Lisez La Décroissance, la joie de vivre en +

Dès son premier numéro de mars 2004, quelle bouffée d’oxygène. Nous découvrions un nouveau périodique mettant en cohérence toutes les… incohérences de notre société. « La Décroissance » devenait la référence en matière de critique de la société consumériste, productiviste et capitaliste : démontage en règle de ses instruments (la pub) et de ses moyens (le pic pétrolier), dénonciation de la saloperie à ne pas acheter, promotion de la simplicité volontaire…

lire le livre de Vincent Cheynet, rédacteur en chef

Le choc de la décroissance (Seuil, 2008)

extraits : La réflexion sur les mots est primordiale car ceux-ci sont le socle sur lequel faire avancer les idées. Il existe tout autant des mots poisons qui empêchent de penser, que d’autres qui frayent de nouveaux imaginaires. L’expression objecteurs de croissance est très parlante : les objecteurs de croissance font acte de non violence en refusant la guerre économique comme les objecteurs de conscience refusent l’ordre de la guerre…..

Aujourd’hui le mensuel de Vincent Cheynet est toujours source d’inspiration pour ceux qui veulent réfléchir davantage. Ainsi dans le numéro d’avril 2024 :

page 2, rubrique « Les Amis de La Décroissance » (Jean-Luc Pasquinet) à Belle Île : le 26 à partir de 19h30, intervention de Michel Sourrouille intitulée « Malthus est-il ou non un précurseur de la décroissance ? (la question démographique dans la crise écologique) ».

p.5 Verbatim : Il existe bien une autre voie, qui rompt avec l’idée et la pratique d’une économie reposant sur l’illimitation des ressources et des rejets. Sa règle : l’économie n’existe pas hors de la biosphère… (Guillaume Quiquerez)

p.7, la page habituelle sur la simplicité volontaire en acte. Laurent Blourdier, un prêtre récemment converti au vélo (non électrique) : « Le choix du vélo m’a fait recoller à la nature, au chant des oiseaux, à l’existence de « frère vent » pour parler comme François d’Assise dans son magnifique « Cantique des créatures. … Il faut nous penser comme les jardiniers de la Création comme l’a écrit un autre François dans son encyclique Laudato si. Et pour cela nous n’avons pas besoins de data center… »

p.10, chronique de Vincent Jarrige, Dépendances fossiles agricoles : Il conviendrait de soutenir ceux qui souhaitent la dé-mécanisation et l’aide à l’agriculture paysanne… Ce serait un programme de décroissance qui impliquerait bien sûr une augmentation des prix payés pour les denrées agricoles, l’accroissement du nombre de paysans…

p.14, rubrique Lectures. Utile piqûre de rappel à tous ceux qui traitent les écolos de bobos privilégiés ; « « Sur une planète qui essore ses ressources, défendre une forêt ou un morceau de terre n’a jamais été une affaire d’écologistes gâtés ou d’écolos gentillets. » C’est ce que montre le journaliste péruvien Joseph Zate en donnant la parole à des habitants de la forêt amazonienne qui luttent au péril de leur vie…

p.15, rubrique pacte du mois : D’après une étude australienne, nous absorbons de manière hebdomadaire, en moyenne, 5 grammes de microplastiques, soir l’équivalent d’une carte bleue…

Bien entendu un contenu ne peut pas être toujours clairvoyant. Ainsi cette critique de Jérôme dans le courrier des lecteurs (p.2, à moitié satisfait) : « Une part beaucoup trop importante du journal est consacré à donner la parole aux ennemis de la décroissance et donc de ce fait à produire, comme disent les communicants, un buzz négatif qui ne donne pas envie de lire les textes de fond et qui laisse peu de place à des articles consacrés à la pratique de la décroissance. »

Sur ce blog biosphere, nous parlons régulièrement de ce mensuel,

pointant les bons… comme les mauvais côtés.

La Décroissance en mai 2011

extraits : Quelques moments forts du dernier numéro du mensuel La Décroissance pour en décrypter les principaux errements. En résumé, ce journal est anti-Hulot, anti-malthusien, anti-écolos….

LA DECROISSANCE est-elle écolo ? (septembre 2011)

extraits : Le mensuel LA DECROISSANCE est plus un outil d’attaque contre les écologistes qu’un organe anticapitaliste. Dommage ! Prenons le numéro de septembre 2011. Les « décroissants » s’attaquent comme d’habitude à Nicolas Hulot : «  La défaite de NH (aux primaires de l’écologie) est aussi notre victoire ». …

La revue décroissante jugée par le parti de la décroissance (janvier 2012)

extraits : « Le Parti Pour La Décroissance affirme son indépendance avec le mensuel La Décroissance. Un grand nombre d’Objecteurs de Croissance (OC) affichés ne partagent plus ses positions et ses méthodes. La tentation d’occuper le devant de la scène et de minimiser la multiplicité des points de vue dans l’objection de croissance, s’inscrit dans une posture autoritaire globale du journal. En ce qui concerne le fond des idées proposées, ce qui saute aux yeux, c’est cette attitude dogmatique qui consiste à systématiquement rejeter en bloc tout ce qui n’est pas dans la ligne…. »….

