En Israël, des mères en guerre contre la guerre
Il n’y a pas de guerre juste, que ce soit en Ukraine, en Palestine ou n’importe où ailleurs. C’est l’idée qu’aurait du défendre tous les dirigeants des pays démocratiques : les guerres sont intrinsèquement mauvaises pour être jamais justes. Et elles n’arrivent jamais au résultat recherché, une paix durable. Les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, la dictature et le nationalisme exacerbé) survécurent sans problème à la seconde guerre mondiale.
Heureusement toutes les guerres ont pris fin. Parfois par un écrasement militaire, parfois par la résistance des peuples. On commence par croire à ce que disent les va-t-en-guerre. Et puis il y a des soldats morts, et le conflit s’enlise, on commence à douter, on en vient à penser que cette guerre résulte d’une erreur politicienne, on commence à manifester contre la guerre, et au final ce sont: les pacifistes qui l’emportent. Voici les prémices de ce schéma appliqué en Israël :
Raphaëlle Rérolle (envoyée spéciale du MONDE à Tel Aviv) : « La durée du service militaire est passée en Israël de deux ans et huit mois à trois ans depuis le début de la guerre. Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque terroriste menée par le Hamas dans le sud du pays, plus de 890 militaires israéliens sont morts, dont 405 dans l’enclave palestinienne. Abasourdies de voir des jeunes Israéliens perdre la vie et la santé dans des affrontements « poursuivis à des fins essentiellement politiciennes », des femmes se sont regroupées, dès mars 2024, dans un mouvement baptisé « Les parents de combattants crient : stop ». Au début, raconte une psychologue clinicienne , « nous pensions qu’il n’y avait pas d’alternative à la guerre. Nous nous contentions d’envoyer de la nourriture et des équipements ». Au départ, le mouvement n’est pas bien perçu par ceux qui le soupçonnent de trahir le pays. mais avec l’intensification de la guerre, « nous avons compris que nos fils n’avaient rien à faire là-bas », affirme Anat Mogliner. Toutes ces mères se mettent à organiser des manifestations, des occupations non violentes (devant la maison de l’ex-ministre de la défense Yoav Gallant, notamment), ou à faire circuler des pétitions et à adresser des lettres aux autorités. Les hommes peinent à s’engager ouvertement contre la guerre, dans un pays où l’ethos masculin est intimement associé à la chose militaire… » (extraits)
NB : sur lemonde.fr, « cet article n’est pas ouvert aux contributions »!!!
Notre plus ancien article sur la question palestinienne
29.10.2005 Le territoire de qui ?
Ariel Sharon a bouté les colons hors de Gaza pour soi-disant faire en sorte que les Palestiniens respectent les principes de bonne gouvernance et s’attaquent sérieusement au terrorisme. Mais dans un avion qui l’amenait à New York, Ariel Sharon réaffirmait son intention de poursuivre la colonisation de la Cisjordanie. Il a ainsi une interprétation très libre de la « feuille de route », ce plan international de paix qui prévoit la création de l’Etat palestinien. Notons d’ailleurs que le 29 novembre 1947, l’assemblée générale des Nations-Unies recommandait déjà l’établissement d’un Etat juif, mais aussi d’un Etat arabe. Le plan ne vit jamais le jour puisque le 14 mai 1948, Israël déterminait son autonomie de façon unilatérale. Pourtant les juifs ne sont pas chez eux en Palestine, en 1880 il n’y avait là que 20 000 juifs installés de longue date. Depuis les immigrations successives ont changé la donne, et la colonisation de la Cisjordanie demeure dans la continuité du sionisme.
Pour la Biosphère, cela n’entraîne que déséquilibre entre deux communautés qui l’une et l’autre ne sont même pas en adéquation avec les capacités de charge de leur biotope. Dans ces conditions, le conflit israélo-palestinien ne peut que perdurer, les actes terroristes s’accumuler et les contre-offensives militaires dévaster encore plus les territoires. Les humains ne réfléchissant pratiquement jamais au delà de leur propre ethnie alors que l’essentiel se trouve dans l’équilibre durable des écosystèmes !
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Israël, génocide et règles internationales
extraits : Les autorités israéliennes s’acharnent depuis des mois contre les Nations unies. Son secrétaire général, Antonio Guterres, a été déclaré persona non grata après une déclaration qui ne correspondait pas à celle que le gouvernement israélien aurait voulu lui dicter. Dans le sud du Liban, les tentatives d’intimidation se sont multipliées contre les soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, dont Israël exige le départ. Les députés israéliens ont ajouté massivement, le 28 octobre, leurs voix à cette entreprise de démolition en interdisant sous quatre-vingt-dix jours en Israël les activités de l’UNRWA (l’agence chargée des réfugiés palestiniens)….
Le choc de l’ethnicité en Palestine envahie par des Juifs (31 décembre 2008)
extraits : Dans le conflit israélo-palestinien, à Gaza il y a le Hamas ou mouvement de la résistance islamique. Mais du coté du Liban, il y a le parti de Dieu, le Hezbollah. Entre les deux en Cisjordanie il y a aussi le Fatah ou mouvement de libération de la Palestine. En Egypte les Frères musulmans poursuivent leur propre voie. En Somalie, un groupe sunnite pro-gouvernemental s’oppose par les armes au mouvement extrémiste musulman Al Chabaab. Le monde musulman n’a plus de bases religieuses stables, chaque groupe militant poursuit son propre combat.
Dans ce monde sans repères, je rappelle mon intime conviction. Nous tous habitants de cette planète, nous avons absolument besoin d’un nouveau sermon sur la Montagne qui édicte de nouvelles règles pour tenter de vivre en bonne entente avec la Terre ; car nos dieux, c’est le lever du soleil qui apporte l’énergie de la vie aux plantes, l’eau qui ruisselle et étanche la soif de toutes les espèces, l’équilibre des écosystèmes… Alors la bible et le coran nous paraîtront désuets, inadaptés, mensongers. Alors le conflit israélo-palestinien nous apparaîtra pour ce qu’il est, le témoignage de l’impasse historique où nous a mené un passé ethnicisé…
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