sports et loisirs

Alain Delon est mort, peu m’en chaut

Les médias accordent une importance démesurée à la mort de certains et aucune place à l’engagement universaliste de beaucoup. Alain Delon est mort ce 18 août, la bonne blague, il n’avait plus toute sa tête et atteignait déjà l’âge vénérable de 88 ans. On glorifie des acteurs de cinéma, Hallyday, Belmondo ou celui qui a été un beau gosse, des personnes dont on ne connaît aucun engagement pour faire progresser l’humanité. C’était des bêtes de spectacle, des pions de l’industrie du cinéma et de la société du divertissement, rien de plus.

Mais avec 8 articles à la une de l’édition digitale du MONDE, on est visiblement prié de beaucoup discourir :

  • En direct | Mort d’Alain Delon : hommages médiatiques et des grandes figures du cinéma, suivez les réactions
  • Alain Delon, étoile du cinéma français, est mort
  • Alain Delon, mort d’un acteur de légende : ses films cultes en six épisodes
  • Mort d’Alain Delon : la sourde ambivalence de l’homme et de l’acteur
  • Mort d’Alain Delon : « Il y en a qui s’achètent des voitures, moi je préfère les tableaux »
  • Alain Delon : une star piégée par son personnage
  •  Alain Delon : « Si j’étais resté charcutier, je n’aurais jamais eu autant d’emmerdes »
  • Entre les enfants d’Alain Delon, le désamour en héritage

Le point de vue des écologistes

Dans 50 ans, personne ne se souviendra d’Alain Delon. Déjà la plupart des gens de moins de 40 ans aujourd’hui n’ont jamais vu un film où il joue. Et le cinéma est un art essentiellement périssable. Tout commentaire dithyrambique a donc un parfum de ridicule. Nous aurions préféré qu’Alain donne l’exemple de son ultime liberté, le choix d’avoir choisi son suicide assisté avant que sa mémoire dérape.

Plus fondamentalement, nous regrettons que la mort de personnalités œuvrant pour le bien commun n’ait pas plus de résonance dans les médias, y compris au MONDE. Il ne suffit pas de parler de Greta Thunberg de temps en temps pour éveiller les consciences.

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Jean-Paul Belmondo ne méritait pas d’hommage national

extraits : Jean-Paul Belmondo est mort. Pauvre civilisation malade qui chérit comme une idole un acteur parmi tant d’autres saltimbanques. Des dizaines de milliers de fan(atique)s pour voir passer un corbillard. Bientôt des pèlerinages pour aller voir une tombe parmi tant d’autres sépultures. Jean-Paul Belmondo n’est pour un écologiste que le symbole de la société du spectacle, de la futilité et de l’oubli des réalités. Normalement une icône doit se comporter comme un saint et œuvrer au bien commun. Jean-Paul Belmondo n’en avait ni les pratiques, ni les discours….

Johnny Halliday, symbole de la société du spectacle

extraits : Amateur de voitures et de motos de collection, menant grand train, Johnny voyageait au gré des saisons entre ses résidences de Gstaad (station huppée des Alpes suisses), Saint-Barthélemy dans les Antilles, Marnes-la-Coquette (ouest de Paris) et Los Angeles. Il dépensait aussi sans compter pour ses innombrables « potes » invités de ses virées aux quatre coins du globe. Le réchauffement climatique regrette l’empressement de Johnny à accélérer les déséquilibres planétaires….

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Les JO 2036 en Inde, une histoire de fric

L’Inde n’a jamais accueilli les Jeux. Et en cent ans de participation aux Jeux Olympiques, l’Inde n’a récolté que trente-cinq médailles. Les Indiens avaient donc compris que faire du sport au niveau international n’avait aucun intérêt. Ils avaient bien raison. Mais le pouvoir ne pense plus de même !

Mme Anita Ambani, membre du Comité international olympique (CIO), pousse aujourd’hui à la roue. Elle est l’épouse du milliardaire Mukesh Ambani, l’homme le plus riche du pays. Son conglomérat Reliance joue un rôle-clé dans le soutien à la candidature pour les JO de 2036. Le groupe JSW, géant de l’acier, veut « faire [du pays] une superpuissance mondiale du sport ». Sponsor du maillot de la délégation olympique indienne, il possède son équipe d’athlètes, dont les meilleurs étaient sélectionnés à Paris 2024. Ce sont les grandes entreprises privées qui se mobilisent pour faire leur publicité lors des JO. Pas le peuple.

Bien entendu le pouvoir politique a fait alliance avec le pouvoir économique. « L’Inde est très enthousiaste à l’idée d’organiser les Jeux olympiques en 2036. Elle ne ménagera aucun effort pour les obtenir. Recevoir les Jeux est le rêve et l’aspiration du peuple indien », assurait le premier ministre, Narendra Modi. Il a officialisé à la mi-octobre 2023 la candidature de son pays lors de l’ouverture de la 141e session du CIO… à Bombay (est-ce un hasard?).

Le CIO n’est donc pas insensible à la candidature de l’Inde. Comment le serait-il devant les perspectives offertes par un marché émergent de 1,4 milliard de personnes ? L’inscription du cricket – sport roi en Inde – est au programme des Jeux de Los Angeles en 2028 ; cela témoigne de l’intérêt porté au marché indien par l’organisation sise à Lausanne. En cas d’obtention des JO, l’Association olympique indienne (IOA) pourrait même inscrire le yoga – un outil du soft power indien – comme nouvelle discipline olympique !?

La candidature indienne, après trois éditions accordées à l’Occident – Paris 2024, Los Angeles 2028 et Brisbane (Australie) en 2032, a tout pour plaire ! Mais les ambitions olympiques actuelles de l’Inde n’ont rien à voir avec le fait que ce soit la première puissance démographique mondiale.

Le point de vue des anti-Jo

Friday : Au vu de la pollution de l’air moyenne dans les villes indiennes (qui ferait passer celles de Chine pour des modèles), cette candidature ressemble à une vaste blague.

Clément.L : Et puis fêter les 100 ans des Jeux de Berlin dans un pays en proie à des violences religieuses, c’est du plus bel effet …

Yves68 : Il s’agit d’une candidature aux jeux d’été, donc en principe en juillet août. Température moyenne en plaine 45°C . Si l’Inde organise les JO, il va falloir remplacer toutes les haies du 3000 m steeple par des rivières pour que les coureurs puissent se rafraîchir

Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

extraits : Comment est-il possible que nous accordions tant d’importance à des épiphénomènes tels que celui de savoir qui est l’homme le plus rapide de la planète sur 100 mètres, quelle est la femme qui nage le plus vite la brasse papillon ou quel est le pays qui aura le plus grand nombre de médailles ? Par contre, nous ne savons pas, et nul ne s’en soucie, quel est l’homme le plus courageux pour lutter contre l’iniquité et quelle est la femme la plus acharnée à dénoncer la pollution. Pourquoi ? Parce que le sport-spectacle a été un des moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs….

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non aux JO, oui au sport qu’on pratique soi-même

Le 11 juillet 2017, LE MONDE a publié les points de vue « POUR et CONTRE » les Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Pour ceux qui savent raison garder, « les Jeux ont toutes les caractéristiques d’un grand projet inutile et imposé : ruineux, promu à coups d’anabolisants médiatiques, ils sont aussi anti-écologiques en plus d’avoir été décidés de manière antidémocratique »… Mais les autres restent les plus nombreux !

Quelques commentaire en 2017

– Le contrat proposé par le CIO est exactement de ce type : pour vous les pertes, pour nous les profits en franchise de droits fiscaux évidemment.

– Les valeurs actuelles de l’olympisme: corruption, pub, mafia, fric, drogue et nationalisme. A part le foot, rien ne fait mieux dans le genre. Tiens, j’ai oublié aussi l’enrichissement des propriétaires et des promoteurs et le déficit payé ,lui, par tous. Ah le sport, c’est pur, d’ailleurs cela plaît toujours beaucoup aux dictateurs, de Berlin à Moscou en passant par Pékin.

– Les oligarques veulent les JO. Macron aussi.

– Les JO c’est très anachronique. A l’heure du tourisme de masse et des spectacles sportifs permanents, l’attractivité des JO est en baisse. Et à l’heure de la communication médiatique généralisée, à quoi bon se déplacer pour voir moins bien ce que l’on voit en gros plan à l’écran?

– A quoi bon s’endetter pour des activités aussi futiles que le sport?

En 2024, LE MONDE ne fait plus que des articles laudatifs sur les exploits français

Par exemple le 11 août 2024 : les volleyeurs français conservent leur titre olympique, un exploit majuscule

C’est sur un score sans concession de la moindre manche (25-19, 25-20, 25-23) que la sélection nationale s’est imposée face à la Pologne… Cet exploit autorise Eric Tanguy, président de la Fédération française de volley, à affirmer sans risque de se tromper que « cette équipe est incontestablement la plus grande de l’histoire du volley français »…. quand ils ont su qu’ils demeuraient champions olympiques, ils ont dansé une ronde sur Que je t’aime, puis ils se sont libérés de toute tension en sautant de joie avec le Freed From Desire… Dans la discothèque éphémère installée porte de Versailles, Les Corons de Pierre Bachelet ont enfin cédé la place au plus international des tubes français : La Marseillaise.

Le point de vue des écologistes

Il est évident que si les médias transforment en phénomène de masse n’importe quel évènement temporaire et superflu, il est très difficile pour ne pas dire impossible d’aller contre. Les intérêts économiques, politique et journalistiques se liguent pour ne faire ressentir au peuple que les vibrations sur un stade géant. C’est pourtant le gigantisme autour d’exploits futiles qui devrait inquiéter, mais c’est le contraire qui se produit. Qui dit sport d’élite dit en effet aliénation des citoyens au profit des dominants. Notre seule consolation, c’est de voir que les commentaires sur ce blog biosphere, pour une fois unanimes, adoptent notre critique des JO.

Michel C. : c’est vrai que Biosphère est un des rares à taper sur les J.O. Et sans modération. Pour moi il mérite donc une meRdaille. 🙂

Rapporterre : Le sport ne peut pas être apolitique ou neutre. C’est un phénomène mondialisé. Beaucoup d’acteurs cherchent à se l’approprier pour faire valoir leurs intérêts….

Major Daubuisson : D’ accord avec vous pour les JO de Pourri 2024 mais dans 4 ans , on remet le très onéreux JO, helas . 😯😯 à Los En Gelée

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Frédéric Viale, membre du collectif NON aux JO 2024 à Paris :

extraits : Madame Hidalgo, avant de devenir maire de Paris, avait affirmé qu’elle ne poserait pas la candidature de Paris aux Jeux olympiques, « ruineux et dépassés ». Comme, hélas trop d’élus pratiquant le retournement de veste comme un sport olympique, la candidature de Paris a été posée, sans que personne n’ait été consulté. Les opérations de propagande à grande échelle ne peuvent être assimilées à de l’information.Les Jeux olympiques sont ruineux : ils l’ont toujours été, ils le seront encore. Tout cela pour quoi ? Pour une « fête » de quinze jours, fête qui, de surcroît, sera celle des sponsors. Les Jeux olympiques seront un désastre écologique. Qui essaie-t-on de duper en faisant croire que le déplacement de plus de trois millions de personnes n’entraînera pas de pollutions ?Comme à chaque fois, le CIO organisateur des Jeux exige du pays hôte une loi d’exception qui mettra entre parenthèses, le temps des Jeux, les règles de droit social, environnemental, de l’urbanisme et de la propriété intellectuelle. Ce sera aussi la fête du dopage. Plus de cinquante médailles olympiques ont été retirées aux athlètes depuis 2000….

Yann Bouchez et Adrien Pécout 

extraits : Les opposants à la candidature française n’ont pas su fédérer ni faire converger leurs arguments. Lors de la campagne des législatives, Mme Hidalgo a assuré avoir reçu de nombreuses marques de soutien à l’organisation des JO. « Dans le moindre quartier, le moindre coin de Paris, les gens m’ont parlé des Jeux : “On va les avoir, madame la Maire !” » Pas la moindre personne hostile ? « Il y a eu un cas, dans le 12e arrondissement, concède-t-elle. Un monsieur un peu ronchon qui m’a dit : “Vous faites ch… avec vos JO !” Je lui ai dit : “Allez, ça va bien se passer, souriez, si les Jeux ont lieu, vous serez peut-être surpris de les apprécier.” » Plusieurs pétitions ont collecté quelques milliers de signatures dénonçant une compétition jugée trop ­coûteuse, trop polluante, trop ­élitiste. Très loin, toutefois, de « Nolimpia », le mouvement ­hongrois ­antijeux, qui a réuni 260 000 signatures et provoqué le retrait de la candidature de ­Budapest, en ­février 2017. Les 30 et 31 mars 2015, un seul des vingt ­arrondissements de la capitale a refusé le vœu d’Anne Hidalgo d’« engager pleinement et avec responsabilité Paris » vers un acte de candidature officiel. Il s’agit du 2e arrondissement, le seul dirigé par un maire écologiste, Jacques Boutault. L’élu dénonce une « compétition qui valorise des valeurs complètement obsolètes d’un pays contre un autre pays ».

