sports et loisirs

Tour de France cycliste, à éviter absolument

L’écologie, c’est surtout rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. C’est supprimer le Tour de France, les Jeux Olympiques et autres sport-spectacles.

Dès le 2 juillet 2024 et la quatrième étape au col du Galibier, dans les Alpes, Tadej Pogacar avait déjà établi un record, par un démarrage à 37,8 kilomètres/heure sur une pente à 10 % et une moyenne à 24 kilomètres/heure sur 700 mètres de montagne. Puis le triomphe phénoménal du même Pogacar au plateau de Beille (Ariège), le 14 juillet, s’installe comme un épisode majeur dans l’histoire des crises de la Grande Boucle. Les courbes de puissance – exprimées en watts – restent un des indicateurs de performance les plus fiable. Le Slovène a gravi la montée ariégeoise à une puissance de 6,98 watts par kilogramme de corps humain (W/kg), ceci pendant un effort de 39 minutes et 50 secondes ; c’est une performance sans équivalent dans l’histoire du Tour. Ces quasiment 7 W/kg dépassent de 5 % les seuils fixés aux alentours de l’an 2000 par le sulfureux docteur Michele Ferrari – entraîneur de Lance Armstrong et quelques autres. Des niveaux atteignables par personne… jusqu’à Pogacar.

Ce record de performance constitue une pelote d’incompréhensions, de doutes, de tensions dans le peloton et dans sa périphérie. Il suscite une myriade de questions, pour l’instant sans réponses, dont la principale, la plus évidente, la plus crue : cette prestation sportive est-elle naturelle ou cache-t-elle des moyens déloyaux, voire du dopage ? Il est déjà avéré que des athlètes « négatifs » utilisaient souvent des substances ou protocoles interdits.

Les questions posées par cette surpuissance suspecte interrogent l’avenir du sport cycliste professionnel.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Tour de France 2021. Tadej Pogacar achève le Tour de France

Un écologiste ne peut que vomir la Grande Boucle. Le brouet du Tour de France est indigeste, la domination de Tadej Pogacar plus que suspecte. Sa moyenne est de 41,17 km/h, frôlant la meilleure statistique de l’histoire établie en 2005 (41,65 km/h)… par le menteur et tricheur Lance Armstrong. Dès le contre-la-montre de Laval, Pogacar a assommé la concurrence. Vainqueur des deux dernières journées dans les Pyrénées, il s’est emparé des maillots distinctifs : le jaune de leader au classement général, le blanc de meilleur jeune et celui à pois de meilleur grimpeur. La vérité du dopage éclate trop souvent a posteriori, hélas.

Tour de France 2023. Tout savoir sur le Tour de France en vélo

Les performances cyclistes de Jonas Vingegaard rappellent celle de Lance Armstrong : même position, même cadence, même absence de fatigue, même indifférence vis-à-vis de ses concurrents. Le plus étonnant est que ce coureur de 26 ans était encore loin des meilleurs en 2020. Quasiment invisible en 2020, huitième du tour de Pologne ! Des mois sans courir selon son calendrier de courses. Et aujourd’hui surhumain au Tour de France. Possible ? (…) Au final, Tadej Pogacar accuse désormais 7 min 35 s de retard sur Vingegaard au général.« J’ai lâché, je suis mort », a-t-il soufflé.

Tour de France 2024.

Interrogé par la presse, lundi 15 juillet, pendant la journée de repos à Narbonne (Aude), le maillot jaune Tadej Pogacar a mis en avant l’évolution du matériel ou encore celle du petit-déjeuner…

En savoir encore plus

8 juillet 2021, Tour de France, polluant et inutile

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

6 juillet 2010, AlterTour de France

Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

Tour de France cycliste, à éviter absolument Lire la suite »

Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument

Les Jeux olympiques d’été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade, auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. A éviter absolument. Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. Mieux vaudrait frustrer les spectateurs. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette. Célébrons la fin définitive des JO, un jour ou l’autre. En attendant ce sont les Français qui perdront des milliards dans les JO de Paris !

Robert Baade et Victor Matheson : Les coûts sont de plus en plus élevés pour les villes hôtes. Montréal 1976 à près de 7 milliards [tous les chiffres sont en dollars]. Pékin 2008 allant au-delà de 45 milliards et Sotchi 2014 de 50 milliards. A eux seuls, les coûts de sécurité des JO d’été dépassent en général, désormais, la barre de 1,5 milliard de dollars. Les recettes se révèlent généralement très inférieures… Les bénéfices économiques liés à l’organisation des JO sont inexistants pour un pays hôte. De nombreux sports nécessitent des infrastructures spécialisées qu’il faut construire, et qui n’ont souvent que peu d’utilité après les JO, ce qui débouche sur un héritage d’« éléphants blancs » onéreux et laissés en ruine. Confronté à l’éventualité de ne voir aucune ville adéquate se présenter pour 2028, le CIO a pris la décision sans précédent d’attribuer en même temps les Jeux de 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles, sans organiser de nouvel appel d’offres !

Le point de vue des écologistes

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs….

Quelques commentaires bien sentis sur le monde.fr

Fitz : On est passé de 100 disciplines en 1928 (première année où les femmes participent) à plus de 300 aujourd’hui aux JO d’été. Il faudrait peut être commencer par là : 50 disciplines d’athlétisme, 37 de natation, 14 d’aviron, 12 de canoë etc.

El Cornichon : le gâchis écologique des JO est terrible: constructions redondantes ou inutiles, déplacements massifs, foire commerciale à la consommation, absolument rien ne justifie cette manifestation, sauf l’hubris d’un tout petit nombre.

Gilloux h : Les JO font chuter l’activité touristique de Paris. Hormis les 15 jours de suractivité des jeux, l’activité est réduite car les touristes « habituels  » préfèrent reporter leur venue en France en 2024 en raison de l’augmentation des prix dus aux JO et des difficultés annoncées pour visiter Paris en raison des nombreuses infrastructures qui bloquent la ville.

Bertrand prince : Le fameux engouement populaire c’est une farce. Paris n’a pas besoin des JO en termes d’attractivité ce n’est pas certain que la fréquentation soit plus élevée que d’habitude. On y ajoute les nuisances qui sont élevées (travaux partout, circulation horrible, champs de mars ou trocadero fermés etc.). Au final pour quoi ? Accueillir les athlètes, leurs familles + quelques riches afficionados qui se payent voyage + logement + billets pour glorifier 3 multinationales sponsors.

Yves Caron : Les Grecs de l’Antiquité avaient la sagesse d’organiser toujours leurs Jeux Olympiques au même endroit, à Olympie. Ainsi les installations étaient amorties sur le long terme. Peut-être devrions-nous nous en inspirer et désigner une ville-hôte permanente ?

Olivier66 : Les pays raisonnables ne veulent plus de ce barnum, aberration économique et environnementale. En France, des politiciens ont fait un caprice pour les avoir. Preuve qu’on n’est pas dirigés par des gens ayant une vision à plus de 6 mois.

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere

2 juin 2024, Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

8 août 2021, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument Lire la suite »

Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

Le sénateur socialiste du Nord Patrick Kanner ancien ministre des sports (2014-2017) déplore dans une tribune le relatif désintérêt de l’État pour les Jeux olympiques. Nous pensons avec d’autres que les JO devraient être supprimés !

Le point de vue des écologistes, sportifs dans leur jardin potager

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Les JO, c’est en effet un pognon de dingue, avec systématiquement dépassement des coûts. Le coût des Jeux de Tokyo de 2021 avaient atteint 15,4 milliards, montant bien sûr sous-évalué.

Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

La controverse

Patrick Kanner : Dans six mois, la France accueillera le plus grand événement sportif mondial : les Jeux olympiques et paralympiques. A l’été 2017, la désignation de Paris comme ville hôte a suscité un formidable élan d’espoir dans notre pays.

MS : Espoir de quoi ? D’un endettement qui va s’ajouter aux autres endettements, des installations sportives qui ne trouveront pas de public durable, de l’argent supplémentaire dévolu à des sponsors privés, un surencombrement de Paris qui n’en demande pas tant…

Patrick Kanner : Celui de faire enfin de la France une grande nation sportive, en préparant nos athlètes à l’épreuve suprême et en insufflant une envie de pratiquer une activité physique et sportive chez l’ensemble de nos concitoyens, des plus jeunes aux plus âgés.

Lacannerie : Pendant que la Macronie et les politiques se gobergent avec les « valeurs » du sport, le gouvernement vide les hôtels de la région parisienne qui accueillent les femmes et les enfants sans domicile en les envoyant à l’autre bout de la France et dégage les étudiants de leurs appartements. Il s’agit de faire place nette pour les JO, ces jeux de la vacuité et de l’argent roi. Lamentable.

Patrick Kanner : Emmanuel Macron lui-même déclarait, le 13 septembre 2017 : « Ces Jeux doivent nous permettre de mobiliser le sport partout en France. Le sport amateur en particulier et les pratiques sportives partout dans le pays. »

Mic So : Entretenir la confusion entre sport de haut niveau et sport individuel à son échelle est un abus de langage, ces deux domaines sont complètemtn séparés. On n’a pas besoin ndes JO pour fiare du vléo ou une radonée pédestre.

Patrick Kanner : Je ne parle pas là du travail du Comité d’organisation des Jeux olympique. Je parle de la responsabilité de l’État, qui n’a donné aucun cap, aucune stratégie lisible en matière de haute performance.

Paclair : Les JOs sont surtout un business, plutôt que du sport. Le CIO est en fait un regroupement de personnes auto-choisies qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et à ses retombées financières conséquentes.

Patrick Kanner : Une politique à rebours de l’objectif de quatre-vingts médailles fièrement affiché par le gouvernement.

Padequartier : Ce que décrit Patrick Kanner dans sa tribune est exactement ce qui fait que le sport me dégoûte. Le côté social-nationaliste, le côté embrigadement dans un projet collectif à l’échelle de la nation. Le côté patriotisme. Comme le chantait Henri Tachan : « Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques – Si nom de Dieu il n’y avait – Leurs p’tits drapeaux leurs p’tits fanions – Couleur kaki caca d’oie des frontières – Leurs p’tits drapeaux pour chaque nation – Qui claquent au vent d’une musique militaire… »

Patrick Kanner : Au-delà du haut niveau, l’activité physique et sportive chez le plus grand nombre aurait dû être développée, érigée en grande cause nationale.

Charlieck : non le sport n’est pas une priorité ! le logement, la santé, l’école sont des priorités

Patrick Kanner : Le sport reste le parent pauvre de notre système éducatif. Nous savons aussi combien les études peuvent représenter un obstacle pour les athlètes. Des solutions existent : de l’aménagement des temps aux équipements, en passant par les bourses et les aménagements scolaires.

JOnon : L’hygiène sportive du corps n’est pas de l’ordre d’un système éducatif d’État. C’est dans son lieu appartenance qu’on doit faire du sport, à commencer par l’activité physique autour de son jardin ou la participation aux activités sportive de son village. Les associations sont en première ligne pour le collectif, pas l’État.

Patrick Kanner : Des moyens considérables auraient dû être consacrés au sport dans la perspective de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques.

citoyen lambda : Permettez-moi, Monsieur le Sénateur, de vous dire que votre tribune est à coté de la plaque.. Vous vous plaignez d’un manque de moyens apportés par l’Etat pour le sport. Vous rendez-vous compte qu’à 3000 milliards de dette publique, l’Etat n’a simplement plus les moyens de financer des actions qui, disons le franchement, ne sont pas dans le top 10 ou 20 ou 30 des priorités du pays ?

Patrick Kanner : Malgré ce contexte, je souhaite le plus grand succès aux athlètes qui nous représenteront à partir du 26 juillet. Je serai derrière eux, comme l’ensemble de nos concitoyens.

Pat Cartier : « Le serai derrière eux comme l’ensemble de nos concitoyens ». Euh, non, Patrick, non. Ce sera sans moi, pas en mon nom. Et je sais que je ne suis pas le seul mauvais citoyen à fuir l’événement ou à y être simplement indifférent.

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere

8 août 2021, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie Lire la suite »

Festival de Cannes, l’inutile en avant-première

Le Festival de Cannes se termine le 25 mai, c’est pas trop tôt ! Difficile de critiquer cette mascarade, la critique n’est admise que sur les mauvais films… et même souvent les bons. L’intérêt de cette cérémonie n’est jamais remis en question. Ce festival dure douze jours pendant la seconde quinzaine du mois de mai, douze jours de trop.

Philippe Erlanger avait eu l’idée du festival dans le train lors de son retour de la Mostra de Venise en 1938 et retenu deux villes : Biarritz et Cannes. Le gouvernement décide alors de créer un comité de coordination ; tout est politique, à commencer par l’industrie du spectacle. Le festival est officiellement attribué à Cannes le 31 mai 1939 avec la signature d’un contrat entre cette ville et l’État. La salle de projection du Casino municipal de Cannes pouvant accueillir un millier de spectateurs. On valorise le nombre… de spectateurs. Le 1er septembre, jour de l’ouverture du festival, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, les Festivités sont annulées… jusqu’en 1946. À partir des années 1950, Cannes devient le plus grand événement du cinéma mondial. Le jury est maintenant constitué essentiellement de célébrités de l’industrie du film ; le cinéma se fait son cinéma… nombriliste. La mythique montée des marches et de son tapis rouge est bien sûr filmée, ses images sont diffusées dans le monde entier… elle est aussi l’occasion pour les couturiers de faire connaître leurs dernières créations. Le marketing a encore frappé, pas l’apprentissage de la réflexion. Cannes, c’est l’usine cinématographique au bord de l’eau.

