effet de serre

Désinformation, ennemi de la conscience écologique

Les médias, le 4ème contre-pouvoir, jouent un rôle-clé dans la formation de l’opinion. La population est d’autant plus vulnérable à la désinformation que l’environnement est très peu présent (2 % de temps d’antenne au premier trimestre) dans les programmes d’information en France.

Data for Good, QuotaClimat et Science Feedback : Dans les médias audiovisuels français, on recense 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025. Sud Radio est le média le plus concerné, devant CNews, LCI, RMC, BFM-TV et Europe 1. Il s’agit d’affirmations « non étayées », « scientifiquement contredites », « manipulatrices par omission » ou « fondées sur des théories invalidées ».

Quelques exemples : Philippe Karsenty, le porte-parole du comité de soutien français à Donald Trump : « On nous a baratinés pendant des décennies, on a tous vécu sous ce catastrophisme climatique. Il est temps d’arrêter. » Un relativisme que ne relèvent pas les présentateurs sur BFM-TV. Philippe Béchade, président du think tank Les Econoclastes, , qu’il accuse les écologistes d’avoir « pondu l’idée qu’il faut décarboner », niant le pouvoir de réchauffement du CO2 – « c’est une composante de 0,04 % de l’ensemble de l’air que nous respirons ». Le climatosceptique Christian Gerondeau détaille pendant douze minutes, sans aucune contradiction, pourquoi le réchauffement climatique ne serait qu’un « gigantesque canular ». Cnews, la chaîne du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a hérité d’une sanction financière inédite de 20 000 euros pour une séquence datant d’août 2023 pendant laquelle Philippe Herlin avait contesté l’existence du lien entre le réchauffement climatique et les activités humaines, le qualifiant de « mensonge » et d’« escroquerie ».

Le point de vue des écologistes climato-compatible

« Donner la parole à tout le monde » comme le justifie Sud Radio est journalistiquement idiot quand cela touche à des questions sur lesquels il existe un consensus scientifique. On n’a pas le droit de dire que le soleil tourne autour de la Terre et que Dieu a créé l’univers. On n’a pas le droit de penser différemment du groupe international des experts sur le climat (GIEC). La science est fondée par l’observation et l’expérimentation, c’est une méthodologie et des protocoles soumis à des vérifications et validé tant qu’on n’a pas démontré le contraire. C’est une connaissance, ce qui s’oppose à la croyance.

Dans le contexte géopolitique actuel de désinformation, un argument faux mais répété très souvent, a malheureusement plus d’impact qu’un fait scientifique même bien expliqué. La propagande mensongère n’est pas la liberté d’expression. Les medias sont certes les gardiens du pluralisme de l’information, mais aussi les garants de son objectivité en regard de l’analyse scientifique. La liberté d’expression est la condition même de l’exercice démocratique, mais une opinion non fondée n’a pas lieu d’être. Une période ou l’on peut dire n’importe quoi permet d’asservir la société, l’ère du trumpisme et de ses fidèles en est une illustration. Car pour l‘extrême droite, ce qui compte c’est le court termisme électoral. L’écologie, la biodiversité, la pollution, la science tout simplement… C’est bien trop compliqué ! A t’on déjà entendu Bardella, Ciotti ou Le Pen s’exprimer sur ces sujets ?

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Climatosceptiques ? Plutôt climatonégationnistes

extraits : Le fait de mettre en doute peut exprimer une attitude intellectuelle dénuée de tout a priori : l’on peut mettre en doute parce que l’on attend des arguments plus convaincants, parce que l’on attend une clarification des hypothèses proposées ou une contre-expertise. Loin d’exprimer une défiance systématique, le doute engage à un examen rigoureux et propre à produire un jugement en toute connaissance de cause.Là où le doute exprime la prudence dans l’exercice du jugement, le soupçon illustre la défiance envers une autorité ou une communauté scientifique. Ce soupçon, comme l’énoncent régulièrement les chercheurs, objets des attaques des climatosceptiques, vise à saper la crédibilité des travaux entrepris, à ramener au stade de l’opinion, de la croyance….

Savoir résister au négationniste Donald Trump

extraits : Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge….

Claude Allègre, climato-sceptique notoire

extraits : Professeur émérite de géophysique, il devient pourtant un climato-sceptique assumé. Il assure, fin 2006, contre le consensus des climatologues, que les changements climatiques en cours ne sont pas le signe d’un réchauffement de la Terre et que l’activité humaine n’en est pas la cause. Il fonde son réquisitoire sur des données très approximatives, pour ne pas dire falsifiées, il fait une interprétation erronée des travaux qu’il cite, il n’en a cure. Il tenait des propos délirants : « il a fait froid cet hiver ! Donc le changement climatique n’existe pas ». Ce n’était clairement plus un scientifique….

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La taxe carbone au Canada, pschitt

Le va et vient de la taxe carbone, jouir écolo n’est pas donné à tout le monde.

Elliot Dumoulin (Montréal) : La taxe sur le carbone reste une des mesures emblématiques de la décennie de Justin Trudeau à la tête du Canada. C’est un impôt à payer par les consommateurs de combustibles fossiles. Il augmentait chaque année : au 1er avril 2025, il devait atteindre près de 20 centimes de dollars canadiens (0,13 euro) par litre d’essence.  La taxe aurait pu créer des changements de comportement sur le long terme, même si on était encore loin de ce que les Européens payent pour leur carburant. Le litre d’essence ordinaire coûte 1,54 dollar canadien, soit 0,99 euro, contre 1,77 euro en moyenne pour le SP 95 dans l’Hexagone en février 2024. Mais en octobre 2023, Justin Trudeau avait suspendu le paiement de la taxe pour les consommateurs de mazout, une volte-face aux airs de désaveu de sa propre mesure. Et dès le 1er avril 2025, elle appartiendra au passé. Le successeur de Trudeau a désavoué cette mesure écologique conçue pour faire baisser les émissions de CO2 : « Quand je vois quelque chose qui ne fonctionne pas, je le change » Il est vrai que la taxe avait été férocement combattue par les contrées pétrolifères de l’Ouest.

Le point de vue des écologistes à l’ancienne

Gq72 : c’est bien, on va de l’avant. Il faut maintenant rétablir les pailles en plastique.

BR29200 : C’est déjà fait aux USA

Michel SOURROUILLE : Le marché carbone n’a jamais fonctionné réellement, la taxe carbone est toujours remise en question par les uns ou les autres, alors bientôt nous aurons la carte carbone, un rationnement. Mais ce sera trop tard pour ne pas avoir les pieds dans l’eau avec le réchauffement climatique…

Eric VIALA : Si on avait à choisir entre détruire la planète et augmenter les revenus des compagnies pétrolières on ferait quoi…. vraiment pas simple comme réponse pour les automobilistes

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2003-2022, tout savoir sur la taxe carbone (2022)

extraits : Depuis 2003, le gouvernement français envisage une taxe carbone à mettre en place au niveau national, il a toujours reculé. C’est pourquoi on passe le bébé à l’Union européenne qui, en juillet 2021, présente la taxe carbone sur les produits importés dans l’UE comme l’une des pièces maîtresses du Green Deal… Jean-Marc Jancovici dans « Le plein s’il vous plaît » envisage ainsi la taxe carbone : « Le changement de mode de vie porte déjà un nom : un prix de l’énergie toujours croissant. C’est si simple, il suffit juste de le vouloir ! Votez pour le premier candidat qui proposera d’augmenter progressivement et indéfiniment la fiscalité sur les énergies fossiles ! »…

Yves Cochet : carte carbone mieux que taxe carbone (2019)

extraits : Yves Cochet : « Pour dépasser la contradiction entre « gilets jaunes » et taxe sur les carburants, nous proposons la « carte carbone ». Elle se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée….

du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable (2013)

extraits : Prenons l’exemple du carbone, c’est-à-dire les ressources fossiles, charbon, pétrole ou gaz, qui irriguent toutes nos activités économiques. Comme il s’agit d’énergie de stocks, il faut bien prévoir la fin de ces ressources. Un marché carbone pourrait renchérir l’utilisation de ces sources d’énergie, donc limiter la consommation. Nous n’en prenons pas le chemin. Avec la crise financière, le prix du CO2 s’est effondré : 25 euros la tonne en 2008, 7 euros en 2012 puis 5 euros récemment…. Puisque le marché carbone est soumis aux contraintes politiques, puisque la plupart des gouvernements refusent aussi la taxe carbone, le rationnement par une carte carbone deviendra inéluctable lors d’un prochain choc pétrolier. C’est ce que nous prévoyons sur ce blog depuis 2009.

Articles antérieurs sur ce blog biosphere

26 octobre 2018, Fiscalité carbone inepte, carte carbone inéluctable

26 août 2015, carte carbone, des quotas individuels de CO2

27 mars 2013, facture énergétique, bientôt la carte carbone !

9 septembre 2010, Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?

13 septembre 2009, après la taxe, la carte carbone

10 avril 2009, carte carbone ou taxe ?

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Trump contre la réalité écologique

Donald Trump est allergique aux mécanismes économiques, illettré en histoire, analphabète en géopolitique, ignorant en terme de stratégie militaire et complètement ignare en termes de respect des personnes et des pays. Cela ne lui suffit pas, il provoque le chaos interne au niveau environnemental, et il envoie au reste du monde un message d’irresponsabilité.

Dès fin janvier, une première série de décrets a été adoptée visant à « faire face à l’urgence énergétique nationale » en encourageant et en facilitant toujours davantage la production de gaz et de pétrole, et en multipliant au contraire les obstacles à la production renouvelable.

Lundi 10 mars. Devant les grands patrons du gaz et du pétrole réunis à Houston (Texas), le ministre américain de l’énergie, Chris Wright, a annoncé la « fin des politiques climatiques irrationnelles, quasi religieuses, du gouvernement Biden ». Fondateur d’une entreprise de fracturation hydraulique, il a expliqué que l’exploitation d’hydrocarbures avait « une justification morale » car elle permettait de « réduire la pauvreté », et que l’ambition affichée par un grand nombre d’Etats d’atteindre la neutralité carbone en 2050 était un « objectif sinistre ».

mercredi 12 mars.  « L’arnaque du Green New Deal prend fin. » Lee Zeldin, l’administrateur de l’Agence de la protection de l’environnement (EPA), a expliqué lancer « 31 actions » visant à « libérer l’énergie américaine », à « revitaliser l’industrie automobile » ou encore à « supprimer des règles suffocantes restreignant tous les secteurs de l’économie ». Les normes visées portent sur l’encadrement des émissions de gaz à effet de serre des centrales à gaz et au charbon, les rejets de polluants toxiques dans les eaux usées, l’obligation pour les entreprises de déclarer leurs émissions, la pollution des véhicules lourds ou encore la qualité de l’air.

Le ministre de l’intérieur, Doug Burgum, a, de son côté, affirmé que toutes les centrales à charbon du pays continueraient à tourner, et que celles ayant été mises à l’arrêt pourraient rouvrir.

Au-delà du climat, c’est la protection de l’environnement qui est visée dans son ensemble….

Le point de vue des écologistes

– Quand s’installe un régime totalitaire, il semble important de relayer ce qui s’y oppose… plutôt que de relayer la stratégie de saturation voulue par le régime totalitaire !

– Destruction des biens communs que sont l’environnement et le vivant, est beau le rêve américain du Trumpisme.

– Les lobbyistes des énergies fossiles ne pouvaient sans doute imaginer que des Américains éliraient une bande de frappadingues climato-sceptiques.

– L’histoire jugera tous ces gens. Au mieux ils seront vus comme des anomalies, des dirigeants hors sol. Au pire comme des criminels.

– Les lois de la thermodynamiques sont incontournables et ce sont elles qui vont les faire « suffoquer » bien plus tôt qu’ils ne l’imaginent.

– Le pire, c’est que ce trumpisme, nous le mettons en place de manière discrète et feutrée en France avec tous les renoncements actuel du gouvernement…

– Avec Bolloré, Le Pen et Zemmour, nous aurions la même catastrophe en France.

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L’écologie à l’épreuve de l’ignorance trumpiste

Trump sabote les conférences sur le climat

Donald Trump et la guerre des ressources

La trouvaille canadienne de Néron/Trump

rencontre Zelenski/Trump, verbatim hallucinant

Donald Trump, très occupé en février 2025

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Trump sabote les conférences sur le climat

Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 mars, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et les représentants gouvernementaux ont achevé les discussions de leur 62e conférence à Hangzhou, en Chine, sans arriver à se mettre d’accord sur le calendrier de publication des prochains rapports. Si les grandes lignes directrices des futures synthèses des trois groupes de travail (principes physiques et écologiques du changement climatique – groupe 1 – ; impacts, vulnérabilité et adaptation – groupe 2- ; moyens d’atténuer – groupe 3) sont désormais connues, cette conférence n’a pas permis de dénouer un débat qui dure depuis plusieurs mois : comment faire aboutir ces trois documents avant la 33e conférence des parties (COP33) qui aura lieu à la fin de l’année 2028 ?

Un atterrissage avant 2028 permettrait que les données scientifiques les plus récentes éclairent le prochain « Global Stocktake », c’est-à-dire le bilan des actions réalisées par les Etats depuis la signature de l’accord de Paris en 2015 (COP21 à Paris). Ce document, crucial dans les négociations, aide les parties a se rendre compte des efforts à accomplir pour tenter de respecter les seuils de +2 °C et +1,5 °C de réchauffement.

Matthieu Goar : La réunion en Chine s’est déroulée sans les experts et les représentants gouvernementaux des Etats-Unis. Une conséquence de la politique climatosceptique mise en place par Donald Trump.

Ces entraves illustrent la politique antiscience mise en place de façon brutale par l’administration Trump. Selon le New York Times, plus de 800 salariés de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le grand institut américain dont les publications alimentent le GIEC, ont été licenciés en quelques jours…

Le personnel du département d’État n’a pas obtenu l’autorisation de faire le déplacement à Hangzhou. Idem pour Kate Calvin, scientifique à la Nasa et coprésidente du groupe 3 du GIEC. Selon le Wahington Post, la Nasa a aussi mis fin au contrat de son équipe qui l’aide à animer ce groupe. Il faut assurer pendant des années la veille sur le travail scientifique, sélectionner des centaines d’auteurs, les réunir, rédiger les rapports, se coordonner. Sans un fort appui technique, cette mission devient impossible, c’est donc du sabotage par Trump.