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JO 2024, le dernier des jeux olympiques, enfin

Les jeux olympiques de Paris 2024 se terminent aujourd’hui 11 août 2024. Quel soulagement ! Il faut en finir avec cette sacralisation fugitive dont même LE MONDE est complice, avec ses titres dithyrambiques :

– le sacre de Zheng Qinwen, tête de proue d’un tennis chinois

– le nouveau sacre de l’équipe de France mixte de judo

– le sacre de Novak Djokovic, roi de la persévérance

– Julien Alfred, nouvelle reine du 100 m aux JO 2024

– Pour Léon Marchand, après le sacre aux JO de Paris, la célébration

– JO 2024 : « C’est au-delà de la beauté, de la magie »

Le point de vue des écologistes anti-gaspi

Dans le miroir des Jeux olympiques, la France, tout au moins une petite partie d’entre elle, se croyait comme suspendu dans un rêve, trêve olympique illusoire dans un monde de plus en plus perturbé. Les JO, c’est une pure construction médiatico-politique qui nous ramène à l’antique antienne « du pain et des jeux » qui a signé la fin de l’empire romain. Le sport de haut niveau actuel est un dévoiement. Il ne s’agit pas d’une pratique physique visant à être collectivement en bonne santé. Il s’agit d’un imaginaire collectif imaginée pour endormir les masses qui font du sport devant écrans ou sont spectateurs dans des stades géants. Le sport est devenu une industrie qui transforme l’activité physique en produit marchand, c’est-à-dire l’inverse de l’épanouissement personnel.

Nous sommes avec notre blog biosphere un des rares médias qui ose en permanence critiquer l’existence même des Jeux Olympiques. Le site Reporterre n’est par exemple que le relais de (vieux) livres anti-JO :

5 février 2021, Les Jeux olympiques ? Une idéologie autoritaire et cupide

extraits : Dans « 2024. Les Jeux olympiques n’ont pas eu lieu », Marc Perelman déconstruit les promesses miraculeuses de Jeux olympiques. Non, l’olympisme n’est pas apolitique, n’est pas écologique, ne fait pas œuvre sociale, n’agit pas pour la santé commune, ne respecte pas les territoires qu’il occupe.Ils n’ont comme horizon que la croissance : plus de licenciés, plus de spectateurs, plus d’argent. Mais nous ne sommes pas obligés de leur dérouler le tapis rouge….

6 octobre 2018, Les Jeux olympiques 2024 : grand projet inutile et imposé

extraits : L’ouvrage collectif « Paris JO 2024, miracle ou mirage ? » analyse les JO 2024 pour dénoncer l’ampleur d’une gabegie. Décidés de manière antidémocratique, soutenus par une campagne médiatique effrénée qui les présente comme une chance pour la France, ils seront sans nul doute — comme l’ont été la plupart des éditions précédentes — non seulement ruineux, mais aussi socialement et écologiquement désastreux. Ils feront la promotion d’un sport dévoyé par l’argent, par le dopage, et favoriseront les sponsors des grandes marques commerciales….

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16 juillet 2024, Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument

extraits : Les Jeux olympiques d’été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade, auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. A éviter absolument. Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. Mieux vaudrait frustrer les spectateurs. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette. Célébrons la fin définitive des JO, un jour ou l’autre. En attendant ce sont les Français qui perdront des milliards dans les JO de Paris !….

2 juin 2024, Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

extraits : Le sénateur socialiste du Nord Patrick Kanner ancien ministre des sports (2014-2017) déplore dans une tribune le relatif désintérêt de l’État pour les Jeux olympiques. Nous pensons avec d’autres que les JO devraient être supprimés !Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables….

12 mai 2024, Contre-violence et rupture radicale

extraits : Il n’y a pas pire violence que celle dont on ne se rend pas compte. La flamme olympique avait débarqué à Marseille le 8 mai 2024 sous les critiques de collectifs militants : « Cet événement imposé vient amplifier les problèmes écologiques, économiques ou sociaux actuels .» Mais c’était inaudible, tout le monde se doit de vénérer le passage de cette flamme à 150 000 euros par département. La seule critique admissible, c’est de savoir si Jul avait ou non le droit de porter cette bougie de luxe. Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre….

13 avril 2024, JO 2024 à Paris, les anti-JO à la peine

extraits : Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. On ne peut qu’être contre ces jeux du cirque, obscène exhibition de bêtes de foire hormonées décorées du logo Coca Cola. Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique… Les centaines de milliers de touristes qui viendront par avion provoqueront d’énormes pics de pollution… Les prétendus « Jeux verts » établiront un bilan carbone record… Des ressources budgétaires limitées ne peuvent aller à des fastes médiatiques où s’exhibent des athlètes en service commandé au profit du CIO, de ses sponsors et annonceurs…

6 avril 2024, Culte de la performance sportive, un dévoiement

extraits : Sport et performance sont des nouveautés historiques qui caractérisent le monde actuel, croissanciste. Jusqu’au XIXe siècle, ce qui domine, c’est le jeu ; or le jeu ancien, s’il peut relever de la compétition, est le contraire du sport à venir. Les livres d’hygiène autrefois incitaient à ne pas se dépasser, à ne pas faire d’excès. Or, on constate chez le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, le renversement complet de cet idéal de la mesure : il y a l’idée que le sport est, et doit être, un lieu de l’excès.

La question écologique et les conséquences parfois tragiques de cette vision du « toujours plus » nous obligent aujourd’hui à trouver des façons de décélérer. Aujourd’hui, il nous faut penser le « moins ». On peut imaginer un jeu où l’on s’arrête quand il y a égalité ; ou encore, un jeu où les scores ne sont pas calculés et où seul compte le plaisir de faire…..

7 août 2023, JO 2024 à Paris, une idiotie de plus

extraits : La ville de Munich n’était plus candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2022 : les habitants de la région s’étaient majoritairement prononcés contre en 2013. Les habitants de Hambourg ont rejeté en 2015 la candidature pour les JO 2024 avec 51,7 % des votes favorables au « non ». Le Comité olympique italien avait mis un terme en 2016 à la candidature de Rome aux Jeux olympiques 2024, après le refus de la nouvelle maire de la ville de soutenir le projet. Elle estimait qu’il était « irresponsable d’accepter les « Jeux du béton »….

30 janvier 2023, JO de Paris 2024, aberration insupportable 

extraits : Alors que les jeux olympiques ont été privés jusqu’en 1972 de ressources financières parce que le Président du CIO de l’époque était un farouche défenseur de l’amateurisme, le Comité international olympique est devenu aujourd’hui richissime grâce à la vente des droits de retransmission et au sponsoring d’épreuves désormais ouvertement professionnelles. Sous le prétexte du sport comme expression des peuples, les Jeux Olympiques sont aujourd’hui le cache-sexe du système marchand. Déjà à Athènes en 2004, la lutte contre le « marketing sauvage » s’était traduite par l’interdiction faite au public de pénétrer dans les enceintes olympiques en arborant d’autres marques que celles des sponsors officiels ou avec une boisson gazeuse autre que Coco-Cola ! Le CIO n’est plus qu’un regroupement de personnes qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et aux retombées financières parallèles quand elles existent !….

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8 août 2021, Fin des Jeux Olympiques, enfin ! (au Japon)

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

extraits : Il y a des athlètes français qui pensent que l’esprit olympique, c’est œuvrer « pour un monde meilleur » (Le Monde du 7.04.2008). Pourquoi pas, bien qu’on se demande comment la tentative de courir plus vite que son ombre peut changer quoi que ce soit à la méchanceté humaine….

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JO. Nationalismes contre Universalisme

L’Angleterre et l’Irlande du Nord sont secouées aujourd’hui par une flambée de violence nationaliste, antimusulmane et xénophobe. Bien sûr il y a l’influence des réseaux sociaux dans ces mouvements de foule, mais il y a aussi un conditionnement généralisé à l’idéologie nationaliste contre l’universalisme. C’est évident, les Jeux Olympiques de Paris cultivent le chauvinisme franco-français, les autres pays font de même pour leurs propres athlètes. Les anneaux entrelacés – symbole de l’union des cinq continents –, ne sont qu’un habillage. Le sport mondialisé était certes une tentative de pacifier les relations internationales, mais il a été dénaturé. Ce qui devrait être des rencontres amicales, ce qu’elles peuvent être dans les relations entre sportifs de toute nationalité, est devenue une vitrine du nationalisme le plus absolu.

Au JO à Paris, la France ne célèbre pas le multiculturalisme, mais le nombre de médailles obtenus par des « Français », les sportifs s’enveloppent du drapeau de « leur » pays, les hymnes nationaux retentissent lors de la remise des médailles. Le président de la République Emmanuel Macron avait tenu à le rappeler, quelques jours après la fin des Jeux de Tokyo, en septembre 2021 : « Le succès des Jeux, ce sera le succès de nos sportifs, car ça marche comme ça ». Il fixait un objectif : intégrer à Paris 2024 le « top 5 » des médailles. Exemple parfait de l’instrumentalisation du sport d’élite par les politiques. Pourtant la Charte olympique est sans équivoque : « Les Jeux olympiques sont des compétitions entre athlètes, en compétitions individuelles ou par équipes et non entre pays. » Ce sont les journaux américains, à la fin du XIXe siècle, qui ont lancé la comptabilisation nationaliste des médailles. Ils défendaient la thèse absurde que les résultats des Jeux sont le reflet de la puissance des nations. Dans l’entre-deux-guerres, la montée des fascismes s’alimentait de la récupération politique des exploits des sportifs. La guerre froide entre les États-Unis et l’URSS a poursuivi ce processus.Tous les médias aujourd’hui – Le Monde compris – comptabilisent les moissons de médailles.

Des puissances peu soucieuses des droits humains comme la Chine ou la Corée du Nord participent aux JO sans qu’on leur demande de contre-partie. Ils peuvent sélectionner des cobayes dès le plus jeune âge et les entraîner de manière forcée. Des bébés-nageurs sacrifient les plus belles années de leurs vies dans du chlore à faire des allers-retours pour qu’on leur file hypothétiquement une médaille quand ils seront grands. Des bébés pongistes tiennent la raquette dès qu’ils sortent du berceau. Pour l’amour de la patrie ! Il faut se méfier des évènements d’autant plus quand ils soulèvent l’allégresse collective. Rappelons que le concept de nation est arbitraire, ce n’est qu’une communauté politique enserrée par des frontières artificielles plus ou moins délimitées par des rapports de force historiques. En réaction à l’invasion des États allemands par les troupes de Napoléon Ier, des écrivains allemands définirent le mot « nation » uniquement pour rejeter l’universalisme à la française. L’homogénéité d’un peuple, foutaise d’extrême droite ; le brassage des populations n’a jamais été aussi intense que depuis la dernière guerre mondiale.

Une nation de sportifs, c’est une nation où l’éducation physique est ouverte à tous, où on pratique l’exercice physique pour obtenir « un esprit sain dans un corps sain » . Quelqu’un qui pratique marche et/ou natation jusqu’à 90 ans est plus sportif qu’un champion qui abandonne la course aux médailles à 30 ans, complètement usé.

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Les nationalismes contre l’urgence écologique

extraits : Autrefois des groupes diversifiés se rassemblaient autour d’un lieu et d’une culture spécifique. Après des phases, non encore achevées, de luttes de cultures, ethnies, églises, langues, etc… C’est l’idée de nation qui en est ressortie et a unifié des espaces différents. La nation est devenue, au moins depuis le XIXe siècle, le nouveau paradigme. Elle a permis une unité plus large géographiquement, mais l’expérience montre, deux guerres mondiales à l’appui, son échec. Aujourd’hui encore l’impérialisme russe en Ukraine ou la conquête juive de la Palestine prouve que la nation était une catégorie nécessairement anti-universaliste….

rapport Gallois, compétitivité et nationalisme guerrier (2012)

extraits : Rappelons que l’invention du libre-échange au XIXe siècle par David Ricardo n’était qu’un moyen de transgresser la finitude de la Terre. L’augmentation de la population en Angleterre exigeait la culture de terres de moins en moins fertiles, engendrait une hausse des coûts de production et donc des prix de l’alimentation. Les céréales étant la base de la consommation ouvrière, la baisse des profits devait être retardée par le libre-échange et l’importation de céréales à bas prix. La libération du commerce fut ainsi la réponse donnée à la limite des ressources en un lieu, limite qui pourrait être compensée par des échanges avec un ailleurs… En termes clairs, le choc de compétitivité est un choc des nations dont ni la France, ni la Chine, ni personne ne peut sortir gagnants….

le nationalisme à Copenhague (2009)

extraits : Eric Besson estime qu’il faut « réaffirmer la fierté d’être français », Nadine Moreno veut qu’un jeune musulman « se sente français lorsqu’il est français », les racistes  commencent à s’énerver. Ce n’est pas ainsi que nous préparons le monde de demain à l’heure de Copenhague. Parce que les uns se sentent plutôt Français pendant que d’autres se veulent Américains, ou Brésiliens, ou ethnocentrés, nous n’arriverons jamais à conclure quelque conférence internationale que ce soit. Car les quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement ne sont pas au Danemark pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour  représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. On va donc promettre un peu d’argent, mais surtout ne pas baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car «  maintenir le niveau de vie de nos nationaux est primordial. »….

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Léon Marchand entre dans la légende olympique

Avec 68 millions de Français, il n’est pas étonnant que certains révèlent des compétences exceptionnelles. Il suffit d’ajouter à un héritage génétique particulier un milieu familial de sportifs et dès l’enfance un entraînement de dingue pour briller d’or olympique. Bob Bowman pensait avoir tutoyé les limites du corps humain avec Michael Phelps. Depuis qu’il a pris Léon Marchand sous son aile, en août 2021, l’entraîneur voit toutes ses certitudes voler en éclats.Léon Marchand vient de boucler un marathon aquatique de six courses en trente-six heures, mais il a paru aussi décontracté que s’il avait disputé une coupe régionale interclubs. Déjà champion olympique du 400 m 4 nages, le nageur de 22 ans a triplé la mise, mercredi 31 juillet 2024, en s’imposant dans la foulée sur le 200 m papillon et le 200 m brasse.