Nous préférons de loin le Festival international d’échecs de Cannes qui a lieu en févier. Là au moins tout le monde peut participer et on ne se contente pas de courir après un autographe.

Le point de vue des écologistes sur la pellicule

L’industrie de consommation de spectacles qui est la nôtre se garde d’inquiéter la population à l’heure où, au contraire, on devrait être angoissé des périls en cours, épuisement des ressources fossiles et des métaux, réchauffement climatique, océans sur-pêchés et pollués, etc. Les artistes qui vivent de l’air contemporain préfèrent amuser ou épater la galerie plutôt que d’aborder les véritables problèmes de fond, anxiogènes. L’écologie ne semble pas inspirer les artistes. Pas encore mais ça commence. Des professionnels avaient lancé le 22 mai 2023 à Cannes le manifeste CUT ! (Cinéma uni pour la transition) pour que le 7ᵉ art se mette urgemment au service de l’écologie :

« Tout est lié. Nous sommes tous liés. Nous formons la société du spectacle. Nous disposons de super-pouvoirs. Et, par conséquent, de super-responsabilités. Chaque jour, nos films touchent des millions de personnes. Les salles, les œuvres créent des liens uniques entre les humains, les réunissent autour d’histoires communes, qui influencent la façon dont ils regardent, comprennent le monde… En ces temps critiques pour l’humanité, à quoi servons-nous vraiment ? Comment nous, artistes et professionnels du cinéma, pouvons-nous faire notre part. Tout comme les Américains ont promu et disséminé dans le monde entier l’« American way of life » à la fin de la seconde guerre mondiale en utilisant les films, la télévision, la publicité, nous pouvons aujourd’hui construire de nouvelles représentations du monde, de l’avenir. Tout doit être repensé, réinventé, reconstruit.

Aujourd’hui, nous décidons de prendre part pleinement à cette bataille du siècle... » 

Quelques trop rares films à voir pour leur pertinence socio-écolo

Le film de Daniel Goldhaber, Sabotage (2023)

extraits : La génération actuelle se sentant trahie par les précédentes, qui lui lèguent une planète aux allure de poubelle, a-t-elle raison d’opter pour la violence la plus radicale ? Oui, répond Daniel Goldhaber avec ce film militant dans lequel il adopte fidèlement le manifeste du Suédois Andreas Malm, « Comment saboter un pipeline ». Que l’on apprécie ou non le choix de ces militants , le film atteint son but : faire réfléchir.

La bouffonnerie de l’humanité, LE film à voir (2021)

extraits : Aller au cinéma, c’est choisir deux ou trois films qu’il faut avoir vu dans l’année, le reste on peut s’en passer. Choisir « Don’t Look Up. Déni cosmique » : la comète McKay lancée contre la bouffonnerie de l’humanité. Des chercheurs acquièrent la certitude mathématique qu’une comète colossale fonce droit sur la Terre et menace de la détruire sous six mois. A la Maison Blanche, ils se confrontent à une administration incapable de prendre la mesure du désastre. La présidente et son entourage ne sont que des démagogues outrageusement narcissiques, obnubilés par les scandales de mœurs….

Festival de Cannes, l’inutile en avant-première Lire la suite »

Contre-violence et rupture radicale

Il n’y a pas pire violence que celle dont on ne se rend pas compte. La flamme olympique avait débarqué à Marseille le 8 mai 2024 sous les critiques de collectifs militants : « Cet événement imposé vient amplifier les problèmes écologiques, économiques ou sociaux actuels 

Mais c’est inaudible, tout le monde se doit de vénérer le passage de cette flamme à 150 000 euros par département. La seule critique admissible, c’est de savoir si Jul avait ou non le droit de porter cette bougie de luxe. Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre.

L’idée-clé de l’écologie politique, c’est la conscience aiguë que nous avons déjà dépassé les limites de la biosphère. Il faudrait donc opter pour une écologie de rupture. A ceux qui lui demandaient comment sortir de la crise, l’écologiste Teddy Goldsmith répondait en souriant : « Faire l’exact contraire de ce que nous faisons aujourd’hui, et ce en tous les domaines. »

Vu l’aliénation des masses, un tel programme ne peut résulter que par l’action d’une infime minorité d’activistes. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginalePlutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature.

Lire, Une écologie de rupture contre la société croissanciste

et aussi Soumission/ volontaire, comment sortir de cet oxymore ?

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Violence, contre-violence et dissolution

extraits : ll y a plusieurs sortes de violences à ne pas confondre. Il y a la violence du système thermo-industriel qui nous a enfermé dans une impasse, réchauffement climatique, extinction de la biodiversité, stress hydrique, etc. Face aux entreprises destructrices du vivant, il y a la contre-violence de quelques militants qui défendent les générations futures contre cette agression. Et puis il y a la violence d’État qui soutient la violence de ce système croissanciste aveugle….

Urgence écologique de la contre-violence

extraits : En Allemagne, les autorités criminalisent le mouvement écologiste radical Letzte Generation(« dernière génération »). Pourtant le mouvement écologiste est d’essence non-violente. Par contre la violence d’État par justice interposée signifie l’absence de sensibilité écologique d’un gouvernement quand il réprime férocement les militants. C’est le déni gouvernemental de l’urgence écologique qui fait en sorte que la non-violence peut se transformer en contre-violence, par exemple par la destruction de biens nuisibles à la planète. Saboter un pipeline, est-ce de la violence ? L’existence du pipeline n’est-il pas déjà une violence ?….

Contre-violence par destruction de biens

extraits : Ce n’est plus seulement nos guerres imbéciles qui m’interpellent, mais l’extinction des espèces, les chocs pétroliers, les émissions de gaz à effet de serre, la raréfaction halieutique, etc. Comment lutter sur une planète qui brûle ? Comment lutter contre un système techno-industriel qui soutient le capital fossile ? Comment faire réfléchir une population cernée par des moteurs thermiques ? Les manifestations pour le climat se sont essoufflées aussi vite que commencées… Je me demande maintenant si une action contre les biens qui causent notre perte ne serait pas une obligation pour qui le sort des générations futures importe….

Th. Kaczynski, adepte de la contre-violence

extraits : Brillant mathématicien devenu ermite, Theodore Kaczynski s’était lancé dans une croisade contre le progrès et la technologie. En septembre 1995, promettant d’arrêter ses envois de bombes, il obtient du New York Times et du Washington Post qu’ils publient un long manifeste dans lequel il exprime une haine de la technologie et du monde moderne….

Pour en savoir encore plus sur la contre-violence

Définition du concept : La contre-violence est un concept sociopolitique qui désigne l’acte de résistance ou de rébellion d’un individu ou d’un groupe face à une situation d’injustice, d’oppression ou de domination. Elle peut être considérée comme une forme de défense légitime lorsque les moyens pacifiques ont échoué. La contre-violence peut prendre diverses formes : manifestations, grèves, actes de sabotage, voire recours à la force physique. Il est important de souligner que la contre-violence n’est pas synonyme de violence gratuite ou destructrice. Elle vise à rétablir un certain équilibre et à promouvoir la justice sociale.

Jean-Marie Müller : La violence est un enchaînement. La non-violence veut briser cet engrenage. La contre-violence, en définitive, ne permet pas de combattre le système de la violence parce qu’elle en fait elle-même partie et ne fait que l’entretenir. En toute rigueur, la contre-violence est une violence contraire, mais elle n’est pas le contraire de la violence. Opter pour la non-violence, c’est, face à la violence subie, refuser de réagir en rendant la violence pour la violence, reproduisant ainsi le mal subi. C’est, tout au contraire, décider d’agir librement pour interrompre la chaîne des revanches et des vengeances.

Françoise d’Eaubonne, Contre-violence ou la Résistance à l’État (publié en 1978) : Les théories radicales de l’écrivaine Françoise d’Eaubonne et ses pratiques de sabotages font de sa vision singulière de l’écoféminisme un objet de réflexion pour toute une génération militante qui s’interroge, à l’heure de l’urgence climatique, sur les stratégies à mettre en œuvre, incluant les sabotages et l’action directe spectaculaire dans l’espace public.

Contre-violence et rupture radicale Lire la suite »

JO2024 à Paris, les anti-JO à la peine

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

Ce point de vue est malheureusement complètement minoritaire, d’autant plus que l’État emploie les gros moyens pour asphyxier toute rébellion.

Sylvia Zappi : Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a clairement averti qu’il ne laisserait aucune protestation perturber le déroulement des Jeux olympiques et paralympiques (JO) de Paris 2024. Le 22 janvier. Le risque de perturbation émanait « d’environnementalistes d’ultragauche ». Les anti-JO sont pourtant peu audibles. Derrière leurs rares actions, on retrouve les collectifs Extinction Rebellion (XR), Youth for Planet, PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) ou Saccage 2024, des groupes des mouvances de l’écologie radicale ou des milieux de l’autonomie. Mais la perspective d’être confronté à un des plus gros dispositifs policiers jamais déployé a refroidi les ardeurs.

Le point de vue des écologistes anti- JO

Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. On ne peut qu’être contre ces jeux du cirque, obscène exhibition de bêtes de foire hormonées décorées de logo Coca Cola. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette.

Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique… Les centaines de milliers de touristes qui viendront par avion provoqueront d’énormes pics de pollution… Les prétendus « Jeux verts » établiront un bilan carbone record… Des ressources budgétaires limitées ne peuvent aller à des fastes médiatiques où s’exhibent des athlètes en service commandé au profit du CIO, de ses sponsors et annonceurs…

Aussi nous appelons les forces politiques et syndicales, les organes de presse et leurs journalistes, les autorités morales à dénoncer les Jeux olympiques en France en 2024. Il est temps de proposer pour le « monde d’après » d’autres projets que le dogme olympique de la compétition de tous contre tous, par exemple la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation de la biodiversité.

En savoir encore plus grâce à notre blog biosphere

8 août 2021 à Tokyo, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

extraits : Les Jeux Olympiques se terminent ce 8 août 2021 au Japon, enfin, c’est pas trop tôt ! Cette résurgence des jeux Olympiques antiques devenus un spectacle de cirque sponsorisé n’a que trop duré. Yves Cochet estimait en 2008, à l’époque où le baril approchait des 150 dollars, que les JO de Londres n’auront pas lieu en 2012, crise écologique oblige. Il s’est trompé pour la date. La société thermo-industrielle possède l’art de dépasser les difficulté du moment présent pour mieux nous rapprocher collectivement du gouffre final. Voici quelques arguments en faveur de la suppression d’un sport-spectacle qui n’a aucun intérêt réel….

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

extraits : A l’origine, le sport n’est qu’un prétexte pour maintenir notre corps en forme et santé. Pratiqué de manière intensive et professionnelle, le sport devient au contraire nuisible à la santé : troubles musculo-squelettiques, dopage, obsession mentale délirante, esprit de compétition régressif et grotesque… Sans oublier le coût excessif pour les contribuables (stades), les manipulations publicitaires, la starification aux effets délétères, la survalorisation du sport comme écran de fumée au détriment des vrais sujets (écologie, justice sociale), l’imbécillité régressive des spectateurs surjouant l’hystérie : puérilité, esprit de clocher, sexisme, machisme, racisme. Pour le bien de l’humanité, le sport professionnel doit disparaître….

15 juillet 2021, Les JO de Tokyo, à éviter absolument (synthèse)

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

extraits : Lors de la présentation de ses ministres sur le perron de l’Elysée le 14 mai 2017, Emmanuel Macron arborait une cravate avec logo de Paris2024. Les Jeux Olympique ne sont que le cache-sexe du politique. Aux premiers jeux olympiques de 1896 à Athènes, il y eut deux semaines de délire nationaliste. Le public réserve toute sa ferveur à ses champions nationaux sans le moindre égard pour ceux des autres pays, cela ne changera pas en 2024….

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

extraits : Le monde actuel ne vit plus selon les règles du fair play. Le CIO n’est plus qu’un regroupement de personnes qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et aux retombées financières parallèles. Alors que les jeux olympiques ont été privés de ressources financières jusqu’en 1972 parce que le Président du CIO de l’époque était un farouche défenseur de l’amateurisme, le CIO d’aujourd’hui est devenu richissime grâce à la vente des droits de retransmission et au sponsoring d’épreuves désormais ouvertement professionnelles. Sous le prétexte du sport comme expression des peuples, les Jeux Olympiques sont aujourd’hui le cache-sexe du système marchand : sur le stade comme ailleurs, la lutte entre Etats se transforme en lutte entre firmes….

