démographie

Éducation sexuelle et malthusianisme

Le premier projet de programme d’éducation à la sexualité en France a été publié le 5 mars 2024 sur le site du Conseil supérieur des programmes (CSP). Le programme s’intitule « Éducation à la vie affective et relationnelle » de la petite section de maternelle au CE2, puis « Éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité » du CM1 à la classe de terminale. Ce projet doit désormais faire l’objet d’une consultation pour être éventuellement amendé avant sa publication officielle.

Paul Ehrlich en 1968 : « Nous avons besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle. Quand je parle d’éducation sexuelle, je ne pense pas à des cours d’hygiène. Il s’agit de présenter la fonction reproductrice comme une composante parmi d’autres de l’activité sexuelle, qui demande à être maîtrisée selon les besoins de l’individu et de la société. L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture. Admettons que les Etats-Unis inaugurent enfin une politique démographique sensée dans le pays : nous aurons alors la possibilité de proposer une solution à l’échelle mondiale. »

Sylvie Lecherbonnier en 2024 : Les trois séances annuelles d’éducation à la sexualité prévues tout au long de la scolarité ont été introduites par une loi de juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception. Depuis vingt-deux ans pourtant, seule une minorité d’élèves bénéficient de l’ensemble de ces séances. La droite conservatrice est opposée à ces enseignements qui doivent, selon eux, rester dans la sphère familiale. A l’inverse, le Planning familial, SOS Homophobie et Sidaction ont, eux, saisi le tribunal administratif de Paris, en mars 2023, pour que les trois séances prévues par la loi soient réellement effectives. Le projet insiste sur la dimension pluridisciplinaire de l’éducation à la sexualité, afin de dépasser le cadre sanitaire et les seules sciences de la vie et de la Terre (SVT). Le document fait des ponts avec les programmes de français, d’éducation morale et civique, d’arts plastiques et même de mathématiques.

L’intervention d’associations agréées doit ainsi être « systématiquement coordonnée » et ne pas être instrumentalisée « au profit d’une cause militante ou d’une idéologie ». L’étude de la notion de consentement ou celle des stéréotypes de genre sont préconisées dès le CP. « Le document va dans le bon sens. La transphobie est clairement évoquée, par exemple », juge Joël Deumier, coprésident de SOS Homophobie. Les Associations familiales catholiques se montrent au contraire virulentes et demandent la suppression des « très nombreuses références au genre ».

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Éducation sexuelle, une nécessité écologique

extraits : Le libre choix d’avoir ou non des enfants a été nié pendant la majorité de l’histoire humaine, et encore aujourd’hui dans beaucoup de pays, même aux États-Unis. C’est pourtant une avancée majeure de l’évolution culturelle, grâce à l’éducation sexuelle et l’accès facile à la contraception. Aujourd’hui en France, l’éducation à la sexualité patine encore dans des questions de « genre » alors que l’ABCD de l’égalité et du malthusianisme devrait être enseigné à tous les élèves. Nos jeunes devraient savoir que nous franchissons la barre des 8 milliards d’êtres humains en 2022 suite à l’exubérance de notre sexualité et qu’il va donc falloir définir des limites : jouir sans procréer, et non jouir sans entraves…

Quelques commentaires sur lemonde.fr

Bérénice Vosrhiz : le mot plaisir n’apparaît pas dans ce programme officiel. L’éducation à la sexualité ne devrait-elle pas être centrée sur la notion de plaisir, voire même de jouissance partagée ?

Jacques81 @ Bérénice : Centrer l’éducation sexuelle sur la jouissance, c’est en monter uniquement l’aspect du désir animal et biologique, alors que l’éducation humaine doit d’abord parler de relation amoureuse, de confiance, de respect. Vous êtes sans doute adepte du coup d’un soir, mais pour l’immense majorité des français et françaises, c’est dans le cadre « éducation à la vie affective » que les familles demandent qu’elle soit abordée. Après chacun reste libre de tenter les 36 positions avec son partenaire …

Castanea à Jacques : Arrêtez de caricaturer les propos de Bérénice : elle ne fait qu’insister sur le fait que beaucoup d’enfants croient que la sexualité n’est destinée qu’à la reproduction. Et beaucoup d’enseignants ne l’abordent que sous cet aspect mécanique et incomplet. Et les enfants culpabilisent parce qu’ils savent bien que cela leur produit aussi du plaisir. C’est un passe-temps universel et vieux comme le monde ! Donc il faut que les enfants sachent aussi que le sexe, ce n’est pas que la reproduction et que les adultes… la savent et ne condamnent pas ! C’est pourtant simple non ?

le rat du vide : « Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu’où il vous est permis d’aller dans votre enseignement moral, voici une règle pratique à laquelle vous pourrez vous tenir. Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment. » (Jules Ferry, « Lettre aux instituteurs », 27 novembre 1883).

Random1 : Parler de sexualité au CM1 ? Mais fichez leur la paix.pourquoi vouloir précipiter les choses ? A partir de la cinquième ou quatrième oui mais avec pudeur.

Castanea  @Random1 : je suis enseignant en école élémentaire. C’est lors de séances d’éducation sexuelle avec des CP et des CE2 que j’ai détecté 2 cas extrêmement graves d’inceste qui ont nécessité un retour au Procureur dans l’heure qui a suivi et ont abouti à des jugements relevant du criminel pour les auteurs des abus.

BM69 : Je sais que la terre est plate. Cela doit être enseigné par l’EN afin que le programme scolaire soit acceptable par tous. L’idéologie rondiste ne passera pas.

Fin de vie, Emmanuel Macron en décide seul

Changer la loi de 2016 sur la fin de vie qui admettait une « sédation profonde et continue » (en cas de souffrances intolérables lorsque le pronostic vital est engagé à court terme), c’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Il a plusieurs fois reporté sa décision. Cette fois, il se lance, fort de son éthique très personnelle !

LE MONDE avec AFP : Emmanuel Macron a annoncé le 10 mars 2024 qu’un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes » serait présenté en avril en conseil des ministres. Les patients majeurs, « capables d’un discernement plein et entier », atteints d’une « maladie incurable » avec un « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances « réfractaires » pourront « demander à pouvoir être aidés afin de mourir ». Les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer, en seront donc exclus. En cas d’avis collégial favorable de l’équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu’elle pourra s’administrer elle-même, ou avec l’aide d’un tiers si elle « n’est pas en mesure d’y procéder physiquement ».

Emmanuel Macron dit avoir personnellement écrit ses propres « directives anticipées » sur les soins qu’il souhaite, ou non, recevoir en fin de vie.

Le point de vue des écologistes pré-Alzheimer

ROTZ : En clair, les Français qui souhaitent choisir leur fin de de vie devront continuer á aller en Suisse ou en Belgique… Tout ça pour ça!

Neal59 : Avril de quelle année ? Il y a eu une convention citoyenne, les propositions intéressantes restent aux abonnés absents!

Van Velde : Le président se prend clairement pour Zeus. Personne n’est compétent à lui seul, mais c’est lui qui va nous expliquer ce qui est « éthique et souhaitable » ou ne l’est pas concernant notre manière de mourir.

Michel SOURROUILLE : Un comité d’éthique s’est déjà prononcé, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu dont Macron ne tient aucun compte, des ministres ont été mobilisés plusieurs mois et Macron hésitait hésitait tout en invitant des religieux à sa table à plusieurs reprises. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche. De toute façon il en est de l’avortement comme de la fin de vie, l’absence d’une loi n’a jamais empêché quiconque de vivre l’une et/ou l’autre de ces pratiques par usage de sa propre liberté. L’avis personnel de Macron indiffère.

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Fin de vie, Macron invite encore les religions

extraits : Dîner à l’Élysée le 8 février 2024. Une nouvelle fois étaient conviés les représentants des cultes pour échanger sur le sujet de la fin de vie. Macron a prévu de présenter un « plan décennal pour le développement des soins palliatifs » et indiqué son espoir de parvenir à proposer « un espace qui ne soit ni une liberté ni un droit, mais un possible qui serait un moindre mal » ???

Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

extraits : Jacqueline Jencquel a choisi la « liberté ultime » en mettre fin à ses jours en mars 2022, à 78 ans, sans souffrir d’aucune pathologie incurable. Défenseuse radicale du suicide assisté, elle expliquait en 2018, sur le site Konbini, vouloir en finir avant d’échouer « dans un mouroir », à savoir un Ehpad. Jacqueline Jencquel a été une cheville ouvrière de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. Étonnant qu’il n’y ait pas la même unanimité pour faire entendre raison aux Juifs et aux Palestiniens. Étonnant que leur amour de la vie que « seul Dieu peut reprendre » ne soit pas repris par les croyants pour pourfendre toutes les guerres et faire l’apologie des objecteurs de conscience opposé à l’usage des armes. Bien sûr ils peuvent parler de leurs dogmes, mais vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

L’avortement était un crime… en France

Le 4 mars 2024, réunis en congrès, les parlementaires consacrent le droit à l’avortement. Le 8 mars, journée internationale de la femme, faut-il crier victoire ? Sera désormais insérée à l’article 34 (un article qui détermine la compétence du législateur) la phrase suivante : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse. » Cet ajout a pour but de « protéger » la loi Veil de 1975 et non de l’étendre. Et le fait que « La loi détermine les conditions.. » ouvre la porte à toutes les possibilités. Souvenons-nous, pendant des siècles les gouvernements et les églises ont bel et bien contraint les gens à avoir davantage d’enfants : il n’est de richesse que d’hommes, disait-on. Or avec 10 ou 11 milliards d’humains prévus en 2100, il est fort possible que la situation devienne alors ingérable et qu’on en arrive démocratiquement à formuler des contraintes du types stérilisation obligatoire des femmes ayant déjà eu un enfant.

