spiritualités

Agir en pleine et bonne Conscience

Les humains sont des animaux étranges qui peuvent concevoir tout et son contraire. Voici deux exemples de comportements qui peuvent nous paraître aujourd’hui complètement « inhumains », mais qui ont pourtant déjà existé et qui peuvent devenir très vite une nouvelle réalité. Pour résister à la pression sociale, il nous faut apprendre non seulement à savoir discerner le vrai du faux, mais à acquérir une conscience élargie du monde.

Rwanda, le paroxysme de l’inhumanité

Florent Georgesco : génocide des Tutsi au Rwanda, un million de morts en trois mois, du 7 avril au 17 juillet 1994. L’infanticide, l’épicentre du phénomène génocidaire.Il y avait au Rwanda, en 1994, de nombreux couples « mixtes », unissant Hutu et Tutsi. Or, l’appartenance ethnique se transmettait par le père. De sorte qu’une mère hutu pouvait avoir des enfants tutsi. Ce sont certaines de ces ­mères-là qui ont assassiné ou tenté d’assassiner leurs enfants. Le récit commun d’une volonté qui s’efface derrière celle des familles et ce qui agissait ses membres, tous génocidaires, découlant d’une artificielle division ethnique de la société rwandaise : « De toute façon, mes enfants allaient être tués. Je l’aurais été aussi. Je ne pouvais pas résister à la volonté des miens. Je n’étais plus rien. » Désaffiliées » de leur foyer, puisque leurs maris tutsi étaient morts, elles se sont « réaffiliées » à leurs familles hutu. Leurs enfants constituaient le prix de cette ré-affiliation. Tout les obligeait à ­mourir.

Le viol, un crime de l’intimité longtemps impensé

Anne Chemin : Si un citoyen de l’ère #metoo et un Français de l’Ancien Régime pouvaient un jour parler ensemble du viol, le premier serait scandalisé par la blessure psychique subie par la victime, le second par l’offense faite au paterfamilias ; le premier redouterait les souffrances engendrées par cette atteinte à l’intégrité personnelle, le second l’outrage infligé à l’honneur de la famille. Au XVIIIe siècle, la plupart des victimes reconnues sont des femmes mariées. dans les mentalités collectives, le seul “vrai” viol est celui de l’épouse, car c’est celui qui porte atteinte à la propriété du conjoint. Pour les autres, le viol n’a aucune importance sociale, il passe le plus souvent pour un léger désagrément. Jusqu’alors, nul ne pense qu’un viol peut constituer un anéantissement psychique : si déplaisant soit-il, l’épisode, pensait-on, sera bien vite oublié. L’avènement de la figure de l’individu au XXe siècle fait de la victime un sujet à part entière. À l’heure de Metoo, une main posée sur un genou, sans consentement, constitue déjà un viol, source d’une souffrance indicible.

Le point de vue des écologistes sensibles

Pour éviter de telles dérives, il faudrait que chacun d’entre nous écoute la voix de sa propre conscience des choses sans prêter trop d’attention à l’avis de son entourage et à l’état des mœurs à un moment donné. Certes toute société humaine définit ce qui est bien ou mal, agréable ou désagréable, donc tout ce qui constitue les valeurs de référence. Mais tout individu doit savoir discerner ce qui est vrai et ce qui est faux dans ce qu’on veut lui faire penser.

Au-delà des différences de culture, les enfants distinguent déjà sans ambiguïté à partir de trois ans les valeurs fondamentales comme le bonheur, la justice, le droit, l’honnêteté, et d’autre part les normes non généralisables comme l’observance de rites alimentaires, l’obligation vestimentaires des femmes et des hommes, les jours de culte. Pourtant en prenant de l’âge, les conventions sociales circonstancielles vont l’emporter dans la plupart des cas sur les obligations morales fondamentales :

Des étudiants en théologie qui avaient étudié le plus sérieusement du monde la parabole sur le bon samaritain se sont précipités vers le cours suivant sans jeter un seul regard sur un individu couché dans le couloir qui simulait pourtant être à demi-mort : la peur d’être en retard (la norme) prévalait sur la valeur (porter secours à son prochain).

L’abondance des normes empêche aujourd’hui la juste définition des valeurs, les normes dominent les valeurs. Les humains sont dorénavant emprisonnés dans une logique de territoires culturellement différenciés par des normes particulières alors que la valeur fondamentale du respect global du territoire qui nous fait vivre a complètement disparu dans les société modernes.

Il nous faut donc passer du MOI au SOI

Comme disait Gandhi quand on lui demandait : « Comment faites-vous toutes ces choses altruistes tout au long de l’année ? » Il répondait : « Je ne fais rien d’altruiste. J’essaie de progresser dans la réalisation de Soi. »

Joanna Macy : Le SOI est la construction métaphorique de l’identité et du potentiel d’action de l’être, le terreau hypothétique dans lequel nous plantons nos stratégies de survie. Une transformation s’opère : la notion classique du soi de la culture dominante qui nous a conditionnés est remise en question. Ce qu’Alan Watts a appelé « l’ego dans sa capsule de peau », et ce que Gregory Bateson a dénoncé comme « l’erreur épistémologique de la civilisation occidentale », perd sa dépouille. Apparaissent alors les fondations plus solides de l’identité et de l’intérêt personnel, ce que le philosophe Arne Naess appelle le Soi du monde (the ecological self, littéralement, le ‘soi écologique’), profondément relié avec les autres êtres et la vie de notre planète. C’est ce que je préfère appeler « reverdir l’être. »

Satish Kumar : Vous remarquerez que Descartes dit deux fois « je » dans son « je pense, donc je suis ». Il fonde tout seul sa vérité, tout ce qui vit autour de lui n’existe plus ! S’il avait réfléchi dans la nature, entouré d’arbres, d’animaux, caressé par le vent, il n’aurait pas conclu à une prise de conscience solitaire. En posant l’ego comme le moteur de l’être humain, votre Descartes a institué un dangereux dualisme, il a isolé l’homme de son environnement, il l’a proclamé indépendant.

Arne Naess propose une humanisation écologique par la pleine réalisation de soi, qui devient « Soi » en s’ouvrant à l’ensemble de l’écosphère, à tous les êtres humains et aux espèces animales. Dans cette capacité du soi à s’étendre en se liant aux autres, Arne Naess dit se situer sur une crête entre « sur la gauche l’océan des perceptions mystiques et organiques, sur la droite, l’abysse de l’individualisme atomiste. » C’est un véritable changement anthropologique dont il propose la mise en pratique, conduisant à apprécier la qualité de la vie plutôt qu’un haut niveau de vie. Cela jusqu’à dire que seul l’homme est capable de s’identifier par l’imagination à l’autre et même à l’animal.

Paul Shepard (1962) : Le soi est un centre d’organisation dont la peau et le comportement sont des zones souples qui nous mettent en contact avec le monde et ne nous en excluent pas. La pensée écologique implique une vision qui ne s’arrête pas aux frontières. L’épiderme de la peau ressemble, d’un point de vue écologique, à la surface d’un étang ou au terreau d’une forêt ; elle agit moins comme une coquille que comme une zone de délicate interpénétration. Le soi, dans la mesure où il fait partie du paysage et de l’écosystème, se révèle anobli et prolongé plutôt que menacé. Le monde est ton corps.

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L’écologie a besoin d’une spiritualité

Pour reverdir l’être, le SOI ouvert au monde

Pour en finir avec l’exaltation de SOI

Avons-nous encore besoin de rivières sauvages ?

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Stage d’écologie profonde, 14 juillet 2024

En ce jour de vote où chacun exprimera dans l’isoloir le destin qu’il voit pour la France, nous sortons de la vie politicienne pour envisager les valeurs qui peuvent nous sortir de l’anthropocentrisme ambiant.

Roseaux Dansants & Esprit Safran proposent « A l’écoute de la Terre en nous », un stage d’écologie profonde.

Thématique : Se relier à la Toile de la Vie, à la conscience collective du Vivant. Exprimer notre ressenti devant ce qui arrive à notre monde, réveiller en nous les forces vitales de la Terre. Trouver notre raison d’être et nous soutenir mutuellement pour aligner nos vies à notre créativité et nos valeurs profondes…

Du vendredi 12 au dimanche 14 juillet 2024 à Kerintec 29710 Pouldreuzic

Repas végétariens : en mode ‘auberge espagnole’

Hébergement : camping sur place ou gîte voisin

Horaires : du vendredi à 17h au dimanche à 17h

Renseignements pratiques : Anne Roche 06 61 59 01 09

 Intervenante : Claire Carré & Gwenaël Le Nohaïc

Renseignements pédagogiques & inscriptions : www.roseaux-dansants.org

Contactez : info@roseaux-dansants.org

Tel : 09 53 07 45 72

Frais pédagogiques : 250 euros plein tarif, 210 tarif réduit (sur justificatif)

www.esprit-safran-et-cie.com

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L’écologie profonde à l’opposé de l’écologie superficielle

extraits : Arne Naess est le théoricien de cette écologie profonde (deep ecology) qu’il oppose à l’écologie superficielle. Il part du constat que la situation environnementale est grave et que notre savoir, pour en prendre la mesure, est limité, Face à cela, deux attitudes sont possibles. La première cherche à protéger les ressources naturelles, c’est l’écologie superficielle. Elle est condamnée à échouer parce qu’elle ne s’en prend pas aux valeurs qui ont rendu possible et entretiennent la dévastation du monde… L’autre voie, l’écologie profonde, considère que la nature a une valeur intrinsèque, par opposition à l’écologie superficielle qui n’y reconnaît qu’une valeur instrumentale. L’écologie profonde juge la valeur des choses indépendamment de leur utilité. L’utilité est en effet nécessairement anthropocentrée, la totalité est oubliée….

1973, plate-forme de l’ écologie profonde

A la fin des années 1970, Arne Naess a formulé avec George Sessions une offre de « plate-forme de l’écologie profonde » en huit points :

I) les principes

1) le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains.

2) la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes.

3) sauf pour la satisfaction de leurs besoins vitaux, les hommes n’ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité.

II) le problème

4) l’interférence actuelle des hommes avec le monde non-humain est excessive et la situation s’aggrave rapidement.

III) les solutions

5) l’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution.

6) les politiques doivent changer, elles doivent affecter les structures économiques, techniques et idéologiques. La situation qui résultera du changement sera profondément différente de la situation actuelle.

7) le principal changement idéologique consistera en la valorisation de la qualité de la vie plutôt que de toujours promouvoir un niveau de vie supérieur.

8) ceux qui adhèrent aux points précités ont obligation de tenter de mettre en place directement ou indirectement ces changements nécessaires.

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Les droits de la nature, à ne pas oublier

Comme toutes nos institutions, notre droit n’est pas neutre, il est largement conditionné par une certaine vision du monde. Ainsi de nos rapport à la nature, on fait preuve actuellement d’anthropocentrisme, on pourrait aussi bien un jour faire preuve d’écocentrisme.

Lire, Définir anthropocentrisme, biocentrisme, écocentrisme

Claire Legros : Des fleuves, des montagnes, des forêts se voient progressivement reconnaître comme des personnes juridiques, quand ce n’est pas la nature dans son ensemble – la Pachamama (la Terre Mère) – qui est promue sujet de droit. Cette mutation se heurte toutefois à de fortes oppositions. Si la confrontation semble à ce point radicale, c’est sans doute qu’au-delà de la querelle juridique, les droits de la nature portent en germe une transformation profonde de la pensée, une révolution copernicienne qui bouscule la vision anthropocentrique du monde et ouvre de nouveaux champs de réflexion sur les mutuelles dépendances entre humains et non-humains. C’est aux Etats-Unis que le juriste Christopher Stone élabore, en 1972, la première théorie juridique des droits de la nature, Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? Les arbres dont il est question sont de vénérables séquoias géants multimillénaires de la Mineral King Valley en Californie, que la compagnie Walt Disney s’apprête alors à supprimer pour construire une station de ski. L’une des principales organisations de défense de l’environnement aux Etats-Unis, le Sierra Club, assigne la firme en justice, mais est déboutée au motif qu’elle ne peut défendre les intérêts des arbres puisque la montagne ne lui appartient pas. Le juriste s’appuie des son côté sur la notion technique de « personnalité morale », créée au XIXe siècle pour les entreprises commerciales. Il suffit de déployer cette « fiction juridique » aux végétaux, aux minéraux ou aux animaux pour ne plus les considérer comme des choses.

Mais il est évident que, à partir du moment où des droits sont reconnus à la nature, la question de leur confrontation par rapport à ceux des humains est posée. Le respect des cycles naturels peut-il prévaloir sur les besoins fondamentaux des populations ? Pour les partisans des droits de la nature, la question relève presque du contresens. Loin de s’opposer aux droits humains, les droits de la nature en conditionnent au contraire l’exercice. Les droits de la nature renforcent au contraire les droits humains fondamentaux tels que le droit à un environnement sain ou à une eau potable. Si donner une personnalité juridique aux entités naturelles semble nécessaire, c’est pour provoquer une rupture symbolique, bousculer les représentations et en finir avec « une vision utilitariste et dominatrice de la nature ».