JO2024 à Paris, les anti-JO à la peine Lire la suite »

Culte de la performance sportive, un dévoiement

Sport et performance sont des nouveautés historiques qui caractérisent le monde actuel, croissanciste. Mais pour la croissance économique cela ne peut se poursuivre dans un monde fini , pour des corps humains la performance a aussi ses limites biophysiques.

Georges Vigarello : « Le sport au sens où nous l’entendons aujourd’hui est une invention socio-économique. Le développement du monde industriel a une influence majeure sur les mentalités et les pratiques. Le calcul du rendement ouvrent des perspectives complètement nouvelles et la mise en concurrence. Dans les transports, on compare le temps de trajet des chemins de fer, du plus lent au plus rapide. Avec le télégraphe, une communication est envoyée plus rapidement. On assiste aussi, à la même époque, au renforcement de la culture démocratique, c’est-à-dire d’une culture de mise en concurrence des individus. Alors que, dans la société, les places étaient autrefois distribuées uniquement en fonction des origines familiales ou des soutiens, le format du concours, reflet de l’idéal démocratique, place les individus au même niveau pour valoriser le mérite, le travail, le talent. Le culte de la performance à tout prix est malsain, qu’il s’agisse du sport ou de tout autre domaine.

Jusqu’au XIXe siècle, ce qui domine, c’est le jeu : or le jeu ancien, s’il peut relever de la compétition, n’a en rien l’organisation du sport à venir. Chaque terroir a ses règlements. Le sport apparaît avec la création des clubs, et avec les accords passés entre les clubs pour organiser des rencontres régulières, fixer des règlements communs, adopter les mêmes normes de balisage des terrains… bref, avec la mise en place de tout un cadre permettant la comparaison des résultats. Cette vision moderne du sport ne peut émerger qu’à plusieurs conditions : il faut avoir du temps disponible (c’est l’émergence de la notion de loisir) ; il faut aussi pouvoir se déplacer (pour sortir des terroirs) ; il faut enfin une force d’organisation pour gérer à la fois le cadre spatial (les terrains, les équipements) et temporel (le calendrier des rencontres).

En organisant la compétition, en comparant les résultats, le sport invente également la mémoire des résultats, c’est-à-dire le record. Les livres d’hygiène autrefois incitaient à ne pas se dépasser, à ne pas faire d’excès. Or, on constate chez le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, le renversement complet de cet idéal de la mesure : il y a chez lui l’idée que le sport est, et doit être, un lieu de l’excès. Les risques sont évidents : quand l’athlète est confronté à la nécessité d’aller vers le « plus », cette idée de l’excès peut conduire à des tragédies. l’idée que la limite peut toujours être franchie, crée les meilleures conditions possibles pour la survenue de l’accident et du dopage. Le sport est aussi un marché, et le record va servir d’argument de vente. L’existence du sport de haut niveau n’est rendue possible que grâce à sa médiatisation, qui le rend monnayable et extrêmement rentable.

La question écologique et les conséquences parfois tragiques de cette vision du « toujours plus » nous obligent aujourd’hui à trouver des façons de décélérer. aujourd’hui, il nous faut penser le « moins ». On a pu imaginer un jeu où l’on s’arrête quand il y a égalité ; ou encore, un jeu où les scores ne sont pas calculés et où seul compte le plaisir de faire. »

Le point de vue des écologistes qui décélèrent

Le sport de haut niveau actuel est un dévoiement. Il ne s’agit plus d’une pratique physique visant à être en bonne santé et d’ailleurs nombre de sportifs de haut niveau vieillissent prématurément. Il s’agit d’un imaginaire collectif imaginée pour endormir les masses qui font du sport devant écrans ou spectateurs dans des stades géants.Le sport est devenu une industrie qui transforme l’activité physique en produit marchand, c’est-à-dire l’inverse de l’épanouissement personnel. Le sport d’élite n’est plus que pharmacopée ambulante pour spectateurs en manque d’efforts physiques personnels.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

extraits : La marchandisation des pratiques de loisir  transforme le plaisir de vibrer par soi-même en un spectacle de masse assuré par des professionnels. Cette dénaturation du sport-amateur accompagné par du bénévolat se retrouve dans la pratique du football, du vélo, de la voile, etc. La pandémie actuelle a cela de bien qu’elle arrête tous ces jeux de cirque et, même si c’est temporaire, on peut espérer que les graines d’un avenir sans abrutissement des masses ont été semées….

La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer

extraits : Antoine Vayer a calculé les puissances développées par les coureurs: « Un seul coureur semble avoir toujours eu des performances « humaines », Greg LeMond. Il remporte le Tour de France avec une moyenne de 400 watts en 1986, 1989 et 1990. Il reste dans le vert. Tous les autres vainqueurs sont « flashés » à un moment ou à un autre de leur carrière au-delà de 410 watts (ce qui représente pour nous le niveau suspect), de 430 watts (miraculeux, Lance Armstrong avec une moyenne de 438 watts en 2001), voire de 450 watts (mutant : Miguel Indurain avec 455 watts de moyenne en 1995). Avec l’arrivée de l’EPO au début des années 1990, un coureur qui pouvait développer 400 watts pendant vingt minutes se met à en développer 440 pendant quarante minutes…

Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

extraits : Le sport-spectacle s’accompagne du dopage, les JO ne font pas exception à la règle. Normal ! Quand on demande à un individu de dépasser ses limites, la tentation est grande de se faire aider. Le sportif est dénaturé par obligation. Au cours des six derniers mois de 2012, au moins 107 athlètes de sport olympiques d’été ont été sanctionnés pour une période de suspension qui inclut les jeux de Londres, a révélé le président de l’AMA (Agence mondiale antidopage). Une étude en cours de finalisation devrait révéler d’ici à la fin de l’année que plus de 10 % des athlètes prennent part à des activités de dopage. Les JO poussent les sportifs au-delà de leurs limites….

le sport, antinature, antipathique, pro-capitalisme

extraits : On se rappelle les fécondations programmées des athlètes féminines avant une compétition pour améliorer leur taux d’oxygénation dans le sang.  On se rappelle pour les cyclistes les poches de sang prélevé, congelé et réinjecté avant une épreuve. On connaît la salle de cryothérapie de l’Insep en France : le corps du sportif, plongé jusqu’à – 110 °C, subit un choc thermique qui permet une meilleure récupération. On cultive des cellules des cartilages et des tendons pour pouvoir les greffer en cas de blessures. Le sport médicalement assisté a usé de molécules (stéroïdes, créatine, EPO…), aujourd’hui il s’oriente vers le dopage génétique. Se profile la possibilité des exosquelettes et des xénogreffes. Le matériel devient prothèse, raquette ultra-légères utilisant des nanotechnologies, perches faite en fonction de la morphologie, etc. …

Sport spectacle, pieds nus et tout nus

extraits : C’est la fin programmée des records mondiaux : le sportif utilisait 65 % de ses capacités physiques en 1896 (début des JO), contre 99 % actuellement et 99,95 % en 2025 si on prolonge les tendances. Les sportifs de haut niveau s’entraînent dorénavant plusieurs heures par jour contre presque rien  en 1896 ; ils ont des préparateurs physiques, une gestion rationnelle de l’alimentation, on atteint les limites… Les sportifs doivent rester des amateurs et pratiquer les Jeux Olympiques comme dans l’antiquité, entièrement nus de la tête aux pieds, et sans sponsors. Pour bâtir un alter-JO écolo, nous suggérons aussi la fin de l’hyperspécialisation : chaque athlète devrait concourir dans quinze disciplines différentes. Enfin l’écologie devrait être aux avant-postes : pas de déplacement des sportifs et des spectateurs….

Le sport-spectacle, on tourne en rond

extraits : Taylor Phinney, ex-prodige du cyclisme mondial : « Celui qui dicte le rythme fait mal aux autres. Les autres suivent jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus ou deviennent à leur tour celui qui fait souffrir le reste. On est dans une cage et soit on est le plus fort, soit on se fait fouetter… La vie de cycliste est une chose absurde : pourquoi partir d’un point A pour y revenir après quatre heures de selle ? Pourquoi pédaler contre les autres plutôt que de réfléchir à la façon dont le vélo peut résoudre la crise environnementale ? »….

Foot au Qatar, le sport EST politique

extraits : La première Coupe du monde de football jamais organisée dans le monde arabe, qui débute demain 20 novembre 2022, suscite plusieurs polémiques, autant sur les conditions de vie des travailleurs locaux, l’impact sur l’environnement des stades climatisés et la place des femmes. Pourtant le président français, Emmanuel Macron, a estimé le 17 novembre qu’il ne fallait pas « politiser le sport ». Pourtant Macron a fait savoir qu’il se rendrait au Qatar si les Bleus arrivaient en finale ou en demi-finales !!!….

L’écologie n’a pas besoin d’un ministère des sports

extraits : Dans un gouvernement écologiste, il n’y aura pas de ministre dédié aux sports en tant que tels. L’espérance de vie en bonne santé ne dépend pas du sport-spectacle. L’ancien sprinter Roger Bambuck, médaillé aux JO de Mexico en 196 et secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports de 1988 à 1992, s’exprimait ainsi en 2016 : « L’activité physique est 100 % positive pour la santé, l’équilibre mental et social. Alors que le sport de haut niveau, je n’hésite pas à le dire, est une activité dangereuse à tout point de vue. (LE MONDE du 2 avril 2016) »….

Culte de la performance sportive, un dévoiement Lire la suite »

L’Orgie capitaliste, un livre à lire

Recension du livre « L’Orgie capitaliste », de Marc Dugain, entretiens avec Adrien Rivierre, Allary, 224 p., 20,90 €

Alain Beuve-Méry : Face à l’évolution du monde qui l’alarme, il ne peut plus se taire. Le romancier et cinéaste Marc Dugain entend transformer sa colère en moteur de changement. Cela donne une longue conversation, découpée en six chapitres, dont le premier s’intitule L’Orgie capitaliste, retenu comme titre de l’ouvrage. Marc a pour interlocuteur Adrien Rivierre, il ferraille contre le capitalisme néolibéral, la dictature consumériste et la surveillance numérique, au risque de ressembler à Don Quichotte qui, accompagné de son fidèle Sancho Pança, part à l’assaut des moulins de la sulfureuse modernité.

« Pour la première fois, nous sommes menacés par notre être collectif », explique Marc Dugain. « Les jeunes intègrent parfaitement la menace de notre potentielle disparition en tant qu’espèce. Qu’importe que cette dernière soit une disparition pure et simple, provoquée par la destruction de notre environnement, ou une disparition causée par l’émergence d’une nouvelle espèce augmentée, mécanisée, robotisée, hybridée au numérique »

D’individuel, l’égoïsme a prospéré en vase clos, au sein du club des plus privilégiés de la planète. Dans sa diatribe, il note par exemple que les grands patrons à la tête des entreprises géantes du numérique ont tous des « comportements autistiques », d’Elon Musk à Mark Zuckerberg, en incluant Bill Gates ou Larry Page. Mais Marc Dugain ne refuse pas complètement la modernité. Écrivain à succès, il utilise, comme ses semblables, smartphones et réseaux sociaux. Ce qui ne l’empêche pas d’être inquiet des discours sans nuances sur les bienfaits de la « start-up nation » ou de la panacée du technosolutionnisme.

« Pour renverser la table, il faut embrasser le récit strictement opposé à celui de la croissance infinie », dit-il. Aller vers plus de sobriété est nécessaire.

Le point de vue des écologistes qui lisent

Michel SOURROUILLE : Bravo pour cette recension. Aujourd’hui je suis toujours effaré par le nombre de titres qui encombrent nos librairies. Que choisir parmi tant de livres ? Les concepteurs du  Monde des livres sont de la partie, alignant semaine après semaine les recensions d’inutiles lectures. « Quelles que soient les directions successives, le roman a joui d’une sorte de préséance dans notre supplément hebdomadaire. On y évide une évidence, à savoir que le roman joue un rôle capital dans la conscience que nous avons du monde (25 mai 2007). » Mais le « partage d’humanité » permet au lecteur de se replier dans une petite bulle confortable où il ne prête nulle attention aux malheurs de la Biosphère. Ce n’est pas ainsi qu’on fait une conscience ! Le prix Nobel de littérature récompensait normalement une « inspiration idéaliste » ; maintenant les romans ne sont plus fait pour apprendre et se souvenir, mais pour passer le temps et oublier d’agir.

Faire un choix de lecture malthusienne grâce à notre blog biosphere

Nombre d’ouvrages sont parus ces dernières années pour dénoncer nos effectifs pléthoriques et leur croissance permanente. Pour s’en convaincre, voici une brève sélection par Didier Barthès de livres sur ce thème… 

Des livres incontournables sur la surpopulation

L’association « Démographie Responsable » est la seule en France à militer pour une décroissance démographique. Plusieurs de ses membres ont publié un livre, en voici une présentation…

Pour une Démographie Responsable, les livres

L’Orgie capitaliste, un livre à lire Lire la suite »

Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Le « convoi de l’eau » rassemble plusieurs centaines de manifestants à vélo. Il doit atteindre Paris le 26 août pour réclamer un moratoire sur les projets de « bassines ». En marge de cette marche, une quarantaine d’individus ont cisaillé un grillage et pénétré dans un golf situé à Beaumont-Saint-Cyr prsè de Poitiers, détériorant un green et un système d’irrigation. Des photos montrent des morceaux de pelouse arrachés et des slogans peints au sol, comme « 100 jours pour vous sécher » ou « #convoideleau ».