Deux courses en à peine deux heures aux JO 2024. Il a toujours été très bon en papillon, il avait le corps idéal : il était très bon en ondulations et il avait des longs bras. Et c’est déjà en classe de 3e qu’il s’est mis à travailler la brasse. « La brasse, c’est vraiment une nage à part. Si on n’a pas les bonnes jambes, c’est compliqué. Léon, il a ce ciseau qui le propulse avec une force incroyable, alors qu’il n’a pas des grosses jambes », renchérit son oncle Christophe Marchand, lui-même ancien nageur olympique. « Ce gamin a la flottabilité de sa mère [Céline Bonnet, ancienne nageuse olympique] et une glisse incroyable, confirme Christophe Marchand. Ça, c’est inné, on l’a ou on ne l’a pas. » De bons gènes donc, il a des mains énormes, limite palmées.

Tout cela est anecdotique, des jeux olympiques dispendieux ne sont que le symptôme d’une société de spectacle qui se grise de paillettes pour oublier ses problèmes.

Commentaires sur lemonde.fr

François G. : Ah c’est bien, on a notre héros national. Le président va lui faire des bisous et tâter ses pectoraux, les présentatrices télé vont se pâmer, on va vendre des tee-shirts… Tout va bien.

Lmi : oui, c’est un exploit fort et admirable et c’est enthousiasmant d’avoir « notre » idole, nous qui manquons d’idoles morales sociales politiques… Je pense aussi aux semaines/mois/années de très dur labeur, à cette vie de galérien, aux privations, aux kines-osteo-diététiciens, aux médecins et au paradoxe de ce système de très haute technologie et de corps physique si improbable… Que va devenir ce corps une fois usé et exploité à fond ?

01/08/2024 – 07h41 : D’ici quelques temps parlera t’on d’une formidable dépression nerveuse le frappant ? C’est ce qui semble attendre les nageurs de haut niveau (et la plupart des sportifs de haut niveau, en vérité). Phelps le premier, qui, après avoir surmonté sa descente aux enfers, se bat pour une approche respectueuse de l’enfant-futur athlète, aujourd’hui encore soumis à un conditionnement cynique et brutal dans un seul but : l’or olympique.

Dr Ascolin : L’eau claire est dans le bassin, pas dans les veines ! C’est franchement ridicule, il enchaîne les courses et gagne les titres, tout en restant frais et dispo. Décidément, la naïveté n’a plus aucune limite. Le peuple a ses jeux du cirque, il exulte, crie, applaudit et se divertit. Navrant !

Mze Simba : Aucun de ses adversaires n’a invoqué un possible dopage. Ce sont ses capacités hors normes et des milliers d’heures d’entraînement et de sacrifices qui ont permis un tel exploit. Bravo Léon.

Plop4 : Le dopage est toujours une question, mais on sait qu’il a été testé ces jours-ci. Les prédispositions sont manifestes, et l’une des caractéristiques de la natation est que l’on peut vraiment décortiquer les mouvements et la morphologie des nageurs pour le grand public. Moins facile dans d’autres sports.

Le point de vue des écologistes sur les JO

Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument

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Tour de France cycliste, à éviter absolument

L’écologie, c’est surtout rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. C’est supprimer le Tour de France, les Jeux Olympiques et autres sport-spectacles.

Dès le 2 juillet 2024 et la quatrième étape au col du Galibier, dans les Alpes, Tadej Pogacar avait déjà établi un record, par un démarrage à 37,8 kilomètres/heure sur une pente à 10 % et une moyenne à 24 kilomètres/heure sur 700 mètres de montagne. Puis le triomphe phénoménal du même Pogacar au plateau de Beille (Ariège), le 14 juillet, s’installe comme un épisode majeur dans l’histoire des crises de la Grande Boucle. Les courbes de puissance – exprimées en watts – restent un des indicateurs de performance les plus fiable. Le Slovène a gravi la montée ariégeoise à une puissance de 6,98 watts par kilogramme de corps humain (W/kg), ceci pendant un effort de 39 minutes et 50 secondes ; c’est une performance sans équivalent dans l’histoire du Tour. Ces quasiment 7 W/kg dépassent de 5 % les seuils fixés aux alentours de l’an 2000 par le sulfureux docteur Michele Ferrari – entraîneur de Lance Armstrong et quelques autres. Des niveaux atteignables par personne… jusqu’à Pogacar.

Ce record de performance constitue une pelote d’incompréhensions, de doutes, de tensions dans le peloton et dans sa périphérie. Il suscite une myriade de questions, pour l’instant sans réponses, dont la principale, la plus évidente, la plus crue : cette prestation sportive est-elle naturelle ou cache-t-elle des moyens déloyaux, voire du dopage ? Il est déjà avéré que des athlètes « négatifs » utilisaient souvent des substances ou protocoles interdits.

Les questions posées par cette surpuissance suspecte interrogent l’avenir du sport cycliste professionnel.

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Tour de France 2021. Tadej Pogacar achève le Tour de France

Un écologiste ne peut que vomir la Grande Boucle. Le brouet du Tour de France est indigeste, la domination de Tadej Pogacar plus que suspecte. Sa moyenne est de 41,17 km/h, frôlant la meilleure statistique de l’histoire établie en 2005 (41,65 km/h)… par le menteur et tricheur Lance Armstrong. Dès le contre-la-montre de Laval, Pogacar a assommé la concurrence. Vainqueur des deux dernières journées dans les Pyrénées, il s’est emparé des maillots distinctifs : le jaune de leader au classement général, le blanc de meilleur jeune et celui à pois de meilleur grimpeur. La vérité du dopage éclate trop souvent a posteriori, hélas.

Tour de France 2023. Tout savoir sur le Tour de France en vélo

Les performances cyclistes de Jonas Vingegaard rappellent celle de Lance Armstrong : même position, même cadence, même absence de fatigue, même indifférence vis-à-vis de ses concurrents. Le plus étonnant est que ce coureur de 26 ans était encore loin des meilleurs en 2020. Quasiment invisible en 2020, huitième du tour de Pologne ! Des mois sans courir selon son calendrier de courses. Et aujourd’hui surhumain au Tour de France. Possible ? (…) Au final, Tadej Pogacar accuse désormais 7 min 35 s de retard sur Vingegaard au général.« J’ai lâché, je suis mort », a-t-il soufflé.

Tour de France 2024.

Interrogé par la presse, lundi 15 juillet, pendant la journée de repos à Narbonne (Aude), le maillot jaune Tadej Pogacar a mis en avant l’évolution du matériel ou encore celle du petit-déjeuner…

En savoir encore plus

8 juillet 2021, Tour de France, polluant et inutile

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

6 juillet 2010, AlterTour de France

Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

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Jeux olympiques à Paris, à éviter absolument

Les Jeux olympiques d’été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade, auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. A éviter absolument. Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. Mieux vaudrait frustrer les spectateurs. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette. Célébrons la fin définitive des JO, un jour ou l’autre. En attendant ce sont les Français qui perdront des milliards dans les JO de Paris !

Robert Baade et Victor Matheson : Les coûts sont de plus en plus élevés pour les villes hôtes. Montréal 1976 à près de 7 milliards [tous les chiffres sont en dollars]. Pékin 2008 allant au-delà de 45 milliards et Sotchi 2014 de 50 milliards. A eux seuls, les coûts de sécurité des JO d’été dépassent en général, désormais, la barre de 1,5 milliard de dollars. Les recettes se révèlent généralement très inférieures… Les bénéfices économiques liés à l’organisation des JO sont inexistants pour un pays hôte. De nombreux sports nécessitent des infrastructures spécialisées qu’il faut construire, et qui n’ont souvent que peu d’utilité après les JO, ce qui débouche sur un héritage d’« éléphants blancs » onéreux et laissés en ruine. Confronté à l’éventualité de ne voir aucune ville adéquate se présenter pour 2028, le CIO a pris la décision sans précédent d’attribuer en même temps les Jeux de 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles, sans organiser de nouvel appel d’offres !

Le point de vue des écologistes

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs….

Quelques commentaires bien sentis sur le monde.fr

Fitz : On est passé de 100 disciplines en 1928 (première année où les femmes participent) à plus de 300 aujourd’hui aux JO d’été. Il faudrait peut être commencer par là : 50 disciplines d’athlétisme, 37 de natation, 14 d’aviron, 12 de canoë etc.

El Cornichon : le gâchis écologique des JO est terrible: constructions redondantes ou inutiles, déplacements massifs, foire commerciale à la consommation, absolument rien ne justifie cette manifestation, sauf l’hubris d’un tout petit nombre.

Gilloux h : Les JO font chuter l’activité touristique de Paris. Hormis les 15 jours de suractivité des jeux, l’activité est réduite car les touristes « habituels  » préfèrent reporter leur venue en France en 2024 en raison de l’augmentation des prix dus aux JO et des difficultés annoncées pour visiter Paris en raison des nombreuses infrastructures qui bloquent la ville.

Bertrand prince : Le fameux engouement populaire c’est une farce. Paris n’a pas besoin des JO en termes d’attractivité ce n’est pas certain que la fréquentation soit plus élevée que d’habitude. On y ajoute les nuisances qui sont élevées (travaux partout, circulation horrible, champs de mars ou trocadero fermés etc.). Au final pour quoi ? Accueillir les athlètes, leurs familles + quelques riches afficionados qui se payent voyage + logement + billets pour glorifier 3 multinationales sponsors.

Yves Caron : Les Grecs de l’Antiquité avaient la sagesse d’organiser toujours leurs Jeux Olympiques au même endroit, à Olympie. Ainsi les installations étaient amorties sur le long terme. Peut-être devrions-nous nous en inspirer et désigner une ville-hôte permanente ?

Olivier66 : Les pays raisonnables ne veulent plus de ce barnum, aberration économique et environnementale. En France, des politiciens ont fait un caprice pour les avoir. Preuve qu’on n’est pas dirigés par des gens ayant une vision à plus de 6 mois.

Pour en savoir plus sur les JO grâce à notre blog biosphere

2 juin 2024, Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

8 août 2021, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

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7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

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1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

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31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

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Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

Le sénateur socialiste du Nord Patrick Kanner ancien ministre des sports (2014-2017) déplore dans une tribune le relatif désintérêt de l’État pour les Jeux olympiques. Nous pensons avec d’autres que les JO devraient être supprimés !

Le point de vue des écologistes, sportifs dans leur jardin potager

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Les JO, c’est en effet un pognon de dingue, avec systématiquement dépassement des coûts. Le coût des Jeux de Tokyo de 2021 avaient atteint 15,4 milliards, montant bien sûr sous-évalué.

Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

La controverse

Patrick Kanner : Dans six mois, la France accueillera le plus grand événement sportif mondial : les Jeux olympiques et paralympiques. A l’été 2017, la désignation de Paris comme ville hôte a suscité un formidable élan d’espoir dans notre pays.

MS : Espoir de quoi ? D’un endettement qui va s’ajouter aux autres endettements, des installations sportives qui ne trouveront pas de public durable, de l’argent supplémentaire dévolu à des sponsors privés, un surencombrement de Paris qui n’en demande pas tant…

Patrick Kanner : Celui de faire enfin de la France une grande nation sportive, en préparant nos athlètes à l’épreuve suprême et en insufflant une envie de pratiquer une activité physique et sportive chez l’ensemble de nos concitoyens, des plus jeunes aux plus âgés.

Lacannerie : Pendant que la Macronie et les politiques se gobergent avec les « valeurs » du sport, le gouvernement vide les hôtels de la région parisienne qui accueillent les femmes et les enfants sans domicile en les envoyant à l’autre bout de la France et dégage les étudiants de leurs appartements. Il s’agit de faire place nette pour les JO, ces jeux de la vacuité et de l’argent roi. Lamentable.

Patrick Kanner : Emmanuel Macron lui-même déclarait, le 13 septembre 2017 : « Ces Jeux doivent nous permettre de mobiliser le sport partout en France. Le sport amateur en particulier et les pratiques sportives partout dans le pays. »

Mic So : Entretenir la confusion entre sport de haut niveau et sport individuel à son échelle est un abus de langage, ces deux domaines sont complètemtn séparés. On n’a pas besoin ndes JO pour fiare du vléo ou une radonée pédestre.

Patrick Kanner : Je ne parle pas là du travail du Comité d’organisation des Jeux olympique. Je parle de la responsabilité de l’État, qui n’a donné aucun cap, aucune stratégie lisible en matière de haute performance.

Paclair : Les JOs sont surtout un business, plutôt que du sport. Le CIO est en fait un regroupement de personnes auto-choisies qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et à ses retombées financières conséquentes.

Patrick Kanner : Une politique à rebours de l’objectif de quatre-vingts médailles fièrement affiché par le gouvernement.

Padequartier : Ce que décrit Patrick Kanner dans sa tribune est exactement ce qui fait que le sport me dégoûte. Le côté social-nationaliste, le côté embrigadement dans un projet collectif à l’échelle de la nation. Le côté patriotisme. Comme le chantait Henri Tachan : « Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques – Si nom de Dieu il n’y avait – Leurs p’tits drapeaux leurs p’tits fanions – Couleur kaki caca d’oie des frontières – Leurs p’tits drapeaux pour chaque nation – Qui claquent au vent d’une musique militaire… »

Patrick Kanner : Au-delà du haut niveau, l’activité physique et sportive chez le plus grand nombre aurait dû être développée, érigée en grande cause nationale.

Charlieck : non le sport n’est pas une priorité ! le logement, la santé, l’école sont des priorités

Patrick Kanner : Le sport reste le parent pauvre de notre système éducatif. Nous savons aussi combien les études peuvent représenter un obstacle pour les athlètes. Des solutions existent : de l’aménagement des temps aux équipements, en passant par les bourses et les aménagements scolaires.

JOnon : L’hygiène sportive du corps n’est pas de l’ordre d’un système éducatif d’État. C’est dans son lieu appartenance qu’on doit faire du sport, à commencer par l’activité physique autour de son jardin ou la participation aux activités sportive de son village. Les associations sont en première ligne pour le collectif, pas l’État.