Le point de vue des écologistes

Guifredo : Merci pour cet article approfondi. L’idée est surprenante mais n’est-il pas aussi étonnant que les marchands de pétrole ou de ciment aient une personnalité morale qui leur donne des droits leur permettant de porter atteinte au climat ?

Lorange : Je ne vois en effet pas en quoi un fleuve aurait moins d’importance pour la planète et l’humanité qu’un cacochyme milliardaire du CAC 40. Limite même on peut aisément se passer du second alors que le premier est vital.

Alain Sager : Précisons. Quand Descartes dit : « comme maîtres et possesseurs de la nature », c’est avant tout pour éloigner l’idée d’un Dieu ou d’entités irrationnelles qui, selon leur bon vouloir ou leur caprice, pourraient influer sur le cours des choses, sans que l’homme ait sur elles aucune prise certaine. Dans l’esprit de Descartes, il restera donc toujours une distance, ou un écart, entre son bon vouloir et les forces naturelles en action. On pourrait même le rapprocher ici de Francis Bacon : « on ne commande à la nature qu’en lui obéissant ».

Michel SOURROUILLE : L’expression « acteurs absents » mérite considération. Selon la définition du Dictionnaire du développement durable, il s’agit des générations futures et des non-humains, absents de nos délibérations actuelles. Une expression nouvelle permet de rendre visible l’invisible. C’est possible, les religions du livre en témoignent : elles font célébrer un dieu abstrait dont l’existence ne pourra jamais être prouvée. Par contre, les enfants de nos enfants et la biodiversité dans la nature sont une réalité tangible dont l’avenir est compromis. Mais comment faire s’exprimer ces acteurs fantômes, par définition absents de notre présent ? On peut développer cette proposition de Sarah Vanuxem : « Derrière la personnification d’éléments de la nature, il y a la possibilité de les faire bénéficier d’un porte-parole humain. » Un avocat en somme !

Lire, Acteurs absents de nos délibérations présentes

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La canne à sucre, plus complexe que l’humanité

La canne à sucre, graminée tropicale qui assure aujourd’hui 80 % de la production mondiale de sucre, est la culture la plus récoltée au monde, en biomasse. Elle restait la seule grande plante cultivée dont le génome nous demeurait impénétrable. Le grand livre de son ADN, il est vrai, était d’une redoutable complexité.

Florence Rosier : Écrit en 114 chapitres, pour ses 114 chromosomes, il est en réalité constitué de dix chromosomes, copiés chacun en onze à treize exemplaires… loin d’être tous exactement semblables. Au terme de cinq années de travail, mobilisant trente-cinq scientifiques de quatre pays, les chercheurs ont déchiffré la totalité du génome d’une variété de canne à sucre, la R 570. Les 8,7 milliards de lettres de l’ADN de la canne à sucre – soit vingt fois plus que le génome du riz et trois fois plus que celui de l’homme – ont ainsi été lues dans l’un des plus grands centres de séquençage au monde, le Joint Genome Institute. L’humanité n’est pas la seule espèce à ADN, elle n’est qu’une variante produite par la biosphère depuis 3,5 milliards d’années environ.

Le point de vue de la Biosphère

Je suis la sphère où se déploie la vie, j’inclus toutes les espèces vivantes et les milieux où elles se développent. Pour moi, les humains ne sont qu’un élément de la biocœnose parmi d’autres. Vos dieux ne sont pour rien dans votre existence. Je suis le début et la fin de toute vie. Je suis le sol qui vous porte et l’atmosphère qui vous entoure, les végétaux qui procurent votre oxygène et vos légumes, les animaux que vous contemplez du regard ou dans votre assiette. En vérité en vérité je vous le dis, vous devriez célébrer mon existence puisque vous n’êtes qu’une infime partie de moi-même, toutes les composantes de votre corps existaient déjà dans les premiers instants du grand tout, votre statut actuel ne peut se dissocier du support matériel qui vous associe aux autre espèces et à la place de notre planète dans l’univers, votre survie dépend de la mienne.

Il vous faut admettre que toutes les autres formes de vie existant aujourd’hui descendent comme vous d’un même organisme : les gènes qui mettent en place le plan de fabrication d’un être humain sont les mêmes que ceux fonctionnant chez un ver de terre ou une céréale. Je n’ai inventé qu’un seul système pour organiser l’évolution : mêmes briques de départ, même schéma général d’organisation. Ainsi plumes, écailles, glandes et dents proviennent toutes du même tissu épithélial, dépendent du même répertoire génétique. Cependant certaines de mes composantes disparaissent alors que d’autres demeurent ou se transforment. Vous, les humains,  vous n’êtes que péripétie de ma façon de jongler avec l’ADN.

Pourtant les humains ne considèrent que l’environnement qui entoure leur propre conscience des choses, ils estiment que la biosphère leur est extérieure et qu’ils peuvent en faire ce qu’ils veulent, comme s’ils en étaient propriétaires. Mais si vous aviez un contact plus étroit avec moi, vous auriez mieux conscience de votre juste place : le vivant est un tout dont les humains devraient se sentir solidaires. Vous ne pouvez pas porter de culte à quelque croyance que ce soit tant que ce n’est que parole humaine, faite par des humains pour des humains, sans aucun souci de la Nature. Vous n’êtes qu’un maillon de la chaîne alimentaire et la poursuite de vos activités ainsi que votre existence même dépend de l’équilibre de mes cycles vitaux, les flux d’énergie solaire, la circulation de l’eau, la composition de l’air. Mais à l’heure actuelle vous perturbez trop profondément les conditions de l’équilibre sur la planète et cela m’exaspère, même si j’aurai toujours assez de ressources pour permettre à d’autres formes de vie de vous succéder.

Au cours de votre XIXe siècle, une révolution industrielle succède aux révolutions agricoles et des techniques destructrices de l’environnement prennent tout le pouvoir. Vous devenez alors le cancer de la Terre qui met en péril mon équilibre et donc le vôtre. Votre goût de la puissance n’accepte plus aujourd’hui de limites. Alors que vos activités humaines rentrent en interférence avec mes cycles vitaux comme celui de l’eau, vous engagez la survie de vos générations futures et du reste de la Biosphère en faisant comme si seul votre présent avait de la valeur. Alors qu’une radiation nucléaire ne se voit pas, ne se sent pas, ne fait pas de bruit, ne se touche pas et n’a aucun goût, vous avez réussi à la découvrir et à libérer les forces internes de l’atome. Alors que vous savez que cette radioactivité peut faire des dégâts sur l’organisation du vivant pendant une éternité de temps, vous accumulez les déchets nucléaires. Conformément aux désirs délirants d’une de vos religions, vous devenez féconds et prolifiques, vous remplissez la Terre et vous la dominez, vous soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. Vous êtes plus de 8 milliard d’envahisseurs aujourd’hui de tous territoires que vous pouvez parcourir, cela n’est pas durable, c’est insupportable, c’est inacceptable.

Soyons clair, je ne peux personnellement m’exprimer qu’indirectement par le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, par les inondations et les sécheresses, par la prolifération des microbes et des virus. En effet je ne possède pas la parole, c’est vous qui en avez le monopole. Je ne peux donc dire qu’au travers de vos propres mots et n’exister à vos yeux que par votre relation personnelle à la Nature. Si vous voulez m’aider à trouver un ordre durable, vous devez suivre la voie de la décroissance humaine, et vouloir une planète où votre trace sera à nouveau infime et insignifiante en mon sein.

C’est à vous, individuellement et collectivement, de rechercher l’harmonie avec l’ensemble de votre environnement naturel et socio-économique. Pour cela, vous ne pouvez pas faire confiance aux actes du passé, encore moins aux dérapages de la civilisation thermo-industrielle présente, vous devez patiemment chercher votre voie au milieu des ruines d’une Nature déjà complètement artificialisée. C’est à vous de faire personnellement preuve de simplicité volontaire et de vous regrouper en association de défense de la nature, c’est à vous d’agir politiquement pour que l’équilibre durable de la Biosphère devienne le fondement de toute décision humaine : il n’y a pas de dieu extérieur à vous-même. Votre tâche sera longue parce que vous devez remettre en question presque toutes vos certitudes, presque toutes vos activités, presque toutes vos pensées. Votre tâche sera difficile parce que vous devrez renier tout ce qui fait de vous des humains arrogants et conquérants, parce que vous devrez apprendre l’humilité et l’écoute de votre milieu de vie.

Mon dernier souhait

Grâce à vos connaissances techno-scientifiques, vous savez que nous ne sommes qu’un minuscule point dans l’immensité de l’infini. Le soleil qui éclaire nos activités n’est que l’une des 50 ou 100 milliards d’étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, le nombre de galaxies connues se compte aussi en milliards et l’objet le plus lointain observé depuis un observatoire terrestre se trouve à plus de 12 milliards d’années lumières (12 x 9500 milliards de kilomètres). Nous, l’ensemble des membres de la biosphère, nous ne sommes que très peu de chose dans l’univers, et certainement un des très rares espaces habité par une vie foisonnante. Ne gaspillons pas cette chance, celle de vivre ensemble et de se perpétuer.

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Les Dix Commandements de la biosphère

Les Dix Commandements, dernière version

pour une actualisation des préceptes religieux

Nous proposons le texte suivant  à tes remarques, critiques et amendements.

Avec votre apport, il sera sans aucun doute adopté un jour ou l’autre de façon supranationale…

Tu pratiqueras la simplicité volontaire ;

Tu as autant de devoirs que de droits ;

Tu aimeras la planète comme toi-même ;

Tu réagiras toujours de façon proportionnée ;

Tu protégeras l’avenir des générations futures ;

Tu respecteras chaque élément de la Biosphère ;

Tu ne laisseras pas les machines te dicter leur loi ;

Tu adapteras ta fécondité aux capacités de  ton écosystème ;

Tu ne causeras pas de blessures inutiles à ton environnement ;

Tu vivras des fruits de la Terre sans porter atteinte au capital naturel.

Quelques précisions

Il n’y a pas d’ordre de préférence entre ces dix préceptes, ils sont complémentaires. Ils permettent aussi l’interprétation, il n’y a rien de figé dans le cours d’une pensée. C’est aussi très différent des préceptes religieux.

Le décalogue ou loi de Moïse, plus connu sous la dénomination « les dix commandements » est inscrit dans le deutéronome, histoire des juifs jusqu’à l’exil en Babylonie. Il s’agissait d’un discours humain, celui d’un chef de tribu, qui se masquait derrière le nom de Dieu pour faire passer de façon brutale son propre message social :

« Moi, Yahweh, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, punissant l’iniquité des pères sur les enfants et les descendants jusqu’à la troisième et quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et gardent mes commandements. »

Ces préceptes ont servi de fil conducteur aux principes éthiques d’une grande partie de l’humanité pendant plusieurs millénaire. Mais le Décalogue comporte 3 articles sur le respect de la divinité, 3 articles sur le respect de la vie familiale, 4 seulement sur le respect de la vie sociale et aucun sur le respect pour la Nature ; beaucoup de choses pour Dieu et trop peu de choses pour encadrer une organisation socio-économique qui détériore la Biosphère.

Tu n’auras pas d’autres dieux que moi.

Tu ne feras aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces images. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux.

Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal.

Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu.

Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.

Tu ne commettras pas de meurtre.

Tu ne commettras pas d’adultère.

Tu ne commettras pas de vol.

Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.

Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. »

Quant aux cinq piliers de l’Islam des musulmans, ils sont simplistes et virent à l’idolâtrie. Dans ce rituel, il y a quatre dévotions envers dieu, une seule attention à autrui, donc trop peu de choses pour harmoniser la vie dans une société complexe… et une absence totale de notre nécessaire rapport à la Nature.

1) la Shahada (la profession de foi) ;
2) la Zakât (aumône légale) ;
3) le pèlerinage à La Mecque ;
4) le jeûne (du mois de Ramadan) ;
5) la prière (qui doit être faite cinq fois par jour).

Toute religion, en mettant Dieu et non la Biosphère au centre de ses directives, définit des règles de comportement centrées sur les intérêts de sa propre secte, non sur l’intérêt de l’espèce humaine, encore moins sur les rapports entre les humains et la nature qui nous permet de vivre. Dieu ne nous attend pas dans l’au-delà alors que nos générations futures et la biodiversité sont déjà victimes de nos actes présents… Si nous n’avons pas fait ce que nous devons pendant notre existence, penser aux acteurs absents, nous n’avons servi à rien de bien.