Le point de vue des écologistes réchauffistes

– Le climat continuera imperturbablement de publier au grand jour ses contributions. À moins que Trump signe un décret interdisant carrément le dérèglement climatique !

– Je pense que le réchauffement climatique n’est pas aussi grave qu’on le dit. C’est beaucoup plus grave que ce qu’on en dit.

– Le changement climatique ne se soucie pas des frontières nationales

– Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.

– Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvée.

– On peut donc très officiellement commencer à écrire dans les livres que, faute de vouloir faire le nécessaire, l’humanité préfère casser le thermomètre.

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Climat, TRUMP se trompe un peu, beaucoup, pas du tout

extraits : En novembre 2012, Donald Trump avait qualifié les changements climatiques de canular lorsqu’il avait envoyé un tweet dans lequel il déclarait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. » Il a prétendu plus tard qu’il plaisantait. Dans une interview diffusée le 14 octobre 2018, Donald Trump président depuis 2017 a commencé à virer sa cuti : « Je crois qu’il se passe quelque chose. Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais as si c’est fait par l’homme. Je dirai ceci : Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. »….

Trump ou pas, le climat se réchauffera quand même

extraits : Les USA génèrent 21 à 25 % des Gaz à Effet de Serre (GES) pour seulement 5 % de la population mondiale. Cela ne les empêche pas de réfuter tout limitation de leurs émissions de GES. Le protocole de Kyoto de 1997 avec entrée en vigueur seulement en 2005 visait à réduire, entre 2008 et 2012, d’au moins 5 % en moyenne par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre. Jugé « injuste et inefficace » par George W. Bush, le protocole de Kyoto ne sera pas ratifié par les Etats-Unis, qui s’en retireront en 2001. Fin 2015 le traité de Paris (COP21) n’impliquait aucune contrainte pour les pays. Les USA avaient exigé en effet que les objectifs de réduction d’émissions se fasse sur la base du volontariat. Leur demande a été satisfaite et pourtant, une fois encore, ils se retirent du traité de Paris avec Trump lors de son premier mandat. « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a expliqué Trump le salopard…

Joe Biden, un anti-Trump climatique ?

Extraits : Les États-Unis avaient déjà quitté l’accord de Paris sur le climat le 4 novembre 2020. Le négationniste du climat Donald Trump avait réussi son pari ! Cet accord étant entré en vigueur le 4 novembre 2016, Washington devait attendre trois ans avant de pouvoir notifier un retrait, avec un préavis supplémentaire d’un an. Son successeur Joe Biden avait réagi sur Twitter puisqu’on gouverne maintenant en messages de moins de 280 caractères : « Aujourd’hui, l’administration Trump a officiellement quitté l’accord de Paris sur le climat. Et dans exactement soixante-dix-sept jours, l’administration Biden le rejoindra ». Deuxième mandat de Trump, la saga continue. Le successeur de Trump rétablira le soutien par les USA du GIEC. Que de temps perdu !!!….

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Savoir résister au négationniste Donald Trump

Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge. Son nouveau patron, Lee Zeldin, entend annuler 20 milliards de dollars de subventions accordées sous l’administration Biden pour des projets liés au climat. Sur le site de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), la partie sur le changement climatique n’est plus accessible sur la page d’accueil. Le but de ces attaques est de « favoriser l’industrie des énergies fossiles », qui a financé la campagne du président.

La climatologue Valérie Masson-Delmotte y voit de l’« obscurantisme » : « Pour cette administration, les faits scientifiques sont dangereux, il faut les faire taire… C’est l’héritage des Lumières qui est menacé. C’est sans précédent dans un pays démocratique, en dehors de périodes fascistes. »

La résistance s’organise

Michel SOURROUILLE : La société américaine est confrontée à la douloureuse prise de conscience que le principe d’équilibre des pouvoirs établi en 1787 par des gentlemen poudrés, nés sous la Couronne britannique, et soucieux d’éviter toute tentation monarchique, est à la merci d’un trublion sans foi ni autre loi que la sienne. Mais le système démocratique dans lequel baigne les USA appelle nécessairement la structuration de la résistance à la fois américaine et internationale face à un dirigeant qui n’écoute ni la voix de la science, ni la voix de la raison, ni la voix du peuple.

Dernière contribution : Compte tenu de l’évolution rapide du réchauffement climatique, il s’agit d’un casus belli contre l’humanité qui doit en tirer les conséquences.

Guideu : A ce rythme là bientôt la Chine sera l’espoir du monde éclairée, elle reprendra à son compte les subventions sur l aide aux pays pauvres et luttera contre les climatosceptiques.

Slingy : Pourquoi ne pas inviter les chercheurs américains à rejoindre l’Europe en leur garantissant des moyens dont ils seront désormais privés chez eux ?

Mister Yepi : À terme plus ou moins bref, notre seul moyen d’action individuel sera de nous désabonner de facebook, twitter, amazon et consorts, de switcher nos iphone ou imac pour des samsung, de préférer qwant à google, deepseek à chatgpt, de ne plus acheter de tesla ou de harley… Nous sommes 750 millions de consommateurs en Europe, si un mouvement de boycott de leurs produits et services se développait, les américains ne pourraient pas y rester longtemps indifférents… Et si leur hymne national est systématiquement sifflé, comme c’est le cas au Canada, ça montera peut-être au(x) cerveau(x).

Captainbeagle : L’action Tesla a perdu 11% de sa valeur en quelques semaines. Les ventes de voitures Tesla connaissent une forte baisse en Europe, avec une diminution de 63% en France et en Allemagne, et de 75% en Espagne entre janvier 2024 et janvier 2025. Aux USA, ça dégringole aussi. Plusieurs contrats de Space X seront bientôt remis en question. Elon Musk a perdu 90 milliards de € en deux mois. Rira bien qui rira le dernier…

PASCAL D. : Pour Trump, la censure est une forme d’expression de sa puissance ; il estime donc avoir la liberté de censurer tout ce qui lui déplaît. Une première réponse serait que l’ensemble des médias décident de ne plus retransmettre ses paroles ou ses écrits.

G. Verne : Le retour de bâton sera à la hauteur de l’agression : les USA sont ainsi faits que les extrêmes ne peuvent s’y maintenir longtemps. Une nouvelle personnalité démocrate va émerger de cet épisode dystopique.

La Belle de mai : Les élections de mi-mandat seront un test et permettront sans doute de ralentir cette course folle.

Bolzano : Même les républicains convaincus pourront s’apercevoir qu’ils n’ont pas voté pour ça : le programme de Trump candidat n’incluait ni cette attaque contre la science et la recherche, ni la prise de contrôle du Groenland ou de Panama, sans parler de la sortie de l’OMC impliquée par les droits de douane réciproques qui sont en fait unilatéraux. Le pays va s’interroger sur ses fameux « checks and balances » trop lents aujourd’hui pour contrer un exécutif qui n’hésite pas à signer des décrets contraires à la constitution, à la jurisprudence ou aux traités internationaux.

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Faut-il encore emmener les enfants au ski ?

Alors que le ski a été inventé au XIXe siècle pour permettre à des alpinistes chevronnés d’accéder à des sommets enneigés, il est ensuite devenu un loisir de masse et de descente, dépendant des remontées mécaniques, des forfaits, des canons à neige, d’une infrastructure lourde, énergétiquement dispendieuse, et d’une artificialisation de la montagne. Et en plus aujourd’hui, il y a de moins en moins de neige ! Culpabilisons les skieurs sans conscience…

Cécile Cazenave : Sous l’effet du réchauffement issu des activités humaines, les Alpes ont perdu un mois d’enneigement en cinquante ans et la tendance va se poursuivre. Mais je suis déjà allée aux sports d’hiver et je sais l’euphorie que procure la beauté des cimes blanches. Me voici bien coincée sur le planter de bâton. Je ne suis pas la seule. « Une question que je me pose tous les ans depuis que ma première est en âge de tenir sur des skis est : faut-il vraiment encore apprendre à nos enfants à skier ? », s’interroge ainsi Coralie dans un courriel envoyé au Monde. Coralie vit en Suisse. Là où elle habite, les écoliers faisaient habituellement des sorties régulières au ski. « Ces après-midi n’existent plus. Nos petites stations, par manque d’enneigement, sont désormais fermées. Je suis effrayée par la vitesse du phénomène », note-t-elle. « Avec des canons à neige, une piste avait été tracée pour redescendre, c’était surréaliste, ce couloir blanc au milieu d’une montagne anormalement verte. Faut-il cautionner ça ? »

Le point de vue des écologistes hors piste

Tom tom : En 2020, 11 % des personnes âgées de 15 ans et plus résidant en France déclarent avoir fait du ski alpin au moins une fois au cours des douze derniers mois, soit environ 6 millions de personnes. Donc le problème n’est pas anecdotique.

Andrale : Le ski est un sport comme un autre. Un enfant peut éprouver du plaisir à pratiquer le judo, l’escalade ou la gymnastique. Il s’agit de pratiquer une discipline sportive nécessaire à un bon développement physique et mental. Pour les enfants qui aiment le ski, et bien quand il n’y aura plus de neige, ils feront autre chose. C’est quoi ce snobisme à considérer que le ski est  » une obligation de standing  » ?

Vieux : Pour profiter de l’aubaine enneigée encore quelques années, les stations n’ont qu’une seule option : s’adresser aux riches et ultra-riches. Faire de ce sport déjà très élitiste une activité réservée à quelques privilégiés prêts à payer très cher pour profiter de cette distinction. C’est déjà le cas, c’est anormal.

KonTiki : Faire 500 ou 1 000 km en voiture pour rejoindre une station, c’est absurde. Cela, il faut y renoncer pour le bien-être à venir .

Frog : En ce qui me concerne j’ai toujours considéré que les remonte pente, les barres d’immeubles années 70 et la foule entassée étaient des verrues sur des paysages magnifiques. En vertu de quoi mes enfants n’ont pas appris à skier et s’en passent très bien. Aimer le ski si on dit aimer la montagne, c’est un véritable contresens.

nicole l. : Ce n’est même pas l’éthique qui m’a fait arrêter le ski, je l’avoue. En fait, je m’ennuyais. Il n’y a quasiment plus de nature véritable. On se transporte sur les sommets avec des machineries qui gâchent le paysage et font du bruit, et on redescend, puis on recommence. Il y a un tas de monde qui fait la même chose. On mange mal dans des restos pleins à craquer. Tout coûte un bras, de la bouteille d’eau au forfait. Je me suis mise à envier mes parents qui montaient des pentes non damées, en pleine nature, avec les peaux de phoque, pendant des heures, sac au dos avec le sandwich et redescendaient avec un plaisir énorme, sans concours de vitesse, ni performance ni concurrence de dénivelé fantastique, mais avec le plaisir de l’effort et d’une journée au grand air entre amis.

Rccbb : J’ai 67 ans, je skie depuis l’âge de 10 ans, j’ai initié mes enfants 44 et 41 ans… mais mes petits-enfants ne skient pas. Je mourrai avec le sentiment d’avoir vécu une parenthèse spatio-climato-temporelle.

Alain Giraudo : Puisque c’est « la route des vacances » qui aggrave le bilan carbone des familles aussi bien à la mer ou la montagne, je propose qu’on supprime les congés payés.

Irai : Poussons le raisonnement plus loin: Faut-il faire des enfants ? Car même si ils ne vont pas au ski il est trés probable qu’ils aient déjà un smartphone et qu’ils voudront prendre l’avion…

Gaspard : Faut-il continuer à respirer ? Parce que quand on expire, on recrache du gaz carbonique qui réchauffe la planète.

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La culpabilité gagne les skieurs sans neige

extraits : L’anxiété provoquée par les manifestations concrètes du dérèglement climatique en montagne s’est insidieusement installée dans mon quotidien d’athlète. « Pour skier, je dois monter de plus en plus haut. Chaque hiver, les chutes de neige se font de plus en plus rares .» La fonte des glaciers trouble mes aspirations : «  Aujourd’hui, je vois tous les jours les signes de détérioration des glaciers… Je me sens égoïste de continuer à pratiquer mon sport…. (Victoire Radenne)

Covid-19, l’oraison funèbre du « tout-ski »

extraits : Victoire, les pistes de ski resteront fermées jusqu’en janvier. La phrase du premier ministre Jean Castex nous a mis en joie : « Il sera loisible à chacun de se rendre dans ces stations pour profiter de l’air pur de nos belles montagnes ; toutes les remontées mécaniques et équipements collectifs seront fermées au public. (26 novembre 2020) » Le Covid-19 aurait du nous apprendre à distinguer entre l’essentiel et le superflu et à abandonner les « stations de ski ». De toute façon le réchauffement climatique nous condamne à éviter tout ce qui dégage inutilement des gaz à effet de serre, à commencer par les flux touristiques vers une montagne plus ou moins enneigée et les canons à neige comme piètre substitut aux cycles de la nature….

De la neige hélitreuillée pour skier

extraits : Même la ministre de l’écologie réagit : « Enneiger des stations de ski par hélicoptère n’est pas une voie possible. » Le directeur du syndicat mixte à Luchon-Superbagnères, conscient que ce n’est pas hyper écologique, se défend : « C’est vraiment exceptionnel, on n’a pas eu le choix cette fois-ci. » C’est en fait la faute du conseil départemental de Haute-Garonne qui sait calculer le bon rapport coût/bénéfice : « En termes de retour sur investissement, il faut multiplier au moins par 10 ». Les skieurs sont contents et 50 à 80 personnes vont pouvoir travailler grâce à cette opération aérienne….

