Toile de la vie et Travail qui relie

La crise climatique est venue accentuer une forme de millénarisme et d’ambiance apocalyptique qui porte en elle une nécessité de conversion à un autre imaginaire. Pour affronter l’écoanxiété qui assaille les gens conscients, un nombre croissant de personnes se tournent vers divers rituels de reconnexion à la nature. Elles se bricolent une spiritualité sur mesure, censée les aider à transformer le monde, ou du moins leur rapport à celui-ci. Le mouvement s’observe à double sens : une spiritualisation de l’écologie, et une écologisation du religieux. Toute religion est une construction sociale élaborée pour résoudre un problème.

Le « Travail qui Relie » de Joanna Macy a pour but de se relier à notre écologie profonde, d’ouvrir le champ de ressources spirituelles et psychologiques nécessaires pour faire face à la situation planétaire actuelle. En puisant à la source de la vie, nous retrouvons nos racines et notre véritable nature. Les ateliers du Travail qui Relie de l’association « Roseaux dansants » proposent différentes pratiques pour transformer notre inquiétude justifiée et mobiliser notre énergie en engagement créatif.

Le terme « Écologie profonde » est crée par le philosophe Arne Naess (‘Deep Ecology’, 1973) pour désigner le vécu de l’écologie en opposition avec une simple étude. L’ écologie profonde nous amène à ressentir notre appartenance à la toile de la Vie. La crise environnementale n’est pas seulement au-dehors, mais aussi au-dedans de nous.

Prochain atelier,

Du jeudi 21 à partir de 10 h, au dimanche 24 septembre 2023 à 16 h,
♦ L’atelier se déroulera à l’Eco Domaine du Bois du Barde,

Côtes d’Armor – 22 110 Mellionnec –

roseaux.dansants@gmail.com

Tel : 09 53 07 45 72

À lire

2008 Ecopsychologie pratique (retrouver un lien avec la nature) de Joanna Macy et M.Y. Brown

2012 Un nouveau monde en marche (vers une société non-violente, écologique et solidaire) sous la direction de Laurent Muratet et Etienne Godinot

2015 Soigner l’esprit, sauver la Terre (introduction à l’écopsychologie) de Michel Maxime Egger

Sur notre blog

Pour connaître l’écopsychologue Joanna Macy

extraits : Alors que la Terre est en train de mourir, nous avons oublié que sous sommes la terre de la terre, les os de ses os. En dépit de notre conditionnement issu de deux siècles de société industrielle, nous pouvons retrouver l’aspect sacré de la Biosphère. C’est pourquoi Joanna Macy pense que nous avons besoin d’un travail d’écologie profonde. Il lui semble nécessaire de nous appuyer sur le sentiment de l’interdépendance entre tous les êtres vivants…

anthologie ECOLOGIE PROFONDE (résumés de livres)

extraits : L’écologie profonde est une philosophie qui remet en question l’anthropocentrisme dominant. Cette anthologie a pour objectif de mieux faire connaître une philosophie qui pourrait structurer la pensée et la sensibilité dans les prochains siècle : ressentir que l’espèce humaine et la biosphère appartiennent au même ensemble et doivent donc faire cause commune. L’écologie profonde s’oppose à l’écologie superficielle, qui essaye de réparer les dégâts faits à la nature mais sans remettre en question la vision utilitariste et dominatrice de l’Homme « à l’image de Dieu »…

à connaître

Joanna Macy : Docteur en Philosophie, spécialiste du bouddhisme, de la théorie Générale des Systèmes et de l’Écologie profonde, voix respectée des mouvements pour la paix, la justice sociale et environnementale, Joanna est une fondatrice de l’écophilosophie et de l’écopsychologie. Depuis une trentaine d’années, des milliers de personnes ont participé aux stages de Joanna, sa méthodologie est adoptée et adaptée plus largement encore dans des contextes scolaires, citoyens, et associatifs. Son travail aide à transformer le désespoir et l’apathie, face à l’énormité de la crise écologique et sociale, en action constructive et collaborative. Ce travail nous révèle une nouvelle vision du monde, comme d’un immense corps vivant dont nous faisons partie, nous libérant ainsi des préjugés et des attitudes qui menacent la vie sur Terre.

Pour Joanna Macy, le Travail qui Relie s’abreuve à trois rivières, que notre époque voit confluer :

– les percées de la science

– les enseignements ancestraux

– notre douleur pour le monde

Claire Carré : fait la rencontre de la ‘Deep Ecology’ en 1989, en Irlande, dans le Connemara. Passionnée par le travail de Joanna, Claire anime des ateliers d’Ecologie profonde depuis 1994. En 2007, Claire crée l’association Roseaux Dansants pour promouvoir le Travail qui Relie en pays francophones.

Formée en sciences de l’environnement, elle est animatrice de chantiers de l’environnement en Provence, elle est chargée de cours de mouvement et de Conscience du corps à l’université Paris VIII. Claire allie la pratique du Travail qui Relie à l’exploration corporelle et sensorielle, pour donner à ressentir le lien fondamental psychisme-corps-terre.

