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Bénéfices et profit, des anomalies financières

Le chiffre d’affaires de l’entreprise, c’est l’apport d’argent par les consommateurs. Une fois payée les charges, la répartition de la valeur ajoutée peut se faire de différentes façons et dans une société bien faite, il n’y a plus de profit. Les actionnaires ne sont que des profiteurs qui ont accumulé un capital financier sur le dos des travailleurs. Ils n’ont donc droit à rien, les institutions financières sont là pour avancer l’argent aux entreprises qui en ont besoin. Plutôt que de distribuer les bénéfices aux actionnaires, mieux vaut répartir l’argent « en trop » à l’ensemble du personnel ou, et c’est le plus justifié, redonner l’avancée de fonds des consommateurs en diminuant les prix de vente. S’il reste encore un profit, il va à l’État qui l’utilise pour le bien commun

Béatrice Madeline : Si l’on retire la part qui est reversée à l’Etat sous forme d’impôts et de taxes, les deux tiers (66 %) de la richesse produite va aux salariés, sous forme de rémunération, et un tiers aux profits − ceux-ci étant pour partie reversés aux actionnaires avec les dividendes, et pour partie réinvestis dans l’entreprise. La rémunération des actionnaires représente environ 4 % du PIB en France. Une part des dividendes part vers les investisseurs du reste du monde. La part des dividendes dans les profits est historiquement élevée : elle représentait plus de 50 % en 2023, mais elle est montée à plus de 80 % en 2022. En moyenne, sur la période 1980-2023, ce chiffre était d’environ 30 %.

le point de vue des écologistes anticapitalistes

– Les marges nettes dans certains secteurs (automobile, pharmacie, énergie et bien d’autres) sont rarement annoncés car les chiffres sont tout simplement déraisonnables. Si c’était le cas, les consommateurs verraient qu’ils se font voler.

– Les dividendes du seul CAC40 sont de 47 milliards d’€. Si on les redistribuait intégralement aux 48 millions des français qui ont un revenu cela ferait déjà 979 € pour chacun.

– Ce qui gêne encore plus que le fait que des sociopathes cherchent à être toujours plus riches, c’est que des familles de travailleurs ne puissent pas se loger, se nourrir et se soigner correctement avec le fruit de leur activité.

– Que l’actionnaire reçoivent un dividende comme propriétaire de l’entreprise choque. Il devrait en être de même à propos des propriétaires de logement qui touchent un loyer, c’est le même mécanisme.

– Le libéralisme économique a voulu une économie ouverte, en particulier depuis l’Acte unique européen de 1986 et le Traité de Maastricht. Depuis, la redistribution des facteurs de production est donc mondiale et si on ne change le paradigme, les effets principaux resteront les mêmes.

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Nicolas Hulot et le PROFIT

extraits : Dans le code civil français, on peut lire aujourd’hui encore que l’objet d’une entreprise, c’est le profit. Pourtant, à l’origine, elle devait être un moyen au service de l’humain, et petit à petit, par la dérégulation, les priorités se sont inversées, et aujourd’hui on annexe l’économie aux besoins de la finance, et on utilise les hommes comme du vulgaire capital. Ce monde où on licencie des gens parce que les dividendes versés aux actionnaires ne correspondent pas à la prévision du dernier conseil d’administration n’est rendu possible que parce qu’on l’accepte.

Le profit privé est incompatible avec le bien commun

extraits : Une transition écologique réussie bouleverserait les règles du libéralisme économique. Promouvoir le bien commun plutôt que le profit, c’est vouloir la coopération plutôt que la compétition, l’équilibre écologique plutôt que l’expansion économique. Il nous faut un Etat qui pose la prévention de l’effondrement de la biosphère comme but de la politique humaine dans le demi-siècle à venir. Appelons partout à la régulation, à la réglementation et à la logique coopérative. Les entreprises ne doivent pas désirer le profit pour leur propre compte, mais doivent toujours rechercher le bien commun au travers de leurs activités particulières. La concurrence doit être bannie du système économique….

Fin des inégalités, c’est bon pour le climat

extraits : Qu’on se le dise, toute inégalité de revenu ou le patrimoine résulte d’une expropriation par certains individus de la plus-value produite par autrui. Normalement un travailleur, qu’il soit simple manœuvre ou grand PDG, ne peut consacrer en une heure de travail plus de 60 minutes de labeur. Et d’ailleurs chaque personne a les mêmes besoin qu’autrui. On s’aperçoit aujourd’hui, avec les crises écologiques, que la distribution des richesses n’est pas seulement une exploitation de l’homme par l’homme, mais de plus en plus une détérioration forcenée de la planète par les plus riches.

Les inégalités du point de vue écologiste

extraits : Notre société est toujours une royauté, avec ses privilégiés qui n’ont pas un carrosse mais un avion personnel, par de palais mais des demeures luxueuses disséminées dans le monde entier, et un amour immodéré pour les paradis fiscaux. L’inégalité permet à certains d’avoir une empreinte écologique démesurée alors que d’autres personnes vivent en dessous du minimum vital. La différence de richesses entre personnes est non seulement injustifié d’un point de vue socio-économique, mais insupportable d’un point de vue écologique. Notre critère est simple. Dans une société du gaspillage généralisé sur une planète dévastée, nous devons mettre en place un système de sobriété partagée.

EGALI-TERRE, une dystopie utopique

(Texte reçu d’une de nos correspondantes)

Aujourd’hui, 26 avril de l’an 2622, on peut enfin souffler !

Les Fouilleurs n’ont plus rien à fouiller, les Tribus sont en bonne santé et les Puissants n’existent plus, ou, du moins, ils n’ont plus aucun pouvoir. Je parle des Puissants, parce que j’ai entendu dire qu’il y en avait beaucoup avant … mais moi, perso, j’en connais pas. On dit qu’il y en avait beaucoup dans les Villes, mais comment savoir ? Depuis que je suis tout petit et même avant , on nous dit : « N’allez pas dans les Villes ! Surtout pas ! Elles sont pour les Morts et il faut les laisser tranquilles , les Morts ! »

Nous, on n’a besoin de rien : le printemps est là , bientôt fruits, baies et noix seront abondants et déjà quelques légumes pointent le bout de leur nez ! On va passer tout l’été là haut dans les pâturages en altitude et les filles viendront nous rejoindre en Août pour la Grande Fête de la fin des Moissons, et là, ça va être la Liberté totale pour les jeunes : pour moi, ce sera la première fois, vu que je viens d’avoir 13 ans.

Dans les Black Hills, il y a un peu plus de 500 ans, des familles ont trouvé refuge, après des semaines de fuite éperdue, à bord de véhicules qu’il fallut abandonner faute de carburant . Quelques générations plus tard, les descendants de ces familles,les  »Stoneheads », les Têtes de Pierre, vivaient assez confortablement, tout en observant la plus grande prudence dans leurs déplacements : il y avait des chemins précis que l’on pouvait ou plutôt DEVAIT emprunter et chaque enfant apprenait par cœur le tracé.  »Ici, tu tournes autour du grand hêtre, tu descends jusqu’au rocher sur ta droite, tu te glisses entre les ronces sans les écraser, puis tu longes le ruisseau… Les myrtilles , les fraises et les noix sont abondantes de l’autre côté du chemin mais si tu entends le moindre bruit, tu t’accroupis sans bouger, et tu reviens .  » La chasse était essentielle et très vite on s’aperçut que les filles étaient des as du tir à l’arc…

Des deux côté de la Grande Masse d’Eau Salée, les humains avaient appris à se méfier des I-Meubles, ces hautes tours pleines d’objets étranges, et de ces routes au revêtement fendu ou explosé, de ces caves d’où pouvaient surgir des êtres de cauchemars et où il n’y avait plus rien à récolter, plus rien à trouver.

Les villes ? A éviter. Y a plus rien, plus rien du tout ; des ruines, des cadavres à l’état de squelettes. Depuis, personne n’a été tenté de retourner vers la Ville , ni celle là , ni une autre. Un jour, peut être… Mais le Monde d’avant, il est bien fini.

Les villages ? En ruine .

Les ex-routes et les ex-voies ferrées ? Mal fréquentées.

Les rivières ? Empoisonnées.

Les forêts ? OUIIIIIIIIII ! Là , c’était possible.

L’Autre était toujours le Danger. Le danger surgissait de nulle part aux abords des cités, des brutes mâles ou femelles n’hésitaient pas à attaquer les Fouilleurs.

Partout où survivaient des groupes humains organisés, on se récitait la longue liste des Ancêtres. Les survivants de l’Oural, eux, avaient des preuves ECRITES ! Dix générations plus tard, une petite centaine de descendants de ces pionniers prenaient toujours le plus grand soin des Papiers-de-Mémoire que l’on exhumait une fois l’an au Solstice d’été :  »Nous sommes la dernière bibliothèque vivante de la Planète Terre !  » On voulu rédiger le « GRAND MEMORANDUM sur la Société du XXVI e Siècle finissant. » Les MEMOIRES VIVANTES avaient soigneusement transmis à leur descendance la liste interminable des technologies du XXIe siècle ; rien n’y manquait , depuis le tout premier ordinateur MacIntosh jusqu’à la domotique la plus farfelue et les premiers implants neuronaux . Ces derniers soulevaient en général un mouvement de scepticisme, voire de colère que les Anciens qui avaient connu ces usages ne calmaient qu’à grand peine. Plus personne ne comprenait l’intérêt de ce monde d’objets et les plus jeunes s’étaient mis à grogner à l’idée de devoir en réciter la liste interminable et absurde .

