chine et imaginer un développement de type occidental dans un monde fini et à bout de ressources n’est que mensonge. Le parti pris « business as usual » est d’autant plus apparent dans la minimisation des effets du réchauffement climatique par cet économiste à la fois orthodoxe et trumpiste.

Quant à nous, rappelons que la contribution de l’aide publique au développement doit privilégier le planning familial. Comme l’exprime Monga au détour d’une phrase : « Les besoins (de l’Afrique) sont considérables et ne font qu’augmenter en raison de la forte croissance démographique. »

 

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Charité bien ordonnée commence par soi même…

extraits : Le président américain a ordonné dès le 20 janvier 2025 la suspension de tous les programmes d’aide étrangère des Etats-Unis pour une durée de 90 jours. Trump assure que ces programmes « servent à déstabiliser la paix mondiale en promouvant dans les pays étrangers des idées qui vont directement à l’encontre de relations harmonieuses et stables à l’intérieur des pays et entre les pays ». Aux Etats-Unis, dans les milieux conservateurs, l’aide à destination de l’étranger est considérée de longue date comme un symbole de gabegie et de programmes inutiles….

aide au développement, nouvelle formule

extraits : C’est seulement en 1949 qu’un discours du président américain Truman invente la notion de sous-développement : « Nous devons nous engager dans un nouveau programme audacieux et utiliser notre avancée scientifique et notre savoir-faire industriel pour favoriser l’amélioration des conditions de vie et la croissance économique dans les régions sous-développées ».  La société thermo-industrielle devenait ainsi une référence universelle, il fallait passer obligatoirement par les cinq étapes de la croissance économique, c’est-à-dire dépasser l’état de société traditionnelle, faire son décollage économique pour aboutir à l’ère de la consommation de masse. Cette théorie du parcours obligé a merveilleusement servi les intérêts des grandes puissances….

APD, l’aide au développement, une illusion

extraits : Le développement n’a été que la poursuite de la colonisation par d’autres moyens . Ce n’est qu’une entreprise visant à transformer les rapports des hommes entre eux et avec la nature en marchandises. L’aide au développement est même devenue une menace pour le pays en difficulté. Il sera entraîné dans une série de dépendances qui en feront un instrument entre les mains de l’institution « donatrice ». Ce n’est pas sans raison que le gros des dépenses va à l’aide militaire, l’aide pour les infrastructures du « développement » et l’aide financière pour sauver des institutions bancaires de la faillite….

Pleurnicher pour l’aide n’est pas une stratégie Lire la suite »

Trump contre la réalité écologique

Donald Trump est allergique aux mécanismes économiques, illettré en histoire, analphabète en géopolitique, ignorant en terme de stratégie militaire et complètement ignare en termes de respect des personnes et des pays. Cela ne lui suffit pas, il provoque le chaos interne au niveau environnemental, et il envoie au reste du monde un message d’irresponsabilité.

Dès fin janvier, une première série de décrets a été adoptée visant à « faire face à l’urgence énergétique nationale » en encourageant et en facilitant toujours davantage la production de gaz et de pétrole, et en multipliant au contraire les obstacles à la production renouvelable.

Lundi 10 mars. Devant les grands patrons du gaz et du pétrole réunis à Houston (Texas), le ministre américain de l’énergie, Chris Wright, a annoncé la « fin des politiques climatiques irrationnelles, quasi religieuses, du gouvernement Biden ». Fondateur d’une entreprise de fracturation hydraulique, il a expliqué que l’exploitation d’hydrocarbures avait « une justification morale » car elle permettait de « réduire la pauvreté », et que l’ambition affichée par un grand nombre d’Etats d’atteindre la neutralité carbone en 2050 était un « objectif sinistre ».

mercredi 12 mars.  « L’arnaque du Green New Deal prend fin. » Lee Zeldin, l’administrateur de l’Agence de la protection de l’environnement (EPA), a expliqué lancer « 31 actions » visant à « libérer l’énergie américaine », à « revitaliser l’industrie automobile » ou encore à « supprimer des règles suffocantes restreignant tous les secteurs de l’économie ». Les normes visées portent sur l’encadrement des émissions de gaz à effet de serre des centrales à gaz et au charbon, les rejets de polluants toxiques dans les eaux usées, l’obligation pour les entreprises de déclarer leurs émissions, la pollution des véhicules lourds ou encore la qualité de l’air.