La loi épouse l’air du temps et des circonstances, il n’y a aucune constance. Voici l’histoire mouvementée de l’avortement.

Lors de la Révolution française, la liberté pour les femmes de contrôler leur fécondité fit un bond en avant : le Code pénal de 1791 supprima toute peine envers celles qui avaient avorté, ainsi que la peine de mort pour les avorteurs. Cette liberté ne dura qu’un temps.

La répression de l’avortement

En 1810, sous le Premier empire, l’article 317 du Code pénal napoléonien requalifiait l’avortement en crime, par conséquent jugé par une cour d’assises, et passible d’une peine d’emprisonnement ; le médecin ayant aidé une femme risquait, lui, les travaux forcés.

– La seconde moitié du 19e siècle vit un essor des courants natalistes, l’industrie avait besoin de main-d’œuvre, la colonisation avait besoin de colons, le pouvoir avait besoin de soldats.

– Début du XXe siècle, il fallait repeupler la France après les hécatombes causées par la Première Guerre mondiale et la grippe espagnole qui avait suivi. Le 31 juillet 1920, la Chambre des députés, qualifiée de « bleu horizon », couleur de l’uniforme des soldats, votait à une large majorité (par 521 voix contre 55) une loi réprimant plus fortement l’avortement. Cette loi ne changea rien à l’article 317 du Code pénal de Napoléon 1er en ce qui concerne les poursuites pénales, l’avortement étant toujours considéré comme un crime passible d’emprisonnement. Le principal changement résidait dans la condamnation de la « provocation » à l’avortement et à la propagande anticonceptionnelle.

– Le Code de la famille du 29 juillet 1939 alourdissait les peines encourues par les femmes. Et plus encore sous le régime de Vichy, où la dénatalité était jugée responsable de la défaite de juin 1940. En février 1942, une loi fit de l’avortement « un crime contre la société, l’État et la race » pouvant conduire à la peine de mort. Deux personnes, ayant aidé des femmes à avorter, seront guillotinées l’année suivante.

– Sous le gouvernement provisoire instauré en 1944 avec la participation de ministres communistes que la répression contre l’avortement fut la plus forte. Même le PCF avait sombré dans le nationalisme, repeupler la France était devenu une priorité.

La montée en puissance de la liberté d’avorter

Abrogeant la loi du 31 juillet 1920, la loi Neuwirth (sous le nom de « Loi relative à la régulation des naissances) met en place une législation autorisant la fabrication et l’importation de moyens de contraception, leur vente exclusive en pharmacie sur ordonnance médicale. Votée en deuxième lecture à l’Assemblée le 14 décembre 1967, définitivement adoptée par l’Assemblée et le Sénat le 19 décembre 1967, avant d’être promulguée par le général de Gaulle le 28 décembre.

17 janvier 1975 La loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est promulguée pour cinq ans. Ses dispositions deviendront définitives avec le vote de la loi, le 31 décembre 1979

31 décembre 1982 La loi Roudy instaure le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale

27 janvier 1993 La loi Neiertz crée le délit d’entrave à l’IVG et dépénalise « l’autoavortement »

4 juillet 2001 La loi Aubry-Guigou allonge le délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse et assouplit les conditions d’accès aux contraceptifs et à l’IVG pour les mineures

17 décembre 2012 L’IVG est prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie

4 août 2014 Suppression de la notion de détresse des conditions de recours à l’IVG

26 janvier 2016 Les sages-femmes peuvent réaliser les IVG médicamenteuses ; le délai de réflexion de sept jours est supprimé

2 mars 2022 La loi Gaillot allonge le délai légal de l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse et autorise les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales en établissement de santé

8 mars 2024, la constitutionnalisation de l’IVG en France est promulguée. Mais rien n’est jamais acquis. Dans une volte-face historique, la Cour suprême des Etats-Unis a annulé, le 24 juin 2022, l’arrêt Roe vs Wade, qui, depuis 1973, accordait aux Américaines le droit d’avorter dans tout le pays. Cette décision ne rendait pas les interruptions volontaires de grossesse (IVG) illégales mais renvoyait à chaque État la décision d’autoriser, ou non, l’avortement sur son territoire. Plusieurs Etats américains sont devenue répressifs envers l’avortement. En Allemagne aujourd’hui, l’avortement est encore régi par l’article 218 du code pénal qui dispose que l’avortement est un crime en soi mais peut être dépénalisé à plusieurs conditions : s’il est pratiqué avant la douzième semaine de grossesse, si la femme enceinte a consulté un centre de conseil, ou si la grossesse est la conséquence d’un viol ou qu’elle met en danger la vie de la femme.

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L’avortement, réalité et législations de l’IVG

extraits : En 2022, 234 000 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, 17 000 de plus qu’en 2021. Soit « le niveau le plus élevé enregistré depuis 1990 », le niveau le plus haut depuis 1990. Démographes et acteurs de la santé émettent des hypothèses (précarité, méfiance à l’égard de la pilule) pour comprendre cette augmentation, rappelant qu’un nombre élevé d’avortements ne doit pas être vu comme un problème.

L’IVG est plus qu’un droit, c’est un devoir

extraits : D’un point de vue éducatif et démographique, faire en sorte de mettre au monde un enfant non désiré est une atteinte aux droits de l’enfant à vivre dans une famille aimante et attentionnée alors que la planète subit une surpopulation humaine impressionnante : 8 milliards d’être humains à l’heure actuelle, soit 8 000 000 000 personnes à comparer à l’unicité de chaque nouvelle naissance supplémentaire. Un humain est devenu un simple pion, qu’est-ce alors qu’un embryon ? Pourtant les natalistes font encore la loi dans trop de pays, voulant restreindre ou même supprimer le droit à l’avortement…

« gérer le nombre d’humains », le débat

Mardi 12 Mars 2024 à 19H30

A l’Amphithéâtre Henri Mineur de l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP)

98 bis Boulevard Arago, 75014 Paris

Carte – Blanche à Jean – Loup Bertaux

Directeur de Recherche émérite au CNRS (LATMOS/UVSQ, Sorbonne Université)
Gérer le nombre d’humains pour vivre bien et longtemps sur la planète.

Dans un de ses derniers écrits, Stefan Zweig cite Goethe : “C’est pour nous rendre éternels que nous sommes là”, phrase que l’on peut interpréter comme : “maintenant qu’elle est là, l’Humanité se doit de survivre le plus longtemps possible”. Pour un Homo Sapiens astrophysicien, cela rejoint la nouvelle frontière qui consisterait à chercher à communiquer avec nos éventuels plus proches voisins extraterrestres. Car, pour ce faire, le facteur temps est essentiel : la durée de vie d’une civilisation dans la formule de Drake, et aussi le temps aller – retour d’un dialogue avec ETI (Extra Terrestrial Intelligence) qui se compte en années, voire en centaines ou milliers d’années.

On peut aussi ajouter un objectif : vivre le plus agréablement possible, ce qui implique que nous devons surmonter la triple crise du 21ème siècle : climatique, environnementale et (je l’assume !) démographique. De façon incontournable, nous devrons diminuer notre population à un niveau compatible avec les ressources que peut nous apporter notre planète Terre sans se détériorer. Et cela, pacifiquement, par attrition naturelle : moins de naissances que de décès. A court terme, la tactique se résume en cinq mots : “zéro fossile et moins d’enfants”. Je présenterai mon point de vue sur ces aspects parfois polémiques.

 

Entrée libre sur réservation :

http://www.iap.fr/science/conferences/conferences_carte_blanche/

Solidarité internationale en berne, nécessaire ?

Bruno Le Maire vient d’annoncer le 18 février 2024 une coupe dans le budget de la solidarité internationale de 742 millions d’euros, ce qui représente environ un tiers de l’APD (aide publique au développement) de la France.

collectif d’ONG œuvrant dans l’humanitaire et le développement : Cette coupe acte l’annulation de multiples projets qui auraient permis de répondre aux crises humanitaires, de promouvoir l’égalité de genre, d’assurer un accès à l’eau, la santé, l’alimentation….Comment peut-on espérer construire un monde en paix si nous laissons prospérer la pauvreté, les souffrances et les inégalités ?

Le point de vue des écologistes près de leurs sous

Michel SOURROUILLE : Ces ONG qui se disent « humanitaires » font donc l’impasse totale sur un soutien au planning familial dans des pays souvent en voie de sous-développement. Ne regarder que l’aide alimentaire ou médicale ne peut donc qu’accroître un niveau démographique trop souvent déjà dans le rouge de la surpopulation. Se consacrer « à l’égalité de genre » en lieu et place de la maîtrise de la fécondité humaine ne peut que laisser prospérer la pauvreté et les souffrances. Pour les malthusiens, les pauvres sont les premiers responsables de leur condition présente en ne limitant pas leur population à un niveau d’équilibre avec leurs ressources.