Mais est-il vraiment nécessaire de connaître le mode de vie de tous ces Criminels ?  »

– De tous ces Criminels ? Tu considères que nos ancêtres étaient des Criminels ?

– Oui !

– Non ! Nous n’avons pas besoin de faire la liste de leurs méfaits, nous devons découvrir comment ils vivaient AVANT cette technologie. »

Il fut donc décidé d’attendre la fin du mois d’Octobre pour poursuivre… Chez les Knigaspatistielt’se, il n’y avait pas eu de ces débats houleux ; d’une part parce que jamais on n’avait obligé personne à se souvenir des  »CHOSES  ». La Catastrophe, l’Effondrement, c’était le passé !

Dans les clairières des Monts Jigouli, on ne manqua jamais de célébrations et de moments de communion profonde avec le monde vivant sous toutes ses formes, du plus petit scarabée jusqu’aux étoiles … Mais Dieu, Jéhovah, Allah, Jésus le Christ, le Saint Esprit, les Prophètes avaient disparu, en tout cas, peu à peu, de la mémoire des survivants de la Communauté . Si d’aventure un voyageur, comme il s’en présenta beaucoup aux cours des siècles, s’étonnait de ce vide , alors que tant de traditions étaient apparemment maintenues , on lui répondait avec assurance :  » Nous ne souhaitons pas introduire dans cette Famille la moindre dissension comme il ne manquerait de s’en produire si les Religions venaient à se glisser dans nos vies pleines de joies et de peines .  »

Les guerres, voici le fléau dont il faut se prémunir. Mais nous, ici , ne devons plus la craindre : quelle avidité pourrait mettre en péril notre Communauté ? L’autre cause de la haine , des dissensions et des massacres , ce fut la Religion et celle ci arrive à exister même dans le plus grand dénuement . Voilà pourquoi je vous demande de ne pas céder à ses chants séducteurs et de prendre conscience des menaces qu’elle représente. Nous sommes LIBRES .

Anne Jordan

Tous nos articles… publiés en février 2024

Bonjour

voici les articles publiés en février 2024 sur ce blog biosphere

A chacun d’ouvrir la ou les problématiques de son choix…

Perspectives de long terme

Entre imaginaires contradictoires, que choisir ?

Horrible, la société écolo idéale ?

Dans les archives du MONDE, années 1970

Aurelio Peccei et le déclin de l’humanité

Démographie, apocalypse ou régulation ?

Pierre SAMUEL, De l’espace ou des enfants

LE DÉSARMEMENT DÉMOGRAPHIQUE

ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation

LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

L’activisme écologique

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

Anti-écolos, leur stratégie de l’épouvantail

Les scientifiques font de la politique

Écologie / Économie, les frères ennemis

La chronique décroissante d’Alain Accardo

Décroissance psychiatrique par déprescription

La question agricole

Emmanuel Macron se couche devant la FNSEA

Feux croisés contre le FNSEAiste Macron

Schizophrénie au ministère de l’agriculture

L’agriculture va dans le mur, Attal accélère

La FNSEA n’aime pas les loups

Match en bio Jordan Bardella / Gabriel Attal

La problématique animale

L’abattage rituel des animaux, une anomalie

Corrida, culture vivante… de la torture

L’impuissance politique

Donald Trump, signe d’une société en perdition

Anticapitaliste, est-ce encore possible ?

L’Orgie capitaliste, un livre à lire

Energie et climat

Électrique ou thermique, NON aux voitures

Pour une démographie responsable

Stérilisation volontaire… des hommes

La baisse de natalité, une bonne nouvelle ?

Un taux de fécondité encore trop élevé

Fin de vie, Macron invite encore les religions

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

Surpopulation, analyse de cas

Dépopulation en outre-mer, un bienfait

Mayotte, une surpopulation ingérable

Combien d’enfants faut-il avoir ?

Questions sociétales

Acheter librement du cannabis ???

Moins de bébés, donc moins de logements ?

Droit du sol ou droit du sang ?

Jean Malaurie est mort, les Inuits aussi

Robert Badinter, condamné à la peine de mort

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Anticapitaliste, est-ce encore possible ?

Capitalisme, autrement dit la propriété privée des moyens de production… et de presque tout le reste. Nous répondons ici à notre commentateur fidèle Michel C qui se veut « anticapitaliste avant tout. En résumé, nos archives sur la question marxiste montrent que nous cherchons sur ce blog à montrer la complexité des choses au-delà des mots valise comme capitalisme, croissance, progrès technique…

Nicolas Hulot et le CAPITALISME (2021)

extraits : Je n’hésite pas à faire une critique sans concession du capitalisme. On ne peut déplorer les conséquences mais continuer d’adorer les causes. Il faut dénoncer son culte de la croissance. Osons dire que la violence capitaliste a colonisé tous les cercles de pouvoir. Une grande partie du capitalisme reste excessif, prédateur, concentrateur, spéculateur et résiste au changement. Le plus petit dénominateur de tous les maux que nous traversons, c’est l’excès et cette incapacité à nous fixer des limites. Je ne rejette pas le capitalisme dans son intégralité, je rejette un capitalisme qui ne se fixe pas de limites…

Dire NON au capitalisme empêche de penser écolo (2018)

extraits : La situation a complètement changé depuis le manifeste du parti communiste de 1848. Le capitalisme est aujourd’hui sans visage. Qui est responsable quand tout le monde peut devenir actionnaire, quand les retraités jouent en bourse avec les fonds de pension, quand la direction des multinationale n’est qu’une technocratie au service d’actionnaires anonymes. Le prolétariat n’a plus d’adversaire bien identifié, il n’y a plus de combat possible. Dénoncer le capitalisme est donc un simple effet de manche quand il n’y a plus de capitaliste à pendre avec les tripes du dernier bureaucrate.En fait le capitalisme est devenu un mot valise où chacun met ce qu’il veut, c’est un moyen usé mais facile pour les maoïstes/trotskystes/gauchistes et même professeur de faculté pour simplifier le raisonnement. Plus grave, aborder ainsi le débat politique occulte l’urgence écologique et le fait que nous sommes tous complices de l’état de dégradation de la biosphère…

Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique (2015)

extraits : Naomi Klein vient d’écrire « Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique ». Il est vrai que Naomi Klein ne fait que rappeler l’évidence. Notre système économique actuel, fondé sur notre capacité à extraire du sous-sol et à brûler des combustibles fossiles, est entré en conflit armé avec le climat terrestre et donc la planète tout entière. Ensuite, que des taxes et des arrangements technologiques à la marge ne suffiront pas à réparer les choses. Enfin, que « tout changer » ne relève pas de la lubie romantique de quelques jeunes contestataires, mais bien d’une question de survie – fût-elle à moyen ou long terme. C’est ce que nous disons sur ce blog biosphere depuis dix ans. Naomi souligne comme nous l’émergence d’un réseau de résistance, ce qu’elle appelle du néologisme «Blocadie»…

Les journalistes et l’écologie vendue au capitalisme (2015)

extraits : L’idée selon laquelle l’accumulation illimitée du capital sur une planète aux ressources naturelles limitées est un principe non seulement amoral mais irrationnel. Pourtant l’immense majorité des journalistes amenés à traiter d’environnement adhère à la doxa du « capitalisme vert ». Nos analyses sur le traitement médiatique des enjeux climatiques en France ont ainsi montré que plus les journalistes parlent du problème climatique, plus ils parlent de ses conséquences au détriment de ses causes et solutions. Cette tendance à illustrer les problèmes plutôt qu’à les expliquer n’est pas neutre, les journalistes évacuent du champ du pensable environnemental la question des relations entre la mécanique capitaliste et la détérioration des écosystèmes…

le sport, antinature, antipathique, pro-capitalisme (2012)

extraits : Les humains n’ont pas toujours fait du « sport ». C’est un processus historique qui découle de l’avènement de la « modernité ». Esprit de compétition, recherche de la perfection du geste et du dépassement de soi, aspiration au succès se retrouvent à la fois au cœur de l’idéologie sportive et de celle du taylorisme. Rendement et optimisation deviennent des fins auxquelles concourent, aiguillonnés par le travail des scientifiques, l’entreprise, l’Etat et le maître de gymnastique. Cette modernité industrielle, entièrement tournée vers la recherche du  profit, instrumentalise les corps des travailleurs et des sportifs pour atteindre ses objectifs. Pierre de Coubertin, promoteur des Jeux Olympiques modernes, avait bien compris que le sport permettait de fabriquer « des chevaliers servants au caractère trempé et aux muscles robustes  pour la révolution industrielle et la société libérale capitaliste »…

la fin du capitalisme mondialisé (2009)

extraits : Le capitalisme mondialisé  va être brisé par son succès. Une concurrence entre nations qui porte sur les mêmes biens industriels va rendre les échanges intenables pour les plus faibles, y compris la France. on ne voit pas d’issue à l’heure où la Chine, remontant les filières (depuis sa spécialisation passée sur le textile et les jouets) est en passe de maîtriser scientifiquement et techniquement tous les produits les plus sophistiqués. Dès 2009, les exportations chinoises devancent le premier exportateur mondial, l’Allemagne (…) Mais Les profils temporels de production des grandes mines du monde ressemblent à la  courbe en cloche de la production de pétrole : ça croit pendant un certain temps jusqu’à atteindre un maximum pour décroître ensuite inexorablement…