LE MONDE avec AFP : Le préfet dénonce une dégradation intolérable. Le convoi est stoppé par la gendarmerie pour procéder à des contrôles. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a dénoncé ceux qui « dégradent, détruisent, saccagent… Il n’y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence ». Les organisateurs du convoi, Bassines non merci, Confédération paysanne, etc. : « Il s’agit d’un acte revendicatif qui n’a pas été planifié et ne relève pas de l’organisation du convoi ». Les Soulèvements de la Terre fustigent les golfs, « source de gaspillage d’eau pour un sport de luxe ». Plusieurs golfs avaient déjà été dégradés en France lors de la sécheresse de l’été 2022.

Le point de vue des écologistes

Nous sommes en seuil alerte, alerte renforcée ou en crise sécheresse dans la majorité du territoire, notamment dans la région de Poitiers. Il me semble que le débat devrait tourner autour de ce fait. On peut se focaliser sur des dégradations mineures de gazon et de tuyaux d’eau, mais le cycle de l’eau est profondément perturbé et les crises hydriques vont se renforcer d’années en années… Il va falloir très vite changer de paradigme.

Évidemment, le golf, sport de riches, a le mauvais rôle face à la démocratisation des piscines privées, mais avec 188 600 nouvelles piscines privées rien qu’en 2022 et un total de 3,4 millions de piscines privées installées en France (alimentées quasiment à 100 % en eau potable traitée à grands frais), on pourrait s’étonner que les « soulèvements de la terre » ne s’y intéressent pas.

La planète brûle au sens propre d’ailleurs, la guerre de l’eau fait rage, les glaciers disparaissent. Alors, la violence parce qu’un petit trou a été rendu impraticable ? La moitié du pays est en alerte orange canicule et il chouine pour des golfs abreuvés d’eau qui ne relèvent même pas de son portefeuille ? Le ministre va donc cesser de dialoguer avec la FNSEA ! Comme dit l’adage: Quand le sage montre la lune, FESNEAU se passionne pour un green.

Les conseillers d’Etat expliquent doctement dans leur ordonnance de référé sur la dissolution des Soulèvements de la Terre que la dégradation symbolique de bien au nom de la désobéissance civile n’est pas un motif de trouble à l’ordre public. (Il faut dire que cet Etat s’intéresse à la protection de l’appareil d’Etat mais pas tellement à celle de la propriété privée, les citoyens devant en tirer les conséquence sur l’intérêt de poursuivre ce régime.)

« Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux ». Voici, en extrait ce que dit le conseil d’état. Ils ne disent pas qu’il n’y a pas de trouble, ls disent que le doute est possible. Allié avec l’urgence sur la décision de dissolution, ils la suspendent donc le temps de juger sur le fond.

Je ne connais pas les pièces que le gouvernement a versé à son dossier en défense du décret de dissolution. Toutefois, il me suffit de lire sur le site des Soulèvements (accessible aux conseillers) que ceux-ci font bien l’éloge de principe du « désarmement » (destruction de biens rivés jugés « nuisibles »). Les conseillers n’estiment pas en référé que cette posture est créatrice de troubles, ils disent texto que l’association de la désobéissance civile et du caractère symbolique de la destruction de biens ne crée pas ce trouble. J’espère évidemment que la décision de fond ne sera pas celle du référé, que je juge lamentable (et j’en ai parfaitement le droit). Dans le cas contraire, je ne vois aucun obstacle de principe à ce que les anti-écolos radicalisent eux aussi leurs discours et, au nom de tel ou tel grand principe justifiant la désobéissance civile (liberté par exemple), qu’ils appellent à « désarmer » des « symboles » qu’ils jugent nuisibles eux aussi.

Ah la la, le retour des eco-terrorisme qui ont assassiné sauvagement une pelouse bonne citoyenne ! J’espère que Darmanin lancera aussi une enquête pour les ecoterroristes qui balancent des canettes de bière dans mon jardin. Et contre celui qui balance des gravats dans la zone humide à côté de chez moi.

Dans le monde rêvé des activistes écologistes il n’y aurait donc pas de sport ? Exit donc le football, le tennis sur terre battue, les piscines olympiques, tous ces équipements consomment trop d’eau, l’équitation, un cheval boit 50 litres par jour et il faut arroser régulièrement les carrières, exit aussi les voiliers, leur construction en matériaux synthétiques est polluante. Seul le vélo trouverait grâce à leurs yeux ? Ah non, le Tour de France c’est très mal aussi. Au fait, les bicyclettes sont massivement importées de Chine. Reste la marche à pied, à pied nu bien sûr, pour ne pas engraisser Nike.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Le golf, activité anti-écologique par nature (août 2022)

extraits : La consommation nationale moyenne annuelle d’eau d’un golf de 18 trous est de 50 000 mètres cubes par an. Le green a davantage besoin d’eau car il grille facilement… Le réchauffement climatique commence à inquiéter la filière golf dans son ensemble…

baby- golf (mars 2008)

extraits : Devant les 3000 députés de l’assemblée nationale populaire, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a demandé très fermement l’arrêt des constructions de terrains de golf sur les terres agricoles… Pourtant LeMonde du 28.08.2008 met la pratique du golf à la portée des enfants. On s’exclame sur Tiger Woods qui a touché son premier club au berceau. On enseigne le baby golf à des enfants de 3 à 6 ans…

Pour ou contre la dégradation d’un golf ? Lire la suite »

Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse

Il n’y a plus d’analyse de fond dans le journal Le MONDE, ainsi le tourisme qu’on prend par le petit bout de la lorgnette :

1er juillet 2023, Émeutes : le secteur du tourisme craint une dégradation de l’image de la France

11 juillet 2023, Six morts dans un crash d’hélicoptère de tourisme au Népal

16 juillet 2023, A Budapest, le pouvoir hongrois rêve de gentrifier le tourisme

29 juillet 2023, A Millau, « l’effet viaduc » sur le tourisme, dix-neuf ans après son ouverture controversée

2 août 2023, Au Maroc, des spots de surf menacés par le tourisme de luxe et le béton

Pour mieux appréhender les méfaits du tourisme, mieux vaut lire notre blog biosphere

Surtourisme : 1,3 milliard de déplacements inutiles

extraits : Le touriste, c’est triste, déambule en foule, de plus en plus souvent vieux et gros, cachant mal son ennui d’être là derrière son appareil photo et son envie pressente de retrouver enfin son chez soi, à faire semblant d’admirer tout et n’importe quoi. Un déplacement pendulaire, inutile, coûteux pour la planète et destructeur des réalités du lieu. Le touriste est symbolique de notre temps où tout est devenu marchandise, le tourisme, c’est la soumission au fantasme de croire qu’il existe un ailleurs jouissif dans le bruit et la foule. Le tourisme de masse est le droit donné à tous d’accéder à un bien qui n’existe plus ! Le tourisme de masse n’aurait jamais dû exister…

Pour des vacances sans touristes

extraits : Bernard Charbonneau et Jacques Ellul : Le tourisme est le domaine de la publicité, l’agence Havas provoque les mouvements des masses bourgeoises qui, selon les saisons, montent à la montagne pour faire du ski ou descendent vers la mer pour se baigner. Le hasard des intérêts financiers, des lignes de transports et des sociétés de lotissement accumule les touristes à certains endroits. Il y a des foules plus effroyables que celles qui s’entassent à heures fixes dans les métros, ce sont les foules de nos grandes plages. Comme la classe bourgeoise est hiérarchisée, il existera toute une échelle de stations balnéaires, la station chic, la station sportive, le trou à instituteurs. Le programme est établi à l’avance selon quelques standard : visitez le Maroc – un palmier, la Norvège – un fjord pâle. Certains, qui se disent révolutionnaires, songent pourtant à ce spectacle avec plaisir, ils s’indignent seulement que ces « loisirs » soient réservés aux bourgeois. (article paru en juin 1937 dans le Journal des groupes personnalistes du Sud-Ouest)

Tourisme de masse et écologie, incompatibles

extraits : L’industrie touristique figure parmi les mauvais élèves en matière de rejets de gaz à effet de serre et de polluants. Le tourisme de masse met sous tension les ressources, déséquilibre les écosystèmes locaux et met en péril les sites naturels et patrimoniaux. La révélation du « vrai prix des choses » aurait l’avantage d’amener les consommateurs à prendre conscience de leur empreinte écologique d’une part, et d’autre part à effectuer des arbitrages de consommation salutaires. Adopter une telle démarche demanderait de rompre avec la vision stratégique gouvernementale française qui a érigé en objectif prioritaire l’accueil de 100 millions de visiteurs étrangers par an.

Le Canard enchaîné, tout contre le tourisme

extraits : A la recherche de l’aventure perdue (Les bonnes adresses, quand elles sont connues, n’en sont évidemment plus)… Une touriste en Amazonie apostrophe les autochtones devant leurs huttes: «  C’est quoi, ici, le code Wifi ? »)… Le vrai tourisme étoilé (le marché de l’exorbitant voyage dans l’espace)… Le papa à ses enfants : « Il faut une alternative à l’avion, nous allons en vacances en rampant cette année. C’est long, mais tu profites du paysage.

Pourra-t-on voyager après l’apocalypse ?

extraits : Longtemps on a vécu comme les « gentils membres » des clubs de vacances qui bronzaient en autarcie dans un camp retranché avec la misère tout autour. Tant que le buffet était plein, la mer chaude et les strings achalandés, pas une seule question à se poser. Tourisme, j’oublie tout. Et puis le niveau de la mer a monté et aussi le prix du baril. Le soleil est devenu notre ennemi… Voilà qu’on ne peut plus consommer la planète ! Le buffet n’est pas à volonté. (Didier Tronchet, éditorial de juillet 2008, l’Écho des savanes p.3)

Pour en savoir encore plus grâce à notre blog biosphere :

20 juin 2019, Beaucoup trop de touristes de trop

7 avril 2019, Faire « tourisme et découvertes » sans prendre l’avion

9 octobre 2018, Surtourisme : 1,3 milliard de déplacements inutiles

13 mai 2018, L’imbécillité écologique du tourisme mondial

14 janvier 2018,Le summum du tourisme débile… en 21 jours

3 août 2017, Barcelone ou ailleurs, trop de tourisme tue le tourisme

13 juillet 2017, Il faut en finir avec la bougeotte touristique

6 novembre 2014, Le tourisme spatial en deuil, juste retour des choses

27 août 2014, Tourisme, Le pire du pire aux journées d’été de l’écologie politique

11 février 2010, tourisme et goût du risque

28 juillet 2008, lunette théoriques sur le tourisme

à lire, Nous sommes des révolutionnaires malgré nous (le tourisme selon Bernard Charbonneau et Jacques Ellul, 1935-1937)

 

Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse Lire la suite »

JO 2024 à Paris, une idiotie de plus

Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs. Les JO, c’est aussi un pognon de dingues, avec systématiquement dépassement des coûts. Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables.

Nicolas Lepeltier : « A un an de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, 56 % seulement des Français souhaitent son maintien en l’état. Seul un tiers d’entre eux croit Tony Estanguet et ses équipes capables de tenir leur budget. La facture sécuritaire ne sera de toute façon pas établie avant la fin de 2025. L’autre point noir des Jeux, ce sont les transports... »

Tous unanimes contre les Jeux Olympiques

Michel SOURROUILLE : La ville de Munich n’était plus candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2022 : les habitants de la région s’étaient majoritairement prononcés contre en 2013. Les habitants de Hambourg ont rejeté en 2015 la candidature pour les JO 2024 avec 51,7 % des votes favorables au « non ». Le Comité olympique italien avait mis un terme en 2016 à la candidature de Rome aux Jeux olympiques 2024, après le refus de la nouvelle maire de la ville de soutenir le projet. Elle estimait qu’il était « irresponsable d’accepter les « Jeux du béton ».

Jebulon : Quand j’étais Parisien, on ne m’a jamais rien demandé à ce sujet, sinon j’aurais grossi les rangs des opposants. Ça va être infernal, alors que cette ville était seulement invivable… j’envie les Munichois, eux, ils ont voté, et comme ils sont sensés, ils ont évidemment dit non aux JO (d’hiver). Et maintenant ils ont la paix avec ça. Nous, nous sommes bons pour encore un an de propagande éhontée, d’enthousiasme à la mie de pain et de joie factice,

La Planche : Alors que dans les médias glissant vers la gauche de la gauche, on tente de nous convaincre au nom de problématiques plus ou moins écologiques de ne plus se déplacer, de réduire nos nos garde-robes, de partager les fruits de notre travail et d’habiter à l’étroit, ces JO sont de plus en plus indécents. Tous ces sports ont des championnats du monde et des records, les JO c’est juste une opération marketing géante visant les publics les moins éduqués et le choix du dernier sponsor premium renforce ce constat.

