effet de serre

COP30, trente années pour rien de rien

Il est d’ores et déjà acquis que les nouveaux engagements mondiaux ne permettront pas de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, ni même probablement à 2 °C. Les politiques actuelles mènent la planète vers + 3,1 °C à la fin du siècle. La conférence mondiale sur le climat (COP30) s’ouvre le 10 novembre à Belem, au Brésil. Voici quelques éléemnts pour mesurer le fiasco des 29 COP précédentes, et donc de l’échec de la suivante.

2025/09/15 A deux mois de la COP30 au Brésil, l’UE patine sur ses objectifs pour le climat

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/09/15/climat-a-deux-mois-de-la-cop30-au-bresil-l-ue-patine-sur-ses-objectifs_6641201_3244.html

Les Européens se sont engagés à réduire leurs émissions de 55 % d’ici à 2030 (par rapport à 1990) et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais à moins de deux mois de la conférence mondiale sur le climat (COP30) et dix ans après l’accord de Paris, l’UE ne s’est toujours pas donné l’objectif de réduction de ses émissions de CO2 d’ici à 2035.

2025/09/25 A l’ONU, des dirigeants du monde entier répondent à Trump et montrent qu’ils poursuivent la bataille climatique

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/09/25/a-l-onu-les-dirigeants-se-succedent-pour-repondre-a-donald-trump-sur-la-crise-climatique_6642852_3244.html

Plus de 100 représentants de pays, dont une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, se sont succédé à la tribune pour sonner l’alarme, lors d’un sommet climat organisé par l’ONU le 24 septembre. Malgré l’abondante moisson de feuilles de route climatiques, huit membres du G20 – le groupe des principales économies et les plus grands pollueurs – n’ont pas annoncé de nouveau plan.

2025/10/30 A quelques jours de l’ouverture de la COP30, Donald Trump prétend « avoir gagné la guerre contre le canular du changement climatique »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/10/30/a-quelques-jours-de-l-ouverture-de-la-cop30-donald-trump-pretend-avoir-gagne-la-guerre-contre-le-canular-du-changement-climatique_6650222_3244.html

Donald Trump le 29 octobre : « J’AI (NOUS AVONS !) juste gagné la guerre contre le canular du changement climatique. Bill Gates a finalement reconnu qu’il avait complètement TORT sur la question ». Bill Gates dénonce la « vision catastrophiste » des experts sur le réchauffement de la planète. Le cofondateur de Microsoft a appelé à ce que la COP30 recentre le débat sur « l’amélioration des conditions de vie » plutôt que sur les températures ou les émissions de gaz à effet de serre.

2025/11/01 COP30 : il n’y aura pas de représentants américains « de haut niveau », annonce Washington

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/11/01/cop30-il-n-y-aura-pas-de-representants-americains-de-haut-niveau-annonce-washington_6650842_3244.html

Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée », ne prévoit pas de s’y rendre. Et les Etats-Unis n’enverront pas « de représentants de haut niveau à la COP30 », a déclaré un responsable de la Maison Blanche, expliquant que « le président dialogue directement avec les dirigeants du monde entier sur les questions d’énergie, comme en témoignent les accords commerciaux et les accords de paix historiques qui accordent tous une place importante aux partenariats énergétiques ». Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables.

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Le bilan de la COP29 en Azerbaïdjan, super-nul

extraits : On ne parle plus de sortir des énergies fossiles, c’est-à-dire agir à la source du réchauffement climatique, on parle uniquement d’en financer les conséquences négatives pour les pays pauvres. Cela veut dire qu’on accepte que la planète devienne de plus en plus chaude, ce qui veut dire qu’aucune adaptation ne sera bientôt plus possible. Incohérence de la pensée humaine, alors même que les scientifiques nous prédisent en forte probabilité notre avenir de fournaise….

COP28 inutile, OPEP+ à la manœuvre

extraits : La logorrhée verbale des COP n’a eu jusqu’à présent aucun impact probant sur les émissions de gaz à effet de serre pendant 27 années. Par contre les décisions de l’OPEP+ ont des effets immédiats sur le prix des carburants, souvenons- nous des Gilets jaunes. Ce qui compte vraiment, c’est la disponibilité physique des ressources fossiles. Quand on a bien conscience de cette donnée de base, la prophétie du Sheikh Rashid ben Saïd al-Maktoum, émir de Dubaï jusqu’à sa mort en 1990, ne peut que se réaliser : « Mon grand-père se déplaçait en chameau. Mon père conduisait une voiture. Je vole en jet privé. Mes fils conduiront des voitures. Mes petits-fils se déplaceront en chameau. »  Moins d’énergie fournie par la nature veut dire en effet que l’abondance actuelle procurée par nos esclaves énergétiques nous obligera à revenir à un mode de vie à l’ancienne….

COP27 : Vive les énergies fossiles !

extraits : La conférence mondiale sur le climat (COP27) s’est achevé ce dimanche 20 novembre 2022. Elle a échoué faute d’accord sur les énergies fossiles. La COP27 a répondu aux symptômes de la crise mais pas à ses causes. Le texte mentionne seulement que les pays s’engagent à accélérer la réduction de l’utilisation du charbon et la sortie des subventions « inefficaces » aux énergies fossiles, la même promesse que celle prise l’an dernier. Le pétrole et le gaz ne sont pas évoqués, alors que l’atteinte de la neutralité carbone implique de ne plus construire aucune installation fossile….

COP26, un sommet pour VIP, bilan nullissime

extraits : La COP26 à Glasgow peut se résumer à un « sommet pour VIP » – on y a croisé le prince Charles, l’acteur Leonardo DiCaprio, ou le patron d’Amazon, Jeff Bezos. Au début du sommet pour le climat, le MailOnline a comptabilisé au moins 52 jets à l’aéroport. « Cette COP est un événement de relations presse, une célébration du business comme d’habitude », a tancé l’activiste Greta Thunberg. Les grandes entreprises se présentent en « amis du Climat », Bezos fait l’aumône de 2 milliards « pour la planète ». Or son entreprise est l’une des entreprises les plus polluantes du monde ; elle a généré plus de 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre » en 2018 – plus que le Portugal par exemple. Avec tous les diplomates très hauts placés qui représentent nos peuples, c’est la version luxe du yakafokon. Le succès consiste à dissimuler le greenwashing sous l’emptyspeaking : faire croire qu’on remplacera le fossile avec des discours normatifs et prospectifs, en ignorant, en niant ou en euphémisant tout ce qui fâche concrètement….

En savoir encore plus

19 décembre 2007, Echec de la COP13 à Bali

30 novembre 2009, le fiasco de Copenhague (COP15)

15 décembre 2014, Climat : les trois chiffres clés, zéro / zéro / cent (COP20 à Lima)

25 octobre 2015, COP21 : accord préparatoire de Bonn, le fiasco

14 décembre 2015, COP21, encore un succès d’apparence, le 21ème ! (Paris)

19 novembre 2016, La COP 22 s’achève à Marrakech sur un bide

2 novembre 2017, COP23, vingt trois années de blabla climatique (Bonn)

18 décembre 2018, COP24, une mascarade sur le climat, un échec avéré (Katowice)

17 décembre 2019, COP25, des résultats insignifiants

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Des crédits carbone douteux, si ce n’est fictifs

L’idée de la compensation carbone est simple : des acteurs économiques cherchent à compenser une partie de leurs émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits carbone là où l’action climatique est moins onéreuse. Il s’agit par exemple de plantation d’arbres ou de remplacement d’énergies polluantes (à l’instar du charbon) par des énergies renouvelables (l’éolien ou le solaire). Chaque quota équivaut à une tonne de CO2 en moins. Le ministère de la transition écologique, complice du business as usual, a surestimé l’impact additionnel, en termes de stockage de CO2, des projets de reboisement « bas carbone », et donc à créer des crédits carbone fictifs. Il respecte « la logique de marché ».

Pour réduire le réchauffement climatique, le marché et la compensation carbone sont inefficaces.

Audrey Garric : L’échec de la compensation carbone est moins dû à « quelques brebis galeuses » qu’à des « problèmes systémiques profondément enracinés », Des failles « probablement insolubles », conclut une vaste revue de littérature sur le sujet.

– Les crédits carbone de mauvaise qualité sont endémiques, ils surestiment les impacts climatiques des projets par un facteur de cinq à dix, voire plus.

– Il est impossible de prouver que le projet générant un crédit carbone est additionnel, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas eu lieu dans tous les cas.

– La compensation carbone provoque aussi d’importants déplacements d’émissions. Par exemple, si un propriétaire se voit payé pour ne pas couper ses arbres, les entreprises locales de bois déforesteront ailleurs.

– Difficile de s’assurer que le CO2 évité ou éliminé le sera sur une période assez longue pour ne pas contribuer au réchauffement.

– Les projets peuvent s’accompagner de violations des droits humains, comme un accès à l’eau compromis ou des déplacements forcés de populations.

– Absence de sanctions qui dissuaderaient les parties de vendre ou d’acheter des crédits douteux ou frauduleux. 

Le point des vue des écologistes

– Croire que les crédits carbone c’est efficace, c’est comme croire qu’une simple amende rend vertueux un délinquant professionnel.

– Il s’agit surtout de retarder les véritables mesures climatiques en promettant une fausse solution qui maintient le statu quo.

– Si les entreprises ont vraiment envie de faire des efforts, ils suffit qu’elles agissent sur elle même : c’est quand même le plus direct et plus facile à vérifier.

– Ces systèmes n’ont été mis en place que pour permettre aux pollueurs de continuer comme avant à moindre frais.

– La compensation enrichit au passage de purs financiers, c’est du greenwashing de la plus belle espèce.

– Les cas les plus célèbres en France de cette arnaque: BlablaCar et Total…

– Pendant ce temps là, l’Apple Watch se déclare Carbon Neutral.

– L’hypothèse «  algébrique » selon laquelle x est égal à x est tout simplement fausse. Une forêt ici ou là, ce n’est pas pareil !

– De nombreuses forêts vont de plus en plus mal…

– Les impurs rôtiront dans l’enfer climatique, les justes iront au paradis, partageant éternellement le repas de Sainte Greta.

– Suggestion : Érigeons Diogène partout en modèle à suivre qui incitait ses concitoyens à se détourner du confort il y a 2300 ans. Diogène président.

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Compensation carbone, une mystification (2023)

extraits : Merveilleux cette loi de 2015, diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici à 2050 ; c’est réduire en effet notre consommation de ressources fossiles. Hélas le Macronisme décide une simple « neutralité carbone » en 2050 : on pourra toujours émettre davantage de gaz à effet de serre, il suffit de compenser par ailleurs ces émissions. Est-ce possible ? La crédibilité de plusieurs programmes de compensation carbone au niveau international est mise en doute par des chercheurs….

Compensation carbone = greenwashing (2023)

extraits : Il y a des différences de temporalités entre le biologique et le géologique. Les arbres plantés aujourd’hui mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles alors que le CO2 a une durée de séjour approximative de cent ans dans l’atmosphère. De toute façon il parait impossible qu’il y ait assez de surface à vocation forestière sans intérêt économique ni écologique actuel pour qu’on puisse fournir massivement de nouveaux puits de carbone ex nihilo. La forêt devient un alibi qui fait passer au second plan la priorité numéro un, c’est-à-dire la décarbonation de pans entiers de l’économie. Il faut en finir avec la voiture individuelle, l’avion pour touristes, le chauffage à gogo et les énergies fossiles…..

Neutralité carbone, compensation, foutaises !(2021)

extraits : Le système thermo-industriel a inventé la « neutralité carbone » pour persévérer dans son être : on pourra toujours émettre davantage de gaz à effet de serre, il suffit de compenser par ailleurs ses émissions de gaz à effet de serre grâce aux arbres. Est-ce possible ? Il y a des différences de temporalités entre le biologique et le géologique. Les arbres plantés aujourd’hui mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles alors que le CO2 a une durée de séjour approximative de cent ans dans l’atmosphère.  Sans compter qu’avec le changement climatique, les forêts sont plus vulnérables aux feux, aux insectes et aux maladies, et qu’à des températures trop élevées, elles relâchent du carbone au lieu d’en stocker. L’objectif international de « neutralité carbone » n’est qu’un des mensonges de ceux qui veulent que le pillage de la planète perdure et tant pis pour les générations futures…

CLIMAT, l’illusoire compensation carbone (2020)

extraits : Pour s’installer au volant d’un véhicule de plus de 9 CV, il suffirait de débourser 70 euros en achetant auprès des magasins Nature & Découvertes une carte de compensation carbone. On nous explique que l’association Climat Mundi, dont l’activité s’exerce au sein du processus défini par le protocole de Kyoto, va participer avec l’argent récolté au financement d’un projet hydroélectrique en Chine. Même si ce principe est reconnu par l’ONU, il ne permet pas de transformer un véhicule brûlant une ressource fossile en véhicule neutre en CO2. En effet, une centrale productrice d’électricité ne fait qu’ajouter une autre source d’énergie pour l’activité humaine, elle ne peut séquestrer les gaz à effet de serre émis non seulement par le véhicule, mais aussi toutes les émissions générées par ce surcroît d’énergie. De plus on sait qu’un barrage est une source de détérioration du milieu et de perturbation de la biodiversité…

Désastre en 2050, neutralité carbone impossible (2019)

extraits : Le réchauffement climatique sera insupportable du fait de l’inertie politique. Le Conseil européen n’a pas adopté l’objectif de zéro émissions nettes en 2050 comme l’y invitaient la Commission et le Parlement. La Pologne et la Tchèquie serait contre l’objectif de neutralité carbone,  l’Allemagne aurait jugé que de délai de 2050 était trop contraignant. Les politiques font écho aux revendications du toujours plus des « Gilets jaunes » qui sont incompatibles avec un scénario de « zéro émission nette » de gaz à effet de serre ! Cela impliquerait un changement important des modes de consommation : insupportable !!! …

Neutralité carbone en 2050, la volonté de ne rien faire (2019)

extraits : Il existe deux systèmes de compensation carbone : l’un est lié au protocole de Kyoto et engage les Etats qui y ont souscrit ; l’autre est le marché des compensations volontaires, dont tout un chacun peut décider d’être acteur. Soit on intervient sur un marché étatique officiel en finançant des projets de réduction d’émission de gaz à effet de serre à l’étranger en échange de crédits carbone, c’est-à-dire de droits à polluer. Soit un acteur quelconque (particuliers, collectivités locales…) fait appel à un intermédiaire pour compenser ses émissions, avec des niveaux de garantie extrêmement variables. La procédure est cependant la même : l’option forestière (planter des arbres), l’investissement dans les énergies renouvelables, l’utilisation rationnelle de l’énergie. Nous écrivions cela sur ce blog en janvier 2008. Douze ans plus tard, les entreprises se ruent sur l’achat de forêts entières en vue de compenser leurs émissions de CO2…

Compensation carbone, l’hypocrisie de l’aviation civile (2016)

extraits : L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) instaure un mécanisme mondial de compensation des émissions de gaz à effet de serre*. Victoire ? Que nenni ! C’est un leurre, du greenwashing (écoblanchiment). Il s’agit d’achat de crédits carbone par les compagnies aériennes auprès d’autres secteurs via une Bourse d’échanges. D’abord cette démarche est tellement graduelle que le climat aura le temps de chauffer : limiter d’ici à 2027 les émissions carbone sur les niveaux observés en 202 sur une base « volontaire », c’est ignorer le fait que tout accord sans mécanisme contraignant est inopérant. De plus, l’accord de l’OACI ne concerne que l’aviation internationale, alors que 40 % des émissions du secteur du transport aérien émanent des vols intérieurs. Surtout cet accord repose sur une simple « compensation carbone » au lieu d’un objectif réel de réduction d’émissions…

l’illusion de la compensation carbone (2010)

extraits : La compensation carbone pour s’assurer une « neutralité carbone », c’est du vent, ce n’est que du greenwashing. Prenons l’exemple d’une personne en partance pour un long voyage, en plein dilemme, seule face à sa conscience d’écocitoyen. Cet individu doit partir en Amérique Latine : prend-t-il ou ne prend-t-il pas l’avion ? Mais oui, bien sûr, il suffit de s’acheter une indulgence : compenser son émission excessive de gaz à effet de serre en payant quelques arbres, en contribuant à la reforestation de pays dévastés. Ce genre de « compensation carbone » est un luxe que seuls les très riches peuvent se permettre et cela n’a pas d’impact immédiat, ni même réellement efficace sur l’absorption de CO2…

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Donald Trump, un négationniste pétrolier

Jean-Baptiste Fressoz illustre le fossé idéologique qui existe entre les défenseurs des politiques climatiques et les tenants du productivisme : « Pour l’Amérique de Trump, l’annonce d’un pic de la demande de pétrole en 2030 est une trahison. »

En quoi une prévision peut-elle constituer une trahison ? D’autant plus que le pic de l’offre est déjà passé et cela, c’est une réalité biophysique.

