épuisement des ressources

EFFONDREMENT : 20 SCÉNARIOS POSSIBLES

Thierry Brugvin, EFFONDREMENT : 20 SCÉNARIOS POSSIBLES

Inégalités économiques, crise écologique, incohérences politiques

(Ed. Yves Michel, 2024)

TABLE DES MATIERES

1ere PARTIE LES FRONTIERES ECOLOGIQUES

CHAPITRE 1 LE DEPASSEMENT DES FRONTIERES ECOLOGIQUES ET L’EPUISEMENT DES RESSOURCES

Sur les 9 frontières écologiques à ne pas dépasser selon le WWF, 6 s’avèrent déjà dépassées en 2023.

Il existe douze ensembles de dangers écologiques qui menacent le monde contemporain.

 LA MAJORITÉ DES RESSOURCES NON RENOUVELABLES SERONT ÉPUISÉES ENTRE 2040 ET 2090

La majorité des ressources en minerais métalliques disparaissent

Les ressources d’énergie et de pétrole pourraient être épuisées autour de 2050

On constate que la hausse des prix du pétrole génère un ralentissement de la croissance, puis une hausse des prix des denrées alimentaires       

L’énergie électrique n’est pas si verte actuellement

Le nucléaire pourrait-il diminuer le réchauffement climatique ?

La montée des eaux pourrait impacter plus d’1 milliard de personnes au XXI e siècle

Certains climatologues prédisent une montée du niveau des mers de 9 mètres !

Les carences en eau deviennent un grave problème pour des millions d’êtres humains

Les guerres pour l’eau vont s’accroître afin de pouvoir accéder notamment à l’eau des rivières

Le réchauffement climatique risque d’impacter gravement l’agriculture et donc d’engendrer d’immenses famines 

Les records de températures en France pourraient largement dépasser 50 degrés d’ici à 2050

 CHAPITRE 2 L’HUMANITE POURRAIT-ELLE SURVIVRE A UNE HAUSSE DES TEMPERATURES DE 10,5°C EN 2300 ?

Quelles sont les maximales en température et en taux d’humidité pour le corps humain ?

La survie physique d’un humain dépend de la relation  entre le taux d’humidité et la température extérieure

Dans un désert à 25°C de moyenne, l’agriculture est possible dans une oasis

En matière de production agricole, le volume d’eau disponible est plus problématique que celui de la température

 CHAPITRE 3 LA DEMOGRAPHIE MONDIALE VA-T-ELLE S’EFFONDRER A CAUSE DE LA CRISE ECOLOGIQUE ?

Le danger de la désertification est une baisse drastique des ressources agricoles et donc alimentaires

La démographie mondiale devrait s’effondrer selon le rapport Meadows

Le permafrost représente une véritable bombe à retardement climatique

 CHAPITRE 4 QUI DES INDUSTRIELS ET DES CONSOMMATEURS S’AVERENT-ILS LE PLUS RESPONSABLES DES EMISSIONS DE CO2 ?

L’empreinte carbone du numérique ne cesse d’augmenter

Le textile est la 2ème industrie la plus polluante après l’industrie pétrolière

Il faut différencier les émissions de CO2 et les gaz à effet de serre

L’impact du transport dans le réchauffement climatique s’avère importante, mais pas majoritaire

Les cargos émettent énormément de souffre, mais peu de CO2 proportionnellement à leur poids

100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre

La responsabilité du réchauffement climatique s’avère proportionnelle à ses émissions de CO2

L’empreinte en Tonne Carbone de la France en 2022 s’avère 6 fois trop importante pour être soutenable

Au plan mondial, l’empreinte carbone par habitant est 2 à 3 fois trop forte pour être soutenable

 CHAPITRE 5 LES PLUS RICHES S’AVERENT LES PLUS RESPONSABLES DES EMPREINTES CARBONE ET ECOLOGIQUE

Une empreinte écologique soutenable s’avère une condition de la survie de l’humanité

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

On observe une corrélation forte entre le niveau de revenus et l’empreinte écologique

L’indice de développement humain est aussi en corrélation avec l’empreinte écologique individuelle

Les inégalités de richesses et donc d’émissions de CO2 s’accroissent

L’histoire des inégalités écologiques proviennent aussi des inégalités économiques historiques

Aux inégalités économiques entre les pays s’ajoutent les inégalités climatiques

Quel est le pays qui s’avère le plus responsable des émissions de CO2 ?

Il existe une lutte des classes écologico-économiques des riches du Nord contre les pauvres du Sud

 2e PARTIE LE DEREGLEMENT CLIMATIQUE ACCROIT LES FAMINES ET LES MIGRATIONS

 CHAPITRE 1 LES RESSOURCES ALIMENTAIRES DIMINUENT DANGEREUSEMENT

Le combustible des automobiles au Nord contre la nourriture au Sud ?

Subventionner les véhicules sans pétrole s’avère souvent anti-écologique

Il se développe une forme de marché mondial de l’accaparement des terres agricoles

Le gaspillage alimentaire renforce les famines.

La quantité de poissons diminue dans le monde et certaines espèces sont en voie de disparition

La consommation de viande contribue au réchauffement climatique

Le monopole du contrôle des semences devient une arme alimentaire et commerciale

L’industrialisation de l’agriculture bénéficie aussi au capitalisme pétrochimique

L’humanité est la cause principale de la 6ème grande extinction des espèces et donc de la chute de la biodiversité

Sommes-nous dans l’anthropocène, le capitalocène, le bovidocène ou le productocène?

Reste-il assez de terres cultivables à l’échelle mondiale actuellement et leur surface sera-t-elle suffisante pour nourrir l’humanité ?

La déforestation s’explique par de nombreuses causes

La diminution du cycle de l’eau par la déforestation accroît le réchauffement climatique

La malnutrition mondiale est renforcée par le réchauffement climatique

 CHAPITRE 2 CAUSES DU NOMBRE CROISSANT DE RÉFUGIÉS DANS LE MONDE ?

Il y a 3 causes principales à la croissance des migrants : les guerres, la pauvreté et le climat.

Il ne s’agit pas de confondre un réfugié avec un migrant 

Quelle est la part du réchauffement climatique dans les causes de l’accroissement du nombre des réfugiés dans le monde ?

A combien s’élève le nombre des réfugiés climatiques ?

Quelle est la part des réfugiés climatiques, par rapport à l’ensemble des migrants ?

CHAPITRE 3 DES SOLUTIONS ACTUELLES POUR RÉGULER LE CLIMAT PEU EFFICACES

La régulation du climat ne se révèle pas vraiment nécessaire aux élites

Les mécanismes de régulation mondiale du carbone se révèlent très peu efficaces,mais les plus riches ne veulent pas vraiment les changer

La politique de compétition libérale mondialisée s’oppose à une coopération climatique internationale efficiente

Pour la soutenabilité écologique, le niveau du PIB s’avère plus important que le niveau de sobriété ou de décroissance

 3e PARTIE QUEL SERA LE FUTUR ÉCOLOGIQUE DE L’HUMANITÉ ?

 CHAPITRE 1 LE GIEC PROPOSE CINQ NOUVEAUX SCÉNARIOS POUR LE FUTUR EN 2100

 CHAPITRE 2 L’ADEME A IMAGINÉ 4 SCÉNARIOS VERS LA NEUTRALITÉ CARBONE EN 2050

2-1) Scénario 1 : Génération frugalité (sobriété avec un peu de technologie)

2-2) Scénario 2 : Coopérations territoriales (avec une légère sobriété et un peu de technologie) :

2-3) Scénario 3 : Technologies vertes (sans sobriété)

2-4) Scénario 4 : Le pari réparateur (solutions technologiques sans sobriété)

 CHAPITRE 3 LE RAPPORT MEADOWS POUR LE CLUB DE ROME

Le rapport Meadows de 1972 envisageait 5 scénarios principaux

1) Le premier scénario est lié à la diminution des ressources non renouvelables ou « business as usual »

2) Le scénario lié à la croissance de la pollution

3) Le scénario du contrôle de la pollution

4) Le scénario du contrôle des naissances, de la pollution et des ressources non renouvelables

5) Le scénario idéal de la stabilisation, sauf les ressources non renouvelables

 CHAPITRE 4 6 SCENARIOS ECOLOGIQUES ET TECHNOLOGIQUES

1) Le scénario des cités ou Etats technologiques forteresses

2) Le scénario agricole sans technologie de pointe

3) Le scénario des centrales nucléaires (donc à énergie moyenne, mais limitée par les métaux)

4) Le scénario d’énergie abondante manquant de métaux

5) Le scénario de l’abondance énergétiques et métalliques

6) Le scénario de la société décroissante (puis post-croissante)

 4e PARTIE CAUSES DE L’EFFONDREMENT DES SOCIÉTÉS

 Jared Diamond explique les effondrements à partir de cinq facteurs principaux

Le premier facteur d’effondrement concerne les dommages que les individus infligent à leur environnement

Le deuxième facteur relève des changements climatiques

Le troisième facteur relève « des conflits avec d’autres sociétés »

Le quatrième consiste dans les rigidités idéologiques et culturelles des élites

Le cinquième facteur consiste dans la réduction du soutien apporté par les relations commerciales avec d’autres sociétés

Pour Joseph A Tainter la complexité organisationnelle se révèle un facteur de fragilisation d’un système

Il existe un équilibre optimum entre efficacité et robustesse dans la taille d’une société ou d’un système

C’est généralement une combinaison de facteurs qui explique un effondrement

CONCLUSION GENERALE

Il n’y aura pas de transition énergétique…

Les chiffres sont implacables : entre le début du premier mandat de M. Obama en 2008 et aujourd’hui, la production de brut au Texas a plus que doublé, passant de 2,6 millions à 5,6 millions de barils par jour. Quant aux renouvelables, elles s’y sont simplement ajoutées.

Stéphane Foucart : Loin de se remplacer aimablement, toutes ces ressources se développent dans un entrelacs de synergies techniques et industrielles. L’accumulation sans transition : c’est le sujet du nouveau et remarquable livre de l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz (Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie. on seulement le bois continue d’être utilisé comme source d’énergie lorsque le charbon commence à être sorti de terre, mais il est aussi utilisé en quantités faramineuses pour étayer les milliers de kilomètres des galeries dont on sort la houille, ou pour construire les voies de chemin de fer, etc.u Une réelle transition énergétique sera bien plus complexe à mettre en œuvre que celle, de pacotille, consistant essentiellement à soutenir le développement des renouvelables. La réalité est têtue. Comme l’a annoncé vendredi 1er mars l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’année 2023 a vu un nouveau record d’émissions de dioxyde de carbone du fait de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz. Et ce en dépit de l’envolée mondiale des renouvelables.

Le point de vue des écologistes de rupture

Ne pas croire : La transition énergétique est une absurdité au regard des besoins énergétiques de chaque habitant sur terre. Nous n’avons aucune alternative à la portabilité d’une énergie carbonée (rien ne remplace le bidon d’essence à énergie équivalente disponible), techniquement il n’y a pas d’équivalence. Notre monde est le pur produit du pétrole et ses dérivés.

laurent bastide : La consommation de charbon en France aujourd’hui est de 70 millions de tonnes incorporées dans nos importations, soit autant que dans les années 1960 au maximum d’extraction des mines Françaises, Nous n’avons donc pas transitionné, ce sont les Chinois qui brûlent ce charbon pour nos biens de consommation,

Michel SOURROUILLE : Le livre de JB Fressoz L’apocalypse joyeuse (février 2012) donne la parole à Eugène Huzar  : « Je ne fais la guerre ni à la science, ni au progrès, mais je suis l’ennemi implacable d’une science ignorante, impresciente, d’un progrès qui marche à l’aveugle sans boussole. La science expérimentale est une connaissance a posteriori, elle ne peut anticiper les conséquences lointaines de ses productions toujours plus puissantes. Et ce décalage entre capacités techniques et capacités de prévision conduit inexorablement à l’apocalypse. L’homme par son industrie croit tout au plus égratigner la Terre sans se rendre compte que ces égratignures, par la loi des petites causes et des grands effets, pourraient causer sa mort. »….

