Une femme sur trois choisit l’IVG (avortement)

Une femme sur trois connaît dans sa vie une interruption volontaire de grossesse. C’est un choix, mais plus encore une liberté, et pourtant cela est encore et partout un droit fragile.

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Myriam Chopin et Olivier Faron: « S’attaquer à l’avortement n’est pas une exclusivité américaine. Dans la France des années 1950-1960, les avortements clandestins étaient synonymes de souffrances, voire de morts. On se souvient aussi d la Roumanie, lorsque le président Nicolae Ceausescu a interdit l’avortement : entre 1966 et 1989, plus de dix mille femmes ont trouvé la mort lors d’interruptions de grossesse clandestines et de nombreux enfants ont été abandonnés dans des orphelinats surpeuplés. Depuis 2013, les Espagnoles ne peuvent interrompre une grossesse que sous deux conditions, en cas de mise en danger pour la santé de la femme ou de viol. Le Portugal a décidé en 2015 le déremboursement de l’IVG, imposant en outre aux femmes un suivi psychologique. »

Le point de vue des écologistes

Politburo de LREM : Olalah.. Le projet de loi des conservateurs espagnols n’est pas passé en 2013 et leur droit est l’un des plus pro-choix du monde. Et je vois que d’autres lecteurs ont repéré d’autres coquilles.

Fabor : En lisant cet article, arrivé au paragraphe sur le Portugal, d’où je suis originaire, j’ai été très étonné de lire le regard sur la situation au Portugal. Donc, je suis allé sur le site du Service National de Santé où il est spécifié que les IVG sont entièrement prises en charge par l’État, donc gratuites dès le départ (j’espère qu’on n’a pas voulu jouer sur les mots, car effectivement si on ne paie rien on n’est pas remboursé). Les auteurs devront vérifier leurs sources et ne pas prendre pour argent comptant des déclarations de militants locaux.

Clémence21 : Attention erreur : la tribune affirme que l’avortement est restreint en Espagne, c’est faux. « En décembre 2013, un projet de loi est présenté pour interdire l’avortement, sauf en cas de viol ou de danger pour la santé physique ou psychique de la mère, par le gouvernement de Mariano Rajoy. Le 23 septembre 2014, le projet de loi est retiré, faute de consensus au sein de la majorité. »Merci Wikipédia 👌

ChloëCh : Après avoir lu le livre d’Annie Ernaux qui relate son propre avortement à plusieurs semaines de grossesse, j’avoue en avoir une autre vision. Oui j’ai été secouée même si je comprends les femmes éprises de liberté. La pilule du lendemain, la RU486 devrait être généralisée.

Kosim : « Être libre de son corps », c’est aussi prendre ses responsabilités pour éviter de tomber enceinte : entre la multitude de moyens de contraception et la pilule du lendemain, il y a de quoi faire.

laurence le Goué : Kosim, pour beaucoup il ne s’agit pas d’étourderies mais de quelque chose de bien plus complexe qui a un lien avec des forces inconscientes chez l’individu. Le fait de se reproduire, ou pas, est au plus profond de l’humain et se rattache aussi aux relations vécues avec les parents et, par transmission, avec les ancêtres. C’est pourquoi, il y aura toujours ce genre de situations, malgré toutes sortes de contraception. Souvent les personnes auront du mal à comprendre et à expliquer comment elles en sont arrivées à cette situation, être enceinte et ne pas vouloir garder cet enfant là. Cela ne concerne pas que les femmes, mais aussi les hommes. Combien d’entre eux ont des relations sexuelles sans s’enquérir d’un moyen de contraception ? Il y en a, même encore dans les jeunes générations.

Kingkaeo : Définir le progrès comme l’augmentation de l’âge auquel on peut détruire un fœtus est assez glauque quand même,

Gerolmin @ Kingkaeo : Il vaut mieux « détruire » un fœtus de deux centimètres et qui n’éprouve pas de souffrances (pas encore de développement du cerveau ou de connexions nerveuses suffisantes) que mettre au monde un enfant non désiré, ou dont on ne peut pas s’occuper, ou qu’on ne peut pas nourrir. Cet enfant va probablement souffrir, sa mère aussi. J’ai toujours remarqué l’hypocrisie des défenseurs acharnés d’un ensemble de cellules embryonnaires, qui sont généralement indifférents sur le devenir de l’enfant né.

GuPi : Prenons le problème à l’envers, et si ce retour du puritanisme n’était que son chant du cygne. Avant l’avènement des temps plus clairs ? Comme l’islamisme est la peur de la modernité, avant sa dilution dans un monde plus rationnel ?

Rovençal : et pendant ce temps les féministes brament, on s’inquiète des droits des LGBTQQ machin ++, on cherche à déconstruire l’histoire etc. Ces gens-là passent complètement à côté des vrais combats.

3 réflexions sur “Une femme sur trois choisit l’IVG (avortement)”

  1. Marcel Duterte

    Tout malthusien doit soutenir le droit à l’ avortement qui est bien sûr un droit inaliénable de la femme, n’ en déplaise aux 3 religions du livre et qui permet surtout une certaine régulation démographique 😎

  2. Esprit critique

    – « C’est un choix, mais plus encore une liberté, et pourtant cela est encore et partout un droit fragile.»

    Ce qui est sûr, c’est que choix et liberté sont directement liés. Comme la poule et l’œuf.
    Être libre est-ce pouvoir choisir ? Ce genre de question a déjà fait bien cogiter plus d’un.
    Plus nous avons de choix, et plus nous sommes libres… Et plus nous sommes heureux.
    Cette idée semble être largement admise, du moins sous nos tropiques. C’est ainsi que nous avons la chance (?) de pouvoir choisir (vu le nombre de marques et de modèles) entre au moins 500 types de bagnoles. Sans compter les options et la couleur. Pareil pour le Smartphone, la Télé, le Frigo, les yaourts, la destination des vacances etc. etc. etc. (à suivre )

    1. Et même la Pilule. Fusse t-elle du lendemain. Et la Capote, désormais de toutes les couleurs, aromatisée à la fraise, la banane et je ne sais trop quoi, des goûts et des couleurs on ne discute pas. C’est formidable !
      Résultat… choisir est devenu un véritable calvaire. Merci qui ?
      Je préfère donc parler d’un droit. L’IVG est un droit des femmes. Un droit évidemment fragile, comme tous les droits. Et ceux qui font reculer les droits des femmes, et nos droits en général, ce ne sont pas spécialement les curetons, les intégristes, ce sont les réactionnaires. Qu’on appelle aussi conservateurs. Des cons là encore ! Et là encore le temps ne fait rien à l’affaire, misère misère. La couleur non plus d’ailleurs.
      Des cons, donc, qui souhaitent revenir en arrière, comme avant…

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