Jean-Baptiste Fressoz : L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé que la demande mondiale de pétrole atteindrait probablement son maximum avant 2030. Autrement dit, demain ou presque. Dans sa logique, annoncer un pic de la demande revient à dissuader l’investissement dans ce secteur.

Pour l’Amérique de Trump, c’est le signe que l’AIE a trahi sa mission. Le sénateur républicain John Barrasso avait publié en 2024 un rapport accusant l’AIE d’avoir renoncé à sa mission historique – organiser la sécurité énergétique de l’Occident – pour se muer en ONG environnementaliste.. Pourtant, l’AIE est prudente. Elle ne prévoit pas un pic, mais un plateau très haut à 105,5 millions de barils par jour (Mb/j) à l’horizon 2030,

Le point de vue des écologistes

A l’horizon 2030, 105.5 millions de barils par jour (Mb/j), c’est 16.7745 milliards de litres. Pour une population mondiale estimée à 8,5 milliards en 2030, cela veut dire presque deux litres par jour et par personne. Au niveau des pays on prévoit 520 litres par an et par habitant en Chine contre 1 500 en France et 3 400 aux Etats-Unis. On circule avec du pétrole, on mange du pétrole, on plastifie grâce au pétrole… Sans pétrole, plus d’esclaves énergétiques, nous ne serons plus grand-chose, le chômage explosera…

Notez que le pic de la demande est surtout psychologique. Ce qui est déterminant, ce sont les quantités réellement offertes par les puits de pétrole, le pic de l’offre. La production mondiale de pétrole conventionnel (près des 3/4 de la production totale de pétrole) a déjà franchi ce pic en 2008 à 69 millions de barils par jour (Mb/j). Le pétrole non conventionnel, plus difficile et plus coûteux à extraire, ne fait que retarder l’échéance finale, la fin de la civilisation thermo-industrielle.

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Le pic pétrolier et le choc qui lui succède

extraits : Le pic pétrolier est ce point de retournement à partir duquel la production de pétrole commence à baisser inéluctablement. Le géologue américain King Hubbert avait annoncé en 1956 que les États-Unis connaîtraient ce pic vers 1970. A l’époque la majorité des experts s’était montrée incrédule. Pourtant le pic de Hubbert a été atteint aux Etats-Unis entre 1971 et 1972. De nos jours, la problématique du réchauffement climatique et de l’extinction de la biodiversité ont occulté la prévision d’une pénurie énergétique à venir faite par l’ASPO. Il faudrait d’urgence réintégrer cette donnée dans nos raisonnements car la pénurie inéluctable de ressources fossiles donnera le signal de la mort de la civilisation thermo-industrielle

Module sur le pic pétrolier… à diffuser

extraits : Voici une séance de formation à l’enjeu pétrolier

A) Commencez par un sondage avec 3 choix personnels possible :

1. baisser ou stabiliser le prix du carburant (c’était la méthode F.Hollande en 2012)

2. accepter une hausse (minime) de prix

3. programmer dans le temps une forte hausse avec intervention de l’Etat

Le résultat montre que la presque totalité du groupe sondé va choisir l’option 1. Il faut donc une démonstration argumentée sur le baril d’or noir, plus c’est rare, plus c’est cher…

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CLIMAT. L’imposture du technosolutionnisme

Le groupe III du GIEC est chargé d’évaluer les solutions face au réchauffement climatique. Les groupes n°1 et n°2 reposent sur des sciences dures pour établir le constat du changement climatique et de ses conséquences, alors que le groupe n°3 est en quête de décisions politiques. Dès son premier rapport, en 1992, le groupe III avait fait de la technologie la « pierre angulaire » de la réponse. On donnait priorité à l’innovation, il y avait un biais technophile. Des salariés d’entreprises des énergies fossiles – la principale cause du réchauffement climatique –, notamment issus de Total, Exxon, ENI ou Saudi Aramco, deviennent maintenant participants du groupe III du GIEC. Autant dire qu’il est orienté !

Jean-Baptiste Fressoz : Le GIEC III confère de la légitimité à des technologies spéculatives, réduisant ainsi l’éventail des options politiques et retardant les transformations structurelles nécessaires pour faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Les mots-clés contenus dans ses rapports révèlent la « domination écrasante » des termes liés aux solutions technologiques (« technologie », « innovation », « nucléaire », « solaire », etc.) en comparaison avec ceux ayant trait aux changements de comportement (« modes de vie », « sobriété », etc.).Si les premiers rapports sont ceux qui comportent le plus grand déséquilibre, les derniers (2014 et 2022) font encore sept fois plus référence aux technologies qu’aux questions de demande. Dans le dernier opus, le terme « innovation », avec 1 667 occurrences, est cité sept fois plus que « sobriété » (232), et « hydrogène » (1 096 citations), 38 fois plus que « décroissance » (29). Quant au terme « interdiction », il apparaît seulement 13 fois. L’innovation est par ailleurs toujours décrite de manière positive, présentée comme « responsable » ou « bas carbone », y compris l’intelligence artificielle et le bitcoin, qui consomment beaucoup d’électricité.

Le 6e et dernier rapport marque, malgré tout, un tournant : il consacre pour la première fois un chapitre à la demande, « présentant la sobriété comme une stratégie d’atténuation légitime et importante ». Se libérer d’un « optimisme déplacé » permettrait d’ouvrir de nouveaux champs de recherche sur les conséquences d’un déclin du tourisme international ou d’une réduction drastique de la consommation de viande dans les pays à revenu élevé.

La réponse des technophiles du GIEC

François Gemenne : « LE GIEC accusé de « retarder les transformations structurelles » parce qu’il présente les solutions qui existent, j’avoue que je ne l’avais pas vu venir. Alors, à tous ceux qui croient utile de taper sur le GIEC et les solutions pour essayer d’empêcher la transition, je veux leur dire que la transition se fera sans eux. Parce que la transition a besoin de la technologie, et que technologie et sobriété ne sont pas antinomiques. L’une peut même renforcer l’autre, dans certains cas. Nous n’avons tout simplement pas le luxe de nous priver des solutions qui existent. »

Valérie Masson-Delmotte, (ancienne coprésidente du groupe I sur les bases physiques du changement climatique) : L’historien Fressoz ne démontre pas que la neutralité carbone est inatteignable. Et la sobriété présente aussi des limites . On aura quand même besoin des technologies, en dernier ressort, pour décarboner certains secteurs comme l’industrie lourde.

Le point de vue des écologistes

Certains inscrivent le progrès technique dans un mouvement prétendument inéluctable, ce que résume la « loi de Gabor » selon laquelle tout ce qui est techniquement faisable sera fait tôt ou tard. Pourtant Dennis Gabor (1900-1979) lui-même, effrayé par le décalage croissant entre la puissance des technologies et la fragilité des institutions sociales susceptibles de les encadrer, s’interroge très tôt sur la civilisation industrielle et son avenir. Dans « Inventons le futur » (1963), il constate que « jusqu’à présent, l’homme a lutté contre la nature, désormais il devra lutter contre sa propre nature ». Avec la « loi de Gabor », pour lui il ne s’agissait pas de la valider, mais au contraire de la contester comme une formule creuse et idéologique, de la repousser comme un mensonge, « une maxime de l’évangile du Progrès Mécanique ». Il s’efforçait au contraire d’imaginer des réponses sociopolitiques pour inventer un autre futur moins menaçant et destructeur…

En termes actuels, mieux vaut la sobriété que poursuivre la production de ce qui nuit à l’environnement.

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La géo-ingénierie solaire, folie ou solution ?

extraits : Le terme de géo-ingénierie recoupe communément deux grandes catégories, qui s’attaquent pour l’une à la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et pour l’autre à l’excès de chaleur. D’un côté, la géo-ingénierie carbone permet d’éliminer le dioxyde de carbone excédentaire de l’atmosphère (par le boisement, la capture directe dans l’air, etc.). Ces techniques sont considérées par le GIEC comme nécessaires à l’atteinte de la neutralité carbone tout en faisant débat. De l’autre, la géo-ingénierie solaire, aussi appelée modification du rayonnement solaire (SRM), vise à contrecarrer l’augmentation de la température de la Terre en réfléchissant une infime fraction des rayons du Soleil vers l’espace. Cette fois, ces techniques restent très hypothétiques et sont hautement contestées….

Biosphere-Info : l’écologie, technophobe ?

extraits : L’écologie, étude de la complexité des interrelations multiples, ne peut être caricaturée par des phrases du type « l’écologie, c’est le retour à la bougie ». Entre la technophobie et la religion du progrès technique, il y a des techniques appropriées au contexte biophysique. Ce qui est certain, c’est que le blocage par la limitation des ressources naturelles et le coût de la complexité vont faire disparaître une grande partie de la mécanisation de notre existence ; le robot n’est pas l’avenir de l’homme. Démonstration…

Nos articles antérieurs sur la géo-ingénierie

Géo-ingénierie, le cauchemar en route (juin 2022)

Anthropocène, de l’anthropisation à la géo-ingénierie (novembre 2015)

Climat : la stupidité de la géo-ingénierie (novembre 2015)

Le climat, c’est trop compliqué pour la géo-ingénierie (juillet 2015)

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Les climatologues s’inquiètent, les autres non

Chaque fraction de réchauffement planétaire augmente la fréquence, la durée et la sévérité des événements extrêmes. Mais le danger vient aussi d’un déni collectif.

Valérie Masson-Delmotte, climatologue : Après chaque vague de chaleur, il y a une réaction collective qui est de passer à autre chose. Cela construit une forme d’indifférence très préoccupante. Les médias ont mis l’accent sur les témoignages, les dégâts, mais sans suffisamment aborder les causes de la vague de chaleur, les solutions et les limites de l’adaptation : on ne va pas climatiser la Méditerranée. J’observe un déni de responsabilité. La publication de la programmation pluriannuelle de l’énergie a encore été repoussée, la stratégie nationale bas carbone n’est toujours pas sortie. Quant au plan national d’adaptation au changement climatique, il a été publié très tard [le 10 mars] et n’est pas adossé à des financements suffisants. Il y a une influence croissante de l’extrême droite populiste, dont le projet politique s’appuie sur le déni des risques climatiques ou leur minimisation. On ne confronte toujours pas notre dépendance colossale aux importations d’énergies fossiles…

Le point de vue des écologistes en chaleur

c m : Hier j’ai passé la journée à faire du canoë sur la Seine. J’ai pu constater que les jet-skis et les hors-bords, le ski nautique et tous les modes d’aller sur l’eau très vite en polluant et en consommant un maximum étaient exploités à fond, en particulier par les jeunes qui adorent les épouvantable engins. Pourquoi se fatiguer à vouloir sauver des gens comme ça ? Le genre humain est désespérant…

NB12 : Au stade où on en est, tout semble perdu … sauf l’espérance (qui est une forme volontariste de l’espoir). Il ne nous reste plus qu’à agir, mais à agir vraiment, puissamment : voter, cesser de prendre l’avion, consommer différemment (si personne n’achète de fringue chinoise à 2 €, ça fera une différence), éviter de recourir à l’IA, enfiler un tricot en hiver et SURTOUT changer de récit. Je n’ai pas envie d’un monde où ne survivraient que 3 mecs dans leur bunker tandis que la surface serait constellée de cadavres desséchés.

0phelie grandes eaux : On ne peut pas parler tout les jours des moyens à mettre en œuvre pour augmenter notre PIB et en même temps lutter contre le réchauffement climatique, ces deux buts sont en contradiction.

Vieux : Surtout ne pas changer ! L’être humain va préférer périr ou hypothéquer l’existence de ses descendants plutôt que changer ses habitudes. C’est ballot de retarder notre adaptation parce que le changement aura lieu que nous le voulions ou pas. Plus on tardera plus cette adaptation sera douloureuse et désordonnée, donc destructrice.

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CLIMAT, penser comme Valérie Masson-Delmotte (septembre 2019)

extraits :

1er avril 2010 : Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les structures référentes de la recherche scientifique française, face aux accusations mensongères. Depuis plusieurs mois, des scientifiques dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique – comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie, pointant les prétendues «erreurs du GIEC», comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre. Liste des premiers signataires: Valérie Masson-Delmotte…

30 mars 2019 : « Le temps consacré à l’enseignement en relation avec les deux enjeux vitaux à l’échelle planétaire, l’effondrement de la biodiversité et le changement climatique, apparaît très insuffisant au collège comme au lycée. » (Valérie Masson-Delmotte)

climatocrétinisme, la triste loi de Brandolini

extraits : Le discours climatosceptique des années 1980 tendait à nier la réalité du dérèglement climatique ; aujourd’hui, face à l’indéniable, il cherche plutôt à contester son origine anthropique, autrement dit liée à l’activité humaine. Il ne s’agit plus d’experts en marge mais de citoyens imprégnés de défiance, complotistes, antivax et poutinolâtres. La raison pour laquelle il y a encore autant de climato-sceptiques, c’est qu’en matière de changement climatique, il faut dix secondes pour sortir une ânerie, et dix minutes pour expliquer pourquoi c’est une ânerie. Être libre (la « liberté de la presse »), ce n’est pas – en tous cas pas dans mon esprit – avoir le droit de raconter n’importe quoi au motif qu’il n’y a pas de sanction pécuniaire ou légale à court terme. Cela, ce n’est pas être libre, c’est être, au choix, paresseux, cynique, ou immoral. Soyons clairs : nous ne perdrions pas une seconde à contribuer à un débat portant sur le fait de savoir si la Terre tourne autour du Soleil ou l’inverse. Car à force de se construire des mensonges, les humains s’empêchent de réagir et demain il sera trop tard…

appendice

La loi de Brandolini (Bullshit asymmetry principle) : la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des sottises est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire ». Autrement dit le principe d’asymétrie des baratins. S’il est facile de créer une fausse information en quelques minutes, il faudra des heures pour montrer la fausseté de l’ensemble. Diffuser de l’infox est facile avec internet, exploiter la crédulité d’un certain public en faisant appel à son système de pensée rapide et émotionnel est encore plus facile. Ce principe n’est qu’une application moderne de celui énoncé en 1733 par l’écrivain écossais John Arbuthnot : « Le mensonge vole, et la vérité ne le suit qu’en boîtant »

Il ne faut pas renverser la charge de la preuve. En science et en droit notamment, la charge de la preuve revient toujours à celui qui affirme, sinon n’importe qui peut affirmer n’importe quoi sans la moindre preuve.