Patrick MAURAN : Transition sans sobriété n’est que ruine de l’âme.

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Transition énergétique, un oxymore de plus

extraits : En 150 ans d’histoire du pétrole, pas une seule fois les améliorations d’efficacité énergétique n’ont entraîne une diminution de la consommation énergétique globale : à chaque fois qu’un moteur a gagné 20 % de rendement, il s’en est vendu au moins 20 % de plus… Et ceci pour une raison bien simple liée à la nature du capitalisme : celui qui a financé la recherche et le développement pour améliorer l’efficacité énergétique cherche toujours à rentabiliser son investissement, en vendant 20 % de plus….

Dire « Transition énergétique », un non sens

extraits : Contrairement aux idées reçues sur la révolution industrielle, le charbon ne fait pas reculer la consommation de bois, bien au contraire. En 1900, l’Angleterre utilise davantage de bois uniquement pour étayer les galeries de ses mines de charbon qu’elle n’en brûlait au XVIIIe siècle. Le même phénomène de symbiose existe entre le pétrole et le charbon, car le premier sert principalement à faire avancer des voitures qui, pour leur production (acier, électricité, verre, etc.), consomment énormément du second. En 2020, les énergies fossiles occupaient 80 % du mix énergétique, soit la même part que trente ans auparavant….

Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles (2014)

extraits : En 2014, il est très étonnant que la question essentielle de la disponibilité des combustibles carbonés fossiles (charbon, pétrole et gaz) dans l’avenir n’ait même pas été effleurée dans la loi  sur la transition énergétique (DNTE) qui est en débat en France. Ils sont pourtant depuis 150 ans les principaux moteurs de l’économie mondiale. Ils représentent encore plus de 80 % de l’approvisionnement énergétique de l’humanité malgré les efforts faits pour développer de nouvelles sources d’énergie. Ils ont joué un rôle majeur dans les progrès matériels et humains des pays dits «développés», ainsi que dans la croissance de la population mondiale….

transition énergétique, un débat qui n’en est pas un (2013)

extraits : Le Débat national sur la transition énergétique, lancé en novembre 2012 sans visibilité médiatique, devra être rediscuté lors de la Conférence environnementale fin septembre pour nourrir dans un très vague futur une improbable loi de programmation énergétique. Notons que le PS, en son sein, n’a jamais voulu débattre de la question énergétique….

 

Solidarité internationale en berne, nécessaire ?

Bruno Le Maire vient d’annoncer le 18 février 2024 une coupe dans le budget de la solidarité internationale de 742 millions d’euros, ce qui représente environ un tiers de l’APD (aide publique au développement) de la France.

collectif d’ONG œuvrant dans l’humanitaire et le développement : Cette coupe acte l’annulation de multiples projets qui auraient permis de répondre aux crises humanitaires, de promouvoir l’égalité de genre, d’assurer un accès à l’eau, la santé, l’alimentation….Comment peut-on espérer construire un monde en paix si nous laissons prospérer la pauvreté, les souffrances et les inégalités ?

Le point de vue des écologistes près de leurs sous

Michel SOURROUILLE : Ces ONG qui se disent « humanitaires » font donc l’impasse totale sur un soutien au planning familial dans des pays souvent en voie de sous-développement. Ne regarder que l’aide alimentaire ou médicale ne peut donc qu’accroître un niveau démographique trop souvent déjà dans le rouge de la surpopulation. Se consacrer « à l’égalité de genre » en lieu et place de la maîtrise de la fécondité humaine ne peut que laisser prospérer la pauvreté et les souffrances. Pour les malthusiens, les pauvres sont les premiers responsables de leur condition présente en ne limitant pas leur population à un niveau d’équilibre avec leurs ressources.

Winstoned : Je ne vais pas reprocher à Mr Le Maire de s’attaquer au problème de la dette française avant de se courber devant l’humanisme de gauche. Il faut savoir cesser de creuser un puits de dettes sans fonds. Les contribuables français devraient être consultés pour savoir s’ils sont aussi « solidaires » que les ONG. Le résultat pourrait surprendre!

Jebulon : Je lis : « la France est-elle en train de se soustraire à sa responsabilité envers la solidarité internationale ? » En quoi la France aurait elle une « responsabilité » quelconque à assumer ? C’est comme pour les particuliers : on donne ce qu’on veut à qui et quand on veut, si et quand on peut ! En plus, ce serrage de vis aura peut-être pour mérite de faire un tri un peu sérieux parmi toutes ces pompes à fric que sont beaucoup d’ONG aux actions et aux bilans opaques. Si ces organisations se veulent « non gouvernementales », alors il faut assumer ce statut. Sinon, être non-gouvernemental avec le pognon que donne le gouvernement, c’est un peu particulier, non ?

Pierre59 : évidemment tous ceux qui vivent en agitant la sébile se fichent comme d’une guigne de l’endettement de la France.

DS-32 : Financer les ONG par l’argent public est un luxe quand l’argent manque. Qu’elles lancent donc des appels aux dons dans le public. Plus elles récolteront d’argent, plus elles pourront démontrer leur utilité.

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APD, l’aide au développement, une illusion

extraits : Il faut reconsidérer la notion de pauvreté. Cette notion est absente du vocabulaire de toutes les langues pendant des millénaires. « Pauvre » existait en tant qu’adjectif et ce, pour indiquer que quelque chose n’était pas à la hauteur de ce qu’il devrait être, comme par exemple un sol pauvre, une santé pauvre. Les gens vivaient de très peu, sans jamais penser qu’ils étaient pauvres. En effet, si l’on prend la pauvreté dans le sens d’un mode de vie qui se suffit du nécessaire, la pauvreté était la condition normale des humains. La façon de vivre ensemble était le rempart le plus durable de leur communauté contre la misère. Comme le dit un proverbe tswana : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas non plus de pauvreté. » Dans la déclaration d’Arusha en 1967, on estimait à juste titre qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources (…) Etre indépendant, cela veut dire compter sur soi (…) Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes (…) Il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… »….

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Disons-le alors tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire continue. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »

Baisse de l’aide publique au développement

extraits : Dans un compte-rendu de colloque, « Malthus hier et aujourd’hui » (1984), le politicien sénégalais Landing Savané affirmait : « L’aide internationale est comparable à la Loi des pauvres puisqu’elle bloque la nécessité de développer la production locale et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. On voit mal comment il serait soutenable de fournir en permanence des aides toujours croissantes à une population dont la croissance provoquerait la dégradation des sols sur lesquels elle vit, et donc une diminution de ses propres ressources. »  Depuis, on a laissé la situation démographique se détériorer jusqu’à ce que dans plusieurs pays comme l’Égypte ou le Nigeria on ait atteint le point de non retour.

Tout savoir sur l’aide au développement

extraits  : Lutter contre les causes structurelles de la faim par l’agriculture biologique est certes nécessaire. Mais il serait aussi urgent d’augmenter fortement la part de l’aide publique au développement à destination du planning familial. L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’APD y soit consacré. La maîtrise de la fécondité est un accompagnant obligé de la production de nourriture, sinon il y a une course sans fin entre croissance démographique et ressources vivrières comme l’avait montré Malthus. C’est d’autant plus urgent que ce sont les cultures d’exportation qui sont aidés de façon préférentielle, ce qui détériore la capacité d’autonomie alimentaire des pays concernés.

Mieux vaut être Amish qu’ami de Macron

Le mode de vie austère de la communauté amish a été beaucoup moqué, notamment par le président actuel Emmanuel Macron : « Si on est contre les bus, on empêche les gens de se déplacer. Je ne suis pas pour une société amish. (18 novembre 2016) ».« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile : je ne crois pas au modèle amish. Et je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine. (16 septembre 2020) »

Le présidentiable Macron avait déjà affirmé en 2017 : « Je suis pour une société écologique, mais je ne suis pas pour une société Amish. » Les Amis de la Terre se sont renommés pour l’occasion les « Amish de la Terre ». Qui a raison ? Contre le « modèle amish » rejeté avant même d’avoir été défini, Emmanuel Macron ne promeut rien d’autre que le très naïf modèle de la start-up. Il y a aujourd’hui des avantages certains à envisager un avenir attaché à la solidarité et à la sobriété dans tous les domaines.

Julien Guintard : Les amish, descendants de protestants suisses et alsaciens qui n’utilisent ni caméra, ni drone, ni aucune technologie qui puisse favoriser l’individualisme, ont accepté qu’un « English » (le nom qu’ils donnent aux autres Américains) se mêle à eux et les filme ; vidéo intitulée « Amish Building Move ! », mise en ligne par Bill Lyons en juillet 2022. Se lever tôt pour accomplir une œuvre collective. Faire avancer ensemble un projet. Rassembler les énergies afin de lever les obstacles. N’oublier personne au bord du chemin. Mener une authentique révolution. Ces mots d’ordre lancinants dans le discours politique français s’appliquerait parfaitement au modèle amish. On peut reprocher aux Amish de limiter l’école à 14 ans, de ne pas enseigner les sciences, de refuser de voter, de conserver l’inégalité entre les femmes et les hommes… Mais ce sont aussi des pacifistes qui refusent de nuire à leur prochain.

A l’heure où l’omniprésence des résidus de pesticides dans l’environnement compromet notre santé et celle de la faune sauvage, à l’heure où le monde agricole défile pour ne pas disparaître dans l’indifférence et où le syndicat majoritaire de l’agriculture française propose d’y remédier en supprimant toutes les zones de non-traitement aux produits phytosanitaires, il n’est pas du tout certain que de nombreux riverains d’installations agro-industrielles ne voient pas là un contre-modèle ayant quelques avantages.

Le point de vue des écologistes amis des Amish

– Il faut reconnaître qu’ils ont réussi la performance d’être la seule utopie de l’Histoire ne se terminant pas dans le sang.

– Pas d’internet, pas de journaux, un monde rêvé, aucun immigré, des paysans nombreux et heureux.

– Je crois que la question va se poser de préciser ce que peut être un modèle « économe des ressources ».

– Rien n’empêche nos sociétés d’inventer un mode de vie à l’ancienne respectueux des limites planétaires.

– Il est évident qu’il faudra limiter nos déplacements motorisés et réduire notre consommation globale d’énergie.

– On pourrait même imaginer une communauté type Amish non religieuse où les hommes et les femmes seraient à égalité.