7 réflexions sur “Toile de la vie et Travail qui relie”

  1. « extraits : Alors que la Terre est en train de mourir, nous avons oublié que sous sommes la terre de la terre, les os de ses os »

    Et non la Terre ne va pas mourir ! C’est plutôt l’humanité qui risque de mourir ! Et avec des probabilités de mourir de plus en plus élevées ! Et oui notre bonne vieille Terre-Gaïa nous a fourni un budget de ressources naturelles qu’on dilapide plus vite que ces ressources aient le temps de se renouveler ! Il semblerait que Gaïa réapprovisionne le porte-monnaie à ressources bien trop lentement à notre goût ! Ceci étant dit, Gaïa se contre-fiche des idéologies, des philosophies et des lois humaines car elles n’ont aucune valeur face aux idéologies aux philosophies et lois malthusiennes de Gaïa ! C’est Dame Nature qui décide de tout !

    1. Gaïa veut la sélection naturelle, et c’est d’ailleurs bien pour ça qu’elle a instauré la compétition entre toutes les espèces et mêmes des compétitions au sein d’une même espèce ! Depuis le début, les animaux et les insectes ainsi que les plantes rivalisent entre eux pour pouvoir subsister ! Et l’homme faisant parti de la nature, dont les animaux, alors il n’a pas le choix que d’obéir aux règles de Gaïa ! Depuis les premiers hommes qui arpent cette Terre, les compétitions ont eu lieu ! Personne n’a pu empêcher les compétitions de se produire, car elles sont naturelles et font parties de la nature ! Ne survivront que ceux qui participent aux compétitions en les remportant, ceux qui s’y refusent seront éliminés plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu ! E

      1. – « Et oui notre bonne vieille Terre-Gaïa [et patati et patata] »

        Oh bonne Mère !!! Gaïa, Gaïa, Gaïa (6 fois) !!!!!!
        Par simple curiosité… depuis quand t’es tu con verdi au Gaïanisme ?
        Et la Pacha… t’en as rien à foot de la Pachamama ?
        Elle va mourir la Mama. Et nous ON rigole, et ON raconte des conneries.
        Surtout Toi, c’est normal t’es le Champion, vive la Compétition.
        Oh mon Dieu qu’elle indécence ! 🙂 🙂 🙂

    2. En tout cas, dès lors que les ressources viennent à manquer, les humains fourbissent leurs armes rapidement et …tuent… Ça s’est toujours passé comme ça depuis les premiers hommes il y a de cela plus de 2,8 millions d’années ! (datation selon les scientifiques en fonctionne des traces de l’humanité qu’ils ont collecté) Alors pourquoi voulez vous que cela puisse changer ? Les compétitions pour gagner les ressources naturelles auront lieu ! Gaïa les organisera ces compétitions, car elles s’en fichent que les humanistes ne soient pas d’accord ! Ces idéologies humanistes ne sont que des histoires mensongères qu’on se raconte à nous-mêmes ! (ou plus exactement que les gauchos nous racontent pour nous endormir)

  2. Au moins cet article nous change de l’indécence du précédent. Celui-ci nous invite à réfléchir sainement, à nous mettre au travail. Mais là encore, pas n’importe quel travail.
    Non pas celui des bœufs et des gros vaillants (ou fainéants, c’est selon l’angle de vue), ce travail qui ruine les corps aussi bien que les esprits (ou les âmes), et l’environnement par conséquent.
    Pas ce sacro-saint travail que Paul Lafargue fustigeait dans son Droit à la paresse. Non.
    Mais ce travail qui nous révèle une nouvelle vision du monde (sic)… Un « travail d’écologie profonde »… Le « Travail qui Relie ». Je dirais aussi le travail qui libère.
    Seulement voilà, les bœufs sont des bœufs, et d’un âne ON ne fera jamais un cheval de course.

    1. – « Toute religion est une construction sociale élaborée pour résoudre un problème. » (Biosphère)

      On peut même dire que la religion est la base même de toute construction sociale. L’homme est un animal social, c’est comme ça. La religion est dont ce qui relie (religare) tous les membres d’une société, quelque chose que tous partagent et respectent.
      D’autant plus qu’elle leur permet, effectivement, de résoudre un problème. Que tous partagent, que tous ont en commun. Lequel ? L’Angoisse, la Peur. Celle de l’Après, de l’inconnu, de l’autre etc. Avant de relier les hommes à quelque chose qui les dépasse (Dieu, la Nature, etc.) la religion est donc là pour apaiser les esprits. En donnant des explications, des réponses, qui valent évidemment ce qu’elles valent. Mais en attendant qui permettent d’entretenir et renforcer ces liens sans lesquels il ne peut y avoir de vie en société. Mais seulement le chaos, la barbarie. ( à suivre )

      1. D’autre part, l’étymologie «relire» (relegere) définissant la religion comme une «relecture de Dieu en soi», renvoie à cette idée de travail (tripalium). L’effort de lire, au sens direct comme au figuré… de relire, afin de comprendre… d’où on vient, où on va, le sens de Tout Ça … n’est finalement rien d’autre que ce «Travail qui Relie».
        Seulement voilà, quand les mots ont perdu leur sens, que chacun peut donc les interpréter comme bon lui chante, quand la Confusion règne dans les esprits… et que la solidarité, la collectivité et l’humanité ont laissé place à l’individualisme, à la Compétition, au je m’en foutisme et au nihilisme … alors celui qui est complètement perdu est bien obligé de se démerder comme il peut.
        Et là ce n’est plus Dieu, ou la Nature… c’est n’importe quoi.

Les commentaires sont fermés.