Les climatologues s’inquiètent, les autres non Lire la suite »

Greta Thunberg, harcelée par des connards

Greta Thunberg, il lui faut un moral d’acier

Greta Thunberg manifeste contre le complexe pétrolier. Elle est traînée dans la boue par des commentateurs du MONDE, normalement des personnes cultivées et bien au fait de la catastrophe planétaire en cours. Les anti-écologistes sont nombreux, ils prospèrent car attaquer une jeune femme détourne de l’urgence écologique et de l’action à mener. C’est bien le signe d’un lobbying fossile, qu’il soit rétribué ou non.

– La Greta est insupportable. Elle rentrera à vélo en Suède, on espère. Elle ferait aussi bien de s’occuper d’Ikea chez elle.

– Greta Thunberg est un objet médiatique insupportable. Qu’elle se présente aux élections et on l’oubliera vite.

– Greta thunberg, l’abbé Pierre de l’écologie, bravo !

– Allez la vieille Greta va nous dire ce qu’il faut faire ! Elle n’a pas beaucoup d’idées ni de jugeote. Elle a 199 copains qui manifestent. Et quelques malins qui la manipulent. Quels sont les malins ?

– Greta peut bien exiger ce qu’elle veut, c’est l’équivalent de dire que pour Noël, elle veut un poney rose volant mais avec les ailes amovibles et une corne rétractable pour faire licorne.

– Greta! Encore elle! Il semble qu’elle n’ait rien d’autre à faire que de semer la zone pour toutes sortes de prétextes. De quoi vit-elle? Qui finance ses pitreries?

– Mais de qui est elle l idiote utile ? Quels intérêts la finance ? Cherchez l argent toujours et vous saurez pour qui elle opére.

– Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus parlé de Greta.

– Longtemps ? Pas trop, non. Juste peut être trois quatre jours : faites une recherche genre : Gaza …

– Greta, manipulée par l extreme gauche rétrograde

– Si Greta avait vraiment du courage, elle irait manifester en Russie, en Chine et aux USA et éviterait également d’organiser des croisières pseudo-humanitaires à Gaza dont l’efficacité est nulle et le danger pour elle, totalement inexistant.

– Et comment elle est allée là-bas, la diva ? En char à voile ?

– Après sa pitoyable aventure à Gaza en juin dernier, GT a été expulsée d’Israël. Et devinez par quel moyen elle est rentrée en Suède ? Par avion bien sûr !! Dans son monde parfait sans énergie fossile, je pense qu’elle aurait été mise dans une charrette à foin et, fouette cocher !

– Avec Greta en guest star, leur mouvement minuscule a au moins un petit un petit écho médiatique. En plus, cette dernière pourra tester la bienveillance des policiers norvégiens par rapport aux israéliens. Enfin, elle ne sera pas hypocritement dans un avion destructeur de la Planète pour renter chez elle.

– Greta n’était pas sur la croisière s’amuse episode 3 ???

– Cette jeune militante est la clé de la solution du changement climatique. Il suffirait d’accrocher son portrait dans les lieux publics, les forêts, même les déserts, partout. Nul doute que la vue de son visage inquiétant fera immédiatement baisser la température ambiante de quelques degrés!

– Je suivrai Greta Thunberg le jour où elle mettra en oeuvre des solutions concrètes pour éviter le recours aux énergies fossiles

– Greta T. fait une croisière financée par le Quatar, puis veut interdire le pétrole et le gaz. N’est-ce pas un peu contradictoire?

– C’est très gentil de bloquer une raffinerie en Norvège, mais c’est à Moscou, Riyad, Doha, Koweït et Abu Dhabi qu’il faudrait que Greta se couche par terre.

– Greta on va aller faire une manif au siege d’Aramco, Qatar Gas et Gasprom.

– L’industrie pétrolière devrait retourner Thunberg ; quelle recrue ce serait ! Ils ont besoin de son soft power. Le prix sera sans doute très élevé mais ça doit être possible.

– La Chine, la Russie, et le Hamas, adorent Greta Thunberg.

– Avant les hydrocarbures, la Norvège était un pays rude, pauvre et sans beaucoup de perspectives, un Portugal du Nord. Elle le sait Greta ?

Quelques mots de consolation pour Greta

– Pour les contributeurs ci-dessus : Greta Thunberg ne fait de mal à personne, seulement à l’amour propre de certains. Vos réactions sont bien disproportionnées, et exiger la sainteté (ne jamais utiliser de technologie moderne ni prendre une voiture de la part de ceux qui se battent pour que la planète soit mieux gérée, me semble bien abusif. Merci donc à ceux qui se démènent pour que les petits-enfants des contributeurs aigris du Monde puissent vivre dans de meilleures conditions que ce qui leur est promis

– Vu les données scientifiquement prouvées sur le réchauffement climatique, il est étonnant que des commentateurs, des abonnés au MONDE normalement cultivés, fassent une polarisation anti-Greta et ne voient pas l’avenir que nous allons vivre… Greta, c’est le Nobel du courage politique qu’elle mériterait.

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Greta Thunberg, fière d’être mise à l’amende (2023)

extraits : La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg a participé avec d’autres personnes au blocage d’une route sans autorisation. Elle a été condamnée, mercredi 11 octobre2023, à une amende de 476 euros par le tribunal de Malmö pour désobéissance à l’ordre public. « Cela montre de manière précise les failles de notre système : celles et ceux qui essaient de défendre les personnes, la planète et la vie sont celles qui sont confrontées à ce genre de conséquences juridiques », a-t-elle réagi à la sortie du tribunal…

avec Greta Thunberg, le bien affronte le mal (2021)

extraits : Greta n’est qu’une caisse de résonance médiatique de l’inquiétude des dirigeants de la planète qui ne veulent pas assumer directement le message des scientifiques du climat. Greta n’est que l’icône dont nous avons besoin. Le véritable problème, c’est qu’un certain nombre de commentateurs s’acharnent à dénigrer Mlle Thunberg pour ne pas avoir à écouter son message, Ce sont des criminels qui veulent la détérioration des conditions de vie sur Terre de nos générations futures. Il serait intéressant de voir ce que deviendrait le nombre de ces négationnistes du climat si l’anonymat des commentaires était interdit. Greta parle à visage découvert, elle mériterait la réciproque.

Greta Thunberg, le climat face aux députés (2019)

extraits : La Suédoise de 16 ans a prononcé devant les députés le 23 juillet 2019 un discours sur l’inaction climatique aux côtés d’une climatologue. Le président des députés LR, Christian Jacob : « J’aurais préféré que l’on mette en avant les scientifiques du GIEC, l’Assemblée nationale a vocation à prendre en compte l’avis d’experts. » La climatologue et membre éminent du GIEC Valérie Masson-Delmotte répond a cette contre-vérité : « Jusqu’ici, je n’avais pas été invitée à l’Assemblée. Ce sera le cas mardi, et j’en suis très reconnaissante au mouvement des jeunes pour le climat : grâce à eux, le message des scientifiques retient davantage l’attention. Or le moindre demi-degré compte. Chaque année où l’on n’agit pas implique un changement climatique plus important à l’avenir. »….

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Trump falsifie même les données scientifiques

Depuis la publication, le 29 juillet 2025, d’un rapport du ministère de l’énergie américain sur « les impacts des émissions de gaz à effet de serre sur le climat des Etats-Unis », de nombreux chercheurs dénoncent l’accumulation d’erreurs, d’omissions et de falsifications commandé en mars par le secrétaire à l’énergie, Chris Wright, un ancien dirigeant d’entreprises d’exploitation de gaz de schiste.

La publication du rapport est intervenue quelques heures après que Lee Zeldin, l’administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), a annoncé sa volonté de révoquer le « constat de mise en danger » (Endangerment Finding) que l’agence avait établi en 2009, consécutivement à un arrêt rendu par la Cour suprême des Etats-Unis qui enjoignait à l’EPA de réguler les gaz à effet de serre.

Stéphane Foucart : L’équipe de Chris Wright a sélectionné cinq scientifiques pour rédiger le texte : un économiste, trois climatologues et un physicien théoricien en retraite, tous connus de longue date pour leurs prises de position climatosceptiques. La révocation du constat de mise en danger de l’EPA sera « la plus vaste action de dérégulation de l’histoire des Etats-Unis », a déclaré M. Zeldin. Poutant ce n’est qu’un document pseudo-scientifique farci de fausses références, de données judicieusement sélectionnées, de présentations trompeuses des faits et d’affirmations erronées. 

Il s’agit simplement de conforter l’engagement électoral pris par le président Trump de libérer la domination énergétique américaine. De nombreux experts dont les travaux sont cités dans ce document ont déjà dit publiquement que leur travail avait été déformé ou mal interprété. Pis, des chercheurs soupçonnent que des segments du rapport ont été rédigés grâce à une intelligence artificielle.

Le point de vue des écologistes détrumpés

Yab Gueille : Il y a trumperie sur des données qui sont dignes de climatosceptiques.

Jif : un rapport scientifique à la soviétique, manque encore le goulag pour les contradicteurs.

Cpre : Mensonge d’état, intimidation de la population (scientifiques qui souhaitent rester anonymes ), c’est donc officiel: les EU ont sombré dans la dictature. A nous d’en tirer les conséquences… Cf RN et LFI0

nicole l. : Des millions et des millions de gens ont voté pour Trump, Poutine, Erdogan, Orban et autres populistes et autocrates de tous bords ailleurs. Il faut donc en conclure que des majorités de gens ont accepté qu’on vide leur cerveau de toute nuance.

Artemis : On attend les commentaires de « untel »et de « Mob Borane » pour se féliciter que les choses aillent dans le bon sens face à l’obscurantisme islamo – wokiste de l’écologie punitive du GIEC !

Untel : Le rapport a le mérite de montrer que l’on n’obtient pas le même rapport selon qui commandite le rapport. Jusqu’à présent c’étaient les écologistes et les woke qui commanditaient les rapports. Si l’Histoire est écrite par les vainqueurs, ce sont aussi eux qui orientent le consensus scientifique. En sortant du système woke nous allons voir la communauté scientifique évoluer sur plusieurs sujets.

Mob Borane : C’est clair que si les rapports sur le climat se mettent à ressembler aux études de sociologie, d’intersectionnalité ou de genre, qui toutes font autorité dans leur domaine et que personne ne se risquerait à contester nonobstant leur absence totale de fondement scientifique, ça va commencer à sentir le roussi dans tous les sens du terme.

pierre grindel : On aimerait une analyse objective pour se faire une opinion et non pas le énième tract du militant Foucart…

VentdOuest : Curieux cette similitude des contributions climatosceptiques avec les narratifs d’ agences (avec l’aide de l’ IA) en charge de la défense de la loi Duplomb, Phyteis (industries des pesticides) et CropLife (organisation de lobbying du secteur de l’agrochimie) qui exercent une vindicte systématique à l’encontre du journaliste qui fait son travail ?

NB60 : Avec des gens comme ça, il n’est pas utile de discuter. Leurs obsessions, leurs vérités alternatives sont intégrées à leur logiciel de pensée, et aucune preuve rationnelle ne les fera dévier.

Franck7 : C’est un retour vers un passé lointain, vers le temps de l’Inquisition où le soi-disant hérétique Galilée fut mis en prison pour avoir observé que la terre tournait autour du Soleil…

Samivel51 : Tous les jours, une nouvelle brique d’une dictature. N’oubliez pas ce que Trump a dit et répété : « Vous n’aurez plus besoin de voter ».

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L’écologie à l’épreuve de l’ignorance trumpiste

extraits : Le second mandat de l’administration Trump vis-à-vis du monde de la recherche a enclenché une guerre ouverte contre la science portant sur l’environnement ou le climat. Des agences sont purement et simplement détruites ; des dizaines de milliers de chercheurs et d’employés du gouvernement dans ce domaine sont licenciés. Les premières censures systématiques ont été mises en œuvre pour mettre sous contrôle l’Agence fédérale pour la protection de l’environnement. L’ambition de reconfigurer la réalité est inscrite dans le projet totalitaire. C’est pourquoi les oligarques doivent briser les deux modes de pensée qui offrent un accès fiable au réel et se réfèrent à lui : la science et le sens commun….

Trump sabote les conférences sur le climat

extraits : La réunion préparatoire à la COP33 s’est déroulée sans les experts et les représentants gouvernementaux des Etats-Unis. Une conséquence de la politique climatosceptique mise en place par Donald Trump.Ces entraves illustrent la politique antiscience mise en place de façon brutale par l’administration Trump. Selon le New York Times, plus de 800 salariés de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le grand institut américain dont les publications alimentent le GIEC, ont été licenciés en quelques jours… Le personnel du département d’État n’a pas obtenu l’autorisation de faire le déplacement à Hangzhou. Idem pour Kate Calvin, scientifique à la Nasa et coprésidente du groupe 3 du GIEC. Selon le Wahington Post, la Nasa a aussi mis fin au contrat de son équipe qui l’aide à animer ce groupe. Il faut assurer pendant des années la veille sur le travail scientifique, sélectionner des centaines d’auteurs, les réunir, rédiger les rapports, se coordonner. Sans un fort appui technique, cette mission devient impossible, c’est donc du sabotage par Trump….

Climat, TRUMP se trompe un peu, beaucoup, pas du tout

extraits : En novembre 2012, Donald Trump avait qualifié les changements climatiques de canular lorsqu’il avait envoyé un tweet dans lequel il déclarait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. » Il a prétendu plus tard qu’il plaisantait. Dans une interview diffusée le 14 octobre 2018, Donald Trump président depuis 2017 avait commencé à virer sa cuti : « Je crois qu’il se passe quelque chose. Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme. Je dirai ceci : Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. »….

Savoir résister au négationniste Donald Trump

extraits : Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge. Son nouveau patron, Lee Zeldin, entend annuler 20 milliards de dollars de subventions accordées sous l’administration Biden pour des projets liés au climat. Sur le site de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), la partie sur le changement climatique n’est plus accessible sur la page d’accueil. Le but de ces attaques est de « favoriser l’industrie des énergies fossiles », qui a financé la campagne du président….

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Notre maison brûle et nous regardons ailleurs

Le 2 septembre 2002 au sommet de la Terre, le président français Jacques Chirac avait lancé : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ! » ; puis il est rentré chez lui pour parler d’autre chose. Résultat en 2025 ?

Dans la revue Earth System Science Data et signée par 61 scientifiques de 17 pays différents, on indique : l ’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, fixé lors de l’accord de Paris sur le climat il y a dix ans, « n’est désormais plus atteignable ». Le budget carbone résiduel, c’est-à-dire les émissions à ne pas dépasser pour garder plus de 50 % de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, est presque épuisé. Ce n’est pas une question de physique mais d’inertie des sociétés : les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas et la transition écologique est attaquée dans de nombreux pays.