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modèle Amish contre start-up Macroniste (2021)

extraits : Aux temps du triomphe de l’automobile, les Amish perpétuent l’emploi du cheval dans les travaux des champs et les déplacements. Ils privilégient le local et les circuits courts. Loin de rejeter en bloc les innovations, ils acceptent les batteries et les panneaux solaires tout en refusant d’être raccordés aux grands réseaux électriques. Ils n’adoptent une nouvelle technologie que si elle aide à faire ce que la majorité juge réellement important au lieu de faire confiance les yeux fermés aux publicitaires du système thermo-industriel. Les Amish sont de très bons mécaniciens, réparateurs et agriculteurs.Vivre à l’ancienne n’est pas synonyme de retour à l’âge de pierre…

modèle Amish contre start-up Macroniste (2021)

extraits : Le mouvement Amish tire son nom de Jacob Ammam (1644-1730), un anabaptiste suisse qui prônait l’autorité suprême de l’Écriture biblique et la nécessité de se préserver de toute emprise de l’État, en refusant notamment les impôts ou le port des armes. Victimes de persécutions, ils émigrent aux États-Unis, recherchant l’autonomie agricole et alimentaire, privilégiant une vie sobre avec austérité de leurs vêtements et refus de la plupart des innovations technique modernes. Le modèle amish nous apprend en définitive qu’il est possible de soumettre les choix de vie à d’autres fins que celles du marché. Or, c’est précisément ce dont nous avons besoin aujourd’hui, trouver les moyens de soumettre les projets technologiques au maintien d’une vie durable et vivable. Si pour les Amish c’est une certaine conception de Dieu et du sacré qui priment, pour un athée ça pourrait être tout autant les enseignements de la science écologique ou la quête d’une société égalitaire et conviviale.

Emmanuel Macron, l’antithèse des Amish (2020)

extraits : Samuel Beiler, un Amish : « Nous ne sommes pas contre l’instruction. Nous sommes contre celle qu’on donne dans vos écoles… Jamais de mémoire d’homme un Amish ne comparut devant un tribunal pour un délit autre que le refus d’envoyer ses enfants à l’école. »… La Cour suprême américaine avait en juin 1972 donné officiellement le droit au Amish, en plein âge nucléaire, de continuer à vivre en un temps révolu et de le perpétuer à travers leurs enfants…

les Amish de mes Amish ne sont pas mes Amish (2011)

extraits : Les Amish, non soluble dans la modernité, ont même fini par obtenir de ne plus être imposables car ils ne coûtent quasiment rien à l’État : pas d’eau courante, pas de raccordement électrique, pas de sécurité sociale, pas de recours à la justice… Le rapprochement avec les militants de la décroissance est évidemment facile. Mais cela s’accompagne d’une doctrine invasive de progénitures. La famille nombreuse est de rigueur, avec une moyenne de huit enfants par couple… J’ajoute que les Amish vivent en phallocratie niaise et triomphante…

Faux Amish ? Selon Stéphane Lavignotte (Entropia n° 5, automne 2008)

extraits : Dans l’Ordnung des Amish du Nouvel Ordre, l’interdiction de la télévision, des caméras et des radios est motivée par l’enseignement de la Bible de « renoncer aux possessions matérielles qui semblent adoptées pour servir la chair plus que Dieu ». Le cinéma comme les stupéfiants, les plaisanteries grossières et les longues parties de chasse et de pêche loin de la famille sont prohibés en réponse à l’invitation : « Abstenez-vous de toute espèce de mal ». Dans l’Ordnung des Beachy Amish, dans la catégorie prohibée des « habitudes dont vous devenez esclaves », on trouve tricher et fumer, mais rien sur la télévision. Les amplificateurs sont interdits : « Louons Dieu avec les fruits de nos lèvres ». …

Écologie / Économie, les frères ennemis

Le 6 mars 2010, Sarkozy au Salon de l’agriculture : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire. » A un peu plus de trois mois des élections européennes de juin 2024, à nouveau « l’écologie, ça commence à bien faire ». Normal, pour être élu il faut faire plaisir aux citoyens. En Europe, les gouvernements réduisent leurs dépenses « vertes ».

En France, face à la crise agricole, à laquelle le gouvernement a reculé sur des normes environnementales, mis en pause le plan Ecophyto, et les économies budgétaires annoncées par l’exécutif puisent largement dans les « crédits verts ». L’enveloppe du dispositif MaPrimRénov’ sera amputée de 1 milliard d’euros et le fonds vert pour le climat, qui permet aux collectivités d’investir dans des projets de transition écologique, sera réduit0

En Allemagne, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a interdit, en novembre 2023, le transfert de 60 milliards d’euros vers un fonds pour le climat.

La Suède a supprimé les subventions à l’achat de véhicules électriques, puis revu à la baisse la part de biocarburant dans le gazole et l’essence.

Le point de vue des écologistes urgentistes

Ecologie et pouvoir d’achat font très mauvais ménage depuis la création du « ministère de l’impossible »… en 1971 ! Vouloir ramener nos émissions CO2 de 8 à 2T par an reviendrait pratiquement aujourd’hui à diviser notre pouvoir d’achat par 4. Si le progrès des technologies peut espérer réduire un peu ce facteur, cela nécessitera des investissements géants, donc de très gros efforts. Aucun peuple ne peut comprendre et admettre cela, surtout en France, pays très négatif. D’ailleurs même la gauche se moque du monde. Mélenchon n’a t il pas promis l’essence à 1,3 €, histoire de financer les énergies fossiles ? Quant à l’extrême droite elle prospère sur le rejet de mesures pourtant nécessaires, car du pétrole il n’y en a plus pour très longtemps, mais fonçons dans le mur.

Il faut bien créer des richesses, croître toujours, se goinfrer à en vomir, devenir obèse ou anorexique… Les 3000 milliards de dettes de la France ont profité très majoritairement à notre politique sociale, au soutien de l’économie de marché et bien sûr à l’agriculture productiviste. Quasiment pas à la transition vers un environnement plus sain et vers la souveraineté énergétique. Mais les gouvernants sont à l’image des citoyens.

La population dans sa grande majorité, ne veut pas réduire sa consommation et avale la pilule du techno-solutionnisme que lui sert le mythe contemporain. C’est un déni total de la gravité de la situation. De ce gouvernement qui a un rapport privilégié à la croissance, il ne faut pas s’attendre a une perception de la réalité biophysique… Si les Français continuent de croire que c’est chacun sa bagnole, son pavillon et la bouffe pas chère pour s’acheter une masse de loisirs et de médias, ils vont vite déchanter dans un avenir plus ou moins proche. Et bien entendu ce sont d’abord ceux qui n’ont déjà pas assez qui vont devoir se serrer la ceinture pour que les autres continuent leur mode de vie excessif… sans parler des 1% qui sont un pur délire de débauche consumériste.

Que les chinois et les américains se mettent à nôtre niveau en terme de CO2 ? Certes aucun État, ne peut « sauver la planète à lui tout seul ». Mais attendre son voisin est juste un alibi pour continuer à rêver aux mythes du XX° siècle : consommation effrénée, croissance du PIB, liberté des marchés, concurrence… Quand la catastrophe écologique nous réveillera, nous serons vraiment devant un « trou sans fond », et nous regretterons d’avoir fui les efforts nécessaires. Les actions individuelles et collectives à faire pour la transition écologique ne sont pas une punition, mais une nécessité pour éviter la terrible punition que nous prépare la nature. L’ « écologie punitive » n’est qu’un slogan-alibi pour fuir les efforts de sobriété et de solidarité nécessaires.

Aucun état européen n’est sur la bonne trajectoire respectant les accords de Paris de 2015. Les 1,5 degrés sont enterrés, foutus. Les 2 degrés de réchauffement, on en prend dangereusement le chemin puisque on fait le contraire de ce qu’il faudrait. Avec le déclin du pétrole et notre dépendance à celui-ci, les 20 prochaines années risquent d’être plus que périlleuses…

Le dérèglement climatique accélère ? C’est le bon moment pour freiner ! On va quand même pas changer de vie pour ça, non ? On est les maîtres de la nature, c’est pas à elle de décider.

Les  » réalités économiques » se heurteront aux réalités biophysiques qu’elles engendrent… Nier l’obstacle n’est ni le résoudre ni même le contourner, c’est un aveuglement injustifiable. N’en déplaise aux gouvernements et aux consommateurs, la lutte contre le réchauffement ne pourra que passer que par la décroissance. Comme on ne veut pas la planifier, elle sera terriblement subie.

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2020. Le faux clivage entre économie et écologie

extraits : Économie et écologie sont-elles définitivement irréconciliables ? Oui, si l’on entend par économie la croissance et la négation que les ressources de cette planète sont limitées ; mais non, si l’on envisage un autre modèle économique.La théorie économique dominante considère les activités humaines uniquement comme un circuit économique d’échange entre la production et la consommation. Pourtant il y a une continuelle interaction entre ce processus et l’environnement matériel. Non seulement les ressources naturelles se raréfient, mais les économiste oublient une loi écologique fondamentale, l’entropie : toute activité économique est en soi un processus de dégradation de l’énergie.

2015. Climat, économie contre écologie et Sud imitant le Nord

extraits : L’organisation de l’économie mondiale se joue dans des arènes comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) où il n’est pas question de climat. Quand on discute du traité transatlantique de libre-échange, on ne se préoccupe pas du climat. Pourtant le libre-échange, qui tire la croissance économique, est bien facteur d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires. Le protectionnisme est un mot actuellement tabou. Et quand on traite directement du climat dans une conférence internationale, il n’est pas question de réguler le commerce. Ce hiatus, Stefan Aykut et Amy Dahan l’appellent « schisme de réalité »…..

2013. l’économie comme succursale obligée de l’écologie

extraits : L’économie orthodoxe s’est transformée en religion de la croissance, une chose abstraite dénuée de fondements matériels. Cette croyance est relayée politiquement aussi bien par la droite ou la gauche. Sarkozy voulait aller chercher la croissance avec les dents, Hollande n’a  que le mot croissance à la bouche. Il est difficile de changer mentalement de paradigme quand une période s’achève. Mais avant 1750, il n’y avait pas de croissance. Les progrès de ces 250 dernières années, principalement basés sur l’abondance relative des hydrocarbures, touche à sa fin… On observe des signes d’affaiblissement de la rationalité. Il est tellement plus facile de changer notre raison que de changer notre comportement. Les sans-limites ont donc continué à changer les raisons pour ne pas changer de comportement….

2011. bioéconomie : l’économie comme sous-partie de l’écologie

extraits : D’un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), publié le 12 mai 2011, il ressort qu’une croissance mondiale viable, impliquant un retour aux consommations de ressources naturelles de l’année 2000, exigerait une division par trois des consommations actuelles de ces ressources pour les pays industrialisés, et une stabilisation pour les autres. Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes que cela ne pourrait être obtenu que moyennant une quantité de contraintes qui « peut être difficilement envisagée ». Il nous faut réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… »….

2008. l’économie, filiale de l’écologie

extraits : Le New Green Deal d’Obama ne fonctionnera pas si l’on se contente par exemple de remplacer des voitures à essence par des voitures qui roulent aux carburants renouvelables. L’économie doit être pensée comme une filiale à 100 % de l’environnement. Le prix que nous donnons aux choses doit être réévalué. Si nous prenions en compte les coûts véritables de l’eau et des carburants nécessaires à la fabrication et au transport des biens, nous constaterions que les déplacer autour du monde comme nous le faisons coûte très cher. En 2009, l’influence des citoyens sera cruciale. C’est ainsi que s’exprime Jacqueline McGlade, directrice de l’Agence européenne pour l’environnement…

2024. Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

extraits : Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a fustigé avec vigueur la décroissance, qu’il considère comme « la fin de notre modèle social » et « la pauvreté de masse ». « Oui, nous ferons rimer climat avec croissance. Une écologie populaire, c’est une écologie qui se construit au plus près des réalités des Français. On ne fera pas l’écologie contre le peuple. Il faut entendre les préoccupations de tous les Français.»

Démographie, apocalypse ou régulation ?

dans les archives du MONDE, 21 février 1977 (extraits)

La population mondiale

Apocalypse ou régulation ?

Dr ESCOFFIER-LAMBIOTTE : En matière démographique, et pour M. Albert Jacquard, professeur à l’Université de Genève et directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques (INED), la mutation à laquelle assiste notre génération pourrait conduire à l’apocalypse.