Des vacances de Noël sans chausser les skis

extraits : La Biosphère espère que vous allez passer un bon Noël sans skis. On ne peut en effet maintenir la montagne « propre » quand on y multiplie les immeubles et les remonte-pentes. Ce n’est pas un loisir qui préserve la Biosphère que de déplacer des citadins en mal d’air pur vers de lointaines destinations où on va recréer la ville et poursuivre des activités sans intérêt. Mais le greenwashing règne dans tous les  domaines. On veut dorénavant vendre la destination neige en l’inscrivant sur le registre du développement durable ! L’office de tourisme d’Avoriaz avait installé un « corner environnemental » qui invite à calculer son empreinte écologique….

Ski : le consumérisme touristique, c’est fini

extraits : En 2018, j’étais au Pla d’Adet dans les Pyrénées, arrivé en covoiturage, refusant toute remontée mécanique, descendant en raquettes à Saint Lary, quasiment seul sur l’étroit sentier neigeux, au milieu du silence vertigineux et des sapins ployant sous le poids de la neige. Le plaisir physique et l’éloge de la lenteur. Mais n’est-ce pas déjà trop que de faire 300 kilomètres pour un plaisir solitaire même s’il est partagé à deux couples ?….

Faut-il encore emmener les enfants au ski ? Lire la suite »

Des idées pour en finir avec l’énergie fossile

Les principes d’une sortie du fossile impliquent que les efforts doivent être réalisés SIMULTANEMENT par TOUS les pays, et en tout premier lieu par les pays les plus émetteurs: US, Chine, EU, Russie, Indes… Le problème est en effet systémique : notre civilisation est basé sur le principe de la croissance infinie et l’accumulation capitalistique grâce au charbon, au pétrole et au gaz.

Mais plus on parlera d’éliminer nos émissions de gaz à effet de serre et des moyens pour y parvenir, plus on arrivera à changer les comportements des entreprises, des consommateurs et des politiques.

Cécile Cazenave : L’objectif est de réduire drastiquement notre consommation d’énergies fossiles. C’est l’essence de nos voitures, le gaz de nos chaudières ou le charbon qui alimente nos hauts-fourneaux. La France en est dépendante à 60 %. En matière d’alimentation comme de transport ou d’énergie, consommer, c’est polluer, et les initiatives individuelles ne suffiront pas à décarboner la planète. Mais comment se débarrasser d’un problème que personne ne voit ? Voici dix pistes de réflexion pour lutter collectivement contre le changement climatique.

incarner l’espoir que représente la merde ; onze grammes d’azote et 0,7 gramme de phosphore, c’est ce que contient l’urine que chacun déverse quotidiennement

ouvrir un “repair café” dans toutes les communes et dans tous les quartiers de France pour rendre réparables et recyclables les objets

– populariser un véhicule intermédiaire », un vélo-voiture de moins de 100 kilos, équipé d’une carrosserie contre les intempéries et d’un pédalage assisté jusqu’à 45 km/h

– rendre obligatoire et contraignant le Nutri-Score, un étiquetage qui indique la qualité nutritionnelle des aliments

– création d’un malus sur les vêtements ne respectant pas des conditions sociales minimales de production

– 300 conventions, environ trois par départements, pour reprendre la parole, puis la main, sur le système alimentaire global

– créer un « fossile score », une sorte d’indice de dépendance aux énergies fossiles, qui puisse être accolé à toutes les décisions de politique publique

ratio de financement, investir 10 euros dans les énergies renouvelables pour 1 euro dans les énergies fossiles

– un indicateur d’« empreinte carbone », afin de tenir compte des effets de nos activités sur le climat

– Taxer les biens à hauteur de la proportion de charbon contenue dans l’électricité qui a permis leur production

Le point de vue des écologistes

En fait il n’y a qu’une solution qui oblige les gens à faire ce qu’ils devraient faire, une carte carbone de rationnement. Chaque individu, chaque famille a un droit limité d’acheter qqch à base d’énergie fossile. Il débite sa carte et quand il dépasse son quota, il n’a plus qu’à mettre des vêtements très chauds dans un logement qu’il ne peut plus chauffer… Et s’il prend l’avion, il ne lui restera plus beaucoup de crédit carbone jusqu’à la fin de sa vie.

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COP28. La sortie des énergies fossiles, tabou

extraits : Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. Tous les changements évoqués convergent vers un affaiblissement de nos capacités de production alimentaire. Une refonte de nos modes de vie est nécessaire. L’urgence est telle qu’il faut confirmer sans attendre une suggestion de l’ONU formulée le 20  septembre 2023 : l’arrêt immédiat de tout nouveau projet d’extraction de tous les combustibles fossiles….

L’UE, addict aux ressources fossiles

extraits : L’Union européenne (UE) a beau répéter qu’elle est le continent le plus ambitieux au monde en matière de lutte contre le réchauffement climatique, elle arrivera à la COP28, qui doit se tenir à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, avec un mandat de négociation au nom des Vingt-Sept complètement vide. « Si vous écoutez tous les scientifiques, il est assez clair que nous devons éliminer progressivement tous les combustibles fossiles », avait plaidé sans succès le ministre du climat néerlandais. La position commune de l’UE pour la COP28 ne prévoit pas de date pour la sortie des énergies fossiles….

COP27 : Vive les énergies fossiles !

extraits : La conférence mondiale sur le climat (COP27) s’est achevé ce dimanche 20 novembre 2022. Elle a reconnu pour la première fois la nécessité d’aider financièrement les pays les plus vulnérables, elle a échoué faute d’accord sur les énergies fossiles. La COP27 a répondu aux symptômes de la crise mais pas à ses causes. Le texte mentionne seulement que les pays s’engagent à accélérer la réduction de l’utilisation du charbon et la sortie des subventions « inefficaces » aux énergies fossiles, la même promesse que celle prise l’an dernier. Le pétrole et le gaz ne sont pas évoqués, alors que l’atteinte de la neutralité carbone implique de ne plus construire aucune installation fossile. ..

Optimisme, pessimisme et énergies fossiles

extraits : Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d’énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! C’est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s’en sortir. D’autant plus qu’on en rajoute chaque jour. Le gouvernement du Royaume-Uni annonce une centaine de nouveaux permis d’exploitation de gaz et de pétrole en mer du Nord. C’est clair, nous sommes foutus, le présent occulte l’avenir. La dernier goutte de pétrole ira nourrir les méfaits d’une guerre pour les ressources. Mais ne restons pas pessimistes, l’utopie est ce qu’il reste du monde à bâtir !….

Nos articles les plus anciens sur ce blog biosphere

Mai 2016, Le crépuscule fossile selon Geneviève Férone-Creuzet

avril 2015, Laisser les énergies fossiles sous terre, une obligation

octobre 2014, Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles

octobre 2013, sans énergie fossile, seulement 2 milliards d’humains

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Licencié pour avoir refusé de prendre l’avion

De plus en plus de personnes commencent à ressentir la « honte de voler » en avion, flygskam en suédois, flight shame en anglais. Ce sentiment de culpabilité nous semble tout à fait normal rationnel, moralement nécessaire, et même inéluctable à l’heure de la fin du kérosène et du réchauffement climatique. On obtiendra même peut-être un jour le comportement idéal : « J’ai honte de voyager en avion, j’ai honte de manger de la viande, j’ai honte de lire « Le Monde » numérique, j’ai honte de rester plus de deux minutes sous la douche, j’ai honte de faire du tourisme au long cours, j’ai honte de ne pas avoir de toilettes sèches, j’ai honte de posséder encore une voiture thermique (vade retro Satanas !)… » On installera des confessionnaux où chacun pourra regretter ses péchés et la planète sera (peut-être) sauvée.

Pour l’instant le refus de prendre l’avion ne concerne que quelques personne à l’avant-garde. Les objecteurs de conscience sont toujours minoritaires. D’autant plus que le changement de mode de vie et de production ne peut se faire en un jour dans un système actuel d’organisation très très complexe où tout peut être sujet à discussion.

Audrey Garric : Gianluca Grimalda est connu comme le premier employé licencié pour avoir boycotté l’avion. Il avait refusé de prendre un vol pour rentrer d’une mission scientifique en Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. A la place, il avait parcouru 28 000 kilomètres en train, cargo, ferry et voiture, un périple de soixante-douze jours à travers 16 pays pour rejoindre la ville allemande où il travaillait. Cette décision lui a coûté son poste à l’Institut pour l’économie mondiale (IfW). Gianluca Grimalda et son ancien employeur ont accepté l’accord proposé par le tribunal du travail de Kiel : l’institut dédommagera le chercheur, mais sans le réembaucher, en raison d’une « incompatibilité des convictions idéologiques des parties ».

C’est déjà un premier pas dans la reconnaissance légale d’une objection de conscience pour des raisons climatiques. Son cas permet d’ouvrir une discussion sur l’usage de l’avion et sur l’articulation entre contraintes professionnelles et réduction de l’empreinte carbone. A ceux qui jugent sa décision insensée, Gianluca Grimalda rétorque que « la folie réside dans la poursuite du “business as usual” », qui mène à des points de bascule climatique. Notons que l’IfW a clairement exercé des représailles contre l’engagement d’un scientifique engagé dans la désobéissance civile au sein du collectif Scientist Rebellion (Scientifiques en rébellion pour la branche française).

Le point de vue des écologistes perplexes

Le chercheur s’était rendu sur l’île de Bougainville, dans l’archipel des Salomon, en Océanie, pour étudier les impacts sociaux sur les populations relocalisées en raison de la montée des océans. Son boulot est-il vraiment utile ? On aurait sans doute pu confier sa mission à un journaliste local. Pourquoi ne pas prendre un avion qui n’est pas complet, prendre une place n’ajoute aucun CO2 ? Les alternatives à l’avion fonctionnent-il sans électricité issue de centrales à charbon ou de pétrole pour les bateaux ?

Dans un monde en pleine phase de catastrophe écologique et avec des ressources qui s’épuisent, il est urgent de remettre en cause la mobilité généralisée. On commence à entrer dans un monde dans lequel on voyagera beaucoup moins, de gré ou de force. Jadis on allait en Papouasie en voilier. Lesquels faisaient le tour du monde en un ou deux ans. L’avenir des chercheurs est à chercher dans le passé. Regardez Darwin ! Son voyage à bord du Beagle a duré cinq ans. Ce qui est absurde c’est de faire comme si on pouvait continuer à faire usage de l’avion comme auparavant.

Il faut arrêter le golf aux Seychelles, la semaine all inclusive en République dominicaine, le bonga-bonga en Thaïlande.… tout çà pour des selfies à facebooker….le vide existentiel !!! Même Bernard Arnault commence à voir honte : il a vendu son jet privé, il loue désormais des avions privés …

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Décroissance par suppression des vols en avion

extraits : Le Flyer des frères Wright est le premier avion ayant effectué un vol motorisé validé historiquement en 1903 ; il vole sur 284 mètres pendant 59 secondes. En 1914, un entrepreneur américain ouvre la première ligne aérienne régulière en Floride, la compagnie survivra pendant quatre mois. En 1919, Lucien Bossoutrot réalise le premier vol commercial entre Paris et Londres… Autant dire que la consommation de masse du plus lourd que l’air a moins de 100 ans. Il est donc possible en moins de 100 ans à revenir à des transports qui n’utilisent jamais l’avion, même si à l’heure actuelle de l’aliénation consumériste de la classe globale (tous ceux qui ont une voiture personnelle), cela nous parait impossible.

Notre plus ancien article sur la question

28.09.2005 Limiter le trafic aérien

Si les émissions totales de gaz à effet de serre ont diminué en Europe de 3 % entre 1990 et 2002, celles générées par le trafic aérien ont augmenté de près de 70 %. Au niveau international, le trafic aérien a engendré en 2002 des émission qui représentent 12 % du total des émissions produites par les transports. Mais l’impact est nettement plus grand si tous les facteurs sont pris en considération. Les oxydes d’azote qui sont rejetées par les avions à leur attitude de croisière forment de l’ozone. Ils engendrent la formation de traînées de condensation qui contribuent également au réchauffement climatique. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, sachez que chaque vol aller-retour entre Londres et New York produit, pour deux passagers, presque autant de CO2 qu’une voiture particulière européenne moyenne en un an. La commission européenne pense que si les prix reflètent ces coûts externes, les consommateurs seront plus conscients du coût global de leur vol et les compagnies seront plus enclines à investir dans des technologies respectueuses de l’environnement.

La Biosphère pense que les riches n’ont pas à monopoliser les voyages en avion ; de plus faire confiance au progrès technique est une illusion car rien ne peut faire voler des plus lourds que l’air sans conséquences sur l’entropie. A chacun d’en tirer les conclusions !

Notre blog biosphere, contre l’avion depuis longtemps

Le monde d’après Covid, avec ou sans avions ? (2021)

Des avions qui volent au colza, foutaises (2021)

Léonore Moncond’huy, seule contre les avions (2021)

Pour l’avion tous bords politiques confondus (2019)

Faire « tourisme et découvertes » sans prendre l’avion (2019)

Pour ne pas changer le climat, ne pas prendre l’avion (2015)

tout accord fait grâce à l’avion n’est pas un bon accord (2013)

trop de touristes prennent l’avion (2010)

des avions cloués au sol, la bonne affaire ! (2010)

la fin de l’avion plus lourd que l’air (2009)

les avions, au sol ! (aéroport de Nantes, 2009)

avions et climat (2007)

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Nous avons fait le choix d’amplifier la catastrophe

Les incendies de Los Angeles ne sont pas une catastrophe naturelle. Ce qualificatif est un leurre qui déresponsabilise l’humanité, évoquant des colères de la planète face auxquelles nous serions impuissants. L’exposition et la vulnérabilité découlent en réalité de choix humains.

Audrey Garric : Des incendies monstrueux dévastent Los Angeles au moment où l’année 2024 est déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois le seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique, la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris fin 2015. Pourtant, les Etats-Unis seront dirigés à partir du 20 janvier par Donald Trump, qui qualifie le dérèglement climatique de « canular ». Il souhaite extraire toujours plus de pétrole et de gaz, énergies fossiles qui réchauffent le climat, alimentant la violence desdits feux. Il souhaite sortir son pays de l’accord de Paris et déréguler les normes environnementales. Il n’y a pas de catastrophes naturelles. Ce qualificatif est un leurre qui déresponsabilise l’humanité, évoquant des colères de la planète face auxquelles nous serions impuissants. Certes, l’aléa naturel existe, mais ce sont les choix d’urbanisation, d’aménagement du territoire et de politiques publiques, et le contexte socio-économique qui le transforment en catastrophe.