Patrick Kanner : Des moyens considérables auraient dû être consacrés au sport dans la perspective de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques.

citoyen lambda : Permettez-moi, Monsieur le Sénateur, de vous dire que votre tribune est à coté de la plaque.. Vous vous plaignez d’un manque de moyens apportés par l’Etat pour le sport. Vous rendez-vous compte qu’à 3000 milliards de dette publique, l’Etat n’a simplement plus les moyens de financer des actions qui, disons le franchement, ne sont pas dans le top 10 ou 20 ou 30 des priorités du pays ?

Patrick Kanner : Malgré ce contexte, je souhaite le plus grand succès aux athlètes qui nous représenteront à partir du 26 juillet. Je serai derrière eux, comme l’ensemble de nos concitoyens.

Pat Cartier : « Le serai derrière eux comme l’ensemble de nos concitoyens ». Euh, non, Patrick, non. Ce sera sans moi, pas en mon nom. Et je sais que je ne suis pas le seul mauvais citoyen à fuir l’événement ou à y être simplement indifférent.

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Festival de Cannes, l’inutile en avant-première

Le Festival de Cannes se termine le 25 mai, c’est pas trop tôt ! Difficile de critiquer cette mascarade, la critique n’est admise que sur les mauvais films… et même souvent les bons. L’intérêt de cette cérémonie n’est jamais remis en question. Ce festival dure douze jours pendant la seconde quinzaine du mois de mai, douze jours de trop.

Philippe Erlanger avait eu l’idée du festival dans le train lors de son retour de la Mostra de Venise en 1938 et retenu deux villes : Biarritz et Cannes. Le gouvernement décide alors de créer un comité de coordination ; tout est politique, à commencer par l’industrie du spectacle. Le festival est officiellement attribué à Cannes le 31 mai 1939 avec la signature d’un contrat entre cette ville et l’État. La salle de projection du Casino municipal de Cannes pouvant accueillir un millier de spectateurs. On valorise le nombre… de spectateurs. Le 1er septembre, jour de l’ouverture du festival, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, les Festivités sont annulées… jusqu’en 1946. À partir des années 1950, Cannes devient le plus grand événement du cinéma mondial. Le jury est maintenant constitué essentiellement de célébrités de l’industrie du film ; le cinéma se fait son cinéma… nombriliste. La mythique montée des marches et de son tapis rouge est bien sûr filmée, ses images sont diffusées dans le monde entier… elle est aussi l’occasion pour les couturiers de faire connaître leurs dernières créations. Le marketing a encore frappé, pas l’apprentissage de la réflexion. Cannes, c’est l’usine cinématographique au bord de l’eau.

Nous préférons de loin le Festival international d’échecs de Cannes qui a lieu en févier. Là au moins tout le monde peut participer et on ne se contente pas de courir après un autographe.

Le point de vue des écologistes sur la pellicule

L’industrie de consommation de spectacles qui est la nôtre se garde d’inquiéter la population à l’heure où, au contraire, on devrait être angoissé des périls en cours, épuisement des ressources fossiles et des métaux, réchauffement climatique, océans sur-pêchés et pollués, etc. Les artistes qui vivent de l’air contemporain préfèrent amuser ou épater la galerie plutôt que d’aborder les véritables problèmes de fond, anxiogènes. L’écologie ne semble pas inspirer les artistes. Pas encore mais ça commence. Des professionnels avaient lancé le 22 mai 2023 à Cannes le manifeste CUT ! (Cinéma uni pour la transition) pour que le 7ᵉ art se mette urgemment au service de l’écologie :

« Tout est lié. Nous sommes tous liés. Nous formons la société du spectacle. Nous disposons de super-pouvoirs. Et, par conséquent, de super-responsabilités. Chaque jour, nos films touchent des millions de personnes. Les salles, les œuvres créent des liens uniques entre les humains, les réunissent autour d’histoires communes, qui influencent la façon dont ils regardent, comprennent le monde… En ces temps critiques pour l’humanité, à quoi servons-nous vraiment ? Comment nous, artistes et professionnels du cinéma, pouvons-nous faire notre part. Tout comme les Américains ont promu et disséminé dans le monde entier l’« American way of life » à la fin de la seconde guerre mondiale en utilisant les films, la télévision, la publicité, nous pouvons aujourd’hui construire de nouvelles représentations du monde, de l’avenir. Tout doit être repensé, réinventé, reconstruit.

Aujourd’hui, nous décidons de prendre part pleinement à cette bataille du siècle... » 

Quelques trop rares films à voir pour leur pertinence socio-écolo

Le film de Daniel Goldhaber, Sabotage (2023)

extraits : La génération actuelle se sentant trahie par les précédentes, qui lui lèguent une planète aux allure de poubelle, a-t-elle raison d’opter pour la violence la plus radicale ? Oui, répond Daniel Goldhaber avec ce film militant dans lequel il adopte fidèlement le manifeste du Suédois Andreas Malm, « Comment saboter un pipeline ». Que l’on apprécie ou non le choix de ces militants , le film atteint son but : faire réfléchir.

La bouffonnerie de l’humanité, LE film à voir (2021)

extraits : Aller au cinéma, c’est choisir deux ou trois films qu’il faut avoir vu dans l’année, le reste on peut s’en passer. Choisir « Don’t Look Up. Déni cosmique » : la comète McKay lancée contre la bouffonnerie de l’humanité. Des chercheurs acquièrent la certitude mathématique qu’une comète colossale fonce droit sur la Terre et menace de la détruire sous six mois. A la Maison Blanche, ils se confrontent à une administration incapable de prendre la mesure du désastre. La présidente et son entourage ne sont que des démagogues outrageusement narcissiques, obnubilés par les scandales de mœurs….

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Contre-violence et rupture radicale

Il n’y a pas pire violence que celle dont on ne se rend pas compte. La flamme olympique avait débarqué à Marseille le 8 mai 2024 sous les critiques de collectifs militants : « Cet événement imposé vient amplifier les problèmes écologiques, économiques ou sociaux actuels 

Mais c’est inaudible, tout le monde se doit de vénérer le passage de cette flamme à 150 000 euros par département. La seule critique admissible, c’est de savoir si Jul avait ou non le droit de porter cette bougie de luxe. Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre.

L’idée-clé de l’écologie politique, c’est la conscience aiguë que nous avons déjà dépassé les limites de la biosphère. Il faudrait donc opter pour une écologie de rupture. A ceux qui lui demandaient comment sortir de la crise, l’écologiste Teddy Goldsmith répondait en souriant : « Faire l’exact contraire de ce que nous faisons aujourd’hui, et ce en tous les domaines. »

Vu l’aliénation des masses, un tel programme ne peut résulter que par l’action d’une infime minorité d’activistes. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginalePlutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature.

Lire, Une écologie de rupture contre la société croissanciste

et aussi Soumission/ volontaire, comment sortir de cet oxymore ?

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Violence, contre-violence et dissolution

extraits : ll y a plusieurs sortes de violences à ne pas confondre. Il y a la violence du système thermo-industriel qui nous a enfermé dans une impasse, réchauffement climatique, extinction de la biodiversité, stress hydrique, etc. Face aux entreprises destructrices du vivant, il y a la contre-violence de quelques militants qui défendent les générations futures contre cette agression. Et puis il y a la violence d’État qui soutient la violence de ce système croissanciste aveugle….

Urgence écologique de la contre-violence

extraits : En Allemagne, les autorités criminalisent le mouvement écologiste radical Letzte Generation(« dernière génération »). Pourtant le mouvement écologiste est d’essence non-violente. Par contre la violence d’État par justice interposée signifie l’absence de sensibilité écologique d’un gouvernement quand il réprime férocement les militants. C’est le déni gouvernemental de l’urgence écologique qui fait en sorte que la non-violence peut se transformer en contre-violence, par exemple par la destruction de biens nuisibles à la planète. Saboter un pipeline, est-ce de la violence ? L’existence du pipeline n’est-il pas déjà une violence ?….

Contre-violence par destruction de biens

extraits : Ce n’est plus seulement nos guerres imbéciles qui m’interpellent, mais l’extinction des espèces, les chocs pétroliers, les émissions de gaz à effet de serre, la raréfaction halieutique, etc. Comment lutter sur une planète qui brûle ? Comment lutter contre un système techno-industriel qui soutient le capital fossile ? Comment faire réfléchir une population cernée par des moteurs thermiques ? Les manifestations pour le climat se sont essoufflées aussi vite que commencées… Je me demande maintenant si une action contre les biens qui causent notre perte ne serait pas une obligation pour qui le sort des générations futures importe….

Th. Kaczynski, adepte de la contre-violence

extraits : Brillant mathématicien devenu ermite, Theodore Kaczynski s’était lancé dans une croisade contre le progrès et la technologie. En septembre 1995, promettant d’arrêter ses envois de bombes, il obtient du New York Times et du Washington Post qu’ils publient un long manifeste dans lequel il exprime une haine de la technologie et du monde moderne….

Pour en savoir encore plus sur la contre-violence

Définition du concept : La contre-violence est un concept sociopolitique qui désigne l’acte de résistance ou de rébellion d’un individu ou d’un groupe face à une situation d’injustice, d’oppression ou de domination. Elle peut être considérée comme une forme de défense légitime lorsque les moyens pacifiques ont échoué. La contre-violence peut prendre diverses formes : manifestations, grèves, actes de sabotage, voire recours à la force physique. Il est important de souligner que la contre-violence n’est pas synonyme de violence gratuite ou destructrice. Elle vise à rétablir un certain équilibre et à promouvoir la justice sociale.

Jean-Marie Müller : La violence est un enchaînement. La non-violence veut briser cet engrenage. La contre-violence, en définitive, ne permet pas de combattre le système de la violence parce qu’elle en fait elle-même partie et ne fait que l’entretenir. En toute rigueur, la contre-violence est une violence contraire, mais elle n’est pas le contraire de la violence. Opter pour la non-violence, c’est, face à la violence subie, refuser de réagir en rendant la violence pour la violence, reproduisant ainsi le mal subi. C’est, tout au contraire, décider d’agir librement pour interrompre la chaîne des revanches et des vengeances.

Françoise d’Eaubonne, Contre-violence ou la Résistance à l’État (publié en 1978) : Les théories radicales de l’écrivaine Françoise d’Eaubonne et ses pratiques de sabotages font de sa vision singulière de l’écoféminisme un objet de réflexion pour toute une génération militante qui s’interroge, à l’heure de l’urgence climatique, sur les stratégies à mettre en œuvre, incluant les sabotages et l’action directe spectaculaire dans l’espace public.

Contre-violence et rupture radicale Lire la suite »

JO2024 à Paris, les anti-JO à la peine

Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

Ce point de vue est malheureusement complètement minoritaire, d’autant plus que l’État emploie les gros moyens pour asphyxier toute rébellion.

Sylvia Zappi : Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a clairement averti qu’il ne laisserait aucune protestation perturber le déroulement des Jeux olympiques et paralympiques (JO) de Paris 2024. Le 22 janvier. Le risque de perturbation émanait « d’environnementalistes d’ultragauche ». Les anti-JO sont pourtant peu audibles. Derrière leurs rares actions, on retrouve les collectifs Extinction Rebellion (XR), Youth for Planet, PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) ou Saccage 2024, des groupes des mouvances de l’écologie radicale ou des milieux de l’autonomie. Mais la perspective d’être confronté à un des plus gros dispositifs policiers jamais déployé a refroidi les ardeurs.

Le point de vue des écologistes anti- JO

Observons autour de nous les corps qui deviennent obèses et fatigués alors que les Jeux Olympiques célèbrent l’exploit physique et surhumain. On ne peut qu’être contre ces jeux du cirque, obscène exhibition de bêtes de foire hormonées décorées de logo Coca Cola. Mieux vaut généraliser l’effort physique de chacun qui rend heureux et maintient en bonne santé, aller au travail en vélo, aimer la randonnée à pied, et pourquoi pas concours de bêche et course de brouette.

Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique… Les centaines de milliers de touristes qui viendront par avion provoqueront d’énormes pics de pollution… Les prétendus « Jeux verts » établiront un bilan carbone record… Des ressources budgétaires limitées ne peuvent aller à des fastes médiatiques où s’exhibent des athlètes en service commandé au profit du CIO, de ses sponsors et annonceurs…

Aussi nous appelons les forces politiques et syndicales, les organes de presse et leurs journalistes, les autorités morales à dénoncer les Jeux olympiques en France en 2024. Il est temps de proposer pour le « monde d’après » d’autres projets que le dogme olympique de la compétition de tous contre tous, par exemple la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation de la biodiversité.

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8 août 2021 à Tokyo, Fin des Jeux Olympiques, enfin !

extraits : Les Jeux Olympiques se terminent ce 8 août 2021 au Japon, enfin, c’est pas trop tôt ! Cette résurgence des jeux Olympiques antiques devenus un spectacle de cirque sponsorisé n’a que trop duré. Yves Cochet estimait en 2008, à l’époque où le baril approchait des 150 dollars, que les JO de Londres n’auront pas lieu en 2012, crise écologique oblige. Il s’est trompé pour la date. La société thermo-industrielle possède l’art de dépasser les difficulté du moment présent pour mieux nous rapprocher collectivement du gouffre final. Voici quelques arguments en faveur de la suppression d’un sport-spectacle qui n’a aucun intérêt réel….