capitalisme vert-de-gris (2009)

extraits : Comme la croissance du PIB et de plus en plus freinée par le désordre financier et la crise écologique qu’elle aggrave, les tensions sociales se durcissent. Cela conduit au raidissement autoritaire du capitalisme. Répression policière accrue, fichage généralisé, contrôle des médias, recours au nationalisme (« identité nationale »). Dans l’avenir, la logique inhérente au capitalisme le conduira à limiter les libertés. La question qui se pose : le capitalisme devient-il brun ?…

capitalisme naturel ? (2009)

extraits : Amory Lovins fut un des premiers scientifiques à s’intéresser à l’écologie comme science globale. Dès 1982, il créa avec d’autres experts le Rocky Mountain Institute. Il a aussi lancé en 1989 le concept de négawatts.. .Amory Lovins propose d’adopter en France le concept de capitalisme « naturel ». Le capitalisme traditionnel n’attribue de valeur qu’au capital technique et aux hommes, mais ignore la valeur de la nature. Or les hommes et le capital sont devenus surabondants alors que la nature est devenue rare. L’hypothèse d’une substitution entre facteurs économiques (moyens de production et main d’œuvre) et facteurs biologiques ne peut plus avoir cours. Ainsi, il n’existe pas de technologie ou d’investissements qui puissent se substituer à un climat stable ou à une biosphère productive…

moraliser le capitalisme ? (2009)

extraits : « Moraliser le capitalisme », titre Pierre-Antoine Delhommais dans LeMonde du 8-9 février, pour conclure : « Ce n’est pas gagné ». Les Français ne sont pas choqués que le footballeur Thierry Henry puisse obtenir en 2006 1183 années de SMIC avec un salaire de 14 millions d’euros : ils aiment le foot. La réduction des inégalités a un fondement objectif, très bien analysé par Hervé Kempf dans son livre, Comment les riches détruisent la planète : « Nous limiterions notre gaspillage, nous chercherions à changer notre mode de vie, tandis que les gros, là-haut, continueraient à se goberger dans leurs 4×4 climatisés et leurs villas avec piscine ? Non. La seule façon que vous et moi acceptions de consommer moins de matière et d’énergie, c’est que la consommation matérielle, donc le revenu, de l’oligarchie soit sévèrement réduite. En soi pour des raisons d’équité, et plus encore, en suivant la leçon de Veblen, pour changer les standards culturels de la consommation ostentatoire…

L’après-capitalisme (2008)

extraits : Selon Immanuel Wallerstein, inspirateur du mouvement altermondialiste, « Le capitalisme touche à sa fin » (LeMonde du 13 septembre 2008). Oh que voilà une bonne nouvelle ! Mais pour savoir ce qui va le remplacer, circulez, y’a rien à voir : « Des solutions inattendues se construisent de façon inconsciente (…) Il faut mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau sans que l’on sache encore quel système sortira de ces tâtonnements (…) Il est tout aussi possible de voir s’installer un système d’exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire (…) Un nouveau modèle hégémonique peut mettre encore cinquante ans pour s’imposer, mais j’ignore lequel ». Quand on n’a que ça à dire, on ferme sa gueule ! Pourtant les solutions, on les connaît…

Horrible, la société écolo idéale ?

Notre futur tel qu’il pourrait être…

tu cultive ton propre potager dans une toute petite communauté

tu as planté quelques arbres fruitiers pour améliorer l’ordinaire

ta vie politique se résume à quelques réunions avec les hameaux environnants

tu manges plutôt végétarien même si tu tues le cochon chaque année

tu savoures les œufs de tes poules et le miel de tes ruches

tu tires l’eau du puits avec un seau

tu as des toilettes sèches au fond du jardin

tu ne prends jamais de vacances, le tour des environs te suffisent

tout autour de toi tu as laissé la forêt agrandir son empreinte

tu aimes la profusion de la vie végétale et animale autour de toi

tu chantes en chorale pour célébrer mère Nature

tu n’as pas d’électricité, ni tout ce qui allait avec autrefois

tu marches beaucoup, tout se fait à pied

tu n’as pas de vélo, les chemins de terre ne sont pas fait pour ça

tu fais tourner un rouet comme l’enseignait Gandhi

tu t’occupes des vieux qui s’occupent des plus jeunes

tu sais que la communauté te laissera mourir quand adviendra le moment

tu vis sur une planète qui n’est peuplée que de quelques milliers de terriens

tu as seulement deux enfants pour simplement perpétuer l’espèce

tu es un survivant de la grande catastrophe

qui a éliminé des milliards d’humains

tu sais d’où tu viens et tu ne veux pas y revenir.

(texte provisoire, en attente d’amélioration par les commentateurs de ce blog)

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Horrible, la société idéale non violente ?

extraits: Les policiers n’étaient pas armés. De toute façon il n’étaient plus en uniforme, ils étaient anonymés et n’intervenaient d’ailleurs que rarement. Plutôt secouristes qu’agent de la force publique. Car en ce temps là il n’y avait plus de crimes, de viols, de vols, ou même d’altercations. Plus personne ou presque n’avait l’idée d’agresser quiconque, tout cela était désormais du passé, l’intelligence collective était passée par là.

Horrible, une société sans armées !!!

extraits : Nous sommes enfermés dans des ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées…

Biosphere-Info janvier 2024

Bonjour

voici les articles publiés ce mois de janvier 2024 sur ce blog

A chacun d’ouvrir la ou les problématiques de son choix…

Perspectives de long terme

La population mondiale au 1er janvier 2024

Interrogations actuelles sur la temporalité

Capacité de charge, elle est dépassée

Nous préparons une planète à feu et à sang

Manifeste du pacifisme (Michel Sourrouille, 2010)

L’activisme écologique

Nos vœux pour 2024, agir pour survivre

L’impossible assurance anti-apocalypse (survivalisme)

Soutien des paysans, rejet des tracteurs

L’impuissance politique

Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

À Davos, des inégalités obscènes

Surdité des juges face à l’état de nécessité

Gabriel Attal, anti-écolo… comme Macron

Service national universel, foutaise macroniste

Energie et climat

Relance du nucléaire, B. Le Maire exulte

CLIMAT. La Suède, marche arrière toute

Une humanité aliénée

Macron, nataliste par imprégnation religieuse

L’Académie des sciences inféodée au business

Fin de vie, le lobbying religieux

Pour une démographie responsable

Des livres incontournables sur la surpopulation

Jeunes et sans enfants pour la vie

Macron, sans enfant, et pourtant nataliste

C dans l’air, la bombe humaine

Baisse des naissances, LE MONDE est contre !

L’extrême droite relance la natalité

Surpopulation, analyse de cas

Royaume-Uni, surpopulation au pays de Malthus

Afghanistan, une surpopulation ignorée

Surpopulation en Algérie, 45 millions d’hab.

1,4 milliards de Chinois, et ça ne suffit pas

Surpopulation, l’Égypte est mal partie

Surpopulation… Mythe ou réalité ?

Questions sociétales

L’intelligence artificielle = perte de temps

Compost et recyclage, l’illusion croissanciste

Libre circulation et droit de propriété

Macron, Frydman et la lutte contre l’infertilité

Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

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À Davos, des inégalités obscènes

Depuis sa création en 1971, par Klaus Schwab et sa transformation, en 1987, en Forum économique mondial, il réunit une semaine durant à Davos le gotha des affaires et de la politique. Le thème de cette 54ᵉ édition est « Rebuilding trust », soit « Rétablir la confiance » en français. Voici quels éléments caractéristiques de cet événement réuni depuis le 15 janvier 2024.

Greta Thunberg se rend à Davos en janvier 2019, en train, ce qui a pris 32 heures depuis Stockholm.

En janvier 2020, l’héritier du trône britannique s’était exprimé à Davos : « A quoi bon tout l’argent généré dans le monde en continuant de faire des affaires comme si de rien n’était, en ne changeant rien, si ce n’est guetter qu’il ne brûle pas dans des conditions catastrophiques ? »

Donald Trump en janvier 2020 : « Je suis en route pour Davos, pour rencontrer les Leaders du monde et des affaires, et ramener des centaines de milliards de dollars aux Etats-Unis ! Nous sommes le NUMERO UN dans l’univers, de loin. »

l’ONG Oxfam : La fortune des cinq hommes les plus riches au monde est passée entre 2020 et 2023 de 405 milliards de dollars à 869 milliards de dollars… le patrimoine et les revenus cumulés de cinq milliards de personnes sur Terre ont reculé. En faisant pression sur les travailleurs et les travailleuses avec des salaires qui augmentent moins vite que l’inflation, en évitant l’impôt, en privatisant l’Etat et en participant grandement au réchauffement climatique, les grandes entreprises creusent les inégalités. Depuis 1980, l’impôt sur les sociétés a ainsi été divisé par plus de deux au sein des pays membres de l’OCDE, pour tomber à 23,1 % en 2022, détaille l’ONG.

Quelques chiffres pour aller plus loin

– les calculs d’OXFAM se basent sur la valeur boursière. On en est encore à confondre avec Oxfam patrimoine et cours de bourse…

– la plupart de ces milliardaires ne peuvent pas toucher à leur fortune car il s’agit de leur entreprise.

– demander de verser 3 à 5% de leur fortune chaque année au fisc, c’est leur demander de vendre une partie des actions.

– les avoirs totaux des milliardaires sont de l’ordre de dix mille milliards d’euros, soit 10% du PIB mondial.