L’exposition et la vulnérabilité découlent de décisions humaines. Sous l’effet de la pression démographique, les autorités de Los Angeles ont massivement bâti dans des zones sujettes aux incendies, avec des maisons construites à l’orée de la forêt, et souvent en ossature bois. La gestion de l’eau a toujours été complexe dans cette zone aride. A l’exception des tremblements de terre, l’écrasante majorité des catastrophes sont alimentées ou causées par le réchauffement climatique d’origine humaine. L’adaptation ne suffira jamais sans action urgente pour s’attaquer à la source des maux : les émissions de gaz à effet de serre.

Le point de vue des écologistes rousseauistes

Cela rappelle la fameuse controverse Voltaire/Rousseau sur le tremblement de terre de Lisbonne (1755). Pour Voltaire, c’est une fatalité, ce qui justifie qu’on continue comme avant. Pour Rousseau c’est surtout la faute des hommes : J.J.Rousseau fit à Voltaire cette réponse : « Vous auriez voulu, et qui ne l’eut pas voulu !  que le tremblement se fût fait au fond d’un désert. Mais que signifierait un pareil privilège ? […] Serait-ce à dire que la nature doit être soumise à nos lois ? La plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de six à sept étages, et que si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre, et peut-être nul. (Lettre sur la providence)

Les scientifiques martèlent la catastrophe en marche depuis plus de 50 ans – 1972 : rapport du club de Rome . 1990, c’est le premier rapport du GIEC. Si l’année passée a été la plus chaude, elle a aussi été celle de la plus grande consommation de … charbon !!!! Depuis 50 ans, ni changement, ni adaptation ! Pas grand chose n’a été fait à part le business as usual du court-termisme ! Il est vrai que toutes les catastrophes sont bonnes pour le PIB, vu que les coûts des réparations y contribuent. Il faut décerner la légion d’honneur aux incendiaires. Ce qui veut dire aussi que la rupture qui nous attend n’est pas simplement un changement de paradigme et l’abandon souhaitable du PIB au profit du bonheur national brut.

La rupture écologique que nous prévoyons se fera pour la plupart des gens contraints et forcés, comme dans l’état de guerre. C’est annoncé depuis 1972 et le rapport sur les limites de la croissance : nous allons vers l’effondrement de la société thermos-industrielle, donc vers un état de chômage généralisé, d’inflation galopante et de privations de tous ordres. Qu’on le veuille ou non, ce sera notre réalité et il faudra nous adapter comme on pourra. Tous les empires ont une fin. Le nôtre, empire capitaliste et commercial basé sur des ressources fossiles non renouvelables, ne fera pas exception. L’agonie de l’Empire romain d’Occident a duré plus de trois cents ans. Les empereurs ont certainement dû se rendre compte que quelque chose clochait. Pourtant leur seule réponse a consisté à tout mettre en œuvre pour maintenir le statu quo jusqu’à ce que l’empire rende son dernier soupir. Les ressources naturelles qui avaient permis l’expansion du système impérial s’amenuisaient. Les mines d’or et d’argent d’Espagne s’épuisaient. Il ne subsistait plus aucun voisin facile à envahir et à piller. L’érosion des sols fertiles faisait diminuer la production agricole. Par ailleurs, les dépenses colossales à consentir pour l’armée, la cour impériale et le système bureaucratique avaient nécessité la mise en place d’un régime fiscal qui a précipité la faillite. La cité de Rome comptait près de 700 000 habitants lors de sa gloire, il n’y en avait plus que 20 000 au final…

Alors Trump, c’est symbolique de l’attitude des dirigeants au moment de l’effondrement : on fait tout pour l’accélérer. La nouvelle administration américaine est constituée de personnes liées aux entreprises du charbon, du pétrole et du gaz. Exemple, le dirigeant de la principale société de fracturation hydraulique en fait partie. Choisir d’amplifier les phénomènes naturels est un choix humain. Et croire que raconter des fake news va changer la face du monde en bien devient leur mantra. L’hubris actuel, c’est de croire que le « progrès » humain va régler tout ça spontanément.

Notre plus ancien article sur la responsabilité humaine

12.09.2005 Vous êtes des animaux stupides

La surface dévastée par l’ouragan Katrina en 2005 est de 235 000 km2, soit près de la moitié de la superficie de la France. Colère et désespoir gagnait en particulier les 300 000 habitants de la Nouvelle-Orléans en attente d’évacuation. Rudolph éclate : « On vit comme des animaux, sans électricité, sans eau, sans toilettes, sans douches, sans rien. Il faut que l’on sorte de là, on devient fous et malades. Ma fille et ses deux petites filles vivent comme des clochardes, c’est insupportable ». S’il est vrai que le cataclysme a révélé le niveau élevé des inégalités et la cruauté des rapports sociaux aux USA, en fait l’ouragan n’est qu’un épiphénomène : les humains sont les premiers responsables de la catastrophe. Dès 1722, on commençait l’édification des travaux d’assèchement de ce qui était un marécage propice à la biodiversité. En 1763, La Nouvelle Orléans n’avait encore que 3200 âmes, mais il y eut ensuite l’explosion urbaine qui avait aujourd’hui besoin de six grandes stations de pompage fonctionnant 24 heures sur 24, même par temps sec !

La Biosphère vous rappelle que les humains sont des animaux parmi les autres qui vivent normalement sans électricité, ni eau courante ou douches privées. Tout cela n’est que le privilège de la classe globale actuelle qui utilise sans limites les ressources naturelles au détriment de beaucoup d’humains, des autres animaux et des écosystèmes : les premiers destructeurs des cycles vitaux sont les habitants de villes dont on croit qu’elles peuvent survivre même en dessous du niveau de la mer !

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Déni de la catastrophe, une erreur commune (2024)

extraits : La mise en garde n’est pas nouvelle. Lors d’une allocution à l’ORTF, le présidentiable René Dumont constatait le 19 avril 1974  : « Nous les écologistes, on nous accuse d’être des prophètes de malheurs et d’annoncer l’apocalypse. Mais l’apocalypse nous ne l’annonçons pas, elle est là parmi nous, elle se trouve dans les nuages de pollution qui nous dominent, dans les eaux d’égout que sont devenues nos rivières… » Mais plus la planète se dégrade, plus il est politiquement payant de dénier la situation. Comment comprendre un tel état de choses ? Le dérèglement climatique exige de réduire nos émissions, de manger moins de viande, de prendre le vélo et de ne plus prendre l’avion ; et le tout pour des raisons étrangères à nos expériences présentes. Les propos compliqués et abstraits des scientifiques ne font pas le poids. Ce décalage est politiquement mis à profit par les populistes et l’industrie….

Serge Latouche et la pédagogie des catastrophes (2018)

extraits : « Lorsque j’ai commencé à prêcher la décroissance, j’espérais que l’on puisse bâtir une société alternative pour éviter la catastrophe. Maintenant que nous y sommes, il convient de réfléchir à la façon de limiter les dégâts. En tout cas, la transition douce, je n’y crois plus. Seul un choc peut nous permettre de nous ressaisir. Je crois beaucoup à la pédagogie des catastrophes – dans ces conditions, le virage peut être très rapide. L’histoire n’est pas linéaire… 

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Sur son tee-shirt blanc, « + 4 °C, l’enfer »

Sur son tee-shirt blanc était inscrit « + 4 °C, l’enfer. La militante qui avait collé une affiche représentant un paysage apocalyptique sur le tableau Les Coquelicots de Claude Monet au Musée d’Orsay a été relaxée mardi 21 janvier 2025. Elle avait assuré que « s’il n’y avait pas eu de vitre, l’action de résistance civile » n’aurait pas eu lieu. Le tableau avait été décroché et pris en charge par une restauratrice qui n’avait constaté aucun dommage. Le Musée d’Orsay, qui s’est constitué partie civile, avait évalué au cours de l’audience son préjudice matériel à 27 788 euros.

« Une condamnation pénale aurait constitué une ingérence disproportionnée dans l’exercice du droit à la liberté d’expression de ma cliente », a expliqué l’avocat de la militante.

Les commentaires sur lemonde.fr

Rabino : décision de relaxe incompréhensible. J’espère que le musée fera appel pour faire condamner cette militante à payer les frais de remise en état du tableau.

eglantine : J’aime la précision à l’euro près… 27 788 euros de préjudice matériel, cela dit tout du formalisme régnant qui s’oppose au mouvement « Riposte alimentaire » .

Tagadaaa : 27 788 euros, le manque à gagner du fait de la fermeture temporaire du musée. Il faut lire jusqu’au bout.

Myco : Vu le coût du non respect des objectifs écologiques à moyen terme, cette somme ne représente pas un montant dont on mérite de parler. En euro constant, on a déjà quadruplé le budget catastrophes depuis les années 80 à 6 Milliards par an. Soit 3 jours travaillé gratuitement par chaque actif du pays. Prévenir, ça coûterait 1% du PIB, s’adapter c’est 5% à 20%. Si vous avez de meilleures idée, proposez les. Mais proposez les vite, chaque année perdue augmente la facture qu’il nous faudra payer.

Proxima Centauri : Ça monte crescendo. Une note déclassifiée du FBI « Domestic Terrorism Section Chief, Counterterrorism Division Federal Bureau of Investigation » du 12 Février 2002 alertait déjà sur l’émergence à venir du nouveau terrorisme plus dangereux que l’islamisme.

Lee Pampeast : C’est fort curieux. Proxima Centauri est terrorisé par une fille en tee-shirt, mais pas par le réchauffement climatique. Moi ce serait plutôt l’inverse.

Michel38 : « Droit a la liberté d expression « selon l’avocate. Juste un évènement destiné à sa médiatisation. Et n importe quoi juste faire parler les médias.

Myco : Les commentaires sur Le Monde sont de plus en plus bas du front. Nos amis réacs se plaignent d’une action symbolique et non-violente sur une vitre lambda, alors que la question est de savoir si le tableau derrière sera détruit précocement par un incendie ou par une inondation que l’on pourrait éviter/retarder.

Untel : « La militante avait déjà été condamnée en 2023 à une peine de deux mois de prison avec sursis et à un stage de citoyenneté pour des faits similaires ». Il s’agit donc d’une récidive ! Notre justice laxiste encore en dessous de tout.

Smoky : Une justice bien laxiste mais bien sûr. Si laxiste qu’un SDF peut être emprisonné plusieurs mois pour vol d’un paquet de pâtes et qu’un politicien condamné pour corruption et trafic d’influence peut tranquillement aller se balader aux Seychelles en attendant qu’on décide de lui poser son bracelet électronique. C’est étonnant, les premiers qui passent leur temps à fustiger le « laxisme » de la justice sur tous les tons et sur tous les plateaux télévisés, sont les premiers à expliquer qu’en revanche, quand ils se font prendre eux-mêmes la main dans le sac « non mais moi ça compte pas, c’est un complot, une cabale, la justice n’est pas indépendante, c’est une croisade, bla bla bla ».

Neznose : Cette décision judiciaire aberrante va encourager ces comportements d’activistes désaxés.

Jugement dernier : C’est ce qu’il faut espérer… la contre-violence généralisée

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Bloquer une autoroute n’est que contre-violence

extraits : Manifestation symbolique totalement légitime pour mettre ceux qui détruisent notre planète face à leurs responsabilités. Les terroristes sont bien ceux qui polluent tellement que l’écoanxiété peut s’empare des jeunes quant à leur avenir bien compromis. Mais c’est tellement plus facile de poursuivre en justice une militante pour le climat que de s’en prendre aux riches qui détruisent la planète. Quand les agriculteurs défilent en tracteur et bloquent les routes, rien ne se passe. Quand ceux qui veulent vraiment aider la Vie et la Planète défendent le climat en collant un papier sur le résultat de ce que démontrent les scientifiques, là on sort les canons….

En savoir plus sur la contre-violence

Définition du concept : La contre-violence est un concept sociopolitique qui désigne l’acte de résistance ou de rébellion d’un individu ou d’un groupe face à une situation d’injustice, d’oppression ou de domination. Elle peut être considérée comme une forme de défense légitime lorsque les moyens pacifiques ont échoué. La contre-violence peut prendre diverses formes : manifestations, grèves, actes de sabotage, voire recours à la force physique. Il est important de souligner que la contre-violence n’est pas synonyme de violence gratuite ou destructrice. Elle vise à rétablir un certain équilibre et à promouvoir la justice sociale.

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AMOC, circulation océanique atlantique en péril

La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (ou AMOC, son acronyme anglais) contribue à maintenir un climat doux en Europe, des pluies dans les tropiques et stocke du CO₂. Il devrait ralentir, et pourrait même s’arrêter, en raison du dérèglement climatique. Une catastrophe dans la catastrophe du changement climatique.

Audrey Garric : L’AMOC transporte de l’eau chaude salée de l’équateur vers les pôles, au large des côtes américaines, puis de l’Europe du Nord et de l’Ouest, jusqu’aux mers arctiques bordant le Groenland et la Scandinavie. Là, ces courants de surface se refroidissent, s’alourdissent et « plongent, jusqu’à 1 000 mètres de profondeur », avant de repartir vers le sud de l’hémisphère Sud plus en profondeur encore. Cette circulation constitue l’un des plus grands systèmes de transport de chaleur de la planète : avec un débit de 18 millions de mètres cubes par seconde, elle transfère de l’énergie à une puissance de 1 pétawatt, soit l’équivalent de la puissance d’un million de réacteurs nucléaires. Cette circulation devrait ralentir, voire pourrait s’arrêter, en raison du dérèglement climatique. D’abord, parce que les eaux de surface deviennent plus chaudes, donc moins denses. Ensuite, la fonte du Groenland et la hausse des précipitations augmentent l’apport en eau douce dans l’Atlantique, ce qui réduit la salinité de l’eau, donc sa densité. La convection, c’est-à-dire le mélange des eaux, devient plus compliquée et il pourrait n’être plus possible de former des eaux denses profondes. Donc, tôt ou tard, l’AMOC ralentira. Le contraste accru entre les températures alimentera davantage de phénomènes extrêmes. Une crise alimentaire majeure se profilerait dans les tropiques.