Winstoned : Je ne vais pas reprocher à Mr Le Maire de s’attaquer au problème de la dette française avant de se courber devant l’humanisme de gauche. Il faut savoir cesser de creuser un puits de dettes sans fonds. Les contribuables français devraient être consultés pour savoir s’ils sont aussi « solidaires » que les ONG. Le résultat pourrait surprendre!

Jebulon : Je lis : « la France est-elle en train de se soustraire à sa responsabilité envers la solidarité internationale ? » En quoi la France aurait elle une « responsabilité » quelconque à assumer ? C’est comme pour les particuliers : on donne ce qu’on veut à qui et quand on veut, si et quand on peut ! En plus, ce serrage de vis aura peut-être pour mérite de faire un tri un peu sérieux parmi toutes ces pompes à fric que sont beaucoup d’ONG aux actions et aux bilans opaques. Si ces organisations se veulent « non gouvernementales », alors il faut assumer ce statut. Sinon, être non-gouvernemental avec le pognon que donne le gouvernement, c’est un peu particulier, non ?

Pierre59 : évidemment tous ceux qui vivent en agitant la sébile se fichent comme d’une guigne de l’endettement de la France.

DS-32 : Financer les ONG par l’argent public est un luxe quand l’argent manque. Qu’elles lancent donc des appels aux dons dans le public. Plus elles récolteront d’argent, plus elles pourront démontrer leur utilité.

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APD, l’aide au développement, une illusion

extraits : Il faut reconsidérer la notion de pauvreté. Cette notion est absente du vocabulaire de toutes les langues pendant des millénaires. « Pauvre » existait en tant qu’adjectif et ce, pour indiquer que quelque chose n’était pas à la hauteur de ce qu’il devrait être, comme par exemple un sol pauvre, une santé pauvre. Les gens vivaient de très peu, sans jamais penser qu’ils étaient pauvres. En effet, si l’on prend la pauvreté dans le sens d’un mode de vie qui se suffit du nécessaire, la pauvreté était la condition normale des humains. La façon de vivre ensemble était le rempart le plus durable de leur communauté contre la misère. Comme le dit un proverbe tswana : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas non plus de pauvreté. » Dans la déclaration d’Arusha en 1967, on estimait à juste titre qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources (…) Etre indépendant, cela veut dire compter sur soi (…) Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes (…) Il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… »….

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Disons-le alors tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire continue. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »

Baisse de l’aide publique au développement

extraits : Dans un compte-rendu de colloque, « Malthus hier et aujourd’hui » (1984), le politicien sénégalais Landing Savané affirmait : « L’aide internationale est comparable à la Loi des pauvres puisqu’elle bloque la nécessité de développer la production locale et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. On voit mal comment il serait soutenable de fournir en permanence des aides toujours croissantes à une population dont la croissance provoquerait la dégradation des sols sur lesquels elle vit, et donc une diminution de ses propres ressources. »  Depuis, on a laissé la situation démographique se détériorer jusqu’à ce que dans plusieurs pays comme l’Égypte ou le Nigeria on ait atteint le point de non retour.

Tout savoir sur l’aide au développement

extraits  : Lutter contre les causes structurelles de la faim par l’agriculture biologique est certes nécessaire. Mais il serait aussi urgent d’augmenter fortement la part de l’aide publique au développement à destination du planning familial. L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’APD y soit consacré. La maîtrise de la fécondité est un accompagnant obligé de la production de nourriture, sinon il y a une course sans fin entre croissance démographique et ressources vivrières comme l’avait montré Malthus. C’est d’autant plus urgent que ce sont les cultures d’exportation qui sont aidés de façon préférentielle, ce qui détériore la capacité d’autonomie alimentaire des pays concernés.

Aurelio Peccei et le déclin de l’humanité

Dans les archives du MONDE (2 juin 1979)

L’humanité va vers un déclin progressif, à moins que…

nous déclare Aurelio Peccei, président du Club de Rome

Aurelio Peccei : Nous (le Club de Rome) tentons d’être un centre de réflexion pour l’humanité, c’est-à-dire que nous l’incitons à réfléchir sur ce qu’elle est et sur ce qu’elle veut devenir. Car la planète est tout à fait différente de celle que les hommes ont connue jusqu’ici. Tout se passe comme si quatre milliards de super-hommes et de super-femmes venaient de débarquer sur une terre appauvrie. Ils ont un pouvoir immense, des connaissances encyclopédiques (on publie chaque année dans le monde six cent mille livres, et quelques millions d’articles scientifiques) mais sont dans l’incapacité de mettre ces acquis à profit. Ils peuvent changer le climat, détruire les espèces, mais ne savent pas comment conserver la nature.Il est nécessaire de prendre conscience que nous sommes des super-hommes enfantins, des géants au cerveau non développé mais développable.

Voilà la fonction du Club de Rome. Il a commencé par dire: « Attention, on ne peut pas croître physiquement et indéfiniment dans un environnement fini. ce que dit le Club de Rome est clair : si les tendances du monde restent ce qu’elles sont, nous allons sûrement au-devant de désastres écologiques, militaires, politiques, sociaux, psychologiques, économiques. Quel est le premier élément qui déclenchera les autres ? Nous ne le savons pas, mais nous sommes certains que l’humanité va vers un déclin progressif, vers des situations plus difficiles, des problèmes plus complexes, et cela sans qu’elle ait appris à les maîtriser.

Question du journaliste : La croissance démographique est à nouveau d’actualité. Chez nous, certains la trouvent insuffisante et prônent une politique nataliste. Le désir d’avoir des enfants est-il compatible avec le souhait d’avoir plus de nourriture et davantage de biens en tout genre ?

Aurelio Peccei : Sur ce plan, je suis radical. Nous sommes déjà beaucoup trop nombreux sur cette terre. L’humanité a mis trois millions d’années pour parvenir à un milliard d’individus, à la fin du siècle passé. Puis en soixante ans, elle s’est multipliée par trois. D’ici à la fin de ce siècle, en vingt ans, elle va encore doubler. Voilà le type même du phénomène incontrôlable. On ne peut pas gérer la croissance démographique d’une humanité morcelée en cent cinquante États souverains. L’époque des grandes migrations étant achevée, la densité de la population atteindra dans certaines zones des sommets incroyables. S’ajoute à cela l’urbanisation. Au rythme du développement actuel, Mexico, par exemple, comptera trente millions d’habitants à la fin du siècle (ndlr, aire urbaine = 21 millions en 2015). Sans adduction d’eau potable, sans égouts ! D’ici à l’an 2000, il serait nécessaire de créer un milliard deux cents millions d’emplois nouveaux. Malgré cela, il y aurait encore quatre cent millions de chômeurs.

Aucun modèle capitaliste ou socialiste n’est capable de répondre à ce défi. Nous sommes dans une époque de folie qu’il faudra payer d’une manière ou d’une autre.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Démographie, apocalypse ou régulation ?

dans les archives du MONDE, 21 février 1977 (extraits)

La population mondiale

Apocalypse ou régulation ?

Dr ESCOFFIER-LAMBIOTTE : En matière démographique, et pour M. Albert Jacquard, professeur à l’Université de Genève et directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques (INED), la mutation à laquelle assiste notre génération pourrait conduire à l’apocalypse.

Les premiers hommes n’étaient que quelques millions. L’invention de l’agriculture, il y a dix mille ans, par la manne alimentaire qu’elle procure, déclenche la première révolution démographique. L’effectif humain passe rapidement à 300 millions d’hommes à l’époque de Jésus-Christ. Survient alors la seconde mutation : la victoire sur la mortalité infantile conduit à une augmentation exponentielle des populations qui passent de 1 milliard 200 millions d’hommes en 1850 à 2 milliards 500 millions un siècle plus tard. Au rythme actuel, il y aura 50 milliards d’hommes à la fin du siècle prochain, ce qui signifie que toutes les terres émergées auront la densité humaine du Japon. La démonstration de M. Jacquard, qui s’appuie sur l’espace vital et le nombre des mètres carrés, montre la gravité d’une situation que ne changeraient en rien l’exploitation d’énergies nouvelles ou les comprimés de protéines…

 » Un système qui n’est pas autorégulé ne peut aboutir qu’à une explosion… Si les rapports de force ne sont pas proportionnels aux effectifs humains, ils seront alors et nécessairement d’ordre totalitaire « , conclut M. Jacquard.

La vision d’apocalypse qui est la sienne est tempérée par la foi que place M. Girard, professeur de démographie, dans les facultés d’adaptation des hommes ; cette adaptation, qui peut être très rapide, se traduit en l’occurrence par les restrictions de natalité qui suivent comme en Occident) la baisse de la mortalité. Pourquoi penser que le tiers-monde ne suivra pas cette même évolution. Mais ce qui préoccupe M. Girard est cet autre phénomène, totalement inédit dans l’histoire de l’humanité, qu’est la maîtrise totale de la reproduction, laquelle était soumise depuis des millénaires aux règles du hasard. La démographie n’obéira plus qu’aux lois de l’opinion publique ou personnelle… à moins que des pressions politiques ne viennent écraser les revendications de cette liberté nouvelle.