Le point de vue des écologistes

Le passage le plus célèbre du discours de Jacques Chirac en 2002 est constitué par ces quelques phrases que tous les écologistes peuvent faire siennes : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l’admettre…. Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d’un crime de l’Humanité contre la vie.» Le président français concluait son discours en rappelant que l’apparition de l’être humain est bien récente au regard de la vie géologique de la planète Terre et il appelait de ses vœux une coopération renforcée entre les pays, pour mettre un frein « à la puissance et aux appétits  de l’espèce humaine, sans quoi celle-ci pourrait bien disparaître par égoïsme ou par aveuglement ».

Malheureusement nous en sommes toujours là en 2025 et les commentateurs sur lemonde.fr confirment.

Rossignol des bois : Pourtant nos super génies Laurent Fabius et Ségolène Royal nous avaient dit en 2015 lors de la COP25, « qu’ils avaient sauvé la planète ! » Oubliant juste de préciser qu’il s’agissait d’un accord non prescriptif. Donc, que cela ne servait à rien. Ils nous ont menti !

Jacques_81 : L’Accord de Paris était une farce, car sans aucune sanction à la clé, il devenait purement indicatif. Or personne, ni les citoyens-consommateurs ni les entreprises ne veulent changer leurs modes de vie et de fonctionnement, réduire leur pouvoir d’achat et leur bénéfice, s’imposer des contraintes et respecter des normes. Chacun veut continuer à jouir sans entrave dans l’abondance et l’insouciance ! Donc ce sera de mal en pis.

Gazebo : On est 8 milliards et tous veulent vivre comme les nantis (nous).

ti Gilou : En même temps, la droite et l’extrême droite tirent à boulets rouges contre les ZFE et les contraintes écologiques. Ce sont des irresponsables.

D4dA : Drill baby, drill ! Tant que l’Humanité n’est pas dans le mur, le climat ne sera pas une question politique traitée avec sérieux. Quand les intérêts vitaux des entreprises et des Etats commenceront à être impactés, alors les gouvernants s’y intéresseront sérieusement, mais compte tenu de l’inertie du phénomène de réchauffement, il sera déjà bien trop tard. Et le coup de s’en remettre à une technologie innovante de captation qui n’existe pas encore, c’est bidon. Mais à 79 balais passés, c’est clair que ça n’a plus trop d’importance pour moi.

Artemis purple : Dans un article de ce jour, l’industrie du transport aérien se réjouit de féminiser son personnel afin de pouvoir répondre à sa croissance accélérée. Courte vue et sombre destin.

Antwan : N’oubliez pas qu’avant le réchauffement prévu d’ici quelques décennies, la fin du pétrole abondant, surtout en Europe, va créer des réjouissances tout aussi savoureuses.
Imaginez une société sans transports, sans fret de marchandise, sans services publics, sans retraite, sans secu, etc etc. Bien sûr tout ça ne va pas arriver d’un seul trait, mais la _contraction_ des disponibilités va créer de telles tensions que toute l’économie bien huilée basée sur une abondance mondialisée des ressources va s’effondrer.

MEKEDA : La seule vraie solution, une part de décroissance couplée à des techniques d’adaptation aurait due être amorcées depuis bien longtemps. Rien ou presque n’a été fait et la convention citoyenne a été un enfumage de grande taille de la population. Comme on fait son lit…..

testiflette : Pourquoi la transition énergétique et le développement soutenable ne sont-ils pas enseignés obligatoirement tout au long de la scolarité ??? Il y aurait de bien meilleures actions (et acceptations) si la société était éclairée sur toute la complexité du problème. Peut-être qu’avoir une grosse voiture ou prendre Ryanair tous les WE deviendraient alors has been pour la jeune génération.

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23 années à se contenter de regarder la planète brûler (novembre 2017)

extraits : Je suis désespéré, nous allons au désastre. 196 pays, près de 22 000 participants, la COP23 est terminée. Mais on savait avant même l’ouverture que l’objectif de limiter le réchauffement de la planète sous le seuil des 2 °C resterait un rideau de fumée. On échange des points de vue et les américains plombent encore une fois les débats. Les divisions entre pays développés et pays en développement ressurgissent, en particulier autour des promesses financières sans lendemain des nations industrialisées. Aucune perspective ne permet de couvrir les « pertes et dommages » des pays les plus vulnérables. Les dérèglements climatiques, l’agriculture industrielle et l’explosion démographique vont continuer à nourrir la faim dans le monde….

La planète brûle et nous regardons ailleurs (mai 2017)

extraits : Le premier trimestre de l’année 2017 est le deuxième plus chaud jamais enregistré. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM),lsa température moyenne en 2016 a excédé de 1,1 °C les niveaux de l’ère préindustrielle, battant ainsi le record de l’année 2015. Qui elle-même battait le record de l’année précédente.La concentration atmosphérique de CO2 est de plus de 410 parties par million (ppm) – un niveau jamais atteint depuis le pliocène, il y a quelque 2 millions d’années. Le taux atmosphérique de CO2 est demeuré sous 280 ppm tout au long du dernier million d’années. Chaque jour, la perspective s’éloigne un peu plus de pouvoir conserver le climat terrestre sous la barre des 2°C d’augmentation de la température moyenne, par rapport à l’ère préindustrielle….

Nos dirigeants déconnent pendant que la planète brûle (avril 2017)

extraits : Donald Trump engage une contre-révolution énergétique (LE MONDE du 30 mars 2017) : Donald Trump a donné une impulsion décisive à sa contre-révolution énergétique . Il a signé un décret remettant en cause l’essentiel de la réglementation mise en place par son prédécesseur pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a annoncé « la fin de la guerre contre le charbon ». Les mesures prises s’ajoutent au renoncement à une meilleure efficacité énergétique pour l’industrie automobile et à la suppression de contraintes au niveau fédéral pour l’exploitation d’énergies fossiles….

Annexe : le discours de Chirac en 2002 à l’ONU lors du sommet de la Terre

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. Il est temps, je crois, d’ouvrir les yeux. Sur tous les continents, les signaux d’alerte s’allument. L’Europe est frappée par des catastrophes naturelles et des crises sanitaires. En Asie, la multiplication des pollutions, dont témoigne le nuage brun, s’étend et menace d’empoisonnement un continent tout entier. L’Afrique est accablée par les conflits, le SIDA, la désertification, la famine. Certains pays insulaires sont menacés de disparition par le réchauffement climatique. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ! Prenons garde que le 21e siècle ne devienne pas, pour les générations futures, celui d’un crime de l’humanité contre la vie.

Notre responsabilité collective est engagée. Responsabilité première des pays développés. Première par l’histoire, première par la puissance, première par le niveau de leurs consommations. Si l’humanité entière se comportait comme les pays du Nord, il faudrait deux planètes supplémentaires pour faire face à nos besoins. Responsabilité des pays en développement aussi. Nier les contraintes à long terme au nom de l’urgence n’a pas de sens. Ces pays doivent admettre qu’il n’est d’autre solution pour eux que d’inventer un mode de croissance moins polluant.

Dix ans après Rio, nous n’avons pas de quoi être fiers. La conscience de notre défaillance doit nous conduire, ici, à Johannesburg, à conclure l’alliance mondiale pour le développement durable. Une alliance par laquelle les pays développés engageront la révolution écologique, la révolution de leurs modes de production et de consommation. Une alliance par laquelle ils consentiront l’effort de solidarité nécessaire en direction des pays pauvres. Une alliance par laquelle le monde en développement s’engagera sur la voie de la bonne gouvernance et du développement propre. Nous avons devant nous, je crois, cinq chantiers prioritaires.

Le changement climatique d’abord. Il est engagé du fait de l’activité humaine. Il nous menace d’une tragédie planétaire. Il n’est plus temps de jouer chacun pour soi. De Johannesburg, doit s’élever un appel solennel vers tous les pays du monde, et d’abord vers les grands pays industrialisés, pour qu’ils ratifient et appliquent le Protocole de Kyoto. Le réchauffement climatique est encore réversible. Lourde serait la responsabilité de ceux qui refuseraient de le combattre.

Deuxième chantier: l’éradication de la pauvreté. A l’heure de la mondialisation, la persistance de la pauvreté de masse est un scandale et une aberration. Appliquons les décisions de Doha et de Monterrey. Augmentons l’aide au développement pour atteindre dans les dix ans au maximum les 0,7 % du PIB. Trouvons de nouvelles sources de financement. Par exemple par un nécessaire prélèvement de solidarité sur les richesses considérables engendrées par la mondialisation.

Troisième chantier : la diversité. La diversité biologique et la diversité culturelle, toutes deux patrimoine commun de l’humanité, toutes deux sont menacées. La réponse, c’est l’affirmation du droit à la diversité et l’adoption d’engagements juridiques sur l’éthique.

Quatrième chantier: les modes de production et de consommation. Avec les entreprises, il faut mettre au point des systèmes économes en ressources naturelles, économes en déchets, économes en pollutions. L’invention du développement durable est un progrès fondamental au service duquel nous devons mettre les avancées des sciences et des technologies, dans le respect du principe de précaution. La France proposera à ses partenaires du G8 l’adoption, lors du Sommet d’Evian en juin prochain, d’une initiative pour stimuler la recherche scientifique et technologique au service du développement durable.

Cinquième chantier: la gouvernance mondiale, pour humaniser et pour maîtriser la mondialisation. Il est temps de reconnaître qu’existent des biens publics mondiaux et que nous devons les gérer ensemble. Il est temps d’affirmer et de faire prévaloir un intérêt supérieur de l’humanité, qui dépasse à l’évidence l’intérêt de chacun des pays qui la compose. Pour mieux gérer l’environnement, nous avons besoin d’une Organisation mondiale de l’environnement.

Au regard de l’histoire de la vie sur terre, celle de l’humanité commence à peine. Et pourtant, la voici déjà, par la faute de l’homme, menaçante pour la nature et donc elle-même menacée. L’Homme, pointe avancée de l’évolution, peut-il devenir l’ennemi de la Vie ? Il est apparu en Afrique voici plusieurs millions d’années. Fragile et désarmé, il a su, par son intelligence et ses capacités, essaimer sur la planète entière et lui imposer sa loi. Le moment est venu pour l’humanité, dans la diversité de ses cultures et de ses civilisations, le moment est venu de nouer avec la nature un lien nouveau, un lien de respect et d’harmonie, et donc d’apprendre à maîtriser la puissance et les appétits de l’homme. Aujourd’hui, à Johannesburg, l’humanité a rendez-vous avec son destin. »

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CLIMAT, on souffle le chaud et plutôt le froid

Un panorama des nouvelles les plus récentes sur le front climatique n’est pas très réjouissant. Tant qu’on n’expliquera pas à la population qu’elle devrait faire des économies d’énergie drastiques, le futur sur une planète brûlée par nos soins ne sera pas très agréable (litote).

Énergie et climat en France

Selon le code de l’énergie, le gouvernement aurait dû soumettre au Parlement une grande loi de programmation énergie-climat au plus tard le 1er juillet 2023, qui aurait ensuite donné lieu à sa déclinaison opérationnelle, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Mais en avril 2024, le gouvernement de Gabriel Attal a finalement renoncé à soumettre ce texte au Parlement, faute d’être certain de dégager une majorité pour le soutenir. Un sénateur, Daniel Gremillet, soumet alors sa propre proposition « de programmation et de simplification », adoptée par le Sénat en octobre 2024. Maximalistes, l’extrême droite et la droite poussent pour un développement très important du nucléaire et pour mettre à l’arrêt les filières solaire et éolienne. Le RN souhaite par exemple, d’ici à 2050, la construction de 70 gigawatts (GW) de nouvelles capacités nucléaires, soit plus que la capacité du parc actuel. Au contraire, les députés « insoumis », écologistes et socialistes mettent l’accent sur les renouvelables, même si le groupe socialiste a précisé être favorable à la construction de huit nouveaux réacteurs.

La façon dont le texte est sorti de commission montre que la suite est imprévisible…

Le réchauffement climatique entraînera des pertes de production importantes dans les grandes nations agricoles

Une étude américaine, publiée le 18 juin 2025 dans la revue Nature, conclut que, pour chaque degré de réchauffement supplémentaire par rapport à l’ère préindustrielle, l’équivalent de 120 kilocalories par jour et par personne pourrait être perdu. Pour le blé, la baisse de rendements atteindrait de 15 % à 25 % en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud, et de 30 % à 40 % en Chine, en Russie, et en Amérique du Nord…

en Suède, des agents publics s’inquiètent d’une « chasse à l’activisme » menée par le gouvernement

Le gouvernement libéral conservateur, soutenu par l’extrême droite, en poste depuis l’automne 2022, semble avoir renoncé à toute ambition en matière de lutte contre le changement climatique. Dans ce contexte, les fonctionnaires témoignent d’une « très grande prudence », au sein de certaines agences gouvernementales, sur les sujets du climat et de l’environnement. Il ne faut pas, leur dit-on, violer les principes de « la culture administrative » et agir en tant qu’« activistes ».….

En 2024, les émissions de CO2 de la Suède, en augmentation chaque trimestre, ont crû de 5,8 % sur l’année, le pire résultat de l’Union européenne.

Comment parler de la transition climatique d’une manière positive ?

Question posée par Luca à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr :

« Bonjour, je manque d’arguments pour continuer à motiver les gens sur la transition écologique. Avec la série de reculs du gouvernement, on a le sentiment que tous les efforts seront à faire individuellement, sans aucune aide, et c’est très déprimant. Qu’est-ce qui pourrait motiver les gens à ne pas baisser les bras ? Merci ! »,

réponse : Vous avez raison, les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le front de la transition. Comment garder le moral ?  Conserver un niveau d’éco-anxiété élevé ce n’est pas grave si la personne arrive à faire quelque chose. On peut être pessimiste actif, c’est mieux que pessimiste paralysé. Les gens commencent par des écogestes qui ne soulagent pas vraiment, ils se sentent isolés et commencent à aller mieux quand ils passent aux écoactions collectives, avec leurs voisins ou leurs amis par exemple.

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Les guerres du climat d’Harald Welzer

extraits : C’est un livre angoissant car il montre de façon argumentée la violence potentielle contenue dans l’être humain ; les solutions sont extrêmes quand on se retrouve en situation de péril extrême. Fini la démocratie, place aux ploutocrates. L’ère des Lumières pourrait s’achever définitivement avec les guerres des ressources amplifiés au XXIe siècle par la donnée climatique. Le souvenir de l’exploitation, de l’esclavage et de la destruction a été gommé par une amnésie démocratique, comme si les Etats de l’Occident avaient toujours été tels qu’ils sont à présent, alors que leur richesse et leur prépondérance se sont bâties sur une histoire meurtrière….