25 juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

extraits : A l’origine, le sport n’est qu’un prétexte pour maintenir notre corps en forme et santé. Pratiqué de manière intensive et professionnelle, le sport devient au contraire nuisible à la santé : troubles musculo-squelettiques, dopage, obsession mentale délirante, esprit de compétition régressif et grotesque… Sans oublier le coût excessif pour les contribuables (stades), les manipulations publicitaires, la starification aux effets délétères, la survalorisation du sport comme écran de fumée au détriment des vrais sujets (écologie, justice sociale), l’imbécillité régressive des spectateurs surjouant l’hystérie : puérilité, esprit de clocher, sexisme, machisme, racisme. Pour le bien de l’humanité, le sport professionnel doit disparaître….

15 juillet 2021, Les JO de Tokyo, à éviter absolument (synthèse)

20 septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

3 mai 2020, Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

9 févier 2020, Sport spectacle, pieds nus et tout nus

27 janvier 2018, Bizarre, une loi d’exception pour les Jeux Olympiques

4 juillet 2017, Tokyo2020, Paris2024, des jeux olympiques dispendieux

2 septembre 2016, Que retenir des JO 2016 au Brésil : la fin de records

7 juin 2017, La politisation macroniste des jeux olympiques

extraits : Lors de la présentation de ses ministres sur le perron de l’Elysée le 14 mai 2017, Emmanuel Macron arborait une cravate avec logo de Paris2024. Les Jeux Olympique ne sont que le cache-sexe du politique. Aux premiers jeux olympiques de 1896 à Athènes, il y eut deux semaines de délire nationaliste. Le public réserve toute sa ferveur à ses champions nationaux sans le moindre égard pour ceux des autres pays, cela ne changera pas en 2024….

9 août 2012, marre des JO, faut s’abonner à BIOSPHERE-INFO !

7 août 2012, Quelques suggestions pour des jeux Olympiques alternatifs

3 août 2012, Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

1er août 2012, le sens des limites, contraire à l’esprit olympique

31 juillet 2012, Le CIO (Comité international Olympique), une caste détestable

31 juillet 2012, les Jeux Olympiques nous font oublier l’essentiel

30 juillet 2012, l’abominable histoire des Jeux Olympiques

29 juillet 2012, Les Jeux Olympiques, une simple histoire de fric

28 juillet 2012, bilan des Jeux Olympiques, écologiquement décevant

17 février 2012, 2020, en finir avec les Jeux Olympiques

5 octobre 2009, à quoi servent les JO ?

17 novembre 2008, supprimons les JO

9 août 2009, le sens des limites (aux JO)

8 août 2008, les JO ? Plutôt courir pieds nus !

31 mai 2008, un CIO totalitaire

9 avril 2008, esprit olympique ???

extraits : Le monde actuel ne vit plus selon les règles du fair play. Le CIO n’est plus qu’un regroupement de personnes qui mettent les JO aux enchères en pensant à la visibilité médiatique à la mode et aux retombées financières parallèles. Alors que les jeux olympiques ont été privés de ressources financières jusqu’en 1972 parce que le Président du CIO de l’époque était un farouche défenseur de l’amateurisme, le CIO d’aujourd’hui est devenu richissime grâce à la vente des droits de retransmission et au sponsoring d’épreuves désormais ouvertement professionnelles. Sous le prétexte du sport comme expression des peuples, les Jeux Olympiques sont aujourd’hui le cache-sexe du système marchand : sur le stade comme ailleurs, la lutte entre Etats se transforme en lutte entre firmes….

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Culte de la performance sportive, un dévoiement

Sport et performance sont des nouveautés historiques qui caractérisent le monde actuel, croissanciste. Mais pour la croissance économique cela ne peut se poursuivre dans un monde fini , pour des corps humains la performance a aussi ses limites biophysiques.

Georges Vigarello : « Le sport au sens où nous l’entendons aujourd’hui est une invention socio-économique. Le développement du monde industriel a une influence majeure sur les mentalités et les pratiques. Le calcul du rendement ouvrent des perspectives complètement nouvelles et la mise en concurrence. Dans les transports, on compare le temps de trajet des chemins de fer, du plus lent au plus rapide. Avec le télégraphe, une communication est envoyée plus rapidement. On assiste aussi, à la même époque, au renforcement de la culture démocratique, c’est-à-dire d’une culture de mise en concurrence des individus. Alors que, dans la société, les places étaient autrefois distribuées uniquement en fonction des origines familiales ou des soutiens, le format du concours, reflet de l’idéal démocratique, place les individus au même niveau pour valoriser le mérite, le travail, le talent. Le culte de la performance à tout prix est malsain, qu’il s’agisse du sport ou de tout autre domaine.

Jusqu’au XIXe siècle, ce qui domine, c’est le jeu : or le jeu ancien, s’il peut relever de la compétition, n’a en rien l’organisation du sport à venir. Chaque terroir a ses règlements. Le sport apparaît avec la création des clubs, et avec les accords passés entre les clubs pour organiser des rencontres régulières, fixer des règlements communs, adopter les mêmes normes de balisage des terrains… bref, avec la mise en place de tout un cadre permettant la comparaison des résultats. Cette vision moderne du sport ne peut émerger qu’à plusieurs conditions : il faut avoir du temps disponible (c’est l’émergence de la notion de loisir) ; il faut aussi pouvoir se déplacer (pour sortir des terroirs) ; il faut enfin une force d’organisation pour gérer à la fois le cadre spatial (les terrains, les équipements) et temporel (le calendrier des rencontres).

En organisant la compétition, en comparant les résultats, le sport invente également la mémoire des résultats, c’est-à-dire le record. Les livres d’hygiène autrefois incitaient à ne pas se dépasser, à ne pas faire d’excès. Or, on constate chez le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, le renversement complet de cet idéal de la mesure : il y a chez lui l’idée que le sport est, et doit être, un lieu de l’excès. Les risques sont évidents : quand l’athlète est confronté à la nécessité d’aller vers le « plus », cette idée de l’excès peut conduire à des tragédies. l’idée que la limite peut toujours être franchie, crée les meilleures conditions possibles pour la survenue de l’accident et du dopage. Le sport est aussi un marché, et le record va servir d’argument de vente. L’existence du sport de haut niveau n’est rendue possible que grâce à sa médiatisation, qui le rend monnayable et extrêmement rentable.

La question écologique et les conséquences parfois tragiques de cette vision du « toujours plus » nous obligent aujourd’hui à trouver des façons de décélérer. aujourd’hui, il nous faut penser le « moins ». On a pu imaginer un jeu où l’on s’arrête quand il y a égalité ; ou encore, un jeu où les scores ne sont pas calculés et où seul compte le plaisir de faire. »

Le point de vue des écologistes qui décélèrent

Le sport de haut niveau actuel est un dévoiement. Il ne s’agit plus d’une pratique physique visant à être en bonne santé et d’ailleurs nombre de sportifs de haut niveau vieillissent prématurément. Il s’agit d’un imaginaire collectif imaginée pour endormir les masses qui font du sport devant écrans ou spectateurs dans des stades géants.Le sport est devenu une industrie qui transforme l’activité physique en produit marchand, c’est-à-dire l’inverse de l’épanouissement personnel. Le sport d’élite n’est plus que pharmacopée ambulante pour spectateurs en manque d’efforts physiques personnels.

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Post-covid, le sport-spectacle sans avenir

extraits : La marchandisation des pratiques de loisir  transforme le plaisir de vibrer par soi-même en un spectacle de masse assuré par des professionnels. Cette dénaturation du sport-amateur accompagné par du bénévolat se retrouve dans la pratique du football, du vélo, de la voile, etc. La pandémie actuelle a cela de bien qu’elle arrête tous ces jeux de cirque et, même si c’est temporaire, on peut espérer que les graines d’un avenir sans abrutissement des masses ont été semées….

La démesure du sport qu’un écologiste devrait dénoncer

extraits : Antoine Vayer a calculé les puissances développées par les coureurs: « Un seul coureur semble avoir toujours eu des performances « humaines », Greg LeMond. Il remporte le Tour de France avec une moyenne de 400 watts en 1986, 1989 et 1990. Il reste dans le vert. Tous les autres vainqueurs sont « flashés » à un moment ou à un autre de leur carrière au-delà de 410 watts (ce qui représente pour nous le niveau suspect), de 430 watts (miraculeux, Lance Armstrong avec une moyenne de 438 watts en 2001), voire de 450 watts (mutant : Miguel Indurain avec 455 watts de moyenne en 1995). Avec l’arrivée de l’EPO au début des années 1990, un coureur qui pouvait développer 400 watts pendant vingt minutes se met à en développer 440 pendant quarante minutes…

Les sportifs oublient leurs limites aux Jeux Olympiques

extraits : Le sport-spectacle s’accompagne du dopage, les JO ne font pas exception à la règle. Normal ! Quand on demande à un individu de dépasser ses limites, la tentation est grande de se faire aider. Le sportif est dénaturé par obligation. Au cours des six derniers mois de 2012, au moins 107 athlètes de sport olympiques d’été ont été sanctionnés pour une période de suspension qui inclut les jeux de Londres, a révélé le président de l’AMA (Agence mondiale antidopage). Une étude en cours de finalisation devrait révéler d’ici à la fin de l’année que plus de 10 % des athlètes prennent part à des activités de dopage. Les JO poussent les sportifs au-delà de leurs limites….

le sport, antinature, antipathique, pro-capitalisme

extraits : On se rappelle les fécondations programmées des athlètes féminines avant une compétition pour améliorer leur taux d’oxygénation dans le sang.  On se rappelle pour les cyclistes les poches de sang prélevé, congelé et réinjecté avant une épreuve. On connaît la salle de cryothérapie de l’Insep en France : le corps du sportif, plongé jusqu’à – 110 °C, subit un choc thermique qui permet une meilleure récupération. On cultive des cellules des cartilages et des tendons pour pouvoir les greffer en cas de blessures. Le sport médicalement assisté a usé de molécules (stéroïdes, créatine, EPO…), aujourd’hui il s’oriente vers le dopage génétique. Se profile la possibilité des exosquelettes et des xénogreffes. Le matériel devient prothèse, raquette ultra-légères utilisant des nanotechnologies, perches faite en fonction de la morphologie, etc. …

Sport spectacle, pieds nus et tout nus

extraits : C’est la fin programmée des records mondiaux : le sportif utilisait 65 % de ses capacités physiques en 1896 (début des JO), contre 99 % actuellement et 99,95 % en 2025 si on prolonge les tendances. Les sportifs de haut niveau s’entraînent dorénavant plusieurs heures par jour contre presque rien  en 1896 ; ils ont des préparateurs physiques, une gestion rationnelle de l’alimentation, on atteint les limites… Les sportifs doivent rester des amateurs et pratiquer les Jeux Olympiques comme dans l’antiquité, entièrement nus de la tête aux pieds, et sans sponsors. Pour bâtir un alter-JO écolo, nous suggérons aussi la fin de l’hyperspécialisation : chaque athlète devrait concourir dans quinze disciplines différentes. Enfin l’écologie devrait être aux avant-postes : pas de déplacement des sportifs et des spectateurs….

Le sport-spectacle, on tourne en rond

extraits : Taylor Phinney, ex-prodige du cyclisme mondial : « Celui qui dicte le rythme fait mal aux autres. Les autres suivent jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus ou deviennent à leur tour celui qui fait souffrir le reste. On est dans une cage et soit on est le plus fort, soit on se fait fouetter… La vie de cycliste est une chose absurde : pourquoi partir d’un point A pour y revenir après quatre heures de selle ? Pourquoi pédaler contre les autres plutôt que de réfléchir à la façon dont le vélo peut résoudre la crise environnementale ? »….

Foot au Qatar, le sport EST politique

extraits : La première Coupe du monde de football jamais organisée dans le monde arabe, qui débute demain 20 novembre 2022, suscite plusieurs polémiques, autant sur les conditions de vie des travailleurs locaux, l’impact sur l’environnement des stades climatisés et la place des femmes. Pourtant le président français, Emmanuel Macron, a estimé le 17 novembre qu’il ne fallait pas « politiser le sport ». Pourtant Macron a fait savoir qu’il se rendrait au Qatar si les Bleus arrivaient en finale ou en demi-finales !!!….

L’écologie n’a pas besoin d’un ministère des sports

extraits : Dans un gouvernement écologiste, il n’y aura pas de ministre dédié aux sports en tant que tels. L’espérance de vie en bonne santé ne dépend pas du sport-spectacle. L’ancien sprinter Roger Bambuck, médaillé aux JO de Mexico en 196 et secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports de 1988 à 1992, s’exprimait ainsi en 2016 : « L’activité physique est 100 % positive pour la santé, l’équilibre mental et social. Alors que le sport de haut niveau, je n’hésite pas à le dire, est une activité dangereuse à tout point de vue. (LE MONDE du 2 avril 2016) »….

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L’Orgie capitaliste, un livre à lire

Recension du livre « L’Orgie capitaliste », de Marc Dugain, entretiens avec Adrien Rivierre, Allary, 224 p., 20,90 €

Alain Beuve-Méry : Face à l’évolution du monde qui l’alarme, il ne peut plus se taire. Le romancier et cinéaste Marc Dugain entend transformer sa colère en moteur de changement. Cela donne une longue conversation, découpée en six chapitres, dont le premier s’intitule L’Orgie capitaliste, retenu comme titre de l’ouvrage. Marc a pour interlocuteur Adrien Rivierre, il ferraille contre le capitalisme néolibéral, la dictature consumériste et la surveillance numérique, au risque de ressembler à Don Quichotte qui, accompagné de son fidèle Sancho Pança, part à l’assaut des moulins de la sulfureuse modernité.