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La Religion à l’épreuve de l’écologie

Jésus Christ (s’il a existé) se foutait complètement de l’état de la planète, ce n’était pas sa préoccupation. Il voulait seulement moderniser la lecture juive de la bible, point final. La Bible et les Évangiles restent complètement muets sur la question écologique. Et leur application concrète reste même profondément anti-écolo. Lynn White imputait en 1967 les racines historiques de notre crise écologique à la vision du monde judéo-chrétienne. Selon la Genèse les êtres humains, seuls de toutes les créatures, furent créés à l’image de Dieu. Il leur fut donc donné d’exercer leur supériorité sur la nature et de l’assujettir. Deux mille ans de mise en œuvre toujours plus efficace de cette vision de la relation homme/nature ont abouti à la fois à des merveilles technologiques pernicieuses et à la crise environnementale. Un « christianisme écologisé », c’est un oxymore, un non sens. Quoi qu’en pense Bruno Latour !

Youness Bousenna : Personne n’a jamais lu le premier livre de Bruno Latour (1947-2022). Désormais, il faudra compter avec « Exégèse et ontologie », sa thèse de philosophie soutenue en 1975. Le cœur de son projet portait sur l’ontologie, animé par une intuition centrale : la pluralité des « modes d’existence », ces façons de concevoir l’être et le monde. Le texte originel est inclus dans La Religion à l’épreuve de l’écologie, un ensemble d’entretiens autour du christianisme réalisés de novembre 2020 à janvier 2021 qui déroule quatre décennies d’un parcours intellectuel ponctué par une nouvelle secousse cosmologique : la crise écologique, devenue centrale dans sa pensée à partir de Face à Gaïa (2015). Il penche pour un « christianisme écologisé » apte à jouer son rôle historique. Car la révélation du Christ repose à ses yeux sur une « invention stupéfiante », celle d’avoir rendu possible la coexistence du temps et de l’éternité.

lire, Bruno Latour et Gaïa, la Terre-mère

Le point de vue des écologistes athées

« Ontologie », « cosmologie », soyons plus simple. Il n’y a rien de dédaigneux à souligner que les gens manifestent souvent leur crédulité, leur instinct grégaire et leur besoin d’être dupés. La foi religieuse, précisément parce que nous sommes des créatures qui a besoin de croire, ne disparaîtra jamais. C’est pourquoi il ne faudrait pas l’interdire même si on en avait le pouvoir.

Pourtant la religion elle-même est incapable d’une telle tolérance, la religion empoisonne tout. Cela explique la profusion des dieux et des cultes, les luttes fratricides au sein de chaque religion et entre elles, et qui ont entravé l’émergence d’une intelligence collective. Dieu n’a pas créé l’homme à sa propre image, c’est bien sûr l’inverse. 

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

lire Mémoire des pensées et des sentiments de Jean MESLIER (1729)

extraits : Fin juin 1729 meurt dans son presbytère Jean Meslier, curé d’Etrépigny (Ardennes) de 1689 à 1729 ; sur la table, une lettre qui exhorte ses confrères les curés à déserter : « Je m’assure que si vous suivez bien les lumières naturelles de votre esprit, vous verrez au moins aussi bien que moy que toutes les religions du monde ne sont que des inventions humaines, et que tout ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige de croire, comme surnaturel et divin, n’est dans le fond qu’erreur, que mensonge, qu’illusions et imposture…. Pourquoi aller chercher un Dieu invisible et inconnu comme créateur des êtres et des choses, alors que les êtres et les choses existent et que, par conséquent, il est bien plus simple d’attribuer la force créatrice, organisatrice, à ce que nous voyons, à ce que nous touchons, c’est à dire à la matière elle-même? Toutes les qualités et puissances qu’on attribue à un Dieu placé en dehors de la nature, pourquoi ne pas les attribuer à la nature même qui est éternelle ?

Et aussi

Genèse (la Bible et l’écologie) de John Baird CALLICOTT (1991)

Dieu n’est pas grand (comment la religion empoisonne tout) de Christopher Hitchens (2007)

Les Chinois demandaient aux premiers missionnaires chrétiens :

« Si dieu s’est révélé, comment a-t-il pu laisser s’écouler tant de siècles avant d’en informer les Chinois ? »

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Horrible, limiter la liberté d’expression

La liberté d’expression est devenue l’ennemie du pluralisme et un danger pour la démocratie.

La liberté d’expression aux USA

Le premier amendement à la Constitution des Etats-Unis, qui interdit à l’Etat de porter atteinte à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et à la liberté religieuse, a depuis longtemps été interprété de façon extensive, voire absolutiste, par la Cour suprême des Etats-Unis. Il est donc possible de mentir, de proférer des propos racistes ou antisémites sous le parapluie protecteur du premier amendement. La désinformation s’est aggravée avec l’arrivée des chaînes d’information en continu, entraînant une course à l’audience non régulée, et l’omniprésence des réseaux sociaux. Ce qui aide à comprendre que 10 % des Américains croient que la Terre est plate, qu’un tiers des Américains pensent encore aujourd’hui que Joe Biden n’a pas été élu de façon légitime.

Les élections de novembre sont donc à haut risque. Or, ses résultats sont cruciaux non seulement pour les Américains, leurs droits, leurs libertés et la démocratie, mais aussi pour le climat, la planète, tout comme la paix et la sécurité en Ukraine, en Europe et dans le monde.

La liberté d’expression en France

Le fondement constitutionnel de la liberté d’expression en France repose sur l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789  : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Il existe aujourd’hui des limites légales à cette liberté d’expression : pas de diffamation, pas d’injure, pas de propos discriminatoire, sexiste ou raciste, négationniste, ou incitant à la haine. Il paraît donc contraire à la loi d’affirmer que l’homme est supérieur à la femme (sexisme) et le Blanc au Noir (racisme). On ne peut donc pas dire n’importe quoi quand on fait référence à une personne, la bienveillance est une vertu essentielle à une vie collective apaisée.

Le Constituant entendait favoriser un débat d’idées. Il ne visait explicitement que la libre communication « des pensées et des opinions », certainement pas des fake news ou infox (fausses informations) ni de la publicité commerciale qui n’est que matraquage (intox). Le philosophe John Stuart Mill (1806-1873) avait défini la portée de la liberté d’expression : lorsqu’il est libre, le débat contradictoire peut conduire à une forme d’autorégulation spontanée de la parole. Les contre-vérités, les propos aberrants ou loufoques finissent toujours normalement par être critiqués et neutralisés. Mais à son époque, peu de personnes avaient accès à la parole publique et toutes partageaient les mêmes codes de langage. Le débat éclairé était encore possible. Ce n’est plus le cas aujourd’hui dans nos sociétés pluralistes et fragmentées, ce ne sont pas seulement des arguments qui s’affrontent mais aussi des identités forgés par les réseaux sociaux. Dans ce contexte, les propos qui rappellent les faits et font appel à la raison deviennent vite inaudibles.

C’est la défaite de la démocratie si les citoyens ne peuvent plus avoir un discours éclairé par la recherche d’une commune vérité.

Le point de vue des écologistes qui disent vrai

Quand l’un dit qu’il pleut et l’autre dit qu’il fait soleil, on ne peut traiter les deux de manière égale, on regarde par la fenêtre pour voir qui a raison. Il est préoccupant de constater à quel point beaucoup ne mettent pas de frontière entre fait et opinion, entre connaissance et croyance. La liberté d’expression est l’apanage de sociétés qui savent en faire bon usage, la démocratie se mérite et est exigeante avec ses membres. Si vous ne savez plus distinguer le vrai du faux, si vous pensez juste ce que vous avez envie de croire juste, si vous n’entendez plus que ce qui vous renforce dans votre opinion, alors la liberté d’expression n’a plus de sens. Un sondage de 2018 a montré que 9% des français croient que la Terre est plate. Et en 2023. 37% des français sont climato-sceptiques. Ces exemples sont affligeants, mais n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, ou même les États-Unis. Cela reflète simplement qu’une grande proportion des humains n’ont pas le bagage scientifique pour comprendre ces phénomènes et qu’ils n’ont pas confiance en ceux qui les comprennent. La situation serait moins dramatique si on avait décidé d'(in)former les gens plutôt que d’en faire des outils de production ou des consommateurs repus.

Le combat est inégal. C’est la technique de l’avalanche, dire a peu prêt tout et n’importe quoi, souvent. En face, c’est perdu, même si vous démontrez l’ineptie des propos, ça coûte bien plus d’énergie et de temps que le mensonge. Car le mensonge et l’outrance sont beaucoup plus faciles à accepter pour une population lobotomisée et une éducation en berne. La croyance personnelle a souvent plus de valeur (car elle résulte de l’appropriation d’idées simples), que les connaissances scientifiques sur un même objet (plus complexes, contre-intuitives souvent aussi, et donc moins faciles à s’approprier. L’ignorance fait la force des faibles. Le risque est réel et l’élection de psychopathes en est le signe.

Peut-être que des solutions de fact-checking en temps réel avec un vrai pouvoir de censure seraient à explorer. Un platiste peut penser ce qu’il veut dans sa sphère intérieure, mais pas exprimer des conneries dans la sphère publique. Le travail d’un journaliste sérieux est normalement de faire le tri entre les innombrables informations dont il se doit d’être le relais. Le travail d’une chaîne d’information quelle qu’elle soit est de faire progresser l’intelligence collective, pas de la torpiller.

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Horrible, la société écolo idéale ?

extraits : Notre futur tel qu’il pourrait être…tu cultive ton propre potager dans une toute petite communauté tu as planté quelques arbres fruitiers pour améliorer l’ordinaire ta vie politique se résume à quelques réunions avec les hameaux environnants tu manges plutôt végétarien même si tu tues le cochon chaque année….

Horrible, la société idéale non violente ?

extraits : Les policiers n’étaient pas armés. De toute façon il n’étaient plus en uniforme, ils étaient anonymés et n’intervenaient d’ailleurs que rarement. Plutôt secouristes qu’agent de la force publique. Car en ce temps là il n’y avait plus de crimes, de viols, de vols, ou même d’altercations. Plus personne ou presque n’avait l’idée d’agresser quiconque, tout cela était désormais du passé, l’intelligence collective était passée par là.

Horrible, une société sans armées !!!

extraits : Nous sommes enfermés dans des ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées…

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Entre imaginaires contradictoires, que choisir ?

Alors que la transformation écologique en Europe nourrit le doute et la montée des contestations, il n’a jamais été aussi utile d’avoir les idées claires sur le chemin à emprunter pour surmonter les défis climatique, énergétique, etc. Que choisir entre des imaginaires contradictoires ?

Thèse : Mythes et légendes écologistes

Benoît Rittaud : « Ce qui change à travers les âges, c’est l’objet qui excite l’imagination : un jour un dieu, le lendemain un empereur, le surlendemain une idéologie… Aujourd’hui c’est la planète dont il conviendrait de restaurer le règne injustement interrompu. Tout indique pourtant que la fin du monde n’est pas pour demain. Force est de constater les prodiges accomplis par les penseurs du progrès comme Condorcet et les inventeurs de la filière nucléaire. Nous n’avons plus jamais froid, nous n’avons plus jamais faim, nous nous éclairons à volonté, nous communiquons avec nos proches à tout moment, on craignait l’arracheur de dents, personne n’a peur de son dentiste.… Quel homme de l’époque médiévale n’écarquillerait pas les yeux devant les prodiges d’un tel quotidien ? Si l’esprit de Malthus venait aujourd’hui à l’emporter sur celui de Condorcet, d’immenses souffrances en résulteraient pour le plus grand nombre, sans le moindre profit pour l’espèce humaine ou pour le monde naturel… »

(éditions L’Artilleur, 2023)

Antithèse : La Révolution obligée. Réussir la transformation écologique sans dépendre de la Chine et des Etats-Unis 

David Djaïz et Xavier Desjardins : « L’alternative n’est pas entre le mouvement et l’immobilisme, elle est entre une révolution écologique obligée mais maîtrisée, gouvernée démocratiquement de bout en bout, ou bien, au contraire, des bouleversements planétaires incontrôlables, désordonnés, aux effets potentiellement bien plus dévastateurs, y compris sur le bien-être individuel. Avec la « civilisation écologique » à la chinoise ou la « réindustrialisation verte » aux Etats-Unis, la question climatique est bien incorporée à l’imaginaire national, au contrat social, à l’économie politique et aux relations internationales. Si cette démarche n’offre aucune garantie de succès, elle a le mérite de proposer un récit à leurs populations respectives, condition indispensable à l’acceptation des efforts à fournir. Ce nouveau contrat social reposerait sur trois piliers : un nouvel imaginaire de la solidarité étendu à la nature ; un nouveau pacte de production et de consommation conjuguant choc industriel et accompagnement des plus modestes ; un nouveau mode de gouvernance doté d’une boussole écologique…. »

(éditions Allary, 2024)

synthèse biosphèrique : Vers un imaginaire partagé décroissanciste

Un mythe constitue un récit fondateur, situé hors du temps, qui raconte la création du monde, justifie les relations entre les sexes, règle les rapports humains avec la nature… On chercherait en vain, dans le grand réservoir des mythes, un récit qui justifierait la croissance infinie. Pourtant le mythe moderne de la croissance baigne aujourd’hui notre imaginaire, il constitue le fondement de cette nouvelle religion en tant qu’ensemble de croyances communes qui scellent l’unité du groupe. Le grand récit religieux moderne passe désormais par les objets plutôt que par les mots. La preuve de la croissance et du progrès, ce sont les navettes spatiales, les robots intelligents, les voitures sans chauffeur, les smartphones, etc. Cet imaginaire doit changer puisqu’il y a rupture écologique.