Les premiers hommes n’étaient que quelques millions. L’invention de l’agriculture, il y a dix mille ans, par la manne alimentaire qu’elle procure, déclenche la première révolution démographique. L’effectif humain passe rapidement à 300 millions d’hommes à l’époque de Jésus-Christ. Survient alors la seconde mutation : la victoire sur la mortalité infantile conduit à une augmentation exponentielle des populations qui passent de 1 milliard 200 millions d’hommes en 1850 à 2 milliards 500 millions un siècle plus tard. Au rythme actuel, il y aura 50 milliards d’hommes à la fin du siècle prochain, ce qui signifie que toutes les terres émergées auront la densité humaine du Japon. La démonstration de M. Jacquard, qui s’appuie sur l’espace vital et le nombre des mètres carrés, montre la gravité d’une situation que ne changeraient en rien l’exploitation d’énergies nouvelles ou les comprimés de protéines…

 » Un système qui n’est pas autorégulé ne peut aboutir qu’à une explosion… Si les rapports de force ne sont pas proportionnels aux effectifs humains, ils seront alors et nécessairement d’ordre totalitaire « , conclut M. Jacquard.

La vision d’apocalypse qui est la sienne est tempérée par la foi que place M. Girard, professeur de démographie, dans les facultés d’adaptation des hommes ; cette adaptation, qui peut être très rapide, se traduit en l’occurrence par les restrictions de natalité qui suivent comme en Occident) la baisse de la mortalité. Pourquoi penser que le tiers-monde ne suivra pas cette même évolution. Mais ce qui préoccupe M. Girard est cet autre phénomène, totalement inédit dans l’histoire de l’humanité, qu’est la maîtrise totale de la reproduction, laquelle était soumise depuis des millénaires aux règles du hasard. La démographie n’obéira plus qu’aux lois de l’opinion publique ou personnelle… à moins que des pressions politiques ne viennent écraser les revendications de cette liberté nouvelle.

Pour M. Keifitz, professeur de sociologie et de démographie, le taux numérique de la population n’est plus en tant que tel un élément majeur du rapport des forces à l’ère de la technologie. Les puissances industrielles ou militaires s’appuient beaucoup plus sur le niveau d’équipement que sur le nombre d’hommes…

En somme, conclut le professeur Ruffié, les hommes ont toujours été hantés par deux peurs : être trop nombreux ou ne pas l’être assez. Sur ce point, rien n’a changé depuis la nuit des temps.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Pierre SAMUEL, De l’espace ou des enfants

Dans les archives du MONDE (21 juillet 1975)

De l’espace ou des enfants (extraits)

M. Pierre Samuel, professeur à l’université de Paris-Sud et secrétaire des Amis de la terre, nous écrit à propos de l’article de M. Michel Debré :  » Un favoritisme justifié  » (le Monde du 15 juillet 1975)

Pierre Samuel : M. Debré et les autres panégyristes d’une natalité abondante raisonnent en fonction d’une époque révolue : époque d’espaces illimitées d’abord, puis de matières premières abondantes et d’énergie particulièrement facile à capter. Cette époque a vu la population mondiale quadrupler en un siècle environ sous l’effet des progrès de la médecine et surtout de l’hygiène, alors que d’autres progrès techniques permettaient – tant bien que mal et avec de dramatiques inégalités – de nourrir, de vêtir, de loger et de transporter ces milliards d’hommes supplémentaires. Mais, à l’opposé des techniques médicales et hygiéniques, ces autres techniques demandent des quantités considérables d’énergie et de matières premières. Ce sont là des denrées qui deviennent rares et, par la loi des rendements décroissants, le surcroît de richesses apporté par un surcroît de travail et de technique est en train de diminuer.

On dit souvent que le problème de la surpopulation ne se pose que dans certains pays du tiers-monde, et que la croissance de la population y est bien plus rapide qu’en France (temps de doublement de vingt à trente ans, contre plus de soixante-dix en France). C’est oublier que l’habitant d’un pays développé est accompagné de multiples esclaves mécaniques – plus d’une quinzaine en France, si l’on se fonde sur l’énergie qu’ils consomment. Si la croissance de notre population  » libre  » a été relativement modérée par rapport à la moyenne mondiale ces dernières décennies, celle de notre population  » esclave  » a été vertigineuse. Cinquante millions de Français, plus huit cent millions d’esclaves mécaniques. Vingt millions de Français de plus, ce serait donc quelque deux cents millions d’esclaves supplémentaires.Or ces esclaves exigent de l’espace, des matières premières et beaucoup d’énergie. Je suis de ceux qui réclament que, parmi ces esclaves mécaniques, l’on choisisse les plus sobres – les transports en commun de préférence aux voitures individuelles, les télécommunications de préférence aux voyages supersoniques.

Il ne faudrait pas que cet arrêt provienne de catastrophes – guerres, famines ou épidémies. Il faut, au contraire, souhaiter un arrêt raisonné, un freinage en douceur. C’est ce que la population des pays développés commence à faire, de façon plus ou moins consciente.

Dans l’inquiétude des natalistes en face du vieillissement de la population, transparaît leur conception singulièrement restreinte de ce qu’ils appellent la production : il n’est pour eux de production que comptabilisable dans le P.N.B. Les biens et les services que peuvent fournir les vieux (aides domestiques, menus travaux, conseils, rapports avec les enfants…) ne figureront probablement pas dans le P.N.B. ; ils n’en sont pas moins essentiels.

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

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La baisse de natalité, une bonne nouvelle ?

LE MONDE a publié cette « parole de lecteur »

qui va dans le sens d’une démographie responsable

https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2024/02/13/paroles-de-lecteurs-et-si-la-baisse-de-la-natalite-etait-une-bonne-nouvelle_6216372_5334984.html

Dominique Bidou : Pouvons-nous prôner chez nous une forte fécondité et demander « en même temps » une baisse de la natalité dans les pays du Sud, sachant en outre que l’empreinte écologique d’un petit Occidental est infiniment supérieure à celle d’un petit Bangladais ou d’un petit Somalien ? L’ idée « Il n’est de richesse que d’hommes »  est ancrée dans nos têtes depuis Jean Bodin. C’était au 16e siècle. Est-ce encore vrai aujourd’hui, ou bien ne faut-il pas en changer le sens, en passant d’une approche quantitative à une approche qualitative, La population  vieillit, il faut s’y adapter plutôt que tenter d’inverser le cours de l’histoire. Relancer la natalité revient à s’exonérer de l’exigence d’une transition démographique au détriment des générations futures qui y seront alors confrontées. Un cadeau empoisonné à nos enfants au nom de l’amour de la famille. Est-ce bien raisonnable ? Le vieillissement est inéluctable, préparons-nous à cette évolution, notamment en repensant la place de des vieux dans notre société, voir comment d’une charge en faire une ressource….

Commentaire sur lemonde.fr 

Michel SOURROUILLE : « Le Monde est une bonne illustration des approches de la natalité…». Personnellement, lecteur quotidien du MONDE, je n’ai pas rencontré dans ses colonnes ces dernières années de « crainte de la surpopulation mondiale », seulement une crainte du vieillissement. Et si on parle de surpopulation, c’est pour condamner la surpopulation « carcérale », réalité qui a droit à plusieurs articles chaque année… Par contre les commentateurs des articles journalistique sur des pays du tiers-monde s’insurgent du fait qu’on ne traite pas la démographie souvent exubérante du pays.

Françoise B. : « Croissez et multipliez » qu’ils disaient. Bon, ça y est, on est très nombreux. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On meurt étouffés de chaud et desséchés par le manque d’eau…

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Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

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Anti-écolos, leur stratégie de l’épouvantail

La pensée écologique s’est construite sur l’idée qu’une croissance matérielle infinie est impossible dans un monde fini. C’est un fait, une croissance matérielle trop prolongée produit des désastres globaux et irréversibles : par exemple, le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité. En miroir, la dénonciation des lanceurs d’alerte comme autant de fous ou d’extrémistes est devenue un lieu commun de la rhétorique écolosceptique.

Luc Semal : « Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre, Gabriel Attal, a jugé utile de définir sa conception de l’écologie par contraste avec une « écologie de la brutalité », supposément portée par « certains » : « Pour eux, l’écologie doit être punitive, douloureuse, passer par la désignation de boucs émissaires et par la décroissance. La décroissance, je le redis ici, c’est la fin de notre modèle social, c’est la pauvreté de masse. »

En rhétorique, cela s’appelle la stratégie de l’épouvantail : caricaturer les propos de l’adversaire, si possible en son absence, pour mieux les balayer du revers de la main. En France, une particularité linguistique veut que cette figure imposée se cristallise sur le mot « décroissance » depuis qu’une (petite) partie des écologistes en a fait son étendard. N’est-elle pas l’épouvantail parfait ? Nul besoin d’argumenter. Mais c’est laisser prospérer l’illusion que l’on pourrait « en même temps » mener la transition écologique et poursuivre indéfiniment la croissance matérielle. C’est faire fi des travaux scientifiques qui alertent sur l’existence des limites et sur les conséquences de leur dépassement.

Pourtant la décroissance n’est ni la récession ni la pauvreté pour tous. Ce serait plutôt, dans sa dimension matérielle, une réduction de la production et de la consommation à des fins de soutenabilité écologique et de justice sociale. Il s’agirait d’abord de faire décroître les consommations des plus riches, et de faire décroître les inégalités. »

Le point de vue des écologistes décroissants

Diego : En deux mots : la décroissance rend possible la sobriété sans pauvreté. À l’inverse, l’obstination dans la recherche de croissance nous mène inévitablement vers une explosion de la pauvreté.

Michel SOURROUILLE : Un système économique ou financier, quand il est en surchauffe, débouche nécessairement sur une crise économique ou un krach boursier. On n’appelle pas cela « décroissance », mais cela en a le goût et l’odeur. C’est une décroissance subie, imposée par le dysfonctionnement de notre machinerie thermo-industrielle. Elle peut se traduire comme en 1929 par un chômage de masse et la montée du fascisme. Les crises cycliques du type Kondratiev sont amorties aujourd’hui par un émission forcenée d’argent, comme après la crise des subprimes de 2008. Mais cela débouche nécessairement sur la stagflation, à la fois stagnation de l’activité économique et inflation. Donc soyons sérieux. La décroissance est une composante obligée d’un système croissanciste. Les « décroissants » disent simplement que pour éviter une récession (décroissance économique), mieux vaut apprendre à l’avance à maîtriser la décroissance, ce qu’on appelle aussi sobriété… dans tous les domaines.

Zahnstocher : Ne pas confondre décroissance et récession. La décroissance (je préfère acroissance) est un projet de société dans lequel la croissance économique n’est pas une nécessité, mais une conséquence éventuelle. Ce qui est nécessaire, c’est une baisse des émissions de GES, ça c’est certain. Pas que de ça, mais on peut déjà commencer avec cela. Si on doit les diminuer de 4% par an, c’est pour des raisons physiques. On ne pourra pas échapper aux lois physiques qui rendront la planète inhabitable sans cela. c’est donc un critère prioritaire. Si on peut maintenir une croissance économique dans ce cadre, fort bien, mais ce n’est pas le cas avec les technologies actuelles (et les autres limites planétaires à prendre en compte). Donc, ou bien on accepte la réalité, on regarde le mur et on freine, ou bien on continue comme actuellement à accélérer jusqu’à se prendre le mur. Faut-il vraiment être si courageux pour lever le pied ? Il va falloir choisir entre crever tous pour profiter encore quelques années des appartements à la neige pour 30 000 euros du mètre carré, ou bien renoncer aux luxueuses glissades sur neige artificielle.