LargoF : Les jeux de 2024 sont anachroniques. L’époque de la candidature est maintenant loin derrière nous et le monde a changé. La priorité ne devrait plus être aux grands évènements mondiaux, dont l’organisation est réservée aux pays riches, pour promouvoir on se sait pas vraiment quoi. Un évènement au détriment de la population et de la sobriété. Si c’est pour gagner la palme du tourisme de masse on est sur la bonne voie. Ce n’est pas une fierté.

Regiomontanus : Cela va coûter cher aux finances publiques, c’est-à-dire à nous, comme tous les JO. C’est organisé par un CIO dont la corruption endémique est documentée depuis des années, pour le plus grand bénéfice d’annonceurs qui vendent des produits fortement déconseillés aux sportifs. Résultat Paris va être invivable, et en concentrant toutes les forces de sécurité va dégarnir le reste du pays. Tout cela pour une manifestation nationaliste qui aujourd’hui n’a plus sportivement aucun sens (lorsqu’ils ont été créés, il n’existait pas de championnats du monde dans les différentes disciplines ; aujourd’hui, il y en a tous les ans).

Jairaison : Depuis les jeux de Los Angeles, il est de notoriété publique que les JO constituent un gouffre financier. Paris ne fera pas exception et ce seront les contribuables qui en feront les frais dans tous les sens du terme.

Pioch : « ces Jeux suscitent toujours des crispations, sinon des craintes chez les Français.  » Et à juste titre. Il ne se passe pas de jour sans qu’on nous parle des 3 000 milliards de dette de la France, alors comprenez bien qu’il y a des paradoxes dans le raisonnement ! Quant aux privé qui finance on se doute bien qu’il va se rattraper quelque part : on ne pense pas que LVMH va donner des millions comme ça pour l »amour du sport », ce n’est pas son genre. On imagine bien les compensations en allègements de « charges » ou abattements fiscaux « maison » pour ces chers donateurs. Autant d’argent qui manquera pour nos hôpitaux et nos écoles. Mais ça, c’est pas le sujet . Of course.
Non, le sujet c’est : allume ta télé, regarde et consomme les marques. Les dépassements de budgets et la dette on verra en 2025.

AG11 : 600€ la place en moyenne, dur dur d’être « populaire » avec des prix pareils.
Le modèle économique des JO est devenu complètement délirant.

Pierre K : Populaires les JO? Comment pourraient-ils l’être alors que le peuple en est exclu, vu le prix des billets… Il n’y a même pas, me semble-t-il, d’accès gratuits pour les jeunes sportifs des villes ou départements où auront lieu les compétitions .
Quant à la répercussion sur nos impôts …

Alain Alpern : Ne pas oublier le « cirque », pendant 2 mois, à partir de mai 2024 , des porteurs de flammes. Je pense qu’il faut annuler tous les prochains JO tant que nous ne sommes pas arrivés à juguler les augmentations de températures. Sinon, c’est indécent. Est-il encore temps d’annuler les JO de 2024 ? Enfin, a-t-on une estimation du coût écologique, en sachant par exemple qu’on attend 11 millions de visiteurs rien qu’à Paris (gaz à effet de serre, atteintes à la biodiversité…) ? Personne n’en parle !

PU : Pendant ces vacances, j’ai eu l’occasion de regarder la TV (ce que je ne fais pas en temps normal). Et j’ai été frappé par la campagne publicitaire massive, sur toutes les chaînes, visant à promouvoir ces JO auprès de l’opinion. Un véritable matraquage propagandiste ! Contre-productif pour moi et ma famille : à force d’être saoulés de messages creux, en moins d’une semaine nous étions tous hostiles à cet événement.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Janvier 2023, JO de Paris 2024, aberration insupportable 

Aout 2021 Fin des Jeux Olympiques, enfin ! (au Japon)

Juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

Septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

JO 2024 à Paris, une idiotie de plus Lire la suite »

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », sera éditée chaque jour par épisode sur ce blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août.

une passion particulariste, les échecs

Quelques idées générales : Il existe un individualisme particulariste : compte seulement ce qui est bon pour moi aujourd’hui. L’individu particulariste ne s’intéresse pas à la sphère publique, ses activités restent toujours d’ordre privé. Les associations sportives, culturelles ou de loisirs prospèrent, place à la recherche de l’épanouissement personnel. Il existe cependant un individualisme universaliste qui adopte des valeurs uniquement si elles sont jugées valables pour l’avenir de tous. Je me suis toujours situé de ce côté là. Mon épanouissement personnel doit aller de pair avec l’épanouissement collectif. Mais l’association dans laquelle j’ai milité pendant vingt ans n’était pas assez universaliste… la Fédération française des échecs (FFE). Comment j’en suis arrivé là ?

Mon grand-père maternel m’a laissé peu de souvenir, il est mort trop tôt, j’avais 10 ans. Mais c’est avec lui que j’ai appris à jouer aux échecs. Il jouait du banjo. Sa bibliothèque regorgeait de romans de série noire. J’ai fait du piano… et beaucoup lu. Cela ne faisait pas de moi un militant, cela m’a plutôt prédisposé à m’investir dans le jeu d’échecs. Mon grand-père paternel était champion aux dames, champion au lancer de boule, champion à la belote… Il n’a plus voulu jouer avec moi quand j’ai commencé à le battre aux dames. J’aimais les jeux difficiles, les échecs, le go… C’est pourquoi, entre 1977 et 1997, j’ai perdu vingt ans de militantisme politique. Pendant ces vingt années notre espèce homo sapiens a mis la planète en coupe réglée et multiplié les destructions massives. Je n’ai rien fait si ce n’est continuer à voter écolo d’une part, ça donne bonne conscience, et progressé dans la hiérarchie de la FFE en ayant ainsi l’illusion de m’occuper des autres.

Je me suis soucié principalement de ma famille, une femme et ses deux enfants issus d’un premier lit. Quand mon premier fils par alliance est rentré à l’école primaire en 1977, j’ai participé en tant que parent d’élève à l’animation. La méthode Freinet était utilisée dans cette école, et le jeu d’échecs pratiqué par tous, du CP au CM2. Je ne savais pas qu’on pouvait écrire une partie, qu’on pouvait utiliser une pendule, qu’il y avait des méthodes pour mener un début de partie, conduire le milieu de partie, et conclure. J’avais l’habitude de sortir ma dame dans les premiers coups, erreur funeste. J’ai appris qu’il y avait l’ouverture espagnole, anglaise, française, sicilienne…, et qu’un joueur d’échecs conséquent avait dans sa tête une grosse bibliothèque de parties de maîtres qu’il lui fallait rejouer et comprendre. Il y avait les carnets de partie, les exercices polycopiés de mat en un ou plusieurs coups, la pratique de la fourchette ou de l’enfilade, etc. Devant toute une classe, un échiquier mural permettait les échanges avec les élèves. Parfait, je pouvais ainsi accomplir bénévolement ma vocation d’éducateur.

Le jeu d’échecs est pédagogiquement parlant un excellent outil : apprentissage de l’observation, mémorisation des positions, intériorisation cérébrale d’une situation, préparation à la prévision, maîtrise du temps (jeu à la pendule) et de l’espace, pratique du silence et de la concentration, etc. Le jeu d’échecs élimine complètement l’existence du hasard, le gain ou la perte découle toujours d’une décision humaine, nous sommes les seuls responsables de l’issue de la partie. Le jeu d’échecs est aussi foncièrement égalitaire, même si les Blancs ont l’avantage du trait. Avec les Noirs, il suffit de suivre les pas des Blancs pour danser harmonieusement avec son partenaire. Sans erreur de part ou d’autre la partie se termine par la nulle, l’égalité. C’est très souvent le cas dans les parties de haut niveau. Les échecs sont plutôt l’art d’éviter les bêtises, nul besoin de privilégier l’esprit de compétition. C’est le système économique libéral centré sur la concurrence et la compétitivité qui nous fait ressentir le jeu d’échecs comme une partie au cours de laquelle on devrait tuer son rival. Ce n’est pas là pour moi l’âme du jeu d’échecs.

Je constate que la société se divise entre l’état d’esprit d’une société libérale qui a mis compétitivité et individualisme en tant que présupposés comportementaux, et une société altruiste, basée sur la coopération, à construire car actuellement utopique. Si j’essaye de progresser, ce n’est pas au détriment d’un « adversaire », mais seulement de moi-même. J’ai toujours des partenaires quand je joue, jamais des adversaires. Le go est un jeu beaucoup plus complexe que les échecs, et on commence toujours à égalité. On donne à l’adversaire autant de pierres (d’avantages) qu’il faut pour éliminer un handicap. Je trouve que le go va à l’essentiel de ce qui doit être notre rapport avec l’autre, sans volonté de victoire. L’état d’esprit dans n’importe laquelle de nos activité, ludiques ou non, est le résultat d’une socialisation d’un certain type. Aujourd’hui, on est formaté pour le système de la compétition économique dans tous les pores de notre peau. Il peut en être autrement. Parcourir mentalement l’échiquier, c’est surtout accompagner une méditation sur 64 cases.

Le jeu d’échecs se joue à deux, mais n’importe quel spectateur peut rentrer dans la partie en observant la position. Quel coup jouer ? Qu’est-ce que j’aurai fait à la place du joueur ? Que va-t-il se passer ? C’est pour cela que médiatiquement ce sport est roi, mais on préfère les jeux de balle sur nos écrans télé. Le jeu d’échecs est même un avantage du point de vue écologique. Il prend peu d’espace pour y jouer, on peut réunir des centaines de joueurs sur l’équivalent d’un terrain de foot. Il utilise peu de ressources naturelles, les pièces nécessitent très peu de bois et peuvent durer plus qu’une vie. Aucun déchet non recyclable pour une occupation qui peut nous motiver pendant des heures et des journées… C’est aussi pour toutes ses raisons que je me suis occupé des échecs pendant vingt ans, un jeu écolo.

Mais je ne suis pas seulement un joueur d’échecs. Mon voyage dans ce milieu m’a amplement montré ce qu’il y a de desséchant quand on vit et pense, pratiquement nuit et jour pour certains, aux échecs. Il existe un individualisme particulariste, en expansion à l’heure actuelle : compte seulement ce qui est bon pour moi aujourd’hui. L’hypertrophie du moi chez les joueurs d’échecs est le signe parfait de ce type d’individualisme. Dans un club, personne ou presque ne se retourne vers un nouvel arrivant… sauf s’il sait (bien) jouer et s’assoit à votre table ! En France, les associations de défense des intérêts collectifs, des grandes causes de solidarité internationale ou d’aide aux personnes défavorisées ont vu leurs effectifs régresser tandis que prospéraient les associations sportives, culturelles ou de loisirs : le militantisme a fait place à la recherche de l’épanouissement personnel. Le marché et la démocratie sont incapables de fonder la civilisation du futur car toutes ses valeurs sont fondées sur l’individualisme particulariste qui est au cœur de la civilisation occidentale marchande.

Toute personne engagée dans le tissu associatif ne peut se contenter d’être un simple consommateur, ou alors il lui manque quelque chose. J’appartiens à la catégorie de l’individualisme universaliste qui adopte des activités uniquement si elles sont jugées valables pour tous et respectent scrupuleusement l’intérêt collectif. L’existence de réseaux d’individus partageant des normes, des valeurs et des conceptions communes peut être désigné sous le nom de capital social. Il est constitué par les réseaux qui facilitent la coopération, le travail en équipe, le partage des savoirs. Son moteur est la confiance. Ce capital social est une construction collective qui peut s’accumuler, mais qui a régressé avec l’expansion du libéralisme économique. Pourtant l’importance du capital social est vitale pour le bien-être autant de l’individu que de la collectivité. Je veux accroître le capital social, agir pour le bien de la collectivité. Je ne jouais pas d’abord aux échecs pour moi-même, mais pour m’occuper des autres.

J’ai donc préparé et accompagné le fils de mon ex-femme, puis plus tard ma fille biologique, dans les compétitions de jeunes tout en assurant la formation des élèves depuis l’école jusqu’au lycée. Je suis devenu secrétaire, puis président du club de ma ville, de l’association départementale, de la Ligue Poitou-Charentes… jusqu’à devenir vice-président de la FFE. J’ai été animateur d’échecs, mais aussi formateur d’animateur, arbitre et formateur d’arbitres. Vraiment je n’avais plus le temps de me consacrer à l’écologie. Je savais qu’un jour il n’y aurait plus assez de poissons dans les mers pour nourrir l’humanité, ou de pétrole pour nos machines, ou de pluies pour alimenter les nappes phréatiques. Mais j’étais plongé, par amour des enfants et de l’éducation, dans le monde virtuel des échecs… jusqu’au jour où j’ai estimé que la planète avait vraiment besoin de moi, vers 1997. Nous devons savoir choisir ce qu’il est le plus urgent à faire.

Il faut s’engager, militer pour les grandes causes.

Et l’écologie est l’enjeu principal du XXIe siècle. (à suivre, demain)

Si tu ne veux pas attendre la suite, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

Fragments de vie, fragment de Terre (suite) Lire la suite »

Tout savoir sur le Tour de France en vélo

 L’écologie, c’est aussi rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. C’est supprimer le Tour de France et autres sport-spectacles. Car l’histoire se répète et balbutie.