Un changement culturel d’ampleur ne peut arriver en un jour, il se forge par étapes successives contre le règne des SUR : surcroissance, surconsommation, suremballage, surabondance, suractivité, surpâturage, surpêche, sur-communications, surendettement, surmondialisation, sur-mobilités, sur-tourisme, suréquipement, surmédicalisation, surpuissance technologique, etc. Le résultat final se conjugue en DÉ : décroissance, démondialisation, désurbanisation, dévoiturage, dépopulation, dé-technicisation, démilitarisation, décentralisation, etc.

Bien sûr un tel récit collectif est inaudible actuellement… pourtant quand nous n’aurons plus de pétrole mais le réchauffement climatique en prime, nécessité fera loi. Il y aura planification du rationnement si tout se passe bien, c’est-à-dire de façon maîtrisée, sans nous concocter une grosse guerre par exemple….

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Notre imaginaire sur nos besoins se modifie (2023)

extraits : Dans un monde où six des neuf limites planétaires ont déjà été dépassées, nous devons reconsidérer nos priorités. Comment ignorer aussi que l’approvisionnement de l’Europe en pétrole risque de devenir problématique tant certains pays producteurs s’approchent de leur pic de production, voire l’ont dépassé ? Il est urgent de se questionner sur les besoins que nous définirons comme essentiels. Quelle place souhaitons-nous accorder à la 5G, à la 6G, à l’ordinateur quantique ? Doivent-elles être considérées comme nos priorités ?….

L’imaginaire technologique de nos présidents (2021)

extraits : Nos présidents se font un point d’honneur de glorifier la technique dite « de pointe ». De Gaulle inaugure le sous-marin Le Redoutable (1967), Pompidou vole en Concorde de Paris à Toulouse (1971), Giscard visite la centrale nucléaire de Gravelines (1980), Mitterrand inaugure le TGV (1981), Emmanuel Macron adoore « le TGV, Ariane, le Concorde et le nucléaire. »….

L’utopie écologique, un imaginaire à vivre (2019)

extraits : L’utopie « techno-libérale » décrit une société hyper-individualiste organisée pour une croissance forte tirée par la science et la technologie, avec le transhumanisme comme point d’horizon. L’Utopie « écologique » dépeint une organisation de l’économie et de la société tendue vers la sobriété, le « moins mais mieux ». L’Utopie « sécuritaire » renvoie à une société nostalgique d’un passé révolu, attachée à la morale et à la tradition, soucieuse de préserver son identité face aux influences étrangères. Notre enquête d’opinion a mesuré le degré d’adhésion des Français à ces trois modèles de société idéale….

Perdre l’imaginaire de la nature nécessite de le retrouver (2014)

extraits : Dans notre imaginaire, le monde naturel bat en retraite. Il s’amenuise et s’appauvrit. Dans l’univers merveilleux de Disney, les décors naturels sont moins présents : ils occupaient en moyenne 80 % du temps dans les films produits dans les années 1940, contre environ 50 % dans les années 2010. De plus, lorsque des environnements naturels sont représentés, il s’agit de plus en plus de paysages anthropisés (zones agricoles, jardins, etc.). Surtout, le nombre d’espèces animales apparaissant dans chaque film baisse continuellement avec les années. Les enfants jouent moins dans la nature et, lorsqu’ils deviennent scénaristes, tendent à moins la représenter dans les histoires qu’ils écrivent… contribuant à leur tour à forger chez les enfants un imaginaire toujours plus éloigné des beautés du vivant….

contre les frontistes, l’imaginaire collectif écolo ! (2013)

extraits : Tout mouvement existe avant toute action comme discours, mais les différences conceptuelles entre partis traditionnels s’effritent. La gauche se dit « sociale », mais la droite libérale se veut « populaire ». Pour le reste, la vulgate reste identique, marché, concurrence, compétitivité internationale, progrès technologique, croissance économique sans freins. Face à ce duopole, le Front national véhicule depuis sa création en 1972 une conception du monde qui se veut particulière : décadence, nostalgie d’un âge d’or révolu, théorie du complot et appel au chef messianique….

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Acheter librement du cannabis ???

Acheter du cannabis ou en cultiver chez soi pour son bon plaisir, ce sera possible dès le 1er avril 2024 en Allemagne ; le Parlement a définitivement voté le 23 février 2024, une des législations les plus libérales d’Europe. La réglementation autorise l’achat de cannabis, en quantité limitée de 25 grammes par jour maximum et pas plus de 50 grammes par mois par le biais d’associations à but non lucratif. Il sera également possible de cultiver jusqu’à trois plants pour son propre usage. La possession et la consommation de cette drogue resteront toutefois formellement interdites pour les jeunes de moins de 18 ans. La réforme doit, d’après le gouvernement, permettre de lutter plus efficacement contre le marché noir. Reconnaissant qu’une surconsommation de cannabis pouvait être « dangereuse » pour les jeunes, dont le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, le ministre de la santé a fait savoir qu’une campagne sensibilisation allait être mise en place.

Le point de vue des écologistes accros… ou non

Pour. Bravo à l’Allemagne. Les prisons vont se vider et le taux de radicalisation diminuer fortement. Les islamistes vont faire « gueule »! C’était leur laboratoire… Les proprios et locataires des immeubles vont enfin retrouver des halls d’entrée propres et sécurisés. Vivement une loi similaire en France.

Contre. J’ai longtemps cru à cette voie de la légalisation, mais c’est une illusion de croire que cela mettra fin au marché noir et à la criminalité. C’est une question de concurrence, même le tabac, avec l’augmentation des prix, fait de plus en plus l’objet de trafics par des organisations criminelles. Et la crise des opioïdes aux USA a débuté avec des médicaments légalement vendus en pharmacie.

Pour. Ce serait bien de ne pas ressortir le vilain mot « drogue » à chaque article sur le cannabis. Ou alors, il faut le faire à chaque article sur l’alcool et le tabac.

Contre. 50g par mois pour une consommation individuelle ça paraît déjà assez énorme…Ça revient à plusieurs joints par jour je dirais et donc à une consommation qui, si on la calque aux critères appliqués à l’alcool, pourrait être qualifiée de pathologique… 50 g par mois je vois pas comment on peut aller bosser à moins d’être bassiste de reggae professionnel.

Pour. J’aime la proposition de limiter à 10 % le taux de THC. On en revient à quelque chose de raisonnable, notre « thaï » des années 1990 qui vous faisait passer une bonne soirée à discuter au lieux de baver sur un coussin pendant 4h et vomir, avec une herbe à 30 % telle qu’elle est pratiquée par nos jeunes aujourd’hui.

Contre. L’alcool au volant est interdit, de même que les stupéfiants. L’un est interdit l’autre pas en France. Bref, il existe des considérations pour ou contre, mais clairement pas celui-là. Les victimes des chauffard scomplètement stone n’en pensent pas moins.

Le point de vue des écologistes scientifiques

Légalisation du cannabis non médical au Colorado : dix ans après une étude parue en novembre 2018 du Centennial Institute de l’Université chrétienne du Colorado s’est penchée sur le rapport avantage/coût. Elle estime que pour 1 dollar rapporté en taxe, le coût pour l’État serait de 4,5 dollars. Car il y a beaucoup d’effet non désirés, les hospitalisations et dommages sociaux l’emportent sur les revenus pour l’État.

Le THC est une molécule qui a une longue demi-vie d’élimination – environ vingt-huit jours dans le corps –, car elle se fixe de manière importante dans les lipides et les graisses, notamment cérébrales, avec des phénomènes de relargage importants dans l’organisme. Un consommateur qui inhale du cannabis de manière régulière aura encore des traces de THC dans le corps jusqu’à un mois après la prise. Plus le produit est puissant, plus on est dépendant à ses effets. En pharmacocinétique, quand on va haut très fort et qu’on redescend très vite, cela favorise naturellement les envies de consommer.

Avec le cannabis classique, on constate l’apparition de complications psychiatriques de deux ordres : des épisodes délirants aigus – Dieu vous parle, par exemple ; des vécus paranoïaques – tout le monde me regarde, on m’en veut. Ou encore des complications anxieuses, caractérisées par un bad trip, une attaque de panique, un syndrome de déréalisation, ou encore un sentiment d’étrangeté. Dans les cas les plus graves, cela peut durer plusieurs mois, jusqu’à un an. Il y a aussi du somatique : des nausées, des vomissements, des troubles de la vigilance, une tension faible, un pouls qui accélère ou ralentit. La grande quantité de fumée dans les cannabinoïdes est également plus toxique pour les voies aéro-pulmonaires. Il faut aussi préciser que la consommation de ces produits participe à l’aggravation de toutes les pathologies mentales.

Nous, militants écologistes, nous sommes allergiques au tabac et au cannabis, abstinent quant aux vins et autres alcools. Nous pratiquons au minimum le lundi végétarien et évitons les nourritures industriellement transformées. nous mangeons de préférence bio et de proximité. Nous refusons les mécanismes publicitaires et ceux de la mode, nous proscrivons l’achat inutile et le besoin artificiel. Nous faisons preuve de sobriété énergétique, ce qui implique de limiter au maximum nos déplacements dans des engins motorisés. Pour les plus avancés d’entre nous, nous n’avons ni télévision, ni carte bancaire, ni voiture, encore moins de smartphone. On peut vivre sans, il suffit de s’organiser autrement. Quand nous allons au bout de notre prise de conscience, nous cultivons aussi un lopin de terre et/ou plantons des arbres fruitiers.

Cessons d’attendre que le système change, il ne changera pas sans nous.

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Cannabis, une dépénalisation absurde

extraits : Je n’ai jamais eu besoin de stimulants artificiels pour me sentir bien dans ma peau. Pourtant la dépénalisation du cannabis, c’est « la position » des Verts, depuis « très longtemps ». Approuver un Etat dealer me paraît vraiment bizarre et prendre comme exemple à suivre l’Etat du Colorado (ou l’Allemagne) n’est pas une justification. Rappelons que le principe actif du cannabis, le THC (tétrahydrocannabinol), est inscrit sur la liste des stupéfiants. Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbant le positionnement dans le temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate. Est-ce cela qu’on attend d’un écolo, l’inconscience citoyenne ? …

Les écologistes disent non au cannabis

extraits : Du point de vue des écologistes réalistes, les drogues ne devraient pas être autorisés. Pourquoi des paradis artificiels alors que préserver la beauté de la nature et profiter de ses bienfaits devrait suffire à notre bonheur. Voici quelques réactions sur lemonde.fr quant à l’usage du cannabis qui montrent la difficulté d’arriver à un consensus sur l’usage des drogues…

4 octobre 2016, légalisation du cannabis, une erreur des écolos

extraits : Le tout premier débat de l’élection présidentielle a eu lieu le 27 septembre 2016 entre les quatre candidats à la primaire écologiste, Yannick Jadot, Michèle Rivasi, Cécile Duflot et Karima Delli. Sur la légalisation du cannabis, c’est probablement le sujet sur lequel les quatre candidats se rejoignent le plus. Tous sont favorables à la légalisation du cannabis, à condition que celle-ci soit « encadrée ». Les écologistes sont donc le seul parti dont tous les candidats à l’élection présidentielle sont favorables à la légalisation et non à la seule dépénalisation du cannabis…

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L’abattage rituel des animaux, une anomalie

Pour les deux cultes, juif et musulman, les animaux doivent être saignés encore conscients (sans étourdissement préalable) pour que leur viande puisse être consommée conformément aux principes religieux. Notez que l’étourdir n’empêchera pas qu’il se videra de son sang. L’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme sur « la liberté de pensée, de conscience et de religions » garantit à chacun la possibilité de pratiquer et d’accomplir les rites.

Le 13 février 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) une institution à laquelle adhérent 46 pays, a pourtant trouvé normal l’interdiction par deux régions belges de l’abattage rituel : les autorités « ont pris une mesure qui est justifiée dans son principe et qui peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la protection du bien-être animal en tant qu’élément de la morale publique ».