Odyssea : De toutes façons, dans un monde fini comme la planète Terre, la décroissance arrivera tôt ou tard, sachant que tard se mesure au mieux en quelques dizaines d’années…Donc, elle sera brutale si on tarde, si vous êtes boomer, vous y échapperez peut-être…
Elle peut être (plus ou moins bien) maîtrisée si on s’y met immédiatement, ce qui laisse une chance à vos enfants, qui nous remercieront…
Si vous craignez la guerre, la pauvreté, l’horreur d’un monde dévasté, c’est le premier choix qui vous le garantit à coup sûr et non le second. Toute autre option est un fantasme ! Relisez « La cigale et la fourmi », c’est une magnifique illustration des 2 situations…

zap : Abonnez les politiques et journalistes au mensuel ‘la décroissance’ pour les aider à ouvrir les yeux… La décroissance est déjà en marche : une partie grandissante des français se serre la ceinture, pénuries d’eau, rendements agricoles et surfaces productives en chute, disparition de milliers d’espèces etc le changement de logiciel est inéluctable : moins gaspiller, moins consommer, moins produire et moins polluer, moins se déplacer… pour l’avenir de nos enfants et petits enfants !

Les différentes acceptions du mot « Décroissance » sur ce blog biosphere

Décroissance psychiatrique par déprescription

extraits : La décroissance en psychiatrie s’associe d’abord pour moi à la notion de déprescription, c’est-à-dire alléger les ordonnances de psychotropes. Cette pensée orientée vers la sobriété médicamenteuse…

Cadeaux, Noël bientôt en décroissance

extraits : Étonnant que le peuple face à l’inflation ne réclame pas un chèque jouets, et pourquoi pas le chèque foie gras. Les marchands du temple sont partout et conditionnent les familles. Les marchés de Noël, quel étalage de la futilité…

L’habituel déni du mot « décroissance »

extraits : Le cerveau de beaucoup d’humains est socialement programmé pour ne se rendre compte qu’on va dans le mur qu’après qu’on ait heurté le mur ! Le mensuel La Décroissance (novembre 2023) a listé les idioties dites par des gens qui se croient intelligents…

Vers la décroissance, subir ou choisir ?

extraits : La décroissance peut également être abordée comme politique, comme stratégie. Approche plus récente, cette vision ne prône plus la recherche de la croissance et la course à l’attractivité, dans un monde où les ressources sont finies et où, si l’humain doit survivre, il doit savoir se contenter de moins…

Droit du sol ou droit du sang ?

Comment devient-on français ? Il existe plusieurs possibilités, dont celle d’avoir au moins un parent français. C’est le droit du sang. Mais il existe aussi le droit du sol, qui permet à un enfant né sur le territoire français d’acquérir la nationalité française sous certaines conditions. Cela dépend de la nationalité des parents, de leur lieu de naissance ou encore du temps qu’aura passé un enfant en France avant sa majorité. Et cela vaut pour tout le territoire… sauf à Mayotte.  L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores.

Commentaires sur lemonde.fr

Mbeaufrere : Pour Mayotte, c’est une évidence. Passée de 2000 habitants en 1850 à 20 000 en 1950, à plus de 300 000 aujourd’hui, il est certain que la situation n’est pas comparable à celle de la France métropolitaine.

Fchloe : Il n’est que temps. En quoi des bébés, nés à Mayotte, de langue étrangère, de culture étrangère, sont-ils français ? Le droit ? Celui-ci est variable dans le temps et l’espace. Il l’a toujours été. Je suis marié à Mayotte, j’y suis retourné l’an dernier. Un paradis devenu un enfer.

Ced-Alexa : Le droit du sol avait déjà était remis en cause en 2005 de mémoire par F. Bayrou. En quoi cela remettrait en cause « nos valeurs ». Nos valeurs se doivent de s’adapter au nom des générations futures. Il serait temps que sur le sol métropolitain aussi, le droit du sol soit revu. Vouloir garder au XXI siècle des valeurs du XIX est d’un conservatisme absolutiste au service des « no border ».

REAC : 60% des français sont pour la fin du droit du sol. Il n’existe pas de sondages spécifiques pour Mayotte, mais le taux est sans doute bien plus élevé. Le droit du sol n’est pas un droit fondamental, ni même une mesure sociale. C’est une disposition opportuniste prise au 19ème siècle, à un moment où l’on souhaitait augmenter la taille de notre armée.

DvdE : C’est un non sujet, Mayotte fait partie des Comores, rendons ces îles, à ce pays, les nations Unis sont saisies du sujet depuis des années aidons-les à résoudre définitivement cette question. Et cessons enfin de jouer à tintin au Congo.

Jqy : La France est condamnée plusieurs fois par l’ONU pour occupation illégale de Mayotte.

Fuminax : L’erreur fondamentale, irréparable, fut en 1975 l’organisation de l’indépendance des Comores île par île, dictée par la présomption française de garder Mayotte. Tout le reste en découle. L’énorme différence économique entre Mayotte et les autre îles a suscité un courant migratoire incontrôlable. La maternité de Mayotte est la réelle maternité des Comores. Il est trop tard pour abolir le droit du sol. Les jeux sont faits ; plus de la moitié des habitants de Mayotte ne sont pas mahorais. Mayotte a été reconquise par le ventre des femmes comoriennes.

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Mayotte, une surpopulation ingérable

extraits : Discours d’un sénateur de Mayotte, Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge…

Loi sur l’immigration, où est l’écologie ?

extraits : « Génération Écologie » condamne avec la plus grande force la loi sur l’immigration adoptée le 19 décembre 2023 par le Parlement : «  Il s’agit d’une loi de régression inédite, contraire aux valeurs républicaines… » Cette référence aux valeurs fait l’impasse sur la question de déterminer si des restrictions à l’immigration sont fondamentalement écolos ou complètement réactionnaires. Le problème de l’immigration n’est qu’une infime fraction de l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu. ..

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Dépopulation en outre-mer, un bienfait

Certains départements d’outre-mer sont « menacés » par une baisse de la population. Une tendance que l’Etat tente d’enrayer avec des incitations au retour pour les ultramarins, une remigration. La journaliste du MONDE ne voit que catastrophe dans cette baisse démographique, nous les malthusiens n’y voyons au contraire que des avantages.

Nathalie Guibert : « Dans des économies confrontées à une dépopulation sévère… Des départements menacés de se dévitaliser, comme la Martinique, la Guadeloupe et, dans une moindre ampleur, La Réunion… La chaire Outre-mer de Sciences Po a retenu la crise démographique pour sa première conférence, le 6 décembre 2023… « Si on ne fait rien, dans trente ans, ce sera l’extinction de la race des Martiniquais … En 2021, la Guadeloupe comptait 384 300 habitants, l’archipel tombera à 314 000 habitants dans moins de vingt ans… La prise de conscience de la gravité de la situation a commencé avec la première enquête « Migrations, famille, vieillissement », lancée en 2009 par l’Insee… Un rapport du Sénat avait mentionné, en 2014, un « risque de violence démographique dans les outre-mer », « Violence » car le phénomène s’illustre par sa rapidité : ce qui s’est produit en un siècle et demi dans l’Hexagone a pris cinquante ans dans les outre-mer… « Si l’attractivité de ces territoires ne bouge pas, qui prendra en charge le vieillissement ? »

Le point de vue anti-surpopulation

– Je n’ai pas compris le caractère souhaitable de renforcer le peuplement de territoires dont les ressources internes sont déjà insuffisantes pour assurer la prospérité de la population présente.

– En 2020, le montant total des importations de la Martinique atteint 2,5 milliards d’euros. Les exportations diminuent plus fortement s’élèvent à 298 millions d’euros. La balance commerciale est de – 2,2 milliards d’euros.

– La balance commerciale de la Guadeloupe, structurellement déficitaire, s’établit à – 2,6 milliards d’euros en 2020.

– Ces départements avaient une économie principalement rurale, ils ont subi une migration vers les villes et les centres industriels. Mais comme il n’y avait quasiment pas d’industrie dans les Dom, beaucoup sont partis en métropole. L’émigration sert de soupape de sécurité… mais cela n’a qu’un temps.

– La population de la Guadeloupe est passé de 230 00 habitants en 1954 à 380 000 en 2024 soit une augmentation de densité de 141 à 236 hab./km2 contre 107 pour la métropole. Les problèmes de gestion de l’eau, des terres arables, de la biodiversité sont devenus problématiques avec une telle densité sur une île montagneuse. La décroissance de la population est donc globalement une bonne chose.

– L’Île de la Réunion, sous peuplée ? Fermons les aéroports Roland-Garros et de Saint-Pierre Pierrefonds et coupons l’accès aux ports en eau profonde (Le Port) et de plaisance (St-Pierre, St-Gilles, Ste-Marie…). Faisons vivre l’île en autarcie. Est-ce possible ? Principaux caractères physiques : Population = 870 000 hab. Superficie de l’Île = 2512 km² dont forêts, montagnes, roches, eau = 1250 km²… friches = 500 km²… cultures = 500 km²…. zones urbaines & artificialisées = 250 km², soit au total 1250 km2 habitables. En 2022 la densité moyenne en zone habitable est d’environ 700 hab/km2 et il ne reste que 1000 km2 de terres agricoles ou éventuellement cultivables (friches), soit un ratio de 8,7 hab/ha cultivable. En clair un carré de 34 mètres de côté pour chaque habitant. Si ce n’est pas de la surpopulation, çà !

– Comment fera-t-on dans une vingtaine d’années pour maintenir la stabilité dans les DOM-TOM avec la flambée du prix de l’énergie et donc des importations sachant que quasiment tout vient par cargo ou avion dans ces îles ?

– Si le taux de natalité était le moteur de tout, n’importe quel pays africain serait très loin et ce dans tous les domaines devant le Japon vieillissant.

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L’agriculture va dans le mur, Attal accélère

Romain, 18 ans, hésite à reprendre ou l’élevage de son père, 250 chèvres, 80 brebis, 10 génisses, des volailles. « Peur d’en chier. Mon père n’a pas pris de vacances depuis vingt ans et ne se retire pas de salaire. Je ne veux pas de cette vie-là. Il me déconseille de reprendre, mais au fond je sais que ça lui ferait plaisir. »

Les élèves en lycée agricole sont inquiets, leur avenir dépend de contradictions actuellement insolubles.

Marc-André Selosse : Notre agriculture va dans le mur, financier, écologique et sanitaire. Les pratiques actuelles détruisent les supports écosystémiques de l’agriculture. Le labour trop fréquent décuple l’érosion et détruit la vie microbienne qui fertilise les sols, les faisant littéralement fondre. En trente ans, les pesticides ont éliminé 80 % des insectes, et en quinze ans ils ont tué 30 % des oiseaux. Nous compensons par des engrais minéraux et des pesticides, au prix d’une catastrophe sanitaire. Les phosphates des engrais minéraux sont contaminés par du cadmium, toxique et cancérigène, qui se retrouve dans nos aliments : les Français avalent 1,4 fois la dose maximale recommandée par l’OMS ! Les résidus de pesticides intoxiquent les eaux potables et empoisonnent les agriculteurs eux-mêmes, qui présentent des surcroîts de cancers (+ 20 % de myélomes et + 50 % de lymphomes, ou de maladies de Parkinson et d’Alzheimer.