Achetez la Décroissance, ça défrise (avril 2012)

extraits : C’est presque gratuit, à 2,20 euros pour un mensuel qui défrise et fait penser. Entre le vrai visage des Anonymous, la thermodynamique contre le croissancisme, les soubassements de la simplicité volontaire et une BD, etc., il y a de quoi comprendre et respirer. Comme avant-goût, nous vous résumons le texte de Pierre-Jean Delahousse, président de l’association Paysages de France, contre l’affichage publicitaire…..

mensuel « La Décroissance » numéro 101, le bilan général (juillet-août 2013)

extraits : Ce numéro double juillet-août 2013 nous fait l’historique de la revue. Il contient aussi comme d’habitude des informations intéressantes. Nous avons relevé deux choses. D’abord, la messe est dite, ensuite il faudra penser et agir autrement. « Aujourd’hui, il est trop tard pour éviter un effondrement des sociétés et les concepts de la thermodynamique feront partie de nos sociétés futures….

Question qui tue : la décroissance est-elle antisociale ? (octobre 2013)

extraits : Le mensuel La Décroissance nous en informe, tout dépend de ce qu’on appelle social. Voici un résumé du dossier : comment se fait-il que la décroissance soit accusée d’être antisociale ? Tout simplement parce que, dans une économie productiviste, la décroissance est assimilée à la récession. La récession est antisociale parce qu’elle détruit des emplois et qu’elle entraîne un manque de financement des mécanismes de solidarité. ….pendant la Seconde Guerre mondiale, le rationnement a profité aux ouvriers et aux populations les plus pauvres puisque les ressources étaient distribuées de manière équitable…

Cheynet : La Décroissance souffle le chaud et le froid (octobre 2014)

extraits : Vincent Cheynet mérite d’être connu. En tant que rédacteur en chef du mensuel « La Décroissance », il est quasiment le seul à mener une bataille médiatique frontale contre un système croissanciste qui nous mène à notre perte. Son dernier numéro d’octobre 2014 nous rappelle que le prochain et ultime choc pétrolier nous attend, que nous subissons l’empire des économistes libéraux sans contre-partie, montre que la notion de limites est centrale pour l’écologie politique, dénonce la robotisation de l’homme et nous informe que nous sommes entrés dans l’ère de la catastrophe….

La Décroissance, c’est simplement le sens des limites (novembre 2014)

extraits : Le mensuel La décroissance de novembre 2014 insiste à juste titre sur ce qui constitue un des fondements de la pense écologique, retrouver le sens des limites. En voici une présentation succincte : p.3, La perte de la mesure (Olivier Rey)….

La Décroissance en kiosque, est-ce du négativisme ? (mai 2015)

extraits : « La terre est morte sous les produits chimiques. La mer meurt sous la pollution. Les espèces disparaissent par milliers. Le climat est déboussolé et les catastrophes à venir sont déjà perceptibles. MAIS IL NE FAUT PAS ETRE NEGATIF. Il ne faut pas dénoncer le système… car ça peut faire peur aux gens, ce ne serait pas mobilisateur… ». Ainsi s’exprime un lecteur, Michel Chevalier, dans le mensuel La Décroissance*. Achetez ce brûlot, il mérite le détour. Voici quelques autres articles dans le même numéro :….

A acheter en kiosque, le mensuel « La Décroissance » (juin 2015)

extraits : Le « journal de la joie de vivre » était devenu, en France, le porte-drapeau du mouvement naissant de la Décroissance. Réalisé avec peu de moyens, sans aucune publicité, ses articles sont réalisés par des auteurs amoureux du bénévolat. Son rédacteur en chef, Vincent Cheynet, vit sans doute au-dessous du SMIC. Hommage lui soit rendu sur ce point, l’amour de ses idées et le mépris apparent de l’argent….

Un peu de pub pour le mensuel « la Décroissance » (mai 2016)

extraits : Nous menons un combat d’arrière garde : celui de la vie contre les mégamachines. Qui passe par la lutte contre la numérisation du monde. Et qui passe par le refus de nos textes sur Internet. Nous sommes pour une presse papier, qui s’achète pour ne pas être vendue…..

