agrocarburants ou culture vivrière ?

Quelle vérité ? Tout dépend de la manière de présenter des informations. Par exemple, un article finit normalement selon le point de vue du journaliste. Ainsi Laurence Caramel (LeMonde du 11.09.2008) présente d’abord une étude de Friends of th Earth sur l’impact des agrocarburants en Amérique latine, par exemple : « En Argentine, l’expansion du soja a fait reculer les surfaces consacrées à l’agriculture vivrière et à l’élevage de 25 %. Celles destinées au fourrage ont été réduites de 50 % ». Mais le dernier paragraphe de la journaliste commence par «  Cette vision est évidemment contestée par les accusés » (évidemment !) pour se terminer par cette question mi-figue, mi-raisin : « Une forme de réponse aux Amis de la Terre ? ».

 

Laurence Caramel ne prend pas ses responsabilités Il paraît évident que la Banque interaméricaine, la seule interrogée et partie prenante dans l’expansion des agrocarburants, botte en touche et ne répond pas sur le fond. Donc son article aurait du  présenter d’abord le point de vue partial de la BID, et ensuite montrer que l’association Friends of the Earth a fait une étude argumentée qui invalide le discours officiel. J’attendais mieux d’une journaliste du Monde.