Le ministre de l’intérieur, Doug Burgum, a, de son côté, affirmé que toutes les centrales à charbon du pays continueraient à tourner, et que celles ayant été mises à l’arrêt pourraient rouvrir.

Au-delà du climat, c’est la protection de l’environnement qui est visée dans son ensemble….

Le point de vue des écologistes

– Quand s’installe un régime totalitaire, il semble important de relayer ce qui s’y oppose… plutôt que de relayer la stratégie de saturation voulue par le régime totalitaire !

– Destruction des biens communs que sont l’environnement et le vivant, est beau le rêve américain du Trumpisme.

– Les lobbyistes des énergies fossiles ne pouvaient sans doute imaginer que des Américains éliraient une bande de frappadingues climato-sceptiques.

– L’histoire jugera tous ces gens. Au mieux ils seront vus comme des anomalies, des dirigeants hors sol. Au pire comme des criminels.

– Les lois de la thermodynamiques sont incontournables et ce sont elles qui vont les faire « suffoquer » bien plus tôt qu’ils ne l’imaginent.

– Le pire, c’est que ce trumpisme, nous le mettons en place de manière discrète et feutrée en France avec tous les renoncements actuel du gouvernement…

– Avec Bolloré, Le Pen et Zemmour, nous aurions la même catastrophe en France.

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L’écologie à l’épreuve de l’ignorance trumpiste

Trump sabote les conférences sur le climat

Donald Trump et la guerre des ressources

La trouvaille canadienne de Néron/Trump

rencontre Zelenski/Trump, verbatim hallucinant

Donald Trump, très occupé en février 2025

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La trouvaille canadienne de Néron/Trump

Les velléités décisionnelles de Néron/Trump sont de plus en plus aberrantes, que ce soit économiquement ou politiquement. Soutenir encore Trump devient complètement incompréhensible. Sa dernière trouvaille par rapport au Canada :

Le Canada avait choisi comme riposte d’imposer un droit de douane de 25 % sur l’électricité exportée qui dessert 1,5 million d’habitants dans les Etats du nord des Etats-Unis. Donald Trump a donc décidé le 11 mars 2025 de pratiquer une nouvelle surenchère et de taxer non plus à hauteur de 25 % mais de 50 % les importations d’acier et d’aluminium du Canada.

En même temps le temporaire locataire de la Maison Blanche réitère ses menaces d’annexion du Canada : « La seule chose qui ait du sens est que le Canada devienne notre cher cinquante et unième Etat… La ligne de séparation artificielle tracée il y a de nombreuses années disparaîtra enfin, et nous aurons la nation la plus sûre et la plus belle du monde. »

Les réactions face au démiurge Trump

Fitzcarraldo : A la fin, un seul peuple, une seule langue et un Guide Suprême. Le Donald espère devenir Dictateur du Monde et Elon va s’occuper des colonies sur la Lune, Mars et Venus.

Shiva : Les américains de la rue commencent-ils à s’inquiéter. Parce qu’en arriver à se fâcher avec l’ami de toujours (le Canada) et en même temps donner tout ce qu’il veut à l’ennemi de toujours (la Russie), ça doit surprendre un peu, non ?

Doug Ford : « Les droits de douane imposés par le président Trump sèment le chaos. Les marchés s’effondrent. »

Larry Summers : « La combinaison de restrictions majeures à l’immigration, de licenciements au sein du gouvernement fédéral et des dommages causés à la compétitivité des Etats-Unis par les tarifs douaniers de Trump provoque un changement radical dans les perspectives économiques du pays »

Mark Zandi :  Les risques d’une récession aux Etats-Unis dès 2026 sont extrêmement élevés et en hausse. Je les situerais à 35 %, contre 15 % au début de l’année »

un ours : Pour l’instant c’est le dollar, le bitcoin et la bourse US qui dégringolent. Demain Donald pourra-t-il signer un décret pour les obliger à reprendre de la valeur ?

Bebanisse : Trump et l’économie, c’est un dindon qui se prend pour un aigle : ça braille, ça s’agite, mais ça vole pas. Gérer un pays ? Pour lui, c’est du spectacle : du bruit, des tweets, et surtout pas trop de chiffres, ça file la migraine

Eric le suédois : Chiche que demain il fait marche arrière.

Cnewis : Xi et Poutine sont morts de rire.

Suttree : Lorsqu’un clown emménage dans un palais il ne devient pas roi, le palais devient un cirque.