La Décroissance, un journal anti-écolo, anti-Hulot (juin 2017)

extraits : « Hulot, le garde vert du capital » titre un article du mensuel La Décroissance*. Cette revue, qui se présente faussement comme « le 1er journal d’écologie politique », tire en fait sur tout ce qui bouge au niveau écologique en se gardant bien de pourfendre les entreprises qui détériorent la planète. Tout le monde y passe, ce sont des écotartuffes, Pierre Rabhi, Yves Cochet, Yann Arthus-Bertrand, Fabrice Nicolino, etc. Nicolas Hulot est en particulier leur tête de turc,

Hauts et bas du mensuel « La Décroissance »(novembre 2018)

extraits : Ce journal, contestation radicale de la société croissanciste, nous semble dans le vrai. Mais, comme tout un chacun, il a aussi ses insuffisances. Dans la rubrique lecteurs, au chapitre des regrets, j’ajouterai l’absence totale que vous portez à la question démographique. Je ne me souviens pas vous avoir vu une seule fois aborder ce sujet, sinon pour hurler à la misanthropie**. Faut-il être journaliste à « La Décroissance » pour penser qu’une croissance infinie de la population est possible dans un monde fini ?…..

À lire, mensuel « La décroissance », extraits (septembre 2019)

extraits : Raoul Anvélaut : Nous remettons fondamentalement en cause l’hypermobilité et appelons à en finir avec la grande vitesse, que ce soit sur mer, dans les airs, sur rail, sur route ou dans des tubes à faible pression d’air. Ni TGV, ni Hyper-loop, ni avion à réaction. De la lenteur, de l’enracinement, de l’enclavement….

« Casseurs de pub » vingt ans après (2019)

extraits : Casseurs de pub n° 1 ( dossier de novembre 1999, 25 francs) 1999 : Automobile, la solution finale ! La civilisation automobile nous conduit tout droit à l’holocauste écologique. Épuisement des ressources naturelles, fossiles, minières… Pollution atmosphérique…2019 : L’idée selon laquelle la voiture n’est qu’un objet, et non un système demeure. Les gens se disent que la voiture privée est nécessaire, car il n’y a actuellement aucune alternative à l’utilisation de la voiture…

Vincent Cheynet, la décroissance démographique (avril 2023)

extraits : Après des années de silence absolu sur la question démographique de la part du mensuel « La décroissance » et de son rédacteur en chef Vincent Cheynet, voici ce mois d’avril 2023 une première approche, disons assez « décalée ». Le grand titre en première page : «  Pour sauver le monde, faites des bébés, pas la guerre »….

Le pire et le meilleur de « La Décroissance » (février 2020)

extraits: Un mensuel comme La Décroissance (né en 2004) consacre une partie de ses colonnes à faire le tri entre les « vrais » et les « faux » écologistes,ces derniers étant jugés « écotartuffes ». On bascule d’une posture politique à une posture moralisatrice. La récupération des questions écologiques est un problème crucial car cet opportunisme qui prétend agir « au nom de l’écologie » (écoblanchiment, greenwashing) va à l’encontre de ce qu’il faut faire vraiment. Une des difficultés pour les écologistes décroissants est de ne pas tomber pour autant dans une chasse aux sorcières….

Que vive La Décroissance en septembre 2020

extraits : Quand j’étais adolescente, je me lavais avec une bassine, en utilisant l’eau que je faisais chauffer sur le poêle. Il n’y avait pas de salle de bain. On vivait du jardin et des produits de la ferme… Si on a une carte bleue assez alimentée et qu’on peut acheter ce qu’on veut immédiatement, on n’a plus en tête la valeurs des choses. (Danielle, rubrique « Simplicité volontaire »)….

Aurelio Peccei et la revue « La Décroissance » (janvier 2021)

extraits : Nous aimons bien le mensuel « La Décroissance », coup de poing contre la pensée unique croissanciste. Nous aimons beaucoup moins le fait que tout ce qui bouge au niveau des écologistes y est automatiquement classé comme « écotartufe », que ce soit Hugo Clément ou Aurélio Peccei dans leur dernier opuscule (numéro de décembre 2020/janvier 2021)….…..

Tout savoir sur Vincent Cheynet, l’écotartuffe (avril 2023)

extraits : Vincent Cheynet, né en 1966, est un militant décroissant français. Il est le fondateur, en 1999, de l’association et de la revue Casseurs de pub, en 2003 du journal La Décroissance, puis en 2006 du Parti pour la décroissance….

Action (non-)violente pour la décroissance !? (mai 2023)

extraits : Les points de vue d’après Sainte-Soline sur l’utilité ou non de la violence militante sont très différents dans le mensuel « La décroissance » de mai 2023. Mais la destruction de biens nuisibles à l’environnement prônée par Andreas Malm nous semblent un incontournable…..

Décroissance psychiatrique par déprescription (février 2024)

extraits : Grâce au mensuel « La décroissance » de février 2024, nous pouvons ajouter un mot à la liste des « Dé » qui nous tient tant à cœur : « déprescription ». Voici l’essentiel du discours de trois psychiatres….