Le bien-être animal comme restriction à la liberté religieuse ? Selon le paragraphe 2 de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme, « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires ». Ces « mesures nécessaires » sont justement précisément listées et le bien-être animal n’en fait pas directement partie. Mais la Cour a considéré que ce dernier, compte tenu de l’évolution de la société, relève de la question de la « morale publique » qui, elle, fait bien partie des raisons justifiant une éventuelle restriction de l’article 9.

L’arrêt de la CEDH est fondamental, à un moment où, sur tous les plans, les revendications religieuses se font de plus en plus agressives. Si l’arrêt est confirmé en grande chambre, soit la dernière juridiction de la CEDH, il ouvre, selon les juristes, des portes nouvelles. Ainsi pourrait se poser la question de la chasse et de la pêche récréatives, contre lesquelles on pourrait opposer le droit des animaux.

Le point de vue des écolos amoureux des animaux

– La laïcité est de plus en plus menacée, nous devons veiller à ce que les religions ne prennent pas de place dans la sphère publique et reste bien dans la sphère personnelle, ni intervenir dans les lois établies par les états, C’est la base intangible du bien vivre ensemble et de la tolérance.

– Le rabbin de Strasbourg estime qu’il s’agit là d’une situation inédite où « les juges acceptent que les droits des animaux fassent balance avec le droit des hommes ». Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, lui, estime que cette décision « fait fi des droits religieux ». Comme si le droit religieux était d’essence démocratique ! La bible et le Coran ne sont pas des livres de droit, mais des livres pour les croyants et seulement pour les croyants dont la foi ne concerne qu’eux et pas la chose publique.

– Interdire qu’au nom de tabous religieux soient infligées des souffrances inutiles à des animaux ne relève pas de la laïcité mais de l’élémentaire respect du vivant. La souffrance des animaux on la voit, on la constate, alors que le mécontentement d’Allah ou de Yahvé on ne peut pas en être certain ! La souffrance du vivant passe avant des rituels qui sont d’ailleurs, la partie la plus stupide du religieux… Méditons la parole d’un certain Jésus qui vécut il y a 2000 ans environ : Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)

« En France, il existe des dérogations pour les cultes, autorisant l’abattage rituel sans étourdissement dans un cadre légal strict » On pratique majoritairement l’abattage rituel afin d’optimiser les coût ! Quoi qu’il en soit, non à la souffrance animale, quand on voit les vidéos dans les abattoirs, c’est vraiment terrible, pauvre bête.

– L’évolution logique est qu’on commence par s’en prendre aux abattages rituels, puis suivront l’interdiction de la corrida, de la chasse, de la pêche de loisir. Enfin, ce sera l’interdiction de tuer les animaux pour les manger, et des abattoirs. Je ne suis pas végétarien, mais je pense que mes enfants et petits-enfants n’auront pas le choix, de même que toute la population.

– cet arrêt questionne le caractère immuable de pratiques religieuses ancestrales qui ne devraient plus avoir cours au XXIème siècle. Le monde évolue, pourquoi les religions et les pratiques qui leur sont attachées ne devraient elles pas évoluer également ? Chrétien baptisé catholique, je souhaite depuis bien longtemps la fin du célibat obligatoire des prêtres et la mixité de la prêtrise, jusque dans la curie de Rome ! On est en 2024 bon Dieu !

– Autorisons l’abattage rituel des monothéismes.

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Hugo Clément ne mange pas de lapins

extraits : Chaque jour en France, nous abattons trois millions d’animaux destinés à la consommation, 2000 par minutes, et encore ce nombre n’inclut pas les poissons. Même en rendant les normes d’abattage plus strictes et en multipliant les contrôles, tant que nous consommerons autant de viande les animaux ne seront pas traités comme des êtres sensibles, mais comme des objets…

BIOSPHERE-INFO, l’antispéciste Brigitte Bardot

extraits : Ne faisons aucune différence entre les espèces. Aussi longtemps que l’animal sera considéré comme une espèce inférieure, qu’on lui infligera toutes sortes de maux et de souffrances, qu’on le tuera pour nos loisirs et nos plaisirs, je ne ferai pas partie de cette race insolente et sanguinaire. Je suis « anti-spéciste », de corps et d’âme, mais depuis 44 ans je le clame d’une façon différente, sans termes savants. Je suis heureuse d’avoir pu vivre assez longtemps pour voir, lire, toucher du doigt le débat autour de l’anti-spécisme et le développement du végétarisme…

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Stérilisation volontaire… des hommes

Stérilisation volontaire. Des chirurgiens urologues sectionnent les canaux déférents qui conduisent les spermatozoïdes des testicules vers la prostate, interdisant leur arrivée dans la verge. La vasectomie impose un délai de quatre mois de réflexion avant le passage à l’acte. Le nombre de recours à cette contraception quasi définitive est passé en France de 1 940 en 2010 à 30 288 en 2022, dépassant désormais depuis 2021 les stérilisations féminines. En 2022, trois stérilisations masculines ont été pratiquées pour deux stérilisations féminines.

Nathaniel Herzberg : Dans le paysage mondial de la stérilisation masculine, la France avait longtemps fait figure de mauvaise élève, loin derrière les pays anglo-saxons, l’Europe du Nord ou la Corée du Sud. Alors que la prévalence de la vasectomie semblait directement corrélée aux indicateurs d’égalité hommes-femmes, la France faisait exception. Sans doute l’effet d’une politique nataliste peu compatible avec un acte non réversible. Aux hommes de plus de 40 ans ayant déjà procréé s’ajoute dorénavant une population jeune qui choisirait clairement de ne pas avoir d’enfants.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Pat Cartier : Eh oui. Au sommet on appelle à un réarmement, à la base on s’organise pour tirer à blanc. Un bien bel acte de désertion, comme on aimerait en voir plus souvent. (Monsieur le Président, je vous fais une lettre, etc.)

LST : Homme sans enfant et sans désir d’en avoir, en couple fidèle depuis 17 ans (12 au moment de l’opération), j’ai choisi la vasectomie à 30 ans pour libérer ma compagne de la charge mentale et physiologique de la contraception (entre autres arguments, nombreux). Rapide, 3x moins onéreuse que la ligature des trompes chez la femme, c’est une solution idéale. Et quelle tranquillité d’esprit avec ma compagne depuis. J’irai même jusqu’à dire que notre libido commune ne s’est jamais mieux portée que depuis l’opération.

PierreBezoukhov : Cette progression de la vasectomie souligne avant tout l’avancée de l’égalité homme/femme dans la contraception. Ce n’est ainsi plus à la femme seule d’accepter cette contrainte avec une pilule sans doute néfaste pour le métabolisme. L’homme qui en a marre du préservatif dans son couple (pour x raisons), qui a eu des enfants et n’en veut plus, peut donc sauter le pas de la vasectomie sans regrets. Tant mieux.

Jefp : Plus de risque de devenir pères contre leur gré …

Job : Et moins de femmes à se retrouver enceintes contre leur gré…

Et demain : Formidable pour la planète ! Adieu réchauffement climatique, cultures intensives, grandes migrations… le bonheur quoi !

Malthus : « Plutôt issus de milieux favorisés, très peu de bénéficiaires de la couverture maladie universelle pour se faire stériliser ». Les pauvres préfèrent enfanter, insouciant de l’avenir de leurs générations futures.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles, les publications médicales relatives à cette indication sont demeurées exceptionnelles jusqu’au début des années 1960. Une étude publiée en 1984 portant sur 16 000 vasectomies effectuées entre 1970 et 1983 a confirmé l’efficacité et l’innocuité de cette pratique. En France, l’Assemblée nationale a adopté le 30 novembre 2000 un texte de loi autorisant et encadrant cette pratique…

Ligatures des trompes et vasectomie pour tous et toutes

extraits : Les Français(es) sont près de 67 millions, et leur appétit de ressources naturelles n’a rien à envier aux chats et chiens. Comment donner un travail utile et bien payé, procurer une voiture et des transports en commun, offrir des vacances et des résidences secondaires… à 27 millions de personnes de plus depuis 1951 si ce n’est en dépassant largement les capacités de régénération de la planète, au prix du réchauffement climatique, au détriment de la biodiversité, sans compter tous les problème annexes. Alors, décroissance démographique ? Ce que des célébrités envisagent sérieusement pour certains animaux, la stérilisation forcée, peut-on le dire pour l’animal humain ?…

Jeunes et sans enfants pour la vie

extraits : Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Stérilisation volontaire… des hommes Lire la suite »

Fin de vie, Macron invite encore les religions

Dîner à l’Élysée le 8 février 2024. Une nouvelle fois étaient conviés les représentants des cultes pour échanger sur le sujet de la fin de vie. Macron a prévu de présenter un « plan décennal pour le développement des soins palliatifs » et indiqué son espoir de parvenir à proposer « un espace qui ne soit ni une liberté ni un droit, mais un possible qui serait un moindre mal » ???

Le pasteur Krieger a retenu qu’Emmanuel Macron « veut être fidèle au cadre français, il ne veut pas aller vers un modèle suisse qui considère l’aide active à mourir comme un libre choix ».

Pour le grand rabbin Haïm Korsia, le président envisage l’aide à mourir « pour les cas désespérés, qui n’entrent pas dans les clous de la loi. Dans ce cas, il ne change pas le paradigme. Il reste dans l’esprit français, ne passe pas dans l’esprit belge ou suisse. En cela, son projet ne conduit pas à ce que j’avais appelé une rupture anthropologique, puisqu’il ne supprime pas le principe fondamental de ne pas pratiquer d’euthanasie »

Mgr Rougé , évêque de Nanterre : « Si le gouvernement veut définir des cas d’exception, nous regarderons cela de près, avec vigilance et il faut bien le dire de profondes réticences. Car ultimement, c’est l’interdit social fondateur de la mort provoquée qui est en jeu. »

La réaction à chaud d’Alfred : Voilà le point de vue des représentants du Moyen-Age, logiquement médiéval. Il ne faudra pas oublier de consulter les hommes de Néandertal.

Le point de vue des libertaires

Pierre Froment : Macron demande leur avis à des gens dont la place n’est pas au Château et dont il connaît parfaitement les opinions.

Bob : En tant qu’archi-pape de l’Athéisme Incarné, grand Mufti de l’Islam Incroyant et président du Conseil Représentatif des Institutions Pastafariennes de France, je m’offusque de ne pas avoir été invité.

On peut rêver : Bizarre comme l’interprétation du commandement « tu ne tueras point » peut être différente suivant les circonstances :
– avortement : scandale, totalement interdit par les fanatiques même dans les pires cas.
– suicide assisté et euthanasie : totalement interdit (même en fin de vie)
– guerre : là, aucun problème, on peut tuer en toute tranquillité d’esprit. On bénit même les soldats qui partent au combat, voire les armes! Gott mit uns !

Natelman : Et le prolongement de la vie forcée et à nos frais, ils en disent quoi, ces messagers des dieux ?

Michel SOURROUILLE : Le comité d’éthique s’est déjà prononcé, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu, deux lois sur la fin de vie ont déjà été voté précédemment et Macron hésite encore en se prosternant devant des croyants en l’au-delà. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche. De toute façon il en est de l’avortement comme de la fin de vie, l’absence d’une loi n’empêche personne de vivre la mort en pratiquant l’un et/ou l’autre exercice de sa propre liberté.

Treyo : Que viennent faire dans un débat aussi grave des gens qui ont le ridicule de s’imaginer promis à une deuxième vie (éternelle, de surcroit…) ? A tout prendre un escroc comme Raël professe des choses moins délirantes puisque son hypothèse d’une vie extra-terrestre appartient au réel. Comme disait Coluche avec bon sens : « Celui qui croit à la promesse d’une vie : Macrn va-t-il aussi mettre en cause la loi sur l »avortement ? Il serait bon de lui rappeler la loi de 1905.

lmbmichel : Loi 1905 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. « Ne reconnaît », c’est pourtant clair!. La République ne reconnaissant aucun culte, le Président n’a aucune raison de les consulter. Les Français ont pris clairement position dans les sondages, la convention citoyenne également.

Daniel Collet : En République, la religion est une affaire privée. La majorité des Français est favorable à une fin de vie active et des pays voisins à tradition chrétienne ont sauté le pas. Les croyants ne sont pas obligés de s’en servir. Qu’ils foutent la paix aux autres !

L.OURS : Que viennent faire les autorités religieuses dans une loi qui concerne tout-à-chacun dont son choix personnel de vie et son choix personnel à mourir… Sur quelle base éthique et quelle base morale ces soit-disant auraient-elles un ascendant sur nos droits individuels ? Qu’elles donnent leurs points de vue, c’est leur droit; que ces autorités interviennent dans les lois d’une République laïque, c’est anti constitutionnel, c’est le peuple qui doit décider et non les curés ou les imams, les rabbins ou les pasteurs….