CLIMAT, on souffle le chaud et plutôt le froid Lire la suite »

L214, contre la maltraitance animale

L’association de défense des animaux L214 a publié le 10 juin 2025 un travail de prospective proposant vingt mesures pour réduire de moitié le nombre d’animaux abattus ou pêchés en 2030. Il s’agirait de descendre à 600 millions d’animaux terrestres et 3,5 milliards d’animaux aquatiques chaque année en France. Un tel cap est en effet aligné avec les enjeux climatiques – tous les scénarios de neutralité carbone prévoyant une baisse du nombre d’animaux élevés –, sanitaires et de protection de la biodiversité. Le rapport de L214 cite de nombreux travaux scientifiques à l’appui de sa démonstration tels que ceux de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), de l’association Solagro ou encore du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Mathilde Gérard : Dans toutes les études prospectives sur le climat ou la transition du système agricole, une baisse des cheptels et de la consommation de viande fait figure de condition indispensable, avec des variations dans les ordres de grandeur. Mais l’association se démarque de ces scénarios, dans lesquels la question du bien-être animal entre rarement en ligne de compte, en plaçant l’intérêt des animaux au cœur de sa démarche. Parmi les mesures présentées, L214 défend un moratoire sur les élevages intensifs, « c’est-à-dire des élevages où les animaux ne sortent pas à l’extérieur ». En parallèle, L214 propose une réorientation des subventions pour développer les légumes et les légumineuses. Enfin, l’association insiste sur les actions à mener sur les « récits », en régulant notamment la publicité. Le rapport est publié dans un contexte où la baisse des cheptels est considérée comme taboue par une partie des responsables politiques. Le gouvernement a mis en consultation en avril un projet de Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (Snanc), dans lequel aucun objectif chiffré n’a été inclus pour la consommation de viande. Les études s’accordent sur l’idée qu’il est beaucoup moins coûteux d’agir aujourd’hui que de payer, dans dix, vingt ou trente ans, des réparations pour la dégradation de l’environnement et de la santé.

Le point de vue des écologistes anti fake news

pm22 sur lemonde.fr : Le plus gros donateurs de L214 est l’Open Philanthropy. Il existe clairement un intérêt indirect stratégique pour Open Philanthropy à financer des ONG qui affaiblissent l’image ou la légitimité de la viande conventionnelle. Cela sert un agenda idéologique, favorable à l’émergence d’un marché nouveau dominé par des acteurs techno-industriels.

biosphere : Il est vrai que fin 2017, l’Open Philanthropy a soutenu L214 par un don de 1,14 million d’euros pour 2 ans. Ce soutien a été renouvelé pour les deux années suivantes à hauteur de 1,4 million d’euros. Une transparence dont des géants de l’industrie de la viande comme Bigard ou Lactalis, par exemple, pourraient s’inspirer. Mais ce soutien n’indique pas en soi un soutien du techno-élevage. Itinéraire d’une fake news particulièrement tenace :

Le samedi 14 novembre 2020, l’émission Secrets d’info de France Inter diffusait une émission réalisée par la cellule investigation de Radio France, intitulée « Derrière L214, l’ombre de la viande in vitro ». Comment une théorie fumeuse née dans les milieux agricoles s’est-elle retrouvée présentée comme une vérité par des médias ? Cette hypothèse a été développée en 2019 par Jocelyne Porcher dans son livre Cause animale, cause du capital. Parmi les dons de l’Open Philanthropy à des organisations œuvrant pour la paix dans le monde ou à des mouvements sociaux progressistes (racisme, maltraitance animale, droits des minorités…), l’investissement réalisé en 2016 dans Impossible Foods – une entreprise qui développe des alternatives végétales à la viande (pas de la viande de culture) – est sans doute à l’origine de cette confusion. En conclusion, aucun élément n’accrédite l’existence d’une stratégie – secrète ou non – des entreprises développant de la viande de culture qui viserait à financer l’action des associations de défense des animaux dans le but de préparer l’opinion à cette technologie.

Le choix de se focaliser dans un domaine spécifique – défini comme une cause hautement prioritaire – est l’un des choix les plus importants d’un philanthrope. Open Philanthropy donne la priorité aux causes qui ont un score élevé sur une combinaison des trois critères suivants :

  • Importance: combien de personnes sont touchées et à quelle gravité?
  • Caractère négligé: quelle quantité de ressources est déjà allouée au problème?
  • Facilité de résolution: quelle est la marge de progression restante?

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Association L214, les croisés de la cause animale

extraits : En 2008, Arsac et Gothière ont baptisé leur association en s’inspirant du film de Bertrand Tavernier L627, « un titre qui claquait bien ». Le cinéaste faisait référence à l’article du code de la santé publique qui prohibe les stupéfiants. Le nom L214 renvoie à celui du code rural en 1976 : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Ce qui n’est pas vraiment le cas dans les batteries industrielles ou les abattoirs. Avec deux millions d’euros de dons reçus en 2017 et plus de 24 000 adhérents, l’organisation compte désormais vingt-trois salariés, qui touchent tous le même salaire, patrons compris.…

Poules en batterie : maltraitance censurée par la justice

extraits : L’association  L214, spécialisée dans la défense des animaux d’élevage, a été condamnée à payer une somme conséquente à deux élevages de poules pondeuses en batterie, au motif… d’une « atteinte à la vie privée » : deux reportages vidéo ont été tournés de façon clandestine dans deux élevages en batterie qui détiennent « des milliers de poules enfermées dans des cages non conformes à la réglementation ». Mais les images ont été obtenues sans autorisation ! L214 déplore de se retrouver « criminalisée dans son rôle d’information » , s’étonnant que la justice qualifie d’atteinte à la vie privée « ce qui relève avant tout de l’intérêt général »….

en Chine, les cochons vivent en HLM

extraits : Pour empêcher une nouvelle épidémie de fièvre porcine, la Chine a transformé ses élevages traditionnels en fermes-usines géantes. A Hongqiao (« Pont arc-en-ciel »), un bâtiment d’élevage de 26 étages est opérationnel depuis octobre 2022. Chaque étage compte 10 000 gorets pour à peine une poignée de vétérinaires et d’agents d’entretien. En juillet, un deuxième bâtiment sera inauguré. La capacité de l’élevage sera doublée pour atteindre 540 000 cochons….

Les végans, soutien de l’agroalimentaire

extraits : Nous voyons débarquer dans les gondoles des « viandes végétales » et bientôt des « viandes cultivées » (in vitro). Des prouesses techniques mêlant génie génétique, biologie de synthèse, nanotechnologies, intelligence artificielle, gestion de données qui réjouissent les gourous du numérique. À la tête de ces entreprises, majoritairement des véganes militants, financés par des milliardaires du numérique (Gates, Thiel, …) rejoints par les grands industriels de la viande (Cargill,…), ceux-là même qui ont industrialisé l’élevage. Aux véganes la dénonciation, aux industriels la solution, à la poubelle les paysans et les métiers de bouche ; cela participe de l’altération du réel….

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« Shifters », pour un monde climato-compatible

L’armée des bénévoles de Jean-Marc Jancovici nous rappelle : « On est à l’ère glaciaire et la moyenne des températures n’est que de 5 °C inférieure à celle des débuts de l’ère industrielle et c’est  une Europe inhabitable. Dans un monde à + 3 °C comme cela devient prévisible, la vie humaine ne tiendra plus qu’à un fil. »

Marilyne Baumard : évangéliser sur le dérèglement climatique, c’est « faire “shifter” ceux qui écoutent – du verbe anglais to shift qui signifie changer, déplacer. Il s’agit d’amener son prochain à réduire son empreinte carbone, actuellement de 10 tonnes annuelles en moyenne par Français. « Janco », c’est le nom magique, le surnom de l’ingénieur qui a inventé le bilan carbone. En 2010, il crée The Shift Project, un cercle de réflexion qui produit des travaux d’utilité publique sur la décarbonation : 57 comités locaux, 12 000 cotisants et 30 000 sympathisants. Les statuts de l’association imposent de se former ; on se repasse le rapport Meadows (1972) sur Les Limites de la croissance (dans un monde fini) et la bande dessinée Le Monde sans fin (2021) vendue à 1 million d’exemplaires que Janco a cosignée avec Christophe Blain. Le Shift Project cherche de l’argent par crowdfunding pour imposer le thème de la décarbonation dans la campagne présidentielle de 2027…

Le point de vue des écologistes qui shiftent

– Le shift project vient de battre le record européen de financement participatif sur la plateforme ulule avec 2,3 million récoltés pour peser sur la présidentielle 2027.

– Les shifters font partie des rares associations qui ont résisté au chants des sirènes de l’adaptation. Cette stratégie suicidaire de l’adaptation ne fait pas partie du discours ni des plans proposés.

– Ils ne travaillent pas avec les ministres et leurs cabinets. Donc pas de façon verticale, par le haut.

Il s’agit toujours d’agir avec les professionnels du domaine étudié. Pour les avions, avec les constructeurs et les compagnies. Pour l’agriculture, avec les agriculteurs Pour l’éducation, avec le personnel éducatif. Pour la finance, avec les financiers. Etc.

– Leurs rapports sont extrêmement documentés y compris par leurs propositions d’actions.

– Poser le débat, poser des questions c’est déjà apporter des débuts de réponses.

De toute façon les limites nous seront imposées par la matière, la biophysique.
– Je shifte, tu shiftes, nous shiftons… la seule solution viable
à long terme, celle dont personne ne veut parler, c’est de réduire drastiquement la population.

Un ping-pong sur lemonde.fr

Frogeater : La limite du truc, c’est que shifter la France n’aura quasi aucun impact. Si ces bénévoles voulaient vraiment faire une différence, il faut agir à l’international, auprès des gros pollueurs, des gros producteurs, des gros consommateurs, des plus grosses populations de la planète.

Jong @ Frogeeater : Pas mal cette solution à l’aspect de dissonance cognitive : « je pollue mais bcp moins que d’autres, c’est donc à eux de faire des efforts pour descendre à mon niveau, je peux continuer en conséquence a faire ce que je fais sans changer (donc conserver le même confort carboné) et le réconcilier avec ma compréhension du problème climatique (je ne suis pas bête), car mon cerveau est persuadé que je ne fais pas partie du problème, il s’est convaincu que je suis vertueux face à pire que moi ». Problème réglé ! Pas besoin de changer !

Mike : « il y a pire que nous ». C’est l’excuse commode des gens qui ne veulent rien changer à leur petite vie. En oubliant que la pollution des méchants autres, c’est en bonne partie celle qu’on a délocalisé mais qui sert nos intérêts.

Ours : Si on veut faire quelque chose, c’est de faire comprendre aux climato-réactionnaires que le monde change. En 2024 la chine a baissé de 7 % ses émissions de CO2 malgré une croissance que l’on n’ose même pas imaginer en Europe. En 2025, la puissance installé des ENR en Chine a dépassé pour la première fois celle des centrales au charbon. Mais c’est tellement confortable de penser que les autres ne font rien pour justifier sa propre irresponsabilité !

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Shift Project, les politiciens l’ignorent (2022)

extraits : Beaucoup de politiciens n’ont pas compris le côté systémique du problème climatique. Ce qui organise le monde aujourd’hui, ce sont des infrastructures qui ont des durées de vie très longues. Pour changer un réseau de transport ou d’électricité, il faut environ un siècle. Pour modifier l’urbanisme à large échelle, il faut plusieurs siècles. Donc si on veut changer ce système, on a besoin de voir loin sinon on déstabilise tout le système ; ça s’appelle planifier. La planification a un avantage, c’est qu’elle sécurise, et un inconvénient, c’est qu’elle contraint. Une fois qu’on a poussé au maximum les améliorations technologiques, on se rend compte que ça ne suffit pas pour atteindre la neutralité carbone, il faut donc avoir recours à la sobriété. Collectivement, nous avons intérêt à évoluer vers un système dans lequel on a un peu plus d’efforts à faire à court terme et beaucoup plus de sécurité à moyen terme. (Jancovici dixit)….

downshifters (2008)

extraits : Les désengagés (downshifters) travaillent moins et dépensent moins car ils veulent le faire de façon constructive. Ils déterminent ce qui est important et ce qui ne l’est pas dans leur vie. Même le Figaro s’y met (15.10.2007) : « Au diable l’avion (trop polluant), la télé, les fast-foods, les vêtements de marque, le dernier sac tendance… Vive Emmaüs, les légumes bio, le recyclage, le vélo, la vie à la campagne et le savon de Marseille ! Baptisés downshifters aux Etats-Unis, nos décroissants prônent la « slow life », refusant l’« étouffement de l’individu dans cette société dévorée par les objets et la technologie »…..

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Désinformation, ennemi de la conscience écologique

Les médias, le 4ème contre-pouvoir, jouent un rôle-clé dans la formation de l’opinion. La population est d’autant plus vulnérable à la désinformation que l’environnement est très peu présent (2 % de temps d’antenne au premier trimestre) dans les programmes d’information en France.

Data for Good, QuotaClimat et Science Feedback : Dans les médias audiovisuels français, on recense 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025. Sud Radio est le média le plus concerné, devant CNews, LCI, RMC, BFM-TV et Europe 1. Il s’agit d’affirmations « non étayées », « scientifiquement contredites », « manipulatrices par omission » ou « fondées sur des théories invalidées ».

Quelques exemples : Philippe Karsenty, le porte-parole du comité de soutien français à Donald Trump : « On nous a baratinés pendant des décennies, on a tous vécu sous ce catastrophisme climatique. Il est temps d’arrêter. » Un relativisme que ne relèvent pas les présentateurs sur BFM-TV. Philippe Béchade, président du think tank Les Econoclastes, , qu’il accuse les écologistes d’avoir « pondu l’idée qu’il faut décarboner », niant le pouvoir de réchauffement du CO2 – « c’est une composante de 0,04 % de l’ensemble de l’air que nous respirons ». Le climatosceptique Christian Gerondeau détaille pendant douze minutes, sans aucune contradiction, pourquoi le réchauffement climatique ne serait qu’un « gigantesque canular ». Cnews, la chaîne du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a hérité d’une sanction financière inédite de 20 000 euros pour une séquence datant d’août 2023 pendant laquelle Philippe Herlin avait contesté l’existence du lien entre le réchauffement climatique et les activités humaines, le qualifiant de « mensonge » et d’« escroquerie ».

Le point de vue des écologistes climato-compatible

« Donner la parole à tout le monde » comme le justifie Sud Radio est journalistiquement idiot quand cela touche à des questions sur lesquels il existe un consensus scientifique. On n’a pas le droit de dire que le soleil tourne autour de la Terre et que Dieu a créé l’univers. On n’a pas le droit de penser différemment du groupe international des experts sur le climat (GIEC). La science est fondée par l’observation et l’expérimentation, c’est une méthodologie et des protocoles soumis à des vérifications et validé tant qu’on n’a pas démontré le contraire. C’est une connaissance, ce qui s’oppose à la croyance.

Dans le contexte géopolitique actuel de désinformation, un argument faux mais répété très souvent, a malheureusement plus d’impact qu’un fait scientifique même bien expliqué. La propagande mensongère n’est pas la liberté d’expression. Les medias sont certes les gardiens du pluralisme de l’information, mais aussi les garants de son objectivité en regard de l’analyse scientifique. La liberté d’expression est la condition même de l’exercice démocratique, mais une opinion non fondée n’a pas lieu d’être. Une période ou l’on peut dire n’importe quoi permet d’asservir la société, l’ère du trumpisme et de ses fidèles en est une illustration. Car pour l‘extrême droite, ce qui compte c’est le court termisme électoral. L’écologie, la biodiversité, la pollution, la science tout simplement… C’est bien trop compliqué ! A t’on déjà entendu Bardella, Ciotti ou Le Pen s’exprimer sur ces sujets ?

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Climatosceptiques ? Plutôt climatonégationnistes

extraits : Le fait de mettre en doute peut exprimer une attitude intellectuelle dénuée de tout a priori : l’on peut mettre en doute parce que l’on attend des arguments plus convaincants, parce que l’on attend une clarification des hypothèses proposées ou une contre-expertise. Loin d’exprimer une défiance systématique, le doute engage à un examen rigoureux et propre à produire un jugement en toute connaissance de cause.Là où le doute exprime la prudence dans l’exercice du jugement, le soupçon illustre la défiance envers une autorité ou une communauté scientifique. Ce soupçon, comme l’énoncent régulièrement les chercheurs, objets des attaques des climatosceptiques, vise à saper la crédibilité des travaux entrepris, à ramener au stade de l’opinion, de la croyance….