Pour M. Keifitz, professeur de sociologie et de démographie, le taux numérique de la population n’est plus en tant que tel un élément majeur du rapport des forces à l’ère de la technologie. Les puissances industrielles ou militaires s’appuient beaucoup plus sur le niveau d’équipement que sur le nombre d’hommes…

En somme, conclut le professeur Ruffié, les hommes ont toujours été hantés par deux peurs : être trop nombreux ou ne pas l’être assez. Sur ce point, rien n’a changé depuis la nuit des temps.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

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Pierre SAMUEL, De l’espace ou des enfants

Dans les archives du MONDE (21 juillet 1975)

De l’espace ou des enfants (extraits)

M. Pierre Samuel, professeur à l’université de Paris-Sud et secrétaire des Amis de la terre, nous écrit à propos de l’article de M. Michel Debré :  » Un favoritisme justifié  » (le Monde du 15 juillet 1975)

Pierre Samuel : M. Debré et les autres panégyristes d’une natalité abondante raisonnent en fonction d’une époque révolue : époque d’espaces illimitées d’abord, puis de matières premières abondantes et d’énergie particulièrement facile à capter. Cette époque a vu la population mondiale quadrupler en un siècle environ sous l’effet des progrès de la médecine et surtout de l’hygiène, alors que d’autres progrès techniques permettaient – tant bien que mal et avec de dramatiques inégalités – de nourrir, de vêtir, de loger et de transporter ces milliards d’hommes supplémentaires. Mais, à l’opposé des techniques médicales et hygiéniques, ces autres techniques demandent des quantités considérables d’énergie et de matières premières. Ce sont là des denrées qui deviennent rares et, par la loi des rendements décroissants, le surcroît de richesses apporté par un surcroît de travail et de technique est en train de diminuer.

On dit souvent que le problème de la surpopulation ne se pose que dans certains pays du tiers-monde, et que la croissance de la population y est bien plus rapide qu’en France (temps de doublement de vingt à trente ans, contre plus de soixante-dix en France). C’est oublier que l’habitant d’un pays développé est accompagné de multiples esclaves mécaniques – plus d’une quinzaine en France, si l’on se fonde sur l’énergie qu’ils consomment. Si la croissance de notre population  » libre  » a été relativement modérée par rapport à la moyenne mondiale ces dernières décennies, celle de notre population  » esclave  » a été vertigineuse. Cinquante millions de Français, plus huit cent millions d’esclaves mécaniques. Vingt millions de Français de plus, ce serait donc quelque deux cents millions d’esclaves supplémentaires.Or ces esclaves exigent de l’espace, des matières premières et beaucoup d’énergie. Je suis de ceux qui réclament que, parmi ces esclaves mécaniques, l’on choisisse les plus sobres – les transports en commun de préférence aux voitures individuelles, les télécommunications de préférence aux voyages supersoniques.

Il ne faudrait pas que cet arrêt provienne de catastrophes – guerres, famines ou épidémies. Il faut, au contraire, souhaiter un arrêt raisonné, un freinage en douceur. C’est ce que la population des pays développés commence à faire, de façon plus ou moins consciente.

Dans l’inquiétude des natalistes en face du vieillissement de la population, transparaît leur conception singulièrement restreinte de ce qu’ils appellent la production : il n’est pour eux de production que comptabilisable dans le P.N.B. Les biens et les services que peuvent fournir les vieux (aides domestiques, menus travaux, conseils, rapports avec les enfants…) ne figureront probablement pas dans le P.N.B. ; ils n’en sont pas moins essentiels.

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LE DÉSARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE

dans les archives du MONDE (19 janvier 1972)

LE DÉSARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE (extraits)

Dr ESCOFFIER-LAMBIOTTE : A l’exception de l’homme, et contrairement à ce que pensait Malthus, toutes les espèces vivantes sont dotées d’un système qui règle subtilement et par des mécanismes endocriniens encore mal connus le taux de leur reproduction. En accédant à la conscience logique et au langage, l’espèce humaine a perdu cette régulation automatique.l’humanité se doit de manière impérative d’y suppléer dans les délais les plus brefs – en fait, une génération, – soit par une percée technique, soit par le déclenchement de motivations nouvelles.Tel est le sens des actions prioritaires et des programmes des  » task forces  » (groupes de travail lancés par l’Organisation mondiale de la santé, dans un effort ultime pour modifier la situation actuelle. La pilule est, certes, utilisée par vingt millions de femmes, sur les cinq cent millions en âge de procréer que compte l’univers, mais elles appartiennent, pour leur immense majorité, à des nations ou à des communautés évoluées où le taux de natalité est déjà très faible.

L’avortement garde dans les pays sous-développés une faveur que seul peut atténuer le développement culturel. Même lorsque ce développement est acquis, le bilan de la dernière décennie montre que cette technique constitue, dans l’état actuel des choses, l’une des plus puissantes méthodes de contrôle de la fertilité à l’échelle d’une nation. On estime que trente millions d’avortements sont provoqués chaque année dans le monde, dont dix millions légalement ; 8 % des femmes en âge de procréer connaissent cette épreuve à un stade déjà tardif de la grossesse, alors qu’elle risque d’entraîner des complications immédiates ou tardives.

Certains, qui mesurent l’étendue du péril que représente la conjugaison de la poussée démographique irrépressible et de l’impasse scientifique ou administrative actuelle, en viennent à penser que la solution ne peut venir en réalité, et à l’échelle mondiale, que de la découverte d’une substance qui administrée par exemple avec l’eau de boisson, inverserait l’état naturel de fertilité des êtres humains. L’infertilité deviendrait ainsi permanente, et c’est d’une décision personnellement motivée que résulterait alors la procréation, par l’absorption d’un médicament annulant l’effet du premier. Une telle conception, si elle ne paraît pas utopique sur le plan scientifique, impliquerait évidemment un profond bouleversement des consciences et des traditions. De la fertilité volontaire – étape positive dans l’évolution des libertés humaines – aux abus de la stérilité obligatoire, il pourrait, en effet, n’y avoir qu’un pas, qui risque de conduire au génocide, aussi longtemps que n’existerait pas une véritable conscience collective, fondée sur une éthique universelle. Il reste que l’abolition du droit immémorial à la procréation anarchique pourrait bien être le prix que devra payer l’homme pour la survie de sa civilisation.

Faute de cette double révolution éthique et biologique, et devant l’inflation démographique actuelle, le recours au régulateur barbare et par essence antisélectif qu’est la destruction guerrière paraît inévitable. L’histoire de ces vingt dernières années, le déplacement des guerres vers un continent – l’Asie – où la population croît plus vite que les ressources, montrent bien le caractère explosif de structures où la sous-alimentation et le chômage engendrent le désespoir et l’agressivité collective.

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ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation

Dans les archives du MONDE (extraits)

18 janvier 1972 L’ECHEC DE LA CONTRACEPTION

docteur ESCOFFIER-LAMBIOTTE : les dernières statistiques des Nations unies montrent clairement que. pour bien des pays sinon pour l’espèce tout entière, la croissance incontrôlée de la population est un des pires dangers qui soient. La population mondiale est actuellement de 3 632 millions d’êtres. Il faut douze ans à l’heure actuelle, contre un siècle en 1800, pour produire un milliard d’hommes. La population terrestre doublera dans les trente prochaines années, alors qu’il lui avait fallu, depuis Jésus-Christ, dix-sept siècles pour y parvenir…

L’Organisation mondiale de la santé a décidé de consacrer à l’étude de la reproduction humaine le plus important programme de recherche qu’elle ait jamais entrepris ; les travaux retenus par le conseil consultatif constitué à cet effet ont été engagés, dès ce mois de janvier, avec un budget initial de 6.7 millions de dollars qui doit doubler en trois ans.Cette décision marque un tournant dans la politique d’un organisme qui, dans un souci de neutralité et devant les oppositions doctrinales ou politiques auxquelles se heurtait le principe même de la contraception, s’était jusqu’à présent abstenu de toute action directe en la matière. Elle est motivée  » par le besoin urgent d’obtenir diverses méthodes sûres, efficaces et acceptables de la régulation de la reproduction humaine « .

Si le retour au nationalisme parait Incompatible avec la notion d' » administrateur de la civilisation « , l’urgence d’une action mondiale contre l’Inflation démographique est, elle, évidente.

Dans les archives du MONDE diplomatique (mai 1963)

Les moyens biologiques, scientifiques et économiques de lutte contre la faim.

Une des méthodes préconisées : la limitation des naissances

(par Claudine Escoffier-Lambiotte)

La courbe d’augmentation de la population mondiale, ou plus précisément l’extraordinaire redressement qu’elle manifeste depuis une centaine d’années, ne laisse pas d’inquiéter médecins et démographes. L’augmentation nette de cette population est à l’heure actuelle de trente-cinq millions par an, soit quatre-vingt-dix mille par jour, et ce rythme permet de prévoir dès à présent, et pour les cinquante années à venir, d’angoissants problèmes concernant tant l’alimentation que l’espace vital, ou la transformation d’une espèce échappant à la loi séculaire de la sélection naturelle.

C’est non pas tant, comme le croient certains, à la multiplication des naissances qu’est due cette augmentation, mais à la disparition des grandes épidémies de jadis et aux progrès techniques et médicaux grâce auxquels l’homme d’aujourd’hui vit en moyenne deux fois plus longtemps qu’autrefois.

La mortalité infantile et celle du nouveau-né, qui étaient énormes il y a deux siècles et restent considérables dans les pays sous-développés, sont pratiquement négligeables aujourd’hui, tant aux Etats-Unis qu’en Europe occidentale.