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L’écologie à l’épreuve de l’ignorance trumpiste

Le second mandat de l’administration Trump vis-à-vis du monde de la recherche a enclenché une guerre ouverte contre la science portant sur l’environnement ou le climat. Des agences sont purement et simplement détruites ; des dizaines de milliers de chercheurs et d’employés du gouvernement dans ce domaine sont licenciés. Les premières censures systématiques ont été mises en œuvre pour mettre sous contrôle l’Agence fédérale pour la protection de l’environnement. L’ambition de reconfigurer la réalité est inscrite dans le projet totalitaire. C’est pourquoi les oligarques doivent briser les deux modes de pensée qui offrent un accès fiable au réel et se réfèrent à lui : la science et le sens commun.

Stéphane Foucart (journaliste) : Trump donne à voir crûment ses menées totalitaires. Désormais l’administration américaine fonctionne comme un édifice hiérarchique le long duquel peuvent descendre des directives aussi absurdes et orwelliennes que l’impossibilité de rechercher certains mots dans les bases de données d’un institut public. On fait même une sorte de guerre contre la métrologie, la mesure des phénomènes. Ainsi, certains types de données ne seront même pas collectées. Nous ne saurons donc plus ce qui se passe. La guerre de Donald Trump contre la science est la phase terminale d’une longue maladie dont les premiers signes ont été ignorés ou relativisés. Depuis de nombreuses années, l’ensemble de la droite américaine ne fait pas mystère de son désir de détruire ou d’assujettir les sciences de l’environnement.

La France n’est pas à l’abri. Le gouvernement Bayrou a déposé en janvier 2025 un amendement à la proposition de loi Duplomb visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, pour placer de facto le travail de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement) sous l’œil des industriels de l’agrochimie et des syndicats agricoles.

Robert Proctor (université Stanford) : Je publie cette année un nouvel ouvrage sur l’agnotologie, la production de l’ignorance et du doute sur des sujets aussi divers que les armes, le climat, les traumas. Nous ne savons pas ce que nous ne voulons pas savoir, alors même qu’une connaissance fiable et attestée est disponible. L’objectif de l’administration Trump, c’est un processus de purification, de restauration imaginaire d’une sorte de pureté. L’une des causes fondamentales est la longue histoire du christianisme évangélique aux Etats-Unis. Depuis trente ans il y a une constante, environ 15 % des étudiants de premier cycle de Stanford pensent que le monde a été créé il y a six mille ans. On peut voir le créationnisme comme une sorte d’erreur herméneutique, une incompréhension de la relation entre les mots et les choses. L’Amérique est une sorte de dépotoir pour fanatiques religieux ! Une fraction importante de la population américaine ne croient même pas à l’évolution biologique. Et il existe toutes sortes de théories du complot bizarres ; notre enseignement est très décentralisé, avec des écoles de toutes obédiences, ce qui permet à ces idéologies médiévales de s’épanouir.

Trump ne veut pas que la Terre soit un objet d’étude. En revanche, je pense que dans les six prochains mois, il lancera une mission habitée vers Mars. Et c’est Noël pour les grandes compagnies pétrolières, l’industrie des plastiques et autres activités polluantes. Trump a lancé une guerre contre le climat, contre la nature – un rêve pour nos plus grands délinquants climatiques. Il inaugure un Far West réglementaire, avec de nouveaux forages dans des zones sauvages vierges, un recul des contrôles sur les émissions de gaz à effet de serre et un arrêt ou un renversement de décennies de progrès environnementaux. En ce qui concerne l’Amérique, nous entrons dans un âge des ténèbres environnemental.

Le point de vue des écologistes du long terme

Bah … au Moyen-age, la science a connu un recul en occident avec la pression obscurantiste de l’Église catholique … Ces périodes sont tristes mais passagères, les avancées culturelles liée à la science gagnent toujours. Il faut résister et résister, jusqu’à ce que l’orage passe. Quand les gens comprendront que l’ignorance affecte leur qualité de vie…, il reviendront à d’autres valeurs plus en phase avec les réalités terrestres.