« Pour la première fois, nous sommes menacés par notre être collectif », explique Marc Dugain. « Les jeunes intègrent parfaitement la menace de notre potentielle disparition en tant qu’espèce. Qu’importe que cette dernière soit une disparition pure et simple, provoquée par la destruction de notre environnement, ou une disparition causée par l’émergence d’une nouvelle espèce augmentée, mécanisée, robotisée, hybridée au numérique »

D’individuel, l’égoïsme a prospéré en vase clos, au sein du club des plus privilégiés de la planète. Dans sa diatribe, il note par exemple que les grands patrons à la tête des entreprises géantes du numérique ont tous des « comportements autistiques », d’Elon Musk à Mark Zuckerberg, en incluant Bill Gates ou Larry Page. Mais Marc Dugain ne refuse pas complètement la modernité. Écrivain à succès, il utilise, comme ses semblables, smartphones et réseaux sociaux. Ce qui ne l’empêche pas d’être inquiet des discours sans nuances sur les bienfaits de la « start-up nation » ou de la panacée du technosolutionnisme.

« Pour renverser la table, il faut embrasser le récit strictement opposé à celui de la croissance infinie », dit-il. Aller vers plus de sobriété est nécessaire.

Le point de vue des écologistes qui lisent

Michel SOURROUILLE : Bravo pour cette recension. Aujourd’hui je suis toujours effaré par le nombre de titres qui encombrent nos librairies. Que choisir parmi tant de livres ? Les concepteurs du  Monde des livres sont de la partie, alignant semaine après semaine les recensions d’inutiles lectures. « Quelles que soient les directions successives, le roman a joui d’une sorte de préséance dans notre supplément hebdomadaire. On y évide une évidence, à savoir que le roman joue un rôle capital dans la conscience que nous avons du monde (25 mai 2007). » Mais le « partage d’humanité » permet au lecteur de se replier dans une petite bulle confortable où il ne prête nulle attention aux malheurs de la Biosphère. Ce n’est pas ainsi qu’on fait une conscience ! Le prix Nobel de littérature récompensait normalement une « inspiration idéaliste » ; maintenant les romans ne sont plus fait pour apprendre et se souvenir, mais pour passer le temps et oublier d’agir.

Faire un choix de lecture malthusienne grâce à notre blog biosphere

Nombre d’ouvrages sont parus ces dernières années pour dénoncer nos effectifs pléthoriques et leur croissance permanente. Pour s’en convaincre, voici une brève sélection par Didier Barthès de livres sur ce thème… 

Des livres incontournables sur la surpopulation

L’association « Démographie Responsable » est la seule en France à militer pour une décroissance démographique. Plusieurs de ses membres ont publié un livre, en voici une présentation…

Pour une Démographie Responsable, les livres

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Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Le « convoi de l’eau » rassemble plusieurs centaines de manifestants à vélo. Il doit atteindre Paris le 26 août pour réclamer un moratoire sur les projets de « bassines ». En marge de cette marche, une quarantaine d’individus ont cisaillé un grillage et pénétré dans un golf situé à Beaumont-Saint-Cyr prsè de Poitiers, détériorant un green et un système d’irrigation. Des photos montrent des morceaux de pelouse arrachés et des slogans peints au sol, comme « 100 jours pour vous sécher » ou « #convoideleau ».

LE MONDE avec AFP : Le préfet dénonce une dégradation intolérable. Le convoi est stoppé par la gendarmerie pour procéder à des contrôles. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a dénoncé ceux qui « dégradent, détruisent, saccagent… Il n’y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence ». Les organisateurs du convoi, Bassines non merci, Confédération paysanne, etc. : « Il s’agit d’un acte revendicatif qui n’a pas été planifié et ne relève pas de l’organisation du convoi ». Les Soulèvements de la Terre fustigent les golfs, « source de gaspillage d’eau pour un sport de luxe ». Plusieurs golfs avaient déjà été dégradés en France lors de la sécheresse de l’été 2022.

Le point de vue des écologistes

Nous sommes en seuil alerte, alerte renforcée ou en crise sécheresse dans la majorité du territoire, notamment dans la région de Poitiers. Il me semble que le débat devrait tourner autour de ce fait. On peut se focaliser sur des dégradations mineures de gazon et de tuyaux d’eau, mais le cycle de l’eau est profondément perturbé et les crises hydriques vont se renforcer d’années en années… Il va falloir très vite changer de paradigme.

Évidemment, le golf, sport de riches, a le mauvais rôle face à la démocratisation des piscines privées, mais avec 188 600 nouvelles piscines privées rien qu’en 2022 et un total de 3,4 millions de piscines privées installées en France (alimentées quasiment à 100 % en eau potable traitée à grands frais), on pourrait s’étonner que les « soulèvements de la terre » ne s’y intéressent pas.

La planète brûle au sens propre d’ailleurs, la guerre de l’eau fait rage, les glaciers disparaissent. Alors, la violence parce qu’un petit trou a été rendu impraticable ? La moitié du pays est en alerte orange canicule et il chouine pour des golfs abreuvés d’eau qui ne relèvent même pas de son portefeuille ? Le ministre va donc cesser de dialoguer avec la FNSEA ! Comme dit l’adage: Quand le sage montre la lune, FESNEAU se passionne pour un green.

Les conseillers d’Etat expliquent doctement dans leur ordonnance de référé sur la dissolution des Soulèvements de la Terre que la dégradation symbolique de bien au nom de la désobéissance civile n’est pas un motif de trouble à l’ordre public. (Il faut dire que cet Etat s’intéresse à la protection de l’appareil d’Etat mais pas tellement à celle de la propriété privée, les citoyens devant en tirer les conséquence sur l’intérêt de poursuivre ce régime.)

« Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux ». Voici, en extrait ce que dit le conseil d’état. Ils ne disent pas qu’il n’y a pas de trouble, ls disent que le doute est possible. Allié avec l’urgence sur la décision de dissolution, ils la suspendent donc le temps de juger sur le fond.

Je ne connais pas les pièces que le gouvernement a versé à son dossier en défense du décret de dissolution. Toutefois, il me suffit de lire sur le site des Soulèvements (accessible aux conseillers) que ceux-ci font bien l’éloge de principe du « désarmement » (destruction de biens rivés jugés « nuisibles »). Les conseillers n’estiment pas en référé que cette posture est créatrice de troubles, ils disent texto que l’association de la désobéissance civile et du caractère symbolique de la destruction de biens ne crée pas ce trouble. J’espère évidemment que la décision de fond ne sera pas celle du référé, que je juge lamentable (et j’en ai parfaitement le droit). Dans le cas contraire, je ne vois aucun obstacle de principe à ce que les anti-écolos radicalisent eux aussi leurs discours et, au nom de tel ou tel grand principe justifiant la désobéissance civile (liberté par exemple), qu’ils appellent à « désarmer » des « symboles » qu’ils jugent nuisibles eux aussi.

Ah la la, le retour des eco-terrorisme qui ont assassiné sauvagement une pelouse bonne citoyenne ! J’espère que Darmanin lancera aussi une enquête pour les ecoterroristes qui balancent des canettes de bière dans mon jardin. Et contre celui qui balance des gravats dans la zone humide à côté de chez moi.

Dans le monde rêvé des activistes écologistes il n’y aurait donc pas de sport ? Exit donc le football, le tennis sur terre battue, les piscines olympiques, tous ces équipements consomment trop d’eau, l’équitation, un cheval boit 50 litres par jour et il faut arroser régulièrement les carrières, exit aussi les voiliers, leur construction en matériaux synthétiques est polluante. Seul le vélo trouverait grâce à leurs yeux ? Ah non, le Tour de France c’est très mal aussi. Au fait, les bicyclettes sont massivement importées de Chine. Reste la marche à pied, à pied nu bien sûr, pour ne pas engraisser Nike.

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Le golf, activité anti-écologique par nature (août 2022)

extraits : La consommation nationale moyenne annuelle d’eau d’un golf de 18 trous est de 50 000 mètres cubes par an. Le green a davantage besoin d’eau car il grille facilement… Le réchauffement climatique commence à inquiéter la filière golf dans son ensemble…

baby- golf (mars 2008)

extraits : Devant les 3000 députés de l’assemblée nationale populaire, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a demandé très fermement l’arrêt des constructions de terrains de golf sur les terres agricoles… Pourtant LeMonde du 28.08.2008 met la pratique du golf à la portée des enfants. On s’exclame sur Tiger Woods qui a touché son premier club au berceau. On enseigne le baby golf à des enfants de 3 à 6 ans…

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Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse

Il n’y a plus d’analyse de fond dans le journal Le MONDE, ainsi le tourisme qu’on prend par le petit bout de la lorgnette :

1er juillet 2023, Émeutes : le secteur du tourisme craint une dégradation de l’image de la France

11 juillet 2023, Six morts dans un crash d’hélicoptère de tourisme au Népal

16 juillet 2023, A Budapest, le pouvoir hongrois rêve de gentrifier le tourisme

29 juillet 2023, A Millau, « l’effet viaduc » sur le tourisme, dix-neuf ans après son ouverture controversée

2 août 2023, Au Maroc, des spots de surf menacés par le tourisme de luxe et le béton

Pour mieux appréhender les méfaits du tourisme, mieux vaut lire notre blog biosphere

Surtourisme : 1,3 milliard de déplacements inutiles

extraits : Le touriste, c’est triste, déambule en foule, de plus en plus souvent vieux et gros, cachant mal son ennui d’être là derrière son appareil photo et son envie pressente de retrouver enfin son chez soi, à faire semblant d’admirer tout et n’importe quoi. Un déplacement pendulaire, inutile, coûteux pour la planète et destructeur des réalités du lieu. Le touriste est symbolique de notre temps où tout est devenu marchandise, le tourisme, c’est la soumission au fantasme de croire qu’il existe un ailleurs jouissif dans le bruit et la foule. Le tourisme de masse est le droit donné à tous d’accéder à un bien qui n’existe plus ! Le tourisme de masse n’aurait jamais dû exister…

Pour des vacances sans touristes

extraits : Bernard Charbonneau et Jacques Ellul : Le tourisme est le domaine de la publicité, l’agence Havas provoque les mouvements des masses bourgeoises qui, selon les saisons, montent à la montagne pour faire du ski ou descendent vers la mer pour se baigner. Le hasard des intérêts financiers, des lignes de transports et des sociétés de lotissement accumule les touristes à certains endroits. Il y a des foules plus effroyables que celles qui s’entassent à heures fixes dans les métros, ce sont les foules de nos grandes plages. Comme la classe bourgeoise est hiérarchisée, il existera toute une échelle de stations balnéaires, la station chic, la station sportive, le trou à instituteurs. Le programme est établi à l’avance selon quelques standard : visitez le Maroc – un palmier, la Norvège – un fjord pâle. Certains, qui se disent révolutionnaires, songent pourtant à ce spectacle avec plaisir, ils s’indignent seulement que ces « loisirs » soient réservés aux bourgeois. (article paru en juin 1937 dans le Journal des groupes personnalistes du Sud-Ouest)

Tourisme de masse et écologie, incompatibles

extraits : L’industrie touristique figure parmi les mauvais élèves en matière de rejets de gaz à effet de serre et de polluants. Le tourisme de masse met sous tension les ressources, déséquilibre les écosystèmes locaux et met en péril les sites naturels et patrimoniaux. La révélation du « vrai prix des choses » aurait l’avantage d’amener les consommateurs à prendre conscience de leur empreinte écologique d’une part, et d’autre part à effectuer des arbitrages de consommation salutaires. Adopter une telle démarche demanderait de rompre avec la vision stratégique gouvernementale française qui a érigé en objectif prioritaire l’accueil de 100 millions de visiteurs étrangers par an.

Le Canard enchaîné, tout contre le tourisme

extraits : A la recherche de l’aventure perdue (Les bonnes adresses, quand elles sont connues, n’en sont évidemment plus)… Une touriste en Amazonie apostrophe les autochtones devant leurs huttes: «  C’est quoi, ici, le code Wifi ? »)… Le vrai tourisme étoilé (le marché de l’exorbitant voyage dans l’espace)… Le papa à ses enfants : « Il faut une alternative à l’avion, nous allons en vacances en rampant cette année. C’est long, mais tu profites du paysage.

Pourra-t-on voyager après l’apocalypse ?

extraits : Longtemps on a vécu comme les « gentils membres » des clubs de vacances qui bronzaient en autarcie dans un camp retranché avec la misère tout autour. Tant que le buffet était plein, la mer chaude et les strings achalandés, pas une seule question à se poser. Tourisme, j’oublie tout. Et puis le niveau de la mer a monté et aussi le prix du baril. Le soleil est devenu notre ennemi… Voilà qu’on ne peut plus consommer la planète ! Le buffet n’est pas à volonté. (Didier Tronchet, éditorial de juillet 2008, l’Écho des savanes p.3)

Pour en savoir encore plus grâce à notre blog biosphere :

20 juin 2019, Beaucoup trop de touristes de trop

7 avril 2019, Faire « tourisme et découvertes » sans prendre l’avion

9 octobre 2018, Surtourisme : 1,3 milliard de déplacements inutiles

13 mai 2018, L’imbécillité écologique du tourisme mondial

14 janvier 2018,Le summum du tourisme débile… en 21 jours

3 août 2017, Barcelone ou ailleurs, trop de tourisme tue le tourisme

13 juillet 2017, Il faut en finir avec la bougeotte touristique

6 novembre 2014, Le tourisme spatial en deuil, juste retour des choses

27 août 2014, Tourisme, Le pire du pire aux journées d’été de l’écologie politique

11 février 2010, tourisme et goût du risque

28 juillet 2008, lunette théoriques sur le tourisme

à lire, Nous sommes des révolutionnaires malgré nous (le tourisme selon Bernard Charbonneau et Jacques Ellul, 1935-1937)

 

Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse Lire la suite »

JO 2024 à Paris, une idiotie de plus

Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs. Les JO, c’est aussi un pognon de dingues, avec systématiquement dépassement des coûts. Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables.