Plus grave, on se dispense de solutions dérivées des sciences écologiques, ce que l’on appelle l’agroécologie. Les haies que l’on répugne à replanter préviennent l’érosion et réduisent de 80 % les bioagresseurs des cultures, en freinant leur dispersion. Des cultures mélangées (céréales et légumineuses mêlées, par exemple) réduisent la propagation des bioagresseurs de 60 % en augmentant la production de 20 % à 40 %. Les cultures sans labour reconstruisent la vie des sols… Or les mesures demandées par la profession agricole, voire accordées par le gouvernement, enferment dans la dépendance aux combustibles fossiles ou aux pesticides, et retardent la mise en place d’alternatives.

Il faut impérativement éviter la fracture entre agriculteurs et citoyens, car ces derniers peuvent, par leurs achats ou leurs subventions, aider la transition vers l’agroécologie ; chaque Européen verse 120 euros par an pour la politique agricole commune européenne. On ne pourra pas sauver l’environnement sans les agriculteurs, et réciproquement.

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Soutien des paysans, rejet des tracteurs

extraits : Certes le désespoir règne actuellement chez de nombreux agriculteurs qui ne peuvent plus faire face à la surcharge de travail, à l’augmentation des coûts, à la précarité des revenus, à la dépendance à l’égard des subventions agricoles, à l’absence de perspective de succession pour leurs exploitations et aux nouvelles réglementations émanant des capitales et de Bruxelles. Mais comment font-ils pour s’acheter des tracteurs à plus de 150 000 euros l’unité, sans compter le matériel idoine qui va avec ? C’est là où vont les subventions européennes ? Pourquoi acheter des nouveaux tracteurs surpuissants tous les 4 ans pour faire les foins…

Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

extraits : Le premier ministre n’a donné aucun détail sur la manière dont il entendait mieux protéger la biodiversité. Tout au contraire, il a annoncé que la France avait rallié 22 pays à sa demande d’obtenir une nouvelle dérogation européenne à l’obligation faite aux agriculteurs bénéficiant de la politique agricole commune (PAC) de consacrer 4 % de leurs exploitations à des infrastructures bénéfiques à l’environnement, telles que les haies, les bosquets, les mares ou les jachères…

Mayotte, une surpopulation ingérable

En 2002 , il y avait 160 000 habitants. En 2017, 256 500 personnes vivent à Mayotte. Selon un Rapport de la Cour des comptes, juin 2022, « la population de l’île serait plutôt de 350 000, voire 400 000 habitants » Depuis 2012, la croissance de la population est particulièrement dynamique (+ 3,8 % par an en moyenne). En 2021, avec 4,6 enfants par femme, la fécondité à Mayotte augmente et dépasse toujours largement la moyenne métropolitaine. » Surface 374 km2 => densité: ±1000 h/km2 (F métropolitaine: 120). Un habitant sur 2 est étranger. Taux d’emploi : 30% (France 2022: 74%).

discours d’un sénateur de Mayotte

Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge. C’est bien ce facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. La notion de pauvreté en Hexagone n’est pas la même que celle rencontrée à Mayotte. Nous ne sommes pas sur les même standards et il faut, encore une fois, conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant.

Second point, notamment pour les jeunes filles approchant de leur majorité : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française et d’une régularisation de sa situation. Il faut que les choses soient plus claires en ce sens et que le systématisme soit désancré des mentalités. Si les gens viennent d’autres pays pauvres environnants, bien entendu que cela ne les dérangera pas outre-mesure de vivre dans des bangas; quelque part, c’est quelque chose de tristement commun pour eux. Mais si nous luttons efficacement contre ces habitats insalubres et que nous nous alignons réellement dans cette volonté des standards métropolitains, les gens se rendront compte qu’il y a des choses qui ne peuvent plus être et que tout à un coût bien au delà du bricolage adaptatif qu’ils ont connus par le Passé. Pauvreté et développement ne peuvent aller de pair.

Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Je prends pour exemple le quartier de la Vigie, en Petite-Terre ; on ne sait combien de personnes utilisent le réseau d’adduction d’eau qui lui est affilié. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie. Chaque année, on doit produire approximativement 2 000 m3 d’eau en plus, c’est juste ingérable. »

Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, nous conseillons de lire l’article d’Elise Vincent, Catastrophe migratoire à Mayotte (LE MONDE du 27 décembre 2012). En résumé :

–          Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

–          Interrogations sur le sens de leur travail de la gendarmerie, premiers acteurs de la lutte contre l’immigration irrégulière.

–          Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

–          40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % depuis 2007)

–          Système de santé proche de l’effondrement.

–          L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

–          Quasi-totalité des jeunes arrivant en métropole en échec scolaire ou professionnel.

–          Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

–          Multiplication des baraques en tôles qui mitent les collines en terre rouge de l’île.

–          Prostitution sauvage, sous la coupe des propriétaires et des voisins.

–          Expulsions « abattage »  : environ 20 000 par an, soit autant que toutes celles de métropole.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Un taux de fécondité encore trop élevé

L’indicateur conjoncturel de fécondité n’est qu’un indicateur prévisionnel qui projette dans l’avenir un nombre d’enfants « si les femmes continuent d’avoir le comportement de fécondité par tranches d’âge qu’elles ont l’année considérée ». Synthétisant vingt années d’évolution de cet indicateur, le bulletin Population & Sociétés, de l’Institut national d’études démographiques (INED) fait le point fin janvier 2024.

Plus de la moitié de la population mondiale (63 %) vit désormais dans une zone où la fécondité est inférieure au seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) ne demeure supérieur à 3 enfants par femme que dans la majeure partie de l’Afrique, certaines zones du Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan. Il ne reste que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale où l’ICF est supérieur à 5. Les zones où les femmes ont en moyenne plus de 3,5 enfants ne concernent plus que 16,1 % de la population mondiale. Il demeure cependant, dans bien des pays, beaucoup de jeunes adultes en âge de procréer. Par ailleurs, l’espérance de vie continue d’augmenter, ce qui réduit un peu l’impact de la baisse de la fécondité. Par conséquent, la croissance de la population devrait encore se poursuivre pendant plusieurs décennies. Une projection de l’ONU fixe à 2080 la date à laquelle l’humanité pourrait atteindre son pic de population, autour de 10,4 milliards d’habitants.

Mais soulignons les limites de cette étude. Il serait faux d’associer forte natalité et dynamisme d’une société, l’intelligence des peuples ne se mesure pas à leur nombre. Ce serait même plutôt le contraire… Il serait encore plus faux de  regretter le vieillissement d’une population.

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Fécondité des loups, fécondité des hommes

extraits : Le loup limite sa reproduction au seul couple dominant de la meute pour ajuster ses effectifs aux ressources disponibles. Quand les proies se font rares, la meute reste parfois deux ou trois ans sans mises bas. Ce comportement est d’autant plus admirable que le loup, bien qu’intelligent, ne dispose pas de cet outil prospectif unique au monde qu’est le néocortex humain. Un outil en l’occurrence totalement déficient : l’espèce humaine s’avère incapable d’accepter, ni même de discerner une limite à sa propre prolifération…

Fécondité, bonnes et mauvaises nouvelles

extraits : En 2021, le nombre de naissances a été de 9,56 millions en Chine continentale. En parallèle, 10,41 millions de décès ont été recensés… Le bilan démographique annuel de l’Insee le 17 janvier 2023 confirme la place de bonne élève de la France, avec un ICF (Indice conjoncturel de fécondité) à 1,83 enfant par femme. On se croirait au début du XXe siècle où les femmes avaient le devoir de donner des enfants à la France…

La baisse de la fécondité, inquiétant ?

extraits : Cette histoire de baisse inquiétante de la population dans certains pays, ce n’est qu’une tentative des natalistes pour ne pas aborder le niveau de surpopulation dans les pays, riches ou non. Par exemple au Japon, on s’inquiète du niveau de vieillissement et pas du poids global de la population sur les écosystèmes. Or la densité au Japon, 345 hab./km² (2020) est le triple de la France… qui est déjà surpeuplé, moins d’un hectare en moyenne pour chaque habitant…

quelques commentaires sur lemonde.fr

Anterak : Cela va dans le bon sens mais pas assez vite.

Pelta : Globalement, la population va atteindre les 10 milliards d’individus. En soit c’est déjà un problème compte tenu de l’impact de l’humanité sur la Planète (tout au moins à court terme, à long terme ce ne sera qu’epsilonesque). Les naissances vont avoir lieu dans les pays en voie de développement ce qui ne sera pas sans engendrer des crises migratoires avec comme accélérateur le réchauffement climatique.

ParisNYC : Enfin! une bonne nouvelle On arrivera peut être à diminuer la population mondiale pour arrêter de manger toutes les ressources de la terre ? On était 5mds de les années 1980. A 8mds aujourd’hui ce n’est pas sustainable !

Jean Eymard-Descons : Malheureusement, l’inertie de cette décroissance est trop forte pour espérer diminuer nos impacts d’ici la fin du siècle, et même au-delà….

pierre guillemot : Fécondité africaine. Ce n’est pas le nombre d’enfants le problème de la multiplication, c’est qu’ils ne meurent plus, la faute à l’hygiène, les vaccins, la disparition des famines sauf en cas de guerre, bref tout ce que la colonisation a apporté.

Sans culotte breton : Donc l’Afrique… Quand un continent passe de quelques 100 millions d’habitants au dbt du xx siècle à plus de 2.5milliard à la fin du xxe siècle. Le Nigéria c’est plus de 500 millions d’habitants en 2070. L’Éthiopie, l’Égypte,etc.

B.Blob : Dame nature peut enfin apprécier de bonne perspectives… pour l’an 3000!

Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

Le Premier ministre a donné le 30 janvier 2024 ses grandes orientation de politique générale. C’est la politique politicienne sans aucune vision d’envergure sur l’urgence écologique…

Un refus de la nécessaire décroissance économique

Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a fustigé avec vigueur la décroissance, qu’il considère comme « la fin de notre modèle social » et « la pauvreté de masse ». « Oui, nous ferons rimer climat avec croissance. Une écologie populaire, c’est une écologie qui se construit au plus près des réalités des Français. On ne fera pas l’écologie contre le peuple. Il faut entendre les préoccupations de tous les Français.»

Un oubli de la planification écologique

Le premier ministre s’est placé dans la droite ligne du chef de l’Etat en pointant ceux qui voudraient une « écologie punitive » ou des contraintes plus fortes. En défendant ceux pour qui « la voiture est un gage de travail et de liberté », M. Attal s’est vanté du succès du leasing social pour acheter un véhicule électrique. Pourtant nommé en mai 2022 » secrétaire général à la planification écologique » (SGPE), Antoine Pellion est resté aux abonnés absents. Le 30 janvier 2024, on sait que le contenu de la planification écologique est remis aux calendes grecques.

La biodiversité absente

Le premier ministre n’a donné aucun détail sur la manière dont il entendait mieux protéger la biodiversité. Tout au contraire, il a annoncé que la France avait rallié 22 pays à sa demande d’obtenir une nouvelle dérogation européenne à l’obligation faite aux agriculteurs bénéficiant de la politique agricole commune (PAC) de consacrer 4 % de leurs exploitations à des infrastructures bénéfiques à l’environnement, telles que les haies, les bosquets, les mares ou les jachères.

Énergie, une France nucléarisée

Le premier ministre a bien évoqué rapidement le triptyque « sobriété, renouvelables et nucléaire », mais en insistant avant tout sur la relance de l’atome, se disant fier d’être « dans un gouvernement pronucléaire avec une majorité pronucléaire ». Il poursuit : « Le nucléaire, c’est un atout majeur pour notre pays. Nous allons continuer à [faire] monter en puissance notre parc nucléaire, [à] investir massivement dans les programmes. » Le nouveau ministre chargé de l’énergie, Bruno Le Maire, a reporté le débat parlementaire prévu cet hiver sur le projet de loi censé fixer les grandes orientations de la France, sans annoncer de nouvelle échéance.