Dans une lettre ouverte, publiée fin octobre 2024, 44 scientifiques du climat mettent en garde contre le risque d’un effondrement de l’AMOC, aux effets « irréversibles » et « dévastateurs ». Dans son dernier rapport, publié en 2021, le GIEC conclut, avec une « confiance modérée », qu’un effondrement brutal n’aura pas lieu avant 2100. Il estime en revanche qu’il est « très probable » que l’AMOC diminuera d’un tiers en moyenne au cours du XXIe siècle. La conclusion doit être toujours la même, il faut arrêter d’émettre des gaz à effet de serre et faire une transition écologique urgente. 

Le point de vue des écologistes désabusés

Cet article révèle que nous n’avons qu’une connaissance très partielle des boucles de rétroaction positives de nature à exacerber le réchauffement climatique.

– Mais le refroidissement temporaire de l’Europe, consécutivement à la fonte de l’Arctique et à la corrélative disparition du Gulf Stream, a toujours été envisagé, tout au moins depuis plus de 30 ans.

– Mais si les prédictions actuelles du GIEC s’avèrent aussi optimistes que ses rapports d’il y a à peine vingt ans (1,5 degrés à la fin du siècle), c’est dans même pas 50 ans qu’on les rencontrera.

– Mais tant qu’on peux voler par cher à l’autre bout du monde et manger des burger dans son pick-up c’est que rien n’est grave.

– Mais oui, soyons sérieux ! Reprenons plutôt un whisky et voyons maintenant les cours de la Bourse.

– Mais dans 75 ans, c’est peut-être un milliards de réfugiés climatiques qui seront sur les routes. Ne croyez pas que cela se passera dans la bienveillante fraternité humaniste.

– Mais ceux qui sont élus le sont sur des lendemains qui chantent, ne craigniez rien braves gens la science va nous sauver…

Ceux qui proposent du ralentissement économique et, n’ayons pas peur des gros mots, de la décroissance, ne font que des scores électoraux à 1 chiffre. Ce n’est pas avec des Trump/Musk, Xi JinPing, Modi et autre Le Pen que les gouvernements voudront réduire les gaz à effet de serre. Continuons à adorer Allègre dans son climato-négationnisme. Et soyons logique, ne faisons pas d’enfant.

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Michel Sourrouille avait écrit sur ce blog le 31 janvier 2006 :

« Les jeunes occidentaux de 12 à 16 ans rêvent à 47 % d’un monde doté d’une énergie propre et inépuisable, sans pauvreté aucune et offrant la santé à tous. Mais ils vont se retrouver dans un univers détérioré par les gaz à effet de serre brûlés par les générations antérieures, avec son accompagnement de conflits et d’atteintes envers les pauvres et la santé. Déjà la superficie de la glace arctique diminue annuellement de 37 000 km2 depuis une vingtaine d’année, son épaisseur moyenne est passée de 3,1 mètres à 1,8 mètres et la disparition totale est programmée vers 2050, avec pour conséquences une modification de la circulation océanique mondiale, en particulier celle du Gulf Stream. Pour mieux comprendre le comportement de l’océan glacial, l’UE a donc lancé le projet Damoclès (Developing arctic modelling and observing capabilities for long-term environnemental studies). Mais le constat sans l’action ne vaut rien : il ne suffit pas d’étudier les effets de la combustion des énergies fossiles, il est nécessaire de les stopper pour que les jeunes de 12 à 16 ans aujourd’hui ne subissent pas le refroidissement de l’Europe qui résulterait d’un Gulf Stream déboussolé. »

AMOC, circulation océanique atlantique en péril Lire la suite »

☻ Claude Allègre, climato-sceptique notoire

Il est mort le 4 janvier 2025, un des trop rares bonnes nouvelles en ce début d’année. Une grande gueule qui croyait avoir raison et qui a fait bien du tort. Combien de fois a-t-il décroché le téléphone pour éructer, péremptoire et volcanique, « Vous n’avez rien compris ! ». Il assénait ses propres vérités jusqu’à la mauvaise foi. Il était pourtant scientifique. Sa thèse sur la « géochronologie des systèmes ouverts » l’avait conduit aux Etats-Unis. Il fonde le département de sciences de la Terre de l’université Paris-VII.

Mais les dérives intellectuelles de Claude Allègre commencent très vite. Le volcan de la Soufrière se réveille en 1976, il appuie l’option de l’évacuation des populations, Haroun Tazieff y est opposé. L’éruption n’aura pas lieu. Il ferraille sur l’amiante. En 1996, après la création d’un « comité anti-amiante de l’université de Jussieu», Claude Allègre prend publiquement position contre le désamiantage des locaux, évoquant un phénomène de « psychose collective ». L’usage de l’amiante sera interdit par décret en France en 1997. Un premier bilan épidémiologique fera état de la mort de cinq chercheurs de Jussieu d’un cancer de la plèvre causé par l’exposition à cette fibre cancérigène.

Le voilà saisi par la passion politique. Le portefeuille de ministre de l’éducation nationale est à la mesure de ses ambitions : ce devait être son apogée, ce sera son fiasco. En quelques semaines, il claironne qu’il va « dégraisser le mammouth », que « la cogestion avec le SNES, c’est fini », que « 12 % d’absentéisme des enseignants, c’est beaucoup trop », que la formation permanente des professeurs est une bonne chose, à condition d’être effectuée durant leurs « quatre mois de vacances ». Dès janvier 1998, une première vague de grèves démarre dans le primaire ; elles ne cesseront pratiquement plus. Ami de Jospin et socialiste, il votera Sarkozy en 2012.

Professeur émérite de géophysique, il devient pourtant un climato-sceptique assumé. Il assure, fin 2006, contre le consensus des climatologues, que les changements climatiques en cours ne sont pas le signe d’un réchauffement de la Terre et que l’activité humaine n’en est pas la cause. Il fonde son réquisitoire sur des données très approximatives, pour ne pas dire falsifiées, il fait une interprétation erronée des travaux qu’il cite, il n’en a cure. Il tenait des propos délirants : « il a fait froid cet hiver ! Donc le changement climatique n’existe pas ». Ce n’était clairement plus un scientifique, et depuis bien longtemps.

Un accident cardiaque, survenu en 2013 lors d’une conférence scientifique au Chili, le contraint au silence. Il y a des vivants qui auraient mieux fait de ne pas exister.

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Claude Allègre n’est qu’un saltimbanque (2009)

extraits : Allègre se permettait de dire dans le Figaro magazine du 28 novembre 2009 que les climatologues, gens « scientifiquement pas sérieux », se consacrent à la modélisation « sans aucune considération pour l’observation » et qu’« il faudrait un grand plan spatial pour améliorer nos connaissances sur l’atmosphère et l’océan, car il n’y a plus de grandes missions sur le climat depuis vingt ans ».Un démenti cinglant lui ait apporté par Jacques Blamont, conseiller du président du CNES (centre national d’études spatiales) dans le Figaro magazine du 24 décembre 2009 : « De nombreux instruments portés par des satellites fournissent quotidiennement les bases de la discussion en cours sur le climat…

Les arguments de Claude Allègre en débat (2010)

extraits : Nous avons (sur ce blog et ailleurs) été souvent confrontés à l’interrogation de citoyens qui avaient vu (ou lu) Allègre: « Il paraît crédible, je ne sais plus quoi penser, où est la vérité ? »  Claude Allègre a en effet les faveurs des médias, écrit des livres aussi souvent qu’il respire, s’impose un peu partout. Claude Allègre est donc quelqu’un de foncièrement dangereux car il participe d’une manipulation de l’opinion publique par la négation du réchauffement anthropique, le culte du progrès technique, le dénigrement de l’écologie véritable, la désinformation scientifique….

florilège à propos de Claude Allègre (2010)

extraits : Le livre de Claude Allègre Ma vérité sur la planète est un long plaidoyer contre la « secte verte ». Il utilise les généralisations les plus abusives contre les écolos : « Je ne souhaite pas que mon pays se retrouve en enfer à partir des bonnes intentions de Nicolas Hulot. Il créerait chaque année plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires, il faudrait mettre en place un régime bureaucratique et policier » … «  La brute, c’est sans conteste José Bové. Son mode d’expression, c’est d’abord et avant tout la violence. On casse le MacDo de Millau, on casse une serre d’OGM à Montpellier, on fait le coup de poing à Seattle ou à Davos »… « Le truand, c’est Al Gore. C’est l’archétype du politicien américain, professionnel, mécanique mais sans conviction claire ni vraie connaissance des dossiers » …

Claude Allègre et l’écologie profonde (2010)

extraits : « L’animal ou l’arbre doivent être protégés, respectés, pourquoi pas vénérés, et cela doit être inscrit dans la loi ! C’est la stratégie de la deep ecology qui poursuit en justice ceux qui coupent les arbres ou qui tuent les insectes avec le DDT. Tout ce qui est naturel est bon. Donc tout ce qui modifie la nature est à poursuivre, à condamner. L’homme et la société passent au second rang. Comme dit Marcel Gauchet, « l’amour de la nature dissimule mal la haine des hommes »….

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Protectionnisme contre l’absurde Mercosur

Rappelons qu’un libre-échange basé sur le va-et-vient de produits quasi-similaires est une absurdité. Un jour lointain, Fritz Schumacher vit un camion à l’effigie d’une marque de biscuits écossais entrer dans Londres ; peu après il apprit qu’une entreprise fabriquant des biscuits à Londres acheminait sa production jusqu’en Écosse. Cette découverte le troubla profondément. En tant qu’économiste, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi des être compétents se voyaient contraints de conduire un camion d’un bout à l’autre des îles britanniques dans le seul but de transporter des biscuits. N’était-ce pas absurde ? Le coût humain et environnemental d’une tel manœuvre n’avait donc alerter personne ? Schumacher eut beau tourner et retourner le problème dans sa tête, il faut incapable d’y déceler la moindre logique. Et il n’y a pas que les biscuits qui sont ainsi transportés sans raison d’une région ou d’un pays à un autre.

Notre monde en 2024 n’est toujours pas avare d’absurdités en tous genres, et le libre-échange est toujours mis en avant par nos élites libérales.

Virginie Malingre : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, signe l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Marché commun du Sud (Mercosur) – composé de l’Argentine, du Paraguay, du Brésil, de l’Uruguay et de la Bolivie. Emmanuel Macron juge que le texte est inacceptable tant qu’il n’intègre pas l’accord de Paris sur le climat, l’instauration de mesures miroirs, l’obligation faite aux pays du Mercosur de ne pas pratiquer de déforestation, celle d’une réciprocité dans l’accès aux marchés publics, la protection des filières agricoles… La France peut compter sur le soutien de Varsovie et de Vienne, mais cela ne lui assure pas la minorité de blocage nécessaire (au moins quatre pays représentant au moins 35 % de la population). Une fois l’accord conclu avec les dirigeants du Mercosur, la Commission devra le soumettre au vote des capitales et des eurodéputés. A ce stade, « le contenu final de l’accord négocié n’a encore été présenté à aucun Etat membre »….

Le point de vue des écologistes

Remplacez « CETA » par « Mercosur », et vous comprendrez pourquoi la transition écologique bat de l’aile !

 Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne signé en 2016, tend à niveler les normes environnementales par le bas. Le CETA est un des exemples d’incohérence d’une Europe à l’avant-garde sur les changements climatiques, mais en train de s’accommoder de traités de libre-échange qui vont mettre à mal tous les acquis environnementaux que nous avons érigés dans nos frontières.  Nicolas Hulot avait interpellé Emmanuel Macron sur le CETA , son point de vue en 2017 était celui-ci : « Nous ferons de la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat une des priorités de notre action internationale. »

notre article le plus ancien

6.11.2005 Soyez apôtre du protectionnisme !

Dans « Système national d’économie politique » paru en 1841, Frédéric List (naît dans le Wurtemberg actuel) pensait que les libéraux se trompaient en croyant qu’il existait des lois générales de l’économie en tout temps et en tout lieu. Pour lui, l’évolution économique de chaque pays dépend de son évolution politique et culturelle. Aussi, on ne pouvait présenter le libre-échange comme modèle incontestable à une Allemagne ravagée par les guerres napoléoniennes et politiquement éclatée. Par contre la protection des industries naissantes permettrait l’émergence d’industries hautement compétitives et ce n’est qu’à condition de rattraper le niveau de la Grande-Bretagne que l’Allemagne pourrait ouvrir les frontières car on échangerait alors à armes égales. Il s’agit là d’un « protectionnisme éducateur » et en conséquence, F.List n’est qu’un libre-échangiste différé : son idéal d’avenir reste l’industrialisation, c’est-à-dire tout ce qui détruit les ressources de la planète.

Pour enrayer ce flot de destructions, la Biosphère souhaite que les humains s’arrêtent de faire du libre-échange généralisé de biens matériels, de services financiers ou de travailleurs migrants, mais attacher au contraire les communautés à leur cadre territorial d’appartenance pour qu’elles en vivent de la façon la plus autonome possible. En agriculture, il s’agit de promouvoir la souveraineté alimentaire.

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Le yin du protectionnisme contre le yang du libre-échange

extraits : L’écologie penche pour le protectionnisme, la démondialisation, en définitive la relocalisation. Historiquement les vagues de protectionnisme et de libre-échange se sont succédé depuis l’abolition en 1838 des Corn Laws qui protégeaient l’agriculture britannique. Dans les années 1930, un protectionnisme extrême finit par l’effondrement du commerce mondial. Même Keynes allait jusqu’à plaider pour « l’autosuffisance nationale » en 1933 pour protéger l’emploi britannique. Après 1945, le libre-échange était revenu en force (…) Au niveau écologique, la descente énergétique qui s’amorce va de toute façon entraîner une contraction des échanges dans un monde interconnecté. Dur, dur ! Il nous faut donc préparer dès aujourd’hui les moyens d’une souveraineté alimentaire et la possibilité de sources d’énergies renouvelables. Cela passe surtout par la réduction des besoins, la relocalisation, l’instauration de communautés de résilience, etc. La démondialisation est notre avenir….