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Novlangue, le fascisme nous façonne par le langage

Le fascisme inonde notre langue. Une langue dont on massacre la syntaxe, la grammaire et l’orthographe ne peut plus être un outil de réflexion rationnelle. Le langage chaotique d’Hitler dans Mein Kampf ou celui de Trump aujourd’hui ne sont pas seulement le fruit de leur incapacité à formuler une pensée. C’est un travail de démolition souterrain qui ronge le dialogue démocratique et nous prive de nos moyens d’expression tout en prétendant nous rendre notre liberté d’expression. La dégradation du vocabulaire prépare la levée des barrières morales, la montée de l’autoritarisme, la déshumanisation et donc potentiellement l’acceptation de l’inacceptable. Dans le brûlot d’Hitler qu’Olivier Mannoni avait traduit, il dit avoir retrouvé « les racines de maux qui bouleversent notre vie politique actuelle : l’usage de l’incohérence en guise de rhétorique, de la simplification extrême en guise de raisonnement, des accumulations de mensonges en guise de démonstration, d’un vocabulaire réduit, déformé, manipulé, en guise de langue ».

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump gouverne autant par les mots que par les décrets, à travers ce qui peut s’apparenter à un « blitzkrieg » lexical, une guerre éclair dans le champ du vocabulaire. C’est l’usage de la Novlangue, une langue fictive du roman 1984 de George Orwell, conçue pour restreindre la liberté de pensée et simplifier le vocabulaire afin de contrôler la population. 

Les décodeurs : Déjà, lors de son premier mandat en 2017, Trump qualifiait volontiers la presse traditionnelle de « fake news media » ( « médias mensongers »), dans un étonnant retournement des accusations : le Washington Post avait en effet comptabilisé 30 573 affirmations présidentielles fausses ou trompeuses en quatre ans. Aujourd’hui Trump accuse Reuters, une agence de presse réputée pour sa neutralité, de « campagne massive de désinformation ». L’agence Associated Press a perdu son accréditation à la Maison Blanche, Donald Trump considérant ses journalistes comme « des fous d’extrême gauche ». Sept des douze accusations visant la seule agence de développement international Usaid reposaients ur des faits distordus ou imaginaires. Donald Trump a même refusé de qualifier de dictateur Vladimir Poutine. Par contre le 19 février 2025, Donald Trump a qualifié Volodymyr Zelensky de « dictateur ». Mais le 27 février, il est revenu sur ces propos concernant Zelensky : « Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça ».

Quand on commence à mentir, il n’y a plus de imites.

Une liste de termes proscrits est publiée. Parmi ceux-ci, « non-binaire », « transsexuel », « transgenre » ou encore « LGBT », tous des termes associés à l’identité de genre. Outre la transsexualité, on trouve tout le vocabulaire associé aux inégalités − « handicap », « femme », « inclusivité », « diversité » ou encore « discrimination ». Mais aussi des termes génériques des sciences sociales, comme « historiquement », « socioculturel » et « socio-économique » . L’administration Trump est allée jusqu’à interdire à la Food and Drug Administration, l’agence américaine d’autorisation des médicaments, d’employer « femme », « personne âgée » et « handicapé », avant de se raviser !

Autre exemple de la gymnastique sémantique de Trump II , il caricature ses adversaires politiques. « Nous étions en train d’aller avec Biden vers la gauche radicale, d’être communistes ». Il a qualifié la vice-présidente Kamala Harris de « cinglée de la gauche radicale » et de « folle, handicapée mentale« . Il a été jusqu’à l’accuser de vouloir favoriser l' »exécution de bébés » même après la naissance. Son sobriquet préféré : « Kamala la menteuse », alors que c’est lui qui ment constamment.

Le point de vue des écologistes intellectuellement indemnes

– Le wokisme et l’extrême droite existent autant l’un que l’autre et sont le reflet d’un même problème : l’extrémisme.

– Trump, qui façonne des bulles de réalité alternative, prétend défendre la liberté d’expression totale en publiant une liste de mots interdits.

Le vocabulaire frappé d’interdiction par D. Trump est déjà supérieur en volume à celui dont il fait usage.

– Il n’utilise que quelques 500 mots, quand on estime que la langue anglaise en comprend plus d’un million. Il équivaut à un enfant de 4/5 ans !

– Les points se suspension ou silences dont il ponctue ses discours deviennent l’épiphore préféré du trumptosaure.

– Réjouissons-nous : l’expression « prédateur inculte » n’est ni interdite, ni mise sous surveillance. Tant mieux : elle lui va si bien !

– C’est bien plus grave que ça. Les mots n’ont plus pour Trump et ses électeurs aucun sens, ni d’ailleurs les faits.

– Il n’est ni fou, ni stupide. Il est simplement mu par le fantasme du Maître du Monde. Ce qui le rend infiniment plus dangereux qu’un banal psychopathe.

La manipulation du langage, premiers pas vers la dictature : seule manque encore la loi martiale.