Pour que la population française demeure stationnaire, sous Louis XIV, il fallait que chaque femme ait huit ou neuf enfants, dont deux atteignaient l’âge adulte. Le même résultat est tenu en 1963 avec 2,2 grossesses, et il est très curieux de constater que ce nombre correspond précisément à la réalité familiale d’aujourd’hui.

Il a fallu cent cinquante ans pour que l’on supprime en France cinq ou six grossesses par femme, et la sagesse populaire semble avoir inspiré une limitation des naissances, instinctivement établie en fonction de la courbe démographique.

Lorsque cette sagesse ou, à défaut, l’adoption d’une politique démographique active n’interviennent pas, le nécessaire équilibre entre la natalité et la mortalité se trouve compromis, ce qui ne manque pas de poser des problèmes économiques et sociaux redoutables.

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LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

Dans les archives du MONDE (extraits)

31 décembre 1971, LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/12/31/la-surpopulation-un-nouveau-cauchemar_2466697_1819218.html

Gilles du Jonchay : L’an dernier, le président Nixon avait reconnu que la surpopulation des Etats-Unis constituait « un des plus sérieux défis à la destinée humaine « . En l’an 2000, la population des Etats-Unis – deux cent cinq millions en 1970 – devrait être proche de trois cents millions d’habitants (ndlr, 282 millions en réalité)…

Un biologiste de renom, le professeur Paul Ehrlich, de l’université de Stanford, s’en est ému et depuis tire la sonnette d’alarme. Consignant des conclusions terrifiantes dans un opuscule de quarante pages : Comment survivre – un plan pour sauver l’astre terrestre, il conjure le gouvernement de prendre sans délai toutes les mesures appropriées. Pour le professeur Ehrlich, la pollution va de pair avec l’explosion démographique. Les cimetières de voitures s’emplissent chaque année d’un million de véhicules ; trente-six millions de bouteilles et 58 millions de tonnes de papier vont aux ordures. Il faudrait ajouter à cette vision apocalyptique d’autres obsessions : comment nourrir une telle population, comment lui donner du travail… Pour  » Mister Catastrophe  » comme baptisé par le Guardian. l’Amérique serait mal venue de  » se glorifier de l’accroissement de sa population, comme si un malade atteint du cancer tirait fierté du développement de sa tumeur « . En exemple, il n’a pas hésité à se faire stériliser.

Une  » coalition  » de parlementaires et de personnalités regroupés par M. Milton Eisenhower et l’ancien sénateur Joseph Tydings mène la croisade depuis août dernier pour  » une croissance nulle de la population  » (Zero Population Growth). Elle suggère de ramener, dès maintenant, le taux moyen de fertilité de 2,5 enfants par famille à 2,1. Ce taux  » magique  » permettrait d’équilibrer immédiatement les naissances et les décès et de stabiliser en soixante-sept ans, soit en deux générations, la population américaine à 275 millions d’habitants….

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Stérilisation volontaire… des hommes

Stérilisation volontaire. Des chirurgiens urologues sectionnent les canaux déférents qui conduisent les spermatozoïdes des testicules vers la prostate, interdisant leur arrivée dans la verge. La vasectomie impose un délai de quatre mois de réflexion avant le passage à l’acte. Le nombre de recours à cette contraception quasi définitive est passé en France de 1 940 en 2010 à 30 288 en 2022, dépassant désormais depuis 2021 les stérilisations féminines. En 2022, trois stérilisations masculines ont été pratiquées pour deux stérilisations féminines.

Nathaniel Herzberg : Dans le paysage mondial de la stérilisation masculine, la France avait longtemps fait figure de mauvaise élève, loin derrière les pays anglo-saxons, l’Europe du Nord ou la Corée du Sud. Alors que la prévalence de la vasectomie semblait directement corrélée aux indicateurs d’égalité hommes-femmes, la France faisait exception. Sans doute l’effet d’une politique nataliste peu compatible avec un acte non réversible. Aux hommes de plus de 40 ans ayant déjà procréé s’ajoute dorénavant une population jeune qui choisirait clairement de ne pas avoir d’enfants.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Pat Cartier : Eh oui. Au sommet on appelle à un réarmement, à la base on s’organise pour tirer à blanc. Un bien bel acte de désertion, comme on aimerait en voir plus souvent. (Monsieur le Président, je vous fais une lettre, etc.)

LST : Homme sans enfant et sans désir d’en avoir, en couple fidèle depuis 17 ans (12 au moment de l’opération), j’ai choisi la vasectomie à 30 ans pour libérer ma compagne de la charge mentale et physiologique de la contraception (entre autres arguments, nombreux). Rapide, 3x moins onéreuse que la ligature des trompes chez la femme, c’est une solution idéale. Et quelle tranquillité d’esprit avec ma compagne depuis. J’irai même jusqu’à dire que notre libido commune ne s’est jamais mieux portée que depuis l’opération.

PierreBezoukhov : Cette progression de la vasectomie souligne avant tout l’avancée de l’égalité homme/femme dans la contraception. Ce n’est ainsi plus à la femme seule d’accepter cette contrainte avec une pilule sans doute néfaste pour le métabolisme. L’homme qui en a marre du préservatif dans son couple (pour x raisons), qui a eu des enfants et n’en veut plus, peut donc sauter le pas de la vasectomie sans regrets. Tant mieux.

Jefp : Plus de risque de devenir pères contre leur gré …

Job : Et moins de femmes à se retrouver enceintes contre leur gré…

Et demain : Formidable pour la planète ! Adieu réchauffement climatique, cultures intensives, grandes migrations… le bonheur quoi !

Malthus : « Plutôt issus de milieux favorisés, très peu de bénéficiaires de la couverture maladie universelle pour se faire stériliser ». Les pauvres préfèrent enfanter, insouciant de l’avenir de leurs générations futures.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles, les publications médicales relatives à cette indication sont demeurées exceptionnelles jusqu’au début des années 1960. Une étude publiée en 1984 portant sur 16 000 vasectomies effectuées entre 1970 et 1983 a confirmé l’efficacité et l’innocuité de cette pratique. En France, l’Assemblée nationale a adopté le 30 novembre 2000 un texte de loi autorisant et encadrant cette pratique…

Ligatures des trompes et vasectomie pour tous et toutes

extraits : Les Français(es) sont près de 67 millions, et leur appétit de ressources naturelles n’a rien à envier aux chats et chiens. Comment donner un travail utile et bien payé, procurer une voiture et des transports en commun, offrir des vacances et des résidences secondaires… à 27 millions de personnes de plus depuis 1951 si ce n’est en dépassant largement les capacités de régénération de la planète, au prix du réchauffement climatique, au détriment de la biodiversité, sans compter tous les problème annexes. Alors, décroissance démographique ? Ce que des célébrités envisagent sérieusement pour certains animaux, la stérilisation forcée, peut-on le dire pour l’animal humain ?…

Jeunes et sans enfants pour la vie

extraits : Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?…

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La baisse de natalité, une bonne nouvelle ?

LE MONDE a publié cette « parole de lecteur »

qui va dans le sens d’une démographie responsable

https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2024/02/13/paroles-de-lecteurs-et-si-la-baisse-de-la-natalite-etait-une-bonne-nouvelle_6216372_5334984.html

Dominique Bidou : Pouvons-nous prôner chez nous une forte fécondité et demander « en même temps » une baisse de la natalité dans les pays du Sud, sachant en outre que l’empreinte écologique d’un petit Occidental est infiniment supérieure à celle d’un petit Bangladais ou d’un petit Somalien ? L’ idée « Il n’est de richesse que d’hommes »  est ancrée dans nos têtes depuis Jean Bodin. C’était au 16e siècle. Est-ce encore vrai aujourd’hui, ou bien ne faut-il pas en changer le sens, en passant d’une approche quantitative à une approche qualitative, La population  vieillit, il faut s’y adapter plutôt que tenter d’inverser le cours de l’histoire. Relancer la natalité revient à s’exonérer de l’exigence d’une transition démographique au détriment des générations futures qui y seront alors confrontées. Un cadeau empoisonné à nos enfants au nom de l’amour de la famille. Est-ce bien raisonnable ? Le vieillissement est inéluctable, préparons-nous à cette évolution, notamment en repensant la place de des vieux dans notre société, voir comment d’une charge en faire une ressource….

Commentaire sur lemonde.fr 

Michel SOURROUILLE : « Le Monde est une bonne illustration des approches de la natalité…». Personnellement, lecteur quotidien du MONDE, je n’ai pas rencontré dans ses colonnes ces dernières années de « crainte de la surpopulation mondiale », seulement une crainte du vieillissement. Et si on parle de surpopulation, c’est pour condamner la surpopulation « carcérale », réalité qui a droit à plusieurs articles chaque année… Par contre les commentateurs des articles journalistique sur des pays du tiers-monde s’insurgent du fait qu’on ne traite pas la démographie souvent exubérante du pays.

Françoise B. : « Croissez et multipliez » qu’ils disaient. Bon, ça y est, on est très nombreux. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On meurt étouffés de chaud et desséchés par le manque d’eau…

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Droit du sol ou droit du sang ?