Savoir résister au négationniste Donald Trump

extraits : Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge….

Claude Allègre, climato-sceptique notoire

extraits : Professeur émérite de géophysique, il devient pourtant un climato-sceptique assumé. Il assure, fin 2006, contre le consensus des climatologues, que les changements climatiques en cours ne sont pas le signe d’un réchauffement de la Terre et que l’activité humaine n’en est pas la cause. Il fonde son réquisitoire sur des données très approximatives, pour ne pas dire falsifiées, il fait une interprétation erronée des travaux qu’il cite, il n’en a cure. Il tenait des propos délirants : « il a fait froid cet hiver ! Donc le changement climatique n’existe pas ». Ce n’était clairement plus un scientifique….

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La taxe carbone au Canada, pschitt

Le va et vient de la taxe carbone, jouir écolo n’est pas donné à tout le monde.

Elliot Dumoulin (Montréal) : La taxe sur le carbone reste une des mesures emblématiques de la décennie de Justin Trudeau à la tête du Canada. C’est un impôt à payer par les consommateurs de combustibles fossiles. Il augmentait chaque année : au 1er avril 2025, il devait atteindre près de 20 centimes de dollars canadiens (0,13 euro) par litre d’essence.  La taxe aurait pu créer des changements de comportement sur le long terme, même si on était encore loin de ce que les Européens payent pour leur carburant. Le litre d’essence ordinaire coûte 1,54 dollar canadien, soit 0,99 euro, contre 1,77 euro en moyenne pour le SP 95 dans l’Hexagone en février 2024. Mais en octobre 2023, Justin Trudeau avait suspendu le paiement de la taxe pour les consommateurs de mazout, une volte-face aux airs de désaveu de sa propre mesure. Et dès le 1er avril 2025, elle appartiendra au passé. Le successeur de Trudeau a désavoué cette mesure écologique conçue pour faire baisser les émissions de CO2 : « Quand je vois quelque chose qui ne fonctionne pas, je le change » Il est vrai que la taxe avait été férocement combattue par les contrées pétrolifères de l’Ouest.

Le point de vue des écologistes à l’ancienne

Gq72 : c’est bien, on va de l’avant. Il faut maintenant rétablir les pailles en plastique.

BR29200 : C’est déjà fait aux USA

Michel SOURROUILLE : Le marché carbone n’a jamais fonctionné réellement, la taxe carbone est toujours remise en question par les uns ou les autres, alors bientôt nous aurons la carte carbone, un rationnement. Mais ce sera trop tard pour ne pas avoir les pieds dans l’eau avec le réchauffement climatique…

Eric VIALA : Si on avait à choisir entre détruire la planète et augmenter les revenus des compagnies pétrolières on ferait quoi…. vraiment pas simple comme réponse pour les automobilistes

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2003-2022, tout savoir sur la taxe carbone (2022)

extraits : Depuis 2003, le gouvernement français envisage une taxe carbone à mettre en place au niveau national, il a toujours reculé. C’est pourquoi on passe le bébé à l’Union européenne qui, en juillet 2021, présente la taxe carbone sur les produits importés dans l’UE comme l’une des pièces maîtresses du Green Deal… Jean-Marc Jancovici dans « Le plein s’il vous plaît » envisage ainsi la taxe carbone : « Le changement de mode de vie porte déjà un nom : un prix de l’énergie toujours croissant. C’est si simple, il suffit juste de le vouloir ! Votez pour le premier candidat qui proposera d’augmenter progressivement et indéfiniment la fiscalité sur les énergies fossiles ! »…

Yves Cochet : carte carbone mieux que taxe carbone (2019)

extraits : Yves Cochet : « Pour dépasser la contradiction entre « gilets jaunes » et taxe sur les carburants, nous proposons la « carte carbone ». Elle se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée….

du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable (2013)

extraits : Prenons l’exemple du carbone, c’est-à-dire les ressources fossiles, charbon, pétrole ou gaz, qui irriguent toutes nos activités économiques. Comme il s’agit d’énergie de stocks, il faut bien prévoir la fin de ces ressources. Un marché carbone pourrait renchérir l’utilisation de ces sources d’énergie, donc limiter la consommation. Nous n’en prenons pas le chemin. Avec la crise financière, le prix du CO2 s’est effondré : 25 euros la tonne en 2008, 7 euros en 2012 puis 5 euros récemment…. Puisque le marché carbone est soumis aux contraintes politiques, puisque la plupart des gouvernements refusent aussi la taxe carbone, le rationnement par une carte carbone deviendra inéluctable lors d’un prochain choc pétrolier. C’est ce que nous prévoyons sur ce blog depuis 2009.

Articles antérieurs sur ce blog biosphere

26 octobre 2018, Fiscalité carbone inepte, carte carbone inéluctable

26 août 2015, carte carbone, des quotas individuels de CO2

27 mars 2013, facture énergétique, bientôt la carte carbone !

9 septembre 2010, Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?

13 septembre 2009, après la taxe, la carte carbone

10 avril 2009, carte carbone ou taxe ?

La taxe carbone au Canada, pschitt Lire la suite »

Trump contre la réalité écologique

Donald Trump est allergique aux mécanismes économiques, illettré en histoire, analphabète en géopolitique, ignorant en terme de stratégie militaire et complètement ignare en termes de respect des personnes et des pays. Cela ne lui suffit pas, il provoque le chaos interne au niveau environnemental, et il envoie au reste du monde un message d’irresponsabilité.

Dès fin janvier, une première série de décrets a été adoptée visant à « faire face à l’urgence énergétique nationale » en encourageant et en facilitant toujours davantage la production de gaz et de pétrole, et en multipliant au contraire les obstacles à la production renouvelable.

Lundi 10 mars. Devant les grands patrons du gaz et du pétrole réunis à Houston (Texas), le ministre américain de l’énergie, Chris Wright, a annoncé la « fin des politiques climatiques irrationnelles, quasi religieuses, du gouvernement Biden ». Fondateur d’une entreprise de fracturation hydraulique, il a expliqué que l’exploitation d’hydrocarbures avait « une justification morale » car elle permettait de « réduire la pauvreté », et que l’ambition affichée par un grand nombre d’Etats d’atteindre la neutralité carbone en 2050 était un « objectif sinistre ».

mercredi 12 mars.  « L’arnaque du Green New Deal prend fin. » Lee Zeldin, l’administrateur de l’Agence de la protection de l’environnement (EPA), a expliqué lancer « 31 actions » visant à « libérer l’énergie américaine », à « revitaliser l’industrie automobile » ou encore à « supprimer des règles suffocantes restreignant tous les secteurs de l’économie ». Les normes visées portent sur l’encadrement des émissions de gaz à effet de serre des centrales à gaz et au charbon, les rejets de polluants toxiques dans les eaux usées, l’obligation pour les entreprises de déclarer leurs émissions, la pollution des véhicules lourds ou encore la qualité de l’air.

Le ministre de l’intérieur, Doug Burgum, a, de son côté, affirmé que toutes les centrales à charbon du pays continueraient à tourner, et que celles ayant été mises à l’arrêt pourraient rouvrir.

Au-delà du climat, c’est la protection de l’environnement qui est visée dans son ensemble….

Le point de vue des écologistes

– Quand s’installe un régime totalitaire, il semble important de relayer ce qui s’y oppose… plutôt que de relayer la stratégie de saturation voulue par le régime totalitaire !

– Destruction des biens communs que sont l’environnement et le vivant, est beau le rêve américain du Trumpisme.

– Les lobbyistes des énergies fossiles ne pouvaient sans doute imaginer que des Américains éliraient une bande de frappadingues climato-sceptiques.

– L’histoire jugera tous ces gens. Au mieux ils seront vus comme des anomalies, des dirigeants hors sol. Au pire comme des criminels.

– Les lois de la thermodynamiques sont incontournables et ce sont elles qui vont les faire « suffoquer » bien plus tôt qu’ils ne l’imaginent.

– Le pire, c’est que ce trumpisme, nous le mettons en place de manière discrète et feutrée en France avec tous les renoncements actuel du gouvernement…

– Avec Bolloré, Le Pen et Zemmour, nous aurions la même catastrophe en France.

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L’écologie à l’épreuve de l’ignorance trumpiste

Trump sabote les conférences sur le climat

Donald Trump et la guerre des ressources

La trouvaille canadienne de Néron/Trump

rencontre Zelenski/Trump, verbatim hallucinant

Donald Trump, très occupé en février 2025

Trump contre la réalité écologique Lire la suite »

Trump sabote les conférences sur le climat

Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 mars, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et les représentants gouvernementaux ont achevé les discussions de leur 62e conférence à Hangzhou, en Chine, sans arriver à se mettre d’accord sur le calendrier de publication des prochains rapports. Si les grandes lignes directrices des futures synthèses des trois groupes de travail (principes physiques et écologiques du changement climatique – groupe 1 – ; impacts, vulnérabilité et adaptation – groupe 2- ; moyens d’atténuer – groupe 3) sont désormais connues, cette conférence n’a pas permis de dénouer un débat qui dure depuis plusieurs mois : comment faire aboutir ces trois documents avant la 33e conférence des parties (COP33) qui aura lieu à la fin de l’année 2028 ?

Un atterrissage avant 2028 permettrait que les données scientifiques les plus récentes éclairent le prochain « Global Stocktake », c’est-à-dire le bilan des actions réalisées par les Etats depuis la signature de l’accord de Paris en 2015 (COP21 à Paris). Ce document, crucial dans les négociations, aide les parties a se rendre compte des efforts à accomplir pour tenter de respecter les seuils de +2 °C et +1,5 °C de réchauffement.

Matthieu Goar : La réunion en Chine s’est déroulée sans les experts et les représentants gouvernementaux des Etats-Unis. Une conséquence de la politique climatosceptique mise en place par Donald Trump.

Ces entraves illustrent la politique antiscience mise en place de façon brutale par l’administration Trump. Selon le New York Times, plus de 800 salariés de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le grand institut américain dont les publications alimentent le GIEC, ont été licenciés en quelques jours…

Le personnel du département d’État n’a pas obtenu l’autorisation de faire le déplacement à Hangzhou. Idem pour Kate Calvin, scientifique à la Nasa et coprésidente du groupe 3 du GIEC. Selon le Wahington Post, la Nasa a aussi mis fin au contrat de son équipe qui l’aide à animer ce groupe. Il faut assurer pendant des années la veille sur le travail scientifique, sélectionner des centaines d’auteurs, les réunir, rédiger les rapports, se coordonner. Sans un fort appui technique, cette mission devient impossible, c’est donc du sabotage par Trump.

Le point de vue des écologistes réchauffistes

– Le climat continuera imperturbablement de publier au grand jour ses contributions. À moins que Trump signe un décret interdisant carrément le dérèglement climatique !

– Je pense que le réchauffement climatique n’est pas aussi grave qu’on le dit. C’est beaucoup plus grave que ce qu’on en dit.

– Le changement climatique ne se soucie pas des frontières nationales

– Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.

– Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvée.

– On peut donc très officiellement commencer à écrire dans les livres que, faute de vouloir faire le nécessaire, l’humanité préfère casser le thermomètre.

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Climat, TRUMP se trompe un peu, beaucoup, pas du tout

extraits : En novembre 2012, Donald Trump avait qualifié les changements climatiques de canular lorsqu’il avait envoyé un tweet dans lequel il déclarait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. » Il a prétendu plus tard qu’il plaisantait. Dans une interview diffusée le 14 octobre 2018, Donald Trump président depuis 2017 a commencé à virer sa cuti : « Je crois qu’il se passe quelque chose. Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais as si c’est fait par l’homme. Je dirai ceci : Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. »….

Trump ou pas, le climat se réchauffera quand même

extraits : Les USA génèrent 21 à 25 % des Gaz à Effet de Serre (GES) pour seulement 5 % de la population mondiale. Cela ne les empêche pas de réfuter tout limitation de leurs émissions de GES. Le protocole de Kyoto de 1997 avec entrée en vigueur seulement en 2005 visait à réduire, entre 2008 et 2012, d’au moins 5 % en moyenne par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre. Jugé « injuste et inefficace » par George W. Bush, le protocole de Kyoto ne sera pas ratifié par les Etats-Unis, qui s’en retireront en 2001. Fin 2015 le traité de Paris (COP21) n’impliquait aucune contrainte pour les pays. Les USA avaient exigé en effet que les objectifs de réduction d’émissions se fasse sur la base du volontariat. Leur demande a été satisfaite et pourtant, une fois encore, ils se retirent du traité de Paris avec Trump lors de son premier mandat. « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a expliqué Trump le salopard…

Joe Biden, un anti-Trump climatique ?

Extraits : Les États-Unis avaient déjà quitté l’accord de Paris sur le climat le 4 novembre 2020. Le négationniste du climat Donald Trump avait réussi son pari ! Cet accord étant entré en vigueur le 4 novembre 2016, Washington devait attendre trois ans avant de pouvoir notifier un retrait, avec un préavis supplémentaire d’un an. Son successeur Joe Biden avait réagi sur Twitter puisqu’on gouverne maintenant en messages de moins de 280 caractères : « Aujourd’hui, l’administration Trump a officiellement quitté l’accord de Paris sur le climat. Et dans exactement soixante-dix-sept jours, l’administration Biden le rejoindra ». Deuxième mandat de Trump, la saga continue. Le successeur de Trump rétablira le soutien par les USA du GIEC. Que de temps perdu !!!….

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Savoir résister au négationniste Donald Trump

Donald Trump a frappé vite et fort. Le 47e président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, fait pleuvoir les attaques contre la science du climat et de l’environnement. « Erreur 404 ». Voici ce que l’internaute découvre quand il arrive sur la page consacrée au changement climatique de la Maison Blanche. Il n’a pas plus de chance quand il clique sur les portails et sections liés à cette thématique sur les sites du département d’Etat, de la défense, des transports ou de l’agriculture. Ils sont supprimés. L’Agence de protection de l’environnement fait aussi, les frais de la purge. Son nouveau patron, Lee Zeldin, entend annuler 20 milliards de dollars de subventions accordées sous l’administration Biden pour des projets liés au climat. Sur le site de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), la partie sur le changement climatique n’est plus accessible sur la page d’accueil. Le but de ces attaques est de « favoriser l’industrie des énergies fossiles », qui a financé la campagne du président.

La climatologue Valérie Masson-Delmotte y voit de l’« obscurantisme » : « Pour cette administration, les faits scientifiques sont dangereux, il faut les faire taire… C’est l’héritage des Lumières qui est menacé. C’est sans précédent dans un pays démocratique, en dehors de périodes fascistes. »

La résistance s’organise

Michel SOURROUILLE : La société américaine est confrontée à la douloureuse prise de conscience que le principe d’équilibre des pouvoirs établi en 1787 par des gentlemen poudrés, nés sous la Couronne britannique, et soucieux d’éviter toute tentation monarchique, est à la merci d’un trublion sans foi ni autre loi que la sienne. Mais le système démocratique dans lequel baigne les USA appelle nécessairement la structuration de la résistance à la fois américaine et internationale face à un dirigeant qui n’écoute ni la voix de la science, ni la voix de la raison, ni la voix du peuple.

Dernière contribution : Compte tenu de l’évolution rapide du réchauffement climatique, il s’agit d’un casus belli contre l’humanité qui doit en tirer les conséquences.