Nicolas Lepeltier : « A un an de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, 56 % seulement des Français souhaitent son maintien en l’état. Seul un tiers d’entre eux croit Tony Estanguet et ses équipes capables de tenir leur budget. La facture sécuritaire ne sera de toute façon pas établie avant la fin de 2025. L’autre point noir des Jeux, ce sont les transports... »

Tous unanimes contre les Jeux Olympiques

Michel SOURROUILLE : La ville de Munich n’était plus candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2022 : les habitants de la région s’étaient majoritairement prononcés contre en 2013. Les habitants de Hambourg ont rejeté en 2015 la candidature pour les JO 2024 avec 51,7 % des votes favorables au « non ». Le Comité olympique italien avait mis un terme en 2016 à la candidature de Rome aux Jeux olympiques 2024, après le refus de la nouvelle maire de la ville de soutenir le projet. Elle estimait qu’il était « irresponsable d’accepter les « Jeux du béton ».

Jebulon : Quand j’étais Parisien, on ne m’a jamais rien demandé à ce sujet, sinon j’aurais grossi les rangs des opposants. Ça va être infernal, alors que cette ville était seulement invivable… j’envie les Munichois, eux, ils ont voté, et comme ils sont sensés, ils ont évidemment dit non aux JO (d’hiver). Et maintenant ils ont la paix avec ça. Nous, nous sommes bons pour encore un an de propagande éhontée, d’enthousiasme à la mie de pain et de joie factice,

La Planche : Alors que dans les médias glissant vers la gauche de la gauche, on tente de nous convaincre au nom de problématiques plus ou moins écologiques de ne plus se déplacer, de réduire nos nos garde-robes, de partager les fruits de notre travail et d’habiter à l’étroit, ces JO sont de plus en plus indécents. Tous ces sports ont des championnats du monde et des records, les JO c’est juste une opération marketing géante visant les publics les moins éduqués et le choix du dernier sponsor premium renforce ce constat.

LargoF : Les jeux de 2024 sont anachroniques. L’époque de la candidature est maintenant loin derrière nous et le monde a changé. La priorité ne devrait plus être aux grands évènements mondiaux, dont l’organisation est réservée aux pays riches, pour promouvoir on se sait pas vraiment quoi. Un évènement au détriment de la population et de la sobriété. Si c’est pour gagner la palme du tourisme de masse on est sur la bonne voie. Ce n’est pas une fierté.

Regiomontanus : Cela va coûter cher aux finances publiques, c’est-à-dire à nous, comme tous les JO. C’est organisé par un CIO dont la corruption endémique est documentée depuis des années, pour le plus grand bénéfice d’annonceurs qui vendent des produits fortement déconseillés aux sportifs. Résultat Paris va être invivable, et en concentrant toutes les forces de sécurité va dégarnir le reste du pays. Tout cela pour une manifestation nationaliste qui aujourd’hui n’a plus sportivement aucun sens (lorsqu’ils ont été créés, il n’existait pas de championnats du monde dans les différentes disciplines ; aujourd’hui, il y en a tous les ans).

Jairaison : Depuis les jeux de Los Angeles, il est de notoriété publique que les JO constituent un gouffre financier. Paris ne fera pas exception et ce seront les contribuables qui en feront les frais dans tous les sens du terme.

Pioch : « ces Jeux suscitent toujours des crispations, sinon des craintes chez les Français.  » Et à juste titre. Il ne se passe pas de jour sans qu’on nous parle des 3 000 milliards de dette de la France, alors comprenez bien qu’il y a des paradoxes dans le raisonnement ! Quant aux privé qui finance on se doute bien qu’il va se rattraper quelque part : on ne pense pas que LVMH va donner des millions comme ça pour l »amour du sport », ce n’est pas son genre. On imagine bien les compensations en allègements de « charges » ou abattements fiscaux « maison » pour ces chers donateurs. Autant d’argent qui manquera pour nos hôpitaux et nos écoles. Mais ça, c’est pas le sujet . Of course.
Non, le sujet c’est : allume ta télé, regarde et consomme les marques. Les dépassements de budgets et la dette on verra en 2025.

AG11 : 600€ la place en moyenne, dur dur d’être « populaire » avec des prix pareils.
Le modèle économique des JO est devenu complètement délirant.

Pierre K : Populaires les JO? Comment pourraient-ils l’être alors que le peuple en est exclu, vu le prix des billets… Il n’y a même pas, me semble-t-il, d’accès gratuits pour les jeunes sportifs des villes ou départements où auront lieu les compétitions .
Quant à la répercussion sur nos impôts …

Alain Alpern : Ne pas oublier le « cirque », pendant 2 mois, à partir de mai 2024 , des porteurs de flammes. Je pense qu’il faut annuler tous les prochains JO tant que nous ne sommes pas arrivés à juguler les augmentations de températures. Sinon, c’est indécent. Est-il encore temps d’annuler les JO de 2024 ? Enfin, a-t-on une estimation du coût écologique, en sachant par exemple qu’on attend 11 millions de visiteurs rien qu’à Paris (gaz à effet de serre, atteintes à la biodiversité…) ? Personne n’en parle !

PU : Pendant ces vacances, j’ai eu l’occasion de regarder la TV (ce que je ne fais pas en temps normal). Et j’ai été frappé par la campagne publicitaire massive, sur toutes les chaînes, visant à promouvoir ces JO auprès de l’opinion. Un véritable matraquage propagandiste ! Contre-productif pour moi et ma famille : à force d’être saoulés de messages creux, en moins d’une semaine nous étions tous hostiles à cet événement.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Janvier 2023, JO de Paris 2024, aberration insupportable 

Aout 2021 Fin des Jeux Olympiques, enfin ! (au Japon)

Juillet 2021, La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

Septembre 2020, NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024

JO 2024 à Paris, une idiotie de plus Lire la suite »

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », sera éditée chaque jour par épisode sur ce blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août.

une passion particulariste, les échecs

Quelques idées générales : Il existe un individualisme particulariste : compte seulement ce qui est bon pour moi aujourd’hui. L’individu particulariste ne s’intéresse pas à la sphère publique, ses activités restent toujours d’ordre privé. Les associations sportives, culturelles ou de loisirs prospèrent, place à la recherche de l’épanouissement personnel. Il existe cependant un individualisme universaliste qui adopte des valeurs uniquement si elles sont jugées valables pour l’avenir de tous. Je me suis toujours situé de ce côté là. Mon épanouissement personnel doit aller de pair avec l’épanouissement collectif. Mais l’association dans laquelle j’ai milité pendant vingt ans n’était pas assez universaliste… la Fédération française des échecs (FFE). Comment j’en suis arrivé là ?

Mon grand-père maternel m’a laissé peu de souvenir, il est mort trop tôt, j’avais 10 ans. Mais c’est avec lui que j’ai appris à jouer aux échecs. Il jouait du banjo. Sa bibliothèque regorgeait de romans de série noire. J’ai fait du piano… et beaucoup lu. Cela ne faisait pas de moi un militant, cela m’a plutôt prédisposé à m’investir dans le jeu d’échecs. Mon grand-père paternel était champion aux dames, champion au lancer de boule, champion à la belote… Il n’a plus voulu jouer avec moi quand j’ai commencé à le battre aux dames. J’aimais les jeux difficiles, les échecs, le go… C’est pourquoi, entre 1977 et 1997, j’ai perdu vingt ans de militantisme politique. Pendant ces vingt années notre espèce homo sapiens a mis la planète en coupe réglée et multiplié les destructions massives. Je n’ai rien fait si ce n’est continuer à voter écolo d’une part, ça donne bonne conscience, et progressé dans la hiérarchie de la FFE en ayant ainsi l’illusion de m’occuper des autres.

Je me suis soucié principalement de ma famille, une femme et ses deux enfants issus d’un premier lit. Quand mon premier fils par alliance est rentré à l’école primaire en 1977, j’ai participé en tant que parent d’élève à l’animation. La méthode Freinet était utilisée dans cette école, et le jeu d’échecs pratiqué par tous, du CP au CM2. Je ne savais pas qu’on pouvait écrire une partie, qu’on pouvait utiliser une pendule, qu’il y avait des méthodes pour mener un début de partie, conduire le milieu de partie, et conclure. J’avais l’habitude de sortir ma dame dans les premiers coups, erreur funeste. J’ai appris qu’il y avait l’ouverture espagnole, anglaise, française, sicilienne…, et qu’un joueur d’échecs conséquent avait dans sa tête une grosse bibliothèque de parties de maîtres qu’il lui fallait rejouer et comprendre. Il y avait les carnets de partie, les exercices polycopiés de mat en un ou plusieurs coups, la pratique de la fourchette ou de l’enfilade, etc. Devant toute une classe, un échiquier mural permettait les échanges avec les élèves. Parfait, je pouvais ainsi accomplir bénévolement ma vocation d’éducateur.

Le jeu d’échecs est pédagogiquement parlant un excellent outil : apprentissage de l’observation, mémorisation des positions, intériorisation cérébrale d’une situation, préparation à la prévision, maîtrise du temps (jeu à la pendule) et de l’espace, pratique du silence et de la concentration, etc. Le jeu d’échecs élimine complètement l’existence du hasard, le gain ou la perte découle toujours d’une décision humaine, nous sommes les seuls responsables de l’issue de la partie. Le jeu d’échecs est aussi foncièrement égalitaire, même si les Blancs ont l’avantage du trait. Avec les Noirs, il suffit de suivre les pas des Blancs pour danser harmonieusement avec son partenaire. Sans erreur de part ou d’autre la partie se termine par la nulle, l’égalité. C’est très souvent le cas dans les parties de haut niveau. Les échecs sont plutôt l’art d’éviter les bêtises, nul besoin de privilégier l’esprit de compétition. C’est le système économique libéral centré sur la concurrence et la compétitivité qui nous fait ressentir le jeu d’échecs comme une partie au cours de laquelle on devrait tuer son rival. Ce n’est pas là pour moi l’âme du jeu d’échecs.

Je constate que la société se divise entre l’état d’esprit d’une société libérale qui a mis compétitivité et individualisme en tant que présupposés comportementaux, et une société altruiste, basée sur la coopération, à construire car actuellement utopique. Si j’essaye de progresser, ce n’est pas au détriment d’un « adversaire », mais seulement de moi-même. J’ai toujours des partenaires quand je joue, jamais des adversaires. Le go est un jeu beaucoup plus complexe que les échecs, et on commence toujours à égalité. On donne à l’adversaire autant de pierres (d’avantages) qu’il faut pour éliminer un handicap. Je trouve que le go va à l’essentiel de ce qui doit être notre rapport avec l’autre, sans volonté de victoire. L’état d’esprit dans n’importe laquelle de nos activité, ludiques ou non, est le résultat d’une socialisation d’un certain type. Aujourd’hui, on est formaté pour le système de la compétition économique dans tous les pores de notre peau. Il peut en être autrement. Parcourir mentalement l’échiquier, c’est surtout accompagner une méditation sur 64 cases.

Le jeu d’échecs se joue à deux, mais n’importe quel spectateur peut rentrer dans la partie en observant la position. Quel coup jouer ? Qu’est-ce que j’aurai fait à la place du joueur ? Que va-t-il se passer ? C’est pour cela que médiatiquement ce sport est roi, mais on préfère les jeux de balle sur nos écrans télé. Le jeu d’échecs est même un avantage du point de vue écologique. Il prend peu d’espace pour y jouer, on peut réunir des centaines de joueurs sur l’équivalent d’un terrain de foot. Il utilise peu de ressources naturelles, les pièces nécessitent très peu de bois et peuvent durer plus qu’une vie. Aucun déchet non recyclable pour une occupation qui peut nous motiver pendant des heures et des journées… C’est aussi pour toutes ses raisons que je me suis occupé des échecs pendant vingt ans, un jeu écolo.

Mais je ne suis pas seulement un joueur d’échecs. Mon voyage dans ce milieu m’a amplement montré ce qu’il y a de desséchant quand on vit et pense, pratiquement nuit et jour pour certains, aux échecs. Il existe un individualisme particulariste, en expansion à l’heure actuelle : compte seulement ce qui est bon pour moi aujourd’hui. L’hypertrophie du moi chez les joueurs d’échecs est le signe parfait de ce type d’individualisme. Dans un club, personne ou presque ne se retourne vers un nouvel arrivant… sauf s’il sait (bien) jouer et s’assoit à votre table ! En France, les associations de défense des intérêts collectifs, des grandes causes de solidarité internationale ou d’aide aux personnes défavorisées ont vu leurs effectifs régresser tandis que prospéraient les associations sportives, culturelles ou de loisirs : le militantisme a fait place à la recherche de l’épanouissement personnel. Le marché et la démocratie sont incapables de fonder la civilisation du futur car toutes ses valeurs sont fondées sur l’individualisme particulariste qui est au cœur de la civilisation occidentale marchande.

Toute personne engagée dans le tissu associatif ne peut se contenter d’être un simple consommateur, ou alors il lui manque quelque chose. J’appartiens à la catégorie de l’individualisme universaliste qui adopte des activités uniquement si elles sont jugées valables pour tous et respectent scrupuleusement l’intérêt collectif. L’existence de réseaux d’individus partageant des normes, des valeurs et des conceptions communes peut être désigné sous le nom de capital social. Il est constitué par les réseaux qui facilitent la coopération, le travail en équipe, le partage des savoirs. Son moteur est la confiance. Ce capital social est une construction collective qui peut s’accumuler, mais qui a régressé avec l’expansion du libéralisme économique. Pourtant l’importance du capital social est vitale pour le bien-être autant de l’individu que de la collectivité. Je veux accroître le capital social, agir pour le bien de la collectivité. Je ne jouais pas d’abord aux échecs pour moi-même, mais pour m’occuper des autres.