Pour en savoir encore plus

2 septembre 2014, Démondialisation, pour un retour au protectionnisme

8 septembre 2011, la démondialisation selon Aquilino Morelle

1er juillet 2011, la démondialisation contre Pascal Lamy

30 juin 2011, la démondialisation contre Zaki Laïdi (suite)

29 juin 2011, la démondialisation contre le gauche-droite de Zaki Laïdi

3 mai 2011, Montebourg, de la démondialisation à la décroissance

17 juin 2011, tout est écolo, y compris le protectionnisme

29 décembre 2010, Démondialisation féroce

Protectionnisme contre l’absurde Mercosur Lire la suite »

COP climat, biodiversité, désertification !!!

Il y a autant de COP que de traités onusiens sur l’environnement. Acronymes de Conference of the Parties, elles en sont les organes de décision. Hasard du calendrier, la COP16 sur la biodiversité, COP29 sur le climat et COP16 de lutte contre la désertification ont eu lieu toutes trois en cette fin d’année 2024. On sépare les problèmes alors que l’efficacité des actions à mettre en place face à ces menaces globales dépend de la prise en compte des interactions. De toute façon, après les échecs sur la biodiversité et sur le climat, la convention des Nations unies réunie à partir du 2 décembre 2024 à Riyad(Arabie saoudite) n’a aucune chance d’aboutir à quoi que ce soit.

Guillaume Delacroix (1er décembre ) : La COP16 va durer deux semaines et maintenir les projecteurs braqués sur les problèmes étroitement imbriqués les uns aux autres auxquels est confrontée la planète. La désertification concerne tout le monde, car elle englobe l’avancée des déserts, certes, mais aussi la dégradation des sols et leurs pertes de fertilité, posant la question de la ressource en eau et de la sécurité alimentaire. Sur les 197 pays participant à la COP, 169 se sont déclarés affectés à ce jour. Actuellement, environ 2,3 milliards de personnes vivent dans des zones arides, soit 30,9 % de l’humanité. L’objectif affiché de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) suppose de restaurer 1,5 milliard d’hectares dans les six ans qui viennent, alors que plus de 100 millions d’hectares de terres saines et productives sont dégradés par l’homme chaque année, à travers la déforestation et les pratiques agricoles inadaptées. L’agriculture est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre, de 80 % de la déforestation et de 70 % de l’utilisation de l’eau douce. La France de Macron préfère « un cadre souple » plutôt qu’un nouveau texte risquant de « disperser » les efforts et les financements déjà fléchés vers la lutte contre le changement climatique….

Guillaume Delacroix (3 décembre) : Dans l’enceinte de la COP16 consacrée à la désertification, la France a créé la surprise en annonçant rejoindre la liste des pays déclarés affectés par la sécheresse et la dégradation des sols, sur laquelle figurent déjà 169 autres Etats, sur les 197 parties à la Convention des Nations unies sur la désertification.

Jean-Luc Chotte, président du Comité scientifique français sur la désertification : « Pendant longtemps, l’Europe ne s’est pas sentie concernée par la désertification, mais les choses bougent. Les Européens prennent conscience que ce qu’ils consomment chaque jour a des incidences sur les terres agricoles et le climat, à des milliers de kilomètres. Et ils sont en train de découvrir que les sols se dégradent aussi chez eux. L’aridité progresse à cause du changement climatique. La dégradation des sols est également due à l’agriculture intensive, qui appauvrit la biologie et la chimie des terres, et finit par les éroder. Le principal facteur indirect de la dégradation des sols est la consommation, qui porte de plus en plus sur des produits agricoles intensifs non durables, fabriqués loin de ceux qui les consomment. »

Nos articles synthétiques sur les trois COP

La COP15 et l’inexorable désertification

extraits : La COP15 contre la désertification s’est achevé le 20 mai 2022 à Abidjan sans résultat probant alors que la moitié de la population mondiale est affectée par le phénomène. Les délégués des 196 États membres de cette convention des Nations unies se sont séparés avec comme seul objectif, se réunir à nouveau l’an prochain. Notez que la Côte d’Ivoire, le pays hôte de la conférence, a perdu en l’espace de soixante ans près de 90 % de son couvert forestier en raison de la culture intensive du cacao, dont elle exporte quasi intégralement les fèves à l’étranger. Déguster sa tablette de chocolat a un prix que le consommateur ne paye pas la désertification….

COP16 sur la biodiversité, l’impuissance

extraits : Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16 (16e conférence mondiale pour la biodiversité), en Colombie. Et en novembre nous aurons la COP29 sur le climat … cela nous fait une belle jambe !Dans nos sociétés où partout suintent le racisme et la xénophobie, demander la considération pour un pachyderme ou un insecte est mission désespérée. Comment convaincre les hommes que le salut est aussi dans le respect sans faille de la biodiversité, que l’unicité de la nature ne vaut que par la pluralité de ce qui la compose ?….

COP29, les actes sont contraires aux objectifs

extraits : La prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP29, se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, 29 années sans rien faire de sérieux.  Or le climat ne répond pas aux discours, mais aux actions. Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. L’année 2024 est en passe de se classer comme la plus chaude jamais enregistrée, canicules et inondations meurtrières se multiplient… Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie….

Nos articles les plus anciens sur la désertification

27.10.2005 Substitution ou coopération ?

Une grande partie du développement de la société industrielle a été basée sur la technique de substitution entre facteurs de production (travail, capital technique et ressources naturelles) et la plupart des économistes extrapolent cette expérience passée pour prédire l’avenir : l’agriculteur fera des cultures hydroponiques après la désertification, le forestier cultivera des graminées à la place des forêts disparues, on changera de profession ou on émigrera au Nord. L’autre conception recherche la coopération avec la Nature et non la substitution anthropocentrée. Ainsi la nouvelle norme FSC (Forest Stewardship Council) pour une certification d’opérations forestières dans la forêt boréale exige non seulement le respect des conditions de travail mais aussi celui de la pérennité de la ressources, le maintien des écosystèmes et la sauvegarde des communautés locales. Il est clair que la Biosphère ne pourra longtemps garder son intégrité si c’est la première tendance qui continue à faire la loi !

4.12.2005 Tous malthusiens !

On se rend compte aujourd’hui qu’on peut de moins en moins agir sur la production alimentaire : les terres cultivables le sont maintenant dans leur presque totalité et les modes de production deviennent même dangereux : il y a une désertification des sols, l’eau commence à manquer pour l’irrigation, les pesticides s’accumulent dans la chaîne alimentaire, les ressources halieutiques voient leurs stocks diminuer… Il faudrait donc comme le voulait Malthus agir sur la fécondité humaine : la contraception pour tous et un seul enfant par couple, la Biosphère vous remercie.

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du marché carbone à la carte carbone

Le dispositif des systèmes d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre est prévu par le protocole de Kyoto signé en 1997. Une entité publique (par exemple les Nations unies, l’Union européenne ou un État, etc.) fixe aux émetteurs de gaz à effet de serre un plafond d’émission plus bas que leur niveau d’émission actuel et leur distribue des quotas d’émission correspondant à ce plafond. Ceux qui ont émis plus de gaz à effet de serre que le niveau autorisé doivent acheter les quotas qui leur manquent, sauf à se voir infliger une forte amende. L‘Union européenne a mis en place depuis 2005 un marché du carbone. La COP29 de 2024 adopte au niveau international les règles des marchés carbone.

Mais le marché des quotas carbone n’est qu’une des options qui existent pour donner un prix au carbone. Il a été porté par le monde industriel qui préférait cette solution recourant au marché, plutôt qu’une taxe carbone impérative. La carte carbone n’est même pas envisagé actuellement alors qu’elle est inéluctable.

Audrey Garric : Après neuf ans de négociations, la 29e conférence des Nations unies sur le climat (COP29) a adopté, samedi 23 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), les règles régissant les marchés du carbone, c’est-à-dire les échanges d’émissions de CO2 entre pays et entreprises. De manière schématique, les pays et les entreprises pollueurs peuvent compenser une partie de leurs émissions en achetant des crédits carbone à des pays qui ont été plus ambitieux que leurs objectifs nationaux. Ces quotas sont générés par des activités qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, comme des projets de plantation d’arbres ou de remplacement d’énergies polluantes (à l’instar du charbon) par des éoliennes et des panneaux solaires. La Suisse est la seule, à ce stade, à avoir d’ores et déjà acheté des crédits générés par la Thaïlande pour un programme visant à remplacer des bus conventionnels par des bus électriques à Bangkok.

Mais les avis divergent fortement sur la qualité de cette régulation : « Payer pour polluer ne sera jamais une solution mais plutôt un désastre climatique. Les marchés du carbone sapent l’action en faveur du climat, car ils permettent la poursuite de la production et de l’utilisation de combustibles fossiles à un moment où cela est non seulement inacceptable, mais aussi irresponsable. La compensation n’est rien d’autre qu’un cadeau aux pollueurs. », juge Erika Lennon, de l’organisation Center for International Environmental Law. Les scandales se sont multipliés ces dernières années, des enquêtes épinglant des marchés carbone frauduleux, avec une grande majorité de projets qui n’ont pas réduit les émissions et qui se sont parfois menés au détriment de populations autochtones.

Le point de vue des écologistes anti-indulgences

Toute activité humaine devrait « éviter, réduire et compenser » ses impacts sur les milieux naturels. La priorité est bien sûr d’éviter, « réduire » est de toute façon une nécessité, « compenser » n’est qu’un gadget inventé par les marchands. Le fait d’avoir commis un acte répréhensible se traduit par l’obligation de se rattraper dans un autre domaine. Cela permet de jouir plus longtemps de ce qui est contestable. Le monsieur qui offre un cadeau à sa femme après l’avoir trompée, c’est vieux comme l’adultère. L’idée même de réduire la pollution/destruction des milieux naturels à un endroit pour permettre de la poursuivre allègrement dans un autre est une totale absurdité !

Sur ce blog biosphere, nous condamnons depuis longtemps ce trafic des indulgences à savoir la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d’un péché pardonné, ce qui se faisait généralement contre espèces sonnantes et trébuchantes. La forêt devient un alibi qui fait passer au second plan la priorité numéro un, c’est-à-dire la décarbonation de pans entiers de l’économie. Il faut en finir avec la voiture individuelle, l’avion pour touristes, le chauffage à gogo et les énergies fossiles.

Une entreprise n’a absolument pas le droit de compter ses crédits carbone comme des réductions d’émissions…

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Climat : la stupidité du marché carbone (écrit le 18 mai 2007)

extraits : Le prix du quota de dioxyde de carbone a clôturé à 0,88 euro le 21 février 2007 sur le marché Powernext Carbon, l’une des principales plates-formes européennes d’échanges de permis d’émission de gaz à effet de serre. Pour mémoire, il valait entre 8 et 10 euros début 2005, au lancement du marché européen des quotas (un quota correspondant à une tonne de CO2 émis), et avait même atteint 30 euros au printemps 2006. avec un quota à moins d’un euro, les entreprises n’ont aucun intérêt à faire des efforts. Il est vrai que les quotas ne dépendent pas réellement du marché, ils sont déterminés par chaque pays avec approbation nécessaire de la Commission européenne. Des quotas trop laxistes sont à l’origine des déboires actuels….

du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable (2013)

extraits : Prenons l’exemple du carbone, c’est-à-dire les ressources fossiles, charbon, pétrole ou gaz, qui irriguent toutes nos activités économiques. Comme il s’agit d’énergie de stocks, il faut bien prévoir la fin de ces ressources. Un marché carbone pourrait renchérir l’utilisation de ces sources d’énergie, donc limiter la consommation. Nous n’en prenons pas le chemin. Avec la crise financière, le prix du CO2 s’est effondré : 25 euros la tonne en 2008, 7 euros en 2012 puis 5 euros récemment…. Puisque le marché carbone est soumis aux contraintes politiques, puisque la plupart des gouvernements refusent aussi la taxe carbone, le rationnement par une carte carbone deviendra inéluctable lors d’un prochain choc pétrolier. C’est ce que nous prévoyons sur ce blog depuis 2009.

2003-2022, tout savoir sur la taxe carbone (2022)

extraits : Depuis 2003, le gouvernement français envisage une taxe carbone à mettre en place au niveau national, il a toujours reculé. C’est pourquoi on passe le bébé à l’Union européenne qui, en juillet 2021, présente la taxe carbone sur les produits importés dans l’UE comme l’une des pièces maîtresses du Green Deal… Jean-Marc Jancovici dans « Le plein s’il vous plaît » envisage ainsi la taxe carbone : « Le changement de mode de vie porte déjà un nom : un prix de l’énergie toujours croissant. C’est si simple, il suffit juste de le vouloir ! Votez pour le premier candidat qui proposera d’augmenter progressivement et indéfiniment la fiscalité sur les énergies fossiles ! »….

Yves Cochet : carte carbone mieux que taxe carbone (2019)

extraits : Yves Cochet : « Pour dépasser la contradiction entre « gilets jaunes » et taxe sur les carburants, nous proposons la « carte carbone ». Elle se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée….

Articles antérieurs sur ce blog biosphere

26 octobre 2018, Fiscalité carbone inepte, carte carbone inéluctable

26 août 2015, carte carbone, des quotas individuels de CO2

27 mars 2013, facture énergétique, bientôt la carte carbone !

9 septembre 2010, Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?

13 septembre 2009, après la taxe, la carte carbone

10 avril 2009, carte carbone ou taxe ?

du marché carbone à la carte carbone Lire la suite »

Le bilan de la COP29 en Azerbaïdjan, super-nul

La 29e Conférence des parties (COP29) de Bakou, en Azerbaïdjan, devait initialement se terminer vendredi 22 novembre dans la soirée. Mais, comme souvent, la réunion onusienne sur le climat s’étire dans le temps et s’est prolongé ce week-end.