Comment devient-on français ? Il existe plusieurs possibilités, dont celle d’avoir au moins un parent français. C’est le droit du sang. Mais il existe aussi le droit du sol, qui permet à un enfant né sur le territoire français d’acquérir la nationalité française sous certaines conditions. Cela dépend de la nationalité des parents, de leur lieu de naissance ou encore du temps qu’aura passé un enfant en France avant sa majorité. Et cela vaut pour tout le territoire… sauf à Mayotte.  L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores.

Commentaires sur lemonde.fr

Mbeaufrere : Pour Mayotte, c’est une évidence. Passée de 2000 habitants en 1850 à 20 000 en 1950, à plus de 300 000 aujourd’hui, il est certain que la situation n’est pas comparable à celle de la France métropolitaine.

Fchloe : Il n’est que temps. En quoi des bébés, nés à Mayotte, de langue étrangère, de culture étrangère, sont-ils français ? Le droit ? Celui-ci est variable dans le temps et l’espace. Il l’a toujours été. Je suis marié à Mayotte, j’y suis retourné l’an dernier. Un paradis devenu un enfer.

Ced-Alexa : Le droit du sol avait déjà était remis en cause en 2005 de mémoire par F. Bayrou. En quoi cela remettrait en cause « nos valeurs ». Nos valeurs se doivent de s’adapter au nom des générations futures. Il serait temps que sur le sol métropolitain aussi, le droit du sol soit revu. Vouloir garder au XXI siècle des valeurs du XIX est d’un conservatisme absolutiste au service des « no border ».

REAC : 60% des français sont pour la fin du droit du sol. Il n’existe pas de sondages spécifiques pour Mayotte, mais le taux est sans doute bien plus élevé. Le droit du sol n’est pas un droit fondamental, ni même une mesure sociale. C’est une disposition opportuniste prise au 19ème siècle, à un moment où l’on souhaitait augmenter la taille de notre armée.

DvdE : C’est un non sujet, Mayotte fait partie des Comores, rendons ces îles, à ce pays, les nations Unis sont saisies du sujet depuis des années aidons-les à résoudre définitivement cette question. Et cessons enfin de jouer à tintin au Congo.

Jqy : La France est condamnée plusieurs fois par l’ONU pour occupation illégale de Mayotte.

Fuminax : L’erreur fondamentale, irréparable, fut en 1975 l’organisation de l’indépendance des Comores île par île, dictée par la présomption française de garder Mayotte. Tout le reste en découle. L’énorme différence économique entre Mayotte et les autre îles a suscité un courant migratoire incontrôlable. La maternité de Mayotte est la réelle maternité des Comores. Il est trop tard pour abolir le droit du sol. Les jeux sont faits ; plus de la moitié des habitants de Mayotte ne sont pas mahorais. Mayotte a été reconquise par le ventre des femmes comoriennes.

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Mayotte, une surpopulation ingérable

extraits : Discours d’un sénateur de Mayotte, Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge…

Loi sur l’immigration, où est l’écologie ?

extraits : « Génération Écologie » condamne avec la plus grande force la loi sur l’immigration adoptée le 19 décembre 2023 par le Parlement : «  Il s’agit d’une loi de régression inédite, contraire aux valeurs républicaines… » Cette référence aux valeurs fait l’impasse sur la question de déterminer si des restrictions à l’immigration sont fondamentalement écolos ou complètement réactionnaires. Le problème de l’immigration n’est qu’une infime fraction de l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu. ..

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Dépopulation en outre-mer, un bienfait

Certains départements d’outre-mer sont « menacés » par une baisse de la population. Une tendance que l’Etat tente d’enrayer avec des incitations au retour pour les ultramarins, une remigration. La journaliste du MONDE ne voit que catastrophe dans cette baisse démographique, nous les malthusiens n’y voyons au contraire que des avantages.

Nathalie Guibert : « Dans des économies confrontées à une dépopulation sévère… Des départements menacés de se dévitaliser, comme la Martinique, la Guadeloupe et, dans une moindre ampleur, La Réunion… La chaire Outre-mer de Sciences Po a retenu la crise démographique pour sa première conférence, le 6 décembre 2023… « Si on ne fait rien, dans trente ans, ce sera l’extinction de la race des Martiniquais … En 2021, la Guadeloupe comptait 384 300 habitants, l’archipel tombera à 314 000 habitants dans moins de vingt ans… La prise de conscience de la gravité de la situation a commencé avec la première enquête « Migrations, famille, vieillissement », lancée en 2009 par l’Insee… Un rapport du Sénat avait mentionné, en 2014, un « risque de violence démographique dans les outre-mer », « Violence » car le phénomène s’illustre par sa rapidité : ce qui s’est produit en un siècle et demi dans l’Hexagone a pris cinquante ans dans les outre-mer… « Si l’attractivité de ces territoires ne bouge pas, qui prendra en charge le vieillissement ? »

Le point de vue anti-surpopulation

– Je n’ai pas compris le caractère souhaitable de renforcer le peuplement de territoires dont les ressources internes sont déjà insuffisantes pour assurer la prospérité de la population présente.

– En 2020, le montant total des importations de la Martinique atteint 2,5 milliards d’euros. Les exportations diminuent plus fortement s’élèvent à 298 millions d’euros. La balance commerciale est de – 2,2 milliards d’euros.

– La balance commerciale de la Guadeloupe, structurellement déficitaire, s’établit à – 2,6 milliards d’euros en 2020.

– Ces départements avaient une économie principalement rurale, ils ont subi une migration vers les villes et les centres industriels. Mais comme il n’y avait quasiment pas d’industrie dans les Dom, beaucoup sont partis en métropole. L’émigration sert de soupape de sécurité… mais cela n’a qu’un temps.

– La population de la Guadeloupe est passé de 230 00 habitants en 1954 à 380 000 en 2024 soit une augmentation de densité de 141 à 236 hab./km2 contre 107 pour la métropole. Les problèmes de gestion de l’eau, des terres arables, de la biodiversité sont devenus problématiques avec une telle densité sur une île montagneuse. La décroissance de la population est donc globalement une bonne chose.

– L’Île de la Réunion, sous peuplée ? Fermons les aéroports Roland-Garros et de Saint-Pierre Pierrefonds et coupons l’accès aux ports en eau profonde (Le Port) et de plaisance (St-Pierre, St-Gilles, Ste-Marie…). Faisons vivre l’île en autarcie. Est-ce possible ? Principaux caractères physiques : Population = 870 000 hab. Superficie de l’Île = 2512 km² dont forêts, montagnes, roches, eau = 1250 km²… friches = 500 km²… cultures = 500 km²…. zones urbaines & artificialisées = 250 km², soit au total 1250 km2 habitables. En 2022 la densité moyenne en zone habitable est d’environ 700 hab/km2 et il ne reste que 1000 km2 de terres agricoles ou éventuellement cultivables (friches), soit un ratio de 8,7 hab/ha cultivable. En clair un carré de 34 mètres de côté pour chaque habitant. Si ce n’est pas de la surpopulation, çà !

– Comment fera-t-on dans une vingtaine d’années pour maintenir la stabilité dans les DOM-TOM avec la flambée du prix de l’énergie et donc des importations sachant que quasiment tout vient par cargo ou avion dans ces îles ?

– Si le taux de natalité était le moteur de tout, n’importe quel pays africain serait très loin et ce dans tous les domaines devant le Japon vieillissant.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps.

Hélène Jouan : Le Canada marque une pause dans l’élargissement de sa loi sur « l’aide médicale à mourir ». Le 1er février 2024, le gouvernement a annoncé reporter à 2027 la disposition permettant aux personnes atteintes de maladie mentale de faire une demande d’euthanasie. Cette extension de la loi était initialement prévue, mais « le pays n’est pas prêt », a argué le ministre de la santé. Il serait difficile, disent certains, d’évaluer de telles demandes, de décider qu’une maladie mentale « ne pouvait pas être traitée » pour accéder à la requête du patient, ou de juger que celle-ci était « rationnelle ». D’abord réservée aux personnes atteintes de « maladie grave et irrémédiable, occasionnant des souffrances physiques ou psychologiques intolérables » et dont « la mort naturelle est raisonnablement prévisible », la législation avait déjà évolué en 2021 en assouplissant les critères d’admissibilité. Le pronostic vital du demandeur n’a plus besoin d’être engagé à court terme, par exemple dans le cas de maladies chroniques invalidantes, pour que la requête, systématiquement examinée par deux médecins, soit jugée recevable.

En 2022, 13 241 Canadiens ont bénéficié de l’aide à mourir, soit 4,1 % des décès du pays, juste derrière les Pays-Bas (5,1 %) mais devant la Belgique (2,5 %), deux pays ayant légiféré en la matière avant le Canada. Depuis le 7 juin 2023, les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative cognitive, du type Alzheimer, se sont vu accorder au Québec le droit de déposer une « demande anticipée ». Après avoir défini les conditions très strictes – perte d’autonomie totale, incapacité à reconnaître ses proches – auprès d’un médecin référent, elles pourront bénéficier du dispositif lorsqu’elles auront oublié jusqu’au souvenir même d’en avoir exprimé le souhait.