À lire, L’article que vous ne lirez pas…

à cause de V.Cheynet

extraits : Vincent Cheynet, rédacteur en chef du mensuel La Décroissance, n’a pas voulu que nous reproduisions un vieil article de Pierre Thiesset (mensuel la décroissance, n° 103, novembre 2013) qui faisait pourtant une excellente synthèse de l’évolution mortifère des Verts : « L’écologie politique digérée par le système. » Il est allé se plaindre au MONDE, qui a retiré de ce blog biosphere (qu’il hébergeait) cet article daté du 12 avril dernier  ; vous ne le lirez pas, vous en savez la cause (…)

Nous, les objecteurs de croissance, nous sommes minoritaires, marginalisés et pourtant nous montrons la catastrophe en marche, la course au désastre de la société thermo-industrielle. Nous ne sommes donc pas opposés, nous menons le même combat. Pourquoi ne pas unir nos forces ? »

5 réflexions sur “Lisez La Décroissance, la joie de vivre en +”

  1. La décroissance ne sera pas consentie ni organisée, mais elle se fera par la contrainte suite à la déplétion des énergies fossiles ! La quasi totalité des gens sont des pousse-caddies ! Pour manger des fruits et légumes ainsi que de la viande, sans compter les glaces les biscuits et autres gâteaux, les gens préfèrent se rendre au supermarché et remplir leurs caddies bien plein en 1 heure environ, plutôt que de passer des dizaines d’heures dans le jardin chaque semaine, ou passer plusieurs heures à plumer des poulets et évider des poissons ! Déjà que la plupart d’entre eux peinent déjà à cuisiner par eux-mêmes, préférant ainsi les restaurants, les boîtes de conserve, les fast-foost ainsi que des plats préparés surgelés ou en sous-vide… alors si en plus ils doivent cultiver ce qu’ils mangent et élever du bétail n’en parlons même pas !

    1. – « [blablabla et patati et patata] alors si en plus ils doivent cultiver ce qu’ils mangent et élever du bétail n’en parlons même pas ! »

      C’est bien ce que t’aurais mieux fait de faire. Parce que des fois que t’aurais pas compris… cet article parle du journal, La Décroissance. Tu connais ce journal, oui, non ?
      Tu l’as déjà acheté, oui, non ? Et si oui tu l’aimes comment ? Un peu, à moitié, beaucoup, passionnément, à la folie… ou alors pas du tout ? Et alors pourquoi ?

  2. La Décroissance nous apprend plein de choses, elle nous rend donc moins cons, en plus elle nous fait rire, pour moi elle devrait être remboursée par la Sécu. Alors bien sûr, il y en a qui ne l’aiment pas. Et même pas du tout, parmi lesquels certains qui la feraient brûler. Faut dire qu’elle décape, et défrise, ce qui ne devrait pas poser problème aux adeptes des Dé. Et d’autres qui l’aiment un peu, ce qui est déjà ça, ou juste à moitié, comme Jérôme (courrier des lecteurs, p.2) à moitié satisfait, ce qui fait donc la moyenne. Et d’autres beaucoup, comme moi, et même passionnément, faut pas exagérer non plus la juste mesure bordel ! ( à suivre )

    1. – « Vincent Cheynet attaque assez assidûment ses confrères en objection de croissance, Ellul, Latouche, Hulot, l’ASPO, Malthus, Paccalet, les pédagogues de la catastrophe… Il traite même l’écologie de « mot qui piège ». » (Biosphère – Le choc de la décroissance)

      Personne n’est parfait. Heureusement, pour lui comme pour nous, Vincent Cheynet n’est pas tout seul pour sortir ce journal. Là aussi il faut quand même faire la part des choses, il y a attaque ET attaque. Par exemple ce mois-ci, c’est un philosophe meRdiatique qui se voit décerné le titre d’écotartuffe du mois. Personnellement j’estime qu’il ne l’a pas volé. Ce pauvre Hulot aura bien mangé lui aussi, mais quand même bien moins que Latouche. Quant à Ellul, j’ai peut-être loupé un épisode, mais je n’ai que le souvenir d’éloges pour lui. Encore ce mois-ci p.7 (L’action du mois. Se répéter).
      ( à suivre)

      1. (et fin) L’écologie un « mot qui piège » ? Cheynet explique très bien l’importance des mots, sur ce point je suis à 100% d’accord avec lui. Moi-même je dis que le mot «écologie» ne veut plus rien dire, que tout le monde s’en revendique, même les plus pourris. C’est pour ça qu’il y a longtemps que je refuse de me dire écologiste.
        Par contre soucieux de l’environnement, ça oui.
        Et comme là encore il y a soucieux ET soucieux… alors autant l’être dans la joie de vivre.

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