On ne parle plus de sortir des énergies fossiles, c’est-à-dire agir à la source du réchauffement climatique, on parle uniquement d’en financer les conséquences négatives pour les pays pauvres. Cela veut dire qu’on accepte que la planète devienne de plus en plus chaude, ce qui veut dire qu’aucune adaptation ne sera bientôt plus possible. Incohérence de la pensée humaine, alors même que les scientifiques nous prédisent en forte probabilité notre avenir de fournaise.

Le 24 octobre dernier, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait son quinzième « Emissions Gap Report ». le PNUE prévoit plutôt un réchauffement de + 3,1 °C à la fin du siècle si les contributions déterminées au niveau national (CDN, les engagements climatiques définis par les Etats eux-mêmes) ne sont pas renforcées drastiquement. Signe que la situation ne cesse d’empirer, l’ONU tablait en 2023 sur une hausse de 2,5 °C à 2,9 °C en 2100. L’être humain parle de « catastrophes climatiques ». Le climat, lui, pense « catastrophe humaine ».

Il est vrai que le contexte géopolitique n’était pas favorable. Cette conférence internationale s’est déroulée alors que plusieurs guerres sont en cours (Ukraine, Gaza, Liban…), le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, accumule les critiques contre les pays occidentaux, les négociateurs argentins sont partis, rappelés par leur président climatosceptique, Javier Milei, et les turbulences de l’élection de Donald Trump épaississent encore plus le brouillard ambiant. Notons que le président de la conférence et ministre de l’écologie azerbaïdjanais n’est qu’un ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale Socar !

Il est vrai aussi qu’on perd du temps en des controverses absconses. A la COP29, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Russie, l’Egypte et le Vatican se sont opposés aux mesures sur « l’égalité entre les genres ». Ils ont réussi à obtenir la suppression de la mention des « femmes dans toute leur diversité », et celle de « l’intersectionnalité », c’est-à-dire la reconnaissance du fait que le genre interagit avec d’autres éléments de l’identité, tels que l’origine, pour aggraver les discriminations. En cause, la crainte que ces expressions englobent les femmes transgenres.

L’objectif principal de la COP29 était d’inscrire dans le marbre onusien la façon de financer 1 000 milliards de dollars par an d’aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permettrait de construire des centrales solaires, d’investir dans l’irrigation ou de protéger les villes contre les inondations. Lors des discussions préalables, le New Collective Quantified Goal (NCQG), c’est-à-dire le nouvel objectif de financement à apporter aux pays en développement pour les aider à réussir leur transition climatique, est passé de neuf à trente-quatre pages, pour redescendre à vingt-cinq. Ce texte n’allait de toute façon nulle part. Dans ce document, tous les acteurs, les Etats comme les investisseurs privés, étaient certes « appelés » à financer l’action climatique à hauteur d’au moins 1 300 milliards de dollars (près de 1 250 milliards d’euros) par an d’ici à 2035. Mais le point névralgique de cette négociation, le financement public que les pays développés seraient obligés de mettre sur la table, s’élèverait à 250 milliards de dollars.

Inacceptable jugent les riches.

Le point de vue des écologistes

Ours : Du grand art pour les pétroliers

=> tout le monde s’écharpe pour s’adapter au tout petit changement climatique actuel et ses conséquences encore insignifiantes par rapport à ce qui nous attend.
=> RIEN n’est fait pour réduire les émissions de GES et éviter un désastre. On prépare aujourd’hui la catastrophe à venir…. sans le moindre débat !!

Dans 5 ans, les compensations demandées seront 10 fois plus élevées, à juste titre… Dans 10 ans, les compensations demandées seront 100 fois plus élevées, à juste titre. Et que dire des sommes consacrées par quelques-uns de ces Pays à l’expansion de leur industrie pétrolière. Ces pays veulent avoir le droit de polluer à leur tour pour élever le niveau de vie de leur population, ou de leurs dirigeants, c’est selon. Bref, on nous demande de nous acquitter d’une dette financière pour creuser un peu plus le déficit écologique mondial.

KLP : Aider les pays du Sud à se développer est une hérésie pour le Climat. L’accès des pays du tiers monde à un mode de vie de type occidental constituerait en effet une catastrophe climatique . Il est au contraire vital de maintenir les populations de ces pays dans les campagnes et de maintenir leur mode de vie agro-pastoral. Les mesures sont connues : arrêt des livraisons de céréales importées qui concurrencent les cultures vivrières locales et empêchent l’autosuffisance alimentaire, suppression de l’aide au développement industriel, diffusion à vaste échelle de moyens de contraception, accès facilité à l’avortement, éducation des filles et lutte contre le patriarcat d’origine religieuse ! Ce serait bien plus efficace que de déverser de l’argent sur ces pays dont la gouvernance est plus que douteuse et où la corruption est généralisée !

Rabino : De toute façon la France avec 3200 milliards de dettes est insolvable et ne peut rien payer…

Le bilan de la COP29 en Azerbaïdjan, super-nul Lire la suite »

Tout savoir sur les COP CLIMAT et même plus

Nous allons résumer le fait que les conférences internationales ne servent à rien, même quand nous avons la certitude que notre planète brûle et que ne n’est qu’un début. Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. L’année 2024 est en passe de se classer comme la plus chaude jamais enregistrée, canicules et inondations meurtrières se multiplient… Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie.

La reconnaissance du changement climatique date de plusieurs décennies. En 1990, le premier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a confirmé sa gravité. Le Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro appelle les pays à agir en fonction de leurs responsabilités et capacités pour stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il a débouché sur une Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée par 154 pays. Les conférences prennent la forme d’une suite de Conférences des parties (ou COP pour Conference of the Parties) organisées chaque année depuis 1995 au mois de novembre ou décembre. En 1997, la COP3 qui s’est tenue à Kyoto a été très importante puisqu’elle a permis de lancer un processus aboutissant à définir « le Protocole de Kyoto ». Une fois ratifié par suffisamment de pays, ce protocole — le premier à être juridiquement contraignant2 — est entré en vigueur en février 2005 afin de réduire d’au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici sa clôture en 2012.

La conférence de Bali sur le changement climatique s’est achevé le 15 décembre 2007 sur le constat qu’il fallait se revoir ! Il faut se rappeler ensuite l’échec de cette COP15 à Copenhague (Danemark) en 2009.

– Le patronat d’un grand pays industrialisé fêtait au champagne au Bella Center, vendredi soir, l’échec de la convention de Copenhague.

– Sarkozy, Obama, Hu Jintao, Manmohan Singhé aient absolument d’accord pour que la production de choses inutiles augmente encore, encore, encore.

– Il n’existe aucun accord puisque les 192 nations réunies à Copenhague n’ont fait que prendre acte d’un texte sans l’approuver. Il n’y a aucun accord puisqu’il n’y a aucun engagement.

En 2024 (COP29 à Bakou), nous en sommes toujours au même point, l’immobilisme. En 2023 (COP28), les parties avaient enfin réussi à se mettre d’accord pour inscrire l’impératif d’une « transition hors des énergies fossiles », une première dans l’histoire de la diplomatie climatique. Mais dans le Dialogue des Emirats arabes unis, un document qui permet de suivre la mise en œuvre de ce qui a été conclu en 2023, la Chine, l’Inde et les pays du Golfe ne veulent même plus rappeler la « transition hors des énergies fossiles » dans le préambule. Et les investissements dans les énergies fossiles ne se sont pas taris. Rien qu’en 2024, Total a annoncé, selon l’ONG Bloom, lancer cinq nouvelles campagnes d’exploration, à Sao Tomé-et-Principe, en Algérie ou au Suriname…

Les chefs d’Etat et de gouvernement ne se réunissent pas pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour  représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. Donc impossible de baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car «  maintenir le niveau de vie de nos concitoyens est primordial. ». Nous restons des Humains et nous ne devenons pas des Terriens. Le  court terme du croissance l’emporte sur le fondamental : protéger une planète pour qu’elle soit accueillante pour toutes les formes de vie.

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COP28 inutile, OPEP+ à la manœuvre

extraits : Que Joe Biden soit absent à Dubaï ou qu’Emmanuel Macron soit présent n’a absolument aucune importance. La logorrhée verbale des COP n’a eu jusqu’à présent aucun impact probant sur les émissions de gaz à effet de serre pendant 27 années. Par contre les décisions de l’OPEP+ ont des effets immédiats sur le prix des carburants, souvenons- nous des Gilets jaunes et de la résistance à l’augmentation du prix de l’essence. Ce qui compte vraiment in fine, c’est la disponibilité physique des ressources fossiles. Moins d’énergie fournie par la nature veut dire en effet que l’abondance actuelle procurée par nos esclaves énergétiques nous obligera à revenir à un mode de vie à l’ancienne….

COP28, pourquoi ça ne pouvait pas aboutir

extraits : Sultan Al-Jaber, patron de l’Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) ET de la COP28, c’est comme si un congrès de lutte contre le cancer du poumon était présidé par un marchand de tabac. Cette façon d’exhiber, de manière si ostensiblement obscène, le conflit d’intérêts et le mélange des genres, a pour objectif de torpiller auprès des opinions toute la crédibilité du processus de négociations multilatérales engagé depuis 1992. Pourtant, et c’est tout le paradoxe de la situation, la COP28 est la première à discuter de la sortie de l’ensemble des « combustibles fossiles ». La première, donc, en près de trente années de diplomatie climatique….

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Lire, L’historique du fiasco climatique (de 1857 à 2021)

3 octobre 2023, Boycott de la COP28, la seule option ?

20 novembre 2022, COP27 : Vive les énergies fossiles !

6 novembre 2022, COP27, un échec programmé

6 novembre 2021, COP26, le pouvoir n’est pas dans la rue !?

6 novembre 2021, COP26, histoire d’un fiasco programmé

5 novembre 2021, COP26, le choc charbonnier va faire mal

4 novembre 2021, COP26, le piège du développement (durable)

2 novembre 2021, COP26, le bal des hypocrites à Glasgow

1er novembre 2021, COP26, technologie ou sobriété partagée ?

17 décembre 2019, COP25, des résultats insignifiants

18 décembre 2018, COP24, une mascarade sur le climat, un échec avéré (Katowice)

2 novembre 2017, COP23, vingt trois années de blabla climatique (Bonn)

19 novembre 2016, La COP 22 s’achève à Marrakech sur un bide

14 décembre 2015, COP21, encore un succès d’apparence, le 21ème ! (Paris)

25 octobre 2015, COP21 : accord préparatoire de Bonn, le fiasco

15 décembre 2014, Climat : les trois chiffres clés, zéro / zéro / cent (COP20 à Lima)

30 novembre 2009, le fiasco de Copenhague (COP15)

Nos article les plus anciens sur la question climatique

26.09.2005 : Entre l’an 2000 et 2003 (avant la canicule), quatre enquêtes ont été réalisées pour le compte de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur le thème des représentations sociales de l’effet de serre. En l’an 2003, à peine plus de 10 % des personnes interrogées faisait confiance au progrès technique pour trouver des solutions au réchauffement climatique et une proportion à peu près équivalente (13 %) estimait qu’il n’y avait rien à faire face à un phénomène « inévitable ». Mais la plus grande partie des personnes interrogées préconisait une modification importante de nos modes de vie : de 68 % dans l’enquête de 2000, le pourcentage est passé à 75 %. A contrario, si l’opinion publique approuverait en théorie des mesures politiques qu’on pensait impopulaires comme le bridage des moteurs ou la diminution des crédits consacrés aux autoroutes, il refuserait la perte de confort suite à l’interdiction de la climatisation des voitures.

25.08.2005 : Un professeur peut brillamment démontrer devant sa classe les origines anthropiques des gaz à effet de serre et prouver efficacement que le réchauffement climatique va handicaper le sort des générations futures, ce n’est pas pour cela que les élèves vont prendre conscience des enjeux et en conclure aux nécessités de l’action. La pensée humaine se contente le plus souvent de constater et pour le reste de s’en remettre au petites choses de la vie présente. Ainsi l’électricité semble un bien indispensable dans le monde moderne, mais une électricité 100 % éolienne paraît difficilement envisageable car personne n’imagine cesser de vivre « normalement » lorsque le vent s’essouffle. C’est à cause de cette inertie humaine confite dans ses habitudes que les réserves fossiles s’épuisent, que le changement climatique s’accélère et que la biodiversité disparaît. Il faut construire le monde auquel nous rêvons au lieu de subir celui qui existe. La Biosphère a besoin de tous, tout le monde doit se convertir pour promouvoir par son mode de vie un équilibre durable des écosystèmes.

6.06.2005 : Sous l’impulsion  de la MIES (mission interministérielle à l’effet de serre) et dans le cadre du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), la communauté scientifique française converge pour annoncer un réchauffement moyen de la planète compris entre 1,5 et 4° d’ici 2100. Plus grave, il restera encore 20 % du CO2 dans l’atmosphère en l’an 3000 par rapport à ce qui a été émis en l’an 2000, et ce même si on s’était arrêté immédiatement à ce niveau d’émission.

13.06.2005 : Le chef du conseil de la Maison Blanche a modifié substantiellement, pour en amoindrir la portée, des rapports officiels décrivant les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il faut dire que ce manipulateur travaillait précédemment pour l’American Petroleum Institute, un lobby pétrolier qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. Depuis quatre ans la politisation du pouvoir américain (il faudrait plutôt dire « l’action des vendus aux marchands de pétrole ») a eu des conséquences terribles sur les programmes scientifiques, jusqu’à entraîner de l’autocensure. Tout cela a abouti à tromper sciemment des Américains qui ont déjà tendance à se tromper eux-mêmes sur la pérennité de leur niveau de vie. A cause de cet aveuglement américain volontaire, le libéral-capitalisme va donc piller les ressources non renouvelables jusqu’au point de non retour.