« Prendre soin du patient jusqu’au bout, jusqu’à écouter sa demande d’abréger ses souffrances, c’est comme cela que je conçois mon rôle de médecin », insiste Georges L’Espérance, président de l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité. Il met sur le compte du « paternalisme médical », selon lui encore très présent en France, les réticences exprimées par une partie des personnels de santé français envers le futur projet de loi sur « l’aide active à mourir »

Le point de vue des écologistes ADMD

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Le 23 janvier 2024, les responsables des principales religions en France se sont donné rendez-vous pour prendre la parole tous ensemble sur la fin de vie. Ils avaient tous participé à un livre, « Religions et fin de vie »…

Fin de vie, la procrastination de Macron

extraits : Monsieur le Président de la République, il y a un an, à votre initiative, commençaient les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV). En avril 2023, lors de la remise de notre rapport, vous avez pris l’engagement qu’un projet de loi, serait présenté en conseil des ministres avant la fin de l’été. À ce jour, 11 décembre 2023, ces engagements n’ont toujours pas été tenus…

Blocage palliatif sur la fin de vie

extraits : Dans un récent sondage les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière. Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis…

 

La chronique décroissante d’Alain Accardo

Depuis 2007, il délivre tous les mois une chronique au journal La Décroissance. Alain Accardo, né le 3 mai 1934, est adepte d’une sociologie critique dans la continuité des travaux de Pierre Bourdieu, notamment sur les systèmes de reproduction des inégalités et de domination. Voici sa dernière prestation, à presque 90 ans, dans le mensuel de février 2024.

« Errare… perseverare… », en résumé :

Alain Accardo : Si l’on en croit les projections des experts de l’ONU, la population mondiale a atteint les 8 milliards d’individus en 2022 et devrait atteindre les 10 milliards en 2050. Est-il nécessaire de préciser que, de l’avis d’à peu près toutes les personnes réellement compétentes sur la question des équilibres démographiques, avec de tels effectifs de population l’état de la planète, d’ores et déjà inquiétant à tous égards, deviendrait absolument ingérable. Une autre thèse consiste à dire qu’assurément la situation deviendrait ingérable non pas à cause du nombre des êtres humains mais à cause de leur mode de vie. Ce qui signifie qu’on ne perdrait tout espoir d’éviter la catastrophe que si ces dix milliards s’obstinent à copier l’American way of life, comme s’efforcent, ou rêvent, de le faire actuellement la plupart des peuples de la Terre.

En revanche, si cette immense population apprenait à modérer ses appétits dans tous les domaines et sur tous les plans, la planète Terre pourrait continuer à se montrer hospitalière pour ses habitants. C’est là une hypothèse de nature à réjouir n’importe quel partisan de la Décroissance, mais qui ne va pas sans quelques interrogations. D’abord, d’où tire-t-on l’assurance que la population globale s’arrêtera d’augmenter une fois franchi le seuil des 10 milliards ? Ensuite comment être assuré que se produise dans le domaine de la fécondité un changement d’attitude sans précédent dans l’histoire de l’espèce ? Pourquoi pourrait-on se fier aux réactions d’une humanité qui a prouvé mille fois qu’elle préférait « danser sur un volcan » ? Rien n’est plus commun que l’erreur, tous les sages nous l’ont répété au fil des siècles.

Et qui peut encore douter aujourd’hui que la majorité des pays européens et au-delà ne soit tombée amoureuse du modèle américain au point de vouloir lui ressembler trait pour trait ? C’est malheureusement le constat d’une telle aliénation qui s’impose. Les mentalités modernes sont marques par le désir obsédant d’accumuler toujours plus de capital, tant chez les simples particuliers que chez les milliardaires. Cela rend encore plus douteuse la conversion massive et rapide d’une conversion à une décroissance économique.

Notre commentaire : Pour une fois et c’est une première, le mensuel de Vincent Cheynet laisse paraître un article sur le douloureux dilemme « décroissance  démographique » et/ou décroissance économique. Après une condamnation sans nuance de la question malthusienne en 2009, une récente ouverture d’esprit se fait donc jour. Voici sur notre blog biosphere :

Comment réduire la population mondiale (décembre 2023-janvier 2024)

extraits : « Comment réduire la population mondiale avec bienveillance », tel est le titre d’un article de Nicolas Bertrand (un pseudo) du mensuel La Décroissance (décembre 2023-janvier 2024). C’est une première dans ce journal, aborder la question démographique à part entière sans porter ouvertement de jugement anti-malthusien. Son rédacteur en chef Vincent Cheynet va-t-il devenir adhérent de l’association Démographie Responsable ?…

Vincent Cheynet, la décroissance démographique (avril 2023)

extraits : Après des années de silence absolu sur la question démographique de la part du mensuel « La décroissance » et de son rédacteur en chef Vincent Cheynet, voici ce mois d’avril 2023 une première approche, disons assez « décalée ». Le grand titre en première page : «  Pour sauver le monde, faites des bébés, pas la guerre ». L’article de fond en page 3 : la pensée stérile des « no kid »…

La surpopulation snobée par les décroissants (février 2023)

extraits : Les anti-malthusiens sont parfois virulents. Le mensuel « La Décroissance » a choisi une voie plus pernicieuse, ne jamais parler de la question démographique, même dans un monde aujourd’hui peuplé de 8 milliards d’une espèce grouillante, nous-mêmes. Voici un témoignage dans le courrier des lecteurs de février 2023 :

« Comment justifier une ignorance aussi perturbante du sujet de la démographie dans vos colonnes ? A travers ce qui ne peut être, à un stade aussi prononcé, qu’une omerta délibérée, vous pratiquez le même genre de manipulations-occultations que celles que nous reprochions aux systèmes en place. Si vous détricotez tous les dégâts que vous déplorez à longueur de numéros, vous verrez apparaître, à la base, le parallèle à la voracité, cette foutue démographie exponentielle. L’espèce humaine grouille et se vautre dans la profanation du miracle qu’est l’apparition de la vie sur la planète Terre.

MALTHUS, décroissant nié par les décroissants (2009)

extraits : Aujourd’hui encore, tout un pan du mouvement de la décroissance rejette le malthusianisme. Un dossier inclus en supplément de la revue La Décroissance (juillet 2009) titre : « La décroissance contre Malthus ». C’est une philippique contre les « malthusiens ». Vincent Cheynet, le rédacteur en chef, estime que c’est un débat miné : « Pour sauver l’humanité, faut-il sacrifier ce qu’il y a d’humain en nous ? » Il évoque une double facette du malthusianisme, la nécessité de prendre en compte les limites écologiques d’une part et une pensée antisociale d’autre part. Il écrit : « En fréquentant les milieux écologistes, nous croisons inévitablement des militants pour la réduction de la population humaine […] Il est particulièrement aisé de percevoir le caractère pathologique de leur démarche. »…

En savoir encore plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Mayotte, une surpopulation ingérable

En 2002 , il y avait 160 000 habitants. En 2017, 256 500 personnes vivent à Mayotte. Selon un Rapport de la Cour des comptes, juin 2022, « la population de l’île serait plutôt de 350 000, voire 400 000 habitants » Depuis 2012, la croissance de la population est particulièrement dynamique (+ 3,8 % par an en moyenne). En 2021, avec 4,6 enfants par femme, la fécondité à Mayotte augmente et dépasse toujours largement la moyenne métropolitaine. » Surface 374 km2 => densité: ±1000 h/km2 (F métropolitaine: 120). Un habitant sur 2 est étranger. Taux d’emploi : 30% (France 2022: 74%).

discours d’un sénateur de Mayotte

Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge. C’est bien ce facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. La notion de pauvreté en Hexagone n’est pas la même que celle rencontrée à Mayotte. Nous ne sommes pas sur les même standards et il faut, encore une fois, conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant.

Second point, notamment pour les jeunes filles approchant de leur majorité : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française et d’une régularisation de sa situation. Il faut que les choses soient plus claires en ce sens et que le systématisme soit désancré des mentalités. Si les gens viennent d’autres pays pauvres environnants, bien entendu que cela ne les dérangera pas outre-mesure de vivre dans des bangas; quelque part, c’est quelque chose de tristement commun pour eux. Mais si nous luttons efficacement contre ces habitats insalubres et que nous nous alignons réellement dans cette volonté des standards métropolitains, les gens se rendront compte qu’il y a des choses qui ne peuvent plus être et que tout à un coût bien au delà du bricolage adaptatif qu’ils ont connus par le Passé. Pauvreté et développement ne peuvent aller de pair.

Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Je prends pour exemple le quartier de la Vigie, en Petite-Terre ; on ne sait combien de personnes utilisent le réseau d’adduction d’eau qui lui est affilié. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie. Chaque année, on doit produire approximativement 2 000 m3 d’eau en plus, c’est juste ingérable. »

Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, nous conseillons de lire l’article d’Elise Vincent, Catastrophe migratoire à Mayotte (LE MONDE du 27 décembre 2012). En résumé :

–          Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

–          Interrogations sur le sens de leur travail de la gendarmerie, premiers acteurs de la lutte contre l’immigration irrégulière.

–          Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

–          40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % depuis 2007)

–          Système de santé proche de l’effondrement.

–          L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

–          Quasi-totalité des jeunes arrivant en métropole en échec scolaire ou professionnel.

–          Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

–          Multiplication des baraques en tôles qui mitent les collines en terre rouge de l’île.

–          Prostitution sauvage, sous la coupe des propriétaires et des voisins.

–          Expulsions « abattage »  : environ 20 000 par an, soit autant que toutes celles de métropole.

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

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Combien d’enfants faut-il avoir ?