– C’est ça la droite extrême au pouvoir : restreindre les libertés de tous, donner le droit à une minorité partisane de réprimer des minorités prises comme bouc émissaires.

Malheureusement, la haine et l’obscurantisme se transmettent très bien en héritage.

Lire le livre de Victor Klemperer « LTI – Lingua Tertii Imperii », bref essai sur la manipulation du langage par la propagande nazie entre 1919 et 1945.

Voilà ce que donne l’ignorance et la crédulité envers les discours fascistes : « Le 15 mars 1938, lorsque Hitler entra à Vienne, il fut accueilli comme un héros par une foule euphorique brandissant des drapeaux aux couleurs de l’Allemagne nazie. Les archives historiques montrent que près de 200 000 personnes déferlèrent dans les rues pour applaudir le Führer… « C’était comme si le soleil était enfin revenu, » se souvient Kurt Schneider, âgé alors de seize ans. « Nous avons chanté et dansé comme si nous étions libérés. » Ce témoignage illustre comment beaucoup étaient séduits par les promesses d’un avenir meilleur sans comprendre réellement ce qu’impliquait cette union.

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Julien Bayou, victime d’un féminisme victimaire

L’instrumentalisation d’une affaire familiale à des fins politiques de bas étage n’est avec l’affaire Bayou qu’un exemple d’une longue série. Les abus et exagérations dans cet ultra-féminisme auront causé de larges fractures dans notre société et ont facilité des postures extrémistes. Le retour de bâton du féminisme misandre. Les procédés choisis laissent pantois ; il s’agit d’essentialiser des comportements dits genrés (en fait masculins) afin de s’affubler en tant que femme du statut de victime éternelle. Cela ne pourrait être que délibérations devant des juges, c’est devenu une arme à l’intérieur d’un parti qui en a perdu sa fonction d’« écologiste ».

Le Monde avec AFP : Julien Bayou a été le patron d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). La plainte de son ancienne compagne Anaïs Leleux (pour harcèlement moral et abus de faiblesse) a été classée sans suite par le parquet de Paris pour « absence d’infraction ». Bayou a affirmé « ne plus rien attendre » de son ancien parti, qu’il ne reconnaît plus : « Vous avez devant vous quelqu’un qui a été triplement innocenté », après deux enquêtes internes au sein du parti et l’enquête judiciaire. Son avocate, Marie Dosé, a déploré qu’on laisse des consultants enquêter sur la vie d’une personne. La première enquête interne, ouverte après une lettre de son ancienne compagne en juillet 2022, s’était arrêtée faute de témoignages. La seconde avait été confiée à un cabinet d’avocats, avec un appel à témoignages de la direction adressé à 12 000 personnes.

Les réactions sur lemonde.fr

Aulnes : C’est dommage qu’un enjeu aussi essentiel pour l’humanité toute entière, et pour notre économie également, et nos sociétés, l’écologie, soit pris en otage par certaines femmes. Je suis profondément de gauche, et profondément écologiste, mais leurs manière de faire me font honte.

Euménides : Quand on voit le pedigree de la plaignante, une plainte pour abus de faiblesse il fallait oser. Anaïs Leleux est une professionnelle du militantisme hard.

La vie rêvée des anges : Scories de l’ère Meetoo. Le féminisme est devenue sous certains aspects la dictature de la bien-pensance. Une hystérisation qui fragilise considérablement la présomption d’innocence.

Lionello : «Quand des femmes s’expriment, on les croit» (Christine Arrighi). «Trop longtemps, on n’a pas écouté la parole des femmes» (Cyrielle Chatelain). « Pourquoi n’est-on toujours pas capable de croire les femmes dans ce pays? » (Sandrine Rousseau). Comme quoi les Verts produisent bien plus de croyants que de raisonneurs…

LeMurEstPasLoin : C’est affaire est loin d’être anecdotique! Elle démontre que n’importe qui, vraiment n’importe quel homme peut être accusé à tort et perde sa renommée, son travail, ses amis. Et le pire c’est que ceux qui en sont à l’origine ne risque rien et sont mêmes pas capables de s’excuser. Alors pourquoi s’en priver. Un type me gêne dans mon ascension sociale et bien, facile, quelques petits mots dans une émission à grosse écoute… n’est-ce-pas SR?