E. PADH : Outre la laïcité de la République , je crois que pour moi et les miens, plutôt que d’enrichir des voyous appelés aussi entrepreneurs pour les EPADH, je préférerais partir dans la dignité entouré des miens . Cela est moins dur que d’assister à la déchéance irréversive et progressive de ses proches ! Les religieux n’ont en rien à être consultés car in ne s’agit que d’une possibilité pas d’une obligation; leurs ouailles agiront en conscience et pas forcément en les écoutant, lorsque sera venu pour eux aussi, le moment de choisir .

Michèle de Dordogne : VOn dirait que Macron est terrifié par le sujet. Serait-il tenu par une forme de chantage que nous ignorons ? Il a nommé à la santé Catherine Vautrin, catho intégriste, qui est opposée à cette euthanasie et à ce suicides assisté qu’une écrasante majorité de Français réclame. Pas grave, j’ai mis de l’argent de coté pour aller à Zurich avaler ma potion létale quand le moment sera venu, comme l’a fait mon frère il y a 10 ans. Puisque la France n’est pas un pays civilisé.

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Macron, nataliste par imprégnation religieuse

extraits : La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table.

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

extraits : Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps…

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Robert Badinter, condamné à la peine de mort

Robert Badinter est mort dans la nuit du 8 au 9 février à l’âge de 95 ans.

nécrologie : Trente ans avocat, presque cinq ans garde des sceaux, neuf ans président du Conseil constitutionnel, seize ans sénateur. François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, est poursuivi en diffamation par le neveu du général de Gaulle. Mitterrand risque une privation des droits civiques d’un à trois ans. Son avocat Badinter joue la montre et déploie pendant des heures des trésors d’arguties juridiques, il parvient à faire repousser le procès. L’audience tombait le 19 février 1973, c’est-à-dire on ne peut plus mal, avant le premier tour des législatives du 4 mars ! Mitterrand, finalement condamné après les élections, félicite le jeune homme d’avoir « enrayé le mécanisme » judiciaire…

Un petit matin de novembre 1972, Bontems est conduit à la guillotine. Robert Badinter est là, dans la cour glaciale de la Santé. Il n’oubliera jamais « le claquement sec de la lame sur le butoir ». Cet échec en a fait l’homme d’une croisade, celle de l’abolition de la peine capitale. Il a défendu et sauvé la tête de six condamnés. « Ce seront mes témoins lorsque je comparaîtrai devant le Seigneur. » Son souvenir le plus éclatant remonte à l’année 1977, au lendemain du verdict de Troyes, où il avait sauvé la tête de Patrick Henry, coupable d’avoir enlevé et tué un petit garçon de 7 ans.

Robert Badinter restera d’abord comme l’homme qui a aboli la peine de mort. Automne 1981, Robert Badinter lance à la tribune du Palais-Bourbon, devant des travées clairsemées : « J’ai l’honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France. » Le 10 octobre 1981 parut au Journal officiel la loi nᵒ 81-908, dont l’article 1er déclarait sobrement : « La peine de mort est abolie. »

Quelques commentaires qui relativisent Badinter

– En 1981, tous les sondages d’opinions montrait un peuple français majoritairement en faveur de la peine de mort…

– Tuer n’est jamais un bon choix. Mais justement parce que tuer est le pire des crimes, il est judicieux que le code pénal prévoit, en regard de ce crime capital, une peine capitale.

– Il y a encore de nos jours des gens qui sont assassinés sans aucune forme de procès..

– Je vais probablement me faire m@ssacrer, mais je reste favorable à la peine de mort :
1. les responsables de gén@cide ne sont pas pardonn@bles (ex : mil@sevic, Serbie);
2. ceux de m@ssacres à grande échelle non plus (ex: anders behring br@ivik, Norvège);
3. 5% des péd@philes sont récidivistes en sortant de prison. Ce n’est pas admissible. ceux qui ont des enfants comprendront.

– Les choses étant ce qu’elles sont, les humains étant ce qu’ils sont, il est couramment admis, sous toutes les latitudes, à quelques variantes près, de faire en sorte que les criminels encourent un châtiment proportionné à leurs actes, en d’autres termes qu’il y ait une échelle des crimes et, en face, une échelle des peines. La prison à vie n’est-elle pas aussi une sorte de peine de mort ? Et puis l’abolition ne fut-elle pas un miroir aux alouettes dans un pays qui pratique des « exécutions extra-judiciaires », « assassinats ciblés » et accepte le bombardement de populations civiles ?

– Rappelons que M. Badinter, à l’instar des dirigeants israéliens, ne souhaitait pas que la CPI se penche sur d’éventuelles violations des droits des Palestiniens (courrier envoyé à la CPI début 2022 pour plaider la non compétence de la Cour). Il est vrai , comme on peut le constater à nouveau, que les droits de l’Homme ne concerne pas encore les Palestiniens.

– De Robert Badinter je me souviens, hélas, d’un entretien un matin sur France Culture, pendant les bombardements israeliens sur Gaza en 2008en réponse à des rockets tres artisanales, déjà, à l’époque, les bombardements avaient fait des morts et M Badinter expliquait que les bombardements de civils ne pouvaient pas être des crimes de guerre car Israël n’avait pas adhéré à la CPI mais que les lancers de rockets étaient des crimes contre l’humanité.

– il y a eu aussi l’épisode des gilets jaunes où ce monsieur écumait de rage sur les plateaux télé contre les gilets jaunes qui avaient osé balader la tête … en carton de Macron au bout d’une pique , mais n’a pas dit un mot sur les violences policières et les mutilations des manifestants.

On ne peut souhaiter la mort de personne, chacun a sa part de vérité. Nous préférons raisonner comme Teddy Goldsmith : « Quand il n’y aura plus assez de ressources minérales et pétrolières pour nous permettre d’épandre dans le monde entier des poisons, quand le monde naturel se trouvera si appauvri qu’il ne pourra plus alimenter des formes de vie complexe, alors la Nature montrera, hélas, le peu de cas qu’elle fait du caractère sacré de la vie humaine. Le caractère sacré de la vie humaine est un mythe auquel nous croyons quand cela nous arrange. »

– Un phare s’est éteint … Probablement en route pour le paradis …

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Canada, le droit à mourir comme soin ultime

Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps.

Hélène Jouan : Le Canada marque une pause dans l’élargissement de sa loi sur « l’aide médicale à mourir ». Le 1er février 2024, le gouvernement a annoncé reporter à 2027 la disposition permettant aux personnes atteintes de maladie mentale de faire une demande d’euthanasie. Cette extension de la loi était initialement prévue, mais « le pays n’est pas prêt », a argué le ministre de la santé. Il serait difficile, disent certains, d’évaluer de telles demandes, de décider qu’une maladie mentale « ne pouvait pas être traitée » pour accéder à la requête du patient, ou de juger que celle-ci était « rationnelle ». D’abord réservée aux personnes atteintes de « maladie grave et irrémédiable, occasionnant des souffrances physiques ou psychologiques intolérables » et dont « la mort naturelle est raisonnablement prévisible », la législation avait déjà évolué en 2021 en assouplissant les critères d’admissibilité. Le pronostic vital du demandeur n’a plus besoin d’être engagé à court terme, par exemple dans le cas de maladies chroniques invalidantes, pour que la requête, systématiquement examinée par deux médecins, soit jugée recevable.

En 2022, 13 241 Canadiens ont bénéficié de l’aide à mourir, soit 4,1 % des décès du pays, juste derrière les Pays-Bas (5,1 %) mais devant la Belgique (2,5 %), deux pays ayant légiféré en la matière avant le Canada. Depuis le 7 juin 2023, les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative cognitive, du type Alzheimer, se sont vu accorder au Québec le droit de déposer une « demande anticipée ». Après avoir défini les conditions très strictes – perte d’autonomie totale, incapacité à reconnaître ses proches – auprès d’un médecin référent, elles pourront bénéficier du dispositif lorsqu’elles auront oublié jusqu’au souvenir même d’en avoir exprimé le souhait.

« Prendre soin du patient jusqu’au bout, jusqu’à écouter sa demande d’abréger ses souffrances, c’est comme cela que je conçois mon rôle de médecin », insiste Georges L’Espérance, président de l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité. Il met sur le compte du « paternalisme médical », selon lui encore très présent en France, les réticences exprimées par une partie des personnels de santé français envers le futur projet de loi sur « l’aide active à mourir »

Le point de vue des écologistes ADMD

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Le 23 janvier 2024, les responsables des principales religions en France se sont donné rendez-vous pour prendre la parole tous ensemble sur la fin de vie. Ils avaient tous participé à un livre, « Religions et fin de vie »…

Fin de vie, la procrastination de Macron

extraits : Monsieur le Président de la République, il y a un an, à votre initiative, commençaient les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV). En avril 2023, lors de la remise de notre rapport, vous avez pris l’engagement qu’un projet de loi, serait présenté en conseil des ministres avant la fin de l’été. À ce jour, 11 décembre 2023, ces engagements n’ont toujours pas été tenus…

Blocage palliatif sur la fin de vie

extraits : Dans un récent sondage les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière. Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis…

 

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Combien d’enfants faut-il avoir ?

Membre de l’association « Démographie Responsable » et donc partisan de l’autolimitation de la natalité, on me demande souvent combien j’ai d’enfants… pour essayer de me mettre en difficulté.

Ma réponse est à la fois personnelle et impersonnelle, elle montre la complexité d’une histoire familiale. Pour mon cas personnel, «combien j’ai d’enfants ? »,  tout dépend de la manière de compter ; j’ai en effet un enfant, ou deux ou trois ou bien plus. J’ai une fille biologique, un fils par adoption et deux de plus issus d’un premier mariage avec une femme déjà mère de deux enfants. Ma fille m’a été enlevée par sa mère, le garçon adopté officiellement vit avec moi une relation familiale normale et le garçon qui n’était juridiquement rien pour moi m’a appelé papa pendant dix ans. Les relations affectives dans une famille sont très compliquées. Pourtant je n’ai jamais fait de différence dans ma manière d’élever sous mon toit des enfants quel que soit leur statut « matrimonial ». Une personne ne connaissant pas le contexte pouvait croire que j’étais le « vrai » père, c’est arrivé même pour la femme de ménage qui venait régulièrement dans mon foyer lors de mon premier mariage, avec donc trois enfants. Le lien biologique, c’est du vent, il n’y a pas de lien spécifique prédéterminée avec une personne « de son sang ». Tout dépend de son approche culturelle personnelle, de sa conception de « la vie de famille ».

Un enfant est élevé par tout un village, dit-on en Afrique traditionnelle. C’est une vérité sociologique, un enfant a besoin de recevoir les apports de beaucoup de personnes pour se développer dans toutes ses dimensions. Un enfant a aussi besoin d’intérioriser le fait qu’il peut être bien accueilli par un groupe, famille élargie et cercle de connaissances. Cela met en confiance pour toute la vie. C’est une vérité pédagogique, un parent, père ou mère, n’est pas propriétaire de son enfant sauf à vouloir empêcher son autonomie. Si tous les humains avaient la disposition d’esprit de ne pas ramener l’enfant à son propre « Moi » de parent, l’ouverture d’esprit des enfants en serait augmentée. Dans une société qui n’est pas dysfonctionnelle, l’adulte considère que les enfants quels qu’ils soient sont tous ses enfants quel que soit leur statut par rapport à soi.

En tant que père, grand-père, animateur et enseignant-formateur, j’ai toujours considéré les enfants dont je me suis occupé comme mes propres enfants. En tant que moniteur de colonies de vacances, j’avais une relation avec les jeunes à l’égal d’un père de famille. En tant que professeur de sciences économiques et sociales, j’essayais de former les élèves pour qu’ils soient des enfants conscients de ce monde. Pour les enfants de passage chez moi, j’ai toujours conservé un statut d’éducateur, jouant au badminton avec eux, leur apprenant à jouer aux échecs, les fâchant quand il fallaitSi tous les parents avaient une aptitude à l’empathie envers n’importe quel enfant, la société en deviendrait à la fois bien plus bienveillante et beaucoup plus conviviale.

Pour compléter ma façon de voir les relations d’adulte à enfant, j’ajoute que le sort des générations futures importe aussi, que ce soit les enfants de mes enfants ou tous les autres sur cette planète. Il ne faudrait pas nuire aux enfants à venir par son comportement présent. Comme l’exprimait une formule célèbre qui n’a malheureusement jamais été appliquée, « Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins (rapport Brundtland, 1987) ».

De ce qui précède, on voit bien que le nombre de mes propres enfants n’est qu’une toute petite partie d’un enjeu global. Mais pour répondre plus précisément à la question générique « combien d’enfants faut-il avoir ? », nous devons tous et toutes considérer l’état de la planète, submergée depuis novembre 2022 par 8 milliards d’humains à l’appétit insatiable. Les ressources naturelles sont déjà pillées jusque dans les grandes profondeurs de la Terre, il ne reste donc plus grand-chose pour nos générations futures si ce n’est une planète qui brûle alors que nous regardons ailleurs. Amorcer dans ce contexte une descente démographique est absolument nécessaire. Disons alors, dans une société où on voudrait voir émerger une intelligence collective, on peut se fixer comme idéal à atteindre le plus rapidement possible un maximum d’un seul enfant par femme. Pour les modalités de cette transition démographique, il suffirait de mettre en œuvre dans chaque couple l’objectif statuaire de l’association « Démographie Responsable », l’autolimitation de la natalité.