Membre de l’association « Démographie Responsable » et donc partisan de l’autolimitation de la natalité, on me demande souvent combien j’ai d’enfants… pour essayer de me mettre en difficulté.

Ma réponse est à la fois personnelle et impersonnelle, elle montre la complexité d’une histoire familiale. Pour mon cas personnel, «combien j’ai d’enfants ? »,  tout dépend de la manière de compter ; j’ai en effet un enfant, ou deux ou trois ou bien plus. J’ai une fille biologique, un fils par adoption et deux de plus issus d’un premier mariage avec une femme déjà mère de deux enfants. Ma fille m’a été enlevée par sa mère, le garçon adopté officiellement vit avec moi une relation familiale normale et le garçon qui n’était juridiquement rien pour moi m’a appelé papa pendant dix ans. Les relations affectives dans une famille sont très compliquées. Pourtant je n’ai jamais fait de différence dans ma manière d’élever sous mon toit des enfants quel que soit leur statut « matrimonial ». Une personne ne connaissant pas le contexte pouvait croire que j’étais le « vrai » père, c’est arrivé même pour la femme de ménage qui venait régulièrement dans mon foyer lors de mon premier mariage, avec donc trois enfants. Le lien biologique, c’est du vent, il n’y a pas de lien spécifique prédéterminée avec une personne « de son sang ». Tout dépend de son approche culturelle personnelle, de sa conception de « la vie de famille ».

Un enfant est élevé par tout un village, dit-on en Afrique traditionnelle. C’est une vérité sociologique, un enfant a besoin de recevoir les apports de beaucoup de personnes pour se développer dans toutes ses dimensions. Un enfant a aussi besoin d’intérioriser le fait qu’il peut être bien accueilli par un groupe, famille élargie et cercle de connaissances. Cela met en confiance pour toute la vie. C’est une vérité pédagogique, un parent, père ou mère, n’est pas propriétaire de son enfant sauf à vouloir empêcher son autonomie. Si tous les humains avaient la disposition d’esprit de ne pas ramener l’enfant à son propre « Moi » de parent, l’ouverture d’esprit des enfants en serait augmentée. Dans une société qui n’est pas dysfonctionnelle, l’adulte considère que les enfants quels qu’ils soient sont tous ses enfants quel que soit leur statut par rapport à soi.

En tant que père, grand-père, animateur et enseignant-formateur, j’ai toujours considéré les enfants dont je me suis occupé comme mes propres enfants. En tant que moniteur de colonies de vacances, j’avais une relation avec les jeunes à l’égal d’un père de famille. En tant que professeur de sciences économiques et sociales, j’essayais de former les élèves pour qu’ils soient des enfants conscients de ce monde. Pour les enfants de passage chez moi, j’ai toujours conservé un statut d’éducateur, jouant au badminton avec eux, leur apprenant à jouer aux échecs, les fâchant quand il fallaitSi tous les parents avaient une aptitude à l’empathie envers n’importe quel enfant, la société en deviendrait à la fois bien plus bienveillante et beaucoup plus conviviale.

Pour compléter ma façon de voir les relations d’adulte à enfant, j’ajoute que le sort des générations futures importe aussi, que ce soit les enfants de mes enfants ou tous les autres sur cette planète. Il ne faudrait pas nuire aux enfants à venir par son comportement présent. Comme l’exprimait une formule célèbre qui n’a malheureusement jamais été appliquée, « Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins (rapport Brundtland, 1987) ».

De ce qui précède, on voit bien que le nombre de mes propres enfants n’est qu’une toute petite partie d’un enjeu global. Mais pour répondre plus précisément à la question générique « combien d’enfants faut-il avoir ? », nous devons tous et toutes considérer l’état de la planète, submergée depuis novembre 2022 par 8 milliards d’humains à l’appétit insatiable. Les ressources naturelles sont déjà pillées jusque dans les grandes profondeurs de la Terre, il ne reste donc plus grand-chose pour nos générations futures si ce n’est une planète qui brûle alors que nous regardons ailleurs. Amorcer dans ce contexte une descente démographique est absolument nécessaire. Disons alors, dans une société où on voudrait voir émerger une intelligence collective, on peut se fixer comme idéal à atteindre le plus rapidement possible un maximum d’un seul enfant par femme. Pour les modalités de cette transition démographique, il suffirait de mettre en œuvre dans chaque couple l’objectif statuaire de l’association « Démographie Responsable », l’autolimitation de la natalité.

Mais l’essentiel est de considérer que tous les enfants quels qu’il soient sont aussi nos enfants. C’est pourquoi ne pas avoir d’enfant « à soi », que ce soit par volonté personnelle ou par infertilité subie, n’est pas un problème…

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Un taux de fécondité encore trop élevé

L’indicateur conjoncturel de fécondité n’est qu’un indicateur prévisionnel qui projette dans l’avenir un nombre d’enfants « si les femmes continuent d’avoir le comportement de fécondité par tranches d’âge qu’elles ont l’année considérée ». Synthétisant vingt années d’évolution de cet indicateur, le bulletin Population & Sociétés, de l’Institut national d’études démographiques (INED) fait le point fin janvier 2024.

Plus de la moitié de la population mondiale (63 %) vit désormais dans une zone où la fécondité est inférieure au seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) ne demeure supérieur à 3 enfants par femme que dans la majeure partie de l’Afrique, certaines zones du Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan. Il ne reste que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale où l’ICF est supérieur à 5. Les zones où les femmes ont en moyenne plus de 3,5 enfants ne concernent plus que 16,1 % de la population mondiale. Il demeure cependant, dans bien des pays, beaucoup de jeunes adultes en âge de procréer. Par ailleurs, l’espérance de vie continue d’augmenter, ce qui réduit un peu l’impact de la baisse de la fécondité. Par conséquent, la croissance de la population devrait encore se poursuivre pendant plusieurs décennies. Une projection de l’ONU fixe à 2080 la date à laquelle l’humanité pourrait atteindre son pic de population, autour de 10,4 milliards d’habitants.

Mais soulignons les limites de cette étude. Il serait faux d’associer forte natalité et dynamisme d’une société, l’intelligence des peuples ne se mesure pas à leur nombre. Ce serait même plutôt le contraire… Il serait encore plus faux de  regretter le vieillissement d’une population.

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Fécondité des loups, fécondité des hommes

extraits : Le loup limite sa reproduction au seul couple dominant de la meute pour ajuster ses effectifs aux ressources disponibles. Quand les proies se font rares, la meute reste parfois deux ou trois ans sans mises bas. Ce comportement est d’autant plus admirable que le loup, bien qu’intelligent, ne dispose pas de cet outil prospectif unique au monde qu’est le néocortex humain. Un outil en l’occurrence totalement déficient : l’espèce humaine s’avère incapable d’accepter, ni même de discerner une limite à sa propre prolifération…

Fécondité, bonnes et mauvaises nouvelles

extraits : En 2021, le nombre de naissances a été de 9,56 millions en Chine continentale. En parallèle, 10,41 millions de décès ont été recensés… Le bilan démographique annuel de l’Insee le 17 janvier 2023 confirme la place de bonne élève de la France, avec un ICF (Indice conjoncturel de fécondité) à 1,83 enfant par femme. On se croirait au début du XXe siècle où les femmes avaient le devoir de donner des enfants à la France…

La baisse de la fécondité, inquiétant ?

extraits : Cette histoire de baisse inquiétante de la population dans certains pays, ce n’est qu’une tentative des natalistes pour ne pas aborder le niveau de surpopulation dans les pays, riches ou non. Par exemple au Japon, on s’inquiète du niveau de vieillissement et pas du poids global de la population sur les écosystèmes. Or la densité au Japon, 345 hab./km² (2020) est le triple de la France… qui est déjà surpeuplé, moins d’un hectare en moyenne pour chaque habitant…

quelques commentaires sur lemonde.fr

Anterak : Cela va dans le bon sens mais pas assez vite.

Pelta : Globalement, la population va atteindre les 10 milliards d’individus. En soit c’est déjà un problème compte tenu de l’impact de l’humanité sur la Planète (tout au moins à court terme, à long terme ce ne sera qu’epsilonesque). Les naissances vont avoir lieu dans les pays en voie de développement ce qui ne sera pas sans engendrer des crises migratoires avec comme accélérateur le réchauffement climatique.

ParisNYC : Enfin! une bonne nouvelle On arrivera peut être à diminuer la population mondiale pour arrêter de manger toutes les ressources de la terre ? On était 5mds de les années 1980. A 8mds aujourd’hui ce n’est pas sustainable !

Jean Eymard-Descons : Malheureusement, l’inertie de cette décroissance est trop forte pour espérer diminuer nos impacts d’ici la fin du siècle, et même au-delà….

pierre guillemot : Fécondité africaine. Ce n’est pas le nombre d’enfants le problème de la multiplication, c’est qu’ils ne meurent plus, la faute à l’hygiène, les vaccins, la disparition des famines sauf en cas de guerre, bref tout ce que la colonisation a apporté.

Sans culotte breton : Donc l’Afrique… Quand un continent passe de quelques 100 millions d’habitants au dbt du xx siècle à plus de 2.5milliard à la fin du xxe siècle. Le Nigéria c’est plus de 500 millions d’habitants en 2070. L’Éthiopie, l’Égypte,etc.

B.Blob : Dame nature peut enfin apprécier de bonne perspectives… pour l’an 3000!