J’ai donc préparé et accompagné le fils de mon ex-femme, puis plus tard ma fille biologique, dans les compétitions de jeunes tout en assurant la formation des élèves depuis l’école jusqu’au lycée. Je suis devenu secrétaire, puis président du club de ma ville, de l’association départementale, de la Ligue Poitou-Charentes… jusqu’à devenir vice-président de la FFE. J’ai été animateur d’échecs, mais aussi formateur d’animateur, arbitre et formateur d’arbitres. Vraiment je n’avais plus le temps de me consacrer à l’écologie. Je savais qu’un jour il n’y aurait plus assez de poissons dans les mers pour nourrir l’humanité, ou de pétrole pour nos machines, ou de pluies pour alimenter les nappes phréatiques. Mais j’étais plongé, par amour des enfants et de l’éducation, dans le monde virtuel des échecs… jusqu’au jour où j’ai estimé que la planète avait vraiment besoin de moi, vers 1997. Nous devons savoir choisir ce qu’il est le plus urgent à faire.

Il faut s’engager, militer pour les grandes causes.

Et l’écologie est l’enjeu principal du XXIe siècle. (à suivre, demain)

Si tu ne veux pas attendre la suite, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

Fragments de vie, fragment de Terre (suite) Lire la suite »

Tout savoir sur le Tour de France en vélo

 L’écologie, c’est aussi rendre aux hommes leurs capacités humaines, c’est reconnaître nos limites, ne pas vouloir les dépasser. C’est supprimer le Tour de France et autres sport-spectacles. Car l’histoire se répète et balbutie.

Tour de France 2013. Christopher Froome, qui dominait le Tour de France 2013, est le parfait exemple qu’il ne faut pas suivre. Voici quelques indications sur ce genre de surhomme dont nous ne voulons pas : personne ne le connaissait dans les rangs juniors ou au début de sa carrière pro. Mieux, avant le Tour de Suisse 2011, il n’avait jamais terminé dans les 10 premiers d’un chrono d’une épreuve WorldTour… et voilà qu’en deux ans, il augmente son niveau jusqu‘à presque taper le multiple champion du monde du chrono Tony Martin… Chez Froome, la fatigue ne s’installe pas. C’est anormal.

Tour de France 2023. Les performances cyclistes de Jonas Vingegaard rappellent celle de Lance Armstrong : même position, même cadence, même absence de fatigue, même indifférence vis-à-vis de ses concurrents. Le plus étonnant avec lui est que ce coureur de 26 ans était encore loin des meilleurs en 2020. Quasiment invisible en 2020, huitième du tour de Pologne ! Des mois sans courir selon son calendrier de courses. Et aujourd’hui surhumain au Tour de France. Possible ?

Les nouvelles drogues de synthèse sont actuellement indétectables. Et l’hypocrisie est de mise pour les journalistes. LE MONDE devrait arrêter de suivre le cirque cycliste, c’est du spectacle stup-éfiant plutôt que du sport. Voici cependant quelques étapes du Tour 2023 pour se faire une opinion.

15e étape. « J’ai passé la meilleure journée de ma vie sur un vélo. Je l’ai senti tout de suite, dès que je suis parti, j’envoyais des watts très élevés, alors que je voulais en garder sous la pédale, a détaillé Vingegaard en conférence de presse. J’ai même cru que mon capteur de puissance avait des ratés tellement j’allais vite. » On dirait un remake de ripoux contre ripoux quand Noiret et Lhermitte dopaient un cheval qui ne voulait plus s’arrêter après avoir franchi la ligne d’arrivée ! Pour comprendre, iI suffit d’aller voir le très bon site d’Antoine Vayer « cyclisme-dopage », vous y verrez que la présomption de dopage des deux premiers, qui obtiennent le statut de mutant et battraient Armstrong au niveau des W développés est de l’ordre de 100%…. Et ce depuis les premiers cols.

16e étape le 18 juillet 2023. Seules dix secondes séparent encore le maillot jaune, Jonas Vingegaard, de son dauphin au classement général, Tadej Pogacar. Il aura suffi de 22 kilomètres pour complètement changer la donne. A l’issue du seul contre-la-montre individuel de cette 110e édition, entre Passy (Haute-Savoie) et Combloux, mardi, l’écart entre les deux hommes frôle désormais les deux minutes. Avec notamment la côte de Domancy, cette montée vacharde de 2,5 kilomètres de long avec une pente moyenne de 9,4 %, la performance de Jonas Vingegaard est stupéfiante : une moyenne de 41,2 km/h, soit 4 km/h plus vite que les estimations les plus hautes des organisateurs. La performance du Danois est si ébouriffante qu’elle relancera, à coup sûr, les interrogations sur un éventuel recours au dopage. Déjà questionné sur ce sujet précédemment, Vingegaard avait eu ces mots : « C’est vrai que nous allons vite, même plus vite que [certains tricheurs avérés par le passé]. » Et d’ajouter : « Le matériel, la nutrition, l’entraînement, tout a changé, et cela explique que les performances s’améliorent. Mais c’est bien d’être sceptique, car sinon cela [les performances biaisées par le dopage] se reproduira. » Tadej Pogacar, pantois : « Très honnêtement, je ne m’attendais pas à ça, a abondé. Je n’ai rien pu faire de plus aujourd’hui, j’étais à fond. » Le Belge Wout van Aert à 1 min 13 s : « Moi ? Je suis le meilleur des gens normaux. Donc je suis content. C’est impossible de comprendre de tels écarts. Enfin si, c’est possible. Ces deux-là sont tellement au-dessus de tout le monde »

17e étape. 165,7 kilomètres entre Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) et Courchevel (Savoie) avec son dénivelé étourdissant – 5 100 mètres – et sa dernière ascension vertigineuse, le col de la Loze, dont les pourcentages frôlent 24 % à l’approche du sommet. Au final, Tadej Pogacar accuse désormais 7 min 35 s de retard sur Vingegaard au général.« J’ai lâché, je suis mort », a-t-il soufflé. L’avance de Vingegaard est grande sur Pogacar, réduit à un second rôle par les performances stupéfiantes du premier. Sauf accident, le coureur danois de 26 ans va s’adjuger sa deuxième Grande Boucle de rang, le 23 juillet sur les Champs-Elysées.

Tadej Pogacar au micro de France Télévisions : « Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’arrive en bas de la dernière ascension complètement vidé. J’ai beaucoup mangé mais ce n’est pas arrivé jusque dans les jambes aujourd’hui. Je suis extrêmement déçu de ne pas avoir pu donner ce que je voulais. Cette chute en début de journée, ce n’était vraiment pas de chance. Le coureur juste devant moi a un peu ralenti et a changé de ligne, j’ai touché sa roue et voilà, ça arrive.

Jonas Vingegaard au micro de France Télévisions : « Bien sûr que je suis soulagé. D’avoir plus de sept minutes d’avance, c’est formidable. Comme je l’ai déjà dit, on n’est pas encore à Paris. »

Andin du Pérou : Pogacar avait oublié de prendre sa potion, trop ballot!

Arbacèles : On sous-estime toujours les risques du sur-dosage…

Pop : Le porteur du maillot jaune aux performances paranormales est l’avatar cycliste d’Uri Geller.

Sylvio : Que le Monde continue a faire des lives quotidiennement sur ce cirque est hallucinant !! Eh les journalistes, réveillez vous!

18ᵉ étape. Les 152 coureurs encore engagés au départ de l’épreuve avaient oublié ce qu’était un parcours presque entièrement plat.

19ᵉ étape  21 juillet. Bien qu’un peu accidenté, le parcours de 173 kilomètres entre Moirans-en-Montagne et Poligny, dans le Jura, compte seulement deux difficultés répertoriées au classement du grimpeur. La vitesse maximale sur la route de Dole devrait être impressionnante.

Impressionnant les informations qui résultent d’un Tour de France !!!

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

21 juillet 2021, Tadej Pogacar achève le Tour de France

8 juillet 2021, Tour de France, polluant et inutile

23 juillet 2014, Romain Bardet, un des forcenés du tour de France à vélo

27 juillet 2013, mieux que le Tour de France, AlterTour contre la drogue

6 juillet 2010, AlterTour de France

Il ne faut croire ni au surhomme, ni au Tour de France

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Prostitution, un cas de discrimination

Selon le discours des Verts français, « La prostitution n’est pas un élément naturellement constitutif de la vie en société. » C’est vrai, la sexualité tarifée relève du culturel. Mais la sexualité ordinaire aussi. Il n’y a donc aucune règle définitive qui puisse nous permettre de privilégier a priori la répression totale de la prostitution ou la légalisation intégrale des travailleurs du sexe. Le 1er juin 2022, la Belgique est devenue le premier pays européen et le deuxième au monde, après la Nouvelle-Zélande en 2003, à décriminaliser la prostitution. La fin d’une zone grise pour les quelque 6 000 travailleurs du sexe du royaume. La loi leur confère dorénavant des droits sociaux, au même titre que n’importe quel travailleur indépendant : assurance-maladie, congé maternité, assurance-chômage, etc.

Sonia Verstappen, trente-huit années de « putanat » : « En 1973, la mère de mon petit ami de l’époque qui tenait un bordel à Bruxelles m’a demandé si ça m’intéressait de rejoindre les autres dames de compagnie (…) J’ai dit la vérité à ceux avec qui j’étais en confiance, mais je sais que beaucoup de travailleurs du sexe vivent éternellement dans le mensonge. Une situation d’autant plus hypocrite que presque un homme sur quatre a eu recours au moins une fois dans sa vie aux services de travailleurs du sexe . Pendant la période du Covid, la plupart des secteurs ont pu bénéficier de toutes sortes d’aides financières, mais pas les travailleurs du sexe. Les plus précaires se sont retrouvés dans une situation extrêmement préoccupante. A ce moment-là, on a pu mettre la classe politique devant une réalité qu’elle ne pouvait nier. Cofondatrice d’Utsopi, le premier collectif de travailleurs du sexe du pays créé en 2015 j’ai participé aux négociations qui aboutiront à la loi du 1er juin 2022. Cette loi a le mérite de permettre aux travailleurs du sexe de sortir du placard, de s’assumer davantage dans une société qui peut se révéler très moralisatrice. Mais l’application de la loi se heurte toujours à une discrimination qui empêche de changer les choses. »

Le point de vue des écologistes amoureux de l’amour

L’exercice de la sexualité procure naturellement du plaisir quand on se laisse aller. Il y a prostitution parce qu’il y a frustration. Si les humains passaient plus de temps à faire l’amour comme les Bonobos, sans esprit de conquête et chaque fois qu’il faut réduire les tensions sociales, sans doute n’y aurait-il plus de prostitution (ni même de guerres). L’amour libre, le sexe libéré, implique aussi de lutter contre les rapports de domination. Comme on disait en d’autres temps, « peace and love », l’amour et la paix. Réconcilier nature (liberté sexuelle) et culture (règles régissant le rapport entre les sexes), n’est-ce pas là l’objectif premier des écologistes ?

Comme tout travail, la prostitution peut être libre ou subie ; le seul moyen efficace de mettre fin à la contrainte d’un supposé « système prostitutionnel » est de rendre les prostitués, hommes et femmes, libres de leur force de travail… La reconnaissance légale du service sexuel constitue la consécration du principe de la liberté de disposer de son corps et permet de mieux combattre la prostitution forcée, d’éliminer les situations d’abus et d’assurer des conditions dignes de travail aux prostituées en matière de sécurité et de santé…

Un point de vue controversé

Khéops : Comment convaincriez-vous Sonia Verstappen que l’activité professionnelle de toute sa vie était « profondément indigne » ?

Rio : Comment convaincre un propriétaire que louer un logement de misère pour se faire du fric sur le dos des précaires est profondément indigne ? Comment convaincre un trader qui spécule sur les biens de première nécessité que ce qu’il fait est profondément indigne ? Tout est une question de point de vue…

paul duvaux : Un bel exemple de l’idéologie simpliste basée sur la lutte contre la discrimination, sans aucune interrogation sur le caractère profondément indigne de l’activité. La prostitution est une aliénation. On peut bien sûr légaliser la prostitution comme on légalise le tabac, et dans ce cadre pragmatique, accorder un régime social protecteur aux prostituées, mais à condition d’engager des actions concrètes pour lutter contre cette abomination.

Gazebo : Paul, ton commentaire rabougri de petit bourgeois bien pensant est bien dans le conformisme aveugle ! Bosser comme caissière, dans une poissonnière industrielle ou comme femme de ménage dès l’aube, le tout pour 1200 euros par mois, ça c’est digne ???

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

La Belgique décriminalise la prostitution (juin 2022)

La prostitution est un boulot comme un autre (avril 2021)

l’écologie face aux abolitionnistes de la prostitution (2013)

Extraits : D’illustres membres d’Europe Ecologie Les Verts, Jean-Vincent Placé et Dominique Voynet, signent en 2013 une tribune avec des représentatn-e-s de tous les partis. Il s’engagent dans la « construction d’une société libérée de la violence que constitue la prostitution ». Ils soutiennent donc un projet de loi qui pénalisera les clients des prostitué-e-s, l’amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros. La responsable des femmes du parti des Verts en Allemagne prône au contraire le maintien de la légalisation de la prostitution : « Toutes les personnes qui travaillant dans le secteur des services sexuels ne sont pas forcées de se prostituer. Certains travaillent dans l’industrie du sexe de leur plein gré. Faire de toutes ces personnes des victimes et les comparer à des esclaves n’est pas rendre justice aux femmes et c’est ignorer la réalité. »

Et il y a des clients de prostituées qui se trouvent, qu’on le veuille ou non, en situation de détresse et d’isolement, des clients  qui n’ont pas accès à la merveilleuse jouissance promise par la publicité, le cinéma, les magazines et la télévision…

Prostitution, un cas de discrimination Lire la suite »