Service civique écologique, l’État ne fait rien, les petits jeunes ferons le reste

Évoquant la transition écologique et la crise climatique comme défi de la jeune génération, Gabriel Attal a annoncé que le gouvernement lancera « un service civique écologique qui rassemblera, d’ici à la fin du quinquennat [en 2027], 50 000 jeunes prêts à s’engager concrètement pour le climat ».

Conclusion. Rien à attendre de ce gouvernement où un jeune Président et un jeune 1er ministre se comportent comme les thuriféraires d’une économie du XXe siècle. Ils n’ont pas encore changé d’époque. Voici ce qu’ils auraient du savoir sur la nécessaire planification écologique

Jean-Marc Jancovici rappelle que le CO2 émis en Europe ne connaît pas les frontières et contamine l’ensemble de l’atmosphère. Désormais  chargé de superviser la planification écologique, le 1er ministre ne connaissait pas une des notions de base de la science climatique. Que peut-on en attendre ?

Depuis sa nomination, le chef du gouvernement n’avait presque pas parlé d’écologie, évoquant seulement, lors de la passation des pouvoirs avec Elisabeth Borne, l’impératif de « garantir l’avenir de notre planète ». Des mots extrêmement vagues. Le 30 janvier 2023, le premier ministre devait donc consacrer l’un des quatre « blocs » de son discours de politique générale à la planification écologique, une stratégie censée mettre la France sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cela n’a pas été fait « On revient à un logiciel des années 1970 », souligne le porte-parole de l’association NégaWatt.

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Planification écologique, notre synthèse

extraits : La planification écologique est annoncée comme le nouveau mantra du prochain quinquennat. Planification impérative comme aux temps de feu dans l’URSS des années 1930 ? Planification indicative à la française comme au temps de feu le commissariat au plan quinquennaux  après 1945 ? Il s’agit de déterminer politiquement les secteurs d’activité qui doivent être supprimés, réorientés ou soutenus. Autant dire que Macron ne fera pas grand-chose question déconstruction de la société thermo-industrielle, sauf à y être obligé par les pénuries croissantes qui impactent déjà la population française (sans compter les crises avérées à l’extérieur de nos frontières)…

Planification écologique, un gadget ?

extraits : Si la France a abandonné l’idée d’une planification au début des années 1980, c’est parce que la vitesse des innovations technologique et la diversification des modes de consommation ont empêché toute vision globale et rendu impossible la gestion de la complexité. Il n’en est pas de même en période de crise où la limitation devient la norme ; la parenthèse Covid-19 nous a d’ailleurs montré qu’on pouvait rapidement en rester à la couverture des besoins essentiels. Or le blocage énergétique et le réchauffement climatique nécessitent une baisse drastique de nos émissions de gaz à effet de serre, d’où l’urgence de limiter nos besoins de consommation et de simplifier notre appareil de production. Une planification redevient nécessaire…

la planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

extraits : Un des neufs points du programme de Jean-Luc Mélenchon pour 2012 porte sur la planification écologique. Il présentait déjà cette idée dans sa contribution générale au Congrès de Reims de novembre 2008 (chapitre intitulé « Proposons la planification écologique »). Il était alors au PS ! Jean-Luc exprimait alors le fait que le programme socialiste devrait être celui d’un « Etat organisateur du temps long ». Jean-Luc constatait : « Chacun sent bien que la catastrophe écologique s’avance ». Jean-Luc concluait que la planification écologique réintroduira la logique de l’intérêt général…

C dans l’air, la bombe humaine

Hier soir, à 21h05 sur France 5. Documentaire de Coraline Salvoch et Alain Pirot (France, 2023). Inédit

Bientôt 10 milliards de Terriens :

C dans l’air. Démographie : la bombe humaine. ”

Résumé envoyé par Michel SOURROUILLE

Émission imbuvable, unilatérale, diluant le sujet de telle façon qu’on ne puisse s’y retrouver.  La question de départ a été mal présentée, « La bombe P » de Paul Ehrlich (livre de 1968) n’est pas citée. Dès le départ, on reste très longtemps sur le vieillissement comme s’il fallait obligatoirement faire des enfants pour sauver nos retraites ; on cite la Chine, malgré les 1,4 milliards de Chinois on ne se pose pas la question si c’est pas déjà un peu trop ! L’animatrice Caroline Roux tend le micro à Pierre, Paul ou Jacques sans vision d’ensemble du sujet à traiter, sans aucun sens critique, mais avec un savoir faire certain pour couper la parole aux invités…

François Gemenne, membre du GIEC et multi-intervenant dans les médias, a eu bien entendu un long droit à la parole alors qu’il n’y connaît absolument rien en malthusianisme. Le ministre de l’intérieur était aussi convié, on se demande bien ce qu’il venait foutre là. Jacques Attali :  « Ce serait bien qu’on soit un peu moins nombreux sur Terre, mais bon, la planète peut nourrir 12 milliards d’humains, n’oublions pas qu’on gaspille 40% de la nourriture produite, donc si on remédie à ce gaspillage, no problem ». L’occupation de l’espace, l’eau, le climat… ça n’existe pas, c’est le vieillissement de nos populations qui importe.

Ce qui se dégage pour le téléspectateur moyen sans connaissance du sujet ni esprit critique, c’est d’un côté « Dans les pays pauvres ils sont trop nombreux, mais leur demander de réduire leur population c’est raciste ». De l’autre, chez nous c’est le contraire, baisse de  la natalité en France, faut des étrangers pour sauver nos Ehpad. Mais attention, pas trop d’immigrés, les intégrer c’est dur, il faut qu’ils respectent nos valeurs, le drapeau, la marseillaise, etc. Ah, l’identité de la France! Et le réarmement démographique voulu par Macron… mais bon, on n’a plus le temps,  à demain pour un nouveau numéro de « C dans l’air » ».

En définitive un fourre-tout qui va maintenir le téléspectateur dans l’ignorance…. ce n’est pas ainsi qu’on va résoudre le problème de la surpopulation en France et dans le monde.

En savoir plus sur la surpopulation

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Soutien des paysans, rejet des tracteurs

Certes le désespoir règne actuellement chez de nombreux agriculteurs qui ne peuvent plus faire face à la surcharge de travail, à l’augmentation des coûts, à la précarité des revenus, à la dépendance à l’égard des subventions agricoles, à l’absence de perspective de succession pour leurs exploitations et aux nouvelles réglementations émanant des capitales et de Bruxelles. Mais comment font-ils pour s’acheter des tracteurs à plus de 150 000 euros l’unité, sans compter le matériel idoine qui va avec ? C’est là où vont les subventions européennes ? Pourquoi acheter des nouveaux tracteurs surpuissants tous les 4 ans pour faire les foins ?

Nous soutenons depuis toujours les technologies paysannes pour « reprendre la terre aux machines ». Les machines comme engins de guerre agricole, mais aussi comme machine industrielle, machine administrée, machine à nourrir ou plutôt à remplir les caddies. Cette agro-industrie profite de chaque occasion pour se propager encore plus, éliminant les savoir-faire, les communautés paysannes, mais aussi la biodiversité et finalement le savoir et le pouvoir s’alimenter. Les dégâts sanitaires et sociaux sont colossaux, pas moins que les dégâts environnementaux…

Disons-le tout net, l’agriculture industrielle est devenue démentielle. Il est abominable de voir à l’heure actuelle une manifestation d’exploitants agricoles centrée sur la mise en image de tracteurs dont la roue arrière est souvent plus haute que le conducteur lui-même. Mais problème, comment faire passer en quelques années seulement la population active agricole de moins de 2 % comme actuellement à 36% comme c’était le cas en 1946 et comme cela aurait du rester?

Sur ce blog biosphere, nous pensons depuis toujours que les paysans doivent être soutenus. Mais nous disons bien « paysans », par opposition aux agro-industriels qui font disparaître cette paysannerie à coup de modernisation sans limite.

(2005.07.10) Les OGM, adaptés à une agriculture extensive, correspondent seulement aux besoins des grandes multinationales de l’agroalimentaire. A l’opposé, le problème agricole mondial n’est pas d’accroître les quantités produites, mais de maintenir des communautés paysannes vivables et viables. En effet la solution au désordre mondial n’est pas à rechercher dans une agriculture industrialisée et peu utilisatrice de main d’œuvre, mais au contraire dans le développement d’une petite agriculture qui protège des sols fragiles et limite l’exode vers des métropoles de plus en plus ingérables….

Nous n’avons jamais changé, lire aussi sur ce blog:

4 juin 2022, Le XXIe siècle sera paysan… ou ne sera pas !

13 novembre 2019, Agribashing et retour à la paysannerie

9 février 2016, pour un retour des paysans contre l’agriculture industrielle

15 mars 2014, semences paysannes contre marchandisation de la vie

26 janvier 2013, Un modèle pour l’écologiste, le paysan Paul Bedel

24 novembre 2012, Paul Bedel, Testament d’un paysan en voie de disparition

22 août 2009, tous paysans en 2050

25 mars 2009, le retour des paysans

9 octobre 2008, paysans de tous les pays, unissez-vous

Nous n’avons pas à soutenir un secteur d’activité qui fonctionne au détriment de la biosphère.

– En Allemagne, des milliers de tracteurs ont roulé pour préserver les subventions au diesel agricole.

– En France, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) du Grand Bassin parisien se préparent à « un siège » de Paris ce lundi.

Dans un système sans limites, il devient impossible de fixer des limites.

Surpopulation, l’Égypte est mal partie

J’ai voyagé en Égypte il y a bien plus de 20 ans, une époque où ma sensibilité écolo commençait juste à se faire ressentir. De l’avion on s’aperçoit en arrivant que ce pays est un désert où seule une mince frange autour du Nil est verdoyante. On est hébergé dans des hôtels luxueux alors que tout autour règne la misère et la mendicité. Le bateau qui nous amène le long du fleuve est un vrai palace flottant. Nous suivons le rail des touristes où une masse d’occidentalisés s’agglutine. Des ânes traînent leur charrette pour rentrer au Caire par l’autoroute. Notre car rutilant passe au milieu des autobus délabrés qui amènent la foule. Partout la police du tourisme, pour protéger la rentrée de devises. J’ai alors pris conscience non seulement du fossé entre le niveau de vie français et égyptiens, mais aussi de l’impasse dans laquelle était entrée ce pays. Je n’irai plus en Égypte. D’ailleurs il ne faut plus que je prenne l’avion, j’ai épuisé mon quota.

Je pense à mon voyage passé en lisant l’article du MONDE (22 août 2022) sur la vie au Caire aujourd’hui, au temps des canicules. Statistiques à l’appui, on peut décompter les morts évités grâce à la climatisation. Mais seulement moins de 20 % des urbains au Caire possède un tel moyen. Les inégalités font leur tri entre ceux qui peuvent vivre et ceux qui survivent de plus en plus difficilement. La faute à qui, à quoi ? On peut pourfendre le prix de l’énergie, les inégalités et les rapports de domination, la dictature et ses dépenses somptuaires, la baisse des subventions et l’inflation… mais la cause profonde repose sur les mécanismes démographiques.