Tour de France 2013. Christopher Froome, qui dominait le Tour de France 2013, est le parfait exemple qu’il ne faut pas suivre. Voici quelques indications sur ce genre de surhomme dont nous ne voulons pas : personne ne le connaissait dans les rangs juniors ou au début de sa carrière pro. Mieux, avant le Tour de Suisse 2011, il n’avait jamais terminé dans les 10 premiers d’un chrono d’une épreuve WorldTour… et voilà qu’en deux ans, il augmente son niveau jusqu‘à presque taper le multiple champion du monde du chrono Tony Martin… Chez Froome, la fatigue ne s’installe pas. C’est anormal.

Tour de France 2023. Les performances cyclistes de Jonas Vingegaard rappellent celle de Lance Armstrong : même position, même cadence, même absence de fatigue, même indifférence vis-à-vis de ses concurrents. Le plus étonnant avec lui est que ce coureur de 26 ans était encore loin des meilleurs en 2020. Quasiment invisible en 2020, huitième du tour de Pologne ! Des mois sans courir selon son calendrier de courses. Et aujourd’hui surhumain au Tour de France. Possible ?

Les nouvelles drogues de synthèse sont actuellement indétectables. Et l’hypocrisie est de mise pour les journalistes. LE MONDE devrait arrêter de suivre le cirque cycliste, c’est du spectacle stup-éfiant plutôt que du sport. Voici cependant quelques étapes du Tour 2023 pour se faire une opinion.

15e étape. « J’ai passé la meilleure journée de ma vie sur un vélo. Je l’ai senti tout de suite, dès que je suis parti, j’envoyais des watts très élevés, alors que je voulais en garder sous la pédale, a détaillé Vingegaard en conférence de presse. J’ai même cru que mon capteur de puissance avait des ratés tellement j’allais vite. » On dirait un remake de ripoux contre ripoux quand Noiret et Lhermitte dopaient un cheval qui ne voulait plus s’arrêter après avoir franchi la ligne d’arrivée ! Pour comprendre, iI suffit d’aller voir le très bon site d’Antoine Vayer « cyclisme-dopage », vous y verrez que la présomption de dopage des deux premiers, qui obtiennent le statut de mutant et battraient Armstrong au niveau des W développés est de l’ordre de 100%…. Et ce depuis les premiers cols.

16e étape le 18 juillet 2023. Seules dix secondes séparent encore le maillot jaune, Jonas Vingegaard, de son dauphin au classement général, Tadej Pogacar. Il aura suffi de 22 kilomètres pour complètement changer la donne. A l’issue du seul contre-la-montre individuel de cette 110e édition, entre Passy (Haute-Savoie) et Combloux, mardi, l’écart entre les deux hommes frôle désormais les deux minutes. Avec notamment la côte de Domancy, cette montée vacharde de 2,5 kilomètres de long avec une pente moyenne de 9,4 %, la performance de Jonas Vingegaard est stupéfiante : une moyenne de 41,2 km/h, soit 4 km/h plus vite que les estimations les plus hautes des organisateurs. La performance du Danois est si ébouriffante qu’elle relancera, à coup sûr, les interrogations sur un éventuel recours au dopage. Déjà questionné sur ce sujet précédemment, Vingegaard avait eu ces mots : « C’est vrai que nous allons vite, même plus vite que [certains tricheurs avérés par le passé]. » Et d’ajouter : « Le matériel, la nutrition, l’entraînement, tout a changé, et cela explique que les performances s’améliorent. Mais c’est bien d’être sceptique, car sinon cela [les performances biaisées par le dopage] se reproduira. » Tadej Pogacar, pantois : « Très honnêtement, je ne m’attendais pas à ça, a abondé. Je n’ai rien pu faire de plus aujourd’hui, j’étais à fond. » Le Belge Wout van Aert à 1 min 13 s : « Moi ? Je suis le meilleur des gens normaux. Donc je suis content. C’est impossible de comprendre de tels écarts. Enfin si, c’est possible. Ces deux-là sont tellement au-dessus de tout le monde »

17e étape. 165,7 kilomètres entre Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) et Courchevel (Savoie) avec son dénivelé étourdissant – 5 100 mètres – et sa dernière ascension vertigineuse, le col de la Loze, dont les pourcentages frôlent 24 % à l’approche du sommet. Au final, Tadej Pogacar accuse désormais 7 min 35 s de retard sur Vingegaard au général.« J’ai lâché, je suis mort », a-t-il soufflé. L’avance de Vingegaard est grande sur Pogacar, réduit à un second rôle par les performances stupéfiantes du premier. Sauf accident, le coureur danois de 26 ans va s’adjuger sa deuxième Grande Boucle de rang, le 23 juillet sur les Champs-Elysées.

Tadej Pogacar au micro de France Télévisions : « Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’arrive en bas de la dernière ascension complètement vidé. J’ai beaucoup mangé mais ce n’est pas arrivé jusque dans les jambes aujourd’hui. Je suis extrêmement déçu de ne pas avoir pu donner ce que je voulais. Cette chute en début de journée, ce n’était vraiment pas de chance. Le coureur juste devant moi a un peu ralenti et a changé de ligne, j’ai touché sa roue et voilà, ça arrive.

Jonas Vingegaard au micro de France Télévisions : « Bien sûr que je suis soulagé. D’avoir plus de sept minutes d’avance, c’est formidable. Comme je l’ai déjà dit, on n’est pas encore à Paris. »

Andin du Pérou : Pogacar avait oublié de prendre sa potion, trop ballot!

Arbacèles : On sous-estime toujours les risques du sur-dosage…

Pop : Le porteur du maillot jaune aux performances paranormales est l’avatar cycliste d’Uri Geller.

Sylvio : Que le Monde continue a faire des lives quotidiennement sur ce cirque est hallucinant !! Eh les journalistes, réveillez vous!

18ᵉ étape. Les 152 coureurs encore engagés au départ de l’épreuve avaient oublié ce qu’était un parcours presque entièrement plat.

19ᵉ étape  21 juillet. Bien qu’un peu accidenté, le parcours de 173 kilomètres entre Moirans-en-Montagne et Poligny, dans le Jura, compte seulement deux difficultés répertoriées au classement du grimpeur. La vitesse maximale sur la route de Dole devrait être impressionnante.

Impressionnant les informations qui résultent d’un Tour de France !!!

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

21 juillet 2021, Tadej Pogacar achève le Tour de France

8 juillet 2021, Tour de France, polluant et inutile

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

6 juillet 2010, AlterTour de France

Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

Tout savoir sur le Tour de France en vélo Lire la suite »

Prostitution, un cas de discrimination

Selon le discours des Verts français, « La prostitution n’est pas un élément naturellement constitutif de la vie en société. » C’est vrai, la sexualité tarifée relève du culturel. Mais la sexualité ordinaire aussi. Il n’y a donc aucune règle définitive qui puisse nous permettre de privilégier a priori la répression totale de la prostitution ou la légalisation intégrale des travailleurs du sexe. Le 1er juin 2022, la Belgique est devenue le premier pays européen et le deuxième au monde, après la Nouvelle-Zélande en 2003, à décriminaliser la prostitution. La fin d’une zone grise pour les quelque 6 000 travailleurs du sexe du royaume. La loi leur confère dorénavant des droits sociaux, au même titre que n’importe quel travailleur indépendant : assurance-maladie, congé maternité, assurance-chômage, etc.

Sonia Verstappen, trente-huit années de « putanat » : « En 1973, la mère de mon petit ami de l’époque qui tenait un bordel à Bruxelles m’a demandé si ça m’intéressait de rejoindre les autres dames de compagnie (…) J’ai dit la vérité à ceux avec qui j’étais en confiance, mais je sais que beaucoup de travailleurs du sexe vivent éternellement dans le mensonge. Une situation d’autant plus hypocrite que presque un homme sur quatre a eu recours au moins une fois dans sa vie aux services de travailleurs du sexe . Pendant la période du Covid, la plupart des secteurs ont pu bénéficier de toutes sortes d’aides financières, mais pas les travailleurs du sexe. Les plus précaires se sont retrouvés dans une situation extrêmement préoccupante. A ce moment-là, on a pu mettre la classe politique devant une réalité qu’elle ne pouvait nier. Cofondatrice d’Utsopi, le premier collectif de travailleurs du sexe du pays créé en 2015 j’ai participé aux négociations qui aboutiront à la loi du 1er juin 2022. Cette loi a le mérite de permettre aux travailleurs du sexe de sortir du placard, de s’assumer davantage dans une société qui peut se révéler très moralisatrice. Mais l’application de la loi se heurte toujours à une discrimination qui empêche de changer les choses. »

Le point de vue des écologistes amoureux de l’amour

L’exercice de la sexualité procure naturellement du plaisir quand on se laisse aller. Il y a prostitution parce qu’il y a frustration. Si les humains passaient plus de temps à faire l’amour comme les Bonobos, sans esprit de conquête et chaque fois qu’il faut réduire les tensions sociales, sans doute n’y aurait-il plus de prostitution (ni même de guerres). L’amour libre, le sexe libéré, implique aussi de lutter contre les rapports de domination. Comme on disait en d’autres temps, « peace and love », l’amour et la paix. Réconcilier nature (liberté sexuelle) et culture (règles régissant le rapport entre les sexes), n’est-ce pas là l’objectif premier des écologistes ?

Comme tout travail, la prostitution peut être libre ou subie ; le seul moyen efficace de mettre fin à la contrainte d’un supposé « système prostitutionnel » est de rendre les prostitués, hommes et femmes, libres de leur force de travail… La reconnaissance légale du service sexuel constitue la consécration du principe de la liberté de disposer de son corps et permet de mieux combattre la prostitution forcée, d’éliminer les situations d’abus et d’assurer des conditions dignes de travail aux prostituées en matière de sécurité et de santé…

Un point de vue controversé

Khéops : Comment convaincriez-vous Sonia Verstappen que l’activité professionnelle de toute sa vie était « profondément indigne » ?

Rio : Comment convaincre un propriétaire que louer un logement de misère pour se faire du fric sur le dos des précaires est profondément indigne ? Comment convaincre un trader qui spécule sur les biens de première nécessité que ce qu’il fait est profondément indigne ? Tout est une question de point de vue…

paul duvaux : Un bel exemple de l’idéologie simpliste basée sur la lutte contre la discrimination, sans aucune interrogation sur le caractère profondément indigne de l’activité. La prostitution est une aliénation. On peut bien sûr légaliser la prostitution comme on légalise le tabac, et dans ce cadre pragmatique, accorder un régime social protecteur aux prostituées, mais à condition d’engager des actions concrètes pour lutter contre cette abomination.

Gazebo : Paul, ton commentaire rabougri de petit bourgeois bien pensant est bien dans le conformisme aveugle ! Bosser comme caissière, dans une poissonnière industrielle ou comme femme de ménage dès l’aube, le tout pour 1200 euros par mois, ça c’est digne ???

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

La Belgique décriminalise la prostitution (juin 2022)

La prostitution est un boulot comme un autre (avril 2021)

l’écologie face aux abolitionnistes de la prostitution (2013)

Extraits : D’illustres membres d’Europe Ecologie Les Verts, Jean-Vincent Placé et Dominique Voynet, signent en 2013 une tribune avec des représentatn-e-s de tous les partis. Il s’engagent dans la « construction d’une société libérée de la violence que constitue la prostitution ». Ils soutiennent donc un projet de loi qui pénalisera les clients des prostitué-e-s, l’amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros. La responsable des femmes du parti des Verts en Allemagne prône au contraire le maintien de la légalisation de la prostitution : « Toutes les personnes qui travaillant dans le secteur des services sexuels ne sont pas forcées de se prostituer. Certains travaillent dans l’industrie du sexe de leur plein gré. Faire de toutes ces personnes des victimes et les comparer à des esclaves n’est pas rendre justice aux femmes et c’est ignorer la réalité. »

Et il y a des clients de prostituées qui se trouvent, qu’on le veuille ou non, en situation de détresse et d’isolement, des clients  qui n’ont pas accès à la merveilleuse jouissance promise par la publicité, le cinéma, les magazines et la télévision…

Prostitution, un cas de discrimination Lire la suite »

Inutilité de la conquête des sommets

Un explorateur français et son équipe viennent de retrouver dans l’Himalaya 1,6 tonne de déchets plastiques ! En 70 ans, ce sont des tonnes de plastique laissées par les pseudos amoureux de la montagne sur les flancs du plus haut sommet de monde … c’est tellement aberrant qu’on se demande encore pourquoi essayer de « vaincre » des montagnes. Assurément, la marque de notre affligeante espèce! Une nouvelle illustration de l’omniprésence des humains alors que s’ouvre le 28 mai 2023 à Paris le deuxième cycle de négociations pour tenter d’élaborer un traité juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique.

article du MONDE : Jean-Michel Asselin, 71 ans, en cinq expéditions, a passé plus d’un an de sa vie sur les flancs de cette montagne où il a dormi onze nuits à plus de 8 000 mètres… sans jamais parvenir au sommet. Il avait trouvé un jour un « corps momifié »  près de sa tente,à 6 400 mètres d’altitude ; le Britannique Maurice Wilson, un aventurier disparu sur l’Everest en 1934 sans l’avoir conquis. C’est le 29 mai 1953 que le Népalais Tenzing Norgay et le Néo-Zélandais Edmund Hillary ont été les premiers à se hisser à 8 848 mètres d’altitude. Depuis, le pouvoir d’attraction du « Toit du monde » demeure intact. Pour Asselin, c’est un peu de gloire, un peu de thune, un film, des passages à la télé, une vanité mal placée.