Mais l’essentiel est de considérer que tous les enfants quels qu’il soient sont aussi nos enfants. C’est pourquoi ne pas avoir d’enfant « à soi », que ce soit par volonté personnelle ou par infertilité subie, n’est pas un problème…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

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Une tribune d’Edgar Morin, à 102 ans !

Edgar Morin, né en juillet 1921, produit une très longue tribune dans LE MONDE du 22.01.2024 dont voici un extrait qui correspond tout à fait à la conception de fond de la rédaction de ce blog biosphere :

« Le progrès scientifique technique qui se développe de façon prodigieuse dans tous les domaines est la cause des pires régressions de notre siècle. C’est lui qui a permis l’organisation scientifique du camp d’extermination d’Auschwitz ; c’est lui qui a permis la conception et la fabrication des armes les plus destructrices, jusqu’à la première bombe atomique ; c’est lui qui rend les guerres de plus en plus meurtrières ; c’est lui qui, animé par la soif du profit, a créé la crise écologique de la planète. Notons – ce qui est difficile à concevoir – que le progrès des connaissances, en les multipliant et en les séparant par des barrières disciplinaires, a suscité une régression de la pensée, devenue aveugle. Lié à une domination du calcul dans un monde de plus en plus technocratique, le progrès des connaissances est incapable de concevoir la complexité du réel et notamment des réalités humaines….

La première et fondamentale résistance est celle de l’esprit. Elle prescrit le souci de comprendre la complexité des problèmes et des phénomènes plutôt que de céder à une vision partielle ou unilatérale…

Il fut un temps – pas si lointain – où l’on pouvait envisager un changement de voie. Il semble que ce soit trop tard…(Mais) le probable n’est pas le certain, l’inattendu est toujours possible. »

Le point de vue des écologistes admiratifs

César Bistruk : À 102 ans écrire une tribune d’une telle qualité et d’une telle lucidité, c’est tout simplement magnifique ! Merci M. Morin. Chacune de vos interventions est une petite flamme bienveillante d’espoir et de raison, dans un monde chaotique qui glisse chaque jour vers le pire.

Thucydide : Guerres, famines, épidémies n’ont cessé de frapper l’humanité. On a cru y remédier par la mondialisation économique censée pallier les motifs de conflits, les progrès de la science pour nous protéger des épidémies et des famines. Nous nous sommes trompés.

Ma tzu : Le sage moderne Jiddu Krishnamurti enseignait que l’origine du chaos du monde était la pensée en elle-même, qui est très limitée car elle crée toujours une division entre ce qui est et ce qui devrait être, l’observateur et l’observé, le passé, le présent, le futur. La pensée est ce centre que l’on appelle Ego, le locus de l’identité qui n’est en fait qu’un paquet d’images issues du passé, truffées de préjudices, de haine, d’angoisse, de misère existentielle, etc.. qui se projettent dans un hypothétique futur psychologique qui n’existe pas, donc la pensée ne peut pas être libre car elle est conditionnée par des milliers d’hier. Lorsque la pensée devient silencieuse, il y éveil de l’intelligence et de compassion.

Bullbh @ Ma Tzu : Pour aller jusqu’au bout il faudrait préciser (Krishnamurti – Le livre de la méditation et de la vie) : « Les sentiments et émotions engendrent la cruauté… L’identification à ce bout de chiffon qu’on appelle le drapeau est un facteur émotionnel et sentimental au nom duquel vous êtes prêt à tuer — et c’est cela qu’on appelle l’amour de la patrie, l’amour de son voisin…? On voit bien que là où le sentiment et l’émotion entrent en jeu, l’amour n’est pas. Ce sont l’émotion et le sentiment qui donnent naissance à la cruauté de l’attrait et de l’aversion. »

Jmlefranc : Les Lumières ne se sont pas contentées d’écrire de beaux livres sur la liberté et la souveraineté du peuple. Ils ne sont pas partis fonder de bucoliques communautés décroissantes. Non, ils ont été chercher le roi à Versailles et l’ont exécuté Place de la Concorde. La résistance a un prix, la liberté se gagne à la pointe du fusil.

BDS69 @ Jmlefranc : Je serais curieux de connaître quel serait le roi à exécuter pour résoudre définitivement la crise climatique et géopolitique ?

Palombine : Le catastrophisme, c’est la fin de la pensée et de l’action

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post-Covid, la conception d’Edgar Morin (2020)

extraits : Toutes les futurologies du XXe siècle qui prédisaient l’avenir en transportant sur le futur les courants traversant le présent se sont effondrées. L’expérience des irruptions de l’imprévu dans l’histoire n’a guère pénétré les consciences. J’étais de cette minorité qui prévoyait des catastrophes en chaîne provoquées par le débridement incontrôlé de la mondialisation techno-économique, dont celles issues de la dégradation de la biosphère et de la dégradation des sociétés. Mais je n’avais nullement prévu la catastrophe virale.

match (Edgar) Morin/Delhommais, 10 à zéro (2011)

extraits : Sibylle de Pazoult adore le texte de Morin (LeMonde du 9-10 janvier 2011, Les nuits sont enceintes), « Quel beau texte ! Merci, du fond de la nuit ». Jacques Cosquer abhorre, « Ouah! Quelle compilation de lieux communs ». Ainsi va la réaction des abonnés du monde.fr, disant tout et son contraire….

lettre ouverte à Edgar Morin (2010)

extraits : Edgar, tu nous invites à résister, d’accord, mais à qui, à quoi ? Tu vaudrais décoloniser l’imaginaire, parfait, mais lequel ? Tu nous invites seulement à « épouser les combats de notre temps » (Le Monde du 11 juin 2010). Un peu court, pour un grand intellectuel hors norme. De ton temps, puisque tu es né en 1921, il était assez facile de savoir à quoi résister, le nazisme, la guerre coloniale en Algérie, le communisme stalinien. Mais aujourd’hui, alors que les générations présentes sont menacées d’une amnésie généralisée,  ton interview ne nous aide pas beaucoup à savoir à quoi résister ! …

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Macron, nataliste par imprégnation religieuse

La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table. Brigitte n’a jamais quitté le milieu religieux. De 1986 à 1991, elle enseigne le français et le latin au collège Lucie Berger, établissement privé protestant. Puis elle enseigne au lycée privé jésuite La Providence et en 2007, au lycée privé jésuite Saint-Louis-de-Gonzague à Paris… où elle rencontre Emmanuel Macron.

Nataliste parce qu’influencé par la religion ? À l’âge de 12 ans, Macron avait demandé à être baptisé contre l’avis de son père en déclarant : « Je suis allé tout seul à l’église. Ce fut le début d’une période mystique qui a duré plusieurs années…. » À l’âge adulte, il se définit comme agnostique tout en déclarant : « Aujourd’hui, j’ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi. Mon rapport à la spiritualité continue de nourrir ma pensée… » En avril 2018, il déclare devant la Conférence des évêques de France : « Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. » Dans cette relation à la religion, on trouve là une explication d’une autre dimension de Macron, ses atermoiement pour faire légiférer sur la fin de vie.

le féminisme contre le natalisme macronien

«Camille Froidevaux-Metterie : « Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, c’est relancer un programme d’un autre âge. Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, celle qui regarde l’objectif d’un « réarmement démographique » de la France me paraît non seulement choquante au regard des termes martiaux utilisés, mais aussi scandaleuse dans une perspective démocratique. Lorsque le président de la République déplore que les femmes ne fassent pas davantage d’enfants, il occulte les raisons pour lesquelles le projet parental fait aujourd’hui réfléchir. Crise environnementale, inflation, insécurité internationale : les motifs de renoncer à devenir parents ne manquent pas. Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, même en l’accompagnant d’un plan de lutte contre l’infertilité, c’est relancer un programme d’un autre âge et prendre à rebours des décennies de conquête féministe en faveur de l’autonomie des femmes. Il existe un lien étroit entre le contrôle du ventre maternel et la logique patriarcale d’objectivation du corps des femmes. Depuis qu’Aristote a défini l’existence féminine à travers le seul prisme des fonctions sexuelle et reproductive, il est considéré comme une ressource possédée en commun par la société et par chaque homme en particulier – et ce, jusque dans nos sociétés modernes… Le corps des femmes est et demeure le lieu d’un service sexuel/maternel dû à la société et aux hommes. Quiconque tente de s’y soustraire court le risque d’une sanction souvent symbolique − la non-maternité stigmatise grandement celles qui en font le choix 

N’en déplaise aux nostalgiques des familles nombreuses, le non-désir d’enfant constitue une option procréative aussi légitime que les autres. Aucune injonction, aussi officielle soit-elle, ne doit nous priver de cette liberté démocratique que constitue la maîtrise de nos corps. Au nom des luttes féministes, nous ne nous laisserons pas faire, nous garderons le contrôle de nos utérus. »

Forza : 5 millions de chômeurs, des centaines de milliers enfants qui dorment dehors,… 700 000 naissance l’année dernière, tout de même, on est bien loin de zéro ou d’une baisse catastrophique. Mais ça n’empêche pas le père Macron et toute la clique des natalistes ce crier à la catastrophe devant la baisse de natalité. Tous ces chantres de la croissance sans fin disent en même temps qu’il faut lutter contre le réchauffement climatique.

C’est à se demander comment ces gens réfléchissent…? Est-ce qu’ils réfléchissent d’ailleurs avant de décider ?

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Jeunes et sans enfants pour la vie

Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?

Sur LE MONDE, deux articles sur la stérilisation volontaire

témoignages désapprobateurs : « comme je savais que je ne changerais pas d’avis sur mon non-désir d’enfant, je me demandais pourquoi continuer à m’imposer tout ça. Dans mon entourage, cela a pu perturber : une femme, c’est censé avoir l’instinct maternel. »… Amenée à parler sur France Inter de sa certitude de ne pas vouloir d’enfant, motivée par sa crainte de « la crise écologique et [de] ses conséquences », elle a reçu une vague de messages de haine, a été traitée de « pauvre folle » ou d’« égoïste »Dans une société où la norme parentale est encore très forte, les jeunes qui s’en écartent sont perçus comme déviants et rappelés à l’ordre. Surtout les femmes, associées à la parentalité, et supposées incomplètes sans enfants…  « Là où j’habite, à la campagne, j’apparais comme un ovni. Mes ex-camarades de collège ont toutes déjà un ou deux enfants. On me regarde avec incompréhension quand j’en parle »… Cet ancien ami lui a lancé : « Mais t’as pas peur de ne servir à rien ? »… Un monde sans enfant c’est demain des vieillards séniles macérant dans leurs couches sales.

Témoignages approbateurs : La stérilisation à visée contraceptive est légale pour tout majeur depuis 2001. La loi prévoit une période de quatre mois de réflexion obligatoire après la première consultation .A 26 ans, Noé Vaccari attend de pied ferme sa vasectomie, une opération qui bloque les canaux permettant la circulation des spermatozoïdes. Séphora Manuel a réalisé une ligature des trompes à 24 ans. Quelques commentaires :

jlfc210 : Je suis chirurgien gynécologue et j’ai fait beaucoup de stérilisations tubaires dans ma longue carrière. Les jeunes femmes que je vois pour ce motif sont toujours très informées, et leur prise de décision n’a rien d’impulsif, c’est longuement réfléchi…

AnneH : Mieux vaut ne pas être mère plutôt qu’être une mauvaise mère

SBRC : Ils et elles ont bien raison, sous de nombreux aspects. L’existence humaine ne se définît pas dans la parentalité. En fait ce choix devrait résulter de seules réflexions et choix personnels, or ce n’est pas le cas. Comme le montrent un paquet de réactions ici il y a une bien trop forte composante sociale, liée à une forme de pression culturelle, dans le choix d’être parent. Combien d’enfants sont malheureux parce que leur parents auraient mieux fait de s’abstenir ? Certafont des enfants par impulsion non réfléchie, e5 les conséquences sont désastreuses. Un peu comme ces chiens ou chats qu’on prend puis qu’on abandonne quelques temps plus tard.

Rio : Incroyable d’entendre un paquet de personnes me reprocher à moi et autres child free leur « égoïsme ». La surpopulation ça vous parle pas ? Des ressources limitées, 5° de plus d’ici 2050 dans le scénario le plus pessimiste, les déplacés climatiques, les sécheresses, le monde devenu invivable, ça vous parle ?