Les estimations de la population égyptienne en 1810 s´étagent de 2 à 4 millions d´habitants, le pays compte 21 millions d’habitants en 1950, 85 millions en 2011 et dépasse aujourd’hui 105 millions. Presque un million d’Égyptiens en plus tous les 6 mois. Certes le taux de fécondité a baissé mais la proportion de jeunes ne permet pas de prévoir un ralentissement. Plus de 60 % des Égyptiens ont moins de 30 ans. On prévoit une population de 160 millions en 2050. Cette croissance exponentielle de la population intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta. Elle représente moins de 5 % de la superficie d’un pays. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré, soit un carré de 100 mètres de côté pour 20 personnes. C’est invivable, c’est ingérable. On construisait même des logements dans les champs cultivés ! Ne pouvant produire suffisamment, l´Égypte ne connaît pas l’autonomie alimentaire, elle subit de plein fouet toute élévation des cours mondiaux ainsi que la baisse prévisible des ressources touristiques. Le marché du travail ne peut faire face à la pression du nombre. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est actuellement de 17 %, mais il a pu monter précédemment à 34 %. Le budget de l’éducation est loin d’être une priorité face aux dépenses militaires démesurées et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale voulue par son dirigeant.

Ce n’est que récemment que le président al-Sissi a pris conscience de la menace que représente la bombe démographique pour la stabilité de l’Égypte, menace désormais placée sur le même plan que le défi terroriste. Les campagnes de contrôle des naissances, lancées avec l’aval des imams d’État, peinent à produire des résultats tangibles. La campagne « Deux, c’est assez », lancée en 2018 par les autorités, vise des familles bénéficiaires de programmes sociaux. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant. Effet contre-productif, les 10 millions d’Égyptiens les plus pauvres, délaissés par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien. De plus, étant donné l’inertie démographique, on ne peut attendre de résultat tangible avant plusieurs décennies.

L’Égypte est un désastre vivant qui achète des Rafale à crédit (30 appareils français de plus pour un montant de 3,95 milliards d’euros) et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution dans l’immédiat, dictature et extrémismes ne font que repousser les échéances : guerre et/ou famine. C’était le diagnostic posé par Malthus dès 1798 dans son Essai sur le principe de population : « Les obstacles à la population qui maintiennent le nombre des individus au niveau de leurs moyens de subsistance, peuvent être rangés sous deux chefs. Les uns agissent en prévenant l’accroissement de la population, et les autres en la détruisant. La somme des premiers compose ce qu’on peut appeler l’obstacle privatif ; celle des seconds, l’obstacle destructif. L’obstacle privatif, en tant qu’il est volontaire, est propre à l’espèce humaine et résulte d’une faculté qui le distingue des animaux ; à savoir, de la capacité de prévoir et d’apprécier des conséquences éloignées. Les obstacles qui s’opposent à l’accroissement indéfini des plantes et des animaux privés de raison sont tous d’une nature destructive. » (Malthus, Essai sur le principe de population – Flammarion 1992, tome 1, page 75 à 84)

Que faire ? Prendre conscience médiatiquement du poids du nombre. Malheureusement ce n’est pas le cas. Le Fonds des Nations Unies pour la population a même récemment réalisé un dossier à charge, « Le problème des discours sur la « surpopulation » (https://www.unfpa.org/fr/swp2023/too-many). L’idée générale, c’est que ces discours sont réellement néfastes : « Ils présentent la survie de l’humanité comme un problème plutôt qu’une réussite… Ils détournent l’attention des vrais enjeux urgents… Ils laissent entendre qu’il faudrait neutraliser la liberté de choix des femmes en matière de procréation. » Un point de vue engagé qui mérite d’être discuté !

(texte que nous a fait parvenir Michel Sourrouille)

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Nous préparons une planète à feu et à sang

Sans commentaire, les faits se suffisent à eux-mêmes

La Norvège prête à autoriser l’exploration minière de ses fonds marins

L’exploitation de ses fonds marins, riches en hydrocarbures, a déjà permis à la Norvège d’amasser une fortune considérable. Alimenté par les revenus tirés de l’extraction du gaz et du pétrole, son fonds souverain pèse 15 300 milliards de couronnes (soit 1 300 milliards d’euros). Cette manne financière, cependant, devrait se tarir à mesure que la transition écologique progresse. Alors Oslo prévoit déjà la suite : mardi 20 juin 2023, le gouvernement, dirigé par le travailliste Jonas Gahr Store, a annoncé qu’il souhaitait ouvrir une partie du plateau continental norvégien à l’exploration minière…

La Norvège octroie de nouvelles licences pétrogazière

Qu’importent les appels répétés du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à « laisser le charbon, le pétrole et le gaz dans le sol, là où ils doivent être », le ministre norvégien du pétrole et de l’énergie a annoncé l’octroi de 62 nouvelles licences d’exploration, dans des zones dites « matures » (déjà exploitées)…

Tout n’est pas perdu, mais presque

Norvège : les ONG remportent une victoire contre l’État lors d’un procès pour le climat

Alors que le gouvernement a octroyé récemment soixante-deux nouvelles licences d’exploration, le tribunal d’Oslo a invalidé, deux jours plus tard, trois permis d’exploitation accordés aux géants norvégiens Equinor et Aker BP en mer du Nord. L’Etat est condamné pour ne pas avoir réalisé d’étude préalable sur l’impact climatique de ces projets avant de donner son feu vert.

Et pas seulement du point de vue de la production selon la Cour suprême en 2023, mais en intégrant les émissions générées par les combustibles, qu’ils soient utilisés en Norvège ou à l’étranger. Il n’est pas possible d’exclure que les émissions d’un seul de ces champs pétroliers suffisent à activer un ou plusieurs points de bascule par réactions en chaîne, provoquant l’effondrement du système climatique.

Le ping-pong habituel

Papinou : Puisque cela n’aura absolument aucun effet sur la consommation, ce pétrole sera extrait ailleurs dans des conditions bien pires, bravo ! Attaquons la consommation, s’en prendre à la production est une énorme hypocrisie.

Edies olé : et les deux mon capitaine? Au lieu de débattre du sexe des anges qui fait l’œuf…

jea.vie : Si le pétrole norvégien assurer l’indépendance de l Occident par rapport au pétrole et au gaz russes on ne peut qu’y être favorable. Les militants écolos devraient aussi aller défiler sous les fenêtres de Poutine … qui se soucie comme d une guigne du réchauffement climatique

Goku : Quand leurs forêts brûleront comme au Canada, ils commenceront peut-être à reculer…

Rodgeur : Les Norvégiens sont très riches grâce à leur pétrole.

perspicace : mais le pétrole ne se mange pas !

Artemis purp : De toute façon c est plié avec 10 milliards d habitants (démographie africaine, délirante) alors autant que les jeunes en profitent en consommant sans limites…voyages fringues bouffe etc..no futur …

Baize : En même temps arrêter de produire du pétrole demain et un mois plus tard c’est la guerre civile. Les Hypocrites se sont tous ceux qui font croire que l’on peut se passer d’un pétrole bon marche sans créer le chaos. La solution est soit la limitation drastique de la population (je vous laisse imaginer les moyens nécessaires), soit un changement de mode de vie radical qui ne pourra qu’être imposé, tellement il ira à l’encontre des aspirations de la population. Bref l’avenir de la planète est dans une société totalitaire a l’extrême.

EnioGB : Qui peut encore croire que l’on va s’en sortir sans souffrir ?

« I have nothing to offer but Blood, Toil, Tears and Sweat »

s’exclamait Churchill le 13 mai 1940

Je n’ai rien d’autre à offrir que du  sang, de la peine, des larmes et de la sueur .

Nous sommes en état de guerre, de guerre contre la planète.

Une seule solution la décroissance (maîtrisée ?)

Surpopulation en Algérie, 45 millions d’hab.

En 1965, Boumediene déclarait en s’emparant du pouvoir qu’à la fin du siècle l’Algérie sera une grande puissance grâce à ses 40 millions d’habitants. L’agronome René Dumont lui faisait tenir immédiatement ce  message : « Sur 40 millions d’Algériens, il y aura 39 millions de miséreux et 1 million de privilégiés. » Le pétrole qui irrigue encore les artères commerciales, charrie aussi le poison qui va tuer l’économie, et donc l’emploi et la stabilité sociale. Les recettes pétro-gazières algériennes dépassent aujourd’hui les 50 milliards de dollars à la fin 2022. Elles contribuent à près de 60% du budget de l’État. Mais des experts pétroliers, dont trois anciens PDG de Sonatrach, la société nationale des hydrocarbures, réunis à la veille de la commémoration de la nationalisation du secteur pétrolier en 1971, dressent déjà de sombres constats en Algérie : la fin de la rente pétrogazière est proche. Le pic de la production gazière a été atteint en 2005. La production de pétrole décline également. La politique de redistribution de la rente menée depuis 2011 pour contrer la « contamination » du printemps arabe deviendra non soutenable. La faute à la surpopulation.

La population algérienne est passée de 2,5 millions en 1856 à 4 millions d’habitants (dont 600 000 Européens) au début du vingtième siècle. On compte 45 millions d’Algériens en 2023 malgré une importante émigration, avec des besoins occidentalisés. Le taux de croissance annuel de la population est de 1,7% en 2021, soit un doublement de la population en 40 années. La densité en 1950 était de seulement 3,7 hab./km², mais de 18,4 actuellement, très inégalement répartie. L’Algérie couvre près de 2,4 millions de km² dont deux tiers montagneux ou steppiques, Imaginez une Algérie peuplée de 90 millions de personnes sur un espace semi-désertique. La partie saharienne représente 80 % de la superficie totale. En conséquence le pourcentage de terres arable est seulement de 3 %. En 2022, le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et tous les dérivés du blé sont désormais interdits à l’exportation en Algérie. Le chef de l’État algérien a également demandé la criminalisation de l’exportation de ces produits. Le conseil des ministres algérien a aussi insisté sur la nécessité de continuer à interdire complètement l’importation de viande congelée… Ces mesures s’inscrivent dans la stratégie de lutte contre la flambée des prix alimentaires. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 70 % du blé consommé en Algérie est importé. L’Algérie se lance aujourd’hui le difficile défi de l’autonomie alimentaire. Mais tant que la population continuera d’augmenter, ce défi ne pourra pas être relevé.

Le nombre de naissances passe de 600 000 naissances par an dans les années 1990-2000 à près de 1 million de naissances aujourd’hui. Après une chute rapide de la natalité dans les années 1980-1990, faisant passer la fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990 à 2,4 enfants par femme en 2000, la fécondité a remonté sensiblement depuis, progressant régulièrement et dépassant les 3 enfants par femme depuis 2012 (3,1 enfants par femme en 2015, 2,94 enfants en 2020). Il n’y a pas de transition démographique ; cela s’explique par la hausse de la pratique de l’islam et l’influence religieuse dans la vie quotidienne. Le taux de natalité est également encouragé par le rajeunissement de l’âge du mariage. À cela s’ajoute un reflux de la pratique contraceptive dans le mariage.

La surpopulation devrait être aujourd’hui une des angoisses du monde. Presque tous les pays sous-développés ont aujourd’hui une progression démographique qui s’établit à 2 % par an et parfois davantage. C’est un des triomphes de la médecine. Voici déjà trente ou quarante ans qu’au Maroc, en Algérie, en Tunisie, l’équilibre séculaire a été rompu. La date de 1930 marque à cet égard la rupture : l’amélioration des conditions alimentaires et sanitaires avait, en réduisant la mortalité, poussé à la hausse des courbes démographiques. Mais ce triomphe, en multipliant les bras à employer et les bouches à nourrir, pose au monde du 21ème siècle des problèmes qu’avaient pu ignorer les générations précédentes. Nous avons dépassé le chiffre de 8 milliards d’êtres humains en novembre 2022. Cette violente poussée démographique rend précaire l’équilibre mondial et les stabilités régionales.

L’avis de René Dumont reste prémonitoire : il y aura beaucoup de miséreux pour quelques privilégiés seulement. Pas seulement en Algérie !

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/