– un couple titulaire du RSA avec 2 enfants touche en France environ 1 400 € (avec le forfait logement de 180 euros). Au Maroc, le salaire minimum est de 367 euros sans aucune aides sociales.

– le salaire annuel du président-directeur général d’Oxfam Grande-Bretagne a été en 2017 de 146 532 euros.

– Oxfam France, Cécile Duflot est la seule employée rémunérée et perçoit 7000 euros par mois n’est ce pas.

– normal qu’ils gagnent autant d’argent : ils mangent 67 beefsteaks, 18 kg de truffes et 26 louches de caviar par repas, ils ont de l’appétit  ces riches…

– la richesse excessive se traduit par un pouvoir excessif. Le pouvoir des citoyens peut-il exister face à un pouvoir de l’argent sans limites.

– le taux d’extrême pauvreté a été divisé par quatre : 9 % de la population mondiale vit aujourd’hui avec moins de 1,90 dollar par jour, contre 34 % en 1988.

– la baisse de l’extrême pauvreté durant cette période n’est dû en très grande partie qu’a l’extraordinaire développement de la Chine. Par contre l’indice de Gini (inégalités) augmente depuis 1990…

– si votre salaire double mais que le prix des biens quadruple, ce qui est courant dans beaucoup de pays en développement, vous n’êtes pas vraiment gagnant …

le.

– personne ne mange de l’argent et des actions. Répartir ces « richesses » ne rajoutera pas de pain dans la gamelle.

– si le capital de tous les milliardaires était transformé en argent sonnant et trébuchant et redistribué à tout un chacun on aurait : 1) une augmentation des rejets de CO² dûe à celle de la consommation (voyages, achats matériels, nourriture plus riche) 2) une poussée inflationniste.

– la moitié des Français fait partie des 10% les plus riches de l’humanité, je propose donc d’imposer les revenus a 100% à partir de 2000 euros par mois.

– cela ne me gêne pas trop qu’il y ait des super-ultra-riches, ce qui m’ennuie c’est que les vrais pauvres se reproduisent à une allure incontrôlable.

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l’oligarchie, ça suffit, out ! (2011)

extraits : Le gotha mondial des affaires et de la politique s’était retrouvé le 26 janvier 2011 à Davos pour le premier jour du Forum économique mondial. Trente-cinq chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que deux mille cinq cents décideurs du monde entier. La Chine a dépêché en Suisse la plus nombreuse délégation officielle (66 personnes). Davos, c’est donc le rassemblement d’une bonne partie de l’oligarchie qui nous domine…

Forum à Davos, le bal des hypocrites (2020)

extraits : Davos, il y a des tables rondes du type « Eviter l’apocalypse climatique ». 119 milliardaires, américains, indiens ou russes, défileront au cours de cette édition, pesant ensemble près de 500 milliards de dollars. Des centaines de militants marchent vers la station transformée en forteresse et dénoncent « une farce » pour sauver la planète… C’est un choc des titans, avec des préoccupations diamétralement opposées et des milliards là où ça fait mal…

Les JNE agissent, vous aussi engagez-vous

Dans ce monde de brut et de brutes,

l’optimisme vient de ceux et celles qui agissent…

regards environnementaux

Juillet 2024 : Mieux que les Jeux olympiques, une rencontre mondiale contre les bassines agricoles et l’accaparement de l’eau, pour la défense de l’eau, « bien commun planétaire » par Pierre Grillet >> lire
● Le Parlement du lynx franco-allemand en réunion par Jean-Claude Génot >> lire
●Le rewilding : « recréer » le sauvage ? par Jean-Claude Génot >> lire
● Avec Michèle Rivasi, l’aventure rock’n’roll du livre « Ce nucléaire qu’on nous cache » par Hélène Crié-Wiesner >> lire
● Transition énergétique en Algérie : 2024, année des énergies renouvelables par M’hmed Rebah >> lire
● Le taillis de la Roncière, à Paimpont (Ille-et-Vilaine), a été rasé par Olivier Swift >> lire
● COP28 : priorité à l’adaptation ? par Dominique Martin Ferrari >> lire

à lire

Reliance. Manuel de transition intérieure – Michel Maxime Egger, Tylie Grosjean et Elie Wattelet – Actes Sud,
>> lire
● Petit traité d’écopsychologie – Pour une transformation radicale de la société – Yoan Svejcar. Préface de Marie Romanens et Gauthier Chapelle – Éditions Le bois d’Orion
>> lire
● Fleurs – Brigitte Lapouge-Déjean – Éditions Terre vivante
>> lire
● Vingt mille yeux sous les mers – Merveilles et misères des océans – Gilles Macagno – Éditions Delachaux et Niestlé
>> lire
● Bambi la véritable histoire – Félix Salten – Illustrations Michaël Cailloux – Éditions Delachaux et Niestlé
>> lire
● Instant Nature : voyage au cœur des relations animaux – hommes – nature – Christine Chemin – Éditions Amazon KPD
>> lire
● Un monde immense – Comment les animaux perçoivent le monde – Ed Yong – LLL – Les liens qui libèrent
>> lire
● Convivialité, l’alliance avec la nature  – Patrick Blandin, Frédéric Ducarme et Damien Marage – Éditions de l’Atelier
>> lire
● Le dragon du Nord – Christophe Castillon – Lulu éditions
>> lire

Le Boa – Comment Vincent Bolloré m’a avalé – Jean-Marie Bretagne – Éditions Philippe Rey
>> lire
● Les rythmes du vivant – Comprendre les cycles qui régissent la nature – Helen Pilcher – Éditions Delachaux et Niestlé
>> lire
● Landes Atlantique Sud à l’épreuve de la sobriété : Croître sans s’étendre – Guillaume Baudoin et Edouard Dequeker – ESSEC/Éditions de l’Aube
>> lire

Tribunes

Refuser les Jeux olympiques d’hiver en 2030 : une nécessité !
par Pierre Grillet
>> lire
● La droite et l’écologie ou la politique du leurre
par Pierre Grillet
>> lire
● L’écologie à l’extrême droite… Caricature ou piège dangereux ?
par Pierre Grillet
>> lire

les médias

Les cahiers techniques de la gazette des terriers : Le hérisson – Sauve qui-pique !
>> lire
● Vivre avec les loups, un film de Jean-Michel Bertrand. Images de Marie Amiguet, Pierre Sellier et Bruno Peyronnet
>> lire

1ère semaine 2024, des vœux très inutiles

C’est dingue, la cérémonie renouvelée des vœux de nouvel an.

C’est le bide assuré, la parole magique n’a aucun effet

et pourtant on recommence chaque année !

Toujours plus dans l’effroi,

Si certains seront encore plus riches,

la planète sera toujours plus dévastée…

L’urgence écologique n’a rien d’urgent

Au Brésil, le président Lula promulgue une loi qui facilite l’autorisation de nouveaux pesticides

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/03/lula-promulgue-une-loi-qui-facilite-l-autorisation-de-nouveaux-pesticides-au-bresil_6208864_3244.html

Au Canada, la taxe sur le carbone menacée de toutes parts. Justin Trudeau a lui-même ouvert une brèche dans le système de lutte contre la pollution.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/04/au-canada-la-taxe-sur-le-carbone-menacee-de-toutes-parts_6209064_3244.html

Totalénergie, le géant français prévoit le forage de 419 puits dans le parc naturel des Murchison Falls et la construction d’un oléoduc de 1 443 km. Des ONG dénoncent un « climaticide ».

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/04/projets-contestes-en-ouganda-et-en-tanzanie-totalenergies-lance-une-evaluation-du-volet-foncier_6209041_3212.html

« Sur les “nouveaux OGM”, la Commission européenne foule aux pieds le principe de précaution »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/04/sur-les-nouveaux-ogm-la-commission-europeenne-foule-aux-pieds-le-principe-de-precaution_6209016_3232.html

« Le dispositif de récupération des biodéchets est un miroir aux alouettes »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/04/sabine-barles-urbaniste-le-dispositif-de-recuperation-des-biodechets-est-un-miroir-aux-alouettes_6209003_3232.html

Les trois quarts des bateaux de pêche industrielle opèrent sans être détectables

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/03/les-trois-quarts-des-bateaux-de-peche-industrielle-operent-sans-etre-detectables_6208907_3244.html

Il y a tellement de problèmes annexes à traiter

Crues dans le Pas-de-Calais : « Il y a eu une politique irresponsable d’artificialisation des sols »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/03/inondations-dans-le-pas-de-calais-l-eau-est-tetue-elle-suit-la-pente_6208913_3244.html

Le spectre de la famine de retour en Ethiopie : près d’un millier de personnes sont mortes de faim dans la région, où 2 millions d’habitants souffrent de malnutrition aiguë.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/02/la-famine-de-retour-en-ethiopie-la-vie-des-habitants-est-indescriptible-au-tigre_6208747_3212.html

Guerre en Ukraine. Sur l’ensemble du front, l’armée ukrainienne fait état de vingt-sept affrontements. Les forces russes ont, selon elle, procédé samedi à huit tirs de missiles, cinquante-cinq raids aériens et vingt-trois salves de lance-roquettes multiples.

https://www.lemonde.fr/international/live/2024/01/06/en-direct-guerre-en-ukraine-les-dernieres-informations_6208497_3210.html

Guerre Israël-Hamas : de nouvelles frappes sur la bande de Gaza, devenue « inhabitable » selon l’ONU

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/06/guerre-israel-hamas-de-nouvelles-frappes-sur-la-bande-de-gaza-devenue-inhabitable-selon-l-onu_6209380_3210.html

L’agence espagnole de lutte contre le dopage soupçonnée d’« irrégularités » pour dissimuler des cas de dopage

https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/06/l-agence-espagnole-de-lutte-contre-le-dopage-soupconnee-d-irregularites-pour-dissimuler-des-cas-de-dopage_6209403_3242.html

Entre les deux Corées, l’année 2024 s’ouvre sous haute tension

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/06/entre-les-deux-corees-l-annee-2024-s-ouvre-sous-haute-tension_6209369_3210.html

« Questions internationales » ausculte une planète en hypertension.Le « nouvel ordre mondial » rêvé après 1989 est bel et bien mort dans un monde fracturé, voire chaotique, dominé par les rivalités entre puissances et le retour des guerres interétatiques de haute intensité, comme l’agression russe en Ukraine. aussi bien les métamorphoses de la guerre que l’éclipse du multilatéralisme ou les fragilités des démocraties, n’a rien de rassurant.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/05/questions-internationales-ausculte-une-planete-en-hypertension_6209255_3232.html

Biosphere-info, récapitulatif décembre 2023

Décembre 2023 sur ce blog biosphere

A chacun d’ouvrir la ou les problématiques de son choix…

Perspectives de long terme

Préparer les jeunes à la fin du monde !