VAbis : Je ris quand j’entends qu’il est égoïste de n’avoir pas d’enfant… parce qu’en avoir est le signe d’altruisme? De capacité d’abnégation ? Ah bon?! La vie est un cadeau, vraiment et ceux qui se reproduisent ont nécessairement les qualités nécessaires pour être d’assez bons parents ? Mieux vaut laisser tranquilles ceux qui ne veulent pas être parents. Certes, ils ne produiront pas de travailleurs en capacité de payer nos futures retraites mais ils ne produiront pas non plus d’allocataires du RSA, des alcooliques, des drogués, des malades en tous genres, des détenus, des trafiquants, des violeurs etc.

Visual : Dans le contexte de crise climatique et de fin de règne des énergies carbonées, donc de fin de croissance et du progrès pour le plus grand nombre, signes annonciateurs de conflits majeurs, la non volonté de se reproduire peut être entendue. Il faut un minimum d’optimisme pour faire, consciemment du moins, des enfants puis les élever pour le meilleur, on le souhaite. De plus, les femmes se libérant progressivement du carcan de la domination masculine, il n’y a aucune raison qu’elles se soumettent plus qu’un mâle au diktat reproductif de la religion, la servante écarlate devant rester une dystopie.

Denis Monod-Broca : Jouissance sans reproduction, le présent plutôt que l’avenir, l’individu avant la collectivité : nous sommes une société en cours de suicide.

Olivier N. : Raison de plus pour ne pas avoir de descendance…

Frog : En tout cas, chacun doit pouvoir gérer sa reproduction en pleine conscience.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Chez la femme, le terme de « stérilisation féminine » apparaît pour la première fois dans une publication de Kocks en 1878, et la première stérilisation chirurgicale par ligature tubaire est pratiquée par Lungren en 1881 ». Chez l’homme, la stérilisation masculine (ou vasectomie) consiste en une résection d’une portion de canal déférent avec occlusion des deux extrémités. Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles…

La stérilisation, moyen de contraception

extraits : En Inde, plus d’une femme sur trois opte pour la stérilisation comme moyen de contraception synonyme de libération. 37,9 % des femmes mariées et en âge de procréer sont stérilisées, soit plus d’une femme sur trois, selon la dernière enquête nationale sur la santé de la famille, réalisée entre 2019 et 2021. Le phénomène, à la fois rural et urbain, est même en augmentation. Dans sept pays, la prévalence de la stérilisation masculine est supérieure à celle de la stérilisation féminine : en Nouvelle-Zélande (44 % des hommes de plus de 40 ans), en Australie (25 %), au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Espagne, au Bhoutan et aux Pays-Bas. En France, la vasectomie est légale depuis seulement 2013. Interdite par la première loi de bioéthique (1994), elle était auparavant considérée comme une mutilation corporelle…

Stérilisation de masse des chats… Et celle des humains ?

extraits : La question de la surpopulation humaine reste un tabou alors que la stérilisation d’un chat ne pose de problème à personne. Pourtant ils ne sont en France que 11 millions de petit gabarit et d’appétit modeste pour 66 millions d’humains de taille respectable et de besoins incommensurables. Il reste donc matière à amples discussions sur le thème de la régulation quantitative d’une espèce !…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Interrogations actuelles sur la temporalité

Le long terme devrait être privilégié, nous devons tenir compte des acteurs absents, considérer dans toutes nos décisions et actions le devenir de la biodiversité et le sort de nos générations futures. Or le Français moyen veut avant tout protéger ses avantages acquis, le système socio-politique garde une préférence pour le présent et la population pratique le court-termisme… Savoir l’espèce humaine en danger n’implique pas nécessaire que nous allons agir pour sauvegarder son avenir. D’autant plus que les intellectuels s’acharnent à nous conter des fables incompréhensibles.

Karl Eychenne, chercheur en finance : « L’homme se distingue de l’animal sur ce point précis : il est le seul à s’interroger sur ce que si passera après. La théorie économique affirme que le prix du présent est prohibitif, et que les prix d’après sont au rabais. Au niveau social, la valeur du temps dépend du « reste à vivre », c’est-à-dire de la durée qui nous sépare du trépas. Plus cette durée est faible, plus le temps nous est précieux. Inversement, plus cette durée est grande, et plus nous jetons le temps par les fenêtres. Mais la technoscience nous propose la vieillesse durable augmentée comme horizon existentiel. Il y a certes un prix à payer : la faillite de l’instant. Terrible nouvelle pour l’Homo economicus. En effet, il a toujours cru qu’« un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Il se produit comme un bug existentiel, c’est ce qu’on appelle l’angoisse de la mort. Et cette angoisse produit un choc inflationniste, pour parler comme les économistes. Sa valeur augmente de manière exubérante, comme s’il venait à devenir rare. Dans le scénario transhumaniste, l’angoisse de la mort, et donc la valeur temps, s’évanouit. La stratégie du déni n’est plus convoquée, car elle n’est plus nécessaire. »

Le point de vue des écologistes a-temporel

N.B. : La flèche du temps… En ne remettant pas en doute une conception linéaire du temps, l’auteur passe à côté de l’essentiel. Nous sommes passés d’une conception circulaire à une conception linéaire du temps, il est assez probable que l’inverse devienne possible. Et tant pis pour l’inutile théorie économique et le mythe du progrès.

Michel Sourrouille : Eychenne raconte n’importe quoi ! On peut dire le contraire : très souvent, plus la durée qui nous sépare du trépas est courte, moins ce qui nous reste à vivre importe. Le sentiment temporel est subjectif. Il y a des personnes qui vivent toujours au jour le jour et d’autres qui prévoient dans le long terme. Mais vivre 1000 ans comme l’espère les transhumanistes n’est qu’une resucée du mythe de la vie après sa mort. Une personne les pieds sur terre ne pense pas à soi, mais aux générations futures et agit en conséquence. Une fois mort, le seul projet qui reste, c’est ce que nous avons déjà fait de notre vivant. Poutine et Netanyahou  auront de vilains restes…

Jacques Py : L’homo œconomicus, c’est justement ce que nous devons refuser d’être : il est cohérent pour un économiste de penser le temps comme des instants qui se répètent pour tenter de surmonter leur vacuité. Vivre très, très vieux et d’une vie vide de sens, c’est la dépression assurée et l’envie de mourir. L’essentiel est d’accepter la mort comme humble nécessité de la vie, pour tout simplement que d’autres vivent, nos enfants. Mourir est écologique, et je n’ai toujours pas saisi en quoi le transhumanisme nous rendrait plus heureux de vivre.

PetiPou : Rassurez-vous, le biologiste que je suis peut affirmer que la « technoscience » n’est pas prête à réaliser le quart du millième de ce qu’elle annonce à grand coup de buzz médiatique, qui n’a d’intérêt que de doper la réputation de « visionnaires » de certain moghul de la Silicon Valley, et de drainer des financements vers quelques labos plus experts en communication qu’en biologie !!! Pauvres mortel-le-s, assailli-e-s de bactéries multirésistantes, soumis-es à des 50°C à l’ombre au moment de l’apéro, à des perturbateurs endocriniens, et des polluants éternels, quand ce n’est pas menacé-e-s par des missiles hypersoniques invincibles ou le revolver du voisin, nous resteront encore longtemps sous l’emprise ricanante et mortelle de la physiopathologie !!

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Le long-termisme écologique contre la myopie (2023)

extraits : Une économie qui fonctionne seulement dans le court terme va dans le mur, les contraintes écologiques sont les plus fortes pour le long terme. Il y a un antagonisme profond qui existe entre ceux qui comprennent l’urgence écologique et ceux qui en restent au monde business as usual du court-termisme…

Opinion publique, engluée dans le court terme (2020)

extraits : A quoi pense l’opinion publique ? Au coronavirus, au coût de la vie, au chômage, à la pauvreté et au système de santé. Selon un sondage Ipsos, l’environnement se classe en sixième position des préoccupations dans trente pays. Comment se forme les idées de la population ? Essentiellement par les médias qui sont en très grandes majorité des supports publicitaires ; à longueur de journées de la pub pour consommer sans retenues. Les informations sérieuses sont très limitées, la priorité n’est pas là…

Pour penser le long terme au niveau institutionnel (2017)

extraits : La catastrophe écologique actuellement à l’œuvre a pour cause essentielle l’incapacité de l’espèce humaine à raisonner sur le long terme, à anticiper les drames à venir. Comment corriger notre myopie face à l’avenir ? En introduisant une « assemblée du long terme ». Cette assemblée de 200 membres serait composée pour partie de personnalités aux compétences reconnues, issues des mondes associatif ou académique, et pour une autre de citoyens tirés au sort mais formés aux problématiques du long terme…

Après les fous de Dieu, les cinglés du transhumanisme… (2015)

extraits : S’il fallait résumer la philosophie transhumaniste d’une image, la plus saisissante serait celle-ci : un jour, l’homme ne sera plus un mammifère. Il se libérera de son corps, ne fera plus qu’un avec l’ordinateur et, grâce à l’intelligence artificielle, accédera à l’immortalité. Le transhumanisme, c’est quelques gadgets pour riches qui ont peur de vieillir. La réalité pour tous, c’est l’espérance de vie en bonne santé qui recule dans les pays les plus développés ! L’immortalité pensée par les transhumanistes est en fait un fantasme mortifère et égoïste : pour que nos enfants puissent s’accomplir à leur tour, il faut pouvoir leur laisser la place. Ne pas accepter sa finitude, c’est refuser la conscience que notre mort appartient au cycle de la vie et de sa reproduction !…

LE MONDE est un quotidien, le long terme n’y vaut rien (2013)

extraits : Aujourd’hui la crise financière étouffe dans les médias toute perception claire de la crise écologique qui va dans les années prochaines approfondir gravement les crises socio-économiques. Car, comme le disait récemment Stéphane Foucart devant un parterre de journalistes environnementaux : « LE MONDE est un quotidien : par définition le long terme ne vaut donc rien par rapport au court terme. »…

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Nos vœux pour 2024, agir pour survivre

Rien de nouveau sous le soleil, l’An nouveau sera celui de la continuité, l’espèce humaine est désespérante ! Ils seront toujours là en 2024, en pleine forme !! Xi Jinping, Kim Jong un, Modi, Bolsonaro, Le Pen, Abdel Fattah al-Sissi, Bashar al-Assad, Maduro, Ortega-Murillo, Orban et j’en oublie… Réservons une place d’honneur à Poutine, l’instigateur inoubliable d’une guerre des tranchées reconduite au XXIe siècle. Toujours dans la sphère des pires, Benyamin Netanyahou : raser complètement Gaza, cette prison à ciel ouvert, et ce dans l’indifférence absolue des grandes puissances. Pourtant « bonne année 2024 » vont répéter en chœur sur tous les tons tous les gens à œillères.

L’intelligence artificielle ne sera pas en mesure de pallier le niveau de bêtise de l’espèce humaine. La COP28 dans sa 28ème année n’a donné lieu qu’à des parlottes, elle était dédiée au pays pétroliers. Surchauffe et inondations vont donc continuer de plus belle. En 2024 ce sera l’Azerbaïdjan qui recevra les participants de la 29e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, on sait déjà que rien ne se fera. Le gaz et l’essence augmenteront, mais ça, c’est une bonne nouvelle, économie d’énergie oblige.

Restons optimistes dans ce monde de brut et de brutes. Des écologistes se mobilisent, il faut qu’ils soient plus nombreux. Voici un récapitulatif de leurs actions à consulter sur notre blog biosphere.

La pensée pour l’acte

Tout savoir sur Ted Kaczynski, un précurseur

Th. Kaczynski, adepte de la contre-violence

Malm et la destruction de biens nuisibles

Andreas Malm, le Karl Marx de l’écologie

Noël Mamère prend partie pour la castagne

Le film de Daniel Goldhaber, Sabotage

Nous sommes tous des écoterroristes !

Radicalisation des mouvements

Nous sommes tous des (éco)terroristes (l’A69)

Écologie, la tentation du sabotage

CLIMAT, attaque au marteau d’un tableau

Détruire les biens nuisibles à la planète

Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Les soulèvements de la terre

« Nous sommes les Soulèvements de la terre »

La dissolution de SLT devant le Conseil d’État

Contre le « monde du béton », soulèvements

Bassines, un combat à mort

Le point judiciaire sur la désobéissance écolo

Un objectif de décroissance

Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

Vers la décroissance, subir ou choisir ?

Action (non-)violente pour la décroissance !?

La communauté de résilience, un idéal à atteindre

Actions diverses

RAP, pour nous libérer de la publicité

Pour résister à l’agression publicitaire

FNE pour la multiplication des Dévendeurs

Greta Thunberg, fière d’être mise à l’amende

Démographie Responsable en actes

un nouveau contexte psychologique

Montrer sa colère pour éviter l’écoanxiété

A69, quand le futur combat le passé

Urgence écologique de la contre-violence

Urgence écologique, le rôle de la violence

Toile de la vie et Travail qui relie

Nos vœux pour 2024, agir pour survivre Lire la suite »