11.04.2005 : Petit exercice de mathématique : Sachant d’une part que les constructeurs européens d’automobiles risquent des sanctions financières s’ils n’atteignent pas en 2008 une moyenne pondérée de 140 grammes de CO2 par véhicule, et d’autre part que la moyenne des émissions des voitures neuves est passé entre 2001 et 2004 de 154 à 152 grammes, calculez le nombre d’années de délai supplémentaire que l’UE va donner aux industriels pour s’acquitter de leurs obligations. La Biosphère connaît déjà la réponse, cela s’appelle « réchauffement climatique ».

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Réfugiés climatiques, absents à la COP29

Face aux réfugiés climatiques on va faire ce qu’on est habitué à faire, se claquemurer, construire des murs et des barrières, agrémentées de barbelés, armées de mitrailleuses, avec systèmes de surveillance et détecteurs de présence. Comment faire autrement ?

Matthieu Goar : le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a collecté des milliers de données. Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont provoqué 220 millions de déplacements internes. Sur les 123 millions de personnes déplacées de force dans le monde en juin 2024, 90 millions vivent actuellement dans des pays exposés à des impacts climatiques élevés ou extrêmes, ce qui rend leur situation d’autant plus précaire. Le nombre de pays confrontés à des risques climatiques extrêmes devrait passer de trois actuellement à 65 en 2040.

Cette situation est pour l’instant l’un des angles morts de l’action climatique.

Le point de vue des écologistes welzériens

Nous ne sommes pas pessimiste, nous sommes réalistes. La catastrophe, on l’a bien cherchée. Elle était annoncée dès le rapport au club de Rome de 1972 sur les limites de la croissance. Mais au lieu de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous consommons aujourd’hui en moyenne 2 litres de pétrole par jour et par personne. Les eaux vont continuer de monter et la planète de brûler… Quant à la démographie dont l’inertie est telle qu’il faudrait avoir agi beaucoup plus tôt, presque personne n’explique médiatiquement que 8 milliards c’est trop et qu’il n’y plus de place pour des migrants quels qu’ils soient, sauf parqués dans des camps de réfugiés.

Harald Welzer prévoit le pire : « Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir, et il est non moins évident que, dans un proche avenir, on ne pourra plus faire de distinction pertinente entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuient leur environnement. Le XXIe siècle verra non seulement des migrations massives, mais des solutions violentes aux problèmes des réfugiés. » [Les guerres du climat d’Harald Welzer (Gallimard, 2009)]

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Réfugié climatique, mais pour aller où ?

extraits : Lors d’une conférence-débat quelque part en France : « Pas de climato-sceptiques dans la salle ? Très bien, on peut avancer plus vite. Pas de nataliste dans la salle ? Il est vrai que nous avons dépassé fin novembre 2022 le chiffre de 8 milliards (pour 1 milliard en 1800 et 4 en 1974). La planète est déjà saturée de bipèdes, la surpopulation est généralisée. Et définir les migrants environnementaux comme réfugiés est problématique : ils ne sont pas protégées par la convention de Genève de 1951 qui garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Les sans terre ne sont pas considérés comme forcés à migrer… Un réfugié climatique, ça n’existe pas ! »….

Un réfugié climatique, ça n’existe pas

extraits : Le plus grand delta au monde et le plus densément peuplé, formé par la confluence de trois fleuves, le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna, est une fragile dentelle qui subit les assauts du changement climatique. Partout des paysages « postapocalyptiques » où les habitants ne sont plus que des fantômes. Partout des ruines de maisons, dans l’eau ou sur le sol, friable comme un sablé. Le delta du Gange aujourd’hui, c’est l’équivalence entre la guerre contre le changement climatique et la guerre contre le terrorisme : dans les deux cas, les gens sont exposés à des ennemis invisibles mais omniprésents qui peuvent frapper à tout moment. Les 200 millions d’habitants du delta vont bientôt compter parmi les premiers réfugiés climatiques indiens. La grande migration a déjà commencé. Mais pour aller où ? L’Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde….

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COP29, le climat est très mal parti !

Les COP sur le climat sont des gesticulations grotesques, polluantes, byzantines, hypocrites. La Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de refuser de participer à la COP29 qu’elle qualifie de « perte de temps ». Son point de vue, réaliste : « Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique,on peut déjà vous dire que tout cela va être confié seulement à des consultants ». Le cirque diplomatique a commencé le 11 novembre et se terminera le 22 novembre. On connaît déjà de source sûre, 29 années que cela dure, le résulta final : l’absence d’action concertée en vue de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Pourtant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport sur l’état du climat publié lundi 11 novembre, sonne « l’alerte maximale face au rythme effréné du changement climatique » : l’ année 2024 va dépasser pour la première fois 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Les dix dernières années sont par ailleurs les plus chaudes jamais enregistrées.

Audrey Garric : Une telle flambée de température est due aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). L’urgence serait d’arriver à limiter la hausse aussi près que possible de 1,5 °C, car, au-delà, la probabilité augmente d’atteindre des points de bascule climatiques globaux ou régionaux.  Les États en sont pour l’instant très loin : leurs politiques actuelles, totalement insuffisantes, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,1 °C à la fin du siècle… Les pays ont la mission d’adopter un nouvel objectif de financement pour permettre aux pays en développement de s’adapter au changement climatique...

Le point de vue des écologistes pessimistes

La COP29 est qualifiée de « financière ». Elle aurait pour principal enjeu d’obtenir des pays riches les plus responsables du réchauffement l’engagement d’augmenter substantiellement l’aide aux pays pauvres pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit donc d’adaptation, ce qui occulte la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre. Homo « sapiens » conçoit toujours des SUV, fabrique des SUV, commercialise des SUV, achète des SUV, roule massivement en SUV. Il y a même une manifestation des pilotes d’Air France contre les taxes sur les billets d avions… N’attendons rien de cette brute irrationnelle, Homo demens. Si les français étaient concernés par le réchauffement climatique ça se saurait les gens voteraient à 60% pour les écologistes, ils seraient au pouvoir et prendraient des mesures. Mis au final c’est seulement 5% dans les élections nationales et 30% pour devenir maire et mettre des pistes cyclables. On est pour si ça ne change pas fondamentalement les habitudes de rouler en bagnole. Ça s’appelle la démocratie !


Bref vous croyez encore qu’un jour on va faire quelque chose
des COP ? Quel pays a des pratiques conséquentes de réduction des consommations d’énergies fossiles ? Aucun. Tant que cela n’existera pas, il ne se passera rien! La preuve, la consommation d’énergies primaires: charbon, pétrole et gaz ne cesse de croître. En conséquence la teneur en CO2 dans l’atmosphère ne cesse de croître, tout comme la température moyenne de la Terre: CQFD. Tant qu’un objectif global de réduction de la consommation des énergies fossiles n’aura pas été adopté, il ne se passera rien ! Il faudrait des objectifs quantitatifs pour chaque grand bloc géoéconomiques homogènes : Amérique du nord, du sud, UE, Chine, Russie, Asie / Inde, Moyen Orient, Afrique. Cela veut dire des contraintes adoptées volontairement par chaque pays. Cela n’est pas près d’arriver et n’arrivera probablement jamais, sauf sous la contrainte des évènements. Mais il sera alors trop tard. Le climato-scepticisme reste au plus haut, même parmi les abonnés au MONDE.

Le débat entre douteux et sachants

grand-gousier : La mission du GIEC se limite à l’analyse des risques liés au changement climatique d’origine humaine. L’analyse des causes des réchauffements antérieurs, d’origine naturelle, est donc ignorée ce qui introduit un biais important dans ses prédictions. La Méditerranée à l »époque romaine était plus chaude de deux degrés par rapport à l’époque actuelle, ce que le GIEC, par définition, n’explique pas. John Clauser a démontré le rôle thermostatique de la couverture nuageuse, ignoré par le GIEC, qui limite le réchauffement prédit pas ses modèles. En science le consensus n’a aucune valeur. Jusqu’à la révolution copernicienne, le consensus était que le soleil tournait autour de la terre. Les études qui prétendaient le contraire étaient ostracisés. On a assiste à la même dérive sectaire avec le consensus climatique.

Violain : Comment est-ce possible de ne pas comprendre que sortir des milliards et des milliards de litres de pétrole, de m² de gaz et de charbon, puis de les faire brûler ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre? Comment est-ce possible de ne pas comprendre que la consommation mondiale de calories par l’alimentation via la consommation de viande ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre ?

 

Pierre Arti : Très bonne nouvelle, les économies de chauffage sont enfin en vue! Un hiver dernier assez doux et pas trop de canicule, un peu humide mais pas d’inondation, La vie est belle n’en déplaise aux alarmistes.

Smoky : Comme par hasard, nos amis les trolls climatosceptiques sont de sortie pour, de façon on ne peut plus prévisible, nous sortir l’étape numéro 5 des « six stades du déni » de Michael Mann (2013) à savoir (1 « Le CO2 n’augmente pas », 2 « Oui il augmente mais il n’a pas d’impact et il n’y a pas de réchauffement », 3 « de toute façon l’Homme n’a pas d’influence sur le climat même s’il se réchauffe », 4 « oui Ok l’Homme a un impact mais c’est peanuts », 5 « Oui bon, on provoque le réchauffement mais en fait c’est cool bande de chochottes », 6 « bon ok c’est la catastrophe, mais vous vous rendez compte? L’Homme s’est toujours adapté »)

Lecteur du ghetto : Où est le problème ? C’est le nombre de cancers en hausse et la croissance démographique démentielle de pays miséreux qui sont problématiques et condamnent le genre humain à la souffrance. Le climat n’a jamais été et ne peut pas être un problème en lui-même pour l’humanité. Il y a bien eu l’ère glaciaire, qui a été difficile à vivre mais a aussi poussé certains peuples humains touchés à devenir géniaux.

DMA : Lire les contributions de certains des lecteurs de « Le Monde », journal dont le lectorat est sensé appartenir à la part la plus éduquée de la population, permet de toucher du doigt la dégradation constante du niveau intellectuel général du pays. Le niveau des commentaires sur les problématiques écologiques atteignent parfois le summum de la bêtise. Cela prêterait à sourire si la thématique n’était pas aussi essentielle pour notre avenir.

Ricardo Uztarroz : Une excellente nouvelle! Où est-ce que la biodiversité est la plus riche? Entre les deux tropiques, à savoir là où il fait le plus chaud sur la planète, là où se trouves les plus belles forêts, pas sous les cercles polaires… La montée des océans, une autre aubaine puisqu’ils sont les grands pourvoyeurs d’oxygène et bouffeurs de carbone… Donc on a toutes les raisons de se réjouir de ce réchauffement planétaire.

Lee Pampeast : Ricardo ignore que les régions biologiquement les plus prolifiques sont les eaux polaires. Il ignore que les phases de réchauffement (permienne, éocène…) sont marquées par une mortalité massive de toutes les espèces vivantes à l’époque. L’ignorance n’est pas scandaleuse en soi, mais il n’est pas indispensable de l’étaler.

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COP29, les actes sont contraires aux objectifs

extraits : Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie. Dans un monde ébranlé par les conflits, l’Ukraine, Gaza et maintenant le Liban, le climat a même baissé dans l’ordre des priorités. Pire, la tentation de puiser les dernière gouttes de ressources fossiles sont omniprésentes. Là où un consensus scientifique appelle à sortir des énergies fossiles, on fait l’inverse…..

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Biodiversité/Climat/Désertification, même combat

Il y a autant de COP que de traités onusiens sur l’environnement. Acronymes de Conference of the Parties, elles en sont les organes de décision. Hasard du calendrier, les COP16 sur la biodiversité, COP29 sur le climat et COP16 de lutte contre la désertification se tiennent toutes les trois d’ici à la fin d’année. L’efficacité des actions à mettre en place face à ces menaces globales dépend pourtant de la prise en compte des interactions entre ces trois problématiques.

ONG Agrisud international : Nombre des financements agissent à la fois sur le climat et sur la biodiversité : l’arrêt de la déforestation tropicale et la protection des tourbières sont par exemple des objectifs climatiques régulièrement rappelés. Leur atteinte permettrait de sauvegarder des réserves sans équivalent de biodiversité remarquable. Les causes de la déforestation sont majoritairement agricoles. Or un tiers de la population mondiale vit dans des zones arides ou semi-arides où les changements climatiques aggravent la dégradation des sols et la précarité des conditions d’existence, nous rappellera la COP sur la désertification. La lutte contre la désertification pourrait engendrer des bénéfices climatiques élevés. En remettant de la vie et de la matière organique dans les sols, on accroît leur capacité de stockage du carbone….

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COP29, les actes sont contraires aux objectifs

extraits : La prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP29, se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, 29 années sans rien faire de sérieux.  Or le climat ne répond pas aux discours, mais aux actions. Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. L’année 2024 est en passe de se classer comme la plus chaude jamais enregistrée, canicules et inondations meurtrières se multiplient… Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie….

COP16 sur la biodiversité, l’impuissance

extraits : Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16 (16e conférence mondiale pour la biodiversité), en Colombie. Et en novembre nous aurons la COP29 sur le climat … cela nous fait une belle jambe !Dans nos sociétés où partout suintent le racisme et la xénophobie, demander la considération pour un pachyderme ou un insecte est mission désespérée. Comment convaincre les hommes que le salut est aussi dans le respect sans faille de la biodiversité, que l’unicité de la nature ne vaut que par la pluralité de ce qui la compose ?….

La COP15 et l’inexorable désertification

extraits : La COP15 contre la désertification s’est achevé le 20 mai 2022 à Abidjan sans résultat probant alors que la moitié de la population mondiale est affectée par le phénomène. Les délégués des 196 États membres de cette convention des Nations unies se sont séparés avec comme seul objectif, se réunir à nouveau l’an prochain. S’ils trouvaient une solution, il n’y aurait pas une autre conférence dans un autre coin sympa. Les gars de la COP26 sur le climat leur ont expliqué le truc pour visiter la planète. Notez que la Côte d’Ivoire, le pays hôte de la conférence, a perdu en l’espace de soixante ans près de 90 % de son couvert forestier en raison de la culture intensive du cacao, dont elle exporte quasi intégralement les fèves à l’étranger. Déguster sa tablette de chocolat a un prix que le consommateur ne paye pas….

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