Le point de vue des écologistes sur les sports inutiles

L’inutile conquête des sommets de l’Himalaya (2014)

extraits : Nous n’avons pas pleuré en 2014 les 43 morts dans une tempête sur le circuit de trek de l’Annapurna. Ces conquérants de l’inutile savaient en toute (in)conscience ce qu’ils risquaient… Nous allons beaucoup plus loin, il faudrait laisser à la montagne son silence et sa solitude. L’alpinisme de haute montagne n’est que la prolongation de la psychologie occidentale à se définir comme maître de la terre, de l’eau… et des montagnes. Dans un monde de raréfactions des ressources naturelles, nous devons retrouver le sens de l’humilité et condamner toutes les conquêtes de l’inutile. Autrefois nul ne prétendait vouloir aller là où on ne pouvait vivre durablement. Demain il en sera de même.

Formule 1, un « sport » inutile et même pas dangereux (2014)

extraits : On peut rentrer à 230 km/h dans un muret de béton, pulvériser sa voiture et s’en sortir avec le sourire ! « Si je devais avoir un accident, j’aimerais que ce soit dans une formule 1 parce que ce sont les voitures les plus sûres au monde» dixit le manitou de la F1, Bernie Ecclestone. Il ne vient jamais à l’esprit de Bernie que vanter la sécurité en F1 sans jamais s’interroger sur le bien-fondé des courses automobiles est un crime contre le climat…

Sotchi ou Lavillenie, le triomphe de l’inutile (2014)

extraits : Sotchi 2014. Comprenne qui pourra, slopestyl, snowboard, half-pipe, snowpark ou skicross, les Jeux olympiques d’hiver ne veulent pas paraître ringards par rapport aux X-Games. De toute façon ces JO on s’en fout, c’est pas écolo. Car c’est une des manières de nous empêcher de voir que nous allons au désastre écologique tout en détériorant encore plus les montagnes. Dès 1969 dans son livre Le Jardin de Babylone, Bernard Charbonneau constatait les méfaits de la neige comme défouloir…

François Gabart, un record du monde pour rien du tout (2017)

extraits : François Gabart, un ego surdimensionné, un sponsor qui gaspille nos sous, un bateau qui n’a aucun avenir commercial, c’est encore une fois la conquête de l’inutile pendant que les glaces du pôle fondent… Un deal avec la Macif qui a coûté 25 millions d’euros entre 2015 et 2019 pour un navigateur solitaire qui s’est fait plaisir…

Tour de France, polluant et inutile (2021)

extraits : Tour de France  cycliste, un petit tour et puis s’en va. Le sport-spectacle n’incite pas les gens à pédaler pour la planète, chacun devrait percevoir l’absurdité du sport-spectacle et quitter son fauteuil et sa télé pour s’activer par soi-même. L’écologie, c’est rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. Nous ne voulons pas de forçats du bitume et de surhommes dopés à mort sur une grande boucle qui tourne en rond…

 

Inutilité de la conquête des sommets Lire la suite »

Quota de 4 vols par avion dans toute une vie

Dans notre société surpeuplée d’humains, d’infos, d’intox et de faits divers de tous ordres, la parole qui compte a du mal à se frayer un chemin. Ainsi la sobriété avionnaire promue par Jean-Marc Jancovici.

24 Novembre 2022, « Il faut se limiter à 3 ou 4 vols dans une vie »

https://www.tourmag.com/Il-faut-se-limiter-a-3-ou-4-vols-dans-une-vie-selon-Jean-Marc-Jancovici_a116370.html

Jean-Marc Jancovici : « Les émissions de CO2 ne peuvent pas croître indéfiniment, ni même rester constantes, cela n’existe pas dans un monde fini. La seule question est de savoir : qu’est-ce qui les fera baisser un jour ? Est-ce notre volonté ou les évènements extrêmes ? Je rappelle que le pic de production de pétrole conventionnel date de 2008, celle de pétrole de sable bitumineux sans doute de 2018, nous allons devoir faire avec moins… Il y a des COP depuis 1995, le fonctionnement même d’une COP fait que ça ne peut pas contraindre des pays qui ne voudraient pas avancer sur le sujet. Elles sont régies par des processus onusiens, sauf au Conseil de sécurité, toutes les décisions sont prises à l’unanimité par consensus… La croissance verte, c’est un mythe, mais Elisabeth Borne fait un métier qui consiste à dire que tout est sous contrôle. Pas de croissance économique, pour l’État veut dire baisse des recettes fiscales et spectre du chômage. Mais à l’avenir il sera nécessaire de limiter drastiquement le nombre de vols à 3 ou 4 dans une vie, aussi bien pour les riches que pour les pauvres.

L’avion représente 8 % du pétrole mondial, il est né avec le pétrole et va mourir avec lui. Il n’existe pas de solution technique à l’échelle industrielle pour conserver les quelques milliards de passagers aériens par an. Pour gérer le moins, il existe deux options : gérer par les prix ou les quantités. Je trouve que de gérer par les quantités est plus égalitaire que par les prix. Après ça peut être 2 ou 5 vols, je n’ai pas fait les calculs. Les gens qui prennent l’avion pour aller dans un hôtel club, un voyage organisé, la découverte des autres civilisations est un comportement qui peut paraître exagéré.

23 mai 2023, Clément Beaune sur son compte Twitter : « Ce matin, l’interdiction des lignes aériennes en cas d’alternative de moins de 2 h 30 en train devient réalité », a écrit Le ministre des Transports célébrait en fait la publication d’un décret d’application de la loi climat et résilience, votée en 2021.

28 mai 2023, Suppression des vols intérieurs : « une mascarade », dénonce Jean-Marc Jancovici

https://www.youtube.com/watch?v=rPxbgVpR0mo

30 mai 2023, Quota de 4 vols par vie : Jean-Marc Jancovici persiste et signe. Léa Salamé l’a interrogé ce mardi 30 mai sur France Inter.

https://www.lechotouristique.com/article/quota-de-4-vols-par-vie-jean-marc-jancovici-persiste-et-signe

Jean-Marc Jancovici : « Ce quota de 3 à 4 vols dans toute une vie proposé en novembre 2022 avait fait l’effet d’une petite bombe médiatique.  Depuis, j’ai fait les calculs, c’est à peu près le bon ordre de grandeur. Mon père qui était d’une catégorie socio-professionnelle supérieure, professeur d’université, quand il est allé aux États-Unis pour faire un post-doct, il est allé en bateau. L’idée même que l’on puisse prendre quatre vols dans une vie, il y a un gros demi-siècle, ça n’existait pas pour la population dans son ensemble.

Pour ceux pour qui cela paraît inconcevable et restrictif, il faut bien qu’ils se rendent compte que c’est quelque chose extrêmement récent et que ça partira avec le pétrole. Une fois qu’il n’y aura plus de pétrole, il n’y aura même pas de quoi assurer quatre vols dans une vie par terrien. Il est urgent d’organiser notre avenir économique en fonction de ça. L’empreinte carbone de Paris, un tiers provient des vols. Une bonne partie de l’économie parisienne repose sur le transport aérien lié aux sièges sociaux de multinationales ou au tourisme. Il faut penser à un avenir avec moins de tout ça. 

Oui, une partie des jeunes veut actuellement continuer à prendre l’avion. Mais nous vivons dans une collectivité. Après il faut faire des compromis. Nous pourrions envisager que sur les quatre vols, deux soient effectués lors des études, pour découvrir le monde. Ensuite, plus vieux, on part en vacances en Corrèze, dans les Vosges, en Corse.  En Corse en bateau bien sûr. Il m’est arrivé d’aller en train et en bateau au Maroc, en traversant Gibraltar. Il faut retrouver le temps du voyage qui est long. Et alors le voyage lui-même devient une découverte. » 

Notre blog biosphere, contre l’avion depuis longtemps

Le monde d’après Covid, avec ou sans avions ? (2021)

Des avions qui volent au colza, foutaises (2021)

Léonore Moncond’huy, seule contre les avions (2021)

Pour l’avion tous bords politiques confondus (2019)

Faire « tourisme et découvertes » sans prendre l’avion (2019)

Pour ne pas changer le climat, ne pas prendre l’avion (2015)

tout accord fait grâce à l’avion n’est pas un bon accord (2013)

trop de touristes prennent l’avion (2010)

des avions cloués au sol, la bonne affaire ! (2010)

la fin de l’avion plus lourd que l’air (2009)

les avions, au sol ! (aéroport de Nantes, 2009)

avions et climat (2007)

Extrait : Les climatologues rappellent aussi qu’à consommation égale un avion a un impact climatique qui vaut plusieurs fois celle d’un transport routier, en raison des émissions de gaz à haute altitude. Avec un transport aérien qui connaît une croissance annuelle de 10 % et qui représente une source majeure de pollution au CO2, certains veulent donc limiter les déplacements en avion. L’Association Flight Pledge prône une telle mesure, notamment pour les vols de loisirs de courtes distances et les courts séjours, rendus récurrents depuis l’avènement du low cost et qui sont aujourd’hui une tendance forte. Il semblerait que la seule régulation effective possible à grande échelle soit d’ordre économique, par le biais de taxes, d’augmentation de tarifs, de primes compensatoires pour l’environnement… Mais cela revient à poser la question de savoir s’il est réellement possible et souhaitable de limiter le nombre de voyageurs aériens….

Quota de 4 vols par avion dans toute une vie Lire la suite »

« Cinéma uni pour la transition », du vent

Un collectif soutenu par plus de 400 professionnels du cinéma, parmi lesquels Isabelle Adjani, Cyril Dion, Louis Garrel et Natalie Portman, lance, lundi 22 mai, à Cannes, le manifeste CUT ! (Cinéma uni pour la transition) pour que le 7ᵉ art se mette urgemment au service de l’écologie.

Le manifeste : Tout est lié. Nous sommes tous liés. Nous formons la société du spectacle. Nous disposons de superpouvoirs. Et, par conséquent, de super-responsabilités. Chaque jour, nos films touchent des millions de personnes. Les salles, les œuvres créent des liens uniques entre les humains, les réunissent autour d’histoires communes, qui influencent la façon dont ils regardent, comprennent le monde… En ces temps critiques pour l’humanité, à quoi servons-nous vraiment ? Comment nous, artistes et professionnels du cinéma, pouvons-nous faire notre part. Tout comme les Américains ont promu et disséminé dans le monde entier l’« American way of life » à la fin de la seconde guerre mondiale en utilisant les films, la télévision, la publicité, nous pouvons aujourd’hui construire de nouvelles représentations du monde, de l’avenir. Tout doit être repensé, réinventé, reconstruit.

Aujourd’hui, nous décidons de prendre part pleinement à cette bataille du siècle : celle qui nous permettra de garder ce monde vivable pour toutes et tous. Aujourd’hui, nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent agir à rejoindre le manifeste CUT ! (Cinéma uni pour la transition).

Wyz : Belle initiative, qui devrait faire école. A quand Agriculture unie pour la transition, Marchands de fringues unis pour la transition, Compagnies aériennes unies pour la transition, Publicitaires unis pour la transition…

Michel SOURROUILLE : Rares sont les films, en dehors des documentaires, qui intègrent l’écologie comme thématique. Les séries télévisées sont encore plus loin du sujet. La chanson française est peu inspirée par les changements du climat et des écosystèmes. La mode qui permet la vacuité des comportements reste bien loin des enjeux environnementaux. La société de consommation de spectacles qui est la nôtre se garde d’inquiéter la population à l’heure où, au contraire, on devrait être angoissé des périls en cours, épuisement des ressources fossiles et des métaux, réchauffement climatique, océans sur-pêchés et pollués, etc. Les artistes qui vivent de l’air contemporain préfèrent amuser ou épater la galerie plutôt que d’aborder les véritables problèmes de fond, anxiogènes. L’écologie ne semble pas inspirer les artistes. Pas encore mais ça commence, dit cette tribune… on n’y croit pas !

Gaston : C’est quoi l’idée ? Faire du catéchisme écologique ? On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments, et probablement pas non plus de bon cinéma. Ça va donner des films ennuyeux et prétentieux que personne n’ira voir,

tartopom : Comment pouvez-vous faire ? Très franchement ? Boycottez Cannes, son bizness, ses yachts, ses jets, ses boîtes, sa coco (même équitable), et tout ce que cette manifestation représente !

Michel Lepesant : Plafonnement des cachets, par exemple : pas plus de 4 fois le salaire minimum.