Biorégion, à vivre dans quelques dix mille ans

Recyclage, un droit des générations futures

Taxonomie et produits chimiques dangereux

Notre imaginaire sur nos besoins se modifie

Utilisez très souvent le préfixe « dé », merci

L’activisme écologique

Contre le « monde du béton », soulèvements

RAP, pour nous libérer de la publicité

Démographie Responsable était présente à Pau

Européennes, Marie Toussaint vs W. Schraen

L’action climatique

COP28. La sortie des énergies fossiles, tabou

COP28, le pape François au secours du climat !

COP28 et FAO sont dans un bateau… qui brûle

COP28 inutile, OPEP+ à la manœuvre

COP28, pourquoi ça ne pouvait pas aboutir

L’inaction politique

St. Foucart et l’émergence de l’extrême droite

Emmanuel Macron devenu un simple pigiste

Fin de vie, la procrastination de Macron

Pour une démographie responsable

Sécheresse et Surpopulation en interdépendance

Démographie responsable, écologie efficace

8 milliards d’humains = infini de blocages

Comment réduire la population mondiale

étude de cas démographiques

La surpopulation dingue du Bangladesh

Surpopulation en RDC (Congo)

Rwanda, surpopulation malgré le génocide

Surpopulation et merde noire au Venezuela

Questions sociétales

Horrible, la société idéale non violente ?

Horrible, une société sans armées !!!

Horrible, des éoliennes partout, partout !

Une spiritualité émergente

Responsabilité des riches… ET des pauvres

Pour échanger ou abonner une connaissance

biosphere@ouvaton.org

Merci de votre attention,

et faites connaître notre blog biosphere… en 2024

merci

Soutenir notre planète et ses reporterres

planete@reporterre.net

Reporterre est un média indépendant dédié à l’écologie sous toutes ses formes. Le journal est géré par une association d’intérêt général à but non lucratif, et n’a donc pas d’actionnaire. Il emploie une équipe de journalistes professionnels, et de nombreux contributeurs. Le journal est en accès libre, sans publicité, et financé à 97% par les dons de ses lecteurs.

Si vous consultez un des articles, n’importe lequel, vous aurez cette annonce en surimpression :

Nous pourrions vous parler d’autre chose que d’écologie, mais la gravité et l’urgence de la situation nous obligent.

Reporterre, média à but non lucratif, publie au quotidien des articles sur l’écologie, en accès libre et sans pub.
Le média vit uniquement grâce aux dons de lecteurs comme vous.

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Objectif de 16 000 donateurs avant le 3 janvier 2024

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A la fin de l’article consulté, vous aurez systématiquement ce texte, un peu plus long

Reporterre n’est pas à vendre

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif, et ne sera jamais à vendre. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir.

Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

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Ce blog, offert gratuitement à votre attention

En cette période de fin d’année,

les associations se démènent

pour avoir des adhérents supplémentaires :

« Donnez votre argent avant fin 2023,

vous bénéficiez d’une aide de l’État par déduction fiscale… »

Ce n’est pas notre cas. L’association biosphere déclarée en préfecture n’a que deux membres depuis son origine, il n’est pas ouvert à adhésion. Ce blog biosphere qui en est l’émanation ne demande pas de sous, il est offert gratuitement à votre attention. Sa création sur Internet, le paiement d’un webmaster qui veille à la sécurité du site, le coût d’usage du serveur ouvaton.org, tout cela est sponsorisé par un généreux donateur. Nos contributeurs, pas très nombreux, vous présentent chaque jour au moins un article soumis à votre réflexion. Ce blog est en effet ouvert à vos prestations, nous relayons ce qui nous paraît utile pour promouvoir l’intelligence collective et préparer une société qu’on voudrait écologisée.

Nous rappelons les caractéristiques de ce blog biosphere, clairement exposées sur la page d’accueil.

https://biosphere.ouvaton.org/blog/presentation-du-blog/

Ce blog existe depuis le 13 janvier 2005, il propose une analyse quotidienne du « point de vue des écologistes ». L’écologie est multiple, chaque article est soumis à vos commentaires. Vous pouvez aussi proposer un texte, il suffit de l’envoyer à biosphere@ouvaton.org.

L’intelligence collective se constitue par la complémentarité des approches.

Il faudrait que se diffuse dans la population un langage commun dont on pourrait poser les termes de façon suivante : Acteurs absents (démocratie), agriculture biologique (production), communautés résilientes (relocalisation), conférences de consensus (décisionnel), décroissance maîtrisée (économie), Descente énergétique (énergie), écologie profonde (éthique), écocentrisme (valeur), fécondité raisonnée (démographie), migration limitée (déplacements), Monnaie locale (échange), Non-violence (relationnel), Revenu maximum (revenu), Sobriété partagée (consommation), Techniques douces (organisation), etc.

Ce sont des thématiques qui sous-tendent le contenu de ce blog biosphere. A nos lecteurs d’en faire bon usage…

Biosphere est une association loi 1901 ayant pour raison d’être de défendre les intérêts de la biosphère, un espace-temps dans lequel chacun de nous n’est qu’une maille dans la trame du vivant. Son président et fondateur, Michel SOURROUILLE.

NB : pour connaître les règles de modération des commentaires sur ce blog :

https://biosphere.ouvaton.org/blog/regles-de-moderation-des-commentaires/

Biosphere-info, récapitulatif novembre 2023

Chaque jour de novembre un article

sur ce blog biosphere

à vous de cliquer sur votre centre d’intérêt

Perspectives de long terme

Ministère du futur, bientôt une réalité ?

L’intelligence collective, impossibilité majeure

Limites planétaires franchies => décroissance

L’habituel déni du mot « décroissance »

L’activisme écologique

A69, quand le futur combat le passé

CLIMAT, attaque au marteau d’un tableau

Le Conseil d’État et la détérioration des biens

Dévendeur, déconsommation… Béchu Christophe !

FNE pour la multiplication des Dévendeurs

Hommage à Michèle Rivasi

La question climatique

COP28, blocage du G17 à Dubaï ?

Les bombes carbones vont exploser, BOUM

CLIMAT : Atténuation ou adaptation ?

COP28, le moment d’une vérité édulcorée

Climatosceptiques ? Plutôt climatonégationnistes

La question énergétique

L«or noir », en réalité la merde du diable

Pétrole et charbon, des lobbies très sales

Nous boirons du pétrole jusqu’à la lie

Le constat de surpopulation

SURPOPULATION… Mythe ou réalité ?

Un démographe qui pense « surpopulation »

Surpopulation en Argentine => Javier Milei !

Zimbabwe, surpopulation et choléra

Eric Zemmour, surpopulation et climat

Pour une démographie responsable

Eurasp à Paris le 25 novembre

Amicale associative des Malthusiens

No kid, faire des enfants c’est fou à lier

Elon Musk, un tout fou très nataliste

La question migratoire

Les nationalismes contre l’urgence écologique

Immigration, démagogie ou rationalité ?

Le sénat ne veut pas des immigrés

FMI. L’allié démoniaque de la mondialisation

Regards sur l’actualité

Crime de guerre, la guerre est un crime

Les coûts cachés de la croissance agricole

Matraquage publicitaire et malbouffe

Questions sociétales

Libre d’accoucher comme on veut, où on veut ?

Suicide mode d’emploi, de 1982 à 2023

Fin de vie. Les élucubrations d’une juriste

Compost. Comment recycler l’essentiel 

Biosphere-Info octobre 2023

Voici nos articles publiés ce mois d’octobre 2023

avec classement par thèmes

à vous de cliquer sur votre centre d’intérêt

Perspectives de long terme

Toute mégastructure implique l’effondrement

Six risques catastrophiques pour l’humanité

L’activisme écologique

Sociologie des jeunes militants écolos

autoroute A69, inutile et imposée

A69, la logorrhée des imbéciles aveugles

Nous sommes tous des (éco)terroristes (l’A69)

La dissolution de SLT devant le Conseil d’État

Greenpeace, une multinationale comme les autres

Greta Thunberg, fière d’être mise à l’amende

L’indispensable VADE-MECUM de l’écologiste

L’impuissance politique

Reach, riche en produits chimiques

Le loto de la biodiversité, arnaque

L’UE, addict aux ressources fossiles

En Inde, l’échec de la révolution verte

Écologisme, ni gauche, ni droite, ni extrême

EELV, un parti écolo en quête de notoriété

La tentation écofasciste selon Pierre Madelin

Energie et climat, l’impasse

La sobriété énergétique, c’est tabou !