Euskabelga : Vous avez Sandrine Rousseau qui porte contre vous, sans la moindre preuve, de dramatiques accusations en direct dans une émission de grande écoute. Cela génère la fin de votre carrière politique et un préjudice se chiffrant au bas mot à des dizaines de milliers d’euros,

Par la barbichette : L’attitude de Sandrine Rousseau dans cette affaire est effectivement « dégueulasse ». La dénonciation, pour ne pas dire la délation, à laquelle elle s’est livrée sur le plateau de « C à vous » en septembre 2022 est inadmissible. Je suis ahuri que depuis, la même Sandrine Rousseau a été réinvitée plusieurs fois sur le plateau de l’émission. Les médias, et tout particulièrement le service public, n’ont pas être la courroie de transmission des basses besognes de politiciennes à l’ego boursoufflé qui ne respectent rien ni personne.

Jeannot : On peut dire de Sandrine Rousseau soit qu’elle n’a pas beaucoup de jugeote soit, et plus probablement le cas, que c’est manipulatrice et une ambitieuse sans scrupule.

_A_ : Je n’aurais pas aimé être le voisin de Sandrine Rousseau en 1940, l’appel à la délation c’est pire que tout.

Libéré : Julien Bayou a un défaut insurmontable, c’est un homme. Et ça, Sandrine Rousseau ne le lui pardonnera jamais…

Alain Camille : À mon grand regret l’affaire Bayou n’est que la confirmation que EELV est devenu un faux-nez de LFI et se désintéresse totalement de l’écologie au profit d’une idéologie d’ultra gauche mortifère hors-sol . C’est regrettable, mais il faut être lucide.

Le 11 : Il n’y a rien à faire avec des ayatollah en jupons qui dirigent un parti, de plus inféodé aujourd’hui à la clique LFI. Véritable machine à perdre pour la gauche. Et l’écologie ? Hein, la quoi ?

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Tout savoir sur… Sandrine Rousseau

extraits : D’ancienne apparatchik d’EELV, la députée de Paris est devenue militante écoféministe. L’affaire Baupin, ce leader du parti écologiste qu’elle a accusé, en 2016, d’agression sexuelle est passée par là… En ce début du mois de septembre 2022, Sandrine Rousseau n’avait pas encore provoqué la démission de Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, en étalant à la télévision de façon nébuleuse les accusations de violences psychologiques que l’ex-compagne de ce dernier aurait porte contre lui. Une élue capable de renverser le patron de son parti en seulement une minute d’interview télévisée montre les excès du mouvement #metoo de libération de la parole des femmes.

Les écolos entre sexisme et misandrie

extraits : Après sa démission, le secrétaire national d’EELV Julien Bayou prend Marie Dosé pour avocate. Celle-ci s’en prend vertement à Sandrine Rousseau, autoproclamée écoféministe : « A la suite d’une séparation entre Julien Bayou et sa compagne intervenue en novembre 2021, il y eut plusieurs épisodes de tension, de pression et de chantage… Mais il y avait absence de plainte et de procédures juridiques …Julien Bayou est présumé coupable d’accusations rendues publiques par Sandrine Rousseau dont il ne sait rien…  Puisque la cellule [d’écoute d’EELV] est incapable de travailler en respectant le moindre principe fondamental de la justice, elle rendra une décision forcément politique… La volonté de nuire de son ex-compagne est susceptible de tout emporter sur son passage…  C’est, depuis deux semaines, une atteinte à la vie privée,  une instrumentalisation par Sandrine Rousseau de la libération de la parole des femmes à des fins politiques,… Personne n’ignore que se tient le congrès du parti en décembre, mais l’ambition politicienne ne saurait justifier toutes les croisades… » ….

Le sexe, arme de guerre contre l’écologisme

extraits : La vie interne dans un parti n’est pas un long fleuve tranquille. C’est d’autant plus vrai quand des membres d’un parti qui se dit écolo mélangent son objectif de conquête du pouvoir par les urnes et revendications sociétales d’un féminisme très particulier. La « victimaire » Sandrine Rousseau est adepte de l’écriture inclusive, féministe liant l’exploitation de la nature et la domination subie par les femmes, mais aussi décoloniale et intersectionnelle. Elle dénonce une société de prédation qui prend et jette les corps des femmes, des racisés, des plus précaires. Son grand truc désormais, c’est la souffrance, elle se veut la voix des vies brisées. Elle avait accusé son camarade de parti Denis Baupin de l’avoir embrassé de force en 2011 et en avait fait un livre, « Parler ». Mais invitée dans l’émission de Laurent Ruquier, elle s’effondre quand Christine Angot lui fait comprendre que réclamer un statut de victime n’est pas une revendication politique….

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