Guideu : A ce rythme là bientôt la Chine sera l’espoir du monde éclairée, elle reprendra à son compte les subventions sur l aide aux pays pauvres et luttera contre les climatosceptiques.

Slingy : Pourquoi ne pas inviter les chercheurs américains à rejoindre l’Europe en leur garantissant des moyens dont ils seront désormais privés chez eux ?

Mister Yepi : À terme plus ou moins bref, notre seul moyen d’action individuel sera de nous désabonner de facebook, twitter, amazon et consorts, de switcher nos iphone ou imac pour des samsung, de préférer qwant à google, deepseek à chatgpt, de ne plus acheter de tesla ou de harley… Nous sommes 750 millions de consommateurs en Europe, si un mouvement de boycott de leurs produits et services se développait, les américains ne pourraient pas y rester longtemps indifférents… Et si leur hymne national est systématiquement sifflé, comme c’est le cas au Canada, ça montera peut-être au(x) cerveau(x).

Captainbeagle : L’action Tesla a perdu 11% de sa valeur en quelques semaines. Les ventes de voitures Tesla connaissent une forte baisse en Europe, avec une diminution de 63% en France et en Allemagne, et de 75% en Espagne entre janvier 2024 et janvier 2025. Aux USA, ça dégringole aussi. Plusieurs contrats de Space X seront bientôt remis en question. Elon Musk a perdu 90 milliards de € en deux mois. Rira bien qui rira le dernier…

PASCAL D. : Pour Trump, la censure est une forme d’expression de sa puissance ; il estime donc avoir la liberté de censurer tout ce qui lui déplaît. Une première réponse serait que l’ensemble des médias décident de ne plus retransmettre ses paroles ou ses écrits.

G. Verne : Le retour de bâton sera à la hauteur de l’agression : les USA sont ainsi faits que les extrêmes ne peuvent s’y maintenir longtemps. Une nouvelle personnalité démocrate va émerger de cet épisode dystopique.

La Belle de mai : Les élections de mi-mandat seront un test et permettront sans doute de ralentir cette course folle.

Bolzano : Même les républicains convaincus pourront s’apercevoir qu’ils n’ont pas voté pour ça : le programme de Trump candidat n’incluait ni cette attaque contre la science et la recherche, ni la prise de contrôle du Groenland ou de Panama, sans parler de la sortie de l’OMC impliquée par les droits de douane réciproques qui sont en fait unilatéraux. Le pays va s’interroger sur ses fameux « checks and balances » trop lents aujourd’hui pour contrer un exécutif qui n’hésite pas à signer des décrets contraires à la constitution, à la jurisprudence ou aux traités internationaux.

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Faut-il encore emmener les enfants au ski ?

Alors que le ski a été inventé au XIXe siècle pour permettre à des alpinistes chevronnés d’accéder à des sommets enneigés, il est ensuite devenu un loisir de masse et de descente, dépendant des remontées mécaniques, des forfaits, des canons à neige, d’une infrastructure lourde, énergétiquement dispendieuse, et d’une artificialisation de la montagne. Et en plus aujourd’hui, il y a de moins en moins de neige ! Culpabilisons les skieurs sans conscience…

Cécile Cazenave : Sous l’effet du réchauffement issu des activités humaines, les Alpes ont perdu un mois d’enneigement en cinquante ans et la tendance va se poursuivre. Mais je suis déjà allée aux sports d’hiver et je sais l’euphorie que procure la beauté des cimes blanches. Me voici bien coincée sur le planter de bâton. Je ne suis pas la seule. « Une question que je me pose tous les ans depuis que ma première est en âge de tenir sur des skis est : faut-il vraiment encore apprendre à nos enfants à skier ? », s’interroge ainsi Coralie dans un courriel envoyé au Monde. Coralie vit en Suisse. Là où elle habite, les écoliers faisaient habituellement des sorties régulières au ski. « Ces après-midi n’existent plus. Nos petites stations, par manque d’enneigement, sont désormais fermées. Je suis effrayée par la vitesse du phénomène », note-t-elle. « Avec des canons à neige, une piste avait été tracée pour redescendre, c’était surréaliste, ce couloir blanc au milieu d’une montagne anormalement verte. Faut-il cautionner ça ? »

Le point de vue des écologistes hors piste

Tom tom : En 2020, 11 % des personnes âgées de 15 ans et plus résidant en France déclarent avoir fait du ski alpin au moins une fois au cours des douze derniers mois, soit environ 6 millions de personnes. Donc le problème n’est pas anecdotique.

Andrale : Le ski est un sport comme un autre. Un enfant peut éprouver du plaisir à pratiquer le judo, l’escalade ou la gymnastique. Il s’agit de pratiquer une discipline sportive nécessaire à un bon développement physique et mental. Pour les enfants qui aiment le ski, et bien quand il n’y aura plus de neige, ils feront autre chose. C’est quoi ce snobisme à considérer que le ski est  » une obligation de standing  » ?

Vieux : Pour profiter de l’aubaine enneigée encore quelques années, les stations n’ont qu’une seule option : s’adresser aux riches et ultra-riches. Faire de ce sport déjà très élitiste une activité réservée à quelques privilégiés prêts à payer très cher pour profiter de cette distinction. C’est déjà le cas, c’est anormal.

KonTiki : Faire 500 ou 1 000 km en voiture pour rejoindre une station, c’est absurde. Cela, il faut y renoncer pour le bien-être à venir .

Frog : En ce qui me concerne j’ai toujours considéré que les remonte pente, les barres d’immeubles années 70 et la foule entassée étaient des verrues sur des paysages magnifiques. En vertu de quoi mes enfants n’ont pas appris à skier et s’en passent très bien. Aimer le ski si on dit aimer la montagne, c’est un véritable contresens.

nicole l. : Ce n’est même pas l’éthique qui m’a fait arrêter le ski, je l’avoue. En fait, je m’ennuyais. Il n’y a quasiment plus de nature véritable. On se transporte sur les sommets avec des machineries qui gâchent le paysage et font du bruit, et on redescend, puis on recommence. Il y a un tas de monde qui fait la même chose. On mange mal dans des restos pleins à craquer. Tout coûte un bras, de la bouteille d’eau au forfait. Je me suis mise à envier mes parents qui montaient des pentes non damées, en pleine nature, avec les peaux de phoque, pendant des heures, sac au dos avec le sandwich et redescendaient avec un plaisir énorme, sans concours de vitesse, ni performance ni concurrence de dénivelé fantastique, mais avec le plaisir de l’effort et d’une journée au grand air entre amis.

Rccbb : J’ai 67 ans, je skie depuis l’âge de 10 ans, j’ai initié mes enfants 44 et 41 ans… mais mes petits-enfants ne skient pas. Je mourrai avec le sentiment d’avoir vécu une parenthèse spatio-climato-temporelle.

Alain Giraudo : Puisque c’est « la route des vacances » qui aggrave le bilan carbone des familles aussi bien à la mer ou la montagne, je propose qu’on supprime les congés payés.

Irai : Poussons le raisonnement plus loin: Faut-il faire des enfants ? Car même si ils ne vont pas au ski il est trés probable qu’ils aient déjà un smartphone et qu’ils voudront prendre l’avion…

Gaspard : Faut-il continuer à respirer ? Parce que quand on expire, on recrache du gaz carbonique qui réchauffe la planète.

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La culpabilité gagne les skieurs sans neige

extraits : L’anxiété provoquée par les manifestations concrètes du dérèglement climatique en montagne s’est insidieusement installée dans mon quotidien d’athlète. « Pour skier, je dois monter de plus en plus haut. Chaque hiver, les chutes de neige se font de plus en plus rares .» La fonte des glaciers trouble mes aspirations : «  Aujourd’hui, je vois tous les jours les signes de détérioration des glaciers… Je me sens égoïste de continuer à pratiquer mon sport…. (Victoire Radenne)

Covid-19, l’oraison funèbre du « tout-ski »

extraits : Victoire, les pistes de ski resteront fermées jusqu’en janvier. La phrase du premier ministre Jean Castex nous a mis en joie : « Il sera loisible à chacun de se rendre dans ces stations pour profiter de l’air pur de nos belles montagnes ; toutes les remontées mécaniques et équipements collectifs seront fermées au public. (26 novembre 2020) » Le Covid-19 aurait du nous apprendre à distinguer entre l’essentiel et le superflu et à abandonner les « stations de ski ». De toute façon le réchauffement climatique nous condamne à éviter tout ce qui dégage inutilement des gaz à effet de serre, à commencer par les flux touristiques vers une montagne plus ou moins enneigée et les canons à neige comme piètre substitut aux cycles de la nature….

De la neige hélitreuillée pour skier

extraits : Même la ministre de l’écologie réagit : « Enneiger des stations de ski par hélicoptère n’est pas une voie possible. » Le directeur du syndicat mixte à Luchon-Superbagnères, conscient que ce n’est pas hyper écologique, se défend : « C’est vraiment exceptionnel, on n’a pas eu le choix cette fois-ci. » C’est en fait la faute du conseil départemental de Haute-Garonne qui sait calculer le bon rapport coût/bénéfice : « En termes de retour sur investissement, il faut multiplier au moins par 10 ». Les skieurs sont contents et 50 à 80 personnes vont pouvoir travailler grâce à cette opération aérienne….

Des vacances de Noël sans chausser les skis

extraits : La Biosphère espère que vous allez passer un bon Noël sans skis. On ne peut en effet maintenir la montagne « propre » quand on y multiplie les immeubles et les remonte-pentes. Ce n’est pas un loisir qui préserve la Biosphère que de déplacer des citadins en mal d’air pur vers de lointaines destinations où on va recréer la ville et poursuivre des activités sans intérêt. Mais le greenwashing règne dans tous les  domaines. On veut dorénavant vendre la destination neige en l’inscrivant sur le registre du développement durable ! L’office de tourisme d’Avoriaz avait installé un « corner environnemental » qui invite à calculer son empreinte écologique….

Ski : le consumérisme touristique, c’est fini

extraits : En 2018, j’étais au Pla d’Adet dans les Pyrénées, arrivé en covoiturage, refusant toute remontée mécanique, descendant en raquettes à Saint Lary, quasiment seul sur l’étroit sentier neigeux, au milieu du silence vertigineux et des sapins ployant sous le poids de la neige. Le plaisir physique et l’éloge de la lenteur. Mais n’est-ce pas déjà trop que de faire 300 kilomètres pour un plaisir solitaire même s’il est partagé à deux couples ?….

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Des idées pour en finir avec l’énergie fossile

Les principes d’une sortie du fossile impliquent que les efforts doivent être réalisés SIMULTANEMENT par TOUS les pays, et en tout premier lieu par les pays les plus émetteurs: US, Chine, EU, Russie, Indes… Le problème est en effet systémique : notre civilisation est basé sur le principe de la croissance infinie et l’accumulation capitalistique grâce au charbon, au pétrole et au gaz.

Mais plus on parlera d’éliminer nos émissions de gaz à effet de serre et des moyens pour y parvenir, plus on arrivera à changer les comportements des entreprises, des consommateurs et des politiques.

Cécile Cazenave : L’objectif est de réduire drastiquement notre consommation d’énergies fossiles. C’est l’essence de nos voitures, le gaz de nos chaudières ou le charbon qui alimente nos hauts-fourneaux. La France en est dépendante à 60 %. En matière d’alimentation comme de transport ou d’énergie, consommer, c’est polluer, et les initiatives individuelles ne suffiront pas à décarboner la planète. Mais comment se débarrasser d’un problème que personne ne voit ? Voici dix pistes de réflexion pour lutter collectivement contre le changement climatique.

incarner l’espoir que représente la merde ; onze grammes d’azote et 0,7 gramme de phosphore, c’est ce que contient l’urine que chacun déverse quotidiennement

ouvrir un “repair café” dans toutes les communes et dans tous les quartiers de France pour rendre réparables et recyclables les objets

– populariser un véhicule intermédiaire », un vélo-voiture de moins de 100 kilos, équipé d’une carrosserie contre les intempéries et d’un pédalage assisté jusqu’à 45 km/h

– rendre obligatoire et contraignant le Nutri-Score, un étiquetage qui indique la qualité nutritionnelle des aliments

– création d’un malus sur les vêtements ne respectant pas des conditions sociales minimales de production

– 300 conventions, environ trois par départements, pour reprendre la parole, puis la main, sur le système alimentaire global

– créer un « fossile score », une sorte d’indice de dépendance aux énergies fossiles, qui puisse être accolé à toutes les décisions de politique publique

ratio de financement, investir 10 euros dans les énergies renouvelables pour 1 euro dans les énergies fossiles

– un indicateur d’« empreinte carbone », afin de tenir compte des effets de nos activités sur le climat

– Taxer les biens à hauteur de la proportion de charbon contenue dans l’électricité qui a permis leur production

Le point de vue des écologistes

En fait il n’y a qu’une solution qui oblige les gens à faire ce qu’ils devraient faire, une carte carbone de rationnement. Chaque individu, chaque famille a un droit limité d’acheter qqch à base d’énergie fossile. Il débite sa carte et quand il dépasse son quota, il n’a plus qu’à mettre des vêtements très chauds dans un logement qu’il ne peut plus chauffer… Et s’il prend l’avion, il ne lui restera plus beaucoup de crédit carbone jusqu’à la fin de sa vie.

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COP28. La sortie des énergies fossiles, tabou

extraits : Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. Tous les changements évoqués convergent vers un affaiblissement de nos capacités de production alimentaire. Une refonte de nos modes de vie est nécessaire. L’urgence est telle qu’il faut confirmer sans attendre une suggestion de l’ONU formulée le 20  septembre 2023 : l’arrêt immédiat de tout nouveau projet d’extraction de tous les combustibles fossiles….

L’UE, addict aux ressources fossiles

extraits : L’Union européenne (UE) a beau répéter qu’elle est le continent le plus ambitieux au monde en matière de lutte contre le réchauffement climatique, elle arrivera à la COP28, qui doit se tenir à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, avec un mandat de négociation au nom des Vingt-Sept complètement vide. « Si vous écoutez tous les scientifiques, il est assez clair que nous devons éliminer progressivement tous les combustibles fossiles », avait plaidé sans succès le ministre du climat néerlandais. La position commune de l’UE pour la COP28 ne prévoit pas de date pour la sortie des énergies fossiles….

COP27 : Vive les énergies fossiles !

extraits : La conférence mondiale sur le climat (COP27) s’est achevé ce dimanche 20 novembre 2022. Elle a reconnu pour la première fois la nécessité d’aider financièrement les pays les plus vulnérables, elle a échoué faute d’accord sur les énergies fossiles. La COP27 a répondu aux symptômes de la crise mais pas à ses causes. Le texte mentionne seulement que les pays s’engagent à accélérer la réduction de l’utilisation du charbon et la sortie des subventions « inefficaces » aux énergies fossiles, la même promesse que celle prise l’an dernier. Le pétrole et le gaz ne sont pas évoqués, alors que l’atteinte de la neutralité carbone implique de ne plus construire aucune installation fossile. ..

Optimisme, pessimisme et énergies fossiles

extraits : Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d’énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! C’est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s’en sortir. D’autant plus qu’on en rajoute chaque jour. Le gouvernement du Royaume-Uni annonce une centaine de nouveaux permis d’exploitation de gaz et de pétrole en mer du Nord. C’est clair, nous sommes foutus, le présent occulte l’avenir. La dernier goutte de pétrole ira nourrir les méfaits d’une guerre pour les ressources. Mais ne restons pas pessimistes, l’utopie est ce qu’il reste du monde à bâtir !….