L’énergie doit être pensée avant le climat

Les déchets nucléaires à Bure, validé ?

COP28 et AIE, sobriété énergétique tabou !

Boycott de la COP28, la seule option ?

Industrie automobile, une crise mortifère

CLIMAT : des négationnistes criminels

Une spiritualité émergente

Laudate Deum contre les climatosceptiques

Laudato Si, lettre encyclique du pape François

Pour une démographie responsable

Avoir un enfant, c’est un choix politique !

stages de responsabilité parentale ?

L’Afrique affamée par sa démographie délirante

Gaza, une surpopulation carcérale

Questions sociétales

L’avortement, réalité et législations de l’IVG

Manifeste pour une santé commune

Un composteur pour tous et toutes

Le ver vert est dans la tombe

Hubert Reeves est mort, écoutons son message

Apocalypse Now… ou ménager la chèvre et le chou

Que lire ? Ce blog biosphere…

Fabrice Nicolino, personne n’est parfait

Attentat contre les journalistes de Charlie hebdo : le 7 janvier 2015, Fabrice Nicolino reçoit trois balles de la kalachnikov de Chérif Kouachi : une dans chaque jambe, une dans l’abdomen. De graves séquelles qui ne l’empêchent pas d’écrire. Mais autant nous aimons son dernier ouvrage de 2023, autant celui de 2011 était contre-productif en termes de militance. Personne n’est parfait.


2023. « Le Grand Sabotage climatique »
Révélations sur un système corrompu : ONU, multinationales, gouvernements… », de Fabrice Nicolino
recension de Stéphane Foucart : Les populations occidentales étaient déjà très sensibilisées aux enjeux environnementaux dans les années 1970, alors même qu’aucun consensus n’existait sur la question climatique. Ainsi, le 22 avril 1970, pour la première « Journée de la Terre », vingt millions d’Américains descendent dans les rues pour exiger des mesures de protection de l’environnement. Il ne reste aujourd’hui plus grand-chose de ces grandes mobilisations populaires en faveur de l’écologie ! C’est sans doute, dit Fabrice Nicolino, que ces grands organismes internationaux ont produit un discours anesthésiant, validant et relayant une diversité de concepts et d’expressions-valises dont l’objectif est de promouvoir l’idée que la poursuite du « business as usual » pouvait être compatible avec la défense de l’environnement : « développement durable », « croissance verte », « responsabilité sociale et environnementale des entreprises », « éco-efficacité », etc.

Les rapports, traités, résolutions et discours générés par une intense activité diplomatique laisse, de fait, le sentiment d’avoir été floué : ce sont les mêmes mots, les mêmes déclarations vibrantes, les mêmes engagements qui reviennent, sans que rien du fonctionnement de l’économie ne change. Le livre exhume ainsi des déclarations saisissantes, comme celle de Margaret Thatcher, le 27 septembre 1988 – année de la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ! –, alertant sur les graves dangers du réchauffement, et qui pourrait être prononcée aujourd’hui presque à l’identique.

2011. Qui a  tué l’écologie de Fabrice Nicolino (Les liens qui libèrent, 2011)

extraits : Qui a tué l’écologie ? Fabrice Nicolino ! Son dernier livre s’attaque à tout ce qui veut faire quelque chose en matière écologique, Greenpeace, WWF, Fondation Nicolas Hulot, France nature Environnement, NKM, etc… Le procédé constant de Nicolino est de valoriser un événement infinitésimal d’une personne ou d’une association pour essayer de la discréditer complètement…

Biosphere-Info septembre 2023

Cher passant et passante,

voici les articles classés par thèmes

publiés ce mois de septembre 2023 sur ce blog

Perspectives de long terme

L’heure est à la déconsommation

« L’Avenir confisqué » de Nicolas Duvoux

Nous colonisons l’avenir (David Van Reybrouck)

L’impuissance politique

La sobriété, ignorée de nos dirigeants

Macron aime la bagnole, pas l’écologie !

Macron, « l’écologie à la française » !!!!

Victimes de la structuration socio-économique

Une spiritualité émergente

Les penseurs de l’écologie en quelques mots

Pour reverdir l’être, le SOI ouvert au monde

Toile de la vie et Travail qui relie

Église verte et écopsychologie

Nos amis les loups en ligne de mire

énergie et climat

Énergie et climat, le triangle de l’inaction

L’essence à deux euros le litre, c’est donné

Moi vouloir rouler à l’œil dans mon SUV !

Provoc. Nous sommes tous climatosceptiques

Pour une démographie responsable

Démographie Responsable en actes

Sarkozy, adhérent de Démographie Responsable

Jacques Lecomte dit du mal de Malthus !

Fécondité des loups, fécondité des hommes

L’avortement mis à mal au Chili

Surpopulation, mythe ou réalité ?

Bibliographie sur le constat de surpopulation

Un panorama des pays surpeuplés

Surpopulation, le pour et le contre

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Le Nigeria mis en coupes réglées

Population et climatisation, l’Égypte est mal partie

La question migratoire

Régime migratoire du XXIe siècle

Le grand remplacement… en Australie

Le grand remplacement, constante historique

Migration, la violence est au bout du chemin

Le pape a dit : « Les migrants au Vatican »

Réfugié climatique, mais pour aller où ?

Questions sociétales

Notre période de lâchetés et d’obscurantisme

Fin de vie, Emmanuel Macron procrastine

Je préfère mon chien à mon homme

La fin de l’utopie « cul nu » ?

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Biosphere-Info du mois d’août 2023

classement par thèmes

L’activisme écologique

Premiers contacts avec l’écologie

Le film de Daniel Goldhaber, Sabotage

Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Nous sommes tous des écoterroristes !

Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

Vers la décroissance, subir ou choisir ?

La communauté de résilience, un idéal à atteindre

William Rees, ses idées sont les nôtres

L’impuissance politique

Soulèvements de la Terre / Darmanin… 1 / 0

L’écologie à la mode du Rassemblement national

Il n’y aura pas de parti social-écologiste

Compensation carbone, une mystification

Absence de WC en Afrique, à qui la faute ?

Une planète à bout de souffle

2 août 2023, le jour du dépassement

8 milliards, stress hydrique extrêmement élevé

Cigarettes, bombes écotoxiques pour la planète

JO 2024 à Paris, une idiotie de plus

Optimisme, pessimisme et énergies fossiles

Une humanité aliénée

Nous sommes des moutons et fiers de l’être

Milgram et la soumission à l’autorité

Tout savoir sur la manipulation mentale

La religion, un obstacle à notre liberté

Psychologie cognitive et souvenirs recomposés

Nudité, naturisme et conventions sociales

Une espèce inutile et nuisible, homo sapiens

Des déplacements inutiles

Les écolos, pour ou contre le tourisme ?

(sur)tourisme, une activité sans fondement

Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse

L’option démographique

Avoir ou ne pas avoir des enfants

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

Scénario d’extinction de la race humaine

Mortalité humaine, quelle importance ?

Liberté de mourir, contraintes pour vivre

La vie de famille

Educateur, un rite de passage obligé

Quelques conseils de parentalité heureuse

Parentalité, un métier qui s’apprend

Du féminisme à l’antispécisme

Sexe, genre, nature humaine et effet de mode

Androgynie, cad totale égalité des sexes

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Mémoire d’un écolo, Michel SOURROUILLE

Les Mémoires d’un écolo, « Fragments de vie, fragment de Terre  », ont été éditées chaque jour sur le blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août 2023. Ce livre de Michel SOURROUILLE était dédié à toutes les formes de vie et obsédé par une idée, nous pouvons faire un monde meilleur. En voici le contenu.

01.07.2023, Pour mieux connaître Michel Sourrouille

02.07.2023, Fragments de vie, fragment de Terre (introduction)

Dieu n’est rien, la matière se suffit à elle-même

03.07.2023, Un préalable, la question religieuse

04.07.2023, La religion, un obstacle à notre liberté

L’évolution de ma pensée, avec des hauts et des bas

05.07.2023, Une pensée en formation

06.07.2023, Mes principes de base sont bien établis maintenant

07.07.2023, Une pensée en marge

En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

08.07.2023, Sur les bancs de l’école, prolégomènes de mes engagements futurs

09.07.2023, Une pensée se forme progressivement

10.07.2023, Une pensée en avance sur son temps

On ne naît pas écolo, on le devient

11.07.2023, Premiers contacts avec l’écologie

12.07.2023, Premiers contacts avec l’écologie (suite)

13.07.2023, Premiers contacts  avec l’écologie (fin)

Objecteur de conscience, refuser la violence d’Etat

14.07.2023, Non au service militaire

15.07.2023, Je deviens objecteur de conscience

16.07.2023, Agir en tant qu’objecteur de conscience

Éduquer, un rite de passage obligé pour un jeune

17.07.2023, éducateur, un rite de passage obligé

18.07.2023, éducateur, une tâche difficile

19.07.2023, vacataire en clinique psychiatrique

Objecteur, insoumis… puis militaire !

20.07.2023, Objecteur de conscience… puis insoumis

21.07.2023, Insoumis… puis militaire !

Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

22.07.2023, Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

23.07.2023, Les sciences économiques et sociales, indispensables

24.07.2023, le programme de sciences économiques et sociales

25.07.2023, Les sciences économiques et sociales en Terminale

26.07.2023, Une discipline contestée, les SES

27.07.2023, Les SES face à la déconnexion des lycéens

Pour un féminisme universaliste

28.07.2023, Du féminisme à l’antispécisme

29.07.2023, Le féminisme enseigné en cours

La parentalité n’est pas une nécessité

30.07.2023, Avoir ou ne pas avoir des enfants

31.07.2023, Malthusiens contre anti-malthusiens

Un trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

01.08.2023, Une passion particulariste, les échecs

Ma vaine tentative d’écologiser la politique

02.08.2023, Ma tentative d’écologiser la politique

03.08.2023, encarté au parti socialiste !

04.08.2023, Les partis, nécessaires et inadaptés

05.08.2023, Il n’y aura pas de parti social-écologiste

Militer par Internet interposé !

06.08.2023, L’écologisme passe aussi par l’électronique

07.08.2023, Mon blog, un engagement de chaque jour

L’association, une possibilité d’aller plus loin ensemble

08.08.2023, Mon engagement associatif au service de la nature

09.08.2023, Le bénévolat associatif, une nécessité absolue

10.08.2023, Vivre écolo, au-delà des institutions

11.08.2023, Parti et associations en symbiose ?

Notre avenir, les communautés de résilience

12.08.2023, La communauté de résilience, un idéal à atteindre

13.08.2023, la difficulté de la résilience locale

Ma pratique de la simplicité volontaire

14.08.2023, Ma pratique de la simplicité volontaire

15.08.2023, L’océan n’existe que par ses gouttes d’eau

Objecteur de croissance, la voie du salut

16.08.2023, Quelques recettes de décroissance

17.08.2023, Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

Techniques douces à l’homme et à la nature

18.08.2023, Techniques douces contre techniques dures

19.08.2023, Contre la technolâtrie

20.08.2023, Antagonisme absolu sur les OGM

Journaliste, mon rêve enfin réalisé

21.08.2023, Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

22.08.2023, l’ignorance de la question écologique par LE MONDE (1945-2023)

L’objectif, l’utopie enfin réalité

23.08.2023, Une UTOPIE pour 2050

24.08.2023, Utopie, ce qui n’est pas encore réalisé !

Une valeur intrinsèque à toutes les formes de vie

25.08.2023, Ma philosophie : l’écologie profonde

26.08.2023, Les anthropocentriques contre l’écologie profonde

27.08.2023, Désacraliser l’humanité

Fragments de mort, fragment de vie

28.08.2023, Désacraliser la mort

29.08.2023, Euthanasie et suicide assisté

30.08.2023, Modèle de testament de fin de vie

Conclusion

31.08.2023, Sous le signe de mon père

juillet 2023, nos articles biosphèriques

l’initiateur de ce blog en 2005

Michel Sourrouille, gestionnaire de ce blog

notre particularité ce mois-ci, la surpopulation

11 juillet 2023, Journée de la population

Une « journée de la population » dénaturée

« surpopulation humaine », recherche Google

Fonds des nations Unis pour la population

FNUP, en faveur de la surpopulation

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

Une normalité structurelle, la famine

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Niger, surpopulation et coups d’État

Pour sauver la planète, faites des bébés ???

La Terre est devenue une prison surpeuplée

Tout savoir sur Paul Ehrlich, « la bombe P »

Malthusiens contre anti-malthusiens

Regards sur l’actualité

Des émeutes urbaines par défaut de parentalité

Tout savoir sur le Tour de France en vélo

Rendre inabordable le véhicule électrique !

Festives de la décroissance en ordre dispersé

Quelques points de vue orientés

Le dossier des « Dé… » en résumé

Pourquoi détruisons-nous la nature ?

Le taux de privation, simplicité obligée

Le christianisme, un anti-écologisme

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », sera éditée chaque jour par épisode tout au cours des mois de juillet et août sur ce blog biosphere.

Malthusiens contre anti-malthusiens

Malgré les tensions objectivement croissantes entre population et production alimentaire, le message malthusien a encore du mal à passer en France, même du côté de ceux qui produisent le mensuel « La Décroissance ». A la question, La décroissance est-elle malthusienne ?, leur organisme de théorisation, l’IEEDS (institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable) répond ainsi : « La décroissance pense qu’il n’y a pas trop d’êtres humains sur terre, mais trop d’automobilistes. » (décembre 2006, supplément inséré dans La décroissance n° 35). Voici mon dialogue en 2008-2009 avec l’administrateur du journal Bruno Clémentin, humaniste convaincu. Bruno va toujours se placer du côté de l’inquisiteur sans jamais développer sa propre conception de l’optimum de population :

Bruno Clémentin : « Comment envisager d’assurer la décroissance rapide de la population humaine ? »

Michel Sourrouille : Je précise d’abord que je n’ai jamais envisagé une décroissance « rapide » de la population parce que c’est impossible. Avec les guerres, les pertes humaines peuvent être très nombreuses. Mais ces événements conjoncturels sont suivis le plus souvent par un boom démographique, il n’y a donc pas globalement décroissance. Pour moi personnellement la « rapidité » n’est pas un enjeu car je ne vis pas dans l’attente de résultats ; il me suffit de vivre de façon intègre et en harmonie avec ce que je crois.

Bruno Clémentin : mais aucun des débatteurs ou « théoricien » de la dénatalité ne répond à deux questions fondamentales :

1 – par qui on commence ?

2 – comment on fait ?

Michel Sourrouille :

1) par qui on commence apporte beaucoup trop de réponses possibles ! En effet les humains ont tellement de façon de s’entretuer après s’être trouvé un ennemi que l’humain à abattre n’est pas désigné par avance. En tant qu’objecteur de conscience, je ne me sens pas concerné par ce type de solution militarisée (la guerre comme infanticide différé). Il faudrait donc commencer par soi, devenir objecteur de croissance : notre sens des limites devrait porter aussi bien sur nos consommations personnelles (simplicité volontaire) que sur notre fécondité.

2) comment on fait la dénatalité ? Par la limitation volontaire des naissances, on a tellement de moyens techniques pour cela. Ainsi les néomalthusiens actuels se sont exprimés en France et ailleurs de façon indirecte, par la création du planning familial, du MLAC et du MLF. Aujourd’hui le préservatif n’est pas d’abord un moyen de lutte contre le SIDA, mais un moyen de limiter sa fécondité naturelle. Albert Jacquart a répondu à l’aspect limitation des libertés : « Devant les dangers d’une Terre saturée d’hommes, la tentation est grande de renoncer peu à peu à ce luxe inutile qu’est la liberté. Dans quelques siècles, la fécondité leur sera peut-être imposée, la gestion de leur effectif résultera des calculs de quelques ordinateurs. Le seul espoir est que les pays riches mettent une part de leurs ressources surabondantes à la disposition des systèmes éducatifs des pays pauvres ». (l’Explosion démographique d’Albert Jacquard – éd. Le Pommier, 2006).

L’éducation est une réponse nécessaire pour une gouvernance démographique non autoritaire, elle commence par l’éducation des femmes : par exemple le taux de scolarisation entre garçons et filles est encore trop inégal dans les pays moins développés. Or les études montrent que des femmes mieux éduquées limitent le pouvoir des hommes et contrôlent davantage leur fécondité. Même dans les pays riches, le statut de « mère » est encore trop valorisé malgré les discours de Simone de Beauvoir. Le point de vue d’Yves Cochet d’allocations familiales inversées se comprend face à un État français ouvertement repopulateur. Mais si l’État était vraiment neutre en matière démographique comme je le voudrais, il n’imposerait aux couples voulant des enfants aucune bonification ou sanction.

Bruno Clémentin : une « politique » ne peut se satisfaire du « on commence d’abord par soi », elle est la somme des actions en vue d’un but appliqué, avec ou sans leur consentement, à des collectifs : pour ceux qui veulent faire de la démographie une politique, il faut exprimer clairement le but : quelle quantité d’être humains, à quelle échéance, le reste est vraiment une perte de temps.

Michel Sourrouille : La politique ne consiste pas seulement à faire du chiffre. Le gouvernement chinois ne dit pas qu’il désire atteindre 1 milliard ou 600 millions de Chinois dans 5 ans ou dans trois générations. Il se contente d’appliquer l’article 25 de leur constitution : « L’État encourage la planification familiale pour assurer l’harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social. » Comme la population chinoise a été jugée trop importante, la Chine a mis en place une politique de l’enfant unique, assorti de règles et de sanctions si on n’applique pas la norme.

Si j’avais à présenter un programme politique en France, je dirais que l’empreinte écologique des Français est telle que nous ne pouvons pas généraliser notre mode de vie et multiplier nos enfants. Que nos concitoyens comprennent enfin que n’avons pas trois ou quatre planètes à notre disposition ! Il faut donc construire à la fois une décroissance économique par la limitation de nos besoins et une décroissance démographique grâce à la neutralité de l’Etat en matière d’allocations familiales et de quotient familial (qui seraient donc supprimés) : pas de prime à des enfants surnuméraires. Dans l’éducation nationale, il sera mis en place une éducation posant le problème d’être ou non futurs parents. L’éducation sexuelle ne sera pas limitée à la présentation des moyens de contraception, mais à la responsabilité des couples par rapport aux limites de la planète. Face à une crise systémique, écologique et financière, il nous faut une éducation systémique.

