Notre responsabilité démographique

Le problème de nos sociétés modernes, c’est qu’elles ont annihilé la nécessité de la responsabilité individuelle, c’est toujours la faute des autres: c’est la faute au gouvernement, le coût de mon hospitalisation la sécurité sociale y pourvoira , l’innovation technologique viendra bien un jour à notre secours, gaspillez comme vous voudrez, le camion-poubelle passera, etc. Dans cette société d’irresponsables, il faut espérer qu’il n’est pas trop tard pour une approche qu’on pourrait appeler social-libérale, reposant sur la prise de responsabilité individuelle. La remise en question de l’irresponsabilité en matière de fécondité est un élément crucial de cette évolution culturelle nécessaire. Pour éclairer l’avenir collectif, devenons malthusien.

La critique principale à l’encontre de Malthus porte sur son opposition au maintien d’une assistance aux pauvres. Malthus pensait au contraire défendre la cause des pauvres  :

« Dans tous les cas, les lois de la nature sont semblables et uniformes. Chacune d’elle nous indique le point où, en cédant à ses impulsions, nous passons la limite prescrite. On a généralement considéré les maladies comme des châtiments inévitables infligés par la Providence ; mais il y aurait de bonnes raisons d’envisager une partie de ces maux comme une indication de la violation de quelque loi de la nature. Si manger et boire sont une loi de la nature, c’en est une aussi que l’excès en ce genre nous devient nuisible ; et il en est de même à l’égard de la population. Le peuple doit s’envisager comme étant lui-même la cause principale de ses souffrances… L’obligation de s’abstenir du mariage, tant que l’on n’a pas la perspective de pouvoir suffire à l’entretien d’une famille, est un objet digne de toute l’attention du moraliste. » (De la contrainte morale / Malthus, Essai sur le principe de population (Flammarion 1992, tome 2 p. 198 à 215)

Pierre Rabhi est une personnalité admirable. Auteurs de nombreux livres, praticien de l’agroécologie, candidaté à la présidentiellesde 2002, sa parole est sage et ses actions écologiquement valables… sauf en matière démographique. Il écrit : « Les arguments démographiques que les repus exhibent sans cesse pour justifier l’inanition des pauvres, sont fallacieux et ne résistent pas à un examen attentif. Accuser le million de ventres vides d’être responsables du fléau dont ils sont victimes relèvent du cynisme que la raison et le cœur ne peuvent que récuser. » Sauf que sur cette planète, il n’y a pas un million, mais un milliard de ventres vides, sauf que les enfants des riches sont aussi trop nombreux, sauf que l’agriculture industrielle n’arrive pas à nourrir le monde et que l’agroécologie ne ferait pas mieux. Un adepte de la simplicité volontaire, un colibri qui fait sa part sans attendre que les autres agissent à sa place, ce message de Pierre est magnifique, basé sur la responsabilité individuelle. Mais Pierre Rabhi avec sa femme Michèle a fait cinq enfants. Si tous les couples faisaient comme eux, cela correspondrait à une multiplication par deux de la population mondiale tous les 40 ans environ. Insupportable pour une planète déjà vidée de ses ressources principales facilement accessibles. Pour sauver le climat, la biodiversité et les générations futures, il est nécessaire de pratiquer volontairement une fécondité au plus bas et Rabhi ne montre pas l’exemple à suivre…

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :

1er septembre 2020, les textes de MALTHUS

27 aout 2020, MALTHUS, décroissant nié par les décroissants

2 février 2013, Pierre Rabhi, un anti-malthusien en parole et en acte

9 réflexions sur “Notre responsabilité démographique”

  1. – « L’obligation de s’abstenir du mariage, tant que l’on n’a pas la perspective de pouvoir suffire à l’entretien d’une famille, est un objet digne de toute l’attention du moraliste. » (Malthus)
    Il y en a d’autres bien sûr, mais celle-là mérite quand même d’être encadrée. Et après on viendra pleurnicher que Malthus est un grand incompris.
    On sait bien sûr ce que veut dire s’abstenir du mariage, pas besoin de passer devant le maire, le curé, le pasteur ou l’imam pour faire des gosses. Ce qu’il faut comprendre, c’est que quand on ne mange pas à sa faim on n’a pas le droit de se reproduire. Peu importe les raisons pour lesquelles on crève la dalle, faire des gosses quand on est pauvre ça ne se fait pas. C’est pas bien ! Le Moraliste a parlé. Parce que les pauvres engendrent des pauvres et patati et patata on connaît la chanson du sinistre Pasteur.