Nos articles les plus anciens sur ce blog biosphere

Mai 2016, Le crépuscule fossile selon Geneviève Férone-Creuzet

avril 2015, Laisser les énergies fossiles sous terre, une obligation

octobre 2014, Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles

octobre 2013, sans énergie fossile, seulement 2 milliards d’humains

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Licencié pour avoir refusé de prendre l’avion

De plus en plus de personnes commencent à ressentir la « honte de voler » en avion, flygskam en suédois, flight shame en anglais. Ce sentiment de culpabilité nous semble tout à fait normal rationnel, moralement nécessaire, et même inéluctable à l’heure de la fin du kérosène et du réchauffement climatique. On obtiendra même peut-être un jour le comportement idéal : « J’ai honte de voyager en avion, j’ai honte de manger de la viande, j’ai honte de lire « Le Monde » numérique, j’ai honte de rester plus de deux minutes sous la douche, j’ai honte de faire du tourisme au long cours, j’ai honte de ne pas avoir de toilettes sèches, j’ai honte de posséder encore une voiture thermique (vade retro Satanas !)… » On installera des confessionnaux où chacun pourra regretter ses péchés et la planète sera (peut-être) sauvée.

Pour l’instant le refus de prendre l’avion ne concerne que quelques personne à l’avant-garde. Les objecteurs de conscience sont toujours minoritaires. D’autant plus que le changement de mode de vie et de production ne peut se faire en un jour dans un système actuel d’organisation très très complexe où tout peut être sujet à discussion.

Audrey Garric : Gianluca Grimalda est connu comme le premier employé licencié pour avoir boycotté l’avion. Il avait refusé de prendre un vol pour rentrer d’une mission scientifique en Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. A la place, il avait parcouru 28 000 kilomètres en train, cargo, ferry et voiture, un périple de soixante-douze jours à travers 16 pays pour rejoindre la ville allemande où il travaillait. Cette décision lui a coûté son poste à l’Institut pour l’économie mondiale (IfW). Gianluca Grimalda et son ancien employeur ont accepté l’accord proposé par le tribunal du travail de Kiel : l’institut dédommagera le chercheur, mais sans le réembaucher, en raison d’une « incompatibilité des convictions idéologiques des parties ».

C’est déjà un premier pas dans la reconnaissance légale d’une objection de conscience pour des raisons climatiques. Son cas permet d’ouvrir une discussion sur l’usage de l’avion et sur l’articulation entre contraintes professionnelles et réduction de l’empreinte carbone. A ceux qui jugent sa décision insensée, Gianluca Grimalda rétorque que « la folie réside dans la poursuite du “business as usual” », qui mène à des points de bascule climatique. Notons que l’IfW a clairement exercé des représailles contre l’engagement d’un scientifique engagé dans la désobéissance civile au sein du collectif Scientist Rebellion (Scientifiques en rébellion pour la branche française).

Le point de vue des écologistes perplexes

Le chercheur s’était rendu sur l’île de Bougainville, dans l’archipel des Salomon, en Océanie, pour étudier les impacts sociaux sur les populations relocalisées en raison de la montée des océans. Son boulot est-il vraiment utile ? On aurait sans doute pu confier sa mission à un journaliste local. Pourquoi ne pas prendre un avion qui n’est pas complet, prendre une place n’ajoute aucun CO2 ? Les alternatives à l’avion fonctionnent-il sans électricité issue de centrales à charbon ou de pétrole pour les bateaux ?

Dans un monde en pleine phase de catastrophe écologique et avec des ressources qui s’épuisent, il est urgent de remettre en cause la mobilité généralisée. On commence à entrer dans un monde dans lequel on voyagera beaucoup moins, de gré ou de force. Jadis on allait en Papouasie en voilier. Lesquels faisaient le tour du monde en un ou deux ans. L’avenir des chercheurs est à chercher dans le passé. Regardez Darwin ! Son voyage à bord du Beagle a duré cinq ans. Ce qui est absurde c’est de faire comme si on pouvait continuer à faire usage de l’avion comme auparavant.

Il faut arrêter le golf aux Seychelles, la semaine all inclusive en République dominicaine, le bonga-bonga en Thaïlande.… tout çà pour des selfies à facebooker….le vide existentiel !!! Même Bernard Arnault commence à voir honte : il a vendu son jet privé, il loue désormais des avions privés …

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Décroissance par suppression des vols en avion

extraits : Le Flyer des frères Wright est le premier avion ayant effectué un vol motorisé validé historiquement en 1903 ; il vole sur 284 mètres pendant 59 secondes. En 1914, un entrepreneur américain ouvre la première ligne aérienne régulière en Floride, la compagnie survivra pendant quatre mois. En 1919, Lucien Bossoutrot réalise le premier vol commercial entre Paris et Londres… Autant dire que la consommation de masse du plus lourd que l’air a moins de 100 ans. Il est donc possible en moins de 100 ans à revenir à des transports qui n’utilisent jamais l’avion, même si à l’heure actuelle de l’aliénation consumériste de la classe globale (tous ceux qui ont une voiture personnelle), cela nous parait impossible.

Notre plus ancien article sur la question

28.09.2005 Limiter le trafic aérien

Si les émissions totales de gaz à effet de serre ont diminué en Europe de 3 % entre 1990 et 2002, celles générées par le trafic aérien ont augmenté de près de 70 %. Au niveau international, le trafic aérien a engendré en 2002 des émission qui représentent 12 % du total des émissions produites par les transports. Mais l’impact est nettement plus grand si tous les facteurs sont pris en considération. Les oxydes d’azote qui sont rejetées par les avions à leur attitude de croisière forment de l’ozone. Ils engendrent la formation de traînées de condensation qui contribuent également au réchauffement climatique. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, sachez que chaque vol aller-retour entre Londres et New York produit, pour deux passagers, presque autant de CO2 qu’une voiture particulière européenne moyenne en un an. La commission européenne pense que si les prix reflètent ces coûts externes, les consommateurs seront plus conscients du coût global de leur vol et les compagnies seront plus enclines à investir dans des technologies respectueuses de l’environnement.

La Biosphère pense que les riches n’ont pas à monopoliser les voyages en avion ; de plus faire confiance au progrès technique est une illusion car rien ne peut faire voler des plus lourds que l’air sans conséquences sur l’entropie. A chacun d’en tirer les conclusions !

Notre blog biosphere, contre l’avion depuis longtemps

Le monde d’après Covid, avec ou sans avions ? (2021)

Des avions qui volent au colza, foutaises (2021)

Léonore Moncond’huy, seule contre les avions (2021)

Pour l’avion tous bords politiques confondus (2019)

Faire « tourisme et découvertes » sans prendre l’avion (2019)

Pour ne pas changer le climat, ne pas prendre l’avion (2015)

tout accord fait grâce à l’avion n’est pas un bon accord (2013)

trop de touristes prennent l’avion (2010)

des avions cloués au sol, la bonne affaire ! (2010)

la fin de l’avion plus lourd que l’air (2009)

les avions, au sol ! (aéroport de Nantes, 2009)

avions et climat (2007)

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Nous avons fait le choix d’amplifier la catastrophe

Les incendies de Los Angeles ne sont pas une catastrophe naturelle. Ce qualificatif est un leurre qui déresponsabilise l’humanité, évoquant des colères de la planète face auxquelles nous serions impuissants. L’exposition et la vulnérabilité découlent en réalité de choix humains.

Audrey Garric : Des incendies monstrueux dévastent Los Angeles au moment où l’année 2024 est déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois le seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique, la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris fin 2015. Pourtant, les Etats-Unis seront dirigés à partir du 20 janvier par Donald Trump, qui qualifie le dérèglement climatique de « canular ». Il souhaite extraire toujours plus de pétrole et de gaz, énergies fossiles qui réchauffent le climat, alimentant la violence desdits feux. Il souhaite sortir son pays de l’accord de Paris et déréguler les normes environnementales. Il n’y a pas de catastrophes naturelles. Ce qualificatif est un leurre qui déresponsabilise l’humanité, évoquant des colères de la planète face auxquelles nous serions impuissants. Certes, l’aléa naturel existe, mais ce sont les choix d’urbanisation, d’aménagement du territoire et de politiques publiques, et le contexte socio-économique qui le transforment en catastrophe.

L’exposition et la vulnérabilité découlent de décisions humaines. Sous l’effet de la pression démographique, les autorités de Los Angeles ont massivement bâti dans des zones sujettes aux incendies, avec des maisons construites à l’orée de la forêt, et souvent en ossature bois. La gestion de l’eau a toujours été complexe dans cette zone aride. A l’exception des tremblements de terre, l’écrasante majorité des catastrophes sont alimentées ou causées par le réchauffement climatique d’origine humaine. L’adaptation ne suffira jamais sans action urgente pour s’attaquer à la source des maux : les émissions de gaz à effet de serre.

Le point de vue des écologistes rousseauistes

Cela rappelle la fameuse controverse Voltaire/Rousseau sur le tremblement de terre de Lisbonne (1755). Pour Voltaire, c’est une fatalité, ce qui justifie qu’on continue comme avant. Pour Rousseau c’est surtout la faute des hommes : J.J.Rousseau fit à Voltaire cette réponse : « Vous auriez voulu, et qui ne l’eut pas voulu !  que le tremblement se fût fait au fond d’un désert. Mais que signifierait un pareil privilège ? […] Serait-ce à dire que la nature doit être soumise à nos lois ? La plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de six à sept étages, et que si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre, et peut-être nul. (Lettre sur la providence)

Les scientifiques martèlent la catastrophe en marche depuis plus de 50 ans – 1972 : rapport du club de Rome . 1990, c’est le premier rapport du GIEC. Si l’année passée a été la plus chaude, elle a aussi été celle de la plus grande consommation de … charbon !!!! Depuis 50 ans, ni changement, ni adaptation ! Pas grand chose n’a été fait à part le business as usual du court-termisme ! Il est vrai que toutes les catastrophes sont bonnes pour le PIB, vu que les coûts des réparations y contribuent. Il faut décerner la légion d’honneur aux incendiaires. Ce qui veut dire aussi que la rupture qui nous attend n’est pas simplement un changement de paradigme et l’abandon souhaitable du PIB au profit du bonheur national brut.

La rupture écologique que nous prévoyons se fera pour la plupart des gens contraints et forcés, comme dans l’état de guerre. C’est annoncé depuis 1972 et le rapport sur les limites de la croissance : nous allons vers l’effondrement de la société thermos-industrielle, donc vers un état de chômage généralisé, d’inflation galopante et de privations de tous ordres. Qu’on le veuille ou non, ce sera notre réalité et il faudra nous adapter comme on pourra. Tous les empires ont une fin. Le nôtre, empire capitaliste et commercial basé sur des ressources fossiles non renouvelables, ne fera pas exception. L’agonie de l’Empire romain d’Occident a duré plus de trois cents ans. Les empereurs ont certainement dû se rendre compte que quelque chose clochait. Pourtant leur seule réponse a consisté à tout mettre en œuvre pour maintenir le statu quo jusqu’à ce que l’empire rende son dernier soupir. Les ressources naturelles qui avaient permis l’expansion du système impérial s’amenuisaient. Les mines d’or et d’argent d’Espagne s’épuisaient. Il ne subsistait plus aucun voisin facile à envahir et à piller. L’érosion des sols fertiles faisait diminuer la production agricole. Par ailleurs, les dépenses colossales à consentir pour l’armée, la cour impériale et le système bureaucratique avaient nécessité la mise en place d’un régime fiscal qui a précipité la faillite. La cité de Rome comptait près de 700 000 habitants lors de sa gloire, il n’y en avait plus que 20 000 au final…

Alors Trump, c’est symbolique de l’attitude des dirigeants au moment de l’effondrement : on fait tout pour l’accélérer. La nouvelle administration américaine est constituée de personnes liées aux entreprises du charbon, du pétrole et du gaz. Exemple, le dirigeant de la principale société de fracturation hydraulique en fait partie. Choisir d’amplifier les phénomènes naturels est un choix humain. Et croire que raconter des fake news va changer la face du monde en bien devient leur mantra. L’hubris actuel, c’est de croire que le « progrès » humain va régler tout ça spontanément.

Notre plus ancien article sur la responsabilité humaine

12.09.2005 Vous êtes des animaux stupides

La surface dévastée par l’ouragan Katrina en 2005 est de 235 000 km2, soit près de la moitié de la superficie de la France. Colère et désespoir gagnait en particulier les 300 000 habitants de la Nouvelle-Orléans en attente d’évacuation. Rudolph éclate : « On vit comme des animaux, sans électricité, sans eau, sans toilettes, sans douches, sans rien. Il faut que l’on sorte de là, on devient fous et malades. Ma fille et ses deux petites filles vivent comme des clochardes, c’est insupportable ». S’il est vrai que le cataclysme a révélé le niveau élevé des inégalités et la cruauté des rapports sociaux aux USA, en fait l’ouragan n’est qu’un épiphénomène : les humains sont les premiers responsables de la catastrophe. Dès 1722, on commençait l’édification des travaux d’assèchement de ce qui était un marécage propice à la biodiversité. En 1763, La Nouvelle Orléans n’avait encore que 3200 âmes, mais il y eut ensuite l’explosion urbaine qui avait aujourd’hui besoin de six grandes stations de pompage fonctionnant 24 heures sur 24, même par temps sec !

La Biosphère vous rappelle que les humains sont des animaux parmi les autres qui vivent normalement sans électricité, ni eau courante ou douches privées. Tout cela n’est que le privilège de la classe globale actuelle qui utilise sans limites les ressources naturelles au détriment de beaucoup d’humains, des autres animaux et des écosystèmes : les premiers destructeurs des cycles vitaux sont les habitants de villes dont on croit qu’elles peuvent survivre même en dessous du niveau de la mer !

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Déni de la catastrophe, une erreur commune (2024)

extraits : La mise en garde n’est pas nouvelle. Lors d’une allocution à l’ORTF, le présidentiable René Dumont constatait le 19 avril 1974  : « Nous les écologistes, on nous accuse d’être des prophètes de malheurs et d’annoncer l’apocalypse. Mais l’apocalypse nous ne l’annonçons pas, elle est là parmi nous, elle se trouve dans les nuages de pollution qui nous dominent, dans les eaux d’égout que sont devenues nos rivières… » Mais plus la planète se dégrade, plus il est politiquement payant de dénier la situation. Comment comprendre un tel état de choses ? Le dérèglement climatique exige de réduire nos émissions, de manger moins de viande, de prendre le vélo et de ne plus prendre l’avion ; et le tout pour des raisons étrangères à nos expériences présentes. Les propos compliqués et abstraits des scientifiques ne font pas le poids. Ce décalage est politiquement mis à profit par les populistes et l’industrie….

Serge Latouche et la pédagogie des catastrophes (2018)

extraits : « Lorsque j’ai commencé à prêcher la décroissance, j’espérais que l’on puisse bâtir une société alternative pour éviter la catastrophe. Maintenant que nous y sommes, il convient de réfléchir à la façon de limiter les dégâts. En tout cas, la transition douce, je n’y crois plus. Seul un choc peut nous permettre de nous ressaisir. Je crois beaucoup à la pédagogie des catastrophes – dans ces conditions, le virage peut être très rapide. L’histoire n’est pas linéaire… 

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