Brigitte Vuitton : Isabelle Adjani et Nathalie Portman pourraient déjà commencer par arrêter de se faire du pognon en participant à des pubs pour des marques de luxe qui promeuvent un modèle de surconsommation absolument pas durable, en instillant l’idée à tout le monde que leur beauté (trafiqué par des équipes de très nombreux professionnels), leur richesse, ouwou, leur glamour, c’est le nec plus ultra de la vie sur terre. Donc voilà les meufs, déjà, vous pourriez commencer par faire pour vous ce que vous professez.
Pour les autres, cette industrie est une industrie du gâchis (avion décors and co), en grande partie subventionnée, qui plus est dans un système népotique

Peps72 : Je note que la tribune oublie (curieusement) de prôner la décroissance du secteur cinématographique,

Pommepoirescoubidou : Filmer en 3 jours dans sa cuisine au téléphone avec 3 acteurs, pas de costumes, pas de décors, pas d’effets spéciaux. On en salive d’avance.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

La bouffonnerie de l’humanité, LE film à voir (2021)

L’écologie ne semble pas inspirer les artistes (2017)

« Cinéma uni pour la transition », du vent Lire la suite »

F1, société du spectacle à Miami et CO2

Après être tombée en désuétude, la formule 1 enthousiasme à nouveau les Etats-Unis. Les coureurs ont disputé, ce 7 mai 2023, le premier des trois Grands Prix américains à Miami, avec notamment une tribune transformée en beach club et une « fausse » marina reconstituée abritant une dizaine de petits yachts. Qu’en dit LE MONDE ?

Anthony Hernandez : La stratégie de la F1 tient en un mot : « entertainment ». « Sans divertissement, il manque quelque chose pour impliquer le fan ». La reconquête de l’Amérique par la F1 n’a rien d’un accident. En rachetant ce barnum vieillissant au Britannique Bernie Ecclestone, Liberty Media avait échafaudé son planUne collaboration avec un géant américain du divertissement, Netflix, a dépoussiéré l’image de la discipline outre-Atlantique – et dans le monde entier. Sorte de série documentaire aux accents de télé-réalité, « Formula 1 : Drive to Survive » chronique depuis cinq ans le championnat du monde. Rivalités, amitiés, trahisons, suspense, dramaturgie, le séduisant storytelling du docufiction passionne un nouveau public… La F1 ambitionne de décrocher la pole position. « Nous ne faisons qu’effleurer la surface de ce que nous pouvons réaliser aux Etats-Unis. Nous voulons nous assurer que la F1 est présente trois cent soixante-cinq jours par an ».

Le point de vue des écologistes en vélo

« entertainment » veut dire distraction, diversion, manière de combler les vides de l’existence de nos contemporains. La F1 est un non sens écologique, l’information dans un quotidien « de référence » ne devrait pas se limiter à n’être que la vitrine d’un « sport » assis dans un baquet.

La formule 1, incitation vociférante aux émissions de gaz à effet de serre, était à l’agonie. Dans l’impasse financière, Honda avait abandonné la F1 en 2008, imité l’année suivante par BMW et Toyota. Il n’y  a pas eu de Grand Prix de France de F1 en 2009.

Mais il y a plus grave pour l’avenir de la F1. Les protagonistes des sports mécaniques sont confrontés au glissement des valeurs. La crise écologique pousse à abandonner le culte de la vitesse, le culte du bruit, le culte de l’abrutissement des masses qui font vroom vroom par procuration puisque maintenant le radar les attend au tournant. Il faut économiser l’énergie fossile pour ne pas dépasser 2 °C, la mesure symbolique par excellence serait l’arrêt définitif des compétitions de F1.

enfin! La fin de la F1… (2008)

Copenhague et la F1 (2009)

F1, société du spectacle à Miami et CO2 Lire la suite »

Ski : le consumérisme touristique, c’est fini

En 2018, j’étais au Pla d’Adet dans les Pyrénées, arrivé en covoiturage, refusant toute remontée mécanique, descendant en raquettes à Saint Lary, quasiment seul sur l’étroit sentier neigeux, au milieu du silence vertigineux et des sapins ployant sous le poids de la neige. Le plaisir physique et l’éloge de la lenteur. Mais n’est-ce pas déjà trop que de faire 300 kilomètres pour un plaisir solitaire même s’il est partagé en couple ?

Marine Tondelier, Eric Piolle et David Berrué : Avec ou sans enneigement artificiel, le nombre de journées skiables diminue, l’or blanc, c’est fini. Il faut le dire, clairement. On peut même se demander jusqu’où il est souhaitable de miser sur la montagne dite « quatre saisons », où l’on multiplie les aménagements destinés à attirer une clientèle estivale. Venez faire un tour de manège dans un beau paysage, centres aqualudiques, circuits de luge sur rail, tyroliennes géantes et autres ponts « himalayens » enjambant des vallées entières… Voici venue la fin d’un modèle économique fondé sur le consumérisme touristique, la marchandisation des espaces naturels et une situation de rente immobilière jamais remise en cause.Difficile de lâcher un modèle sans connaître celui qui le remplacera. Il en va ainsi des choix que nous devrons faire dans de nombreux domaines à cause de la crise écologique. Simplement, regardons les réalités en face. Ayons ce courage.

Le point de vue des écologistes

2mains : Merci pour cette tribune qui met les points sur les i. L’époque ne permet même plus d’émettre des bulletins météo circonstanciés : à cette heure les massifs ne sont recouverts que d’une fine carapace de glace blanche, le soleil tape. Il y a même peu d’espoir de transformer l’usage de la montagne. Elle sera désertée par manque d’eau. Comme l’est l’Atlas ou la Sierra Leone.

Arthur Martin : Depuis des années j’ai arrêté d’aller au ski car je ne voulais plus cautionner la spéculation immobilière et le tourisme de masse qui ne respecte pas l’environnement.

Laurent78 : Le constat est juste c’est déjà ça. Mais on reste sur sa faim pour les solutions. C’est compliqué les vacances des gens. Si on restait dans son canapé à regarder la télé (même en streaming) c’est sur on dérangerait moins les milieux naturels. C’est un peu bizarre de demander moins de fréquentation des vacanciers et par ailleurs de réclamer six semaines de congés.

StephD : Bref, pas de solution, à part la reconversion des pisteurs en on ne sait quoi, c’est pourtant ce que l’on attend de politiques, aller plus loin que c’est pas bien, c’est vilain sinon on se retrouvera avec un nouvel exode comme en 1950-60, et des panneaux photovoltaïques sur les anciennes pistes

Michel SOURROUILLE : Comment expliquer qu’il ne faut pas aller skier ? Comment expliquer cela dans un monde sur-développé où les loisirs sont devenus un art de vivre ? Comme amener les touristes des sommets à ne plus aimer les vacances à la neige ? Comment faire ressentir que la montage ensevelie dans son manteau neigeux ne peut que mieux se porter sans tire-fesses, nacelles et autres remonte-pentes ? Le skieur qui ne s’occupe que de la réussite de ses vacances peut-il glisser sans se poser quelques questions sur une neige vomie par des canons alimentés par l’eau qu’on est allé chercher deux mille mètres plus bas dans la rivière ? Comment convaincre des gamins qu’on amène en classes de neige que skier n’est pas bon pour la planète ?

FrTr 1 : Avant la neige c’est la crise de l’énergie et du pétrole qui empêchera le monde d’aller en montagne. Tout bêtement. Il n’y a pas ou peu de transport en commun, les trains sont supprimées d’année en année. Ce sont des personnes de plus en plus riches qui y vont. Donc clairement, le tri se fait par l’argent et la fréquentation va baisser naturellement.

Ephrusi : je ne suis pas sûr que dans quelques années (une décennie+), il y ait encore beaucoup de voitures à pétrole pour conduire tout ce riche beau monde à pied des vallées jaunies faute de neige. Il faudra miser sur ces attelages à cheval et ça, ça aura de l’allure.

Rumi : Montagnards réjouissez vous : vous allez redevenir pauvres comme vos grands parents mais heureux de l’être car vous aurez sauvé LA montagne. Au milieu de feu les stations de ski aux immeubles en ruine, vous pourrez faire paître quelques vaches. Bon vous pourrez toujours arrondir vos maigres revenus en vous occupant de quelques vieux citadins qui ne sortiront plus de chez eux car remonter de la vallée à vélo leur sera devenu impossible. Surtout avec leurs courses pour le mois ! Vive la montagne sans ski.

Eric de Strasbourg : Tourisme doux et contemplatif, que ça de vrai !! Goûtez y et vous verrai qu’il est inutile de faire des infrastructures toujours destructrices de l’environnement et surtout abominable pour les paysages. Les emplois dans les fermes auberges et l’agriculture de montagne : c’est simple, c’est beaux et c’est bon

lire aussi sur notre blog biosphere

Covid-19, l’oraison funèbre du « tout-ski » (décembre 2020)

De la neige hélitreuillée pour skier (février 2020)

Ski : le consumérisme touristique, c’est fini Lire la suite »

JO de Paris 2024, aberration insupportable 

Alors que les jeux olympiques ont été privés jusqu’en 1972 de ressources financières parce que le Président du CIO de l’époque était un farouche défenseur de l’amateurisme, le Comité international olympique est devenu aujourd’hui richissime grâce à la vente des droits de retransmission et au sponsoring d’épreuves désormais ouvertement professionnelles. Sous le prétexte du sport comme expression des peuples, les Jeux Olympiques sont aujourd’hui le cache-sexe du système marchand. Déjà à Athènes en 2004, la lutte contre le « marketing sauvage » s’était traduite par l’interdiction faite au public de pénétrer dans les enceintes olympiques en arborant d’autres marques que celles des sponsors officiels ou avec une boisson gazeuse autre que Coco-Cola ! Le CIO n’est plus qu’un regroupement de personnes qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et aux retombées financières parallèles quand elles existent ! Voici lors d’un bureau exécutif du conseil d’administration du comité d’organisation (Cojop) en novembre 2022 ce qui pouvait être dit :

Anne Hidalgo, maire de Paris : « En tant que maire de Paris, je ne comprends pas qu’on nous demande de participer davantage au financement des Jeux alors que l’Etat ne cesse de retirer des ressources aux collectivités locales.

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports : « Ces propos sont indignes. Les Jeux dépassent ces problématiques. Il faut que l’on travaille ensemble. »

Alors les JO pour faire bouger la population ? N’y comptez pas trop !

Sandrine Cabut : Les Jeux olympiques de Paris 2024 vont-ils doper les pratiques sportives des Français et permettre, à plus long terme, d’améliorer leur santé ? De récentes données scientifiques viennent doucher la croyance, répandue chez les décideurs, qu’accueillir un grand événement sportif va rendre plus active toute une nation. Les méga-événements sportifs type JO et l’effet modèle de sportifs médiatisés, aucun de ces deux mécanismes n’a d’effet facilitateur des pratiques d’activité physique dans la population, mesurées par le nombre de licences sportives. Il est temps que les décideurs prennent conscience que la théorie du ruissellement dans le domaine du sport est un mythe. .. La promotion de l’activité physique et du sport santé doit passer par des actions locales, au plus proche des populations.

Le point de vue des écologistes

En 2000, organiser des Jeux Olympiques responsables et respectueux de l’environnement devient une obligation pour toutes les villes participantes.Mais Comme tout grand évènement sportif, les J.O. ont une empreinte écologique énorme du fait de la consommation massive des visiteurs et de toutes les infrastructures spécialement construites pour les héberger. Ajoutons la consommation de nombreux produits dérivés loin d’être éco-conçus et qui plus est, labellisés J.O. » NON, les JO ne sont pas comme dit WWF « une formidable opportunité pour démontrer que des alternatives sont possibles pour vivre dans les limites des ressources naturelles de la planète en changeant nos modes de vie et de production ». Cette compétition, sponsorisée pour leur plus grand profit par des marques (Coca Cola, etc.) dont on n'a pas besoin, est une fausse parenthèse ludique. Les Etats envoient leurs sportifs pour faire étalage de leur « puissance » et avouent dans le même temps leur incapacité à régler aucun des problèmes fondamentaux comme le réchauffement climatique ou les exportations d'armes. Pour l'écologie, rien ne vaut le sport qu'on pratique en jardinant ou en organisant entre proches une partie de foot. Les JO devraient être supprimés.

Ajoutons que l’entraînement des sportifs de haut niveau revient à soumettre des enfants et des adolescents à un tissu de contraintes insupportables, proches de l’exploitation humaine. Sur les athlètes d’élite, la pression psychologique est énorme. Pression des États qui investissent de l’argent sur eux, le nombre de médailles n’étant qu’un instrument parmi d’autres de la compétition géopolitique. Pression du public, aussi prompt à idolâtrer les champions qu’à les vouer aux gémonies lorsqu’ils déçoivent . Pression des médias qui cherchent l’audimat en survalorisant la performance. ET en plus pas d’effet sur la pratique sportive de tout un chacun ! On se demande bien pourquoi les JO existent encore !! Pour la gloriole de quelques politiciens en mal de notoriété…

Lire, La politisation macroniste des jeux olympiques

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

Juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

JO de Paris 2024, aberration insupportable  Lire la suite »