Bruno Clémentin : Le « contrôle de la population » n’est PAS le contrôle des naissances.

Michel Sourrouille : Revenons à la base, ce que disait Malthus. Il constatait une rupture inéluctable entre notre ponction sur les ressources agricoles, soumise à la loi des rendements décroissants, et un accroissement exponentiel de la population dans les conditions naturelles de notre fécondité. Loin de lui l’idée de « contrôler la population », depuis le contrôle aux frontières jusqu’au fichage des autochtones ! Il suffirait de contrôler la natalité. Mais comme Malthus ressemblait aux papes actuels, il refusait les moyens de contraception pour ne retenir que la limitation de l’exercice de notre sexualité : pas de sexe hors mariage, etc.. Selon Malthus, si nous ne contrôlons pas notre natalité, alors il y aura contrôle de la population par augmentation de la mortalité (famine, épidémies et guerres).

Bruno Clémentin : Le contrôle des naissances n’est pas réduit à l’éducation et la liberté des femmes mais autant par la liberté et l’éducation des hommes, c’est pour avoir méconnu (et méconnaître) cette évidence que les « malthusiens » tourne en rond.

Michel Sourrouille : il s’agit bien sûr d’éduquer à la fois les hommes et les femmes. Pour Malthus, cela passait par l’intériorisation des couples du nécessaire retard à l’âge du mariage et à l’acceptation d’une abstinence prolongée. Tu ne peux pas reprocher au discours de Malthus, ponctuel et daté historiquement, d’être incomplet.

Bruno Clémentin : L’éducation et la liberté des hommes et des femmes n’est pas « négociable » et ne doit pas être assujetti à des demandes annexes, sauf à se conduire comme les colons et les missionnaires religieux.

Michel Sourrouille : je ne comprends pas à quoi tu fais implicitement référence dans cette phrase…

Bruno Clémentin : pour illustrer mes propos montrant que se focaliser sur le contrôle des naissances est inopérant, lorsque René Dumont visite la Chine (en 1975), il sort cette énormité (vu d’aujourd’hui) et Dumont n’était pas un plaisantin et connaissait le sujet : « … cette baisse du taux de croissance [de la population], mais il ne parle que de la baisse contrôlée de la natalité… va se poursuivre sans doute de plus en plus rapidement ; la Chine  ne dépassera  peut-être pas le chiffre fatidique d’un milliard d’habitants… » ; il ne s’est trompé que de 500 millions… sur moins de deux générations ; c’est là une démonstration s’il en fallait une de l’échec absolu du contrôle de la population par le contrôle des naissances.

Michel Sourrouille : La Chine grâce à sa politique de l’enfant unique a économisé 400 millions de naissance. Cela ne veut pas dire que c’est un succès, cela ne veut pas dire non plus que c’est un échec. Une gouvernance démographique est très difficile à mettre en place. En Chine il y a la préférence pour les garçons, le travail de la terre, l’absence de régime retraite… et même la volonté des riches chinois de faire autant d’enfants qu’ils le veulent puisqu’ils peuvent assumer les amendes. En France, les résistances seraient aussi fortes pour d’autres raisons : il y a le lobby des démographes, le soutien d’une grande partie des intellectuels…

Bruno Clémentin : Enfin il y a un préambule, si on parle de contrôle de la population dans un « cadre » écologique ou de soutenabilité ou de « capacité de charge », c’est la limite posée du nombre optimal d’être humains sur terre. Sauf à parler dans le vide, tu dois donc donner le nombre que tu juges optimal.

Michel Sourrouille : en 1970, une étude des Nations unies répondait à la question suivante : « Étant donné la capacité agricole et industrielle mondiale, le développement technologique et l’exploitation des ressources, combien de personnes pourrait-on faire vivre sur Terre avec le niveau de vie actuel de l’Américain moyen ? La réponse était : 500 millions tout juste. » Actualisons. Selon Yves Cochet, « Il existe une corrélation historique entre la quantité totale d’énergie dans le monde et, d’un autre, le niveau démographique et le niveau de vie. Cette corrélation est si forte qu’on peut émettre l’hypothèse d’une causalité : moins il y aura d’énergie disponible, moins la planète pourra accueillir d’individus à un certain niveau de vie. Si cette hypothèse est vraie, comme je le crois, le nombre maximal d’humains sur terre, au niveau de vie moyen actuel, déclinera d’environ 7 milliards vers 2025 à environ 5 milliards en 2050, puis 2 à 3 milliards en 2100. En résumant dans l’expression « niveau de vie moyen » de la Terre le rapport entre la consommation d’énergie par personne et le nombre de la population, on pourrait énoncer que plus le niveau de vie est élevé, moins la planète peut accueillir de personnes. »

A part le blocage énergétique, il y a bien d’autres signes qui montrent que la capacité de charge de notre planète ne peut suffire à notre population actuelle : stress hydrique, désertification des sols, déforestation, épuisement des ressources halieutiques, perte de biodiversité, etc. De toute façon, je ne peux pas à donner un nombre optimal si ce n’est qu’indicatif car la réalité est la résultante de déterminants innombrables, y compris des jugements de valeur. Pour résumer, il faut à la fois parler du nombre d’habitants à un moment donné sur un territoire donné, de leur taux de croissance démographique, des échanges durables ou non avec les autres territoires, de leur volonté de puiser plus ou moins fortement dans les ressources de la planète (niveau de vie), c’est-à-dire de l’évolution des besoins économiques qui dépendent aussi de considérations sociologiques, etc.

Le problème avec les humains, c’est qu’ils adaptent le milieu et qu’ils savent s’adapter. Des rats dans une cage, même bien nourris, ne supportent pas une densité trop forte ; on peut entasser des humains dans des trains vers l’holocauste à cause de l’idéologie du lebensraum allemand, les déportés ne diront rien ou presque. Le problème essentiel reste entier, nous avons restreint dans de fortes proportions notre espace vital et nous subissons tous les désagréments d’une surpopulation absolue pour ne spa avoir agi à temps sur notre fécondité. Cela est d’autant plus dangereux que la méthode ancestrale de migration à cause de la surpopulation relative d’un territoire ne peut plus servir de soupape de sécurité.

Bruno Clémentin : quand tu confronteras ces deux données physiques (le nombre actuel et celui à obtenir), il te faudra alors choisir par qui tu commences.

Michel Sourrouille : Tu te répètes ! Comme je me situe dans une perspective de contrôle de la natalité librement choisi par les individus et les communautés, je t’ai déjà expliqué par quoi on commence : on agit d’abord sur soi-même et sur sa propre fécondité, on fait aussi de l’éducation, c’est-à-dire l’apprentissage des contraintes (empreinte écologique, réchauffement climatique, pic énergétique, capacité de charge, problème migratoire…). Si les humains préfèrent la famine, la guerre ou les épidémies pour contrôler leur population de façon non choisie (par la mortalité), moi cela ne me concerne plus.

Mais au moment où l’homme met en péril les conditions de sa propre survie, le souvenir de Malthus nous rappelle la nécessité absolue d’une pensée des limites. Je pense raisonner juste. Le problème, c’est qu’il y a un monde entre la théorie et mon propre vécu personnel. Avoir aucun, un seul ou plusieurs enfants découle d’un tas de paramètres que nous maîtrisons mal. Personnellement mon idéal serait « un seul enfant par couple ». Mais je me suis mis en ménage avec une femme qui en avait déjà deux d’un premier mariage. Nous en avons fait un autre, le seul enfant biologique que j’ai eu. Comment on compte, trois enfants pour trois personnes, déjà deux pour deux ? Mais l’autre père s’est remarié, il a eu d’autres enfants : comment on compte ? J’ai adopté un enfant, comment on compte ? A l’heure de la fugacité des sentiments et de la croyance en sa liberté toute puissante, le modèle chinois d’un enfant « par couple » semble donc difficile à généraliser. Pourtant cela reste mon modèle. J’ai passé mon existence à éduquer les enfants des autres comme si c’était les miens. Cela seul compte dans la vie vécue de façon humaine.

Je veux ajouter une réflexion importante pour qui veut défendre les intérêts de la Biosphère. Jusqu’à présent nous n’avons envisagé que la taille de la population humaine face aux ressources limitées de la planète. Il ne faudrait pas oublier que l’expansionnisme humain (démographique et économique) réduit l’espace vital de toutes les autres espèces, d’où la dramatique perte de biodiversité que nous connaissons à l’heure actuelle. C’est aussi pour cela que la philosophie de l’écologie profonde est devenue pour moi incontournable. Ainsi ce point de la plate-forme formulée par Arne Naess : « L’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »

Sur mon blog biosphere.ouvaton.org, j’ai reçu en novembre 2009 le commentaire suivant : « Ne pensez-vous pas que l’homme fait partie de la nature et que sa population s’autorégulera (comme toute population animale) ». Le problème, c’est que l’animal humain sait modifier son milieu pour l’épuiser au maximum et donc proliférer sans commune mesure avec les possibilités durables de son écosystème. La régulation naturelle intervient bien sûr à un moment ou à un autre, mais trop tard, pas de façon raisonnée (guerre, épidémies, famine…). La nature ne raisonne pas, la nature ne négocie pas… Plus nous attendrons pour maîtriser notre croissance démographique, plus la réponse de la biosphère sera violente. Les microbes et les virus commencent à se révolter contre l’élevage en batterie des animaux et des pauvres .

Malthus est toujours d’actualité. (la suite, demain)

Si tu ne veux pas attendre demain, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père