    1. Par contre quand on gagne de quoi vivre mille ans, de quoi remplir et gaver mille bedaines, là on a le droit. Et même autant qu’on veut. No limit !
      Les riches pondront des petits riches… qui en grandissant deviendront bien riches… tout ce joli monde se mariera bien sûr entre riches, pondront de nouveaux petits riches etc. et à la fin de l’Histoire il n’y a aura plus que des riches. Combien au juste ?

  2. Parlons vrai : si nous n’ étions pas envahis par des immigrants ( étrangers ou français de papier) lapinistes que notre état fantoche avec sa politique de béance à l’ immigration et sa folie du regroupement familial laisse rentrer par dizaines / centaines de milliers , nous devrions nous préoccuper aussi peu que possible du sort du pov 1/3 monde auquel nous ne sommes redevables de rien d u tout
    Etant laissés aux bons soins de dame nature 😊, nos chers frères humains afromuzz connaitraient une régulation démograp^hique historique mais helas très cruelle

    Cela dit j’ admets quer la surpopulation n’ est pas uniquement le fait du 1/3 monde mais aussi de notre fait

  3. – « Malthus pensait au contraire défendre la cause des pauvres »

    C’est le genre de propos qu’est capable de tenir et de défendre ce sinistre petit bonhomme merdiatique, celui qui sans arrêt refait l’Histoire à sa sauce pourrie, et qui va jusqu’à nous raconter Pétain en sauveur de juifs. C’est clair, d’ailleurs ses écrits ne prêtent pas à la moindre interprétation, Malthus aimait les pauvres. Comme Zemmour aime les musulmans.

    1. Jalousie envers un homme (Z) qui vous dépasse de mille coudées ?
      Je ne pense pas qu’ il considère Pétain comme le sauveur des juifs mais plutôt comme celui qui a limité la casse pour les juifs .
      J’ aurais voulu vous y voir face aux nazis désireux de les envoyer tous dans les camps et qui au moindre refus l’ auraient liquidé lui et ses conseillers sans autre forme de procès .

      1. Parti d'en rire

        Jalousie ???? Et de quoi ? De sa jeune assistante peut-être ? Même pas.
        Sur tous les tableaux, quand je vois sa «réussite» à celui-là aussi, je suis fier d’avoir échoué.

  4. « Michèle a fait cinq enfants. Si tous les couples faisaient comme eux, cela correspondrait à une multiplication par deux de la population mondiale tous les 40 ans environ.  »

    Rhabbi ne voit toujours pas que tous les pays européens ont une fécondité inférieure au seuil de renouvellement de 2,1, on en est à 1,8 en France et bien plus bas encore dans les autres pays européens ! Alors si Rhabbi cherche des personnes qui font comme Michèle, voir même vont au-delà de Michèle qui regarde les pays d’Afrique avec des taux de fécondité de 6 à 8 enfants par femme…

    C’est grave qu’on focalise sur la fécondité des européens alors qu’elle est en chute libre depuis plus de 50 ans à l’échelle européenne…

  5. Parti d'en rire

    Evoquer le train de vie de Monsieur Hulot, c’est pas bien. Dire que Greta n’est qu’une marionnette, non plus. Faut pas tuer le messager… qu’On nous dit !
    Que nous dit Rabhi ? Il dit que «Les arguments démographiques que les repus exhibent sans cesse pour justifier l’inanition des pauvres, sont fallacieux et ne résistent pas à un examen attentif.»
    Je le pense aussi. Seulement voilà, Rabhi ne montre pas l’Exemple. Alors dans ce cas on a le droit de le descendre. L’Exemple ou alors «l’exemple»… c’est juste une question de point de vue. Moi par exemple, de ce côté là je suis «exemplaire». J’ai donc le droit de tirer sur le sinistre Pasteur 🙂

    1. N'importe quoi !

      Pardonnez-moi mon Père parce que j’ai pêché.
      La Grande Faute de Rabhi est donc d’avoir fait cinq gosses. C’est à dire, disons trois de trop. Trois conneries en somme… comme si un enfant pouvait être vu comme une connerie. Quoi qu’il en soit sa Faute est déjà à demi pardonnée. Ben oui, il y a Michèle dans cette affaire. Et puis depuis le temps j’estime qu’il devrait y avoir prescription. Parce que c’est vieux cette affaire, quel âge ils ont les gosses à Rabhi ? On peut dire aussi que Rabhi s’est bien racheté depuis, non ? Alors disons que ce sont trois conneries de jeunesse. Que celui qui n’en a jamais faites lui jettent la première pierre, à Pierre. C’est comme avec notre cher et tendre Nicolas, l’hélicologiste, le marchand de shampoing, à ne pas confondre avec l’autre, le marchand d’images. Combien de conneries ont-ils à leur palmarès ces deux là aussi ?

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